Ce 20 novembre, j’ai eu le plaisir d’assister aux cérémonies annuelles des Franco-British Business Awards de la Chambre de commerce franco-britannique, présidée par Fabienne Viala, en présence de Hélène Duchêne, ambassadrice de France au Royaume-Uni, et de plus de 220 chefs d’entreprise et invités.
Lors de son discours d’ouverture, la présidente a rappelé que cette cérémonie se tenait l’année des 120 ans de l’Entente cordiale, les 80 ans du Jour J, et les 30 ans de l’ouverture du tunnel sous la Manche !
La chambre compte 355 membres. La cérémonie a célébré les réalisations exceptionnelles de cinq entreprises, reconnues pour leurs efforts en matière de soutien communautaire, d’innovation, d’action climatique et de renforcement des relations franco-britanniques.
La soirée a salué les accomplissements des entreprises qui conduisent à un changement positif des deux côtés de la Manche.
. Les gagnants pour 2024 étaient Sodexo, qui a remporté deux prix : People & Community et Avenir durable.
. Le prix de l’innovation et la technologie a été remporté par Bouygues UK, celui de la petite entreprise a consacré Ethicronics.
. Enfin le prix de l’Entente Cordiale a été décerné à Djaayz.
Félicitations à tous les gagnants et aux sponsors qui ont contribué au succès de cette soirée : Safran ; Veolia ; Dassault Systèmes ; BNP ; Bouygues UK ; EDHEC et International SOS.
Point d’orgue de la soirée, l’annonce par Fabienne Viala (Bouygues UK) de sa décision de passer le témoin de la présidence. Le duo composé de Peter Alphandery et Pascal Boris, deux anciens présidents de la Chambre, a prononcé un discours très émouvant pour saluer l’action inestimable de Fabienne au service de la chambre.
Co-fondé par Raphael Aflalo et Cathy Guetta, Djaayz est une plate-forme qui révolutionne l’industrie de la réservation de DJ, en connectant les organisateurs d’événements avec un large réseau de DJ. Souvent appelé le “Airbnb des DJ”, il simplifie le processus de réservation de talents pour des événements de toutes tailles.
Djaayz a remporté le prix Entente Cordiale pour son rôle dans la promotion des échanges culturels franco-britanniques. En élargissant son réseau de DJ en France et au Royaume-Uni, il a créé de nouvelles opportunités pour les talents de se produire dans les deux pays, renforçant les liens entre eux grâce à la musique.
Le prix Entente Cordiale, parrainé par Bouygues UK, EDHEC et International SOS, a célébré le meilleur de la Grande-Bretagne et le meilleur de la France.
Ce prix « Grand Prix » a honoré les intérêts et les valeurs communes qui unissent la communauté franco-britannique.
Très honoré d’avoir eu le privilège de participer au jury qui a départagé trois candidats de très hauts niveaux qui pouvaient légitimement revendiquer chacun cette reconnaissance. J’ai eu le bonheur de pouvoir féliciter chaleureusement Raphael Aflalo et son équipe.
L’histoire retiendra que le prix spécial pour les 120 ans de l’Entente Cordiale de la chambre de commerce Franco-britannique a été attribué à une start-up qui incarne avant tout une forme de détente cordiale. +d’images
Cybersécurité
Cercle d’outre-Manche
Le Cercle d’outre-Manche est un think-tank, créé en 2004 par Pascal Boris et Arnaud Vaissié (International SOS et Pdt CCIFI). Il a pour objectif de faire du benchmarking entre la France et le Royaume-Uni, en mettant en avant les meilleures pratiques des deux pays.
Pascal Boris et Philippe Chalon, secrétaire général, m’ont invité, ce 22 novembre, au Royal Automobile Club, pour faire une conférence sur la guerre hybride menée contre les démocraties.
Dans un contexte géopolitique marqué par l’exacerbation des tensions internationales et le rapport de force, les campagnes de manipulation de l’information sont devenues un instrument de déstabilisation.
J’ai encouragé les participants à découvrir le guide de la sensibilisation à la menace informationnelle publié par VIGINUM, le service technique et opérationnel de l’État français chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères.
En matière de menace informationnelle, les entreprises et acteurs économiques peuvent être ciblés par les principaux modes opératoires suivants :
1~ Le raid numérique ;
2~ L’incitation à conduire des actions dans le champ physique ;
3~ L’usurpation d’identité ;
La menace informationnelle peut poser, pour les acteurs économiques ciblés, un risque réputationnel, économique et sécuritaire.
Très heureux d’avoir retrouvé des personnalités, membres du cercle, que j’ai souvent croisées au Royaume-Uni, qui m’ont parfois accompagné ou soutenu durant toutes ces années, et d’en découvrir de nouvelles.
Dans le prolongement du propos introductif de Philippe, les mots prononcés par chaque participant pour rappeler le contact personnel noué avec moi durant ces 28 années passées au Royaume-Uni, m’ont souvent ému.
Le Cercle d’outre-Manche n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa hauteur, depuis que je le suis.
J’ai été très honoré d’avoir eu l’opportunité de cet échange et j’exprime à Pascal et Philippe ma profonde gratitude pour l’invitation, et ma reconnaissance aux participants pour leurs multiples marques d’intérêt. +d’images
Culture
Institut français (IFRU)
“27th South Ken Kids Festival” organisé par l’Institut français, sous le patronage de Sir Quentin Blake, qui promeut le meilleur de la littérature pour enfants des deux côtés de la Manche.
Du 18 au 24 novembre 2024, l’édition de cette année a accueilli les écrivains et les illustrateurs pour une célébration de la littérature pour enfants.
Avec un solide programme de sensibilisation, le South Ken Kids Festival encourage chaque participant à être créatif et à explorer l’art du dessin et de l’illustration.
Les invités participent à un grand éventail d’activités éducatives organisées avec des écoles du Grand Londres – et à des événements publics organisés à l’Institut français, des ateliers, des conférences, des dessins animés et de la narration, aux films, aux concerts et aux dédicaces de livres.
J’ai assisté à la conférence du 22 novembre consacrée à l’histoire des bandes dessinées et des romans graphiques, animée par les célèbres auteurs et illustrateurs de bandes dessinées Posy Simmonds, Jean-Luc Fromental et Joëlle Jolivet.
Félicitations à Anissia Morel, directrice de l’IFRU et toute l’équipe pour cet événement.
Très heureux d’avoir pu échanger avec Catherine Guiat, directrice de l’IF Écosse, et Sophie Defrance, directrice à la British Library pour les ouvrages en français qui contribuent au quotidien à promouvoir le français au Royaume-Uni. +d’images
Coopération
Eurostar – Reconnaissance faciale
J’ai utilisé pour la première fois le dispositif “SmartCheck” pour prendre l’Eurostar à la gare de Londres St Pancras.
Ce dispositif biométrique utilise la reconnaissance faciale pour vérifier l’identité des voyageurs et les associer à leurs billets et passeports, préalablement enregistrés avec leur téléphone, éliminant ainsi le besoin de tickets papier et réduisant les contrôles manuels.
Une voie dédiée permet de passer les contrôles rapidement et sans contact. Ce processus simplifie également la vérification des passeports, côté britannique.
Cependant, un passage par les contrôles des frontières françaises reste requis.
J’ai demandé à la Police de l’air et des frontières (PAF), pourquoi leur contrôle persistait puisque toutes les données étaient saisies, et qu’il suffisait de s’interconnecter pour avoir toutes les données à l’avance ?
Réponse : Cela devait être fait pour la fin de l’année 2024.
C’est repoussé à la fin de l’année prochaine… si tout va bien. +d’images
Retour à Belgrade à la faveur de la deuxième journée du Forum économique régional pour les Balkans des conseillers du commerce extérieur de la France.
J’ai retrouvé Pierre Cochard, ambassadeur de France en Serbie, avec lequel j’ai eu le plaisir de travailler lorsqu’il était consul général à Jérusalem, puis lorsqu’il a accompagné notre mission sénatoriale à l’ONU en 2019.
Communauté française
Réunion de cadrage
Retour à Belgrade à la faveur de la deuxième journée du Forum économique régional pour les Balkans des conseillers du commerce extérieur de la France.
J’ai retrouvé Pierre Cochard, ambassadeur de France en Serbie, avec lequel j’ai eu le plaisir de travailler lorsqu’il était consul général à Jérusalem, puis lorsqu’il a accompagné notre mission sénatoriale à l’ONU en 2019.
L’ambassadeur m’a organisé deux réunions pour faire le point, quatre ans après mon précédent passage (compte-rendu).
Une réunion de cadrage avec la Chancellerie pour faire un tour d’horizon sur la situation politique et économique du pays, et les progrès de la relation bilatérale.
Dans un second temps, un déjeuner pour bénéficier du regard des représentants de la communauté française, en compagnie d’Eric Grasser, conseiller des FDE pour la Serbie ; Michel Bourse (Belgrade accueil) ; Eric Blanchetête et Claude Istria, CCEF ; Fatih Akçal, premier conseiller et Melmet Meydan, consul.
Parmi les sujets évoqués, la gouvernance de l’école française de Belgrade, les succès économiques de la France en Serbie qui sont spectaculaires depuis 7 ans, le repli des banques françaises qui est une ombre au tableau et la forte progression des visas, liée à la présence de Russes qui peuvent voyager dès lors qu’ils peuvent justifier d’un titre de séjour serbe.
Merci à Pierre Cochard pour son accueil et son soutien pour me permettre de réaliser ma mission dans les meilleures conditions. +d’images
Eric Grasser – Conseiller des Français de l’étranger
À la faveur de ce 4ème déplacement en Serbie en 7 ans, l’entretien privilégié avec Eric Grasser, unique conseiller des Français de l’étranger pour la Serbie, a constitué une séquence forte qui m’a permis d’évaluer la perception locale de l’image de notre pays.
Son tempérament d’entrepreneur allié à une détermination de servir l’intérêt général sont une source d’inspiration.
Pierre Cochard a trouvé une solution pour que l’élu puisse saluer le président de la République lors de son dernier déplacement sur le tapis rouge avant qu’il remonte dans l’avion pour Paris.
Cet échange n’est pas passé inaperçu d’autant que le président Vučić lui a également témoigné son intérêt.
Merci à Éric pour son remarquable investissement au service des 2000 compatriotes établis en Serbie. +d’images
Diplomatie parlementaire
Ana Brnabić – Présidente du Parlement
Je n’oublierai jamais ma précédente rencontre, à Belgrade le 13 mars 2020, avec Ana Brnabić, alors Première ministre de Serbie (compte-rendu).
C’était quelques minutes avant un conseil des ministres, présidé par le président Aleksandar Vučić, destiné à prendre les premières décisions pour faire face à la propagation du Covid-19. La Serbie a été saluée pour sa réponse rapide à la pandémie.
Sous sa direction, la Serbie a maintenu une croissance économique notable et des taux de chômage en baisse, en ligne avec les orientations définies par Aleksandar Vučić.
Première ministre de Serbie pendant près de 7 ans, Ana Brnabić préside désormais l’Assemblée nationale de Serbie et m’a accueilli dans son bureau, en compagnie de Pierre Cochard, ambassadeur de France. Elle s’est pleinement engagée pour concrétiser des réformes électorales promises pour améliorer la transparence et la légitimité des scrutins.
Je lui ai présenté mes condoléances suite à l’accident tragique à la gare de Novi Sad, qui a causé plusieurs décès et a conduit à des démissions ministérielles.
La présidente s’exprime toujours avec un discours clair et direct. Ses compétences en communication et son aptitude à représenter le pays sont de vrais atouts pour aider la Serbie à relever les défis politiques et sociaux, auxquels elle doit faire face aujourd’hui.
Je lui ai exprimé toute ma gratitude pour son accueil chaleureux et l’espoir de la revoir au Sénat avec le président Larcher et notre groupe d’amitié, présidé par Marta de Cidrac, lors de son prochain déplacement à Paris. +d’images
Ministère des Affaires étrangères
Rencontre avec le Secrétaire d’État au MAE, Damjan Jovic, un brillant diplomate serbe, passé par UCL et Yale, et qui a servi comme consul général à Chicago.
Cette conversation passionnante m’a permis d’appréhender le souhait de la Serbie de chercher à équilibrer les relations entre l’Union européenne, la Russie et la Chine, et sa lecture de la situation géopolitique.
La Serbie tente de tirer parti des avantages économiques et politiques offerts par ces partenaires. Le plus important à mes yeux est que la Serbie a maintenu son engagement envers le processus d’adhésion à l’UE.
Très reconnaissant envers le ministre pour l’intérêt et la considération qu’il a témoigné à notre échange, tenu en présence de notre ambassadeur Pierre Cochard. +d’images
Coopération
AFD – Agence Française de Développement
Échange avec Arnaud Dauphin, directeur AFD Balkans occidentaux, agence créée à Belgrade en 2019.
Pour son cinquième anniversaire, l’AFD aura octroyé 1,5 milliards d’euros à fin 2024 et ambitionne d’atteindre 3 milliards en 2029. 60% des financements concernent la Serbie, 30% l’Albanie et le complément au Monténégro et en Macédoine du Nord.
L’AFD (15), Proparco (5) et Expertise France (15) soutiennent 33 projets qui vont du soutien à la transition énergétique (ex : ferme éolienne au Monténégro…) à la gestion des territoires comme la modernisation du secteur ferroviaire en Serbie.
Ravi que l’AFD prenne toute sa part pour contribuer au développement des Balkans occidentaux afin de faciliter leur intégration à l’UE. +d’images
Diplomatie économique
Réunion CCEF Europe centrale (Forum économique régional)
Raphael Dayan, président du comité CCE Serbie m’a offert l’opportunité de participer à la deuxième journée du Forum économique régional pour les Balkans, aux côtés de Sophie Sidos, présidente du Comité national Les CCE – Paris, de Frédéric Petit, député des Français de l’étranger, et d’Eric Grasser, conseiller des Français de l’étranger pour la Serbie.
Nous étions accueillis par Pierre Cochard à la Résidence. Ludovic Pouille, ambassadeur en charge de la diplomatie économique, a ouvert l’événement.
Ce séminaire de deux journées nous a permis d’aborder :
– Les enjeux et spécificités du développement du business dans les Balkans pour nos entreprises,
– Les enjeux et perspectives d’adhésion des pays de la Zone des Balkans à l’Union européenne,
– Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’Europe et nos entreprises, en termes de géopolitique, de cybersécurité et de souveraineté,
– Les impacts de l’Intelligence Artificielle.
Très heureux d’avoir retrouvé nombre de CCEF, dont ceux rencontrés récemment en Pologne et Bulgarie. +d’images
Table ronde (Forum économique régional)
Lors du Forum économique régional pour les Balkans des CCEF, deux tables rondes dédiées à la géopolitique et aux enjeux de sécurisation de l’IA.
Autour de Andréas Oosterlinck-Loulier, chef de mission pour les CCEF, j’ai participé à la première table ronde avec Pierre Desjeux, attaché de Défense en Serbie, Joseph Giustiniani, chef du secteur VED au Secrétariat général des affaires européennes (SGAE), et Frédéric Petit, député.
Nous avons évoqué les conséquences des guerres ouvertes aux portes de l’Union sur nos sociétés, les voies à engager pour se prémunir contre des menaces toujours plus grandes et comment faire face à un monde de plus en plus troublé.
Je suis également revenu sur la menace cyber et ce qui est attendu de la transposition des directives comme NIS2 pour élever notre résilience face aux attaques cyber.
Merci aux CCEF pour leur accueil et cette très belle organisation. +d’images
Enseignement
École française de Belgrade (EFB)
Retour à l’école française de Belgrade, située sur le même emplacement que découvert lors de ma première visite en novembre 2017 (compte-rendu).
Compte tenu des contraintes du site réparti sur différentes villas traversées par une voie empruntée par des véhicules, j’avais fait de la concrétisation du déménagement de l’EFB, mon action prioritaire pour la Serbie.
J’étais intervenu au plus haut niveau et le président Aleksandar Vucić nous avait aidés.
Les solutions proposées ont été repoussées par les parents d’élèves.
Pour surmonter le blocage des parents et éviter que l’école reste dans l’impasse, les enseignants se sont impliqués directement et ont été élus au conseil de gestion, renouvelé en 2023. Je salue l’initiative et l’engagement de ces quatre enseignants qui ont pris le taureau par les cornes afin d’expliquer que l’homologation de l’école pourrait être retirée par le ministère de l’Éducation nationale, si l’école ne déménage pas.
Très heureux de constater la volonté collective du conseiller culturel, de la proviseure, et du conseil de gestion avec le soutien de l’ambassade pour aboutir sur cette question du déménagement dans les prochains mois.
L’école comptait 530 élèves en 2020. Elle en compte 498 cette année. Les résultats au bac sont de 100% d’admis, dont plus de 90% de mentions. Ils témoignent de la qualité de l’enseignement proposé.
J’ai renouvelé tout mon soutien à l’équipe pour les aider à relever ce défi du déménagement de l’école qui reste ma priorité pour la Serbie. +d’images
Dans le prolongement de mon précédent déplacement préparatoire en mai dernier (compte-rendu), je suis revenu à Lima pour le lancement de la première Commanderie des vins de Bordeaux d’Amérique du Sud, organisé par Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou.
Convaincu de la pertinence du projet de Vincent pour animer la diplomatie économique bilatérale avec le soutien de la Chambre de commerce France-Pérou et des CCEF, j’ai appuyé son initiative dès l’origine, pour en faire mon objectif prioritaire pour le Pérou.
À la faveur de ce troisième déplacement au Pérou, j’ai eu le plaisir de retrouver Nathalie Kennedy, ambassadrice de France au Pérou, précédemment consule générale à Dubaï.
Communauté française
Ambassade
Le petit déjeuner de cadrage organisé par l’ambassadrice (2ème à gauche sur la photo), en présence de Jean-Philippe Gavois, Premier conseiller ; Florence Gonzalez, cheffe du service économique et Brice Sardain, chef de la section consulaire, m’a permis de faire le tour de notre très bonne relation bilatérale. Si le pays connaît une instabilité politique, il dispose de très bons fondamentaux économiques, avec une dette limitée à 34% du PIB et une solide monnaie.
Le nombre d’inscrits au consulat est de 3754. Si nous comptions 100 000 touristes avant 2020, leur nombre remonte progressivement depuis la pandémie pour s’élever à 50 000.
Le principal souci du consulat est consécutif à l’insouciance, voire l’inconscience, des touristes équipés de sac à dos qui ne respectent pas les conseils aux voyageurs du ministère. Si les cas de touristes en difficulté sont encore peu nombreux, ils sont très chronophage. 60% du territoire est couvert par la forêt amazonienne.
Le pays subit une insécurité croissante avec des troubles depuis la rentrée de septembre qui ont conduit à l’état d’urgence dans 50% de Lima. L’objectif du gouvernement est de faire cesser cette hausse de la criminalité.
Enseignement
Lycée franco-péruvien
Retour au lycée franco-péruvien comme promis, cinq mois après mon précédent passage (compte-rendu) pour constater l’avancée spectaculaire des travaux, en compagnie de Nathalie Kennedy, ambassadrice, Vincent Sicet, président du conseil consulaire et Jean-Philippe Gavois, Premier conseiller.
À mon arrivée, j’ai eu l’opportunité d’adresser quelques mots aux élèves dans le cadre de la Journée de lutte contre le harcèlement. Je les ai félicités, car leurs idées affichées au mur de l’école, pour faire reculer le harcèlement, démontrent qu’ils ont pris ces questions avec sérieux.
Accueillis par Jean Dayet, proviseur, nous avons fait le point avec l’équipe de direction sur l’exécution budgétaire qui est conforme aux prévisions. Les efforts commencent à payer pour relancer cette école qui avait perdu un quart de ses effectifs depuis la pandémie.
Les nouveaux locaux seront achevés début 2025. Ils constituent un atout et les petites classes de maternelle renouent avec les listes d’attente. À la rentrée prochaine, le proviseur anticipe une progression des effectifs de 5% pour atteindre 850 élèves.
Plein soutien aux équipes de direction et de gestion. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce France-Pérou
Première des trois séquences du lancement de la commanderie des vins de Bordeaux au Pérou, un déjeuner dans le restaurant de l’école culinaire du Cordon bleu de Lima.
Objectif de Vincent, la mobilisation de notre communauté d’entreprises adhérentes à la Chambre de commerce France-Pérou avec la participation des membres de la section locale des conseillers du commerce extérieur de la France.
Président du Grand Conseil des Vins de Bordeaux, Jean-Marc Doulong, a communiqué sur leurs exportations en faisant déguster des crus par des vignerons de Bordeaux venus pour la circonstance.
Il s’exporte 500 millions de bouteilles de Bordeaux par an pour un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros. Avec 5% des ventes, la Chine précède les USA, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et le Japon. Le Pérou arrive très loin derrière avec 50 000 bouteilles par an. Vincent souhaite relever le défi et atteindre 1 million de bouteilles à terme en s’appuyant sur les connaisseurs et les influenceurs.
C’est également un levier pour appuyer notre diplomatie économique.
À la suite du déjeuner, j’ai donné une conférence sur la géopolitique intitulée : « Le Monde tel que Je le vois »
Merci au président Ricardo Guevara Bringas, à la directrice Virginie Larrue et à toute l’équipe de la CCI France Pérou pour leur magnifique accueil.
Gratitude à Vincent Sicet pour son idée de créer un événement qui nous a réuni en ce haut lieu de promotion de la culture gastronomique française.
Création de la 97ème Commanderie des vins de Bordeaux
Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou, a réussi son formidable pari : créer la première Commanderie des vins de Bordeaux d’Amérique du Sud, à Lima au Pérou.
C’est l’aboutissement de son rêve de s’appuyer sur le jumelage de Bordeaux et Lima pour rapprocher les deux pays et faire du vin un atout de notre diplomatie économique.
Le president du Grand Conseil des Vins de Bordeaux, Jean-Marc Doulong et des vignerons de Bordeaux étaient venus spécialement pour introniser Vincent commandeur des vins de Bordeaux.
Convaincu de la pertinence du projet de Vincent, j’ai appuyé son initiative dès l’origine, pour en faire mon objectif prioritaire pour le Pérou.
Aussi, ce vendredi 8 novembre 2024 à l’hôtel Pullman Lima Miraflores, Vincent m’a fait l’honneur de m’introniser également avec la première cohorte de commandeurs de vins de Bordeaux à Lima, aux côtés de plusieurs personnalités au Pérou.
Parmi ces dernières, Ricardo Guevara Bringas, président de la chambre de commerce France-Pérou, a déclaré : “Je suis très ému de faire partie de cette historique confrérie qui rend hommage à la terre, aux vignerons et à l’âme du vin dans toute sa diversité!!”
Pensées à Nathalie Delattre, sénatrice de Gironde, qui a soutenu cette initiative dès l’origine, mais n’a pu se joindre à nous du fait de son entrée au gouvernement. +d’images
Réception à la Résidence
Épilogue de ce troisième déplacement au Pérou, la soirée à la Résidence de France qui a consacré le lancement de la 97ème Commanderie des Vins de Bordeaux à Lima, initié par Vincent Sicet, conseiller des FDE.
Nathalie Kennedy, ambassadrice de France au Pérou, avait convié des personnalités du monde diplomatique, économique et entrepreneurial au Pérou.
Elmer Schialer Salcedo, ministre des Affaires étrangères du Pérou nous a fait l’honneur de sa présence et a pris la parole pour exprimer son soutien à cette démarche qui rapproche les deux pays.
