À la faveur de mon déplacement sur les îles Pescadores situées dans le détroit de Taïwan, j’ai été reçu à la mairie de Penghu.
La rencontre avec Kuang-Fu Chen, maire de Penghu, m’a permis de découvrir les attraits de ces îles élues plus belles plages du monde.
Le maire m’a appris que 19 Français ont choisi ces îles comme lieu de villégiature.
Ma venue dans le détroit de Taiwan était destinée à rappeler son importance aux yeux de la France, comme exprimée dans la loi de programmation militaire.
J’ai aussi mis en avant les opportunités de coopération culturelle au travers du programme Villa Formosa pour les résidences d’artistes, la disponibilité d’assistants de langue française pour le développement de la francophonie, les opportunités de jumelage avec les villes françaises liées à l’amiral Courbet.
J’ai également eu l’opportunité de mentionner l’engagement de la France en faveur de la biodiversité pour protéger la nidification des tortues vertes en difficulté sur les îles Pescadores.
Je conserverai de cet entretien le souvenir d’un maire charismatique et la chaleur de son accueil. Après avoir entendu mon discours, le maire enjoué m’a baptisé à plusieurs reprises son “frère”.
Une immense statue de Mazhu, déesse de la mer a été érigée l’an dernier pour protéger l’île.
Je souhaite aux habitants des Pescadores de vivre en paix à tout jamais. +d’images
📌 Discours prononcé le 19 septembre 2023, depuis le Détroit de Taiwan
Monsieur le Maire,
Je viens pour la première fois à Penghu aux Îles Pescadores et je vous remercie de m’y accueillir.
Cela m’a permis de déposer une gerbe à la mémoire de l’Amiral Courbet.
Cet amiral a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, il y a 140 ans.
Il est mort sur cette île et est entré dans la légende des grands officiers de marine française.
Je veux lui rendre hommage et j’espère que son sacrifice rappellera à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan.
La France est consciente que le monde devient de plus en plus dangereux.
Lors des débats au Sénat français cet été, j’ai proposé d’amender la loi de programmation militaire.
J’ai fait inscrire dans cette loi que la France a désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indopacifique, afin de préserver la paix et la stabilité dans la région.
Le Président Macron a promulgué la loi, le mois dernier.
L’indopacifique génère aujourd’hui près de 40 % de la richesse globale et pourrait représenter plus de 50 % du PIB mondial en 2040, selon les prévisions du FMI.
Au moins la moitié du fret mondial transite par cette zone qui concentre l’essentiel des réserves mondiales de matières premières critiques : lithium, nickel et cuivre.
À mes yeux, protéger la paix dans le détroit de Taiwan et en mer de Chine méridionale correspond aux intérêts nationaux stratégiques de la France et c’est essentiel à une région indopacifique libre, ouverte et prospère.
La militarisation en cours par Pékin en mer de Chine méridionale fait craindre que cette liberté de circulation maritime ne soit à terme menacée dans cette zone.
La résurgence des incidents observés en mer de Chine est liée à la volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international, comme le démontre la carte publiée lundi par le ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine a de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins : le Japon, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et bien sûr Taïwan.
Non content de ne pas respecter le droit international alors qu’il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en prétendant que les eaux du détroit de Taiwan sont sous souveraineté chinoise.
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, cherchant à rivaliser avec la marine américaine, crée l’escalade.
Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompait le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.
Le détroit de Taiwan est un corridor clé pour l’économie mondiale.
Il constitue un passage obligé pour les principaux flux maritimes commerciaux qui relient l’Europe, le Moyen-Orient et les principaux ports chinois, coréens et japonais. 70% du trafic mondial de conteneurs et 50% des flux d’hydrocarbures et de gaz naturel liquéfié y transitent.
Parce que le détroit de Taïwan est un des axes les plus stratégiques au monde le déclenchement d’une guerre dans la région aurait des conséquences catastrophiques pour le transport maritime et l’économie mondiale.
Taiwan est devenu la 16ème puissance économique et aurait sa place dans le G20.
Taïwan est en train de faire échec au discours du Parti communiste chinois, selon lequel la démocratie ne serait pas le bon modèle pour le développement des pays.
Les intentions répétées du président Xi Jinping de rompre le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, si nécessaire, nous préoccupent de plus en plus.
La multiplication d’exercices militaires sous de faux prétextes de la part de l’armée chinoise, comme des visites de parlementaires étrangers à Taiwan ou d’élus taiwanais à l’étranger, constituent de fait une remise en cause du statu quo par la Chine.
En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.
Il y a deux ans, je venais à Taiwan pour annoncer que les Taïwanais ne sont pas seuls.
Les Taïwanais incarnent des valeurs universelles auxquelles les pays démocratiques comme la France adhèrent.
Chacun peut mesurer l’attention que le monde entier porte désormais à Taiwan.
Les îles Pescadores sont au centre du détroit de Taiwan.
Menacer leur sécurité reviendrait à menacer l’équilibre du monde.
Personne ne sait jusqu’où cela nous mènerait.
Voilà pourquoi il est important de rappeler ici que rien n’est plus précieux que de protéger cet espace pour préserver la paix dans le monde.
Lors de mon passage à Penghu, j’ai voulu déposer une gerbe devant la stèle consacrée à l’amiral Courbet.
Cet amiral, natif d’Abbeville, a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, en 1884 et 1885.
Il a joué un rôle clé dans la protection des intérêts français en Chine et en Indochine.
L’amiral a choisi les îles Pescadores pour en faire la base de ses navires dans la région.
Il est mort sur cette île des suites d’une maladie et est entré dans la légende des grands officiers de marine française. Il laissera un héritage durable dans la région, notamment en renforçant la position française en Asie de l’Est.
Une frégate de la marine nationale porte actuellement son nom.
Mon hommage est également destiné à ce que son sacrifice rappelle à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan. +d’images
Taiwan est un partenaire important de la France en Asie et en particulier dans le cadre de notre stratégie indo-pacifique.
Le 18 septembre marquait le début de mon troisième déplacement à Taiwan (oct. 2021 & sept. 2022) depuis le début de mon mandat.
Toute ma gratitude au MOFA, au BFT, à la CCIFT et au LIFT pour l’organisation de ce troisième déplacement à Taiwan, qui m’a permis de me rendre dans le Détroit.
Les provocations croissantes du Parti communiste chinois à Pékin et ses tentatives permanentes de déstabiliser Taiwan constituent des atteintes au statu quo qui menacent l’équilibre du monde.
Très reconnaissant des propos chaleureux concernant la LPM tenus par tous mes interlocuteurs.
Ils démontrent que la voix de la France, puissance de l’Indopacifique, en faveur du statu quo a été entendue à Taiwan.
Diplomatie parlementaire
Bureau Français de Taïwan (BFT)
Accueilli à l’aéroport par Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taïwan, et une délégation du ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA), je me suis rendu, dès mon arrivée au BFT, situé au 35ème étage de la tour 101.
Franck Paris m’a accompagné pour une visite de nos bureaux afin de me permettre de rencontrer les agents et d’apprécier les conditions d’accueil offertes aux Français pour les formalités administratives.
Depuis cet été, le directeur succède à Jean-François Casabonne Masonnave qui a réalisé un travail considérable, durant 4 ans, pour faire avancer la relation bilatérale avec Taiwan.
La séance de briefing a permis d’aborder tous les sujets : développement du LIFT (Lycée International Français de Taipei), diplomatie économique, diplomatie parlementaire, francophonie, communauté française, sécurité du détroit, cyber sécurité…
Si la France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taiwan depuis 1964, les deux pays développent des échanges soutenus dans le domaine économique, industriel, scientifique, de l’innovation et de la technologie, notamment numérique, mais également culturelle et éducative.
La France partage avec Taiwan des valeurs démocratiques et une ambition commune pour la promotion des droits humains.
Depuis mon premier passage sur l’île en octobre 2021, la relation entre nos deux pays s’est considérablement renforcée.
Merci à l’équipe du BFT pour ce tour d’horizon et pour leur participation avec le MOFA à la construction de mon programme de travail pour la semaine à venir. +d’images
Vice-premier ministre
Les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois.
Très honoré d’avoir eu l’opportunité de m’entretenir avec Wen-tsan Cheng, vice-premier ministre du Yuan exécutif en présence de Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères et de Franck Paris, directeur du BFT.
J’ai été très sensible à ses compliments à l’égard de la loi de programmation militaire qui prend en compte la défense de la liberté de circulation dans le détroit de Taiwan.
Le Parti communiste chinois cherche à isoler diplomatiquement Taiwan et a eu une politique criminelle en tentant de bloquer la livraison des vaccins allemands BioNTech pendant la crise Covid.
Les mesures prises par le gouvernement ont permis à Taiwan d’afficher un bilan parmi les plus faibles au monde en nombre de décès par habitant. Taiwan est sorti grandi de la pandémie en améliorant sa visibilité à l’international, appuyée par la campagne “Taiwan can help”.
Wen-tsan Cheng a regretté qu’aucune visite française de niveau ministériel n’ait eu lieu à Taiwan depuis 1998, à la différence des Allemands et des Britanniques. J’ai partagé les regrets du vice-premier ministre en rappelant que j’avais interpellé récemment la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le sujet en commission (compte-rendu).
