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La CCIFI démontre que les PME «internationales» ont le vent en poupe !

Sortir de ses frontières devient un impératif vital pour nos entrepreneurs. C’est une évidence que confirment les chiffres du “Baromètre CCI International” que nous avons découverts le 27 juin 2016, lors de l’AG de CCI France International.

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Arnaud Vaissié, président de CCI France International, coordonne un réseau de 113 CCI françaises à l’international présentes dans 83 pays

Pour la 4ème année consécutive, on constate l’optimisme des chefs d’entreprise lorsqu’ils ont déjà un courant d’affaires ou une présence à l’international. Dans les deux ans à venir, ils sont 60% à prévoir une augmentation de leurs ventes, tandis que 45 % d’entre eux envisagent une expansion de leur activité Export.

Soulignons que l’internalisation sert l’emploi en France : 57% de ces entrepreneurs envisagent de recruter du personnel en France (Lire Le Baromètre – juin 2016).

Malheureusement, 60% de nos PME (20 à 249 salariés) n’ont aucune présence à l’international (implantation ou chiffre d’affaires à l’export) !

La solution est pourtant à portée de main : le réseau CCI International et CCI France International a pour mission d’identifier les entreprises à potentiel d’internationalisation, déjà exportatrice ou non, pour les aider à orienter leur stratégie vers les marchés extérieurs, puis à pérenniser cette démarche.

On apprécie l’approche projective du réseau qui va à la rencontre des entreprises (par exemple, 640 “journées d’information pays” organisées en France en 2015), tout comme on salue les efforts des CCI FI pour faire rayonner la France dans le monde, en organisant chaque année des centaines d’événements sur tous les continents.

Forum Expat : l’envie d’ailleurs n’a jamais été aussi forte chez les Jeunes

Le 2 juin, j’ai été invité à participer à une table ronde consacrée à la “mobilité et l’emploi des jeunes en Europe”, animée par Annie Kahn (Le Monde), au salon Forum Expat.

Grâce à l’évolution des modes de travail et des progrès technologiques, les jeunes accèdent déjà à une nouvelle dimension : ils vont aller là où il fait bon vivre ET bon travailler. Pour eux, cela semble bien naturel… Cela devrait l’être davantage pour notre ministère du Travail qui peine à se projeter hors de ses frontières (Mobilité professionnelle : l’Etat se désengage, du 05 novembre 2014).

(g. à d.) Antoine Godbert, Directeur de l’agence Erasmus+ France ; Dominique Brunin, DG de CCI France International ; Olivier Cadic ; Jackie Morin, directeur de la DG Emploi, Affaires sociales de la Commission européenne et Anne Kahn, journaliste au Monde (Forum Expat 2015).

(g. à d.) Antoine Godbert, directeur de l’agence Erasmus+ France ; Dominique Brunin, DG de CCI France International ; Olivier Cadic ; Jackie Morin, directeur de la DG Emploi, Affaires sociales de la Commission européenne et Anne Kahn, journaliste au Monde (Forum Expat 2015).

L’international n’a jamais été aussi attractif qu’aujourd’hui pour les jeunes, c’est même « une évidence pour 45% des 18-24 ans », nous dit Dominique Brunin, DG de CCI France International.

Franchissent-ils le pas ? Selon les pays, on note un écart de 1 à 10 en termes de mobilité des jeunes, nuance Jackie Morin, directeur de la DG Emploi, Affaires sociales de la Commission européenne. Un jeune grec se sent plus facilement des ailes qu’un jeune autrichien. Une fois envolés, ils vont se débattre sur un marché du travail, devenu « un marché des compétences », puisque 40% des entreprises déclarent avoir du mal à trouver certaines compétences, note le directeur.

Antoine Godbert a souligné l’efficacité auprès des employeurs de l’Europass, un passeport de compétences, qui fête ses dix ans. Le directeur de l’agence française d’Eramus+ se charge de financer l’apprentissage dans d’autres états membres, en gérant 140M€, soit 10% du budget global d’Erasmus (14,7 mds€). Sur ce thème, je rejoins sans réserve Jean Arthuis, député européen, qui travaille sur un projet de création d’un cadre européen de l’apprentissage pour favoriser la mobilité des apprentis (lire l’article).

Il existe aussi la plate-forme d’emplois Eures, dont je faisais la promotion, dès 2008, pour les placements à l’étranger (lire l’article).

Dominique Brunin a, pour sa part, pointé l’opportunité que représentait le dispositif VIE (Volontaire International en Entreprise) pour lancer une carrière et disposer très jeune de larges responsabilités. 70% de ces « volontaires » sont ensuite recrutés par l’entreprise qui les a pris à l’expatriation, ajoute-t-il. Je rejoins entièrement le directeur. J’écrivais, en 2011, que l’on comptait « 1700 volontaires dans le monde, dont plus de 650 travaillent au Royaume Uni, devenu cette année la deuxième destination des VIE. (…) 80% des volontaires sont embauchés à la fin de leur mission. » (lire l’article).

Il fut aussi question de retour au bercail. Les études montrent que les intentions de non-retours sont majoritaires. Concernant le Royaume-Uni, un tiers des jeunes revient en France après trois années, tandis qu’un tiers demeure sur place et qu’un dernier tiers se déplace vers un autre pays.

En conclusion, si tous les intervenants ont incité les jeunes français à la mobilité, tous ont convergé vers un point capital : l’expatriation se prépare sérieusement que ce soit dans une logique d’études ou de création d’entreprise. De plus, il n’y a aucune raison que les choses soient « plus faciles » dans un ailleurs idéalisé.

Lire aussi : Pôle Emploi va refondre son offre de service à l’international, du 26 janvier 2015

Métro transmanche: Le gouvernement se défausse sur la Région

En décembre dernier, j’ai attiré l’attention du secrétaire d’État chargé des transports, par le biais d’une question écrite, sur l’évolution du projet du « métro transmanche » (lire : Métro transmanche : ma question écrite au secrétaire d’État chargé des transports, du 14 décembre 2014). Ce projet consiste à faire emprunter le tunnel sous la Manche à des trains régionaux, reliant le Nord-Pas-de-Calais au Kent, en moins d’une demi-heure.

TunnelCette nouvelle liaison ferroviaire permettrait en premier lieu de transformer les chômeurs de la région de Calais en travailleurs transfrontaliers. Ils feraient l’aller-retour dans la journée entre les gares de Calais-Fréthun et celle d’Ashford-International dans le Kent, une région qui manque de main d’œuvre.

Après six mois d’attente, le gouvernement répond à ma question écrite… pour me renvoyer vers la Région Nord-Pas-de-Calais. Le ministre précise que la région dispose de toute la compétence administrative pour organiser ce service de transport, y compris de passer une convention avec le Royaume-Uni.

De même, le gouvernement s’abrite derrière la réponse de la SNCF pour justifier de l’abandon des rames TER labellisées pour emprunter le tunnel. Les trois rames susceptibles d’être utilisées pour le métro transmanche, financées initialement par l’Etat passeraient donc par pertes et profits.

Je travaille depuis sept ans sur ce dossier aux côtés de Catherine Fournier, maire de Fréthun et de Thaddée Ségard de l’association Opale Link pour développer l’emploi transfrontalier. Fin 2011, le gouvernement s’était mobilisé au niveau des ministères de l’intérieur et des transports pour concrétiser ce projet en levant les différents obstacles. Mais, depuis l’élection de François Hollande, tout s’est figé sur ce dossier.

Je regrette de ne pas voir plus de volontarisme de la part du gouvernement sur un projet susceptible de dynamiser l’emploi alors que le chômage s’élève à des niveaux records.

Lire le texte de la question et la réponse associée : Question – Réponse – Métro transmanche

Photo Flickr de Tom Blackwell

La délégation aux entreprises du Sénat a rencontré les entrepreneurs français de Londres

A la faveur d’un déplacement à Londres, lundi dernier, mes collègues ont mesuré à quel point les entrepreneurs français installés au Royaume-Uni se sentaient épanouis dans leur vie professionnelle. Je remercie Elisabeth Lamure, présidente de la Délégation aux entreprises du Sénat, d’avoir accepté ma suggestion d’organiser cet événement mettant à profit mes réseaux d’affaires en Angleterre.

La délégation aux entreprises dialogue avec des entrepreneurs français établis au Royaume-Uni. On reconnait les sénateurs (g.à d.) : Jérôme Durain, Antoine Karam, Claude Nougein, Olivier Cadic, Elisabeth Lamure, Philippe Dominati, Annick Billon, Michel Canevet, Valérie Létard, Jean-Pierre Vial (le 13 avril 2015, chez International SOS à Londres).