Lors de mon intervention, j’ai salué la présence du ministre, du président du groupe d’amitié au Congrès, Alejandro Aguinaga Recuenco, et également des maires qui soutenaient cette démarche. J’ai remercié Jean-Marc Dulong, et les membres de la Commanderie revêtus de leurs beaux costumes traditionnels, d’avoir fait confiance à Vincent qui promeut avec talent, depuis son arrivée au Pérou, les vins de Bordeaux pour cimenter les relations d’affaires entre nos deux pays.
Cette soirée aura été un moment d’échanges empreints de convivialité avec les producteurs venus depuis Bordeaux. Merci à Nathalie Kennedy et à tous les acteurs du monde diplomatique et économique venus pour créer une nouvelle dynamique dans les relations d’affaires qui unissent nos deux pays. +d’images
Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
Réunion avec la section des CCEF Pérou, présidée par Antoine Bidault (EiffageGC Marine), avec la participation de Silmara de Assis e Silva (Egis), Bastien Roux (Bureau Veritas Group) et El Medhi Ben Maalla (Engie), en présence de Vincent Sicet, CFDE Pérou, Jean-Philippe Gavois, premier conseiller de l’ambassade de France, et Florence Gonzalez, responsable du service économique.
À la veille du forum APEC (Coopération économique Asie-Pacifique) qui se tient à Lima, ce petit-déjeuner m’a offert l’opportunité de faire le point sur ce pays qui devient une nouvelle zone d’affrontement entre les USA et la Chine.
Le Pérou dispose d’importantes ressources naturelles, dans le domaine minier (2ème producteur de cuivre, producteur également d’argent or, étain, gaz), mais également dans le secteur agricole et de l’énergie.
L’enjeu stratégique est l’accès aux minerais et à leur traitement. La Chine détient actuellement 80% des capacités de raffinage.
La négociation sur la convention fiscale bilatérale semble sur la bonne voie.
L’excellente dynamique du service économique s’appuie sur une belle synergie entre les 14 CCEF et la CCIFP. Elle ouvre la voie aux entreprises françaises pour bénéficier du potentiel de croissance du pays qui demeure important. L’économie est très intégrée, comme en témoignent ses 24 accords de libre-échange, dont un avec l’Union européenne. +d’images
Port de Callao – DP World
Visite du port de Callao, opéré par la société émiratie, DP World. Cette entreprise a investi 400 millions de dollars pour doubler sa capacité, avec la mise en service d’un nouveau quai, inauguré le 20 juin dernier.
Le port voit passer 180.000 conteneurs par mois et offre la plus grande capacité de la côte ouest du Pacifique Sud. Le terminal utilisera des grues et des camions électriques afin de réduire les émissions de CO2, selon DP World.
Le port va devoir affronter la concurrence d’un nouveau port chinois à Chancay, à 80 km au nord de Lima. La semaine suivante, XI Jinping était attendu pour inaugurer ce gigantesque terminal portuaire de 141 hectares construit par la société chinoise Cosco Shipping. Cette dernière prévoit un investissement total de 3,5 Md$.
Mais DP World n’a pas dit son dernier mot. La société prévoit une nouvelle extension de son infrastructure. +d’images
Prestamype – Fintech
Rencontre avec Laure Schlesinger, COO de Prestamype, un établissement crédit pour PME/TPE qui offre également de l’affacturage.
Au Pérou, les micro et petites entreprises représentent plus de 99 % des entreprises et génèrent 50 % des emplois, mais nombre d’entre elles rencontrent des difficultés pour accéder au financement, dont elles ont besoin pour se développer.
L’objectif de Prestamype est de devenir la première banque digitale des PME.
Créée, il y a 8 ans avec le CEO péruvien que Laure a rencontré à l’université, notre compatriote assure l’organisation des opérations qui emploient désormais 300 personnes.
Cette startup fintech dédiée à l’inclusion financière a déjà multiplié par deux ses revenus de 2023 à fin novembre 2024. Son portefeuille de prêts s’élève à 60 millions de dollars et bénéficie à 42% à des femmes.
Un beau modèle et une réussite exemplaire. Je lui ai promis de sensibiliser l’AFD à ces structures de financement en croissance.
Diplomatie parlementaire
Congrès
Entretien au Congrès avec Alejandro Aguinaga Recuenco, président du groupe parlementaire d’amitié Pérou-France, en présence de Jean-Philippe Gavois, Premier conseiller, suivi d’une visite du Congrès.
Ancien ministre de la Santé, Alejandro a effectué ses études de médecine en France et a été médecin-conseil auprès de l’ambassade pendant 30 ans.
Nous avons évoqué l’avancée des accords intergouvernementaux pour la construction/rénovation d’hôpitaux à Cusco et Lima (APHP-Egis) et la mise en œuvre de deux projets routiers emblématiques (Egis) : « Carretera Central », dans le centre du pays et « Vía Expresa Santa Rosa » (VESR), à Lima et Callao.
Sujet de préoccupation : la violence importée par les gangs internationaux qui nécessite une réponse ferme et internationale. Un accord a été signé l’an dernier entre le Pérou et les USA pour lutter contre les vols de gangs de trafiquants de drogue qui traversent l’espace aérien péruvien. +d’images
Coopération
AFD Pérou
Retour au bureau de l’Agence Française de Développement, six mois après mon précédent passage (compte-rendu).
Clément Larrue, représentant AFD Pérou, que je remercie, m’a fait la surprise d’avoir suivi mes suggestions en mettant en valeur, visuellement, dans sa salle de réunion, les réussites locales de l’AFD.
Ce fut l’occasion d’évoquer l’impact du groupe AFD au Pérou depuis 2015 :
• Près de 15000 logements sociaux et durables financés,
• 5000 bénéficiaires de communautés locales ou autochtones pour l’amélioration de leurs conditions de vie,
• près de 70 organisations de petits producteurs appuyées,
• Près de 20 000 micro-crédits en cours de déploiement via les cajas municipales, destinés à l’entrepreneuriat féminin et bénéficiant à la lutte contre le changement climatique,
• Une vingtaine de partenariats avec des institutions nationales pour améliorer la cohérence des politiques au service du développement durable.
Nous avons évoqué notamment des actions de lutte contre les écocides, participant à la protection de l’Amazonie. 15% de la forêt amazonienne se trouve au Pérou et recouvre 60% de son territoire.
Si ces projets de petites tailles sont difficiles à suivre, ils mériteraient de gagner en visibilité. Ils participent à la raison d’être de l’AFD. +d’images
Lutte contre le narcotrafic
Direction anti-drogue (DIRANDRO)
Déjeuner avec Luis Jesús Flores Solis, directeur de la police péruvienne sur la lutte contre le narcotrafic, en compagnie de Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure ; Jean-Philippe Gavois, premier conseiller et plusieurs experts français de la lutte anti-drogue.
J’ai félicité le directeur pour les belles saisies effectuées : la veille, une tonne de cocaïne au port de Callao en partance pour le Mexique ; puis, 8 kilos, le matin à l’aéroport, destinés à l’Italie via la France. La veille encore, 7 laboratoires clandestins avaient été détruits dans tout le pays.
Un des enjeux est de contrôler l’approvisionnement des précurseurs chimiques pour les narcos ou la minerie.
37 tonnes de précurseurs venant de Chine ont été saisies au Pérou en 2023. L’ouverture du nouveau port chinois de Chancay, la semaine suivante, constitue un nouveau défi pour les forces péruviennes de sécurité. +d’images
Retour en Suisse à la faveur de la cérémonie de remise des insignes de la Légion d’Honneur à Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS), par Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein.
Un déplacement qui m’a également permis de rencontrer les autorités suisses afin de leur témoigner notre reconnaissance pour avoir contribué à la réussite des Worldskills Lyon 2024, et saluer les remarquables résultats de leur équipe nationale.
Diplomatie économique
Ambassade – Décoration de Marie Mitra Wattez, présidente de la CCIFS
À l’invitation de Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein, j’ai assisté à la remise des insignes de la Légion d’Honneur à Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS).
Cette cérémonie officielle s’est tenue à la Résidence de France, en présence de Clément Leclerc, consul général de France à Genève, Laurent Alberti, consul général de France à Zurich et devant une assemblée de collègues, d’amis et de membres de la famille, qui avaient fait le déplacement vers la capitale fédérale.
Le discours élogieux de Marion Paradas nous a offert le privilège de découvrir l’exceptionnel parcours d’une femme à la personnalité attachante.
Partie d’Iran à la veille de la révolution islamique, Marie a poursuivi ses études à Paris et réalisé une carrière exemplaire. Devenue vice-présidente de Capgemini, Marie a favorisé la montée en responsabilité de femmes à haut potentiel, ainsi qu’au retour à la carrière de femmes réintégrant le marché du travail.
Elle a aussi contribué au développement de nombreux partenariats, tels que des projets de financement de micro-entreprises locales dans des pays dits en voie de développement.
Marie fut la première femme à siéger au conseil d’administration de la CCIFS en 2014 pour en devenir la vice-présidente pour la Suisse romande en 2016, puis la présidente depuis 2021. Grâce à sa force d’entraînement et son soutien, l’équipe dirigée par Romain Duriez a développé significativement le réseau d’entreprises membres de la CCI France Suisse (CCIFS), qui est passé d’un peu moins de 500 adhérents à plus de 1100 en trois ans.
Marie avait choisi le jour anniversaire de son père pour recevoir sa décoration et délivrer un discours très émouvant. Merci à Madame l’ambassadrice pour son accueil et toutes mes félicitations à Marie. +d’images
Diplomatie parlementaire
SEFRI (Secrétariat d’État à la Formation, à la Recherche et à l’Innovation)
Si Lyon a pu organiser les WorldSkills Lyon 2024 en septembre, nous le devons beaucoup à la décision de nos collègues suisses qui ont accepté de retirer leur candidature concurrente.
Ayant contribué à la fois à la défense de notre candidature, puis au conseil d’administration du comité d’organisation des Worldskills de Lyon 2024, Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein, m’a organisé deux rendez-vous qui m’ont permis de remercier mes homologues et de boucler la boucle.
Tout d’abord, un petit-déjeuner à la Résidence, avec la participation de François Courant, conseiller culturel, en présence de l’ambassadeur Jacques Ducrest, chef des relations internationales au SEFRI et de Rémy Hübschi, chef de la formation professionnelle au SEFRI (coordinateur de la participation suisse aux World Skills).
En Suisse, les besoins sont discutés entre les entreprises et le SEFRI pour mettre en lien l’économie et la formation. L’entreprise est un lieu de formation. Tous les cinq ans, toutes les professions sont analysées pour faire évoluer les cursus de formation. Une entreprise qui ne forme pas des apprentis est mal vue en Suisse, car elle profite des autres. 80 000 postes d’apprentissage sont offerts chaque année. 70 000 sont souscrits.
J’ai félicité mes interlocuteurs pour les formidables résultats de leur équipe aux Worldskills Lyon 2024. Je leur ai exprimé notre gratitude d’avoir eu « l’élégance » de nous laisser la troisième place au classement aux points par médaille, pour un tout petit point de différence. Nos deux pays ont remporté chacun 6 médailles d’or. La Suisse a obtenu la médaille d’or pour la cybersécurité.
Ils m’ont expliqué l’approche en matière de formation professionnelle, leur approche conjointe entre l’armée et l’industrie de la finance suisse, pour former leurs experts cyber. Les gens de la cyber travaillent dans le privé, mais se rendent disponibles pour les militaires en cas de besoin.
Ce système de formation professionnelle répond au besoin de l’économie. Il doit continuer de nous inspirer.
Parlement fédéral
Seconde séquence consacrée à la formation professionnelle, une rencontre avec la Conseillère nationale Simone de Montmollin (Canton de Genève), présidente de la Commission de l’éducation du Conseil national et présidente de la Délégation des relations avec le Parlement français et le Conseiller aux États, Charles Juillard (Canton du Jura), membre de la Délégation des relations avec le Parlement français.
Erik Swars, responsable des relations internationales au HEFP (Haute école fédérale en formation professionnelle) a complété mon information sur le modèle éducatif suisse, où 2/3 des jeunes suisses démarrent par une formation professionnelle.
Cela fait de la Suisse, le pays européen avec la plus forte proportion d’apprenants en formation duale. Les contenus des cours sont faits par les branches professionnelles. 250 métiers sont référencés avec, pour chacun, une commission qualité pour l’amélioration continue des plans de formation certifiante.
Je suis parti ensuite à la découverte du parlement suisse, composé de deux chambres : le Conseil national et le Conseil des États. Le premier représente le peuple suisse et le second les cantons. Tout objet est examiné par les deux chambres qui doivent être d’accord pour qu’une décision entre en vigueur.
Pays de 8,9 millions d’habitants, dont plus d’un quart sont étrangers, la Suisse affiche une espérance de vie parmi les plus élevées au monde, 82 ans pour les hommes et 85 pour les femmes.
État plurilingue, il est doté de 4 langues nationales : l’allemand (62%), le français (23%), l’italien (8%) et le romanche (0,5%).
Il aura fallu attendre 1971, pour que les électeurs accordent le droit de vote et l’éligibilité aux femmes.
Merci à Simone de Montmollin et Charles Juillard pour le temps précieux qu’ils m’ont consacré. +d’images
Mouvement européen suisse
Entretien avec Chantal Tauxe, vice-présidente du Mouvement européen suisse, ancienne journaliste, pour évoquer la situation internationale vue de Suisse, en présence de l’ambassadrice Marion Paradas, à la Résidence de France.
De formation d’historienne, Chantal Tauxe milite pour un rapprochement entre l’UE et la Suisse. Pour comprendre les positions suisses, il faut revenir sur l’histoire de leur neutralité et comprendre l’obsession suisse de ne pas être marginalisés.
Les Suisses n’ont pas connu la guerre. Cela explique leur distance avec le besoin d’Union européenne et la perméabilité à la désinformation sur les questions européennes, où la réalité des liens économiques avec l’UE est niée, alors que la moitié des échanges suisses se font avec l’UE, dont un quart avec ses pays voisins.
La neutralité suisse ne lui paraît plus respectée du fait de l’ingérence étrangère et des guerres hybrides. Et de me citer l’exemple d’une famille chinoise qui a acheté, très cher, une auberge délabrée située à moins de cent mètres de la base aérienne de Meiringen, où seront affectés des chasseurs-bombardiers F-35A à partir de 2028.
Dans le conflit avec la Russie, l’équidistance ne lui paraît pas possible pour son pays, ni les positions. Le besoin de sécurité justifierait désormais, à ses yeux, l’adhésion de la Confédération à l’UE.
Merci à Chantal Tauxe pour ses enseignements lumineux. +d’images
GENÈVE
Communauté française
Réception en l’honneur de Marie Mitra Wattez
Dans le prolongement de la première séquence formelle à Berne qui lui a permis d’être décorée de la légion d’honneur, Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS) a organisé un moment plus informel à Genève dans les salons de l’Intercontinental.
Cet événement m’a offert l’opportunité de saluer l’engagement de la présidente de la CCIFS, première femme à siéger au conseil d’administration de la CCIFS en 2014, elle est devenue la vice-présidente pour la Suisse romande en 2016, puis la présidente depuis 2021.
Une période de dix années durant laquelle la Chambre a affirmé son positionnement de premier réseau d’affaires franco-suisse en développant son empreinte en Suisse alémanique avec l’extension du bureau de Zurich puis l’ouverture à Bâle en 2016.
Dans le même temps les bases à Genève ont été largement consolidées par la mise en place du Booster Genève en 2021, qui a été répliqué à Bâle en 2023.
Ce sont ainsi aujourd’hui près de 100 entreprises qui sont hébergées physiquement et soutenues par les équipes de la Chambre, qui rend chaque année plus de 1’300 prestations de services opérationnelles aux entreprises françaises et suisses dans leur approche, leur développement et leur implantation sur chacun des deux marchés.
Dans le même temps, le réseau d’entreprises membres de la CCI France Suisse (CCIFS) s’est significativement étoffé passant d’un peu moins de 500 adhérents à plus de 1’100, un développement directement corrélé à la croissance des activités club avec près de 200 événements organisés chaque année, une diversité d’informations publiées, ainsi que l’animation de comités sectoriels thématiques pour et au service des membres.
À l’issue de mon intervention, je lui ai remis la médaille protocolaire du Sénat.
La famille de la présidente et, en particulier, son fils Pierre-Emmanuel Reza Wattez ont ensuite pris la parole ainsi qu’Andrea Falleni, directeur général de l’Europe du Sud de Capgemini et membre du comité de direction générale du Groupe, devant l’assistance réunie en présence des conseillers des Français de l’étranger Linda Chevalier (Genève) et Jean-Philippe Keil (Zurich).
Merci à Romain Duriez, directeur de la CCIFS, pour son professionnalisme et son aide dans la préparation de mon intervention.
Profond respect pour la carrière de Marie et admiratif de sa capacité à aborder chaque défi avec un esprit positif. Une vraie force tranquille ! +d’images
Retour à San Francisco pour la dernière étape de ce second déplacement en Californie, coordonné par Florian Cardinaux, consul général de France à San Francisco à qui j’adresse toute ma gratitude.
Le soutien au réseau de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) constitue ma priorité d’action pour les États-Unis.
Je remercie son président Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, de m’avoir invité à la réunion nationale 2024, organisée à San Francisco par la chambre locale présidée par Thomas Célérier, et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson (sur la photo, de g à d : Marc Somnolet, Anne-Emmanuelle de Boysson, OC, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier).
Ravi d’avoir rencontré plusieurs compatriotes entrepreneurs de la French Tech San Francisco, dans cet environnement si inspirant qui est plus “up” que “start” !
Communauté française
Florian Cardinaux (à gauche sur la photo) m’a invité à deux séquences pour rencontrer les représentants de la communauté française locale.
Dès mon arrivée, je me suis rendu à la réception pour célébrer le XIXème sommet de la Francophonie au Bissap Baobab, point de rendez-vous pour les francophones de San Francisco et les passionnés de culture africaine.
Fondateur du restaurant, Marco Senghor est un entrepreneur social franco-sénégalais, et assurément un membre dévoué de la communauté, si j’en juge par son sens de l’hospitalité et sa générosité. Je le remercie de nous avoir accueilli.
Le lendemain, le consul général a organisé un dîner à la Résidence de France en compagnie des conseillers des Français de l’étranger Serge Morel, pdt du conseil consulaire, Sophie Lartilleux-Suberville et Loïc Le Gland ; et Michael Fenoud, chef de chancellerie.
26.000 électeurs sont enregistrés au registre consulaire, dont 80% sont établis dans la baie de San Francisco.
Le coût de la vie, très élevé, justifie qu’il faut compter 2 millions de dollars pour payer les bourses couvrant la scolarité de 120 élèves. Il apparaît être injuste pour les élus de mettre le plan retraite 404k dans le calcul du patrimoine des parents, car cela a pour effet d’exclure de nombreuses familles du dispositif.
Nous avons échangé sur la difficulté de faire revenir les employés dans les bureaux pour les entreprises et de gagner de l’argent pour les restaurants.
San Francisco reste un lieu unique pour les start-ups et les nouvelles technologies. Pourtant la venue dans la baie du dernier ministre français de plein exercice remonte à 2016. Il s’appelait Emmanuel Macron.
Pour me convaincre que la ville n’avait rien perdu de son sens de l’innovation, Loïc Le Gland m’a raccompagné à mon hôtel, en me faisant prendre pour la première fois un taxi Waymo dépourvu de chauffeur. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce franco-américaine (FACC)
L’excédent de notre commerce extérieur avec les États-Unis s’est élevé à 4,4 milliards de dollars en 2023.
Les USA occupent la première place des investisseurs en France avec 112 milliards de dollars investis en 2022, tandis que la France pointe à la 5ème place des investisseurs aux États-Unis, avec des entreprises qui y ont investi 360 milliards de dollars (2022).
Très honoré d’avoir été invité à participer à la réunion nationale 2024 de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) présidée par Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, dirigée par Polina Bogdanovitch.
Le réseau national de la FACC se compose de 17 sections, de 2 sections associées, de 42 employés dévoués et d’une communauté florissante de plus de 5 000 membres.
Pour nous accueillir, l’équipe de FACC California SF-LA présidée par Thomas Célérier et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson, avait choisi les superbes bureaux de Sheppard Mullin Richter & Hampton LLP, offrant une vue panoramique magnifique de la baie de San Francisco.
Très heureux d’avoir retrouvé de nombreux présidents et directeurs à la faveur de ce séminaire qui a réuni plus de 30 participants des sections de la FACC de tous les États-Unis.
Le nombre de membres de la FACC est reparti à la hausse pour atteindre 5236 adhérents.
Au-delà des chiffres très encourageants sur la FACC présentés par Marc Somnolet et Anne-Emmanuelle de Boysson, j’ai particulièrement apprécié le partage des histoires de réussite particulièrement inspirant : Voyages d’études par Ludivine Wolzcik (FACC NE-Boston) ; Collaborations fructueuses avec Business France et le consulat par Cedric Lerouge (FACC Ohio) ; Accélérateur d’adhésion par Chrystelle Rambaux (FACC Chicago) ; Pleins feux sur l’ événementiel réussi par Denis Chazelle (FACC Washington DC) ; Promotion au travers d’un French Festival par Sofia-Cristina Visan (FACC PNW-Seattle).
La journée s’est conclue lors d’une réception pour favoriser les échanges entre les membres de la FACC à la Résidence du consul général Florian Cardinaux.
Merci à Marc Somnolet, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier et Anne-Emmanuelle de Boysson pour la chaleur de leur accueil et d’avoir favorisé mon retour en Californie. +d’images
La French Tech
Rencontre avec Sophie Rougerie, directrice-coordinatrice de la French Tech San Francisco et Pierre Ettori, ambassadeur de la French Tech SF.
Pilotée par un board de 8 membres et une directrice, accompagnée par 25 ambassadeurs, la French Tech San Francisco réunit une communauté 3 000 à 4 000 entrepreneurs, de cadres dirigeants, d’investisseurs, d’ingénieurs responsables publics de la Silicon Valley.
La mission de la French Tech San Francisco est de mobiliser l’écosystème French Tech local pour aider les startups françaises à s’implanter et à réussir dans la Silicon Valley.
La scène Tech de San Francisco recense 114 licornes, dont 2 startups françaises, 12.000 entreprises de haute technologie, 600 startups françaises et affiche 20.640 brevets déposés en 2023.
Très heureux d’avoir pu appréhender leur détermination tranquille pour accompagner nos entreprises et aider à promouvoir l’écosystème français dans l’industrie de la technologie et de l’innovation dans la région de la Baie. +d’images
Mistral AI
La Start-up française qui vaut 6 milliards de dollars
Rencontre avec Marjorie Janiewicz, General Manager de Mistral AI aux États-Unis, depuis avril 2024 qui m’a reçu dans des locaux fraichement acquis.
Co-fondée par Arthur Mensch, qui est passé par Google, Mistral AI est le leader européen dans la création de modèles d’intelligence artificielle générative de traitement du langage similaires à ceux de son concurrent majeur, OpenAI créateur de ChatGPT.
La mission de la société est de fournir une IA sur mesure à tous les développeurs.
Dans un contexte très favorable pour l’intelligence artificielle générative, l’entreprise a immédiatement suscité l’intérêt de nombreux investisseurs. Après avoir levé plus d’un milliard d’euros durant son année de création, la dernière levée de fonds de Mistral, en juin 2024, s’est élevée à 600 millions d’euros. Sa valorisation s’élève désormais à 6 milliards de dollars.
Le produit phare actuellement commercialisé est « Mistral Large », capable de rivaliser avec la 4ème version de Chat GPT.
Mistral AI a signé un partenariat avec Microsoft en février 2024 qui lui ouvre de nouvelles perspectives aussi bien dans la recherche que dans le champ commercial.