En revanche, des ministres taïwanais se rendent souvent en France. Les échanges dynamiques et les coopérations riches se développent entre nos deux territoires, à l’image de l’investissement de ProLogium à Dunkerque.
Taiwan est devenu un partenaire important pour la France. 21ème économie mondiale, lors de mon précédent passage en 2021, Taiwan pointe désormais à la 16ème place.
En conclusion, j’ai souligné que les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois. +d’images
Vice-ministre des Affaires étrangères
Rencontre avec Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’un déjeuner au MOFA, en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Alexandre Levy, fondateur du LIFT, et Stéphane Peden, directeur de la chambre de commerce Franco-taïwanaise.
Le vice-ministre a salué la promulgation de la loi de programmation militaire par Emmanuel Macron, cet été. La LPM intègre l’amendement que j’avais déposé qui vise à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (compte-rendu).
Le vice-ministre a souligné l’importance du LIFT (Lycée international français de Taipei), qui symbolise la rencontre entre deux systèmes éducatifs et conforte le statut international de la capitale Taipei.
J’ai remercié le MOFA pour avoir facilité mon troisième déplacement sur l’île et salué le dynamisme du poste diplomatique de Taiwan en France dirigé par l’ambassadeur François Wu.
L’image de Taiwan a considérablement progressé depuis deux ans dans l’hexagone.
Les visites successives de ministres taïwanais en France et la décision d’investissement de Prologium à Dunkerque ont contribué à rapprocher encore nos deux pays.
J’ai salué le développement du réseau diplomatique taiwanais plus étendu que ceux de pays comme la Suède ou Israël.
L’ouverture d’un nouveau poste diplomatique en Lituanie au mois de novembre en 2021 a marqué une nouvelle étape dans les relations entre l’UE et Taïwan. J’ai pris note de l’ouverture de nouveaux bureaux en 2023 à Milan, à Montréal et à Bombay.
J’ai également félicité le MOFA pour son action au Somaliland. La visite de l’ambassade de Taiwan à Hargeisa en juillet dernier m’a permis d’apprécier les efforts déployés par l’île pour accompagner le développement des pays africains. +d’images
SG de la Sécurité nationale
Comme il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec S.E.M. Wellington Koo, Secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale qui s’est réjoui de la nouvelle LPM française.
Lors de ma première visite avec la délégation conduite par Alain Richard (compte-rendu), notre arrivée avait fait l’objet de 53 incursions aériennes chinoises dans la zone d’identification sur 3 jours. Cette fois, il a été enregistré 103 incursions le jour de mon arrivée !
Cela m’a permis de saluer l’action des escadrons taïwanais qui défendent l’espace aérien et de prendre des nouvelles de nos mirages 2000-5 qui les équipent depuis 26 ans.
Le Mirage 2000 reste un des meilleurs avions de chasse et il joue un rôle majeur pour protéger Taiwan. Dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action du gouvernement, il nous appartient aussi de veiller à ce que la France maintienne parfaitement les équipements militaires fournis. Il en va de la sécurité des pilotes et du respect des engagements de la France dans le temps.
Le secrétaire général m’a demandé quels enseignements je tirais du conflit en Ukraine. J’ai répondu : Il est plus facile de commencer une guerre que de la finir.
Voilà qui devrait faire réfléchir sur l’autre rive.
Et chacun de pouvoir observer que Taiwan n’est pas seul…
Ministère du Numérique (MODA)
Taiwan est victime quotidiennement de millions d’attaques cyber.
Il est observé que l’île est un laboratoire pour les cyber-attaquants, avant de dupliquer et d’orienter leurs attaques vers l’Union européenne.
Chargé du cyber à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Taiwan m’apparaît être au niveau des cinq pays démocratiques les plus aguerris au monde en matière cyber et susceptible d’apporter une grande expertise à la France.
Je suis reconnaissant envers Mme Chun-Yin Lin, directeur adjointe de l’administration de la cybersécurité au MODA, qui m’a reçu en présence de représentants des trois administrations chargées de la cybersécurité, de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, et Jérôme Douaud, conseiller politique.
J’ai pris connaissance de l’évolution de la structure de la défense nationale en cybersécurité et de l’administration qui lui est consacrée au sein du MODA, créée l’an dernier.
La France est invitée à participer à l’exercice international de cyber-défense, organisé prochainement par Taiwan.
Autre forme de cyber-attaque, la guerre de l’information est un conflit caché. Le numérique et les réseaux sociaux permettent à la désinformation de se répandre tel un virus, afin de saper la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et la démocratie.
Le MODA m’a transmis un document sur les stratégies de Taiwan pour combattre ce phénomène exploité par les régimes autoritaires afin d’affaiblir les démocraties.
Je remercie le MODA pour ses précieux enseignements et son souci constant de partager son expérience afin de nous aider à nous protéger. +d’images
Ministre du Travail
Entretien avec S.E. Mme Ming-Chun Hsu, ministre du travail de Taiwan, depuis 2018.
La ministre est venue en France l’été dernier et a rencontré le délégué général de WorldSkills Lyon 2024. Celle-ci a a félicité la France d’avoir obtenu la responsabilité d’organiser les mondiaux des métiers l’an prochain.
La ministre m’a annoncé que les finales nationales des métiers viennent de se dérouler sur l’île. L’équipe de Taïwan sera composée de 59 participants concourant aux épreuves de 51 métiers lors des Worldskills Lyon 2024.
À l’image de la France qui a profondément reformé son approche en faveur de l’apprentissage, la ministre s’est engagée en faveur de réformes pour la formation professionnelle.
Ravi d’apprendre que Taiwan s’engage fortement pour contribuer au succès des mondiaux des métiers à Lyon et affiche sa volonté de renforcer ses échanges avec la France pour développer l’apprentissage. +d’images
Parlement – Yuan législatif
Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension.
Rencontres en deux temps avec Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif et Shih-Ying Tsai, président du groupe d’amitié Taïwan-UE, dans le cadre de la diplomatie parlementaire avec le Yuan législatif, en présence de Franck Paris, directeur du BFT.
Le député Shih-Ying Tsai m’a invité à déjeuner à L’Escargot, un restaurant français pour notre cinquième rencontre depuis deux ans.
Dans le prolongement de la conférence internationale parlementaire sur la sécurité et le renseignement de Londres (compte-rendu), lors de laquelle nous sommes intervenus deux semaines plus tôt, le député pense qu’il faut un forum consacré à la sécurité régionale dans l’Indopacifique qui intègre la dimension cyber.
Je serais ravi de participer à un forum réunissant des parlementaires du monde entier organisé à Taipei par le Yuan législatif sur ce sujet.
Dans un second temps, Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif, m’a reçu au Yuan législatif pour un entretien privilégié.
Le vice-président avait conduit une délégation de députés transpartisans, en avril dernier au Sénat, à la faveur de la réunion de la chambre de commerce internationale taïwanaise.
Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension. Les investissements de Prologium à Dunkerque ou de l’Air liquide à Taiwan en témoignent.
Le développement du LIFT soutenu par le Yuan législatif se poursuit. Il incarne le trait d’union éducatif entre nos deux pays qui illustre le nouvel élan apporté depuis deux ans à nos échanges culturels.
Le vice-président a félicité la France pour la loi de programmation militaire promulguée en août et son engagement en faveur du statu quo et de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.
La France considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif afin de trouver un règlement pacifique sur la question de Taiwan et assurer la prospérité de la région. +d’images
Maire de Taipei
Rencontre avec Wan-An Chiang, nouveau maire de Taipei, qui souhaite donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale.
L’objectif de cet entretien avec le maire était de présenter le LIFT qui entame sa deuxième rentrée scolaire, et d’exprimer la gratitude de notre communauté à toutes les personnes de la mairie de Taipei qui ont été déterminantes pour créer le LIFT et lui offrir un cadre très favorable au sein de la Liu Gong High School.
Ce succès bénéficie désormais à 80 enfants taïwanais ou français.
Le soutien du maire au projet garantirait la pérennité de l’établissement ouvert et permettrait d’assurer son développement, au travers d’un second site pour accueillir les classes de collège.
Le LIFT avait préparé un document explicitant le détail de la deuxième phase du projet, dont je me suis fait le porteur.
J’étais accompagné de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et d’Alexandre Lévy, fondateur du LIFT.
Wan-An Chiang a marqué son intérêt pour le projet et m’a impressionné car il en avait tous les détails en tête. Il a fait preuve de beaucoup de bienveillance.
J’ai formé le vœu que nous puissions ouvrir ensemble le collège du LIFT à la rentrée prochaine.
Le maire m’a annoncé que la “nuit blanche” de Taipei qui a lieu chaque année se tiendra à nouveau le premier samedi d’octobre. Lancée à l’initiative du poste diplomatique en 2016 sur le modèle parisien (gratuité, nuit, création contemporaine), la nuit blanche de Taipei réunit plus de 400 000 personnes et a atteint un nouveau record comme la plus fréquentée hors Paris en 2022. +d’images
Communauté française
Soirée au BFT
Merci à Franck Paris, directeur du Bureau français de Taipei (BFT) pour avoir organisé une réception avec des représentants de la communauté française de Taiwan à sa résidence, le soir de mon arrivée.