La délégation aux entreprises dialogue avec des entrepreneurs français établis au Royaume-Uni. On reconnait les sénateurs (g.à d.) : Jérôme Durain, Antoine Karam, Claude Nougein, Olivier Cadic, Elisabeth Lamure, Philippe Dominati, Annick Billon, Michel Canevet, Valérie Létard, Jean-Pierre Vial (le 13 avril 2015, chez International SOS à Londres).

Fraichement débarqués de l’Eurostar, les dix sénateurs de la délégation ont rencontré les acteurs économiques essentiels de la communauté française et des entrepreneurs français issus de tous horizons, heureux d’apporter leur témoignage, surtout « si cela peut faire bouger les choses en France », a résumé Jean-Claude Cothias, directeur des opérations du groupe Nost.

Je remercie Arnaud Vaissié, président du réseau des 112 CCI françaises à l’international (CCI-FI), de nous avoir accueillis dans les locaux de son entreprise, International SOS, pour organiser nos tables rondes de la matinée.

En préambule, Arnaud nous a rappelé que la crise de 2008 fut très éprouvante en Grande-Bretagne puisque les secteurs de la finance et de l’immobilier drainent 40% de l’économie. Les dirigeants politiques ont cependant fait le pari de la baisse de la dépense publique et avancent qu’en supprimant 550.000 emplois publics ils ont permis de faire éclore 1.400.000 emplois privés, un rapport de un à trois, a conclu le président des CCI-FI.

Le taux de chômage qui était monté à 8% vient de retomber à 5,5%. A Londres, c’est le plein emploi. Certes, la productivité est plus faible qu’en France ou ailleurs. Et pour cause, les Britanniques préfèrent – et ils s’en flattent – embaucher des personnes plutôt que d’acheter des machines.

Sur les toits de Londres, la délégation et l’équipe d’Ekimetrics UK, dans le quartier effervescent de Shoreditch au cœur des Digital Tech. Nous avons été accueillis par Quentin Michard, son directeur général (tout à droite de l’image). Ekimetrics emploie 7 consultants, ils en prévoient une centaine d'ici fin 2015 !

Sur les toits de Londres, la délégation et l’équipe d’Ekimetrics UK, dans le quartier effervescent de Shoreditch au cœur des Digital Tech. Nous avons été accueillis par Quentin Michard, son directeur général (tout à droite de l’image). Ekimetrics, société en croissance, vient d’ouvrir une filiale à Londres qui emploie déjà 7 consultants.

L’emploi est une obsession de l’autre côté du Channel et les Anglais cultivent l’idée (qui pourrait paraitre saugrenue) d’encourager les créateurs et les investisseurs en leur simplifiant la vie et en récompensant fiscalement le risque couru.

David Blanc, entrepreneur et président de l’UFE Corporate GB, aime faire remarquer que les entrepreneurs à succès ont là-bas le rang de star. C’est symptomatique : en France, nos principales émissions de téléréalité font la promotion du chef cuisinier ; au Royaume-Uni, même principe, mais on valorise le chef d’entreprise. Au résultat, il y a deux fois plus de PME outre-Manche que chez nous (4,7 millions contre 2,2).

Rien d’étonnant que l’administration anglaise se déclare elle-même au service du développement des entreprises. Nous sommes aux antipodes d’une administration qui, en un mot, fait peur. Stéphane Leduc, fondateur des éditions Leduc à Paris et de Ptolemy’s Book à Londres, a témoigné de l’esprit inquisitorial du fisc français vis-à-vis de nos PME qui ont des velléités d’exporter !

L’environnement fiscal et social des entreprises britanniques apparait comme celui d’une autre planète aux yeux d’un entrepreneur français : 12% de charges sociales, flexibilité des contrats, absence d’effet de seuil et bien d’autres points rappelés par Olivier Morel, avocat, président de la section Royaume Uni des Conseillers du commerce extérieur de la France et référant PME Parrainage.

En évoquant les avantages spécifiques consentis aux investisseurs de capitaux vers les PME et les start-up, Stéphane Rambosson, entrepreneur et administrateur de la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne, nous a ramenés aux débats sur la loi Macron.

Avant de repartir, la délégation a visité le centre Charles Péguy de Londres qui trouve du travail à un millier de nos jeunes compatriotes, chaque année. On voit le tableau des offres.

Avant de repartir, la délégation a visité le centre Charles Péguy de Londres qui trouve du travail à un millier de nos jeunes compatriotes, chaque année. On voit le tableau des offres.

En effet, alors que le projet de loi Macron prévoyait un plafond de 45.000€ pour la réduction liée à l’ISF-PME, la commission spéciale, présidée par Vincent Capo-Canelas, a voté le doublement de ce plafond pour le porter à 90.000€. J’ai déposé un amendement pour le hausser à 450.000€, ayant en tête le dispositif britannique baptisé EIS (Enterprise Investment Scheme) qui encourage fortement l’investissement des personnes physiques dans les petites entreprises.

Pourquoi ne pas offrir aux investisseurs français ce qu’ils peuvent obtenir à deux heures d’Eurostar de Paris ? En plus d’un plafond qui s’élève à un million de livres, les Business Angels britanniques ne subissent aucune imposition sur leurs gains en capital ou en droits de succession…

On estime qu’il y a entre 7.000 et 8.000 Business Angels en France, contre 40.000 au Royaume-Uni (source : Fédération nationale France Angels). Ce n’est donc pas un hasard si les start-up britanniques sont cinq fois plus capitalisées que les nôtres, qu’elles emploient cinq fois plus de personnes et qu’elles disposent d’une espérance de vie cinq fois supérieure…

On est loin d’avoir tout essayé contre le chômage en France…

Lire mon compte-rendu du déplacement que j’ai présenté, le 16 avril 2015, devant la Délégation aux entreprises du Sénat.

Jean Arthuis défend l’idée d’un contrat d’apprentissage unique en Europe

Je me réjouis de la déclaration de Jean Arthuis au Parlement européen, hier mardi, qui appelle de ses vœux la création d’un contrat d’apprentissage unique en Europe.

La préoccupation du député UDI européen, président de la commission des budgets, rejoint le défi n°31 du programme de notre liste d’union aux sénatoriales qui « ambitionne de sécuriser et faciliter la mobilité professionnelle de nos jeunes à l’international. »

Voici le texte de son intervention :

Jean Arthuis“J’appelle de mes vœux la création d’un contrat d’apprentissage unique en Europe

“Le chômage des jeunes en Europe est un scandale. Si son ampleur varie d’un pays à l’autre il reste globalement à un niveau insoutenable. Certes, la crise économique l’amplifie, mais là où il sévit il met en cause l’inadaptation du droit du travail tout autant que l’inefficacité des systèmes d’enseignement.

Les pays où les jeunes s’intègrent le plus aisément dans le monde du travail sont ceux qui ont privilégié l’apprentissage en entreprise. Outre la maitrise d’un savoir-faire, la pratique d’une autre langue que la leur optimise les atouts des jeunes pour entrer dans la vie professionnelle.

Malheureusement, trop de jeunes restent à l’écart de la mobilité au sein de l’UE comme si cette aventure leur était interdite. Levons d’urgence les barrières et soutenons financièrement le mouvement.

J’appelle de mes vœux la création pour les apprentis d’un dispositif de reconnaissance des contrats de formation en alternance hors de leur pays d’origine. L’objectif est bien sûr de les encourager à sortir du cadre national, à s’ouvrir à la globalisation et à ses enjeux.

Chers collègues, mettons fin à la rupture d’égalité qui subsiste entre enseignement supérieur et apprentissage dans le droit des jeunes à la mobilité en Europe. Posons, enfin, une première pierre à ce qui pourrait devenir un droit du travail européen par l’instauration d’un contrat d’apprentissage applicable sur l’ensemble du territoire de l’Union.”

Intervention en plénière – Mardi 10 février 2015

Source : blog de Jean-Arthuis

Plongez-vous dans “Avec vue sous la mer” !

C’est le roman vrai d’un Français qui s’est expatrié… dans les cales d’un gigantesque bateau de croisière, tout heureux d’avoir trouvé un travail.

Slimane Kader

Photo “officielle” de Slimane Kader, auteur du récit “Avec vue sous la mer”

Slimane Kader nous raconte son histoire, absolument édifiante, avec la faconde d’un jeune de Seine-Saint-Denis qui force le trait pour extraire la substantifique drôlerie de la situation la plus banale. Le voilà donc embauché sur un bateau de croisière, lui, le jeune Français originaire de Kabylie : « Dans ma famille, personne n’est allé plus loin que Torcy ou Bab El Oued. Je suis une sorte de Christophe Colomb ! Un guerrier ! Un super-conquérant ! »

Slimane a rédigé tout son roman sur ce ton désinvolte et imagé qui déroute au premier abord. Puis, on s’y accoutume et on se rend compte à la longue qu’il s’agit d’un véritable style manié avec subtilité, où chaque phrase fait mouche. Politiquement correct s’abstenir.