Désormais les clients américains parlent de « la plateforme » et du « chat » en français.
Je forme le vœu que leur technologie change le monde… en mieux ! +d’images
Odaseva
La pépite française de la cybersécurité qui a déjà séduit plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde.
Connaissant mon intérêt pour la cybersécurité, Florian Cardinaux, consul général de France et Stéphane Alisse, directeur général de Business France, m’ont accompagné chez Odaseva.
Sovan Bin, CEO et fondateur d’Odaseva, nous accueilli avec son équipe pour parler de l’interconnection entre les données et la cybersécurité.
Depuis sa création en 2012, Odaseva a connu une croissance fulgurante en surfant sur le succès planétaire de Salesforce. Trois ans après son lancement en France, la société a créé sa filiale aux USA et signé avec Coca Cola.
Dans un contexte où la sécurisation des services cloud reste un défi majeur pour les entreprises, la startup française Odaseva a bouclé un nouveau tour de table de 54 millions de dollars.
L’écosystème dynamique et complexe génère de nouveaux besoins en termes de sécurité et de confiance numérique. La société a su se positionner comme un partenaire de référence des grands comptes, avec des solutions pensées pour s’adapter aux spécificités de la plateforme Salesforce.
Odaseva, a développé une suite logicielle innovante couvrant des domaines aussi variés que : la protection des données (sauvegarde, restauration…) ; la sécurité zéro-trust ; l’archivage long terme ; la conformité (RGPD, SOC…) et l’automatisation et la gouvernance des données.
Très reconnaissant envers Sovan Bin pour son partage d’information sur l’encryption des données, la structuration des données critiques pour assurer une protection optimale et de nombreuses suggestions pertinentes qui nourriront la réflexion, en prévision de la transposition de la directive européenne NIS 2 dans le droit français début 2025. +d’images
Waymo
Waymo est issue du projet de véhicule autonome conçu par Google entre 2009 et 2016. Le service est aujourd’hui exploité par Alphabet Inc., société mère de Google.
Après de nombreuses étapes de tests techniques et d’adaptations législatives, c’est en décembre 2022 que Waymo obtient l’autorisation de commercialiser son service en Californie sans qu’aucun chauffeur se trouve dans la voiture.
Accueilli par Élisa de Martel, CFO (directrice financière), J’ai eu le privilège de visiter le site de la société Waymo en compagnie de Florian Cardinaux, consul général, et Pierre-Louis Bénard, Business France.
Arrivée à Waymo en septembre 2022, quelques mois avant la commercialisation du service, notre compatriote est chargée de l’organisation financière au niveau mondial notamment en ce qui concerne la stratégie, la fiscalité et les relations avec les investisseurs.
Aujourd’hui, le service Waymo est en fonctionnement dans les villes de Phoenix en Arizona, Los Angeles (2024) et San Francisco en Californie. Le service sera prochainement ouvert à Austin
A l’été 2024, Alphabet a annoncé un nouveau plan d’investissement pluriannuel de 5 milliards USD pour faire de Waymo la première société de conduite autonome au monde. La société emploie 2500 personnes annonce un chiffre d’affaires de 465 millions de dollars au 1er trimestre 2024, en hausse de 72% sur un an.
J’ai demandé ce qu’il se passerait si un passager s’avisait à toucher le volant pendant la conduite. Cette manœuvre est interdite. La voiture s’immobiliserait à la première place disponible. +d’images
VIDÉO (4’10)
Premier déplacement en taxi sans chauffeur de la société Waymo, filiale de Google.
Une course d’une trentaine de minutes, dans les rues de San Francisco pour me ramener à mon hôtel.
Merci à Loic Le Gland, conseiller des Français de l’étranger à San Francisco pour m’avoir offert ce souvenir impérissable.
META
À l’invitation d’Anne-Emmanuelle de Boysson, directrice de la chambre de commerce Franco-américaine (FACC) à San Francisco, j’ai pu me joindre à la délégation des FACC pour découvrir le campus de META.
Reposant à ses débuts sur le réseau social Facebook, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg, son fondateur, s’est développée et a acquis Instagram, WhatsApp et Oculus VR. Meta fait partie des géants du Web, regroupés sous l’acronyme GAFAM, aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft.
Le site accueille 20 000 employés dans des conditions qui se veulent idéales et des infrastructures qui ne le sont pas moins. Des restaurants gratuits pour les employés, des espaces où grands et petits peuvent se distraire.
Cette dernière séquence m’a permis également d’enrichir ma compréhension des défis qui se posent, aux géants du numérique, en matière de cyber sécurité.
Je remercie Anne-Emmanuelle pour cette invitation et à mes interlocuteurs de META pour leur confiance et accueil. +d’images
Capital-Risque – Silicon Foundry
On ne peut pas passer à San Francisco sans échanger avec des capitaux risqueurs pour prendre le pouls de la tech dans le monde.
Florian Cardinaux m’a organisé deux séquences en ce sens.
Tout d’abord avec Farzin Shadpour (Silicon Foundry VC), une personnalité qui m’a séduit par sa capacité à décrire :
– les effets de mode successifs à l’image des tubes de l’été : mobilité (2015), Blockchain (2017), crypto (2022).
– la part de responsabilité des VC dans les vulnérabilités en orientant prioritairement les start-ups pour créer au plus vite un produit prêt pour le marché au détriment parfois de la sécurité informatique.
– les enjeux concernant les batteries et l’énergie.
– les avantages compétitifs de la France face à l’Allemagne pour accélérer la croissance de ses start-ups.
Plug & Play
Ensuite, j’ai visité Plug & Play, le plus grand incubateur de la Silicon Valley, qui se présente également comme la première plate-forme d’innovation au monde, interconnectant startups, entreprises, sociétés de capital-risque, universités, et agences gouvernementales.
Depuis le lancement de Plug and Play en 2006, la société a travaillé avec plus de 90 000 startups, réalisé plus de 2 000 investissements et compte plus de 30 licornes, dont Dropbox, PayPal, Lending Club, N26 et Honey.
Accueilli au siège social à Sunnyvale par Saeed Amidi, fondateur et CEO, et l’équipe exécutive de la société, j’ai découvert un business modèle qui s’appuie sur des industries verticales.
Plug & Play est présent en France à Station F et envisage de poursuivre son développement dans l’hexagone.
Au cours des cinq premières années, le programme Plug and Play de BNP Paribas a atteint l’un des taux de réussite de projet à la production les plus élevés du secteur financier. Il a profité à plus de 50 start-ups tricolores.
En décembre 2022, BNP Paribas et Plug and Play ont décidé de renommer le programme B!UP Accelerate.
Très satisfait de ces conversations avec des personnalités qui sont plus up que start ! +d’images
Enseignement
Lycée Français de San Francisco (LFSF)
Curiosité – Respect – Empathie – Excellence
Retour au LFSF, sur le campus Ortega, cinq ans après mon précédent passage en 2019, où j’ai retrouvé Emmanuel Texier, proviseur, qui m’a accueilli en compagnie d’Eric Szarzynski, proviseur adjoint.
Dans une ville où le solde migratoire est négatif et où le nombre d’enfants diminue, la concurrence est rude pour les écoles privées qui sont nombreuses.
Implanté sur 3 campus, le LFSF est compétitif en termes de prix. La mention « français » dans le titre de l’établissement présente une image réductrice qui mérite d’être corrigée pour mieux représenter sa réalité internationale. L’établissement change sa dénomination en « The Lycée ».
Comme beaucoup d’écoles, le LFSF a perdu des élèves suite au Covid. L’établissement accueillait 840 élèves en 2024 contre 950 en 2019.
Dernier établissement conventionné avec l’AEFE des États-Unis, le LFSF a mis fin à ce conventionnement pour devenir un établissement partenaire. L’évolution de la gouvernance de l’établissement a été imposée par les bonnes pratiques américaines qui veulent que le proviseur soit recruté par le Board, et assume la responsabilité de ses décisions.
Depuis 1967, le Lycée Français de San Francisco offre aux habitants de la Baie un enseignement multilingue de qualité dans un cadre international. En écoutant les élèves échanger avec les comédiens ayant fini leur représentation dans le théâtre de 300 places de l’école, j’ai été marqué par la pertinence et la concision de leurs interrogations.
Merci à l’équipe de direction pour l’échange et leur analyse clairvoyante de leur environnement et des défis à relever. +d’images
Culture
Alliance française – SF Bay Area Accueil
L’offre culturelle française aux États-Unis en partage.
Retour à l’Alliance française de San Francisco où j’ai été accueilli par Noémie Hérail, directrice, en présence de Florence Mauret, présidente de SF Bay Area Accueil et Christine Duquesne (www.frenchtalentusa.org).
Au service de la communauté de la région de la baie de San Francisco depuis 1889, l’Alliance française de San Francisco est la plus ancienne section de l’Alliance française aux États-Unis.
Nouveauté depuis mon précédent passage, la création d’un musée qui présente l’histoire des immigrants francophones et leur influence sur la communauté san franciscaine et californienne à travers un large éventail d’expositions, de programmes éducatifs et d’évènements.
Pour les enfants, l’AF propose des camps d’été, des cours sur place et des cours en ligne.
Centre d’examen officiel DELF/DALF, TCF et DFP pour la Californie du Nord, des préparations aux examens et des certifications pour les enseignants sont proposées.
SF Bay Area Accueil, membre du réseau FIAFE, facilite l’intégration des familles francophones. Florence observe que la crise Covid a eu pour effet de faire baisser le nombre de compatriotes dans la baie de SF et que le décalage horaire rend très difficile le maintien du contact avec la France.
Après 20 ans d’administration des ventes dans les secteurs des médias et de la technologie en France et aux États-Unis, Christine Duquesne a co-fondé French Talent USA en 2022 pour promouvoir la culture française et francophone en Californie. L’organisation aide les artistes à venir se produire en Californie.
Merci à Noémie, Florence, Christine et toutes celles et ceux qui partagent, avec elles, le même point commun d’œuvrer pour étoffer l’offre culturelle française aux États-Unis. +d’images
Deuxième étape de ce déplacement en Californie, je me suis rendu à San Diego, ville située à moins de 200 kilomètres au sud de Los Angeles. Initié par Sylvie Almeri, directrice générale de la chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie (FACCI SO CAL), ce premier déplacement dans la ville frontière avec le Mexique était destiné à soutenir le développement de la FACCI SO CAL.
Nous avons été rejoints par Vanessa Bonnet, conseillère économique à la direction du Trésor et des Affaires économiques du consulat général de France et chef du bureau de San Francisco, pour participer à plusieurs séquences économiques.
Hervé AKa, administrateur de la FACCI SO CAL très investi dans la diplomatie sportive m’a également retrouvé sur différents rendez-vous à Los Angeles et San Diego.
Toute ma gratitude à Sylvie Almerie pour ce programme très dense qui m’a permis d’appréhender les formidables opportunités offertes par le sud de la Californie.
Diplomatie économique
Chambre de commerce du sud de la Californie (FACCI SO CAL)
San Diego est la troisième chambre du réseau des chambres aux USA, derrière New-York et Houston, en terme de revenus.
Forte de 200 membres, elle propose un service de business développement et un espace de co-working.
Présidée par Olivier Toury, le conseil d’administration est composé de représentants d’entreprises prestigieuses comme Airbus Aerospace, Dassault Systems, Qualcom, Veolia…
Lors de ma visite, j’ai échangé avec les représentants de Sudoskan, hébergés par la Chambre. Leur société importe pour près d’un demi-million de dollars de produits médicaux d’une société française et contribue ainsi à l’excédent commercial de la France aux États-Unis.
Hervé AKa, administrateur de la Chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie, qui développe la culture du judo aux États-Unis, nous a rejoint pour participer à une réunion de travail sur la francophonie. +d’images
Chambre de commerce – Club Aérospatial
Soirée organisée par Sylvie Almeri, directrice de la CCI Sud Californie, avec le club “Aerospace” de la chambre, en présence des membres du board composé d’Olivier Toury, président, Grégory Poilasne (entrepreneur Greentech), Hervé AKa (entrepreneur sport), Lionel Bochurberg (avocat corporate), Jean Philippe Laguerre (Dassault Systèmes), Bettina Experton (Humetrix), au board de la French Tech San Diego, et Laurent Delon et Marie Flacassier, tous deux entrepreneurs, membres CCEF de San Diego.
L’aérospatial représente une des principales industries de Californie du Sud.
La région abrite certains des plus grands noms de l’aérospatiale mondiale, notamment General Atomics Northrop Grumman, et SpaceX, consolidant ainsi sa position en tant que leader en innovation et en développement technologique dans le secteur.
Composé des membres du réseau, leaders mondiaux tels qu’Airbus, Dassault, Safran, et bientôt, Thales, qui est en cours d’intégration, ce club, en plein essor, reflète la force et la diversité de l’écosystème aérospatial.
Grâce à ce club, la chambre renforce sa position comme un pôle incontournable pour les échanges et les collaborations dans le secteur, et met en valeur le savoir-faire tricolore.
La soirée s’est tenue au Parfait Paris. Ludivine et Guillaume Ryon en sont les fondateurs. Leur chaine de pâtisserie prospère. Ouverte il y a environ 10 ans à San Diego, leur commerce a ouvert successivement 5 autres boutiques et en prévoit 3 nouvelles d’ici 2025.
Félicitations pour leur remarquable succès qui illustre l’esprit conquérant des Français établis en Californie. +d’images
General Atomics
Visite en deux séquences, de General Atomics, une entreprise de défense et de physique nucléaire, dont le siège est basé à San Diego.
Tout d’abord un déjeuner avec Dr Vivek Lall, Chief Executive, pour me permettre d’appréhender les métiers maîtrisés par cette société qui emploie 16,000 personnes dans le monde sur cinq continents.
GA est un leader international de la recherche sur la fusion magnétique depuis les années 1950.
Le DIII-D National Fusion Facility, exploité par GA pour le ministère américain de l’Énergie (DOE), est le plus grand centre de recherche sur la fusion magnétique aux États-Unis.
General Atomics (GA) est à l’avant-garde de la recherche, de la conception et de la fabrication de systèmes d’armes pour soutenir les opérations terrestres, maritimes, aériennes et spatiales critiques dans le monde entier.
À titre d’exemple, leur système de lancement électromagnétique d’aéronefs (EMALS) et le dispositif d’arrêt avancé (AAG) transforment l’aviation navale. Déployés sur les porte-avions les plus avancés au monde, EMALS et AAG offrent une efficacité et des performances éprouvées.
Dans un second temps, j’ai visité la filiale General Atomics Aeronautical Systems, connue pour ses drones, dont le MQ-1 Predator et le MQ-9 Reaper.
Reconnaissant envers Jim Yuhas, Aria Mahdion, et James Kinney. Ils m’ont permis de voir la fabrication de drones qui ont redéfini les tactiques de renseignement, de surveillance et de reconnaissance mais également les capacités de frappe de précision.
Très heureux d’avoir entendu mes interlocuteurs désireux d’approfondir leur relation avec la France. +d’images
Humetrix
Humetrix a été la première entreprise à créer une montre biométrique ou encore une application médicale sur carte à puce.
Durant ma vie professionnelle, il m’est parfois arrivé de rencontrer des entrepreneurs à l’image de Roland Moreno, inventeur de la carte à puce, dont j’ai admiré l’ingéniosité et le parcours. Bettina Experton, CEO et fondatrice d’Humetix, fait partie de ce club des géniaux innovateurs. Créée il y a 25 ans, Humetrix est la 5ème entreprise qu’elle a fondée.
Médecin formée en France en médecine interne, pédiatrie et santé publique, ancienne responsable de la Santé publique dans l’État de Californie, conseillère en politique de Santé et professeure adjointe de médecine à la faculté de médecine de l’UC San Diego, Bettina Experton a favorisé le développement d’analyses de la santé de la population, de logiciels de gestion des soins chroniques, de plateformes cloud et mobiles qui ont été déployées dans le monde entier.
Leur application a permis de suivre 20 millions de personnes pendant la Covid. Pour aider l’armée américaine à remplir sa mission de soutien face à la pandémie du Covid, le Dr Experton a adapté Humetrix pour permettre au Centre conjoint d’intelligence artificielle du ministère de la Défense américain de placer les centres de vaccination au bon endroit.
Pionnière du dossier médical de santé mobile, leur application permet de suivre l’état épidémiologique des voyageurs.
L’application n’est pas téléchargeable. Accessible sur le web grâce à un QR code, aucune donnée ne peut être divulguée.
Cette application a été utilisée avec succès pendant les JO de Paris 2024 pour permettre aux praticiens français de traduire les ordonnances médicales des visiteurs étrangers et d’avoir la correspondance des médicaments disponibles en France.
J’ai fait part au docteur Bettina Experton et à son équipe de toute ma reconnaissance pour leur contribution au bon déroulement des JO Paris 2024, en présence de Sylvie Almeri, directrice de la SoCal French-American Chamber of Commerce et Vanessa Bonnet – conseillère économique. +d’images
Saint-Gobain
Accompagné par Sylvie Almeri, directrice de la SoCal French-American Chamber of Commerce et Vanessa Bonnet, conseillère économique à la direction du Trésor et des Affaires économiques du consulat général de France et chef du bureau de San Francisco, nous nous sommes rendus chez Saint-Gobain, Performance Film Solutions.`
Accueillis par Bob Kun, Manufacturing manager, et Kevin Lecat, Business development manager, nous avons découvert leurs processus de fabrication en visitant l’usine.
Solar Gard Saint-Gobain est un leader mondial des technologies de films, protégés par brevet, pour le contrôle solaire et la protection des surfaces sur les marchés industriels, automobiles, résidentiels et commerciaux.
Leurs pellicules pour fenêtres peuvent améliorer considérablement la performance des bâtiments et retarder les tentatives d’effraction.
Merci à Bob Kun et Kevin Lecat d’avoir si bien mis en valeur leur expertise industrielle. +d’images
Nuvve
Visite de Nuvve et rencontre avec Gregory Poilasne, co-fondateur et CEO.
La technologie brevetée Véhicle to Grid (V2G) de Nuvve optimise la recharge des véhicules électriques (VE), réduit le coût total de possession des véhicules électriques et augmente l’impact environnemental positif de ces véhicules en soutenant l’introduction de sources d’énergie renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, comme alternative aux centrales électriques à combustibles fossiles.
Fascinant d’observer l’Agrégateur de régulation énergétique Nuvve (NERA) qui permet de garantir que chaque véhicule sur la plateforme dispose de suffisamment de charge pour le prochain trajet avant de calculer la quantité de capacité disponible pour être revendue au réseau.
Ainsi un véhicule électrique à l’arrêt peut contribuer à fournir le réseau en électricité.
Entretien avec Anne Lise Thieblemont, vice-présidente Qualcomm, société spécialisée dans les semi-conducteurs, qui investit 22% de son chiffre d’affaires en recherche et développement. En comparaison, Apple affiche 10%.
Si la société emploie 45 000 personnes dans le monde, seuls 10% sont localisés en Europe, dont 300 en France.
Qualcomm a une stratégie de croissance en France, avec un centre de R&D à Lannion, une présence à Billancourt, Issy-les-Moulineaux et Sophia Antipolis.
Nous avons échangé sur des projets de directive européenne restrictifs en matière de propriété intellectuelle susceptibles de menacer l’innovation en Europe.
Secteur du tourisme
Dirigé par Bertrand Mangeot, CCEF, l’Intercontinental de San Diego a accueilli 1000 personnes pour le 14/7/24.
Idéalement situé à proximité de l’USS Midway, un porte-avions transformé en musée ouvert au public, l’hôtel prévoit d’être le lieu d’une célébration du D-Day.
Durant notre conversation, le méga yacht de 119 mètres de long, évalué à 300 millions de dollars (280 millions d’euros), appartenant au patron de Meta, Mark Zuckerberg, s’est amarré devant l’hôtel.
Cette rencontre m’a offert l’opportunité de faire le point sur les défis locaux pour l’industrie du tourisme, dans une ville réputée pour ses plages, ses parcs et son climat chaud.
Bertrand a partagé la difficulté de trouver du personnel à San Diego, une ville qui ne pourrait pas s’en sortir sans la ressource de main d’œuvre de la ville frontière mexicaine de Tijuana. Il manque 1300 personnes pour les services de police.
Les syndicats savent faire pression sur les employeurs. La grève des dockers leur a permis d’obtenir une augmentation de 70%. La perspective des JO 2028 à LA semble constituer une opportunité pour les syndicats de faire monter les salaires dans le secteur de l’hôtellerie, alors que ceux-ci semblent déjà élevés, puisqu’un simple cuisinier peut recevoir 50 dollars par heure.
Merci à Bertrand de m’avoir accueilli avec Sylvie Almeri. +d’images
Enseignement
San Diego French-American School
Accueilli par Isabelle David, cheffe d’établissement, j’ai découvert ce campus perché au sommet du mont Soledad dans la belle ville de La Jolla, à quelques minutes de la côte Pacifique.
Ce campus spacieux offre aux étudiants beaucoup d’espace pour être eux-mêmes dès le jour de leur arrivée, dès l’âge de 18 mois, jusqu’à la fin de leur 8e année (équivalent de la quatrième).
Il offre de multiples terrains de jeux et de vastes espaces de récréation, un grand terrain de sport, une belle bibliothèque, des salles de classe STEAM à la pointe de la technologie pour le codage et la robotique, un volumineux auditorium et un laboratoire scientifique entièrement équipé.
En visitant la bibliothèque, j’ai eu l’opportunité de jouer une partie rapide d’échecs avec un élève talentueux de 7e année ! +d’images
Lycée Français de San Diego (LFSD)
Francois Tregouet, proviseur, m’a accueilli en compagnie de Sylvie Almeri au LFSD, situé à proximité de la Chambre de commerce franco-américaine So Cal.
Le Lycée Français de San Diego est une école entièrement immersive située au centre de San Diego (région de Serra Mesa / Kearny Mesa – près de Mission Valley).
Cet établissement de 253 élèves de la petite section de maternelle à la quatrième, envisage l’ouverture d’un lycée en septembre 2026.
Le tatami trône au milieu de la salle de sport, et prouve la percée du judo à San Diego.
Très investi dans sa mission, le proviseur m’a confié que les parents étaient également intéressés par l’IB pour limiter le nombre de matières. +d’images
OFALycée
Le lycée français en ligne au service des Français et francophones de l’étranger !
À la faveur de mon passage à la Chambre de commerce à San Diego, j’ai rencontré Estelle Truche, enseignante à l’OFA lycée.
Fondé en 2019 et ouvert depuis septembre 2020, OFALycée est le premier lycée franco-américain en ligne qui offre la possibilité aux élèves scolarisés dans une école américaine de suivre une scolarité française, de la Grande Section au Baccalauréat.
Avec leur concept unique de la complémentarité, OFALycée fusionne deux systèmes scolaires dans un parcours complet bilingue et biculturel. Ce qui est appris en anglais à l’école américaine est utilisé pour répondre aux exigences des programmes français.
350 élèves sont inscrits en 2024. L’école affiche 100% de réussite au collège et au baccalauréat.
Très heureux d’observer que l’école mette en avant les pages la concernant dans le guide des écoles de l’Anefe afin de se promouvoir. +d’images
Culture – Francophonie
Alliance française
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de visiter l’Alliance française de San Diego (AFSD), une des 109 Alliances des USA, en compagnie de Sylvie Almeri et de rencontrer une partie de l’équipe : Julie Ripoll, directrice exécutive, Estela Baptista, directrice pédagogique, Laurence de Valmy, directrice des affaires culturelles et Alexandra Hauffen, formatrice.