J’ai échangé avec Mme Nawal Ghedhaifi, cheffe de la section consulaire et administrative, arrivée cet été du consulat de Calcutta.
La communauté française de Taiwan a fortement progressé durant ces dix dernières années pour atteindre 2735 inscrits. Près de 75% sont installés à Taipei.
Cette communauté est jeune, puisque 70% affiche moins de 45 ans. 50% des enfants sont binationaux du fait du nombre important de couples mixtes.
Le ministère taïwanais de l’éducation estime à 1600 étudiants français présents sur le territoire.
À la faveur de mes échanges toujours très chaleureux avec les participants, j’ai également eu le plaisir de rencontrer les dirigeants de l’Association des Français de Taiwan. +d’images
Enseignement
Lycée International Français de Taipei (LIFT)
Le développement du LIFT constitue mon projet principal pour Taiwan.
La rencontre avec l’équipe du Lycée International Français de Taipei me permet enfin d’apprécier la concrétisation de l’idée présentée par Alexandre Lévy, lors de mon premier passage en octobre 2021, en compagnie de la délégation conduite par Alain Richard.
Le LIFT incarne le nouvel élan que nous avons souhaité donner à la relation bilatérale.
Lancé l’an dernier, pour les classes de primaire, le LIFT a ouvert sa classe de 6ème à la rentrée de septembre. Grâce au soutien de la mairie de Taipei, le LIFT offre aux premiers élèves un cadre très favorable au sein de la Liu Gong Junior High School.
Lors de la réunion de travail en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle et l’équipe du LIFT : Alexandre Lévy, fondateur ; Amy Chen, présidente ; Anthony Belin, directeur exécutif, nous avons évoqué les prochaines étapes : ouverture d’un second site pour accueillir progressivement les 4 classes de collège, création de classes de maternelle, pérennité des installations, classes d’adaptation à l’apprentissage en français…
L’objectif de la réunion était de préparer mon entretien prévu avec le nouveau maire de Taipei, afin de lui exposer les progrès et les projets du LIFT pour obtenir son soutien.
Le LIFT a proposé des projets communs pour que la cohabitation bénéficie aux deux parties.
La visite des classes lors des activités extra-scolaires : sportives avec le Jiu Jitsu, musicales ou culinaires avec un apprentissage de la pâtisserie, m’a permis d’observer la mixité des activités proposées aux enfants.
Félicitations et merci à tous ceux qui ont permis de créer le LIFT et qui œuvrent à le faire grandir. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce
Ultime séquence de mon déplacement à Taiwan, une réception organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCIFT) pour me permettre d’échanger avec des représentants des 210 membres de la CCIFT.
Toute ma reconnaissance à Benjamin Lamberg, président de la CCIFT, Stéphane Peden, DG de la CCIFT et ses équipes pour m’avoir offert cette opportunité de mesurer la dynamique des relations d’affaires franco-taiwanaises.
Mon intervention, comme celle de Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taipei, affichaient la même détermination et confiance dans la prospérité future de la collaboration entre Taiwan et la France.
La CCIFT a joué un rôle considérable avec la création de Lycée International Français de Taipei qui forme la génération future qui sera le trait d’union de nous deux pays.
J’ai rappelé que le soutien au développement de cette initiative constitue mon projet prioritaire pour l’île.
Merci enfin à Arthur Carvalheira, fondateur de Vavin.tw, qui a raccourci son déplacement en France pour être présent et m’accueillir. Son sens de l’hospitalité associé à son choix avisé de vins, champagne, plateaux de produits venus de nos terroirs font de lui un formidable ambassadeur de la gastronomie française à Taiwan. +d’images
Air Liquide (Hsinchu)
Une start-up de 500 millions d’euros qui ne manque pas d’air !
Visite de l’usine Air liquide située à Hsinchu, organisée par Olivier Letessier, président de ALFE (JV Air liquide – Far Eastern).
Air Liquide est un leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Présent dans 73 pays avec 67100 collaborateurs, le Groupe sert plus de 3,9 millions de clients et de patients.
En 2022, Air Liquide a investi 500 millions d’euros dans trois nouvelles unités de production destinées au secteur des semi-conducteurs à Taiwan. C’est autant que son chiffre d’affaires annuel sur l’île.
Ces unités approvisionnent les usines de dernière génération des clients en larges volumes de gaz industriels de très haute pureté pour accompagner le développement de ses clients dans les semi-conducteurs à l’image de TSMC, leader du secteur, qui investit 35 milliards de dollars par an.
Le site visité est de dernière génération. Il émet 20% de CO2 en moins pour la même production par unité de volume. ALFE compte 780 employés et recrute 10 à 15 collaborateurs par mois. L’entreprise prévoit de passer le cap des 1000 collaborateurs fin 2025. +d’images
Comité Semi-conducteurs – CCIFT
Le comité des semi-conducteurs de la Chambre de commerce franco-taïwanaise (CCIFT) met en lumière les positions stratégiques de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement technologique et identifie les principaux avantages pour les innovations françaises à l’échelle mondiale.
Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre, de m’avoir convié à la réunion de ce Comité, en présence de Franck Paris, Alain Chouan et de collègues du Bureau Français de Taipei.
J’ai eu l’opportunité de visiter les locaux de la CCIFT qui offrent des bureaux ou des espaces partagés pour faciliter l’implantation d’entreprises françaises à Taiwan. +d’images
Culture
Action culturelle – Gautier Capuçon
Taiwan dispose d’une offre culturelle de niveau international.
Gautier Capuçon est l’un des ambassadeurs les plus éminents du violoncelle du XXIe siècle. Se produisant aux quatre coins du monde, il est revenu à Taiwan, 9 ans après sa précédente performance, pour un concert avec Jérôme Ducros au piano au National Concert Hall.
Cette soirée très réussie soutenue par le Crédit Agricole a permis de mettre en valeur le talent des virtuoses français, auprès du public taïwanais.
Le choix d’interpréter “My way” pour conclure le concert m’est apparu très pertinent pour Taiwan.
Très reconnaissant à Benjamin Lamberg, directeur du Crédit agricole à Taiwan et président de la chambre de commerce franco-taiwanaise, de m’avoir invité en compagnie du directeur du BFT et de nombreux représentants de la communauté d’affaires à cette superbe mise en valeur de notre action culturelle. +d’images
Revue de presse
– TaiwanPlus News (19 sept.) : Cadic: France concerned about Taiwan, despite distance. (Louise Watt talks to Olivier Cadic – the French senator who pushed for Paris to commit to defending freedom of navigation in the Taiwan Strait).
Merci Lepetitjournal Dublin de rendre compte de la cérémonie de remise des diplômes de l’initiative « DELF for DEIS Schools » au profit de plusieurs élèves d’écoles défavorisées, ce 11 septembre, où je me suis rendu à l’invitation de la présidente de l’Alliance française de Cork, Valérie David-McGonnell, aux côtés de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande et Josselin Le Gall, membre du CA de l’AF Cork (compte-rendu).
Extraits de l’article :
“L’initiative « DELF for DEIS Schools » est un nouveau programme conçu pour donner à un(e) élève de chaque école secondaire défavorisée de Cork, sur lettre de recommandation de son professeur de français, la possibilité de préparer et de passer gratuitement le diplôme du DELF Junior A2. Le Diplôme d’Études en Langue Française, reconnu internationalement, valide le niveau de français langue étrangère des candidats et est décerné par le ministère de l’éducation nationale français.
Dans le système éducatif irlandais, l’acronyme DEIS signifie Delivering Equality of opportunity In Schools et fait référence à un programme du gouvernement irlandais de soutien aux écoles défavorisées du pays. Cinq écoles secondaires DEIS de la Ville de Cork ont participé à la première édition de l’initiative de l’Alliance Française de Cork. Les lauréats, accompagnés de leurs parents, de leur professeur de français et du proviseur de leur lycée, ont reçu leur diplôme et ont été personnellement félicités par le sénateur Olivier Cadic, au cours de la cérémonie qui s’est tenue à Cork lundi dernier.
Cette initiative éducative pour les lycéens des écoles défavorisées, soutenue par la municipalité de Cork, est une première en Irlande. Elle a été lancée en décembre 2022 par la présidente de l’Alliance française de Cork, Valérie David-McGonnell.”
Ce premier déplacement à Cork en Irlande marque le 500ème déplacement à l’étranger depuis le début de mon mandat.
Il a été motivé par mon soutien à l’action de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork (à l’image) et l’idée de faire connaître son initiative aux élus des Français de l’étranger et à tout le réseau culturel et éducatif du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Je remercie chaleureusement Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, remarquable animateur de la relation entre la région élargie de Cork et la France, et Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande qui ont contribué à la réussite de ce déplacement sous le signe de la francophonie.
Francophonie
Alliance Française – DELF FOR DEIS
L’initiative « DELF for DEIS (Delivering Equality of Opportunity in Schools) de Valérie David-McGonnell est un nouveau programme éducatif de promotion de la langue française, motivé par l’idée de justice sociale.