Puisque sa “daronne aurait fait portnawak” pour qu’il travaille, elle lui a avancé l’argent du billet d’avion pour qu’il gagne Miami où son bateau est à quai. Derrière le hublot, les nuages et les rêves défilent : « Chemise blanche, bermuda blanc, chaussettes de footballeur, mocassins de mac portugais, casquette de Capitaine Igloo, chihuahua en ambiance sonore… ». Il va tomber de haut.

Il se retrouve dans une ville flottante transportant 8000 passagers. 6000 ont vue sur la mer : les touristes américains en surpoids – que Slimane surnomme les “fatties à crocs”. 2000 vivent sous la mer : les employés qui ne voient jamais le jour, ne descendent jamais aux escales et s’entassent dans des cabines minuscules et poisseuses. Ces esclaves modernes sont les Chinois aux cuisines, les Indiens à la buanderie, les Mauriciens au service, les Chicanos au nettoyage…

Dans cette plèbe, il existe aussi des hiérarchies. Slimane démarre au plus bas de l’échelle dans le rôle de « joker » : il sert de bouche-trou et se trouve affecté aux tâches les plus ingrates, comme massacreur de cafards ou déboucheur de tuyaux.

Harassé, brisé, il décide dans un sursaut d’apprendre les rudiments d’anglais pour survivre d’abord, puis atteindre le soleil qui brille sur les ponts.

Surfant sur la face cachée du tourisme de masse, « Avec vue sous la mer » est plus qu’une comédie noire, c’est un témoignage qui en dit long sCouverture Avec vue sur la merur notre époque.

Slimane travaille toujours sur son bateau de croisière, voguant en mer des Caraïbes. Il fuit toute publicité.

Voilà un Français de l’étranger qui gagne pourtant à être connu !

Slimane Kader – Avec vue sous la mer – Allary Editions

Métro transmanche : ma question écrite au secrétaire d’État chargé des transports

Je reviens régulièrement sur le projet du « métro transmanche », outil indispensable au développement économique entre le Nord-Pas-de-Calais et le Kent, région anglaise constamment en recherche de main d’œuvre. Je soutiens toutes les démarches de Catherine Fournier, maire de Frethun et porte-étendard du projet avec Thaddée Ségard de l’association Opale Link.

Il y a trois ans déjà, ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam avait obtenu du ministre des Transports de l’époque, Thierry Mariani, « un avis extrêmement favorable ». On semblait être à deux doigts de mettre en place des « navettes » de travailleurs transfrontaliers, à travers le tunnel sous la Manche. Ces rames de « métro transmanche » doivaient s’intercaler entre les trains de voyageurs Eurostar et les convois Shuttle (lire : “Le métro transmanche, un projet toujours à quai” du 28 janvier 2014 ).

Navette transmanche

Une rame SNCF homologuée «tunnel»

Catherine Fournier a encore plaidé notre cause auprès du comité de ligne SNCF/ région Nord- PdC, le 29 novembre dernier, à Calais. Mais elle a appris une mauvaise nouvelle qui m’a amené à interroger le secrétaire d’État chargé des transports (lire : Question écrite n° 14163 de M. Olivier Cadic – JO Sénat du 11/12/2014 – page 2738).

En effet, la SNCF vient d’annoncer qu’elle allait retirer du service, puis démanteler, des rames homologuées «tunnel», en bon état de marche. C’est le Pdg d’Eurotunnel, lui-même, Jacques Gounon, qui a donné l’alerte en suggérant d’éviter un “tel gâchis”.

Je travaille sur ce dossier depuis 2008. Il suffirait de faire passer les rames existantes sous la manche pour que plusieurs centaines de chômeurs de Calais puissent accéder aux emplois offerts de l’autre côté du tunnel. Ce projet permettrait de dynamiser fortement les régions du Kent et du Nord-Pas-de-Calais.

Tout ceci n’a que trop tardé. La SNCF n’a jamais cherché à faciliter le projet. Il convient évidemment de sauvegarder ces rames pour qu’un opérateur puisse les racheter dans la perspective de l’exploitation d’un métro transmanche.

Avec Natacha Bouchart pour sauver les 600 emplois de My Ferry Link

Aux côtés de Natacha Bouchart, sénateur-maire de Calais, dans les rues de Londres le mardi 3 juin 2014, pour sauver les 600 emplois de My Ferry Link.

Aux côtés de Natacha Bouchart, sénateur-maire de Calais, dans les rues de Londres le 3 juin 2014, pour sauver les 600 emplois de My Ferry Link

Nous étions près de 500 personnes rassemblées le 3 juin dernier dans les rues de Londres, autour de Natacha Bouchart, sénateur- maire de Calais, organisatrice d’une manifestation pour défendre les emplois de My Ferry Link.

Comment ne pas être sensible à l’inquiétude de 600 familles des environs de Calais qui dépendent de l’activité de My Ferry Link pour vivre ? On parle d’anciens salariés de SeaFrance, désormais fédérés sous la forme d’une SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production).

Pour les salariés, leurs représentants et 80 élus locaux toutes tendances confondues, l’objectif était de manifester dans le calme devant le siège de la Competition and Market Authority (CMA), l’autorité de concurrence britannique, qui souhaite interdire l’accès des navires de My Ferry Link au port de Douvres. La CMA dénonce une position dominante d’Eurotunnel sur le trafic transmanche après le rachat des actifs de l’ex-SeaFrance qu’elle a loués dans un second temps à My Ferry Link, explique La Voix du Nord dans son article du 4 juin 2015 : Manif de soutien à My Ferry Link à Londres : « Nous avons été écoutés longuement ».

Une délégation de huit élus a été reçue par le vice-président de la CMA, dont je faisais partie à la demande de Natacha Bouchart, aux côtés de Daniel Fasquelle, député-Maire UMP du Touquet et du député PS, Yann Capet. Nous avons tous jugé l’entretien constructif.

J’ai déploré l’absence de représentation gouvernementale en pareilles circonstances ! Le ministre des transports, Daniel Cuvillier, n’était pas représenté. On ne s’étonne plus de rien : déjà, à Boulogne/Mer, le ministre s’était fait représenter par un sous-préfet pour débattre du métro transmanche, enjeu crucial pour développer le travail transfrontalier entre la côte d’Opale et le Kent (lire : “Le métro transmanche, un projet toujours à quai” du 28 janvier 2014).

Alors, en dépit d’un gouvernement inscrit aux abonnés absents, les parlementaires et élus locaux ont défendu seuls, vigoureusement et loyalement, la nécessité de conserver 3 compagnies de ferry dans l’intérêt des habitants de leur région.

Mettant en avant deux projets, un parc d’attraction et un pôle logistique, la sénatrice-maire de Calais a justifié avec talent le potentiel de développement du trafic ferry transmanche qui est d’ailleurs en constante progression chaque année.

Cet exposé sera-t-il suffisant ou fera-t-il l’effet d’un baroud d’honneur aux yeux de la CMA ? L’autorité britannique va-t-elle infléchir sa position et rendre à My Ferry Link le droit d’accoster à Douvres? La réponse interviendra avant fin juin.

Après avoir écouté les arguments de la CMA, j’ai eu bien du mal à comprendre pourquoi elle ne prenait pas en compte la position de son homologue française, l’Autorité de la concurrence, qui a déjà rendu un jugement sur ce dossier dans un sens inverse évidemment.

Au siège de la Competition and Market Authority, Daniel Fasquelle (UMP) député-Maire du Touquet, Philippe Mignonetet, adjoint de Natacha Bouchart, Olivier Cadic et Natacha Bouchart, sénateur-Maire de Calais.

Au siège de la Competition and Market Authority, Daniel Fasquelle (UMP) député-Maire du Touquet, Philippe Mignonetet, adjoint de Natacha Bouchart, Olivier Cadic et Natacha Bouchart.

En attendant, cette affaire place la société My Ferry link dans une position très inconfortable, dont les concurrents pourraient chercher à profiter.

A l’heure où les complémentarités des régions du Kent et Nord-Pas-de-Calais apparaissent chaque jour plus évidentes et souhaitables, la volonté de réduire de 3 à 2 le nombre d’entreprises assurant une rotation entre Calais et Douvres paraît tourner le dos à l’histoire.

Plein d’espérance, je retiendrai du mardi 3 juin 2014, cette impression de mobilisation générale dans les rue de Londres, où près d’une centaine d’élus locaux étaient présents !  Parmi eux, Catherine Fournier, maire de Fréthun, dont je relaie régulièrement, sur ce blog, les initiatives en faveur de l’emploi.

Coup de chapeau à Natacha Bouchart, à son équipe et à tous les participants pour cette mobilisation réussie.