L’AFSD organise 60 événements culturels chaque année autour du cinéma, du livre, de l’éducatif…
L’AFSD retrouve un nombre d’élèves en progression depuis le Covid avec 249 élèves.
Un tiers d’entre eux assistent aux cours en présentiel et j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des Américains, lors de la visite, parvenus à un niveau remarquable de maîtrise de notre langue. +d’images
Retour à Los Angeles, première étape d’une tournée de 9 jours en Californie.
Cette partie du déplacement a été organisée par Sylvie Almeri, directrice générale de la Chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie, et le consulat général à Los Angeles, représenté par Dimitri Demianenko, consul général adjoint, qui m’ont accompagné tous deux sur chacune des séquences à Los Angeles.
Communauté française
Conseillers consulaires & Réception
Dès mon arrivée, Dimitri Demianenko m’a accueilli à la Résidence de France, pour deux séquences consacrées à la communauté française.
> une réunion avec les conseillères des FDE, Cynthia Hajjar-Kazandjian (au centre) et Hélène Demeestere, où nous avons essentiellement parlé de la procédure d’attribution des aides Stafe aux associations.
> une soirée avec les représentants de la communauté, à l’image de l’association Los Angeles Accueil présidée par Laure de Hillerin, (à gauche sur la photo), et des représentants d’associations d’entrepreneurs.
Lors de mon premier discours, j’ai salué tous ceux qui contribuent à renforcer les liens entre la France et la Californie du Sud, véritable hub d’innovation et d’opportunités.
Merci à Julie Duhaut-Bedos, consule générale de France à Los Angeles, d’avoir autorisé la tenue de cet événement à la Résidence durant son déplacement à Washington. +d’images
Los Angeles Accueil
Merci à Laure de Hillerin, présidente, et à toute l’équipe de LA Accueil de m’avoir permis de participer à leur barbecue de rentrée.
Un moment de convivialité qui permet de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants qu’ils soient français ou francophones.
Accompagné par Sylvie Almeri, directrice générale de la chambre de commerce Franco-américaine du sud de la Californie, et Dimitri Demianenko, consul général adjoint, j’ai eu l’opportunité de rencontrer de nombreux compatriotes.
Depuis 1992, l’association accueille, intègre et informe la communauté. Elle appartient au réseau FIAFE, reconnu d’utilité publique. +d’images
Diplomatie économique
Studios Dreamworks
Première séquence de mon déplacement dans le sud de la Californie organisé par Sylvie Almeri, directrice de la chambre de commerce France-San Diego, une visite des Studios Dreamworks en compagnie de Dimitri Demianenko, consul général adjoint et Vanessa Bonnet, déléguée du Service économique régional.
Nous avons été accueillis par Julien Bocabeille. Diplômé des Gobelins, Julien a réalisé avec cinq camarades un court-métrage d’animation de fin d’études, Oktapodi, nommé aux Oscars. Il est entré dans la foulée chez Dreamworks en 2007, universellement connu grâce à Shrek. Julien a travaillé sur de nombreux films connus comme Kung Fu Panda 4, sorti en 2024.
Belle opportunité de parler de la mobilité des talents français attirés par les studios à Hollywood et de son regard sur les studios d’animation français qui remportent également de beaux succès.
Nous avons également échangé sur les nouvelles techniques d’animation, visuellement plus proches du dessin à la main.
Le cadre de travail offert aux salariés de Dreamworks est exceptionnel.
Merci à Julien de nous avoir offert cette immersion dans un monde d’imagination. +d’images
SpaceX
Très honoré et reconnaissant d’avoir été invité par SpaceX pour visiter l’usine située au siège social à Hawthorne, où la société conçoit et construit ses fusées et engins spatiaux réutilisables.
20 ans après sa création, SpaceX est présente dans tous les secteurs clés du spatial : lanceurs commerciaux réutilisables Falcon 9, vols cargos et habités vers l’ISS avec la capsule Dragon, exploration spatiale avec le Starship, télécommunications avec la mega-constellation de satellites Starlink.
La société d’Elon Musk est valorisée à 137 milliards de dollars, emploie 15000 personnes et a effectué 380 lancements réussis depuis 2008, dont 110 pour la seule année 2023. Ce record de lancement sera battu en 2024.
Si pour certaines sociétés, le lancement est un projet, pour SpaceX, c’est le processus de lancement qui est un projet. La répétition permet de gagner en expérience grâce à l’amélioration continue et de faire baisser les coûts.
Les éléments partagés donnent le tournis, car ils permettent d’appréhender une ambition dont les limites sont actuellement fixées à Mars. La Lune ne sera bientôt plus seulement un satellite de la Terre, mais un satellite des terriens, d’où ils pourront préparer leur nouvel élan dans la conquête spatiale.
SpaceX assure deux tiers des lancements de la NASA à des coûts proches de 10% de ceux que la NASA aurait dû supporter en travaillant avec ULA, la joint-venture de Boeing et Lockheed Martin.
SpaceX ouvre de nouvelles opportunités de projet dans l’espace pour l’Humanité.
Les partenariats entre nombre d’entreprises françaises ou européennes prospèrent avec SpaceX. Les chiffres fournis sont éloquents.
La filiale Starlink permettra à chacun d’être connecté, même au plus profond de la jungle. Air France a annoncé un accord avec Starlink qui permettra à ses clients “Flying Blue” d’être connectés en vol en haut débit en 2025.
J’ai exprimé à mes interlocuteurs le souhait que la France et l’UE puissent collaborer avec SpaceX pour des objectifs de missions futures. Toute ma gratitude à l’équipe SpaceX pour cette fantastique visite et à Sylvie Almeri, sans qui cette rencontre n’aurait pas eu lieu. +d’images
Starbust Aerospace
Rencontre avec Elysabeth Reynolds, directrice générale de Starbust Aerospace, fondée en 2012 par l’entrepreneur français François Chopard.
Cette société de 80 employés a développé le programme Flagship Accelerator pour aider les start-ups à développer leurs activités dans les domaines de l’aviation, de l’espace et de la défense.
Ce programme accélèrerait par quatre le développement de ces sociétés. +d’images
Lab Five Soccer
Visite de Lab Five Soccer, un centre qui offre un environnement pour tous les amoureux du ballon rond.
Romain Bianchi nous a accueilli sur un de ses deux centres ouverts à Los Angeles et présenté son programme de développement qui projette 10 centres à horizon de 2026.
Lors de ma visite, tous les terrains étaient occupés et les matchs se succédaient entre équipes de garçons et filles de tous âges encouragés par leurs parents.
Nous avons été rejoints par Patrice Filin, qui a créé la PSG Academy LA, une école de football qui accueille 250 enfants (psgacademyla.com), et Hervé Aka, administrateur de la Chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie, qui développe la culture du judo aux États-Unis et crée des partenariats entre la France et les États-Unis en judo, basket et football.
Impressionné par l’engagement de ces trois mousquetaires de la diplomatie du sport français partis à la conquête de l’Amérique. +d’images
Enseignement
Lycée Français de Los Angeles (LFLA)
Très heureux d’être revenu cinq ans plus tard au LFLA et d’avoir retrouvé Clara-Lisa Kabbaz, cheffe d’établissement et présidente du Board depuis 2000.
L’établissement scolarise 750 à 800 élèves issus de 71 nationalités.
Le LFLA se déploie sur 6 campus. Je me suis rendu sur le campus du primaire.
Tous les élèves passent à la fois le California High School Diploma et le Bac français. Le LFLA affiche 100 % de réussite aux deux examens et 100% de mention.
À la faveur de la visite, j’ai pu observer les affiches de campagnes très imaginatives des candidats au poste de chef de classe.
J’ai exprimé toute ma gratitude à la présidente Clara-Lisa Kabbaz pour son remarquable investissement au long cours en faveur de l’enseignement français, allié à une recherche permanente d’excellence.Très inspirant. +d’images
Retour au Danemark pour ma quatrième visite. Elle fait suite à ma participation à la fameuse visite d’État du Président de la République en 2018, durant laquelle il avait fait référence aux Gaulois réfractaires…
Comme en Estonie et Lituanie, fin août, Vincent Caure, député de la circonscription d’Europe du Nord, a accepté de se joindre à moi pour croiser nos regards sur les attentes de notre communauté.
À cette occasion, Christophe Parisot, ambassadeur de France au Danemark, nous a accueilli pour une réunion de cadrage avec Marine Landais, numéro 2, et Blandine Pocquet, Conseillère politique et presse.
Communauté française
Réunion avec la communauté
Si le consulat recense 6500 Français enregistrés, en progression de 32% depuis 2021. Les Danois évaluent leur nombre à 9000.
Avec un taux de chômage de 2,5% et un salaire moyen de 4500 euros net, l’environnement proposé est séduisant.
Pour nous permettre d’avoir un échange avec des représentants de notre communauté établie au Danemark, Christophe Parisot a organisé une réception à la Résidence de France, en présence de Marie-José Caron et Pascal Badache, conseillers des Français de l’étranger.
Cet événement m’a offert l’opportunité de rendre hommage à l’engagement et l’abnégation de Marie-José Caron. Nous sommes entrés ensemble à l’AFE en septembre 2006. Depuis près de vingt ans, je l’ai vu agir avec constance au service de l’intérêt général. Nous avons noué une relation de confiance qui m’a permis de l’accompagner et de soutenir nombre de ses initiatives.
J’ai souligné ses efforts déterminants pour obtenir le financement du mur d’escalade du lycée français, ainsi que pour le développement des infrastructures sportives et éducatives.
Son rôle a également été essentiel dans la création du Prix de l’Entrepreneur, décerné par la Chambre de commerce franco-danoise. Le jury, composé de conseillers du commerce extérieur, d’élus et du chef de la mission économique, apporte une diversité de points de vue sur les candidats.
Sa persévérance pour rétablir une convention fiscale bilatérale m’a aussi particulièrement marqué.
Pour marquer ma reconnaissance, je lui ai remis la médaille d’honneur du Sénat devant les représentants d’une communauté qu’elle sait si bien servir. +d’images
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Déjeuner avec la secrétaire d’État à la Politique étrangère, Lisbet Zilmer-Johns, à la Résidence en présence de notre ambassadeur, Christophe Parisot, du député Vincent Caure, de Line NyboHall, Head of Department, Bjarke BrixOlsen, Special Adviser ; et de Marine Landais et Blandine Picquet, du poste diplomatique.
Tour d’horizon des enjeux et des priorités du Danemark en matière de sécurité.
Avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan, les cinq pays nordiques sont désormais membres de cette organisation. Ce renforcement constitue un progrès pour la sécurité collective.
Le Covid a permis une prise de conscience de la dépendance de l’UE vis-à-vis de l’Asie et de la Chine sur certains produits. Il apparaît à la secrétaire d’État que l’UE doit déterminer les priorités stratégiques pour s’affranchir de ces tutelles.
Parlement
Entretien très fructueux avec Michael Aastrup Jensen, président de la commission des Affaires étrangères au Folketing, en compagnie de Christophe Parisot, ambassadeur de France
au Danemark. Le ministre des Affaires étrangères est contraint de consulter le Parlement avant toute décision.
Long échange sur la situation en Ukraine, sur les menaces de la Russie pour déstabiliser l’UE et prendre pied dans l’Arctique. Des violations de l’espace aérien du Groenland et des îles Féroé ont été observées à plusieurs reprises.
Le Danemark va rejoindre le Conseil de sécurité de l’ONU pour deux ans à partir du 1/01/2025, et présider le Conseil de l’UE au second semestre 2025. +d’images
Diplomatie économique
Communauté économique
Merci à Christophe Parisot (à l’image) ambassadeur, d’avoir organisé un petit déjeuner à la Résidence pour me permettre d’échanger avec les représentants économiques* de la France au Danemark, en compagnie du député Vincent Caure.
La chambre de commerce France-Danemark, créée il y a 10 ans, regroupe 150 membres et elle est en pleine croissance.
Elle héberge des VIE et organise des expéditions de parangonnage pour les directeurs RH curieux de comparer le modèle danois. La section CCEF est composée à parité de représentants d’entreprises françaises et danoises. On constate un engouement des CCEF pour le mentorat de nouveaux entrants sur le marché danois. Un second programme d’accompagnement va être mis en place.
Le président de la French Tech nous a rappelé l’objectif danois de passer de 14 à 25% des terres pour la reforestation. Le pays consent un investissement de 7 milliards d’euros pour y parvenir. +d’images
(*) Participants : • Anouk Reynaud, adjointe du service Économique ; • Joëlle Laïk, directrice de Business France ; • Samuel Vaillant-Jørgensen, directeur Chambre de commerce France-Danemark • Guillaume Lasnier, Pdt section CCEF Danemark ; • Thomas Canguilhem, French Tech (Ecotree) ; • Anaïs Boulet, CCEF (Cargyl) ; • Mathieu Girardin, CCEF (DFDS) ; • Fabienne Mourier Fiig, CCEF (Carlsberg).
DFDS
Visite du siège de la société DFDS, où nous avons été accueillis par Mathieu Girardin, Exécutive VP, Chef de la division Ferry.
Connue en France pour avoir repris les trois navires de Sea France à Calais, la société emploie 700 marins français et 800 britanniques qui assurent les liaisons Douvres-Calais et Dieppe-New Haven.
DFDS est le deuxième employeur de marins français, derrière Britany Ferries et devant CMA-CGM.
Mathieu Girardin a partagé leur stratégie en France où le Groupe s’est engagé à investir un milliard d’euros dans la décarbonation de ses ferries dans le détroit du Pas de Calais d’ici 2035. La France aura besoin de faire des investissements d’aménagement de ses ports pour permettre la recharge des batteries électriques des navires à quai.
Merci à Mathieu pour ses idées destinées à protéger la compétitivité de la France et d’avoir partagé ses inquiétudes sur les risques de remise en cause du pavillon France, si la fiscalité adaptée à la marine n’était pas maintenue. +d’images
Enseignement
Lycée français Prins Henrik
Retour au lycée français Prins Henrik en compagnie de Vincent Caure, député, de Marie-José Caron, conseillère des Français de l’étranger pour le Danemark, et de Carl Engelsen, Cocac.
Accueillis par Gösta Schwarck, président du CA et Michael Mocka, proviseur, nous avons visité les nouveaux locaux plus spacieux et modernes, suite au déménagement du 1er novembre 2023.
Le nouveau site réunit tous les niveaux d’enseignement sur un seul site, de la maternelle au lycée.
Le LFPH a initié à la rentrée 2025 une très petite section permettant d’accueillir des enfants dès 2 ans et 10 mois, dans une optique de fidélisation des familles.
A la rentrée scolaire de septembre 2024, le LFPH comptait 802 élèves, en hausse par rapport à l’année précédente (752).
Ce premier progrès récompense ceux qui ont mené à bien ce projet de construction qui a bénéficié d’un budget de 62M€, engagé il y a cinq ans sous l’égide de la fondation immobilière pour l’école Prins Henrik. Ces nouveaux locaux apportent pleine satisfaction. Prochain objectif, la construction d’un gymnase et des équipements sportifs qui font défaut à ce stade et nécessitent la location de locaux extérieurs à un prix élevé.
Félicitations à toute l’équipe engagée dans une démarche visant la mise en place de conditions optimales de réussite pour les élèves. +d’images
Culture
Institut français
L’Institut français du Danemark (IFD) est désormais colocalisé à Copenhague avec le Lycée français Prins Henrik depuis près d’un an.
Le SCAC-Institut français du Danemark mène une activité dédiée à la promotion de la langue et de la culture françaises.
Les Danois sont francophiles et ont une forte attente de France, qu’il s’agisse de culture, de diffusion des idées ou de recherche scientifique.
Doté d’un budget de plus 1,3M€, l’IFD a un double objectif pour 2024 : d’une part, finaliser l’emménagement dans ses nouveaux locaux et, d’autre part, continuer à contribuer par son action aux principaux objectifs de notre action diplomatique au Danemark.
Les cours de français de l’IFD comptaient 755 élèves différents en 2023. Les nouveaux locaux devraient permettre de relancer l’activité de cours qui bénéficie de tableaux interactifs et d’un projet d’aménagement des espaces intérieurs pour donner une image moderne et renouvelée au centre de langue.
Le secteur du livre se porte bien, avec plus de 200 ouvrages français traduits chaque année. Le poste est l’un des rares à disposer d’un attaché pour le livre.
La priorité « Industries culturelles et créatives », dont bénéficie le poste depuis 2020, a porté de nombreux fruits dans le domaine du design, du jeu vidéo, du cinéma et des séries.
Enfin, le Danemark représente un pays prioritaire pour la coopération scientifique sur la santé, le numérique, le climat, les énergies (y compris le nucléaire) et la recherche en Arctique. +d’images
Le Brexit a encore frappé. Du fait de la sortie de l’UE, le Labour peut désormais envisager d’assujettir, à la TVA, les frais de scolarité des écoles indépendantes du Royaume-Uni.
Aussi Amelie Mallet, conseillère à l’AFE pour l’Europe du Nord et conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni, m’a organisé une succession de rencontres sur Londres avec les acteurs de la communauté éducative.
Enseignement
Parents d’élèves
La mesure du Labour qui ferait gonfler de 20% la somme à acquitter, pourrait s’appliquer à nos écoles bilingues françaises et entrer en vigueur dès le mois de janvier 2025, au cours de l’année scolaire.
Les parents d’élèves ne s’attendaient pas à cette accélération dans la mise en œuvre de cette promesse électorale du Labour.
Première séquence, un entretien avec les représentants des parents des trois plus importants établissements du réseau en nombre d’élèves :
Nathalie Fize (APL – Charles de Gaulle) ; Salima Arnold et Christine Dufourcq-Brana (APLIL – Winston Churchill) ; Craig Duffy (APC – CFBL)
Lors de la discussion, trois priorités d’actions nous sont apparues pour alimenter les entretiens à suivre :
▶️ Sensibiliser le consul général pour ajuster l’enveloppe des bourses en conséquence ;
▶️ Inciter la proviseure du lycée Charles de Gaulle à faire la transparence sur l’impact de la récupération de la TVA sur les achats auprès du conseil d’établissement ;
▶️ Engager une action auprès des charities pour accompagner les familles en difficulté financière liée à cette surcharge.
Consulat
Visite du consulat pour une deuxième séquence du programme londonien organisé par Amelie Mallet, consacrée aux conséquences de l’assujettissement à la TVA des frais de scolarité des écoles indépendantes.
À la faveur de notre rencontre avec Samer Melki, consul général de France à Londres, nous avons également échangé avec Catherine Sagnelonge, consule générale adjointe, et Anissia Morel, conseillère culturelle, toutes deux arrivées à Londres à la rentrée de septembre.
Dans le prolongement de notre rencontre avec les parents d’élèves, nous avons souligné qu’il apparaissait incongru de tenir la seconde commission consulaire des Bourses le 21/10/2024, soit quelques jours avant de connaître la décision du gouvernement britannique, et pendant les vacances scolaires.
En ajoutant une TVA de 20% aux frais de scolarité, il n’y aura plus de boursier à 100%, car le montant de la bourse accordé est annexé à la quotité. Ce changement va bouleverser tous les équilibres. Avec Amelie Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni, nous avons plaidé pour une revue en conséquence de l’enveloppe globale des bourses. Nous remercions le consul général d’avoir pris en compte nos demandes et partagé nos espoirs que Paris nous entende.
Des discussions diplomatiques sont en cours afin que les spécificités de notre réseau soient prises en compte pour bénéficier d’un statut dérogatoire.
Le Brexit continue à véhiculer son lot de difficultés qui a affecté le dispositif des Volontaires internationaux en entreprises (VIE), en limitant la durée à un an et en aggravant son coût. De 1000 VIE au Royaume-Uni en 2020, on en compte désormais moins de 200.
Ce qui fonctionne à plein, ce sont les naturalisations de Britanniques. Le consul fait des cérémonies toutes les deux semaines en accueillant les familles et limite à 20 naturalisations par séance.
Le nombre record de 140 000 visas délivrés en 2023, pourrait être dépassé en 2024, puisque le consulat en avait délivré 105 000 au 31/08/24.
Le consul général a noté une légère augmentation du nombre de compatriotes enregistrés au consulat (140 000). Il pense pouvoir dépasser les 150 000 inscrits en allant hors les murs du consulat pour recueillir les inscriptions. +d’images
Lycée français – Charles de Gaulle (LFCDG)
Troisième séquence du programme londonien organisé par Amelie Mallet, un entretien avec Catherine Bellus-Ferreira, proviseur du lycée Charles de Gaulle à Londres.
Comme l’APL, la proviseur a rédigé un courrier pour alerter le gouvernement britannique sur les conséquences néfastes d’un assujettissement à la TVA de 20% des frais d’écolage.
Le statut d’établissement en gestion directe par l’AEFE ne permet pas aux avocats d’être aussi affirmatifs sur les conséquences légales de cette perspective à la différence des établissements partenaires, qui sont de droit britannique.
Plusieurs scénarios ont été imaginés pour augmenter les frais de scolarité du LFCG afin de prendre en compte la décision britannique. Ils ont été présentés à la directrice de l’AEFE qui est décisionnaire en dernier ressort.
Afin de répondre au souhait de faire la transparence sur l’impact de la récupération de la TVA sur les achats auprès du conseil d’établissement, Catherine Bellus-Ferreira précise que l’assiette pour récupérer la TVA sera plus réduite que prévu.
La décision devra intervenir très vite, car le délai entre le 30/10/24 annonçant les modalités de la mesure et le 1/1/25, date de mise en application, est extrêmement réduit. Cela rendra la mesure gouvernementale brutale.
Compte tenu des effectifs importants de 3450 élèves et du très faible nombre de boursiers au LFCG, la proviseur anticipe que cela sera moins douloureux pour eux que pour les autres établissements du réseau.
La proviseur s’attend à une prochaine inspection de l’Offsted destinée à évaluer le résultat des efforts accomplis pour respecter les règles britanniques en matière de prévention des risques et de protection des élèves.
Nous nous sommes réjouis d’apprendre que le travail accompli a été bénéfique et qu’il a modifié la culture de l’établissement pour qu’il soit conforme aux attentes du ministère de l’éducation britannique.
Merci à Catherine Bellus-Ferreira pour son écoute. +d’images
Lycée international Winston Churchill – CFBL
Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill, David Gassian, proviseur, Laurence Ladecky, DAF du collège français bilingue de Londres (CFBL), et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.
Mireille regrette que la consultation des écoles sur la mesure de la TVA se soit passée du 29/7 au 15/09 pendant la fermeture des écoles.
Les organisations professionnelles réunissant les écoles indépendantes sont très pessimistes sur les conséquences de l’assujettissement des frais de scolarité à la TVA. Un tiers d’entre elles pourraient être lourdement impactées.
Lors de cette rentrée, Churchill accueille 800 élèves. Pour sa part, le CFBL en scolarise 696. 95% des élèves de troisième du CFBL entrent en seconde à Churchill. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont été à l’initiative du plan École, dont le premier objectif en 2008 était de créer 1500 places dans le réseau à Londres. En effet, le lycée CDG était exsangue et refusait plus de 700 demandes par an.
J’observe qu’il reste des effets à corriger pour équilibrer la situation.
Chaque élève du lycée CDG est subventionné à hauteur de 1500 euros, ce qui est positif puisque cela fait baisser d’autant les frais pour les parents. L’égalité républicaine justifierait que l’aide soit répartie équitablement et accordée à tous les élèves, sans distinction de statut des établissements créés dans le cadre du plan École.
De plus, les écoles partenaires doivent acquitter 2% des frais de scolarité à l’AEFE, une mesure coûteuse pour les parents et à la justification contestée par les deux établissements consultés.