Son programme permet à une ou un élève de chaque école secondaire désavantagée de la ville de Cork de préparer et de passer gratuitement le diplôme de français DELF Junior de niveau A2, avec le soutien de la Ville de Cork.
J’ai donc participé à la remise des diplômes DELF de l’Alliance Française de Cork pour les écoles DEIS, en félicitant chaque lauréat personnellement.
De nombreuses éminentes personnalités ont participé à la cérémonie, parmi lesquelles Jerry Buttimer, président du Sénat irlandais ; Cathal Berry, député irlandais francophone ; Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande ; Béatrice Chrétien, directrice de la gestion centrale du DELF en Irlande, et de nombreux membres du conseil d’administration de l’Alliance française de Cork, parmi lesquels Josselin Le Gall, membre du conseil d’administration, que j’ai accueilli au Sénat par le passé.
Lors de mon discours de félicitations aux élèves et de soutien aux enseignants, j’ai souhaité saluer particulièrement l’esprit de fraternité qui anime l’Alliance française de Cork et sa présidente.
Aussi, j’ai tenu à remettre la médaille du Sénat à Valérie David-McGonnell pour son travail remarquable de promotion de la langue française mais également son ingéniosité pour ne laisser aucun élève au bord du chemin.
Je souhaite que l’esprit de Cork inspire tout le réseau diplomatique pour essaimer cette bonne pratique. +d’images
Diplomatie parlementaire
Mairie
Visite à la mairie de Cork et rencontre avec le Lord Maire de Cork, Kieran McCarthy, en compagnie de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork, et Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork.
Deuxième ville la plus peuplée d’Irlande, Cork a une croissance démographique forte.
Nous avons échangé sur le plan mis en place par la ville pour anticiper les besoins en infrastructures. Le conseil municipal est responsable de la planification, des routes, de l’assainissement et de nombreuses autres fonctions importantes.
J’ai salué le soutien apporté à la mairie de Cork au programme initié par l’Alliance française de Cork afin de permettre à une ou un élève de chaque école secondaire désavantagée de la ville de préparer et de passer gratuitement le diplôme de français DELF Junior de niveau A2.
Le Lord Maire est passionné d’histoire et il m’a remis la copie d’un livre qu’il a écrit sur sa ville.
Impossible de ne pas évoquer la visite historique du président des États-Unis John F. Kennedy à Cork peu de temps avant son assassinat en 1963, dont les photos souvenirs ornent son bureau. +d’images
Diplomatie économique
Aéroport
“Si les Irlandais vont régulièrement en vacances en France, alors ils auront envie d’apprendre et de pratiquer notre langue”, m’a confié Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork.
Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, m’a organisé une rencontre pour me permettre d’évaluer le défi que nous avons à relever en matière d’attractivité.
L’équipe de direction de l’aéroport de Cork et Valérie David-McGonnell m’attendaient à ma descente d’avion.
Roy O’Driscoll, directeur général adjoint, Dorothy Coffey, directrice générale des opérations et des installations, Tara Finn, responsable du développement commercial de l’aviation et Barry Holland, directeur des communications m’ont présenté les activités complètes de l’aéroport qui a été fermé pendant 10 semaines durant la période Covid pour refaire la piste d’atterrissage. La mission a été confiée à la société française Colas qui a réalisé la tâche dans les temps et en-dessous du budget.
En 2022, près de 2 millions de voyageurs ont emprunté l’aéroport de Cork, dont 90 000 passagers avec la France.
La majorité du trafic est effectuée avec le Royaume-Uni. Sur le reste du trafic, le rapport est de 1 à 6, si on compare la destination France et Espagne. Et l’écart s’accroît chaque année en notre défaveur.
Air France n’assure la ligne Paris CDG – Cork uniquement d’avril à octobre.
La ligne Cork-Rennes a été interrompue depuis la période Covid suite à la liquidation de la compagnie qui assurait cette liaison. La ligne Cork-Nice d’Aer Lingus pourtant populaire avant le Covid n’a pas redémarré. L’équipe de l’aéroport de Cork espère que ces deux lignes vont pouvoir rouvrir prochainement.
Retrouver un équilibre entre les destinations Espagne et France depuis Cork constitue un beau défi pour les services économiques de l’ambassade et d’Atout France, l’agence de développement touristique de la France. Je suivrai avec intérêt nos progrès. +d’images
DPD
Initiée par Josselin Le Gal, consul honoraire de Cork, la visite du dépôt DPD de Cork en compagnie de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande, me permet de mettre en valeur, pour la première fois, cette filiale de Geopost.
J’ai souhaité récompenser ce dépôt pour ses efforts exceptionnels en matière de développement durable.
Le dépôt de Cork a récemment été reconnu pour son engagement en faveur du développement durable et sa contribution à la conservation de l’environnement. Sous la direction de Ken, le DPD Cork Depot a mis en œuvre une série de mesures de développement durable.
Le dépôt dispose d’un éclairage LED pour maximiser l’efficacité énergétique et utilise l’éclairage naturel sous forme de lucarnes pour économiser l’énergie. Il a notamment intégré une flotte de 23 fourgonnettes électriques, une avancée significative vers la réduction des émissions et la promotion de transports plus propres. DPD distribue 4 millions de colis par an en Irlande. Un million le sont par un véhicule électrique. Ils seront 2 millions en 2024.
Le dépôt de Cork est une pierre angulaire de la communauté locale, soutenant plus de 140 employés et leurs familles.
Il est un exemple de ce que les entreprises devraient faire, et j’ai ressenti une grande fierté de remettre son prix à Ken. +d’images
Communauté française
Réunion d’entrepreneurs
Merci à Josselin Le Gall, consul honoraire et Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française Cork, pour avoir organisé deux rendez-vous avec des représentants de notre communauté à Cork en présence de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande.
Pour la partie économique, nous avons échangé avec 3 entrepreneurs : Evelyne Legaux, consultante en finance, spécialisée dans le crédit client, est installée depuis 2000 en Irlande.
Remy Bricaud est consultant en Intelligence artificielle. 40% des tâches de personnel peuvent être remplacées par l’IA. Cela constitue une opportunité de rendre plus intéressante l’activité des collaborateurs d’après lui.
Benjamin Lebon, entrepreneur dans le secteur de la boulangerie, aime à faire redécouvrir le vrai goût du pain et veut créer une école de boulangers pour faire émerger une nouvelle génération de boulangers.
Leurs points communs : une vision disruptive qui leur permet de réinventer leur métier.
Français de Cork
Le second rendez-vous à l’Alliance française m’a permis de faire la rencontre de Céline, à l’origine de la pétition qui a permis d’obtenir la création d’un bureau de vote à Cork.
Laurence a salué l’implication de Céline dans de nombreuses opérations humanitaires qu’elle a organisées depuis Dublin : collecte de 7 tonnes de produits de première nécessité pour les réfugiés ukrainiens en Pologne, opération diffusion de masques pendant la Covid…
Lors des échanges, les participants ont souligné les carences du système de santé local et les difficultés du logement.
Les résidents de Cork et de ses environs plaident pour une meilleure adaptation des services consulaires pour les personnes vivant éloignées du consulat, afin par exemple, d’éviter aux parents de venir au consulat pour les renouvellements de passeport des enfants.
Devoir de mémoire
Cimetière Huguenot
À la faveur de mon premier déplacement à Cork, je me suis rendu sur les traces des 300 Huguenots qui ont fui la France au XVIIème siècle, suite à la révocation de l’Édit de Nantes pour s’installer dans la ville.
Ce qui reste du cimetière a été préservé par la municipalité en hommage aux Huguenots, au cœur du quartier français. +d’images
Honora Nagle
Je me suis rendu ensuite au musée Nano Nagle Place dédié à la vie d’Honora Nagle.
Cette irlandaise est entrée au couvent à 11 ans dans les Flandres alors françaises avant de se rendre à Paris pour y étudier la théologie. Elle côtoie les cercles du pouvoir et rencontre personnellement, à Versailles, Louis XV puis Louis XVI.
De retour à Cork, elle fonde, en 1775, la congrégation des « sœurs de l’Instruction Charitable du Sacré-Cœur », et ouvre 7 écoles à destination d’enfants pauvres dans la ville.
Elle met en place des systèmes de réinsertion sociale permettant aux pauvres de la ville d’avoir accès aux mêmes chances que les riches… Une première en Irlande !
Après sa mort, sa congrégation est renommée sœurs de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie.
Le pape François la déclare vénérable en 2013. +d’images
À l’issue de mon déplacement à Gdansk, j’ai pris le Pendolino, train italien à grande vitesse, pour revenir à Varsovie, terme de mon troisième déplacement en Pologne.
Communauté française
Soirée UFE-RFE
Dans la capitale polonaise, j’ai eu l’honneur de participer au premier apéritif dînatoire co-organisé par la section Pologne de l’UFE, présidée par Baptiste Rougerie, et le Réseau Francophone de l’Entrepreneuriat, présidé par Laurent Blondeau.
L’objectif de la soirée était de partager sur l’approche du mandat de parlementaire pour un entrepreneur.