Félicitations aux premiers lauréats du concours The New Sparks, dédié aux jeunes entrepreneurs

Sept Jeunes entrepreneurs sont aujourd’hui à l’honneur pour leur implantation réussie au Royaume-Uni. Ils sont les lauréats du prix The New Sparks : Olivier Tondusson (Animaute), Ludovic Blanc (Blanc), Areeba Rehman (Fretbay), Antoine Detrie (La Petite Bretagne), Fiona Disegni (Rentez-vous), Jean-Emmanuel Wattier et Charles Van Overmeire (Start-up Warehouse).

The New Sparks a été lancé en septembre 2013 par Fabrice Delon, président fondateur de Graine de Boss, un concours lancé chaque année, depuis dix ans, au cours l’émission Capital sur M6. Conçu sur le modèle de Graine de Boss et animé par Anne-France Kennedy, The New Sparks a l’ambition de créer une passerelle entre les entrepreneurs britanniques et français et est ouvert à toute entreprise en France ou en Grande-Bretagne qui a moins de cinq ans d’existence.

Le 20 mai dernier, nos gagnants ont été conviés par son excellence, Sir Peter Ricketts, à l’ambassade du Royaume-Uni de Paris, pour recevoir leur prix, aux côtés des 16 lauréats du concours Graine de Boss.

Olivier Cadic au milieu de lauréats 2104 de Graine de boss et The New Sparks, à l’ambassade du Royaume-Uni, le 20 mai 2014.  Sur sa gauche, on reconnaitra Patricia Connell et Stéphane Rambosson.

Anne-France Kennedy, Olivier Cadic et des membres du jury au milieu de lauréats 2014 de The New Sparks, à l’ambassade du Royaume-Uni, le 20 mai dernier. Sur leur droite, on reconnaitra Marie-Cécile Boulle et Florence Gomez, directrice de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne. Sur leur gauche, Olivier Morel, Président des conseillers du commerce extérieur au RU, Patricia Connell, Benoît d’Angelin et Stéphane Rambosson.

Je connais certaines de ces jeunes pousses, puisque j’ai le plaisir d’être membre du jury de sélection, au même titre que Patricia Connell et Stéphane Rambosson, tous deux candidats aux élections consulaires, sur la liste que je conduis intitulée l’Union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre (vote à l’urne dimanche 25 mai).

Nous faisons partie de la vingtaine de chefs d’entreprise franco-britanniques qui se sont associés au projet The New Sparks pour accompagner l’expansion de ces jeunes entrepreneurs. Si notre mission est de faire des choix cornéliens entre les candidats, elle consiste surtout à jouer le rôle de mentor en les conseillant et en les intégrant dans nos réseaux pour favoriser leur essor.

Dans le cadre de notre programme aux élections consulaires, notre liste souhaite faciliter l’implantation et le développement des entreprises françaises au Royaume-Uni. The New Sparks correspond exactement aux initiatives que nous voulons soutenir en faveur des jeunes entreprises. Nous les aidons de notre mieux parce que leur réussite va forcément encourager tous ceux qui, jeunes ou moins jeunes, sont tentés par la belle aventure de la création d’entreprise. Cette démarche supporte également notre désir de resserrer les liens d’amitié entre la France et le Royaume-Uni.

Le concours Graine de boss a favorisé, en dix ans, l’éclosion de 86 lauréats et la création 410 emplois. Grâce au principe du tutoring, 80% des entreprises lauréates sont toujours en vie après trois d’existence ! Cet accompagnement a notamment permis de lever un total de 38 millions d’euros. Saluons le concept visionnaire et prolifique de Fabrice Delon qui reçoit désormais 5000 dossiers de candidature par an !

Pour la France, l’enjeu est économique et social. Fabrice Delon a bien fait de rappeler, en conclusion de la soirée, les propos Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan : pour créer des emplois, il faut d’abord créer des employeurs.

The New Sparks Winners 2014
Pourriez-vous aider nos lauréats ?

Animaute (Olivier Tondusson)
www.animaute.fr
Garde d’animaux à domicile ou en famille d’accueil, avec service d’urgence et présence d’un vétérinaire.
Besoins : Trouver des franchisés en Angleterre et des investisseurs pour conquérir l’Europe.

Blanc (Ludovic Blanc)
www.blancclean.com
Pressing écologique permettant aux clients de retirer et de déposer leurs vêtements 24h sur 24.
Besoins : Promotion auprès des entreprises du service gratuit de conciergerie pressing écologique.

Fretbay (Areeba Rehman)
www.fretbay.com
Plate-forme web pour acheter des services de transport à très bas coûts grâce à l’optimisation des places disponibles dans les camions.
Besoins : Une levée de fonds de 1,5M€ pour accélérer la croissance.

La Petite Bretagne (Antoine Detrie)
www.lapetitebretagne.co.uk
Enseigne proposant sur le marché anglais des crêpes et galettes de qualité, tout comme des produits bretons
Besoins : Un partenaire ayant déjà travaillé avec succès sur les problématiques de développement d’entreprise

Rentez-vous (Fiona Disegni)
www.rentez-vous.com
Pionnier de la mode collaborative : location de vêtements et d’accessoires entre femmes.
Besoins : Préparation de la première levée de fonds : les experts en logistique, les acteurs de la mode, du pressing ou de la consommation collaborative sont les bienvenus.

Start-up Warehouse (Jean-Emmanuel Wattier et Charles Van Overmeire)
www.startupwarehouse.net
Espace de vie et de travail collaboratif pour entrepreneurs. La porte d’entrée pour développer son business à Londres.
Besoins : Recherche d’experts en immobilier, financement, architecture et design d’intérieurs pour bénéficier de conseils et de réseaux.

The New Sparks Winners 2014 – Ambassade du Royaume-Uni, le 20 mai 2014 :  Fiona Disegni (Rentez-vous), Antoine Detrie (La Petite Bretagne), Areeba Rehman (Fretbay), La représentante de Ludovic Blanc (Blanc), Olivier Tondusson (Animaute), Jean-Emmanuel Wattier et Charles Van Overmeire (Start-up Warehouse) et Sir Peter Ricketts, ambassade du Royaume-Uni à Paris

The New Sparks Winners 2014 – Ambassade du Royaume-Uni, le 20 mai 2014 : Fiona Disegni (Rentez-vous), Antoine Detrie (La Petite Bretagne), Areeba Rehman (Fretbay), La représentante de Ludovic Blanc (Blanc), Olivier Tondusson (Animaute), Jean-Emmanuel Wattier et Charles Van Overmeire (Start-up Warehouse) et Sir Peter Ricketts, ambassade du Royaume-Uni à Paris

Le métro transmanche, un projet toujours à quai.

Pourquoi le projet du métro transmanche n’avance-t-il pas ? Pourquoi une espérance si largement partagée, regroupant citoyens, entreprises, élus, et orientée vers le bien commun peine-t-elle à éclore ? Pourquoi les décideurs ne nous paient que de mots ? Parce que la démocratie, le pouvoir par le peuple, s’est laissée obscurcir par la technocratie, serait-on tenté de conclure dans un moment de découragement…

Richard Honvault, Olivier Cadic et Catherine Fournier au café Citoyen de Boulogne sur Mer

Richard Honvault, Olivier Cadic et Catherine Fournier au café citoyen de Boulogne sur Mer

Richard Honvault, lui, ne se décourage jamais. Candidat à la mairie de Boulogne sur Mer, dont il est conseiller municipal, il a organisé vendredi dernier un café citoyen sur le thème “comment sortir les Boulonnais du tunnel ?”. Richard m’a invité à cette rencontre, ce que j’ai accepté avec d’autant plus plaisir que je retrouvais Catherine Fournier, maire de Frethun et porte-étendard de ce combat pour le métro transmanche. L’enjeu est de taille, puisque ce nouveau moyen de transport ne peut que booster la performance sociale et économique de la côte d’Opale.

De quoi s’agit-il ? Il s’agit de créer une catégorie de travailleurs transfrontaliers entre la France et l’Angleterre, plus précisément entre le Kent qui manque de main d’oeuvre et le Nord Pas-de-Calais qui se débat avec un taux de chômage très élevé atteignant des pics supérieurs à 15% à Boulogne/Mer et Calais.

Les travailleurs transfrontaliers présentent la particularité de traverser une frontière le matin, pour aller travailler, et le soir, pour rentrer chez eux. L’Allemagne, la Suisse ou la Belgique, par exemple, accueillent journellement un flot de Français.

Entre le Kent et la côte d’Opale, séparés par quelques kilomètres d’eau salée, aucun phénomène de ce type. Le moyen est cependant à portée de main : le tunnel sous la Manche. Le tunnel et non pas l’Eurostar, de toute façon hors de prix pour jouer les navettes entre Calais et Ashford. Voilà l’astuce : le tunnel n’est utilisé qu’à 52% de ses capacités, une marge suffisante pour ajouter quelques trains régionaux , afin de transporter des travailleurs transfrontaliers, à prix modique et en 30 minutes.