École internationale EIFA
Accueillis par Stéphane Kuhn, directeur, et Nicolas Riond, j’ai eu le plaisir de revoir l’EIFA, une école située en plein cœur de Londres, à proximité d’Oxford Circus.
Le Board a pris la décision l’été dernier de ne pas renouveler le bail du bâtiment du secondaire, dont le montant était très élevé et de réduire sa capacité.
En conséquence, le bâtiment a été adapté pour accueillir leurs 128 élèves de la petite section de maternelle, créée en septembre dernier, jusqu’à la quatrième.
Une décision de gestion très pertinente qui sécurise le futur de l’école.
Le bon rapport de l’Offsted en juin dernier les conforte. Sincères félicitations. +d’images
Diplomatie économique
Frenchfounders
À l’invitation de Christophe Ragot, j’ai participé à la soirée du club Frenchfounders, à l’institut français de Londres.
Christophe m’a fait l’honneur de me permettre de présenter mon parcours d’entrepreneur à ce cercle de créateurs d’entreprises.
J’ai eu l’opportunité de présenter mon action de sénateur sans frontières et une rapide analyse de la situation géopolitique, avant de laisser la parole à Sir John Scarlett, former Chief of the Secret Intelligence Service (MI6).
J’ai ainsi pu suivre avec beaucoup d’intérêt son analyse sur la situation en Ukraine, Moyen-Orient et Indo-Pacifique. Ce décryptage nous a permis de bénéficier d’une perspective éclairée sur les conséquences à long terme de ces conflits.
Merci à Sir John et au club Frenchfounders pour cette belle initiative qui a favorisé des échanges très instructifs avec les participants. +d’images
Seconde étape de mon déplacement en Suisse, après Genève (compte-rendu), afin d’assister à deux événements : la pose de la première pierre de l’extension du lycée LFZ et l’AG de l’Union des Français de Suisse.
Enseignement
Lycée français de Zurich (LFZ) – Extension
Une première pierre précieuse !
À l’invitation de Sébastien Ricout, président du lycée français Marie Curie de Zurich, j’ai eu le plaisir et l’honneur de participer à la cérémonie de la pose de la première pierre du nouveau bâtiment destiné à concrétiser une nouvelle étape du développement de l’établissement.
Cet événement s’est tenu en présence de Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse, Marc Ferracci, député des Français établis en Suisse et du Liechtenstein, mes collègues sénatrices Olivia Richard et Samantha Cazebonne, de Laurent Alberti, consul général de France à Zurich, des conseillers des Français de l’étranger de Suisse, Odile Avezou, Linda Chevalier, Marlene Collette, Louis Portal et Régine Mazloum-Martin, déléguée consulaire, d’Hélène Degryse, présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger et conseillère consulaire aux Pays-Bas, de François Courant, conseiller culturel, d’Emmanuel Coigny, proviseur du Collège du Léman, de représentants d’associations, de professeurs, de parents d’élèves et d’élèves.
À la faveur de ce troisième déplacement au LFZ, j’ai eu l’opportunité de saluer les progrès constants de cet établissement d’excellence.
En octobre 2018, lors de ma première visite, les effectifs avaient progressé de 50% entre 2013-2018 pour atteindre 1023 élèves (compte-rendu). Afin de contribuer à l’atteinte de l’objectif fixé, quelques mois plus tôt, par le Président de la République, le lycée considérait être en mesure doubler ses effectifs à horizon 2030.
Pour y parvenir, le comité de gestion avait alors engagé une réflexion pour déterminer si la convention qui liait le comité de gestion avec l’AEFE devait être maintenue. Fort de l’expérience acquise à Londres, j’avais indiqué à Sébastien Ricout que l’accompagnement de son projet constituerait ma priorité d’action pour la Suisse.
Quatre ans et un Covid plus tard, je suis retourné au lycée français de Zurich en octobre 2022, sorti un mois plus tôt de la convention qui le liait à l’AEFE. Adopter le simple statut de partenaire de l’AEFE, a eu pour effet de simplifier et d’optimiser la gouvernance de l’établissement.
Un nouveau proviseur et une nouvelle directrice du primaire ont été recrutés et le projet d’agrandissement prévoyant un investissement de 26,4 millions de francs suisse et la location du terrain sur 80 ans à proximité a été engagé.
Deux ans plus tard, Sébastien Ricout a présidé au début officiel de la construction du second bâtiment du LFZ par l’entreprise suisse HRS Real Estate AG.
Cette extension est prévue pour accueillir 500 à 600 élèves. Elle comprendra 32 grandes salles de classe, un nouveau gymnase, un auditorium, une cafétéria, un terrain de sport et une aire de détente végétalisée sur son toit. Ce bâtiment concrétisera la progression des effectifs du LFZ de 500% en 25 ans.
Cette première pierre est précieuse car elle illustre la vitalité de l’enseignement français à l’étranger.
Félicitations au comité de gestion pour cet engagement au long cours inspirant. +d’images
Communauté française
Assemblée générale de l’UFS
Invité par Patrick Lenain, président de l’Union des Français de Suisse (UFS), qui fédère plusieurs associations françaises, j’ai une nouvelle fois participé à l’assemblée générale de l’UFS à Zurich, clôturée par l’ambassadrice Marion Paradas.
Avec 171 369 inscrits, dont 140 636 pour la seule circonscription de Genève, la Suisse est la première destination des Français de l’étranger.
Les consuls généraux Laurent Alberti (Zurich) et Clément Leclerc (Genève) se sont succédé pour mettre en avant les chantiers en cours pour permettre aux services consulaires de s’adapter en permanence à une communauté en croissance.
Après une présentation de la Principauté du Liechtenstein par Maximilien Marxer, Sébastien Ricout a rendu compte des progrès du lycée français Marie Curie de Zurich
Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse ; Patrick Lenain, président de l’Union des Français de Suisse (UFS) ; Marc Ferracci, député des Français établis en Suisse et du Liechtenstein
Marc Ferracci, député des Français établis en Suisse et du Liechtenstein, mes collègues sénatrices Olivia Richard et Samantha Cazebonne sont intervenus tour à tour.
Durant ma présentation, après avoir remercié le président Lenain, les participants et salué les conseillers des Français de l’étranger présents*, j’ai souligné les résultats obtenus par la France aux Mondiaux des métiers, une semaine plus tôt à Lyon. La France s’est classée 3e mondiale et 1er pays européen lors des WorldSkills Lyon 2024, devançant, pour la première fois, d’une courte tête la Suisse, référence européenne en matière d’apprentissage.
La Suisse a remporté la médaille d’or en cybersécurité. Transition toute trouvée pour saluer la résilience de nos forces cyber qui nous ont protégés durant les JO, alors qu’elles subissaient 3 milliards d’attaques par jour.
J’ai partagé le résultat des travaux de l’agence Viginum qui a documenté les actions de désinformation russes. En réponse au dénigrement de la France par la Russie, nous devons être vigilants pour défendre la réputation de notre pays, car il le vaut bien !
Merci aux participants pour leurs nombreuses questions me concernant sur la cybersécurité. Olivia Richard a répondu sur le vote internet, tandis que Marc Ferracci a mis en valeur nos brillants résultats sur la formation professionnelle et l’apprentissage. Depuis la réforme de 2018 voulue par le président de la République, le nombre d’apprentis est passé en France de 280.000 à 800.000.
Félicitations au député Marc Ferracci devenu ministre de l’Industrie, le soir même. +d’images
(*) Conseillers des Français de l’étranger : Odile Avezou et Louis Portal (Zurich) ; Linda Chevalier, Marlene Collette, Nicolas de Ziegler (Genève) ; Régine Mazloum-Martin, déléguée consulaire (Genève) ; Hélène Degryse, présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger, conseillère des FDE aux Pays-Bas
Ce retour en Suisse, pour un séjour de trois jours, marque mon 550ème déplacement en circonscription.
Lors d’une première étape à Genève, j’ai eu le plaisir de revoir Clément Leclerc, consul général à Genève, que j’avais rencontré dans un poste précédent de consul général à Miami. Je lui suis reconnaissant d’avoir réuni les conseillers des Français de l’étranger élus pour la circonscription de Genève.
Ma visite au Collège du Léman – International School, a constitué un temps fort, puisque Emmanuel Coigny, proviseur du Secondaire, m’a invité à exposer mon parcours d’entrepreneur, puis de sénateur, devant un parterre de quelque 150 élèves particulièrement attentifs.
Je remercie Marie Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France-Suisse (CCIFS) et Romain Duriez, le directeur de la chambre, qui m’ont préparé un programme de visite d’entreprises, dans un pays qui représente un acteur économique majeur pour la France, en termes de commerce et d’investissements.
Communauté française
Conseillers des Français de l’étranger
Merci à Clément Leclerc, consul général, d’avoir organisé un déjeuner en présence de Marie-Hélène Papi, consule générale adjointe, avec les conseillers des Français de l’étranger élus pour la circonscription de Genève : Linda Chevalier ; Marlène Collette ; Nicolas de Ziegler et Nicolas Lang, pour m’offrir l’opportunité d’échanger sur les préoccupations de nos compatriotes établis dans la circonscription.
Plusieurs questions avaient trait à des traitements fiscaux en France sur les résidences secondaires, les successions et les comptes publics hexagonaux préoccupants.
Si le choix de la Suisse en faveur du F35 américain face au Rafale avait créé une forte déception pour la France, la récente visite du président de la République en Suisse a permis de revenir à une relation bilatérale plus constructive à leurs yeux.
Merci aux élus de m’avoir aidé à mieux comprendre pourquoi les Suisses déclarent : “Il n’y en a point com
Dans le prolongement de la rencontre avec les élus consulaires, je me suis rendu au consulat général de France pour visiter nos installations et échanger avec les agents sur les services consulaires.
Les effectifs s’élèvent à 43 personnes. Les 13 guichets offrent une capacité d’accueil de 1200 personnes par semaine, et collectent 1,5 millions de recettes droits de chancellerie. Avec 35 300 titres délivrés en 2023, c’est presque 2 fois plus que l’année 2019.
Le consulat naturalise 200 nouveaux français par mariage par an. À l’inverse, Genève enregistre un tiers des renonciations à la nationalité française du monde.
Si le consulat délivrait 60 000 visas par an avant que la Suisse n’entre dans Schengen, ce nombre s’est considérablement réduit depuis.
Merci à tous les agents pour les nombreuses informations partagées.
Le monument aux morts situé à côté du consulat général a été récemment vandalisé.
J’ai assuré le consul général de tout mon soutien face à cet acte ignominieux qui a sidéré notre communauté. +d’images
Enseignement
Collège du Léman
Le Collège du Léman – International School, est la première école non homologuée par l’Éducation nationale à rejoindre l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE), que j’ai l’honneur de présider depuis fin décembre 2021.
Afin de célébrer cette adhésion, je suis revenu en compagnie de Michel Monsauret, secrétaire général.
Accueillis par Emmanuel Coigny, proviseur du Secondaire au Collège du Léman, nous avons visité l’école qui accueille plus de 1 800 élèves âgés de 2 à 18 ans, dont près de 250 élèves internes. Les enfants, les familles et le personnel sont originaires de plus de 120 pays.
Accréditée par un ensemble d’organisations prestigieuses, dont le Council of International Schools (CIS) et la New England Association of Schools and Colleges, le collège offre une liberté de choix de filière au secondaire : Baccalauréat français, Maturité suisse, International Baccalaureate Diploma Programme (IBDP) ou American High School Diploma.
À la faveur de ma visite, Emmanuel Coigny m’a proposé de donner une conférence devant plus de 150 élèves sur mon parcours personnel d’entrepreneur, mon action de sénateur et une lecture du monde tel que je le vois. Ce panorama géopolitique a suscité de nombreuses questions pertinentes et très matures venant de ces jeunes.
Michel Monsauret a également partagé sa riche expérience dans l’éducation à l’international.
Merci à Emmanuel Coigny de cette volonté commune de renforcer l’enseignement français en Suisse et de promouvoir le bac français.
Le Collège du Léman entre dans la première catégorie des membres de l’ANEFE qui rassemble les établissements inscrits dans une démarche volontaire de garantie de la qualité de l’éducation effectuée par des auditeurs externes. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’industrie France-Suisse (CCIFS)
Fondée en 1894, la CCIFS est la plus ancienne Cchambre de commerce étrangère établie en Suisse. Elle regroupe plus de 1000 entreprises (suisses et françaises).
Merci à Marie Wattez, présidente CCIFS et Romain Duriez, directeur général CCIFS de m’avoir permis de terminer cette première journée à Genève par une conférence intitulée «Le monde tel que je le vois», pour partager mon analyse des répercussions de la géopolitique internationale sur nos économies.
Ce moment d’échanges a été suivi d’un cocktail servi par les équipes du traiteur Caviar House, pour continuer les passionnantes discussions, réunissant ainsi des membres de la CCIFS, mais également de Clément Leclerc, consul général de France, Gilles Bordes, chef du service économique de l’ambassade de France en Suisse, Thibault Manson, attaché fiscal à l’ambassade de France en Allemagne.
Cet événement, rythmé par des rencontres à haut niveau et des discussions riches en perspectives, est destiné à renforcer les liens économiques entre la France et la Suisse, offrant aux membres de la Chambre un cadre privilégié pour tisser des relations et explorer de nouvelles opportunités de collaboration. +d’images Le Booster (CCIFS)
Petit voisin, mais très grand partenaire économique.
2ème excédent commercial bilatéral français en Europe après le Royaume-Uni et 3ème au plan mondial, la Suisse offre de belles opportunités pour les entreprises françaises.
Le Booster est la marque des lieux d’hébergement proposés par les CCI FI (CCI françaises à l’international) à travers le monde, Business centers et Incubateurs.
La visite du centre d’affaires Le Booster Genève, organisée par Romain Duriez, directeur de la CCIFS, m’a offert l’opportunité d’échanger individuellement avec plusieurs entreprises résidentes. Parmi elles, des acteurs clés du secteur bancaire comme la Banque du Léman, de l’IT avec Aerow Swiss, de la sécurité avec l’entreprise BPS et de la santé grâce aux laboratoires Aguettant.
Toutes sont des entreprises françaises qui ont créé leur filiale en Suisse avec le soutien opérationnel des équipes de la CCI France Suisse. Le Booster leur permet de prendre avantage du premier réseau d’affaires franco-suisse.
Chaque entreprise m’a présenté ses projets novateurs, illustrant la richesse et le dynamisme de l’écosystème entrepreneurial suisse et l’intensité des échanges.
Dans un second temps, j’ai échangé avec Gilles Bordes, chef du service économique de l’ambassade de France en Suisse. La France enregistre à l’égard de la Suisse un excédent bilatéral structurel dans les échanges de marchandises, atteignant 4,0Mds Eur en 2023, son plus haut niveau de la décennie.
Pour la France, la Suisse est un acteur majeur en se classant au 2ème rang des pays investisseurs en France, derrière les Etats-Unis. En 2023, le stock d’investissements directs étrangers (IDE) suisse a dépassé celui de l’Allemagne en France. Il est 12 fois plus élevé que les investissements chinois ou encore 50 fois plus élevé que ceux des Émirats arabes unis. +d’images
Groupe L’Oréal
Parce qu’elles le valent bien !
Rencontre des dirigeants de L’Oréal Dach*, qui m’ont confié assister à un retour en force de l’Europe depuis deux ans. L’Europe serait le nouveau marché émergent.
Le groupe qui a fait de la beauté sa vocation est la 32ème capitalisation boursière mondiale, couvre plus de 150 pays et compte plus de 90 000 employés qui assurent la promotion de 37 marques internationales.
J’ai découvert leurs engagements en matière de responsabilité sociétale et environnementale.
L’Oréal fait la démonstration de sa capacité à anticiper les évolutions du marché, avec un accent particulier sur la réduction de leur impact environnemental et leur contribution positive à la société, notamment pour l’égalité salariale hommes-femmes. 70 % des employés sont des femmes, et à poste égal, la différence salariale homme femme est de 0,01%. Une entreprise pionnière en matière de respect de droits des femmes… parce qu’elles le valent bien !
(*) Frédéric Beyelier, General Counsel ; Claire Dieudonné, Market Director – Division des Produits Grand Public (DPGP) Suisse, Conseillère du commerce extérieur de la France ; Diane Duparc, HR Lead Suisse – Directrice des Relations Humaines ; Elena Frisa, Head of Corporate Affairs & Engagement ; Effie Mataliotaki, Head of Corporate Affairs & Engagement
BIC BRED
Organisé par Romain Duriez, de la chambre de commerce et d’industrie France-Suisse (CCIFS), petit déjeuner d’échanges avec la direction de BIC BRED à Genève, représentée par Emmanuel Lemoigne, CEO ; Christelle Lefebvre, secrétaire générale et Franck Nater, adjoint du CEO.
Leur cœur d’activité consiste à financer les négociants en matière première : métaux ferreux, non ferreux, énergie, café, cacao, sucre, grain, riz, fertilisants…
En 9 ans, la structure est passée de 15 à 102 collaborateurs et le chiffre d’affaires a été multiplié par près de vingt fois.
La BRED est le deuxième acteur de la place dans ce domaine en nombre de clients. Une remarquable performance !
Nous avons également échangé sur des points du protocole additionnel à la convention relatif à l’exercice de l’emploi salarié en télétravail qui nécessitent des éclaircissements. +d’images
Forvis Mazars Group
“Chaque minute compte”
Troisième séquence en compagnie de Romain Duriez avec une visite chez Forvis Mazars, où nous avons été accueillis par Ludiwine Arpino.
Le cabinet d’audit Mazars a fusionné avec le cabinet américain Forvis (Forward vision). Le groupe compte 40 000 employés et a des mandats dans 206 pays (en référence aux pays reconnus par l’organisation olympique.
Mazars Suisse a vu ses effectifs progresser de moins de 50 collaborateurs à 400 en moins de 15 ans, répartis sur 10 bureaux, le plus récent étant ouvert à Bâle.
“Chaque minute compte” m’a confié Ludiwine Arpino. En 27 ans, la productivité de chaque minute a été multipliée par 3 fois, grâce à l’automatisation.
Mazars développe une vision entrepreneuriale et considère que l’audit est un ascenseur social formidable où l’on forme au savoir-faire et au savoir-être. Résultat du bien-être pour les équipes d’auditeurs en formation si j’en juge par leur bonne humeur lors de notre échange. +d’images
(g à d) Vessela Todorova-Mosettig, directrice de Chambre de commerce et d’industrie France Bulgarie (CCIFB) ; Olivier Cadic ; Stéphane Delahaye, président de la CCIFB ; Iliyana Yotova, vice-Présidente de la République de Bulgarie ; Joël Meyer, ambassadeur de France en Bulgarie ; Loïc Hervé, vice-président du Sénat et président du groupe d’amitié France-Bulgarie.
Cinquième déplacement à Sofia depuis le début de mon mandat, sous le signe du 145e anniversaire de l’instauration des relations diplomatiques entre la Bulgarie et la France. Pour la circonstance, la Chambre de commerce et d’industrie France-Bulgarie, présidée par Stéphane Delahaye, a organisé un événement accueilli par notre ambassadeur dans jardins de la Résidence de France.
Toute ma reconnaissance à Joël Meyer, ambassadeur de France, et Jérôme Kelle, conseiller politique, pour la planification de ce déplacement et leur accompagnement.
Merci à Amélie Leclercq et Tatiana Boteva-Malo, conseillères des Français de l’étranger, de m’avoir rejoint pour mes rencontres auprès de notre communauté.
Diplomatie parlementaire
Ministre des Affaires étrangères
Entretien avec le ministre bulgare des Affaires étrangères, Ivan Kondov, en compagnie de mon collègue Loïc Hervé, président du groupe d’amitié France-Bulgarie et de Joël Meyer, ambassadeur de France en Bulgarie.
À l’occasion du 145e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Bulgarie et la France le 8 juillet 1879, le ministre a déclaré : “La France est notre partenaire stratégique et notre allié avec lequel nous souhaitons poursuivre le dialogue et la coopération actifs à tous les niveaux, tant bilatéralement que dans le cadre de l’UE et de l’OTAN”.
Le soutien continu de la France à l’adhésion complète de la Bulgarie à l’espace Schengen est très apprécié, et l’assurance a été exprimée que la France soutiendra la mise en œuvre des principales priorités de la Bulgarie : l’entrée dans la zone euro et l’adhésion à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ivan Kondov a exprimé une gratitude particulière à la France pour le rôle clé qu’elle a joué pendant la présidence française du Conseil de l’UE en 2022 en parvenant à un compromis qui a permis d’adopter un cadre de négociation d’adhésion à l’UE pour la République de Macédoine du Nord.
J’ai échangé avec le ministre sur les efforts constants de la Bulgarie pour protéger les frontières extérieures de l’UE et de la coordination avec l’Agence européenne des frontières et des garde-côtes (Frontex), dans le prolongement de mon déplacement à Varsovie (compte-rendu).
Nous avons également évoqué l’importance de la communication stratégique, de la lutte contre la désinformation et les menaces hybrides des pays tiers. +d’images
Parlement
Entretien avec Raya Nazaryan, présidente du parlement, en compagnie de mon collègue Loïc Hervé, de l’ambassadeur Joël Meyer, ambassadeur de France en Bulgarie, et Stéphane Delahaye, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Bulgarie (CCIFB) et Jérôme Kelle, conseiller politique.
La présidente a évoqué les difficultés de son pays consécutives à l’instabilité gouvernementale et la nécessité de dégager une majorité stable pour rattraper le temps perdu depuis trois ans.
Le parlement a voté 7 résolutions en soutien à l’Ukraine. Situés à 500 kilomètres de la zone des conflits, les Bulgares se rendent compte du prix de la guerre et sont à proximité des cibles potentielles d’attaques russes. Ils souhaitent que l’UE fasse tout ce qui est nécessaire en faveur de l’Ukraine.
La présidente souhaite que nos pays restent unis pour protéger nos valeurs.
Dans le prolongement de notre conversation avec la présidente du parlement, notre délégation a rencontré les membres du groupe d’amitié parlementaire Bulgarie-France présidé par Dragomir Stoynev (vice-président du Parlement, Parti socialiste bulgare) et les députés : Daniel Lorer, Poursuivons le changement (centre libéral réformateur) ; Martin Dimitrov, Bulgarie démocratique (droite libérale réformatrice) ; Tomislav Donchev, GERB (droite libérale conservatrice) ; Valentin Tonchev, Mouvement des droits et libertés (libéraux).
À quelques semaines de nouvelles élections législatives en Bulgarie, j’ai apprécié la complémentarité des interventions sur les sujets évoqués par nos collègues bulgares.
Leur volonté d’approfondir la relation bilatérale dans de nombreux domaines comme l’énergie, la défense, l’élargissement européen, la lutte contre l’immigration illégale… permet d’envisager une revitalisation du partenariat parlementaire. +d’images
Diplomatie économique
CCI France Bulgarie – 145 ans de relations diplomatiques bilatérales
Très honoré d’avoir été invité conjointement par Joël Meyer, ambassadeur de France en Bulgarie, et Stéphane Delahaye, président de la Chambre de commerce et d’industrie France Bulgarie (CCIFB), pour participer au cocktail de rentrée de la CCIFB, en compagnie de mon collègue Loïc Hervé, vice-président du Sénat et président du groupe d’amitié France-Bulgarie.
Cet événement organisé dans les jardins de la Résidence de France, marquait les 145 ans des relations diplomatiques entre la Bulgarie et la France.
Mme Iliyana Yotova, vice-Présidente de la République de Bulgarie nous a honoré de sa présence. Son discours magistral sur l’histoire de notre relation bilatérale a été ponctué du poème sur la liberté de Jacques Prévert, rendant ainsi hommage simultanément aux idées républicaines et à notre culture.