La Pologne est un territoire qui fait la place belle à ceux qui ont le sens de l’effort et du mérite.
L’ouverture d’esprit de la trentaine de participants et leur enthousiasme pour les initiatives entrepreneuriales m’ont permis de passer une belle soirée. Parmi les sujets abordés, nous avons évoqué la fiscalité et les retraites dans un contexte européen.
La rencontre a eu lieu au “Rendez-vous”, un bar à vin fondé récemment par un couple mixte. Emilia est polonaise et Gilles est français. Après avoir exercé son métier dans les meilleurs restaurants étoilés du Bordelais, Gilles fait partie de ces entrepreneurs qui se mettent au défi de changer de vie. Il importe des vins français en Pologne et contribue à nos exportations.
Merci à Laurent et Baptiste pour cette sympathique soirée et leur accueil. +d’images
Rencontre avec Lech Walesa, président de Solidarność et Prix Nobel de la paix
Troisième déplacement en Pologne et première visite la région de Gdansk, accueilli par Alain Mompert, consul honoraire, que je remercie d’avoir organisé mon programme auprès des personnalités polonaises et des acteurs de notre communauté.
En qualité d’administrateur de l’événement “WorldSkills Lyon 2024” qui aura lieu l’an prochain en France, ma visite à Gdansk avait pour but principal d’assister aux EuroSkills Gdańsk 2023 et de soutenir l’équipe de France des métiers.
Une occasion de célébrer et renforcer la relation étroite qui lie la France et la Pologne.
GDANSK
Diplomatie parlementaire
Lech Walesa – Solidarność
Rencontre avec une légende : (g à d)Lech Walesa, président de Solidarność ; Alain Mompert, consul honoraire de France en Poméranie ; Franck Leroux, directeur général de Worldskills Lyon 2024.
Très honoré d’avoir eu le privilège de m’entretenir avec le président Lech Walesa, prix Nobel de la Paix, dans ses bureaux au siège de Solidarność.
Leader du syndicat Solidarność, Lech Walesa a incarné la révolte dans les chantiers navals de Gdansk en 1980. L’électricien de ces chantiers est considéré, aux côtés du pape Jean-Paul II, comme l’initiateur de la révolution qui a abouti à la chute du régime communiste en Pologne et qui a inspiré les autres pays du bloc soviétique.
L’ancien président de la Pologne n’a rien perdu de son enthousiasme pour convaincre de la nécessité de combattre les régimes communistes qui perdurent dans le monde en utilisant une démarche pacifiste.
avec Alain Mompert
Accompagné de Franck Leroux, directeur général de Worldskills Lyon 2024, nous avons parlé des mondiaux des métiers, de la compétition européenne en cours à Gdansk et de l’importance de l’apprentissage, un sujet qui lui tient à cœur.
Merci à Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk d’avoir été à l’origine de cette rencontre qui restera assurément un moment inoubliable de ma vie de parlementaire. +d’images
Mairie de Gdansk
Entretien à la mairie de Gdansk avec Monika Chabior, maire adjointe, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture d’Euroskills Gdansk 2023.
La ville a organisé par deux fois les finales nationales de la compétition des métiers.
Cette manifestation constitue une opportunité pédagogique pour les écoliers et permet d’accroître les relations entre le réseau éducatif et les entreprises.
800 entreprises partenaires locales accueillent des stagiaires.
L’apprentissage du français séduit 3500 élèves sur Gdansk. 118 classes l’enseignent en ville, 19 dans le primaire, 26 dans les filières techniques et 73 dans les lycées. +d’images
EuroSkills 2023
Cérémonie d’ouverture
EuroSkills Gdańsk 2023 est le premier EuroSkills organisé par la Pologne.
Accueillir l’événement est non seulement la preuve de l’engagement soutenu de la Pologne à maintenir l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) et les compétences en tête des agendas nationaux et européens, mais aussi un moyen de mettre en lumière les réalisations exceptionnelles des jeunes les plus talentueux.
En qualité d’administrateur de WorldSkills Lyon 2024, j’ai assisté à la cérémonie d’ouverture d’EuroSkills Gdańsk 2023, en compagnie d’Alain Mompert, consul honoraire, et des experts de l’équipe de France des WorldSkills.
Professionnels, établissements d’enseignement et employeurs en Europe étaient présents. Avec un événement spectaculaire de musique, de danse et d’énergie juvénile, la 8e édition du Championnat d’Europe des jeunes professionnels a été déclarée officiellement ouverte ce mardi 5 septembre 2023 à Gdańsk, en Pologne.
Le point culminant de la cérémonie a été le défilé des nations, qui a réuni cette année 576 jeunes professionnels talentueux de 32 pays, réunis à Gdańsk pour concourir et avoir la chance de devenir le meilleur d’Europe dans 42 compétences et métiers différents.
Professionnels, établissements d’enseignement et employeurs en Europe. Avec un événement spectaculaire de musique, de danse et d’énergie juvénile, la 8e édition du Championnat d’Europe des jeunes professionnels a été déclarée officiellement ouverte ce mardi 5 septembre 2023 à Gdańsk, en Pologne.
Le point culminant de la cérémonie a été le défilé des nations, qui a réuni cette année 576 jeunes professionnels talentueux de 32 pays, réunis à Gdańsk pour concourir et avoir la chance de devenir le meilleur d’Europe dans 42 compétences et métiers différents .
Les concurrents et les chefs d’équipe des 32 pays ont chacun eu leur moment pour briller sur scène à la Polsat Plus Arena de Gdańsk, où des milliers de spectateurs se sont levés sous des acclamations et des applaudissements enthousiastes.
Parmi les principaux dignitaires présents figuraient Teija Ripattila, présidente du conseil d’administration de WorldSkills Europe, et le professeur Paweł Poszytek, délégué officiel de WorldSkills Pologne et directeur général de la Fondation pour le développement du système éducatif (FRSE).
« Aider les jeunes à développer leurs compétences dans le but d’atteindre le niveau d’excellence professionnelle de classe mondiale sous-tend tout ce que nous faisons à WorldSkills Europe – tout cela parce que nous pensons que les compétences changent les mondes », a déclaré Teija Ripattila, présidente du conseil d’administration de WorldSkills Europe, dans son discours d’ouverture. +d’images
Compétition
Félicitations à Worldskills Pologne qui a organisé cet événement en un temps record.
J’ai assisté au début des épreuves en compagnie d’Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk, Franck Leroux, DG de Worldskills Lyon 2024 et des membres de l’équipe qui accompagnent l’équipe de France qui concourt dans 38 métiers sur 42 en compétition.
Très heureux d’avoir observé l’esprit collectif et la constante progression de Worldskills France dans la préparation et l’accompagnement de nos champions français.
Les jeunes engagés dans la compétition, concentrés sur leur objectif, faisaient plaisir à voir. Allez la France !
Organisés tous les deux ans par WorldSkills Europe en collaboration avec 32 pays membres, les concours EuroSkills rassemblent des centaines de jeunes de moins de 25 ans pour concourir afin d’avoir la chance de devenir les meilleurs d’Europe dans les domaines d’expertise professionnelle qu’ils ont choisis.
Les concurrents représentent les meilleurs de leurs pairs et sont sélectionnés pour concourir à EuroSkills après avoir participé à des compétitions nationales organisées dans leurs pays respectifs.
Chez EuroSkills, les concurrents sont mis au défi de réaliser un projet de test ou une série de tâches et de projets dans des délais serrés et selon des codes de pratique compétitifs stricts sur trois jours. Les projets exigent des connaissances et des capacités techniques complexes que les concurrents apprennent et maîtrisent grâce à leurs études et leur formation sur le lieu de travail.
Au total, 572 experts WorldSkills Europe issus de l’industrie et de l’éducation accompagnèrent les concurrents à EuroSkills Gdańsk 2023 au cours de la semaine. Les experts travaillent avec les concurrents jusqu’à deux ans avant le concours, en leur fournissant une formation supplémentaire pour garantir que les jeunes possèdent les compétences et les techniques nécessaires pour atteindre un niveau d’excellence de classe mondiale.
Les experts sont également responsables de la création des projets de test, chacun étant conçu selon les normes professionnelles les plus élevées spécifiques à l’industrie. +d’images
WorldSkills Lyon 2024
Entretien avec David Hoey, CEO WorldSkills International, et Laurence Gates, CEO WorldSkills Europe et membre du Board WorldSkills International à l’issue de ma visite pour le lancement des compétitions en compagnie de Franck Le Roux, directeur général WorldSkills Lyon 2024.
Administrateur de WorldSkills Lyon 2024, j’ai eu l’opportunité de bénéficier de leur expertise et de leurs conseils qui sont précieux pour préparer l’événement qui aura lieu dans moins d’un an sur les rives du Rhône.
Dans une semaine à Lyon, je participerai au conseil d’administration qui nous permettra de faire le point sur notre état de préparation à l’occasion des finales nationales sur le site qui accueillera la compétition mondiale du 10 au 15 septembre 2024.
Diplomatie économique
Sunreef Yachts
Visite du chantier entièrement neuf, Sunreef Yachts, en compagnie de Sylvain Danion, directeur général et d’Alain Mompert, consul honoraire de France en Pomeranie.