Par ailleurs, les résidents du Kent se réjouiraient de pouvoir se rendre en France aussi simplement qu’ils se rendent à Londres. Cette navette multiplierait les échanges et dynamiserait le commerce local des deux cotés de la Manche.

J’ai souligné à Boulogne sur Mer que la volonté des élus et des acteurs économiques n’avait pas faibli et que le bien-fondé du projet n’avait fait que se renforcer. Mais le temps a filé ! Il y a deux ans déjà, les médias s’emparaient avec enthousiasme du dossier, pour ne citer que la Voix du Nord (« Le métro Transmanche sur de bons rails ? », le 14 décembre 2011) et France 3 (lire : “Le métro transmanche s’invite sur France 3” du 23 novembre 2011).

Deux ans déjà que notre sénatrice des Français établis hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam, avait obtenu du ministre des Transports, Thierry Mariani, « un avis extrêmement favorable » ainsi que « de précieux encouragements aux porteurs du projet » (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011).

A l’époque, on osait espérer notre métro pour les Jeux olympiques de Londres ! Et puis, rien de bien concret. En mai dernier, Edouard Braine, notre ancien consul général de Londres a rappelé qu’avant de devenir un projet économique, ce projet est éminemment politique (lire : “Emploi : Un métro transmanche nommé désir !” du 21 mai 2013)

L’élan observé en fin d’année 2011 pour le métro transmanche s’est frigorifié au contact du conservatisme de gauche conforté en 2012, combiné à l’apathie du ministre chargé des Transports, Frédéric Cuvillier. Il s’était fait représenter par un sous-préfet pour débattre avec moi sur la question en mai 2013. On comprend que de nombreux élus de gauche freinent des quatre fers plutôt que de faciliter ce projet. Alors ministre du gouvernement Jospin, Martine Aubry, maire de Lille, déclarait “qu’il valait mieux être chômeur en France que travailleur en Angleterre”.

L’espoir doit vivre. Richard Honvault ne se résigne pas à voir sa ville passer à 45% de logements sociaux alors que les forces vives commencent à déserter et que la population décline. En soutenant cette idée de transfrontalité au service de l’économie locale et de l’emploi, Richard Honvault est un élu visionnaire et volontariste en matière d’action publique.

En défendant avec énergie l’idée du métro transmanche et en œuvrant pour une mobilisation populaire en faveur de ce projet, Richard Honvault multiplie les propositions économiques pour rendre son lustre d’antan à Boulogne/mer. Cela n’a pas échappé à la Voix du Nord qui décrit: “Démographie en berne, perte d’attractivité du centre-ville, crise économique et entreprises en difficultés, déclin du port, mauvaises relations avec la CCI… la liste est longue. Aux électeurs de lui faire confiance en mars prochain s’ils veulent retrouver fierté et panache”.

Voilà pourquoi j’appelle les habitants de Boulogne-sur-Mer à voter en faveur de Richard Honvault lors des prochaines élections municipales.

Ateliers, workshops, formations : les nouveautés du centre Charles Péguy

Lors de la publication de son dernier rapport d’activité, nous avons pris toute la mesure de la “performance sociale” du centre Charles Péguy qui parvient à trouver du travail à près d’un millier de nos jeunes compatriotes, chaque année, au Royaume-Uni (lire : “Plan Emploi : le centre Charles Péguy toujours plus performant” du 02 décembre 2013).

Il faut aussi insister sur la culture innovante du centre qui expérimente continuellement de nouvelles approches pour répondre à la variété de besoins de ses adhérents. L’année 2013 fut un bon cru. Sans tomber dans un catalogue à la Prévert, je voudrais illustrer mon propos en vous présentant quatre initiatives.

L’atelier CV au centre Charles Péguy, nouveau service pour favoriser l’insertion professionnelle et sociale des jeunes francophones en Grande-Bretagne

D’abord, l’atelier CV, rendu possible par le recrutement d’une nouvelle bénévole au début novembre 2013, Emmanuelle Pradere, coach professionnelle.

Ce nouveau service de conseils personnalisés permet de libérer du temps aux conseillers permanents et prolonge le bénéfice de l’Atelier Emploi, mis en place, lui, en mars 2012.

Puis, la formation en anglais, depuis octobre 2013, qui se caractérise par une semaine de cours d’anglais intensifs (3h par jour) gratuits. Le but est de proposer un “déblocage linguistique” précise le centre, comprenez la révision des bases axée sur la recherche d’emploi.

Ensuite, les workshops, qui sont des ateliers gratuits et développés en partenariat avec des entreprises. Une première expérimentation concluante eu lieu en juin 2012 auprès des recruteurs d’EDF Energy. En 2013, 8 autres workshops ont été organisés attirant près d’une centaine d’adhérents dont le feedback a été très positif. Les entreprises participantes sont les sponsors du centre, comme EDF Energy et Bouygues UK, mais aussi des entreprises extérieures telles que Taskhub ou Flexijobs. Sur le principe, les jeunes sont reçus individuellement par des professionnels du recrutement anglophones pour une simulation d’entretien d’embauche, suivie d’une phase de conseils aux participants.

Ces workshops trouvent leur légitimité dans le fait que de plus en plus d’adhérents viennent à Londres pour y faire carrière, même si dans un premier temps tous sont ouverts aux petits jobs, notamment pour développer leurs compétences linguistiques. Rencontrer des professionnels du recrutement les aide à concevoir un projet à plus long terme et plus valorisant, à travers ces entretiens d’embauche “plus poussés”, explique le centre.

Pour terminer, signalons qu’une carte de membre a été instituée donnant accès à tous les services du centre, mais également à des réductions auprès fournisseurs partenaires. Déjà, les premiers avantages ont été négociés auprès de The French BookShop (librairie francophone à South Kensington), Callan School (école d’anglais), Franglish (organisme d’échange de conversations) et différentes agences immobilières qui ne factureront plus de frais d’agence au possesseur de la carte. Et ce n’est qu’un début !

J’ose imaginer que des chercheurs en sciences sociales étudieront un jour l’activité du centre Péguy, présidé par Guillaume Dufresne et dirigé par Marine Deneux, véritable laboratoire social au service de l’emploi et de l’insertion des jeunes immigrants français en Angleterre.

Crédit photo : Centre Charles Péguy

Plan Emploi : le centre Charles Péguy toujours plus performant

Au 31 octobre, 603 adhérents du centre Charles Péguy avaient trouvé un emploi, soit un taux de placement de 76%, contre 64% sur la même période en 2012.

Ainsi, grâce au centre, près d’un millier de jeunes Français auront trouvé un emploi au Royaume-Uni en 2013.

Signe de reconnaissance et d’efficacité, le centre a enregistré cette année une augmentation de 25% du volume d’offres d’emploi postées par des employeurs !

Cette association à but non lucratif de droit anglais, créée en 1954, est aussi un modèle d’efficacité d’emploi des fonds publics : 50€ par personne embauchée ! En effet, le centre est subventionné à hauteur de 55 000€ par le ministère des Affaires étrangères.

On aimerait que Pôle Emploi puisse s’approcher d’un tel ratio !

Pourtant l’Administration a failli provoquer la fermeture du centre en envisageant de diminuer fortement sa subvention il y a quatre ans. Mais l’arrivée du consul général Edouard Braine fin 2009 à Londres a popularisé les “Oubliés de St Pancras” (lire : “Un premier pas vers les Oubliés de St Pancras” du 28 janvier 2010). Pour assurer le maintien des fonds publics, il a mis en lumière le rôle crucial du centre Péguy auprès de tous nos jeunes compatriotes débarquant à la recherche d’un emploi, parfois dans la plus grande improvisation. En parallèle, nous avons alors lancé le plan Emploi (lire : “Le centre Charles Péguy, pivot du plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Afin d’amplifier l’action du centre Péguy, nous avons souhaité compléter son financement grâce à des entreprises privées. Une recherche fructueuse de sponsors a conduit, le 27 septembre 2012, à la signature d’une convention de partenariat auprès de 6 entreprises françaises implantées au Royaume Uni. En versant chacune un montant de £7,000 par an, sur une période de trois ans renouvelable, elles ont même permis l’embauche d’un troisième conseiller emploi. Un beau cadeau de départ pour Edouard Braine au moment de transmettre le flambeau à son successeur Olivier Chambard.

Ainsi, il y a un an, j’étais heureux de vous annoncer que le plan Emploi avait réalisé son premier objectif qui visait à accroître la capacité d’action de Péguy (lire Lire : “Le plan Emploi accomplit son premier objectif !” du 22 octobre 2012).

Pour 2014, le président du centre Guillaume Dufresne vise 1300 placements. La reconduction de la subvention de 55,000€ par le ministère est essentielle puisqu’elle représente un bon tiers du budget de fonctionnement, à laquelle s’ajoute le montant des cotisations et celui du partenariat public-privé précédemment évoqué.