Lors de mon intervention, j’ai salué l’importance des Français de Bulgarie, qui sont des ambassadeurs de notre pays et l’importance de la CCIFB, dont le réseau atteint désormais 300 membres. “L’union fait la force”, comme le rappelle la devise de la Bulgarie. Nos compatriotes et les entreprises de la CCIFB constituent justement ce trait d’union entre la France et la Bulgarie qui renforce nos deux pays.
Les invités d’honneur étaient nombreux à l’image du ministre des Innovations et de la Croissance, M. Rossen Karadimov, des vice-ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Mme Elena Shekerletova et M. Radostin Iliev, des députés Dragomir Stoynev, président du groupe d’amitié Bulgarie-France, Daniel Lorer et Valentin Tonchev ; de la directrice de l’Agence bulgare des Investissements, Mme Mila Nenova, du maire-adjoint de Sofia, M. Nikola Barbutov, le président de la Chambre bulgare l’Industrie et du Commerce, des anciens Premier ministres, des ambassadeurs, des représentants des chambres de commerce bilatérales, des conseillers municipaux, ainsi que des conseillers de commerce extérieur de France et leur président, Antoine Toussaint.
Au total, plus de 300 convives membres de la CCIFB étaient présents.
Merci à Plantu pour son dessin qui illustre parfaitement cet anniversaire.
Félicitations à Stéphane Delahaye, Vessela Todorova-Mosettig, directrice de la CCIFB, aux nombreux sponsors pour cette remarquable réussite.
Merci à Joël Meyer, ambassadeur, d’avoir réuni la section des CCEF pour la Bulgarie, présidée par Antoine Toussaint, Stéphane Delahaye, président de la Chambre de commerce et d’industrie France Bulgarie (CCIFB), en présence de leurs membres * et des conseillers de l’ambassade, dont Jérôme Kelle, conseiller politique.
Première observation, l’image de l’attractivité de la France s’est fortement améliorée ces dernières années.
Ils regrettent une présence politique de la France encore trop timide comparativement à d’autres pays européens.
L’entrée dans l’Euro reste un objectif atteignable au 1/1/2026.
Le principal handicap du pays est la pénurie de main d’œuvre qualifiée.
8ème partenaire commercial de la Bulgarie, la France est le 6eme client de la Bulgarie avec des importations de l’ordre d’un milliard d’euros.
150 entreprises françaises sont implantées dans le pays et créent près de 10 000 emplois locaux. +d’images
* Vessela Todorova-Mosettig, directrice CCIFB
* Veneta Pissarka, dir. Lesaffre Bulgarie
* Thomas Stanishev, dir. Galardo réal Estate
* Dimitrie Atanassov, avocat
* Patrick Favre, dir. Star Bat Bulgarie
* Agnieszka Pucilowska, dir. BNP
* Simon Duchateau, dir. Servier Laboratoires
* Francois Debergh, dir. Veolia
* Xavier Marsenac, dir. Nasekomo
* Stéphane Colin, dir. Akuo énergy
Nasekomo
Ultime séquence de mon déplacement à Sofia, une visite de l’entreprise de biotechnologie Nasekomo, en compagnie d’une délégation présidée par l’ambassadeur et le président de la CCIFB.
Dirigée par notre compatriote Xavier Marsenac, Nasekomo est une entreprise d’élevage d’insectes qui produit actuellement des protéines et de l’huile d’insectes pour l’industrie de l’alimentation animale, ainsi que des engrais pour insectes pour l’industrie agricole.
Nasekomo est la première et actuellement la seule usine d’élevage d’insectes en Europe du Sud-Est.
Nasekomo se concentre sur la robotisation des processus de production en mettant en œuvre une technologie visant à automatiser un environnement de fabrication actuellement très exigeant en main-d’œuvre.
Son avance technologique a séduit les investisseurs puisque Nasekomo, qui emploie 80 personnes, a levé 20 millions d’euros et affiche un potentiel de croissance de 1000 fois sur 20 ans. +d’images
Communauté française
Ambassade – Consulat
Afin de faire un point de situation sur la relation bilatérale, l’ambassadeur Joël Meyer a réuni, à la Résidence, les chefs de service de l’ambassade : Stéphanie Petitbon, première conseillère ; Jérôme Kelle, conseiller politique ; Luc Lévy, conseiller de coopération-directeur de l’Institut français ; Vanessa Fines, consule ; Laurent Hurst, attaché de Sécurité intérieure adjoint ; et Yoann Froger, premier secrétaire.
Nous avons évoqué plusieurs sujets liés à la sécurité et souligné l’efficacité des services bulgares qui ont fait expulser récemment plusieurs dizaines de diplomates russes.
Le trafic de migrants constitue un défi majeur pour la Bulgarie. 180 000 tentatives de franchissement de frontières ont été enregistrées et environ 20 000 clandestins sont interpellés chaque année par les services bulgares.
Il est vraiment satisfaisant d’observer l’évolution globale du pays dont la réelle diversification énergétique marque la fin de la dépendance au gaz russe.
Il est appréciable de voir notre équipe diplomatique pleinement engagée pour identifier de nouveaux secteurs de coopération prometteurs avec notre partenaire.
Avec Amélie Leclercq (CFDE), Vanessa Fines (consule) et Tatiana Boteva-Malo (CFDE)
Dans un second temps, j’ai été retrouvé par Amélie Leclercq et Tatiana Boteva-Malo, conseillères des Français de l’étranger pour la Bulgarie, Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro et Bosnie Herzégovine.
Nous avons visité le consulat en présence de la consule pour saluer les équipes qui administrent une communauté de 1622 compatriotes parfaitement intégrée, sans compter les renseignements ou demandes émanant des 200 000 compatriotes qui visitent ou traversent la Bulgarie chaque année.
L’organisation de l’accueil m’a paru bien optimisée et sécurisée.
Je remercie nos élues pour leur présence et d’avoir partagé leur regard bienveillant sur l’action du consulat. +d’images
COMMUNIQUÉde l’ambassade de France
“5ème visite en Bulgarie de M. Olivier CADIC, Sénateur des Français établis hors de France et Vice-Président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées (Sofia, 17 et 18 septembre 2024)” Lire
Enseignement
Lycée français Victor Hugo
Retour au lycée français de Sofia pour une rencontre avec Aude Abeguile, proviseure, et ses équipes, en compagnie de Joël Meyer, ambassadeur de France et des conseillères des Français établis en Bulgarie, Amélie Leclercq et Tatiana Boteva-Malo.
Le lycée a ouvert une petite section de Maternelle à la rentrée de septembre 2024.
La grande majorité des élèves sont bulgares (70%).
Afin de parfaire la maîtrise de la langue de Shakespeare, le lycée enseigne en anglais une discipline non linguistique physique- chimie et envisage prochainement l’histoire-géographie.
Les effectifs ont progressé de 737 (2016) à 818 élèves (2024). Un nouveau terrain acquis permettrait de développer à terme un projet susceptible de porter la capacité d’accueil à 1100 élèves. +d’images
COMPTE-RENDU du Lycée :
“Visite de M. Olivier CADIC, sénateur des Français établis hors de France, en présence de son Excellence l’Ambassadeur de France en Bulgarie M. Joël MEYER”. Lire
Culture
Institut français
Très reconnaissant envers notre ambassadeur et l’équipe du service culturel de m’avoir proposé de faire une conférence publique à l’Institut français de Bulgarie, intitulée “Le monde tel que je le vois” sur les enjeux géopolitiques contemporains.
Après 45 minutes à esquisser les interactions entre les conflits armés en cours, ou qui menacent ; à décrire la guerre hybride menée contre les démocraties, j’ai répondu aux questions dont certaines émanaient d’élèves du lycée français Victor Hugo.
Merci à Jérôme Kelle, conseiller politique, d’avoir lancé la conférence, à Claudia Calvo, directrice-adjointe et conseillère adjointe d’Action culturelle et de Coopération, et ses équipes pour leur accueil et leur assistance. +d’images
Médias
Médias – “Foreign Minister Kondov Discusses Bilateral Relations with French Senators” (BTA, Bulgarian News Agency – 18/09/2024)
“Bulgaria’s caretaker Foreign Minister Ivan Kondov conferred here on Wednesday with French Senate Vice President and France-Bulgaria Friendship Group President Loic Herve and French Senator Olivier Cadic representing the French living abroad, Kondov’s Ministry said in a press release”. Lire
Médias – Paris souhaite une actualisation du partenariat stratégique entre la Bulgarie et la France… (Radio Bulgaria – 18/09/2024)
“La Bulgarie et la France ont marqué le 145e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques à l’occasion d’une réception à l’Ambassade de France à Sofia. Parmi les invités de l’ambassadeur de France à Sofia Joël Meyer, figuraient notamment la vice-présidente Iliana Yotova, Loïc Hervé, vice-président du Sénat de France et président du groupe d’amitié France-Bulgarie, Olivier Cadic, sénateur français en charge des Français de l’étranger, ainsi que des politiques et hommes d’affaires bulgares”. Lire
(à l’image) Joanna Jaroch-Pszeniczna, directrice de la CCIFP et Tareck Ouaibi, président.
Le Forum économique de Karpacz, souvent baptisé le Davos des pays d’Europe centrale et orientale, se déroule dans les montagnes polonaises à quelques kilomètres de la frontière avec la République tchèque.
Lors de mon passage à Varsovie, l’an dernier, j’avais promis aux membres de la Chambre de commerce et d’Industrie France Pologne (CCIFP) que je viendrais cette année pour soutenir leur action à l’occasion de cet événement international d’envergure.
Diplomatie économique
33ème Forum économique
Invité au Forum par les organisateurs afin de participer à une table ronde sur la désinformation, j’étais accompagné par une équipe de Public Sénat dans le cadre d’un reportage sur les opérations d’influences étrangères.
Durant 3 jours, l’Hotel Gołębiewski à Karpacz a accueilli plus de 6000 participants et près d’un millier de journalistes et de représentants des médias.
Ce séjour m’a permis de retrouver Frédéric Petit, député de la circonscription et habitué de la conférence, mais aussi de faire de nombreuses rencontres et d’assister à plusieurs tables rondes où intervenaient des compatriotes.
Ainsi la conférence “Power of women in Politics”, modérée par Benedicte Mezeix-Rytwinski, directrice et rédactrice en chef du média Lepetitjournal.com, m’a permis de mesurer la différence de perception du rôle des femmes en politique entre la France et la Pologne.
Je suis reconnaissant envers Benedicte d’avoir pris le temps de m’expliquer les nombreuses différences culturelles entre nos deux pays, de m’avoir aidé à m’orienter durant ce forum et pour ses multiples attentions afin de favoriser la réussite de ma mission.
La conférence sur les relations franco-polonaises animée par Tareck Ouaibi, président de la CCIFP, à laquelle participait Etienne de Poncins, ambassadeur de France en Pologne, a mis en valeur l’apport de la France, second investisseur étranger en Pologne, et la loyauté des entreprises hexagonales qui ont poursuivi leur développement dans le pays, même lorsque ce dernier avait des relations difficiles avec l’Union européenne.
Merci à Karolina Zawitaj, du comité d’organisation du Forum de Karpacz, de m’avoir offert l’opportunité d’intervenir à la faveur de cet événement International prestigieux et de rencontrer Władysław Kosiniak-Kamysz, vice-Premier ministre, ministre de la Défense et Krzysztof Gawkowski, vice-Premier ministre, ministre de la Numérisation, à la faveur des conférences sur la cybersécurité.
Forum – Discours / Guerre informationnelle et de réputation
Les organisateurs du forum de Karpacz m’ont invité à participer à une conférence relative aux relations internationales et à la sécurité. J’ai eu l’opportunité de partager mes réflexions lors d’un discours et de participer ensuite à une table ronde.
Mon discours d’une dizaine de minutes avait pour titre : La Russie est la tempête, la Chine est le changement climatique.
J’y ai développé que les régimes autoritaires adeptes de la désinformation sont à l’oeuvre pour bouleverser l’ordre mondial. Face aux démocraties et leur soft power destiné à promouvoir un modèle et des valeurs, ces régimes ont développé un « sharp power » en utilisant des techniques renouvelées pour affaiblir et décrédibiliser leurs adversaires de l’intérieur. +d’images
Forum – Table ronde / Lutte contre la désinformation
La table ronde qui a suivi posait la question : La lutte contre la désinformation est-elle aussi importante que les affrontements militaires ?
L’agression de la Russie contre l’Ukraine est allée bien au-delà de la forme traditionnelle d’un affrontement de deux armées. Un conflit tout aussi féroce se déroule dans le cyberespace.
Les armées de l’Ukraine, mais aussi des pays de l’OTAN, doivent faire face chaque jour à l’activité russe créant de faux messages concernant divers aspects de l’agression. Les fausses nouvelles, la manipulation, le trolling ne sont que quelques-unes des techniques de guerre en ligne utilisées à grande échelle.
Chaque participant a donné des pistes pour imaginer la manière dont nous pouvons nous défendre. +d’images
Forum : Chambre de commerce et d’industrie France-Pologne (CCIFP)
À l’invitation de Tareck Ouaibi, président de la CCIFP, et de Joanna Jaroch-Pszeniczna, directrice, j’ai été accueilli au Café France, le pavillon de la CCIFP qui célébrait sa 30ème participation consécutive au Forum économique de Karpacz.
Plus de 400 entreprises sont membres de la CCIFP. La France est le 3ème employeur étranger en Pologne et le deuxième investisseur.
Le Café France est assurément un des pavillons les plus courus pour sa convivialité et la qualité des produits qui y sont consommés.
Afin de marquer sa considération pour les entreprises françaises, Krzysztof Gawkowski, vice-Premier ministre, ministre de la Numérisation, est venu échanger au Café français.
Il a abordé le niveau d’investissement de la Pologne pour la numérisation des entreprises et répondu à de nombreuses questions sur la tech, l’Intelligence artificielle ou le handicap.
Ayant assisté à sa conférence de presse tenue la veille sur le pavillon de la cyber sécurité, j’ai souhaité rebondir sur la politique de son pays dans la lutte informationnelle. Le ministre observe une progression de 100% des attaques chaque année. 400 000 cyber attaques ont été enregistrées en 2023, certaines visant des infrastructures critiques.
Chaque semaine, son ministère consacre une réunion à la cybersécurité. +d’images
Forum : Club VIE
Présidé par Nicolas Pubellier, ce club a pour but de dynamiser la communauté d’expatriés issue du programme Volontaire International qui vit en Pologne.
Le Forum m’a permis de rencontrer Nicolas en compagnie de deux autres VIE, Naomi Tshibuabua et Soufiane Benlamine. J’avais eu l’opportunité de discuter, la veille à Varsovie, avec Paul Bourgeat, un autre membre du club qui réunit 86 VIE.
Beaucoup de fraicheur dans leurs analyses et leurs interrogations, tant sur l’environnement économique que sur la situation politique.
Leur énergie était telle que je n’ai pas eu besoin de Red Bull pour aller suivre la table ronde à laquelle participait Nicolas au sujet de l’irruption des nouvelles technologies dans le monde des affaires. Celle-ci se déroulait de 22h30 à 23h00…
Merci à eux pour leurs idées et leur enthousiasme. +d’images
Début de ce 4ème déplacement en Pologne destiné à participer au forum de Karpacz, en faisant une étape par Varsovie.
Diplomatie parlementaire
Ambassade
Étienne de Poncins, ambassadeur de France en Pologne, m’a reçu à la Résidence de France, pour faire un point de situation sur la relation bilatérale.
La Pologne fait partie des 5 grands pays d’Europe avec la France.
Si la France a conclu un traité bilatéral avec l’Allemagne (Elysée-1963) ; avec l’Italie (Quirinal – 2021) et avec l’Espagne (Barcelone-2023), celui signé avec la Pologne date de 1991 et avait pour objectif d’aider la Pologne à rejoindre l’Union européenne… L’objectif est atteint depuis longtemps.
Pour l’ambassadeur, l’objectif est désormais de signer un nouveau traité bilatéral à Nancy, ville jumelée avec Lublin afin d’affirmer notre coopération dans deux domaines où la France a des atouts susceptibles de renforcer notre relation : la sécurité et la défense d’un côté, l’énergie qu’elle soit dans le secteur des renouvelables ou dans le nucléaire.
80% de l’énergie est décarbonée en France, tandis que 75% de l’énergie polonaise est carbonée. Premier producteur de charbon, la Pologne a annoncé, en 2020, l’abandon de cette industrie d’ici à 2049, en misant sur les énergies renouvelables et le nucléaire. +d’images
Frontex
Accompagné par Bruno Parisse, adjoint à l’attaché de Sécurité intérieure, je me suis rendu au siège de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes.
Nous avons été accueillis par Anna Polak, directrice de la division Stratégie, Gouvernance et Relations Extérieures ; Michal Narojek, chef de la division des Affaires européennes ; Philippe Andrieux, chef de European Border and Cost Guard (EBCG) stakeholders Sector ; Agamemnon Bozinis, Shift leader au centre d’opération et Manon Guibert, assistante de Philippe Andrieux.
Nous avons évoqué les enjeux de l’Agence pour accompagner les pays membres de l’Union européenne dans leur gestion des frontières extérieures de l’Union et dans la lutte contre la criminalité transfrontalière.
Plus de 2 200 agents du contingent permanent (dont la moitié sont basés à Varsovie) et membres du personnel travaillent aux frontières extérieures de l’UE, équipés de voitures de patrouille, d’avions et de bateaux.
10 000 garde-frontières opèrent pour Frontex. L’enjeu est de tripler ses effectifs à horizon 2027.
Parmi les avancées, Frontex met actuellement en œuvre ETIAS, un système d’autorisation pour les voyages des ressortissants exemptés de l’obligation de visa, prévu à partir de 2025, qui permettra d’associer les sorties aux entrées dans l’UE afin de renforcer encore la sécurité intérieure de l’UE, tout en assurant un passage fluide des voyageurs aux frontières.
Frontex n’a pas de pouvoir d’enquête et doit assurer la transmission d’informations à Europol.
L’agence assiste les états pour organiser les retours des irréguliers.
J’ai visité le centre d’opérations ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et pu visualiser une opération d’observation d’un navire suspect en pleine mer.
Merci à mes interlocuteurs de m’avoir permis d’appréhender l’ampleur de l’action de notre plus grande agence européenne et les nombreux défis auxquels elle doit faire face. +d’images
Diplomatie économique
Énergie – EDF
Rencontre avec Thierry Deschaux, directeur général d’EDF pour la Pologne afin d’évoquer l’offre française pour le programme nucléaire polonais.
L’offre française d’EDF pour la construction de réacteurs EPR en Pologne peut contribuer à la transition et la sécurité énergétique de ce pays qui a le deuxième programme nucléaire européen, après la France.
En 17 ans de carrière en Pologne au sein de différentes filiales d’EDF, et notamment de Dalkia Polska, dont il était le directeur général, Thierry Deschaux a acquis une connaissance approfondie du secteur énergétique polonais.
Troisième acteur énergétique du pays, EDF Pologne emploie 900 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros. Depuis trois ans, EDF a ouvert un bureau à Varsovie, entièrement dédié à l’accompagnement de la préparation d’une offre nucléaire intégrée, adaptée au marché polonais.
Si la Pologne a retenu l’offre américaine de Westinghouse en 2022 pour sa première centrale nucléaire, le marché reste ouvert pour la seconde centrale.
Réseau francophone d’entrepreneurs (RFE)
À l’invitation de Jonathan Léger, président du RFE et dirigeant de Léger Invest dans l’immobilier, j’ai pu échanger avec des représentants de ce groupement d’entrepreneurs, en présence de Baptiste Rougerie, président UFE Pologne, et de Paul Robert, conseiller politique à l’ambassade.
Jonathan a succédé à Laurent Blondeau, désormais parti à Bahreïn, qui m’avait accueilli l’an dernier (compte-rendu).
Fidèle à la volonté de l’association de créer un environnement propice à l’innovation et à la collaboration pour les entrepreneurs francophones établis en Pologne, les sujets abordés ont été variés : les règles bridant la liberté d’entreprendre à simplifier, les télécommunications, la mobilité internationale, ou encore les questions de raccordement électrique au réseau évoquées avec Adrien Fouchet, VP de RFE et président de GreenFuture Energy.
Cette réunion m’a permis de décrire un panorama des principales menaces pour les démocraties, dont celles particulières à l’environnement cyber.
Merci à tous les participants pour avoir créé une atmosphère propice à des échanges riches, où chacun apprend du parcours de l’autre.
(à l’image) Avec Marius Grigelionis directeur et Anthony Poullain, président de la Chambre de commerce franco-lituanienne (CCIFL).
Toute ma reconnaissance à Anthony qui a initié mon retour en Lituanie à l’occasion du 25ème anniversaire de la CCIFL, célébré à Vilnius en compagnie de Vincent Caure, député de la circonscription d’Europe du Nord.
Le président de la CCIFL m’a accompagné durant un circuit de quatre jours depuis la capitale de Lituanie jusqu’au port de Klaipéda, en passant par la presqu’ile de Nida. Ce fut l’occasion de visiter sept entreprises de la CCIFL et de rencontrer une vingtaine d’entrepreneurs aux parcours variés.
KLAIPÉDA
Diplomatie économique
Port de Klaipéda
La Lituanie dispose de 99 kilomètres de côtes sur la mer Baltique, dont 12 kilomètres dédiées au port de Klaipėda.
Pour me permettre d’évaluer l’amplitude de ce site industriel, Algis Latakas, directeur général de l’autorité portuaire de Klaipėda, a opté pour le bateau afin de passer en revue les entrepôts qui accueillent 1 000 000 de containers chaque année.
Le port de Klaipėda est utilisé tant pour le fret que pour le transport de passagers. Il emploie 58 000 personnes, et représente à lui seul 6,18% du PIB du pays. 40 navires de croisière ont permis à 42 000 passagers de découvrir la ville en 2023. Il dispose également d’un terminal flottant permettant l’importation de GNL (Gaz naturel liquéfié).
Algis Latakas a un projet d’investissement d’une valeur d’environ 11 millions d’euros dans la création d’un port respectueux de l’environnement qui reflète également leur engagement à être un centre de transport maritime moderne, innovant et responsable.
La Commission européenne soutient ce projet de développement d’infrastructures d’alimentation électrique à quai dans le port, en contribuant à son financement pour 8,6 millions d’euros.
Très reconnaissant envers Algis Latakas pour son formidable accueil et heureux d’avoir fait la connaissance de ce professionnel engagé au service du développement du port et du bien-être de sa communauté. +d’images
Eurovia (Groupe Vinci)
À la faveur de la troisième étape du déplacement à Klaipeda, accompagné par la délégation de la CCIFL, composée d’Anthony Poullain (président) ; Marius Grigelionis (directeur) ; Eric Brisset (Og Baltics), j’ai prolongé la visite du siège d’Eurovia Lituanie dans la matinée par un arrêt à l’usine du groupe dédiée à la fabrication d’asphalte.
Accueilli par Poivras Cegis, directeur du site, le site produit chaque jour la matière qui servira les routes environnant dans un rayon de 150 kilomètres, pour la plus grande entreprise européenne de construction routière. L’usine avait produit 1600 tonnes d’asphalte, ce jour-là.
La visite a permis d’appréhender le mécanisme de la production d’asphalte et la complexité des projets d’infrastructure routière. +d’images
Entrepreneurs de Klaipéda
Quelques compatriotes entrepreneurs ont fait le choix de Klaipeda pour s’installer.