La société est présidée par son fondateur, Francis Lapp, un alsacien qui a décidé d’installer son chantier en 2002 dans la ville portuaire de Gdansk, réputée pour sa main d’œuvre exceptionnelle et sa longue tradition de construction navale. Elle emploie environ 3000 collaborateurs.
Avec la mise à l’eau du Sunreef 74, premier catamaran de luxe hauturier équipé d’un flybridge, Sunreef Yachts a révolutionné les principes de la conception des multicoques.
La société a remporté de très nombreux prix et ses navires ont séduit des personnes internationalement connues comme le tennisman Rafael Nadal ou le pilote de formule 1 Nico Rosberg.
Le site de production ultramoderne est équipé de dispositifs de pointe, notamment la plus grande machine CNC d’Europe. Toutes les activités concernant le composite, la charpenterie, le textile et la peinture sont opérées au sein d’une seule infrastructure pour un maximum de qualité et d’efficacité.
Tous les bureaux sont interconnectés et disposent d’un accès direct aux halls de production, donnant l’opportunité à chaque ingénieur, chef de projet et designer de superviser le processus de fabrication. +d’images
Devoir de mémoire
Cimetière militaire français
Visite du cimetière militaire de Gdansk qui rassemble 1152 corps de Français morts sur le territoire polonais, lors des conflits en 1870 et lors des deux Guerres mondiales. 329 disparus enterrés sur ce site n’ont pas pu être identifiés.
Alain Mompert, consul honoraire, s’est beaucoup investi pour les activités mémorielles et améliorer l’entretien de ce lieu.
Le général de Gaulle en 1967, puis François Mitterrand en 1989, se sont rendus dans ce cimetière. Inauguré en 1961, il est situé sur une parcelle de terrain de 11 500 m2 à l’ouest de la ville de Gdansk, cédée en 1948 pour 99 ans aux autorités françaises par Varsovie.
Une rénovation récente a refait toute la clôture qui longe le cimetière. Un portail d’entrée, à la hauteur de ce lieu mémoriel, a été construit. Dernière étape de ce chantier, la rénovation complète de la maison du gardien est en cours. Elle pourra être utilisée pour des pots ou de petits événements mémoriels. Alain Mompert espère que les travaux seront terminés pour les cérémonies du 11 novembre en présence du nouvel ambassadeur. +d’images
GDYNIA
Diplomatie parlementaire
Mairie
Entretien avec Katarzyna Gruszecha-Spychala, maire adjointe de Gdynia, ville côtière de la Pologne et un port important de la baie de Gdańsk.
Nous avons évoqué les différents secteurs d’opportunités offerts par la ville pour les secteurs du tourisme, l’industrie maritime et les start-ups technologiques.
Des facilités comprenant des espaces de bureaux bon marché et des conseils pour l’obtention de brevets sont proposées à ces dernières pour leur permettre de débuter dans les meilleures conditions.
La maire adjointe s’est réjouie d’observer mon intérêt marqué pour les écoles publiques de la ville numéro 2 et 13 qui font une place importante à l’apprentissage des langues. +d’images
Communauté française
Réception
Pour mon premier déplacement en Poméranie à l’occasion de EuroSkills Gdańsk 2023, Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk, a organisé une réception à l’agence consulaire en compagnie de son épouse Grazyna, pour me permettre d’échanger avec des représentants de la communauté française.
Si 270 compatriotes sont enregistrés officiellement sur le registre dans la région, on estime leur nombre à 1100 résidents.
Étudiants Erasmus, anciens élèves de l’école française qu’Alain Mompert a créé dans la ville, compagnon en chaudronnerie reconverti en enseignant de français, avocat, docteur, radiologue, fabricant de navires… j’ai apprécié la variété des parcours des personnes rencontrées.
Enseignement, culture, opportunités d’affaires, nous avons échangé sur de nombreux sujets.
Merci à Alain et Grazyna pour leur accueil et pour leur engagement en faveur de l’amitié franco-polonaise. Ce fut une bien belle soirée pour débuter mon troisième déplacement en Pologne. +d’images
Enseignement
Lycée No2 de Gdynia
Visite du lycée de formation générale n°2 aux sections bilingues à Gdynia qui bénéficie du label France Éducation et constitue la suite naturelle pour les élèves issus de l’école française créée dans la ville par Alain Mompert, consul honoraire de France en Pomeranie
Lors de ma rencontre avec Elżbieta Zaręba, directrice, j’ai appris que le français était la 3ème langue la plus enseignée après le polonais et l’anglais, mais devant l’allemand et l’espagnol.
Dans la séquence précédente, j’ai échangé avec plusieurs dizaines d’élèves sur le rôle d’un sénateur, les raisons de mon déplacement à Gdansk et les valeurs qui fondent mon engagement en politique.
Merci aux enseignants et à la directrice pour la chaleur de leurs propos à l’issue de la rencontre avec les élèves. +d’images
École maternelle française et primaire
Visite de l’école maternelle française créée en 2001 par Alain Mompert, consul honoraire de Gdansk, avec 4 élèves et qui en compte désormais 117.
J’ai assisté au jour de rentrée scolaire dans la bonne humeur.
60 enfants se répartissent en 3 classes de maternelle. 57 élèves répartis du cours préparatoire à la classe de 4ème suivent des cours de français renforcés en complément du programme polonais offert au sein de l’école publique numéro 13.
Ces élèves passent le DELF pour attester de leur niveau de français. +d’images
Ce 31 août, mon intervention au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Londres a porté sur l’importance du détroit de Taïwan.
Face à 290 parlementaires de 60 pays et de nombreux délégués spécialisés sur toutes les questions de sécurité, j’ai développé les raisons qui ont amené la France à inscrire la défense de la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale dans la loi de programmation militaire (LPM) promulguée cet été.
En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.
Voilà pourquoi il est apparu urgent et important pour la France d’inscrire dans sa loi la nécessaire défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.
Quel que soit le contentieux entre la Chine et Taiwan, la liberté de circulation maritime s’impose, tout comme celui du respect du droit international.”
Un grand merci à notre hôte, Alicia Kearns, pour cette opportunité exceptionnelle d’échange et de dialogue.
Au retour du Somaliland, je me suis arrêté à Addis Abeba pour un troisième déplacement dans la capitale éthiopienne.
Accueilli à l’aéroport par l’ambassadeur de France, Rémi Maréchaux, et Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger pour l’Éthiopie, je leur ai exprimé ma reconnaissance pour avoir organisé 15 événements/rencontres durant cette étape d’une durée de 36 heures !
Depuis mon passage précédent du 8/03/22 (compte-rendu), l’accord de cessation des hostilités entre le gouvernement éthiopien et le TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) signé à Pretoria (Afrique du Sud) le 2 novembre 2022 a permis le retour à la paix dans les régions du Nord de l’Éthiopie (Tigré, Afar et Amhara).
Communauté française
Consulat
L’entretien avec Paul Alonso, consul, et Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, m’a permis de faire un point sur la communauté française et l’activité consulaire.
La communauté française a baissé suite aux troubles de 2021 pour atteindre 858 compatriotes inscrits au registre depuis 2022, contre 1000 précédemment. Les familles d’expatriés ont été remplacées par des célibataires.
L’inflation est préoccupante. L’augmentation des taxes foncières a entrainé l’expulsion de plusieurs compatriotes qui ne pouvaient plus payer leurs impôts ou leur loyer.
La montée de la délinquance est significative à Addis Abeba.
Les étrangers, touristes comme expatriés, sont particulièrement ciblés.
De faux taxis pratiquent des enlèvements.
Des modes opératoires violents m’ont été décrits faisant état d’agressions par strangulation ou sous la menace d’armes blanches.
Le consul recommande à nos compatriotes de suivre les Conseils aux voyageurs fournis par le ministère des Affaires étrangères.
La progression du niveau de vie de la classe moyenne éthiopienne attirée par la France combinée à une compagnie aérienne particulièrement dynamique, Ethiopian Airlines, entraîne une forte pression sur les visas.
De 6,000 demandes enregistrées en 2019, nous en attendons 10,000 en 2023.
L’engouement est tel pour venir en France que les prises de rendez-vous ouvertes par l’ambassade pour une demande de visas s’arrachent en quelques millisecondes, plus vite que pour une place de concert de Céline Dion.
Le consulat reçoit une cinquantaine de demandes d’intervention par jour quand il avait auparavant 200 demandes par mois.
Si l’ambassade de France à Khartoum devait être repositionnée à Addis, il serait nécessaire de renforcer la section consulaire. +d’images
Enseignement
Lycée franco-éthiopien Guébré-Mariam
Rencontres en deux temps concernant le lycée franco-éthiopien Guébré Mariam (LGM) à l’initiative de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger en Éthiopie.
L’établissement, qui tire son nom d’un résistant éthiopien à l’occupation de l’Italie fasciste, aurait perdu de son lustre d’après un récent article du Monde dénonçant « des difficultés financières, un niveau scolaire en chute libre, des affaires qui se multiplient ».