Mais l’incertitude règne comme il transparait dans le rapport d’activité 2013 de l’association : “Les financements du ministère des Affaires étrangères sont incertains d’une année sur l’autre et tardivement annoncés, il est important que nous puissions conserver le 3ème poste de conseiller emploi et accueillir toutes les personnes désireuses de s’inscrire, dès janvier, avec des niveaux d’anglais de plus en plus faibles et pourtant des diplômes de plus en plus élevés.”

L’incertitude est amplifiée par le fait que la subvention est décidée et versée en milieu d’année (mai et juin) !

J’avais présenté un vœu voté à l’unanimité par l’AFE en mars dernier, afin que la Commission nationale pour l’emploi et la formation professionnelle (CCPEFP) “se réunisse avant la fin de l’année calendaire pour déterminer les subventions accordées pour l’année suivante” (voir le diaporama ci-dessous). Le souhait était que les associations puissent démarrer l’année avec une avance de trésorerie pour leur permettre de faire face à leurs coûts. Ce vœu a été rejeté par l’administration (lire : Voeu n° 4 de la commission des Finances et des affaires économiques – Mars 2013).

C’est d’autant plus incompréhensible que le ministère avance 50% de la dépense annuelle dès janvier aux 9 structures d’aides à l’emploi qui sont intégrées dans des consulats de par le monde. Le centre Charles Péguy exprime combien il est humainement pénible et financièrement risqué pour une association d’engager plus du tiers de son exercice sur la base de subventions incertaines.

Lors de la réunion à Londres du Comité consulaire local de l’emploi et de la formation professionnelle (CCEFP) du 18 novembre dernier, Olivier Chambard nous a appris une bonne nouvelle. En définitive le ministère a décidé de débloquer 20% de la subvention annuelle pour le centre Charles Péguy dès janvier ! Mon action n’aura donc pas été vaine. Je me réjouis de ce progrès et je remercie tous les élus à l’AFE d’avoir porté ce vœu partiellement exaucé. Guillaume Dufresne, la directrice Marine Deneux et toute l’équipe de Péguy pourront entamer 2014 plus sereinement.

Jean Arthuis veut réveiller l’Europe

J’ai participé au conseil national de l’UDI, ce samedi, qui a adopté dix décisions d’urgence pour combattre la crise en France. La première vise à relancer la croissance et l’emploi.

«Nous voulons une Europe de la croissance, car c’est l’Europe du plein emploi !», nous a déclaré Jean Arthuis, lors de ce conseil.

“Au moment où l’Europe est consacrée par le prix Nobel pour la paix établie sur le continent, l’Europe est le maillon faible de l’économie mondiale. Paradoxe!” déclare le vice-président de l’UDI en introduction.
A l’heure où les partisans des égoïsmes nationaux font valoir avec force leurs propositions démagogiques, beaucoup s’interrogent sur la destinée de l’Union européenne. Jean Arthuis, en charge du projet européen pour l’UDI, nous a proposé une vision pour l’Europe qui aurait plu à ses pères fondateurs.

Il a d’abord rappelé les principes sur lesquels cette Union a été construite, entrainant la nécessité d’une monnaie commune pour mettre un terme à l’instabilité monétaire qui brisait l’emploi.

Jean Arthuis constate que c’est l’absence de gouvernance de la zone euro qui a provoqué les errements budgétaires des pays membres de l’Union Européenne et les effets dont l’Europe souffre actuellement. Il trace une voie: “le cercle de l’euro devrait être le noyau de cristallisation du fédéralisme”. Seule l’Europe peut tenir tête aux Etats-Unis et à la Chine. L’affaire des panneaux photovoltaïques chinois vient justement de révéler publiquement nos dissensions à l’heure où l’Europe a tant besoin d’une politique commerciale favorisant l’emploi. Et pas seulement, “nous avons besoin d’harmoniser nos fiscalités, plaide-t-il, d’harmoniser notre politique environnementale, nos dispositions sociales et nos prélèvements obligatoires”.

En conclusion et clairement, Jean Arthuis prône une orientation de l’Europe vers une intégration politique pour la zone euro. Un second cercle réunissant les 27 pays de l’Union Européenne.

Je vous suggère de regarder cette vidéo de 4 minutes consacrée à l’intervention de Jean Arthuis, au Conseil national de l’UDI du 15/06/2013 au CNIT La défense :

La City de Londres, exemple de succès d’immigration qualifiée

L’immigration professionnelle et étudiante en France a fait l’objet d’un récent débat parlementaire au sénat les 24 avril et 29 mai derniers. Ce débat préfigure un projet de loi sur l’immigration prévu en juillet prochain.

David Blanc

David Blanc, associé chez Vestra Wealth LLP, vice-président de l’UFE GB (Union des Français de l’étranger) et membre du Cercle d’outre-Manche, a publié cette semaine un billet dans Les échos qui reprend le thème du dernier ouvrage du Cercle : “Immigration et Travail : Quelques bonnes pratiques à intégrer”. Le Cercle d’Outre Manche est un groupe de réflexion qui rassemble des dirigeants français de groupes internationaux opérant au Royaume-Uni et en France. Il a pour objectif de mettre en avant les meilleures pratiques des deux pays.

Dans cet article intitulé “Un exemple de succès d’immigration qualifiée : la City de Londres”, David nous éclaire sur les bonnes pratiques qui valorisent l’apport d’une immigration qualifiée à une économie. Je vous invite à lire ce texte passionnant consacré à l’histoire de la City de Londres qui repose sur une addition continue de talents rares, souvent venus d’ailleurs…

« Il est utile de rappeler que l’immigration contribue à la prospérité économique d’un pays et c’est une nécessité pour un pays vieillissant, mais il est important de s’accorder sur le fait qu’elle doit être gérée de manière à augmenter les richesses.

Certains pays, comme le Royaume-Uni, ont fait le choix d’une immigration professionnelle qualifiée et ciblée dont l’objectif premier est l’intégration économique au sein de la société. La City de Londres en est une illustration.

Depuis le Moyen Âge, la City, qui n’était à l’origine qu’un vaste marché de poissons et de viandes, n’a jamais cessé d’attirer – et de retenir – les étrangers. Si l’on sait aujourd’hui qu’il s’agit du plus grand centre financier au monde, on oublie trop souvent qu’il s’est bâti grâce des flux d’immigration considérables. » Lire la suite sur le site Le Cercle – Les Echos

Rappelons que David Blanc était intervenu lors d’une table ronde consacrée au financement des entreprises, au cours de la conférence UFE Corporate du 20 octobre 2011, à Ashford (lire : “Conférence UFE Corporate (7) : Tout incite à financer les PME au Royaume-Uni” du 01 décembre 2011).

Emploi : Un métro transmanche nommé désir !

Le 16 mai dernier notre ancien consul général à Londres Edouard Braine, aujourd’hui conseiller diplomatique du gouvernement, est venu rendre une visite toute amicale aux entrepreneurs français du Kent, à Ashford. Ayant prévu d’assister ce jour-là au “Red Carpet Day” de L’UFE Corporate, reporté au 10/10/13 à Paris, Edouard Braine a maintenu son déplacement pour retrouver sans attendre les créateurs d’emploi du Kent. Une démarche à laquelle s’est volontiers associée Catherine Fournier, maire de Fréthun, toujours en quête d’idées et bonnes pratiques pour développer l’emploi (lire : “Les 2èmes Rencontres jobs transfrontaliers tiennent leurs promesses” du 18 octobre 2011).

David Rosenberg, dirigeant de SBE que j’ai le bonheur de rencontrer régulièrement depuis une quinzaine d’années nous a une nouvelle fois ouvert ses portes. La société française de réparation d’appareils informatiques, premier employeur d’Ashford (Kent) se porte bien, remarquablement bien.

Chez SBE à Ashford (Kent), le 16 mai 2013 : David Rosenberg, directeur de SBE UK ; Olivier Cadic ; Edouard Braine, conseiller diplomatique du gouvernement ; Jean-Claude Cothias, Consultant en developpement International ; Catherine Fournier, maire de Fréthun

“C’est la dynamique anglaise qui booste les résultats du groupe SBE qui emploie 1,500 personnes”, indique David. Il y a 18 mois, il a annoncé la création d’une filiale canadienne à Toronto lors de la conférence de l’UFE Corporate (lire : “Conférence UFE Corporate (1) : SBE marque les esprits” du 21 octobre 2011). “On est parti de zéro pour arriver à 400 personnes, en quelques mois”, annonce David. Après avoir conquis sans coup férir 60% du marché canadien, l’Australie est désormais dans sa ligne de mire…

Seulement voilà, SBE peine à recruter ! Pourtant, à quelques battements d’ailes de mouette de ses ateliers d’Ashford, “Calais se débat dans un chômage structurel”, déplore Edouard Braine. Constat, SBE compte très peu de collaborateurs français alors qu’ils sont une majorité venus des lointains pays d’Europe de l’Est.