Anthony Poullain, président de la CCIFL, Chambre de commerce franco-lituanienne, a invité deux d’entre-eux à me rencontrer.
J’ai félicité Marie-Joseph Harpon pour son installation récente en Lituanie, marquant une étape décisive dans l’expansion de son agence, Donutz digital, créée en Irlande. L’ouverture de son centre de compétence renforce l’empreinte internationale de son entreprise et témoigne de son engagement envers ses clients européens, illustrant le dynamisme de nos compatriotes à l’étranger.
Alain Raffanel, est un ingénieux observateur qui se mue en innovateur de la classe de ceux rendus célèbres par le concours Lépine de la foire de Paris. L’inventeur de la rose éternelle qui ne meurt jamais en remplaçant la sève végétale par une sève artificielle, ou des pierres et briques artificielles, fabrique désormais des outils de jardinage et des outils pour sculpter. Arrivé en Lituanie à 63 ans, il a appris le lituanien et s’est parfaitement adapté à son environnement.
Ils illustrent tous deux le dynamisme de nos compatriotes à l’étranger. +d’images
Vyno klubas
“Vyno klubas” est le premier caviste spécialisé en Lituanie, fondé en 2003 par les œnologues Rasa et Arūnas Starkai. La société Vyno dispose de deux boutiques à Vilnius et Klaipėda et d’un site de vente en ligne. 50% des produits vendus sont français.
Grâce à son école de sommelier, Vyno klubas façonne et diffuse la culture du vin en Lituanie.
En 2023, « Vyno klubas » a été classé meilleur caviste de Lituanie et des pays baltes et a reçu trois étoiles sur trois aux « Baltic Wine and Drinks Awards ».
Rasa Starkus a reçu l’ordre national du Mérite des mains du président de la République Emmanuel Macron.
Fasciné par l’expertise de la vendeuse pour commenter la qualité des crus français présentés et les produits de nos terroirs. C’est ainsi que j’ai découvert que Zenias Vasiljeva, une Lituanienne mariée à un Français, a repris une exploitation dans le Languedoc Roussillon et été élue en 2023, meilleure jeune viticultrice de l’année.
Merci à Vyno klubas d’œuvrer avec tant de talent à la relation bilatérale. +d’images
NIDA
Située sur l’isthme de Courlande, une flèche littorale au bord de la Baltique, donnant sur la lagune de Courlande, la ville de Nida est une station balnéaire très prisée des visiteurs lituaniens et allemands. Moins de 3% des visiteurs étrangers sont français.
Diplomatie parlementaire
Mairie
Darius Jasaitis, maire de Nida, et Arunas Burksas, directeur financier, m’ont accueilli à mon arrivée en compagnie d’Anthony Poullain, président de la CCIFL et Marius Grigelionis, également membre de la Chambre de commerce franco-lituanienne.
Grâce à une politique très stricte en matière de développement immobilier et à l’interdiction de toute industrie, le territoire de Nida est resté quasiment vierge de toute pollution. Aujourd’hui le nombre de visiteurs est limité par une offre hôtelière restreinte et des prix élevés.
Une célèbre photo prise par Antanas Sutkus et une sculpture de Jean-Paul Sartre marchant seul dans les dunes immortalise le passage du philosophe en compagnie de Simone de Beauvoir durant l’été 1965.
Nida est entouré des bois, des landes et des dunes, dont la plus remarquable est la dune de Parnidis, la seconde plus haute d’Europe après la dune du Pilat en France.
En visitant le musée retraçant l’histoire de la mairie, j’ai promis à Darius Jasaitis de témoigner auprès de mes collègues de l’existence de ce coin de paradis terrestre pour les amoureux de la nature, qui a été sous administration française suite au traité de Versailles en 1919. +d’images
Frontière russe
Nida se trouve à environ 50 km au sud de Klaipéda et à la frontière avec l’enclave russe de Kaliningrad.
Accompagné du maire de Nida, nous nous sommes rendus jusqu’au poste frontière qui marque la séparation entre la Russie et l’Union européenne.
La frontière avec le voisin russe est fermée depuis la pandémie en 2020. L’invasion russe de l’Ukraine justifie que celle-ci ne soit pas rouverte.
La péninsule de Courlande commence à la porte maritime de Klaipeda et s’étend sur 100 km au sud jusqu’au territoire russe de Kaliningrad.
Une zone de sécurité a été mise en place pour éviter que les touristes ne s’égarent en territoire russe par accident en faisant une randonnée dans le Parc national de l’isthme de Courlande et Nida, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. +d’images
Devoir de mémoire
Hommage aux prisonniers français
Merci à Anthony Poullain, président du Souvenir français en Lituanie, de m’avoir amené devant le monument érigé à la mémoire des prisonniers français qui ont contribué à la construction du Canal Guillaume 1er, inauguré le 17 septembre 1873.
Entre 1871 et 1873, 690 prisonniers de la guerre de 1870, internés au camp de Nida, furent réquisitionnés à cet effet. Beaucoup sont morts durant le chantier.
12 000 hommes auraient été internés à Nida à l’époque et occupés à reboiser les dunes. Chaleurs étouffantes et maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau ont fait succomber d’épuisement nombre d’entre eux.
Merci à Anthony et au Souvenir français d’avoir agi pour qu’ils ne soient pas oubliés. +d’images
Deuxième étape de ce déplacement en Lituanie, à Kaunas, ville située à 100 kilomètres de la capitale.
Diplomatie économique
Décathlon
Lors de mon passage en Lituanie en 2018 (compte-rendu), je m’étais rendu dans le premier magasin Décathlon du pays, ouvert une semaine auparavant.
La marque connaît un succès remarquable dans les États baltes, et y a ouvert 4 nouveaux centres : Riga (Lettonie), Tallin (Estonie), Klaipeda et Kaunas (Lituanie).
C’est dans ce site de Kaunas, ouvert deux ans auparavant, que je me suis rendu avec la délégation de la CCIFL pour rencontrer Ronan Mizzi, directeur Décathlon pour les pays baltes.
Ce dernier prévoit l’ouverture d’un deuxième magasin sur Vilnius. Le succès de Décathlon à l’international s’observe désormais dans 70 pays (50 en 2018). Le groupe emploie 105 000 personnes et affiche une forme olympique. +d’images
Elinta
Visite du siège de la société Elinta Charge, membre de la CCIFL, Chambre de commerce franco-lituanienne, présidée par Anthony Poullain.
Elinta Charge conçoit des bornes de recharge pour véhicules électriques haut de gamme, et offre une expérience de recharge rapide, sécurisée, et intuitive, répondant aux plus hauts standards de qualité et d’innovation.
Accueillis par Vavea Venzo, directrice des ventes pour la France, nous avons échangé avec l’équipe, visité les installations de production et assisté à une démonstration de leurs chargeurs publics.
S’ils exportent dans 44 pays, la France est un marché prioritaire pour eux. Leurs 30 partenaires, dont le Crédit Agricole, leurs 800 installations et leurs 1200 points de charge en France en attestent. Qui sait, peut-être verrons-nous un jour une station CityCharge EV au Sénat ? +d’images
Devoir de mémoire
Fort IX
32.000 juifs vivaient à Kaunas avant 1939. Ils n’étaient plus que 600 après la guerre.
Le Neuvième fort utilisé comme prison à Kaunas en 1924 a été le théâtre de massacres de masse durant la seconde guerre mondiale. Sur la seule journée du 29 octobre 1941, 9200 Juifs seront exécutés. Un seul survivra en s’extirpant de la fosse.
Les 878 Juifs déportés du convoi n°73, parti le 15 mai 1944, furent emmenés au Neuvième Fort, et à la prison Patarei de Reval (Tallinn) en Estonie. Ce fut le seul convoi de déportation originaire de Drancy vers cette destination. Seuls 22 déportés avaient survécu en 1945.
Il aura fallu attendre près de 50 ans et la découverte d’une inscription sur un mur du Neuvième fort « Nous sommes 900 Français » pour permettre aux familles de victimes d’apprendre la destination du convoi.
Accompagné d’Anthony Poullain, président du Souvenir français en Lituanie, et de Vaidotas Zinkevicius, membre actif du Souvenir français pays baltes, nous avons déposé une gerbe devant la dalle dédiée à leur mémoire.
Je me suis recueilli ensuite devant le mémorial aux victimes du fascisme. Œuvre de 32 mètres de haut du sculpteur A. Ambraziunas, la composition sculpturale en béton est structurée en trois parties. La plus petite, à droite proche de la terre, s’appelle “Pain” (douleur), celle en diagonale à gauche est “Espoir”, et la plus grande, décorée de visages souriants, est “Libération”.
J’ai vu dans cette œuvre le symbole de ma devise personnelle : “La liberté trouve toujours son chemin” ! +d’images
(g à d)Vincent Caure, député ; Olivier Criou, consul honoraire à Klaipėda ; Alix Everard, ambassadrice ; Olivier Cadic ; Anthony Poullain, pdt CCIFL
En provenance d’Estonie (compte-rendu), j’ai effectué mon 4e déplacement à Vilnius, le dernier remontant à 2019 (compte-rendu).
Un retour à l’invitation d’Anthony Poullain, président de la Chambre de commerce et d’industrie France Lituanie (CCIFL), pour célébrer le 25ème anniversaire de la Chambre en compagnie de Vincent Caure, député de la circonscription d’Europe du Nord.
Merci à Anthony Poullain de m’avoir permis de redécouvrir Vilnius que je n‘avais connu que sous la neige les fois précédentes, et d’aller à la rencontre de plusieurs entreprises adhérentes de la chambre.
Toute ma reconnaissance à Alix Everard, ambassadrice de France, pour son accueil.
Diplomatie parlementaire
Parlement
Dès notre arrivée à Vilnius, nous nous sommes rendus avec Vincent Caure au parlement lituanien pour un entretien avec Linas Slušnys, président du groupe d’amitié Lituanie-France.
Très investi dans sa mission, Linas Slušnys est motivé pour favoriser le développement de l’enseignement du français en Lituanie et appelle à une croissance de la coopération économique bilatérale.
Dans une seconde séquence, nous avons retrouvé Žygimantas Pavilionis, président de la commission des affaires étrangères et européennes du Seimas pour un déjeuner de travail organisé par d’Alix Everard, ambassadrice de France en Lituanie.
La Lituanie envisage de faire passer le budget de la Défense à 3,5% de son PIB.
Žygimantas Pavilionis affiche un discours volontariste pour entraîner les pays européens à accroître encore leurs efforts en faveur de l’Ukraine. Il appelle à tirer les leçons de l’histoire. Les régimes autoritaires expansionnistes ne s’arrêtent jamais jusqu’à ce qu’ils soient défaits. Une inscription géante “Poutine, La Haye t’attends” a été érigée dans le centre de Vilnius. L’objectif est clair. +d’images
Ministère des Affaires étrangères
La Lituanie est le pays européen le plus harcelé par le régime de Pékin.
Très heureux d’avoir été accueilli au ministère des Affaires étrangères lituanien pour un entretien avec Rita Kazragienė, ambassadrice pour l’Indopacifique et sa collaboratrice Rytė Kukulskytė, en présence du député Vincent Caure, et du premier conseiller Olivier Lacroix.
Leurs relations se sont tendues avec la Chine depuis que la Lituanie a permis l’ouverture d’un bureau taïwanais à Vilnius. En rétorsion, Pékin leur a fait fermer leur ambassade en Chine. Pékin a tenté d’interdire l’importation de tous produits européens dont tout ou partie provient de Lituanie. L’UE a réagi et fait reculer Pékin.
L’ambassadrice Kazragienė a partagé le document exprimant la stratégie lituanienne dans l’indopacifique en 48 points.
Le développement de leurs relations économiques avec Taiwan est une de leurs priorités stratégiques. Cela fait partie de leur volonté de diversifier les interlocuteurs, pour éviter toute dépendance économique auprès de régimes autoritaires à l’image de la Russie.
La Chine est venue faire des exercices militaires en Biélorussie à proximité de la frontière lituanienne. Dans l’évaluation annuelle des menaces à l’égard de la Lituanie, la Chine dépasse la Russie dans l’espace cyber. C’est la première fois que la Chine est qualifiée de menace.
J’ai salué la lucidité et le courage de la Lituanie. Tous mes vœux de succès pour leur démarche qui vise à convaincre l’UE de définir une stratégie commune face à la Chine. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce franco-lituanienne (CCIFL)
25 ans de la CCIFL !
Merci à Anthony Poullain, président de la CCIFL, pour son invitation à célébrer le 25ème anniversaire de la Chambre en compagnie de Vincent Caure, député.
Cette célébration s’est tenue en deux séquences :
. Une réception cocktail chez Miam Miam Vilnius, dirigée par Olivier Criou, consul honoraire à Kleipeda, en présence d’Alix Everard, ambassadrice de France en Lituanie ;
. La célébration s’est poursuivie lors d’un dîner au Café Montmartre, dirigé par Thomas Teiten, un compatriote propriétaire du café.
J’ai félicité les 70 membres de la Chambre qui ont contribué à rétablir une balance commerciale positive entre la France et la Lituanie depuis 2020 (292 ME en 2023). Les discussions avec les membres du board, les sponsors et les membres « corporate » m‘ont permis de mieux cerner les attentes de ce pays de 2.8 millions d‘habitants. Les exportations de la France ont cru de 14.3% en 2023 pour s‘établir à 1,123 milliard d’euros, tandis que les importations vers la France de produits lituaniens ont baissé de 12.7% pour atteindre 835 millions d’euros.
Cette rencontre m’a offert l‘occasion d‘échanges variés : Inga Miliene, directrice financière de PHB Group, sur l‘évolution du secteur textile en Lituanie, Igoris Bystrickis sur les actions locales du Bureau Veritas ; Donatas Parulis, de l‘association LIAA, représentant les grossistes lituaniens spécialisés dans l‘importation de médicaments ; Giedrius Semaska du groupe Bleiras ou encore Vavea Venzo d‘Elinta Charge. +d’images
Bleiras Logistics
Visite du plus grand transporteur de véhicules en Europe.
Pour célébrer les 25 ans de la chambre de commerce France-Lituanie, son président Anthony Poullain a organisé une série de visites d’entreprises adhérentes qui a débuté avec la société Bleiras Logistics.
Ce groupe de 4 à 5000 salariés, qui fait tourner 1400 camions porte-voitures et 800 camions bâchés a racheté deux sociétés en France.
Giedrius Semaska et Nerijus Grigaliūnas, directeurs des deux filiales françaises acquises par le groupe, ont évoqué les rigidités réglementaires françaises qui freinent la croissance, la pénurie de 130 000 chauffeurs en France et un âge moyen en recul qui est passé de 35 ans (1990) à 44 ans (2024).
Très satisfaits par la performance des chauffeurs français, le groupe prévoit d’augmenter les effectifs sur leurs deux sites hexagonaux cette année.
Nous avons assuré nos interlocuteurs de notre détermination à soutenir leurs projets de développement en France qui confirment l’attractivité de notre pays. +d’images
Eurovia (Groupe Vinci)
Visite au siège d’Eurovia Lituanie organisée par Artūras Prichodka et Jérémie Caizergues (Eurovia), en compagnie du député Vincent Caure ; de Jean Caro, conseiller économique et d’une délégation de la CCIFL* conduite par son président Anthony Poullain.
Avec plus de 74 ans d’expérience, dont 27 en tant que société à capitaux français, Eurovia Lituanie s’est imposée comme l’un des principaux acteurs du secteur des infrastructures routières du pays.
La société contribue également au projet Rail Baltica en Lituanie, train à grande vitesse qui doit relier Varsovie, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie.
Faisant partie de Vinci Construction, l’un des plus grands groupes d’infrastructure au monde, depuis plus de 25 ans, l’entreprise dispose de plusieurs sites de production d’asphalte, d’usine de recyclage et de carrières.
* Délégation CCIFL : Anthony Poullain (Président) ; Marius Grigelionis (Directeur) ; Eric Brisset (Og Baltics) +d’images
Enseignement
Lycée international français de Vilnius
À la veille de la rentrée scolaire, je me suis rendu, pour la troisième fois depuis le début de mon mandat, au lycée français de Vilnius, membre de l’Anefe, en compagnie du député Vincent Caure.
Accueillis par le proviseur du lycée, Lilian Filipozzi, la directrice de l’école primaire, Alix Martelly, et la présidente du comité de gestion, Isabelle Fogola, nous avons visité le nouveau site situé dans le cœur de la vieille ville.
Il accueille environ 350 élèves à partir du CE2 jusqu’au baccalauréat. Le site que j’avais visité auparavant accueille toujours les maternelles et les classes de CP et CE1. En 2011, l’école comptait 300 élèves. Les effectifs s’élèvent désormais à 601 élèves, qui sont à 75% lituaniens.
Depuis ma première visite en 2014, l’école aura développé un collège et un lycée qui sont homologués par l’Éducation nationale.
J’ai salué l’engagement des membres du comité de gestion qui travaillent en bonne intelligence avec la direction du lycée. Ils peuvent être fiers de ce qui a été accompli. +d’images
Culture
Institut français de Lituanie (IFL)
Visite de l’IFL avec Pascal Sliwanski, conseiller d’action et de coopération culturelle, en compagnie de Vincent Caure, député.
En écho aux 200 événements de la saison de la Lituanie en France prévus à l’automne 2024, l’Institut a conçu un programme miroir s’articulant sur les thématiques du patrimoine et de l’écologie.
Parmi les événements programmés, une fresque monumentale sur herbe sera réalisée par l’artiste français Saype ou encore la venue de nombreux créateurs, comme l’artiste de street art C215.
La promotion de la langue française sera intégrée à ce programme. +d’images
Retour en Estonie après ma visite en 2016 (compte-rendu), à l’invitation de Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE, dans le but de lancer officiellement la chambre de commerce bilatérale (CCIFE), dont la création constituait mon objectif prioritaire pour le pays.
Vincent Caure, nouveau député des Français de l’étranger pour l’Europe du Nord, m’a fait l’amitié de m’accompagner pour son premier déplacement dans les états baltes. Cette représentation bicamérale a conforté la présidente et l’équipe de la CCIFE. Je les félicite pour le succès de leur initiative.
L’Estonie possède 300km de frontière avec la Russie. Je remercie Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie et son équipe d’avoir proposé et coordonné les rencontres liées à la sécurité à Tallin et à Tapa.
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Entretien au ministère des Affaires étrangères estonien avec Martin Roger, directeur politique et ancien directeur général du département OTAN et relations transatlantiques ; et Taniel Sepp, ambassadeur pour la cyber-diplomatie, en présence du député Vincent Caure ; Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie ; et Alexandre Sastre, conseiller politique.
Nos interlocuteurs ont insisté sur le niveau d’excellence de la relation bilatérale entre nos deux pays.
Parmi les sujets de discussion, la solidarité européenne envers l’Ukraine a occupé une place prépondérante. Nous avons partagé notre détermination à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Nous avons également évoqué les effets attendus de la directive NIS 2 pour améliorer la résilience de nos entreprises face aux attaques cyber et le calendrier de transposition de la directive dans le droit estonien.
Je me réjouis d’observer le haut niveau de relations dans le domaine de la cyber entre la France et l’Estonie. +d’images
Parlement
Déjeuner de travail avec Kalev Stoicescu, président de la commission de Défense du Parlement estonien, en présence d’Emmanuel Mignot, ambassadeur, du colonel Frédéric Contal, attaché de défense.
Échange très intéressant mentionnant la nécessité de développer une défense cyber active et de réagir à une guerre hybride qui est menée par la Chine et la Russie.
La Russie a sous-estimé la capacité de résistance ukrainienne et la solidarité européenne tout en surestimant leurs forces. L’opinion publique souhaite que le président Poutine soit traduit devant le tribunal pénal international à La Haye, et que la Russie finance les dédommagements envers l’Ukraine.
Autre sujet de préoccupation, le 8 octobre 2023, le gazoduc sous-marin qui relie l’Estonie à la Finlande, baptisé BalticConnector, a été endommagé, de même qu’un câble de communication. Pékin vient de reconnaître que c’est un de ses navires, qui était à l’origine de cette rupture des infrastructures… par accident. Il apparaît nécessaire d’obtenir réparation sans quoi le sentiment d’impunité encouragera l’escalade d’actes qui font penser à du sabotage. +d’images
Service de renseignement étranger estonien (EFIS)
Visite à l’Estonian Foreign Intelligence Service (EFIS) en compagnie de Vincent Caure, pour un échange avec le directeur général du service Kaupo Rosin.
Nous avons posé des questions relatives au rapport « Sécurité internationale et Estonie 2024 » qui traite des derniers développements de l’armée, de la politique étrangère, de la politique intérieure et de l’économie, des services spéciaux et des opérations d’influence de la Russie.
Nous avons également évoqué la Chine, les relations sino-russes et la technologie chinoise. La Chine a un plan global et à plus long terme que la Russie, qui est accaparée par sa guerre. Elle cherche à créer un écosystème qui rend les pays dépendants d’elle et conteste le modèle occidental en proposant une vision dictatoriale alternative.
L’EFIS protège l’Estonie contre les menaces de sécurité externe. Le service recueille et analyse des renseignements pour soutenir la politique nationale de défense et de sécurité de l’Estonie. Merci à Kaupo Rosin pour la clarté de son propos et la qualité du rapport 2024 de l’EFIS.
OTAN – CCDCOE
Centre d’excellence de cyberdéfense coopérative de l’OTAN (CCDCOE)
Entretien avec Mart Nooma, DG du CCDCOE et Mathieu Demenois, lieutenant-colonel, avec la participation de Vincent Caure, député, Hugo Plagnol, conseiller des Français de l’étranger pour la Finlande et les États baltes.
La mission du CCDCOE est de soutenir les pays membres et l’OTAN avec une expertise interdisciplinaire unique dans le domaine de la recherche, de la formation et des exercices en matière de cyberdéfense couvrant les domaines d’intérêt de la technologie, de la stratégie, des opérations et du droit.
Pour Mart Nooma, il faut que les gens deviennent des acteurs de la cyber sécurité.
Il partage mon opinion qui consiste à intégrer le respect des bonnes pratiques en cyber sécurité dans un système qualité ISO. +d’images
OTAN – Opération Lynx (à Tapa)
La France contribue à la sécurité et la stabilité de l’espace baltique. Une compagnie d’infanterie française est déployée en permanence à Tapa, situé à une centaine de kilomètres de la capitale Tallinn, au sein de l’opération Lynx.
Afin d’évaluer le dispositif français et d’encourager nos forces, nous nous sommes rendus à la base militaire de l’armée Tapa avec Vincent Caure, député et Hugo Plagnol, conseiller des FDE.
Nos militaires ont vanté l’opportunité de pouvoir mener des entraînements en environnement interalliés avec leurs homologues britanniques et estoniens.
La diversité des terrains et les infrastructures présentes en Estonie permettent de travailler l’ensemble des savoir-faire du combat terrestre.
Très impressionné par les qualités du Griffon (véhicule blindé multi-rôles) et fier du haut niveau d’engagement de nos forces armées pour conduire leur mission. +d’images
Diplomatie économique
Lancement de la Chambre de commerce France-Estonie (ex-CAdFE)
J’ai participé à la conférence de presse organisée par Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE, en présence de Vincent Caure, député ; de Sandra Särav-Tammus, secrétaire générale adjointe à l’Économie et à l’Innovation du ministère des affaires Economiques et des Communications ; Andres Sutt, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement estonien ; Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie.
L’événement a eu lieu à l’hôtel Mövenpick Tallinn, du groupe Accor, membre de la Chambre dans une salle de conférence de presse bien remplie !