En réaction, Michel Gleyze nous avait confié : « Il est temps d’entendre les sirènes de détresse qui sonnent depuis l’Éthiopie et d’agir, enfin. »
Dans un premier temps, le conseiller m’a organisé un entretien à mon hôtel avec deux représentants des enseignants : Kadi Ahmed, professeur détaché agrégé de mathématiques, et Fomba Abdou, professeur de mathématiques recruté local. Ces deux professeurs de mathématiques savent compter. Ils soulignent l’impact des frais de formation demandés par l’AEFE sur le budget de l’établissement ; mettent en évidence le problème d’accès aux devises pour ceux qui souhaitent rentrer en vacances en France ; et saluent les efforts récents de revalorisation salariale de 47 à 52%, même s’ils ne rattrapent pas le retard pris précédemment.
Ils plaident pour que les enseignants recrutés locaux étrangers, non français, cessent de payer des impôts locaux alors qu’ils n’ont pas le droit à la retraite, et appellent à pouvoir cotiser à un système leur donnant des droits à la retraite.
Dans un second temps, je suis revenu au lycée déjà visité lors de mes précédents passages. L’entretien avec Joseph Palmeri, nouveau proviseur du LGM, et l’équipe de direction constituée de Cyril Réant, proviseur adjoint, et Xavier Lavieville, directeur de l’école primaire, en présence des représentants du service culturel de l’ambassade.
Nous avons évoqué l’accord intergouvernemental de 1996, renouvelé en 2012, en cours de renégociation.
Le proviseur a mis en avant la démarche Qualité mise en place depuis son arrivée pour atteindre un niveau d’excellence. L’établissement accueille 760 élèves dans le secondaire et 980 dans le primaire. 220 élèves sont en liste d’attente en primaire.
Le LGM souhaite stabiliser son établissement dans un contexte de crise sanitaire suivi d’une crise politico-sécuritaire et d’une inflation supérieure à 35%.
Le proviseur m’a présenté sa volonté de mettre en place un bac professionnel en s’appuyant sur le CNED, soutenu par Michel Gleyze. Je lui ai promis d’accompagner ses efforts pour lever les obstacles afin de concrétiser son objectif. +d’images
Culture
Alliance Ethio-française Addis Abeba
Visite de l’Alliance française d’Addis Abeba créée en 1906 et échange sur les sujets de coopération en compagnie Sophie Moal-Makame, conseillère de coopération et d’action culturelle, de Marjorie Pegourie-Kellef, attachée de coopération éducative.
L’Alliance française se trouve au même endroit depuis sa création, soit 117 ans, qui se veut être le lieu du débat d’idées et de la lutte contre les manipulations de l’information.
Une centaine de personnes de l’Alliance française passent le Delf.
Valérie Tehio, directrice pays pour l’AFD, qui compte dix personnes en Éthiopie, m’a présenté l’action de l’Agence qui assure un en-cours de 500 millions d’euros de financements. +d’images
Diplomatie économique
Communauté d’affaires
Petit-déjeuner à la Résidence de France organisé par Rémi Maréchaux, ambassadeur, en compagnie de cinq entrepreneurs établis en Éthiopie dans le tourisme, l’architecture ou les nouvelles technologies, en présence de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, et de Julien Defrance, chef du service économique.
L’inflation est le premier défi à relever dans un pays où les supermarchés n’affichent plus les prix, car cela change tout le temps. Le second est l’impossibilité de rapatrier des devises, ce qui pose un problème pour la remontée des dividendes.
Il m’est confié que l’Éthiopie reste un pays difficile pour créer une entreprise à petite échelle, où tout investisseur étranger doit injecter minimum 150 000 $ pour s’implanter. Le financement constitue une autre difficulté.
Le tourisme n’a pas redémarré du fait des problèmes sécuritaires. Il est observé que la page Conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères sait passer d’orange à rouge en 24 heures pour déconseiller l’accès à une zone, mais il faut 2 mois pour l’inverse quand la situation s’apaise. Cette frilosité est une entrave à la reprise d’activité sur des territoires qui souffrent.
En conclusion, l’Éthiopie n’est pas en faveur des petits entrepreneurs. Elle est réservée à ceux qui ont une affection particulière pour ce pays de 120 millions d’habitants où, à l’exception d’Addis Abeba, pas une seule ville réunit plus de 500 000 habitants.
Le CAFE, Club d’Affaires franco-éthiopien, présidé par Olivier Poujade, aide les esprits entreprenants à surmonter les différentes barrières à l’entrée de ce territoire qui offre des perspectives intéressantes à ceux qui savent être patients. +d’images
Diplomatie parlementaire
Directeur de cabinet du vice-Premier ministre & ministre des Affaires étrangères
À la faveur de ce troisième déplacement en Éthiopie, l’ambassadeur Rémi Maréchaux m’a permis de rencontrer Eshete Tilahun, directeur de cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.
Nous avons évoqué trois sujets qui me tenaient à cœur.
– Le barrage de la Renaissance sur le Nil, objet de trois conférences sur l’hydrodiplomatie que j’ai organisées au Sénat. Sa mise en route constitue un objet de fierté pour les Éthiopiens qui participent tous financièrement à ce projet, annoncé à terme de 13 turbines pour une production de 5000 MW. Depuis août 2022, son réservoir contient 22 milliards de m3 d’eau sur les 74 milliards de sa pleine capacité. Les tensions diplomatiques restent vives avec l’Égypte, tandis que le Soudan a changé d’avis pour prendre désormais le parti de l’Éthiopie. Le directeur de cabinet m’a encouragé à organiser une nouvelle conférence au Sénat sur le bassin du Nil au second semestre 2024.
– Le corridor vers Berbera au Somaliland et les conséquences des affrontements à Laascaanood. Eshete Tilahun rappelle que l’Éthiopie a besoin de plusieurs ports pour soutenir son développement. Il se réjouit donc des progrès concernant les infrastructures du port de Berbera au Somaliland et de sa voie d’accès depuis l’Éthiopie susceptible de soutenir le passage quotidien de 500 camions. Le conflit de Laascaanood est un problème majeur à ses yeux. L’arrivée des shebabs, le groupe terroriste islamiste dans cette ville du Somaliland à proximité de la frontière éthiopienne justifie que cela constitue un sujet de préoccupation prioritaire pour son pays. Il rappelle la nécessité d’une coopération internationale pour contenir le développement du terrorisme islamiste.
– La remise en cause par la Russie de l’accord sur les céréales ukrainiennes va impacter nombre de pays africains. Eshete Tilahun rappelle que l’Éthiopie travaille beaucoup avec l’Ukraine pour les céréales, mais également pour les fertilisants. +d’images
Union africaine – Agence africaine du médicament – CDC Africa
Les médicaments falsifiés tuent plus sûrement que la maladie en Afrique.
Lors de mon discours en juin au Sénat sur le rôle de la France en Afrique, j’avais souhaité que notre pays soutienne l’émergence de l’Agence africaine du médicament (African Medicines Agency – AMA).
L’ambassadeur Rémi Maréchaux et Xavier Lhote, conseiller politique à l’ambassade, m’ont permis de rencontrer le professeur Julio Rakotonirina, directeur du département Santé et Affaires humanitaires à l’Union Africaine (UA) et ancien ministre de la santé à Madagascar.
Cette idée d’AMA vient du département Santé et Affaires humanitaires à l’UA. Elle sera complémentaire des agences du médicament nationales. Le conseil d’administration devrait être formé d’ici fin août 2023. Constitué de 9 membres, dont le commissaire à la santé de l’UA, les 8 autres membres seront répartis ainsi :
. 5 spécialistes travaillant dans des agences nationales représentant une des 5 régions de l’UA.
. 2 experts de la communauté économique régionale
. 1 expert de l’organisation régionale de la santé.
Lorsque le conseil d’administration sera constitué, un directeur général pourra être nommé afin de construire un plan intérimaire.
32 pays ont signé le traité portant sur la création de l’AMA. 24 pays l’ont ratifié. Le directeur m’a invité à inciter mes collègues des pays africains à pousser pour que leurs pays se joignent à l’initiative, en évoquant l’exemple de l’Agence européenne du médicament.
Cet entretien était précédé d’une réunion avec le Dr Raji Tajudeen, directeur de la division de recherche à la santé publique de l’Africa CDC, créée il y a 6 ans. L’Africa CDC est une agence de santé continentale autonome de l’Union africaine créée pour soutenir les initiatives de santé publique des États membres et renforcer la capacité de leurs institutions de santé publique à détecter, prévenir, contrôler et répondre rapidement et efficacement aux menaces de maladies.
L’Afrique a réalisé sa dépendance durant la pandémie, puisque 99% des vaccins étaient importés. L’objectif du CDC est de produire localement 60% des besoins de l’Afrique en vaccins d’ici 2040. +d’images
ONU – HCR – IOM – Réfugiés
L’Éthiopie compte un million de réfugiés sur son territoire.
Le pays dispose d’une des politiques les plus progressives au monde pour les accueillir, en offrant un accès à l’aide humanitaire et une protection aux personnes qui cherchent refuge.