C’est rageant, mais “le Pôle Emploi n’est pas linké avec le Job Center” résume David Rosenberg. Cet organisme continue de travailler le dos tourné à la mer au nom “des blocages institutionnels” soulignés par Edouard Braine.

Il n’en fallait pas moins pour raviver la conversation autour de ce merveilleux projet de “métro transmanche” pour lequel je milite depuis fin 2007. Rien à voir avec l’Eurostar, en termes de cible voyageur et de prix de transport.

Rappelons qu’il est question de créer une navette journalière entre le Calaisis et le Kent destinée à transporter des passagers pour un prix modique. Cela créerait une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers. Dans ce schéma, la région Nord-Pas-de-Calais mettrait à disposition des trains régionaux qui feraient l’aller-retour, en une demi-heure, entre la station TGV Calais-Fréthun et celle d’Ashford empruntant le tunnel sous la Manche seulement utilisé à la moitié de ses capacités !

Conquis par cette idée, Edouard Braine avait fait du métro transmanche un objectif majeur de notre plan Emploi.

Le métro transmanche verra-t-il bientôt le jour ? Les Français du Nord-Pas-de-Calais pourront-ils traverser la frontière le matin et rentrer chez eux le soir même, avec la même évidence que les Alsaciens employés en Allemagne ? Pourtant adoubé par le précédent gouvernement grâce au soutien de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011), le chantier fait les frais des “conservatismes et petitesses françaises”, stigmatise Edouard Braine

Avant de devenir un projet économique, le projet est éminemment politique. C’est dire s’il doit suivre une progression sinueuse contournant les rigidités administratives, esquivant les rivalités de personnes et aplanissant les querelles de clochers.

L’idée du métro transmanche a la force de l’évidence, mais il lui manque certainement un soutien populaire propre à interpeller les élus locaux, uniquement centrés sur des projets qui leur garantissent des retombées électorales personnelles, comme une crèche ou une ligne de tramway. Faciliter l’emploi au niveau régional grâce au métro transmanche ne peut aboutir sans une mobilisation de toutes les parties prenantes dans le cadre d’un plan qui converge vers l’intérêt général et seulement cela (lire : “Le métro transmanche s’invite sur France 3” du 23 novembre 2011).

Catherine Fournier, Edouard Braine et moi-même sommes convaincus qu’il est urgent de recréer une dynamique d’optimisme et de réalisation en France. Ce projet constitue un merveilleux espoir de développement transfrontalier.

Depuis son retour en France, Edouard Braine mobilise toutes les énergies coté français pour repartir de l’avant.

Pour ma part, je participerai à un débat le jeudi 23 mai 2013 à Boulogne sur Mer, organisé par le Cercle Côte d’Opale Synergie. Ses animateurs Thaddée Segard et Thierry Degraeve militent sans relâche depuis des années en faveur de cette navette transmanche. Le thème : “les atouts et opportunités de la coopération transfrontalière”.

Frédéric Cuvillier, ministre chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, constatera alors que nous poursuivons tous notre action en faveur de ce métro transmanche avec ténacité et constance, dans un esprit de consensus et d’unité qui transcende tous les courants partisans !

La plus grande “richesse” de France s’expatrie

Le tableau des offres d’emploi au centre Péguy

Elle en a rêvé, elle l’a fait. La plus grande “richesse” de France s’expatrie lentement… mais surement. Qui est-elle ? Sa jeunesse. Un jeune français sur quatre est au chômage. 27% d’entre eux sont prêts à quitter la France pour trouver un emploi, chiffre en forte hausse depuis l’an dernier. Nous les voyons débarquer au quotidien au centre Charles Péguy de Londres, où les inscriptions ont progressé de 40% au premier trimestre de 2013 par rapport à 2012.

La majorité des inscrits possède un diplôme de type Bac+2 / Licence. Ils ne sont donc pas concernés par les « contrats d’avenir » du gouvernement Ayrault qui sont réservés aux jeunes peu ou pas diplômés. Ils n’espèrent plus rien des « contrats de génération », énième aide à l’emploi.

Ces jeunes qui partent décident de se construire ailleurs leur propre contrat d’avenir.

Le centre Charles Péguy, présidé par Guillaume Dufresne et dirigé par Marine Deneux, joue un rôle majeur auprès de nos compatriotes âgés de 20 à 30 ans. Créé en 1954 pour faciliter l’insertion professionnelle et sociale des francophones en Grande-Bretagne, le centre bénéficie d’une subvention publique annuelle de 55.000 euros. Il est le pivot du plan Emploi, dont l’objectif n°1 lui est dédié (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Le plan Emploi a en effet conduit le centre à trouver six entreprises partenaires lui permettant de financer le poste d’un troisième conseiller Emploi dans le but d’atteindre le millier de placements annuels ! (lire : “Le plan Emploi accomplit son premier objectif !” du 22 octobre 2012).

Les premiers effets se font sentir puisque sur le premier trimestre 2013, l’équipe du centre a proposé 418 offres d’emploi (212 en 2012), est parvenue à trouver un emploi à près de 200 membres (84 l’an passé) tout en conseillant et orientant “plus de 650 francophones désireux de tenter l’aventure à Londres”. Remarquable!

Activité du centre Charles Péguy  (extrait de la newsletter)

A toute époque, les jeunes ont cherché à s’affranchir de leur environnement et à s’éloigner du bercail. Les ambitions restent diverses. On peut vouloir apprendre la langue, se forger une expérience à l’international ou bien trouver enfin un travail.

Et puis, au rang des motivations, il y a ceux, moins nombreux mais pas moins talentueux, qui rêvent d’entreprendre !

Je leur rappelle que le 16 mai prochain, le Red Carpet Day, s’adresse aux entrepreneurs comme à ceux qui aspirent à le devenir. Cet événement est un antidote contre le découragement et un message d’espoir pour ceux qui peinent à monter leur projet en France (lire : “Bienvenue au Red Carpet Day, le 16 mai 2013, à Ashford !” du 30 mars 2013).

Grâce à l’appui de ses sponsors, la section britannique de l’UFE (Union des Français de l’étranger) offre la participation à la journée aux porteurs de projets d’entreprise. Ils pourront rencontrer gratuitement des investisseurs et des experts. Pour tous renseignements : redcarpetday@ufecorporate.org.uk

Newsletter 1er trimestre 2013 du centre Charles Péguy : Newsletter CCP 1er trimestre 2013 (pdf)

TF1 rend hommage au travail du centre Péguy

Le 27 décembre dernier, le centre Charles Péguy de Londres a fait l’objet d’un reportage diffusé au cours du JT de 20h de TF1.

Réunion d’information au centre Péguy de Londres auprès de candidats à l’emploi au Royaume-Uni (JT de TF1)

Le sujet s’intitulant “En quête d’un emploi, ces jeunes Français qui traversent la Manche”, il aurait été impossible de faire l’impasse sur le travail exceptionnel du centre en faveur de l’emploi de nos jeunes compatriotes. Chaque jour ouvrable, deux ou trois d’entre-eux trouvent une embauche au Royaume-Uni. Aussi, sur l’année 2013, le centre Péguy prévoit de placer plus d’un millier de jeunes, notamment grâce au renfort récent d’un chargé Emploi, recruté grâce à la générosité de six entreprises françaises implantées localement.

Qui sont-ils ces jeunes déboulant plein d’espoir au centre Péguy ? 35% des candidats ont au moins le niveau BAC+4, contre 10% de jeunes qui n’ont aucune qualification.

Les autres constituent le cœur de cible du centre, soit des jeunes de 18-20 ans de qualification CAP à BAC+2 avec un faible niveau d’anglais, nous a précisé Marine Deneux, directrice du centre, lors de la réunion du comité consulaire pour l’Emploi et la Formation professionnelle du 6 décembre.

Toutefois, “leur nombre a diminué cette année au profit des 20-25 ans, nuance la directrice. On note également un glissement vers des profils BAC+2 à BAC+5 qui représentent aujourd’hui 60% des adhérents contre 50% l’an dernier”.

Sur la question des diplômes, Catherine Jentile correspondante à Londres de TF1 a expliqué, à juste titre, que “les Britanniques s’intéressent souvent plus à la personnalité qu’aux diplômes des candidats”.

Merveilleuse opportunité avec l’essor de la mondialisation ou dernier recours à l’emploi en période de crise, l’éventail des raisons de solliciter le centre Charles Péguy s’élargit chaque jour. C’est pourquoi, nous avons fait de cette institution, présidée par Guillaume Dufresne, le dispositif clé du plan Emploi (lire : “Le plan Emploi accomplit son premier objectif” du 22 octobre 2012).

