Guillaume Dufresne présente les installations du centre Charles Péguy qu'il dirige à l'ambassadeur Bernard Emié

Il y a deux ans, le 22 février 2010, Edouard Braine exauçait le vœu que j’exprimais un mois plus tôt dans ma lettre aux Français du Royaume-Uni et réunissait une équipe motivée pour créer un plan Emploi sur le modèle du plan Ecole. Nous avons célébré ses deux années de vie au centre Charles Péguy, lieu le plus symbolique de sa légitimité et de son efficience.

En effet, la première préoccupation des acteurs du plan Emploi fut de sauver l’existence même du centre Péguy, menacé par de fatales coupes budgétaires. Un an plus tard, le premier objectif du plan Emploi fut d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires en faisant appel à des fonds privés pour lui permettre de placer 1000 Jeunes par an au lieu de 650. Aujourd’hui, cet objectif peut être atteint. Cette bonne nouvelle annoncée par notre consul général, Edouard Braine, tient à l’émergence d’un partenariat public-privé grâce auquel “cinq entreprises françaises emblématiques sont en train de formuler leur engagement durable aux côtés du centre Charles Péguy, afin de prendre en charge la rémunération d’un chargé de mission emploi supplémentaire et d’aider à une amélioration qualitative de l’offre d’emplois proposée par le Centre Charles Péguy.”

Ce nouveau conseiller emploi sera le troisième en activité au sein du centre et va permettre de prendre en charge quelques centaines de candidats supplémentaires. Le mérite en revient aux entreprises suivantes : EDF Energy, Eurotunnel, la Société Générale au travers de sa fondation éponyme, SOS International et Téléperformance via sa filiale TLS Contact. Le consul général s’est félicité que le message ait été “bien entendu et relayé” par la Chambre de commerce franco-britannique et son président, Arnaud Vaissié, ainsi que par le Comité des conseillers du commerce extérieur, animé par Bruno Deschamps.

Ce 21 février dernier, le président du centre Charles Péguy, par ailleurs directeur général du CEI, Guillaume Dufresne, était naturellement à l’honneur dans les propos de l’ambassadeur de France, Bernard Emié venu marquer son soutien pour la circonstance. Toujours prête à porter attention aux autres et à les écouter avec bienveillance, son épouse, Isabelle Emié, l’accompagnait. Depuis son arrivée à Londres, Isabelle Emié prodigue son temps auprès de diverses d’associations caritatives.

“La problématique de l’emploi est, pour notre action consulaire en Grande-Bretagne, tout à la fois centrale et marginale”, résume parfaitement le consul Edouard Braine. Par centrale, il évoque le flux d’émigration, sous-entendu les “Oubliés de Saint-Pancras”, ces Jeunes qui débarquent en gare de Londres pour se fondre dans la société anglaise, au petit bonheur la chance, sans aucune traçabilité. Par marginale, il considère que les missions régaliennes du consulat et les moyens associés  “sont radicalement inadaptés à la conduite d’une démarche sérieuse en faveur de l’emploi de nos compatriotes installés en Grande-Bretagne.” D’où tout l’intérêt de s’accouder à des partenaires aussi déterminés dans la lutte contre le chômage que le centre Charles Péguy (lire : “Le centre Charles Péguy financé et médiatisé” du 25 mars 2011).

Olivier Cadic ; Bernard Emié, ambassadeur de France ; Edouard Braine, consul général ; Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy et Isabelle Emié

La venue de François Fillon à Londres, il y a un an, a conforté l’action du plan emploi, en faisant précisément mention des “Oubliés de Saint-Pancras”, tout en saluant l’action  “originale et novatrice” du centre Charles Péguy (lire : “François Fillon à Londres : Votre communauté donne l’exemple” du 16 janvier 2011 ).

Je vous rappelle que le second volet du plan Emploi concerne le projet de “métro transmanche” entre le Calaisis et le Kent, visant à faire éclore une génération de travailleurs transfrontaliers. Je vous parlerai dans les prochains jours des avancées sur ce sujet (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011).

Pour revenir au 21 février dernier, nous avons étoffé notre plan d’une petite touche créative et fraternelle : l’ambassadeur a suggéré de créer une association des anciens de Charles Péguy. Voici une belle idée qui pourrait naitre et se développer aisément sur un réseau social.