Pour la première fois depuis la restauration de l’indépendance de l’Estonie, une Chambre de commerce officielle unissant la France et l’Estonie a été créée. Une tentative de création de chambre bilatérale, quelques années plus tôt, n’avait pas prospéré.
J’ai eu l’honneur de prononcer quelques mots pour la circonstance afin de féliciter Violaine et l’équipe de la CCIFE pour ce succès. +d’images
Discours (prononcé en anglais)
[…] La France est le 13ème partenaire de l’Estonie. Il y a donc un bel objectif de progression devant nous. Le 12 juin dernier, à Eurosatory, l’Estonie a signé la commande de 12 systèmes d’artillerie Caesar. 6 seront livrés cette année. Nous nous en réjouissons et remercions l’Estonie de sa confiance.
En 2016, j’avais visité Eolane à Tallinn, une société d’électronique française que je connais bien, puisque mon entreprise était dans le même secteur d’activité. D’autres entreprises françaises sont également présentes : Mövenpick ; L’Oréal ; Stebby ; St Gobain ; Décathlon…. Nous espérons que plusieurs viendront très vite renforcer la Chambre, à l’image de Décathlon qui le fait aujourd’hui pour promouvoir la destination et enrichir la relation bilatérale.
Notre réseau de 120 chambres françaises à l’international, nos 50 000 filiales, nos 100 000 TPE-PME à l’étranger sont des atouts qui justifient que la demande de France n’a jamais été aussi forte.
Lancée officiellement la veille lors d’une conférence de presse, Violaine Champetier de Ribes a réuni plusieurs membres actifs de la chambre à la faveur d’un dîner en compagnie du député Vincent Caure, de l’ambassadeur Emmanuel Mignot.
Très belle opportunité d’échanger avec des entrepreneurs motivés pour développer la relation bilatérale.
La France n’est que le 13eme partenaire de l’Estonie. Elle représente 2,2% des investissements directs étrangers du pays, pour une quarantaine d’établissements tricolores.
Très heureux d’avoir pu soutenir cet élan enthousiaste autour de Violaine, lors de cette ultime séquence, avant de poursuivre mon périple en Lituanie.
Longue vie à la CCI France Estonie (ex CAdFE) ! +d’images
Eolane
Comme lors de mon premier passage à Tallinn en 2016 (compte-rendu), je suis revenu visiter Eolane pour découvrir sa nouvelle usine en compagnie du député Vincent Caure, et de Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCI France-Estonie.
Cette société française d’électronique, créée en 1975 sous le nom de Selco, est implantée à Tallinn depuis 1992.
Accueillis par Oleg Sorokin, responsable des ventes et du développement commercial, nous avons pu observer le haut niveau de sophistication, atteint par la société, pour assurer l’assemblage des composants sur les cartes de circuits imprimés.
Le site de Tallinn sert principalement les secteurs industriels stratégiques et de haute technologie dans le domaine des télécommunications et de l’automobile. Eolane Tallinn est classée comme la troisième meilleure entreprise en Estonie en termes de production d’équipements de communication. +d’images
Chocolala Balade chez des gens heureux
Bienvenue dans le monde merveilleux de Chocolala, inventé en 2013 par Youssef Lablan et Kristi Lehtis qui a ravivé la tradition du chocolat de luxe estonien.
Adapter les recettes existantes aux goûts modernes ; en inventer de nouvelles en utilisant des ingrédients nordiques locaux, comme le caramel à la sève de bouleau, aux pousses d’épinette fraîches, aux cassis gorgés de soleil et aux bleuets des bois ; voilà le secret de leur réussite.
Coup de chapeau à ces artistes dont le talent a transformé un aliment de choix en saveurs inédites.
Récompensée par 3 prix aux International Chocolate Awards 2015 ; 2018 et 2019 et plusieurs autres distinctions, Chocolala est à l’image de ce couple de passionnés par le chocolat, au point de tourner le dos à une carrière dans la finance, où ils jonglaient avec les fusions acquisitions entre Londres et Dubaï.
Pour aller au bout de leur passion, en 2018, Youssef et Kristi ont ouvert le musée Chocolala Chocolate, que nous avons découvert avec le député Vincent Caure, Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE et Louise Dubrulle, conseillère économique à l’ambassade.
Une belle réussite d’entrepreneurs qui veulent rendre les gens heureux. +d’images
Cybernetica
Entretien avec Olivier Väärtnõu, CEO de la société Cybernetica qui est issue de l’institut de recherche Cybernetica, créé du temps de l’URSS.
Privatisée suite à l’indépendance, Cybernetica s’est spécialisée dans le développement de technologies numériques sécurisées, notamment pour l’échange de données, l’identité numérique et la cybersécurité.
La société a joué un rôle clé dans la transformation numérique de l’Estonie. Leurs technologies sont utilisées dans 35 pays et ont obtenu 22 prix et récompenses. À titre d’exemple, la technologie SplitKey, une solution d’identité numérique basée sur smartphone, permet une signature électronique et authentification sécurisée.
Guardtime
Échange avec Sten-Eric Mägus, responsable du développement chez Guardtime, une société estonienne, récemment acquise par le fonds souverain d’Abu Dhabi.
Guardtime, pionnière de la Blockchain KSI, est une société qui aide les entreprises et la plupart des réseaux gouvernementaux à retrouver le contrôle et la supervision de leur infrastructure virtualisée.
Ses services permettent d’atténuer les craintes connexes et de réaliser le potentiel du cloud, de la 5G et de tout ce qui est virtualisé dans leur infrastructure.
La blockchain KSI développée par le gouvernement estonien permet de sécuriser les données critiques en matière de santé, de justice et d’affaires. +d’images
Culture
Institut français
Accueillis par Guillaume Raboutot, directeur adjoint de l’IF et attaché de Coopération pour le français, à la veille de son départ pour rejoindre l’IF à Stockholm, nous avons visité l’Institut français en compagnie de Vincent Caure, député, et Hugo Plagnol, conseiller des Français de l’étranger.
Créé en 1992, dès la déclaration d’indépendance du pays, l’Institut français d’Estonie est installé depuis sa création au cœur de la vieille ville de Tallinn.
Il accueille chaque année des centaines d’élèves réguliers, encadrés par une équipe d’une dizaine de professeurs motivés qui enseignent dans des salles de cours qui portent le nom d’écrivains français prestigieux. +d’images
Médias
Delfi – « Sénateur français : L’Ukraine doit être autorisée à frapper des
cibles russes au besoin »
j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi, sur plusieurs thèmes : . Investisseurs et exportateurs français en Estonie ; . Guerre en Ukraine ; . Situation politique en France ; . Pavel Durov…
Présent à Tallinn pour l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne, aux côtés du député Vincent Caure, député représentant les Français d’Europe du Nord, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi.
Extrait (traduit en français) :
Olivier Cadic a déclaré lors de l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne que les entreprises françaises sont attirées en Estonie par la brillante image de son secteur technologique. “Il semble que nous ayons tardé à venir ici, et maintenant nous sommes heureux de constater des progrès“, a-t-il déclaré. Le sénateur français Olivier Cadic a souligné que, puisque la Russie tire des missiles à longue portée sur l’Ukraine depuis le territoire russe, l’Ukraine doit réagir en détruisant les sites d’où ces missiles sont lancés. “Je n’ai aucun doute là-dessus“, a-t-il déclaré.
Quels sont les secteurs qui intéressent le plus les investisseurs et exportateurs français, en Estonie et dans la région ?
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les Français résidant à l’étranger ? De quoi se plaignent-ils auprès des politiciens ?
Pourriez-vous commenter la situation politique en France ? Lundi, le président Emmanuel Macron a déclaré que Lucie Castets, la candidate de la coalition de gauche qui a récemment remporté les élections législatives, n’était pas pertinente pour le poste de Premier ministre. Qui pourrait être approprié et comment sortir de l’impasse ?
L’idée qu’un isolationniste d’extrême gauche ou de droite puisse arriver au pouvoir en France est inquiétante. Comment peut-on éviter cela ?
Actuellement, le cas de Pavel Durov, propriétaire de la plateforme Telegram, arrêté à Paris, suscite beaucoup d’attention. Pensez-vous que cette question relève davantage de l’actualité criminelle ou du domaine de l’informatique et des libertés civiles ?
L’Ukraine demande actuellement aux pays occidentaux l’autorisation d’utiliser toutes les armes qu’elle a reçues, y compris les missiles français SCALP, pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie. Quelle est votre position politique à ce sujet ?
Ainsi, les missiles à longue portée devraient également être utilisés pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie ?
L’une des conséquences de la guerre est que les armes françaises, comme les obusiers CAESAR et les missiles longue portée SCALP, ont montré leur efficacité en situation réelle de combat. Quel impact cela a-t-il sur la réputation de l’industrie de défense française ?
Retour à Manille, dix-huit mois après mon premier passage (compte-rendu), dans le prolongement de mon déplacement à Taiwan (compte-rendu). Ce déplacement devait me permettre d’exprimer la solidarité de la France avec les Philippines, qui doivent subir des intrusions persistantes et agressives de la part des autorités chinoises en mer de Chine méridionale.
Accueilli à mon arrivée par Thomas Rollet, conseiller politique, nous avons rejoint Remy Tirouttouvarayane, premier conseiller, à la Résidence de France. Je leur exprime ma gratitude pour tout le temps qu’ils m’ont consacré.
L’intensité et la multiplicité des rendez-vous qui se sont déroulés sur 48 heures doivent beaucoup à l’équipe de l’ambassade de France.
Je veux d’abord remercier Marie Fontanel, ambassadrice de France aux Philippines, qui m’a permis de bénéficier de la Résidence de France durant ses congés pour y tenir de nombreuses réunions et qui a participé à l’organisation de mon séjour.
Très satisfait d’avoir pu apprécier les progrès réalisés par la France aux Philippines depuis 18 mois.
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Maria Elena P. Algabre, Secrétaire adjoint pour les Affaires européennes, précédemment ambassadrice des Philippines en Turquie, m’a accueilli au ministère des Affaires étrangères pour témoigner de la volonté de l’exécutif philippin de développer ses relations avec l’Europe.
Trois nouvelles ambassades vont s’ouvrir en Finlande, Irlande et Roumanie pour enrichir leur réseau des 20 ambassades européennes.
Belle opportunité de prendre en compte la vision du ministère concernant les enjeux dans l’Indopacifique. +d’images
Sénat
Ma première séquence de travail m’a permis de rencontrer mon collègue philippin, le sénateur Francis « Tol » N. Tolentino qui m’a félicité pour la brillante cérémonie d’ouverture des JO 2O24 à Paris.
Le sénateur m’a alerté sur la désinformation concernant les JO Paris2024 sur CGTN. Cette chaîne appartient à CCTV, organisme de télévision publique chinoise dépendant directement du Parti communiste chinois, déclare qu’une coupure de courant était en cours plongeait Paris dans l’obscurité et que seule la basilique du Sacré-cœur était illuminée.
Nous avons également échangé sur les réactions des parlementaires philippins face au comportement agressif et provocateur de la Garde côtière chinoise autour des îles Spratleys. +d’images
Défense
Merci au général Andres Centino, ancien chef d’état-major des forces armées philippines, conseiller spécial du président Bongbong Marcos pour le suivi des questions maritimes, de s’être déplacé à la Résidence de France pour un entretien privilégié.
Chargé de la surveillance maritime des Philippines, le général est en pointe face à la marine chinoise et occupe une fonction clé pour faciliter les échanges d’informations avec les États-Unis, l’Australie et le Japon.
Nous avons évoqué les nombreuses ingérences chinoises aux Philippines. En juin dernier, un bateau des garde-côtes chinois a “délibérément éperonné” les bateaux philippins venus ravitailler le BRP Sierra Madre, un vaisseau de guerre délibérément échoué sur l’atoll Second Thomas. Un marin philippin avait été grièvement blessé.
En 2016, le Tribunal arbitral établi par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer – à laquelle les Philippines et la Chine sont parties – a statué que le banc Second Thomas se situe dans la zone économique exclusive des Philippines. Chacun peut observer que la Chine ne respecte par l’état de droit international et cherche à s’approprier l’atoll Second Thomas qui se situe à environ 200 km de l’île philippine de Palawan et à plus de 1 000 km de la grande île chinoise la plus proche, Hainan. +d’images
Industriels de la Défense
Lors de mon premier passage à Manille (compte-rendu), la nécessité de bénéficier du soutien d’un attaché de Défense à demeure aux Philippines était apparu comme une évidence. À la demande de l’ambassadrice Michèle Boccoz, j’avais plaidé en ce sens à mon retour à Paris auprès du cabinet du ministre des Armées.
Le passage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en décembre 2023 a été déterminant. Une lettre d’intention définissant une feuille de route pour le renforcement de la coopération entre nos deux pays a été signée à cette occasion.
Au lendemain du premier passage à Manille de la mission Pégase de l’armée de l’Air et de l’Espace française à l’issue de son déploiement dans le Pacifique, Rémy Tirouttouvarayane, premier conseiller, a réuni les industriels de la Défense à la Résidence pour un diner de travail avec Gautier Arvin-Berod (Naval Group) ; Jussi Hoikka (Airbus) ; Benoît Nalin (Thales) ; Thomas Rollet, conseiller politique et Michel Midon, attaché d’Armement.
Heureux de constater que nos entreprises mettent en oeuvre la stratégie indopacifique française qui allie protection du droit international et partenariats avec les pays de la région.
De La Salle University
Échange passionnant avec Renato Cruz de Castro, professeur émérite au département des études internationales, politologue réputé et administrateur d’un Think tank d’études stratégiques et internationales ; et avec Don McCain Gill, analyste géopolitique spécialisé sur les relations extérieures des Philippines et de l’Inde.
Explications lumineuses sur les raisons stratégiques qui poussent le Parti communiste chinois à vouloir annexer Taiwan dans un premier temps.
La volonté est de repousser les flottes alliées en brisant la première chaine d’îles qui passe de Borneo, à la partie nord-ouest des Philippines ; Taiwan, puis l’archipel japonais dont l’ile d’Okinawa.
Depuis 2013, la Chine développe des îles artificielles sur des atolls qui sont désormais au nombre de 8. Elles apparaissent être des porte-avions et deviennent des enjeux.
Les Philippins n’ont pas oublié que durant la seconde guerre mondiale, les Japonais avaient attaqué les Philippines depuis Taiwan. Ils savent qu’une invasion de Taiwan par la Chine placerait les Philippines en première ligne de nouvelles revendications territoriales chinoises.
Coopération & Action culturelle
AFD – Banque mondiale
Rencontre avec Thierry Liabastre, AFD et Georges Comair, Banque mondiale, à l’ambassade dans le prolongement de notre échange en 2023.
Thierry Liabastre a présenté une note de cadrage des activités de l’AFD aux Philippines qui fait de la France le premier bailleur européen dans le pays.
L’AFD a deux projets avec un soutien politique fort des autorités : l’appui au plan d’action Climat des Philippines et le projet de Sécurité alimentaire par l’amélioration de la nutrition pour les foyers vulnérables par la distribution de bons alimentaires.
Nous avons également évoqué l’amélioration du système de transports à Cebu, deuxième plus grande ville des Philippines, au travers du projet de bus rapides (BRT).
Pour sa part, Georges Comair s’inquiète de savoir que peut-être dans 4 à 5 ans, les Philippines n’auront plus aussi facilement accès aux prêts subventionnés, car ils ne seront plus classés parmi les pays en voie de développement, mais comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, selon la classification de la Banque mondiale en cohérence avec les règles de l’OCDE.
AFD – ONG
Les Organisations de la société civile (OSC) ont bénéficié de 12 millions d’euros de l’Agence française du développement (AFD) depuis 2009 pour financer 27 projets, dont 14 sont toujours en cours.
J’ai reçu à la Résidence Augustin Vatelot, directeur-pays de Eau et Vie, en présence de Thierry Liabastre, AFD, et Thomas Rollet, conseiller politique, pour discuter de l’activité de cette association qui fournit un accès à l’eau dans les bidonvilles, dans un pays où moins de 50% de la population du pays dispose de l’accès à l’eau courante à domicile.
4 500 personnes bénéficient d’un accès à l’eau pérenne à domicile et plus de 7 680 personnes sont formées à la prévention des risques. L’ensemble des habitants des 26 bidonvilles ciblés, soit environ 150 000 personnes, ont leurs conditions de vie qui se sont améliorées.
Le montant du financement AFD s’élève à 600 000 € sur un montant projet total de 1 003 171 €.
La veille, j’avais rencontré Claudine et Didier Le carré, deux volontaires VSI engagés bénévolement pour l’association Caméléon, qui bénéficie également du soutien de l’AFD.
L’association s’occupe de la protection et des soins de filles victimes d’abus sexuels. L’UNICEF classe les Philippines comme le premier pays au monde en matière d’exploitation sexuelle des enfants en ligne (OSEC), avec des cas signalés d’OSEC augmentant de 280 % en 2022. +d’images
Blue Nations
Réunion avec Sylvain Lamourette, attaché de Coopération, et Solène Dislaire, chargée de mission scientifique et enjeux globaux pour faire le point dans un premier temps sur la coopération éducative.
Nous avons évoqué en particulier la Maternelle Academy située sur l’île de Cebu et l’importance à mes yeux de soutenir cette école philippine qui promeut l’apprentissage du français. D’autant que le pays ne dispose que d’une seule université qui enseigne notre langue.
Par ailleurs, le 5 juin 2024, l’ambassade de France aux Philippines a lancé l’initiative “Blue Nations ». L’initiative cherche à s’appuyer sur la coopération de longue date entre la France et les Philippines sur les questions maritimes et climatiques et vise à amplifier les efforts dans ces domaines clés dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC3) de 2025 à Nice.
A cette occasion, l’ambassade de France a également publié un appel à propositions sur la jeunesse et les océans visant à mobiliser la société civile, les étudiants et les jeunes pour les sensibiliser aux défis du changement climatique. Les projets sélectionnés seront financés sur deux ans.
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’industrie France-Philippines (CCIFP)
À l’invitation de Kevin Charuel, directeur de la CCIFP depuis avril 2023, j’ai participé à une réunion avec plusieurs membres de la Chambre et discuter des opportunités de développement pour nos entreprises aux Philippines.
Fondée en 1988, la CCIFP sert plus de 174 membres. Pour les membres rencontrés, les Philippines sont le pays de la zone le plus propice aux investissements étrangers. Il existe une très forte attractivité pour les entrepreneurs et des opportunités réelles pour les jeunes diplômés.
Le pays dispose de nombreux atouts et repose sur trois piliers : la main d’oeuvre, les call centers et l’électronique.
Un risque de dépendance à la « Chine » est identifié en matière d’infrastructure. L’opérateur du réseau électrique est détenu à 40% par des Chinois.
Concernant les tarifs d’électricité, le pays est le 2ème plus cher de la zone pour l’électricité, après Singapour. Les Philippines sont attachées à leur souveraineté et souhaitent diversifier leurs partenaires, ce qui ouvre un champ d’opportunités pour nos entreprises, dans l’énergie, les transports, les services…
Pour faciliter l’implantation, les services de la CCIFP sont recommandés pour surmonter les complexités administratives identifiées.
Merci aux participants (à l’image, de g à d) : Patrick Garez (CCEF) ; Gautier Wenger (CMA/CGM) ; Matisse Gauthier (service économique ambassade) ; Remy Tirouttouvarayane (1er conseiller) ; Philippe Gauthier (Euroasia) ; Olivier Cadic ; Kevin Charuel (Dir. CCIFP) ; Cyril Rocke (DataOne Asia) ; Amaury Brucker (The blue circle) ; Bruno Vergnes (Thales) ; Xavier Leroux (Alliance française). +d’images
Asie Colas Rail
Rencontre avec Christophe Chassagnette (CCEF), directeur exploitation Asie Colas Rail, engagé depuis 34 ans dans le ferroviaire.
“On peut faire du bon business aux Philippines » m’a confié Christophe.
Depuis un ou deux ans, la perception des Philippines n’est pas la même chez Colas Rail après avoir été retenu successivement sur deux grands projets d’envergure à Manille.
Sur le Metro Manila Subway (MMSP), le Consortium piloté par Colas Rail, avec Egis et Thales en tant que partenaires, a été engagé par Mitsubishi Corporation pour la réalisation des systèmes ferroviaires. Les travaux de construction sur site commenceront courant 2025 pour bâtir une nouvelle ligne de métro entièrement souterraine de 32 kms avec 15 stations. En 2030, la nouvelle ligne raccourcira le temps de trajet entre Quezon City et Taguig de près de deux heures à trente-cinq minutes.
Après la ligne souterraine du métro de Manille remportée fin 2021, la ligne North South Commuter Rail (NSCR) est le second projet majeur d’infrastructure ferroviaire remporté par Colas Rail aux Philippines.
Colas Rail, membre d’un groupement conduit par Alstom, a été choisi par Mitsubishi Corporation pour la conception et la réalisation des systèmes E&M (Electrical & Mechanical) et des travaux de voies ferrées de la ligne NSCR. Ce second projet qui est un des plus importants de la société dans le monde dont les travaux débuteront fin 2024, prévoit la construction d’environ 110 km de ligne. Elle desservira 27 nouvelles stations, avec une section sud de 55 km entre Tutuban et Calamba, dans la province de Laguna, et une section nord de 51 km entre Malolos et Clark International Airport, dans la province de Pampanga.
Ces projets renforceront le raccordement des quartiers périphériques de Manille à son réseau de métro. Ils permettent de créer une relation de plus en plus forte avec les entreprises japonaises au travers de Mitsubishi Corporation et ouvrent des opportunités pour d’autres sociétés françaises de la Supply Chain. +d’images
Communauté française
Consulat
Heureux d’avoir retrouvé Valérie Osswald, consule, et découvert la nouvelle implantation de notre poste diplomatique dans des bâtiments très fonctionnels.
Si le nombre de Français inscrits au consulat reste stable à 3044, on estime à 1500 les compatriotes présents aux Philippines.
La France attire les Philippins. Le nombre des visas délivrés a bondi de 26 060 (2022) à 34 160 (2023). J’ai salué l’équipe des visas du consulat pour leur productivité et leur efficacité.
Les Philippins ont enregistré plus de 50 000 visiteurs français sur le premier semestre, ce qui place la France au 14ème rang des touristes dans l’archipel et au deuxième pour les Européens, derrière les Allemands.
Ce surcroit de touristes qui sont parfois en difficulté, dans des endroits difficiles d’accès, explique pourquoi le nombre de dossiers de Français en difficulté traités par le consulat a quadruplé de 88 (2022) à 311 (2023).
Ces dossiers sont complexes à traiter et chronophage pour le consulat. À titre d’exemple, une petite fille abandonnée par la mère et dont le père était décédé a été suivie par le consulat pendant 7 ans, avant qu’elle puisse rentrer en France. +d’images
Culture
Alliance française de Manille (AFM)
Très heureux d’avoir pu observer l’engouement populaire lors d’une soirée “Watch party” des Jeux Olympiques de Paris 2024, organisée à l’Alliance Française de Manille.
Parmi les présents, des membres de l’ambassade de France aux Philippines, des étudiants, des enseignants, des Français résidents aux Philippines, ainsi que l’ambassadeur d’Argentine, Ricardo Luis Bocalandro, venu assister au match de handball masculin Argentine-France.
À plus de 10 000 kilomètres de distance, j’ai pu mesurer l’impact extraordinaire produit par la cérémonie d’ouverture qui a magnifié Paris et placé cet événement à un niveau jamais atteint.
Merci à Xavier Leroux (dir. AFM) et Victor Petit (dir. adjoint AFM) pour leur chaleureux accueil.
Un bel épilogue pour ce deuxième déplacement aux Philippines en deux ans. +d’images