Grâce au renforcement des équipes de traductrices bénévoles, au nombre de quatre cette année contre deux l’an dernier, Péguy a pu particulièrement aider les jeunes sans qualification et tous ceux dont l’anglais est balbutiant. Permettre à chacun de se sentir un peu moins seul, un peu plus en confiance est aussi la mission sociale du centre qui multiplie les activités et les rencontres dans ce but.

Voir le reportage du JT de TF1 : «En quête d’un emploi, ces jeunes Français qui traversent la Manche»

Un job de Noël en Angleterre ?

La dernière lettre d’information du centre Charles Péguy vous explique comment s’y prendre pour intégrer un “Christmas staff” et donc devenir salarié temporaire pendant la période des fêtes.

A condition de ne pas perdre de temps, vous avez de sérieuses chances d’embauche, notamment auprès des chaines de grands magasins qui recrutent à tour de bras en fin d’année. La lettre d’information en fournit une belle liste en indiquant à chaque fois le lien internet dédié pour postuler au Christmas staff d’enseignes telles que Boots, Argos, Next ou encore celui de la Royal Mail.

Si vous vous sentez frileux à l’idée de vous retrouver vendeur au rayon littérature anglaise, mettez en avant des aptitudes et motivations qui vous placeront plutôt en coulisses (stocks, mise en rayon, vente en ligne…). A la clé, vous aurez vécu un moment palpitant et peut-être une première expérience à coller sur votre CV, vous ouvrant la voie à des postes similaires sur le marché du travail, pensez-y.

Le centre Péguy rappelle que ses traductrices peuvent vous aider à rédiger vos “applications forms” (mardis & jeudis sur rendez-vous)

Les autres thèmes et rubriques contenus dans la lettre d’information sont les suivants : Conseils juridiques : les congés payés ; les bons plans ; cours d’anglais : la recette du Christmas Cake ;  les informations sur le Centre Charles Péguy ; les ateliers de l’emploi et les cafés de l’emploi. Lire Newsletter_Peguy_decembre_2012 (fichier pdf).

Le plan Emploi accomplit son premier objectif !

Signature de la convention entre le Centre Charles Péguy et six entreprises socialement responsables

Je vous en ai souvent parlé : l’objectif n°1 du plan Emploi visait à pérenniser et renforcer l’action du centre Charles Péguy à Londres qui a pour mission d’accueillir et de faciliter l’intégration des jeunes français sur le sol britannique, notamment en les aidant à trouver un emploi.

Le centre Péguy, présidé par Guillaume Dufresne, a toujours tenu son rôle à merveille en permettant chaque année de placer 700 compatriotes, principalement dans le domaine de la restauration, de l’hôtellerie, des soins à la personne et des services familiaux. Sous la direction de Marine Deneux, seuls deux chargés Emploi sont dédiés à cette vaste tâche. Ses locaux accueillent près de 10.000 Jeunes par an, âgés de 20 à 25 ans, venus tenter leur chance au Royaume-Uni, sans aucun billet de retour et parfois dans une totale improvisation.

Et pourtant, le centre Péguy a bien failli disparaitre. C’était il y a deux ans. Il semble aujourd’hui sauvé grâce au plan Emploi, dont l’objectif 1 lui était consacré (lire : “Le centre Charles Péguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Ce plan Emploi que j’appelais de mes voeux, sur le modèle du plan Ecole, est officiellement né le 22 février 2010, de la détermination de notre ancien consul, Edouard Braine, personnellement soucieux du parcours erratique de ces “Oubliés de Saint Pancras” qui ignorent souvent que l’Etat français peut les aider même à Londres, lorsqu’ils débarquent de l’Eurostar (lire : “Le plan Emploi fête ses deux ans” du 01 mars 2012).

Ainsi donc l’objectif 1 du plan Emploi est atteint. Trois faits rendent tangibles cette affirmation.

En premier lieu, dès l’année dernière, la subvention publique de 55.000 euros a été reconduite, sous l’effet d’une forte et audible mobilisation des élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), de l’UFE GB et de Pierre Dagonnot, Président de l’ADFE UK.  (lire : “Le centre Charles Péguy financé et médiatisé” du 25 mars, 2011)

Ensuite, le sénateur André Ferrand avait soutenu ma demande d’attribution de la réserve parlementaire de 15.000 euros pour financer les investissements informatiques et mobiliers du centre Péguy, notamment pour offrir des outils de travail à un chargé Emploi supplémentaire (lire Lettre Ferrand 18.01.2011).

Et l’embauche de ce chargé Emploi supplémentaire, troisième point, vient d’être rendue possible grâce à la générosité de six entreprises implantées au Royaume-Uni. En finançant, à hauteur de 7000 Livres par an, la rémunération ce nouveau collaborateur, ils permettront au centre Péguy de passer allègrement la barre des 1000 emplois pourvus par an !

Le 27 septembre dernier, journée qualifiée d’historique par Guillaume Dufresne, une convention de partenariat, souscrite pour une période de trois ans renouvelable, a été signée entre le centre Charles Péguy et ces entreprises françaises “socialement responsables” : Bouygues UK, Edf Energy, Eurotunnel, Fondation Société Générale, International Sos, TLS Contact. J’adresse mes félicitations à Véronique Revington qui s’est mise en quête de trouver ces fonds privés, dans le cadre des missions du consulat.

Les représentants de ces six entreprises ont eu les honneurs de la République en étant chaleureusement remerciés par Bernard Emié, notre ambassadeur.

Signature du partenariat public-privé avec le centre Charles Péguy, le 27 septembre 2012. (g à d) : Peter Alfandery, Bruno Deschamps, Philippe Chalon, Guillaume Dufresne, Madani Sow, Bernard Emié, Vincent de Rivaz, Axelle Lemaire, Edouard Braine, Cécile Jouenne-Lanne, Bertrand Weisgerber et Olivier Cadic.

Lors de la cérémonie, j’ai eu le loisir de rappeler que cette journée était l’aboutissement d’un travail de longue haleine et de souligner combien le partenariat public-privé était une solution d’avenir. J’ai défendu cette vision dès la création du plan Emploi. Aujourd’hui, l’idée d’associer les entreprises privées dans une démarche en faveur de l’emploi est officiellement soutenue par le ministère des Affaires étrangères et tous les conseillers élus à l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger (lire : François Fillon à Londres : « Votre communauté donne l’exemple » du 16 janvier 2011)

Peter Alphandéry, vice-Président de la Chambre de commerce franco-britannique, a paraphé le document, tout comme les conseillers du Commerce extérieur, représentés par Bruno Deschamps qui est venu offrir à Péguy un coaching/parrainage gratuit afin d’aider le centre à  professionnaliser ses pratiques et diversifier les emplois proposés.

L’objectif n°1 du plan Emploi était à la fois ambitieux et atteignable dès lors que efforts des décideurs du public et du privé se sont conjugués vers ce noble dessein d’offrir une expérience internationale à nos jeunes les plus entreprenants et, par-dessus tout, une espérance !

Les six entreprises signataires qui ont décidé de relayer l’action publique en finançant le centre Charles Péguy pour favoriser l’emploi des jeunes Français au Royaume-Uni :
Bouygues UK, représenté par son président Madani Sow.
EDF Energy représenté par son CEO, Vincent de Rivaz,
Eurotunnel représenté par son président Jacques Gounon,
Fondation de la Société Générale, par le truchement du président de la Société Générale au Royaume-Uni, représentée par Ian Fisher,
International SOS représenté par son président Arnaud Vaissié,
TLS et sa maison mère Téléperformance représentée par son vice président M. Weissberger.

Crédit photo : Pearl Marjorie Draps

Comment trouver un travail saisonnier au Royaume-Uni ?

En visite à Londres, la semaine dernière, le Président de la République n’a pas manqué de saluer l’action du centre Charles Péguy en faveur de l’emploi de nos jeunes. Au rang de ses diverses actions, le centre diffuse une lettre d’informations qui fourmille d’informations précieuses.

Ce mois-ci, Peguy met un coup de projecteur sur le travail saisonnier au Royaume-Uni. Pour les jeunes dégourdis, motivés et prêts à dormir chez l’habitant, ces jobs sont une excellente manière de gagner un peu d’argent pendant les vacances, de croiser beaucoup de gens, tout en améliorant son anglais.

Pendant la période estivale, il est plus aisé de trouver certains types de mission, du fait départ en vacances des employés ou d’un surcroît d’activité saisonnier.

Trois secteurs recourent habituellement à de  la main d’oeuvre supplémentaire pendant l’été, il s’agit de l’agriculture, l’hostellerie-restauration et des camps de vacances. Adresses, contacts et bons conseils figurent évidemment dans la lettre d’information.

L’autre sujet traité par la lettre du mois de juillet est de nature juridique et porte sur les accidents du travail.

Lire : Newsletter_Juillet 2012 du centre Charles Péguy (fichier pdf)

Photo Flickr de sweetbordeaux