Pour évoquer ce sujet, Paul Alonso, consul, m’a organisé un entretien, à la Résidence de France, avec Neven Crvenkovic et Ephrem Tadesse du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) ; Molla Netsanet et Ashenafi Tefera de l’Organisation internationale sur les migrations (IOM).
Nous avons parlé des 100 000 réfugiés venant du Somaliland suite aux affrontements observés dans la ville de Laascaanood en décembre 2022, et l’arrivée des shebabs, le groupe terroriste islamiste somalien d’idéologie salafiste djihadiste.
Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies, présent en Éthiopie depuis 1966, et ses partenaires humanitaires n’ont reçu que 2% des 116 millions de dollars nécessaires pour répondre à leurs besoins.
L’Éthiopie est confrontée à un manque de financement critique alors même qu’elle fait face à de multiples situations d’urgence humanitaire. On compte 4,5 millions de déplacés dans le pays à cause du conflit dans la région éthiopienne du Tigré, mais également du fait du changement climatique.
Face à cette crise, la solidarité pourrait également se manifester par l’accueil de réfugiés dont certains vivent depuis plus de 30 ans dans des camps. L’IOM m’a indiqué que 195 réfugiés ont été accueillis en France en 2023, contre 50 seulement en 2022. Sur un million de réfugiés, seuls 3 000, soit 0,1% d’entre eux, sont acceptés par le monde entier dans le cadre de l’immigration régulière. +d’images
La pluie et le temps maussade n’ont pas altéré le plaisir des 1600 invités d’Hélène Duchesne, ambassadeur de France au Royaume-Uni, venus célébrer la fête nationale à la Résidence de France, ce vendredi 14 juillet après-midi, en présence de mes collègues sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et Yan Chantrel, de plusieurs élus des Français de l’étranger, de Samer Melki, consul général, et de Bertrand Buchwalter, conseiller culturel, qui finit sa mission cet été.
Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe, avait prolongé son déplacement à Londres pour la circonstance, avant de rejoindre la réception à Bruxelles prévue le soir même. Lors de son discours, la ministre a affirmé que les relations entre le Royaume-Uni et la France se sont considérablement améliorées ces derniers mois.
On pourrait être tenté de le croire puisque c’est Anne-Marie Trevelyan, ministre d’État à l’IndoPacifique, fervente supporter du « Leave » et de l’interdiction des pêcheurs européens à accéder aux eaux britanniques, qui a été invitée à s’adresser à l’auditoire. C’est le moment où j’ai vu ma compagne plonger vers son portable pour répondre d’urgence au transporteur de notre fournisseur espagnol. Il était bloqué à son arrivée avec des marchandises par des formalités de dédouanement à accomplir suite au Brexit.
Après les discours officiels, le chœur des Fauristes a entonné l’hymne britannique, suivi de la Marseillaise et de l’Ode à la joie, hymne européen qui exprime l’idéal de fraternité.
C’est la première fois depuis 2019, que la Résidence a retrouvé une célébration de la fête nationale avec son ambassadeur. Le succès était au rendez-vous.
Comme chaque fois depuis 2006, à l’exception de 2020 pour cause de pandémie, j’ai été très heureux de ce moment d’échange privilégié avec les représentants de notre communauté française présents.
Merci et bravo aux sponsors qui ont permis de concrétiser cet événement et de régaler les participants. Merci à tous et joyeuse fête nationale. +d’images
Au terme d’un déplacement de 4 jours au Somaliland, j’ai fait une conférence de presse depuis l’aéroport pour exprimer ma gratitude.
Je salue Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France, qui a organisé ce voyage et m’a accompagné tout au long de mes rendez-vous.
Victor Hugo a dit : “Ceux qui vivent sont ceux qui luttent”.
Depuis 33 ans, le Somaliland est une démocratie indépendante, non reconnue par les nations unies.
À l’image du divorce entre la République tchèque et la Slovaquie, Mogadiscio devrait prendre l’exemple de Prague et formaliser cette séparation de fait pour repartir d’un bon pied.
Longue vie à l’amitié entre la France et le Somaliland.
Longue vie à la République du Somaliland.
Idéalement situé sur la route maritime reliant l’Europe à l’Asie, via le canal de Suez, le port de Berbera offre un débouché complémentaire et alternatif de Djibouti pour l’Éthiopie enclavée.
Berbera est une ville de 70 000 habitants.
Avec des investissements cumulés de plus d’un milliard de dollars de la part principalement des Émirats, du Royaume-Uni, Berbera apparaît comme la route alternative à Djibouti pour servir le marché éthiopien.
Berbera
Diplomatie parlementaire
Préfet et Maire
Afin de prendre en compte les potentialités de la région de Berbera, l’ambassadeur du Somaliland en France m’a organisé un échange avec le préfet de la région de Sahel (berbera), Ali Abdillahi Farah qui est un vétéran de la guerre pour l’indépendance du Somaliland ; le maire de Berbera et les autorités portuaires.
Les autorités locales abordent l’avenir avec confiance. +d’images
Diplomatie économique
Port
Berbera, unique infrastructure maritime du Somaliland, dispose d’un port en eau profonde.
Suite à la signature d’un accord, en 2017, entre le Somaliland et les Émirats arabes unis, Dubai Port World (DP World) a installé une base navale à Berbera et investi près de 500 millions d’euros.
Accueilli par le directeur de l’autorité portuaire, Saïd Hassan Abdilahi, j’ai visité le nouveau terminal à conteneurs inauguré, il y a deux ans.
D’une capacité de 500 000 conteneurs par an, l’agrandissement en cours va permettre de quadrupler cette capacité annuelle pour atteindre 2 millions de conteneurs.
Berbera est relié à Rotterdam et à Dubaï.
Grâce à la nouvelle route bitumée, Hargeisa est désormais à deux heures de la ville côtière. Une rocade évite la capitale pour permettre aux camions de se diriger directement vers l’Éthiopie.
Ce nouveau corridor est prévu pour permettre un trafic de 500 camions par jour entre Berbera et l’Éthiopie. +d’images
Aéroport
L’aéroport vient compléter le dispositif offert par le port de Berbera pour accueillir les avions cargos, offrant une alternative au transport routier pour atteindre l’intérieur de l’Afrique.
L’ancienne grande base désaffectée de l’Armée rouge qui disposait d’une aire de lancement des Mig21 russes a été rénovée par les Émirats.
Sa piste de 3650 mètres est la plus longue d’Afrique. Elle dispose d’une extension de 450 mètres supplémentaires pour la sécurité et pourrait accueillir des A380.
Ali Fouad, directeur de l’aéroport International de Berbera et Christine, directrice générale, m’ont fait visiter les installations flambant neuves inaugurées par le président Bihi de la république du Somaliland, il y tout juste 18 mois. +d’images
Zone franche
Le 2 mars 2023, DP World et le gouvernement du Somaliland ont inauguré la nouvelle zone économique de Berbera (BEZ), située à seulement 15 km du port le long de la route de Berbera à Wajaale (corridor de Berbera) qui relie Addis-Abeba en Éthiopie.
En synergie avec la Jebel Ali Free Zone (Jafza) de DP World à Dubaï, les entreprises de Dubaï pourront s’inscrire à Berbera via le guichet unique de Jafza, tandis que les entreprises de Berbera pourront accéder aux installations du centre d’incubation de Jafza.
British International Investment (BII), l’institution de financement du développement (DFI) du Royaume-Uni, partenaire de DP World sur la zone franche, a investi plus de 300 millions de dollars pour transformer la région en une plaque tournante commerciale majeure dans la Corne de l’Afrique.
21 entreprises de Djibouti, Éthiopie, Oman et des Émirats arabes unis ont déjà décidé de s’installer sur la zone franche. +d’images
Laas Geel
Conservation art rupestre
À mi-chemin entre la capitale Hargeisa et le port de Berbera, se trouve le site Laas Geel.
Ce site préhistorique permet d’admirer des peintures rupestres datant de 4000 à 5000 années.
Une mission archéologique a découvert le site le 4 décembre 2002.
Des financements européens et français sont destinés à préserver ce site visité par quelques centaines de visiteurs chaque année. Cet investissement illustre la volonté de la France d’accompagner la préservation d’un patrimoine historique et culturel exceptionnel du Somaliland. +d’images
avec Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France
Premier déplacement au Somaliland, pays côtier du golfe d’Aden, entre Djibouti, l’Éthiopie et la Somalie.
Colonie britannique depuis 1888, le Somaliland devient indépendant le 26 juin 1960 et est reconnu par plus d’une trentaine d’États. Cinq jours plus tard, le Somaliland s’unît au territoire qui s’affranchît de la tutelle italienne.
Suite à un coup d’état militaire marxiste-léniniste de Mohamed Siad Barre, soutenu par l’Union soviétique en 1969, le Somaliland se révoltera face à la dictature et fera l’objet d’une féroce répression. Hargeisa est bombardée. 70 000 personnes meurent, dont 50 000 civils, soit 5% des habitants. La ville se vide et près d’un million de personnes se réfugie en Éthiopie et partout dans le monde.
En 1991, Mohamed Siad Barre est renversé et le Somaliland déclare son indépendance en retrouvant ses frontières reconnues en 1960. Dix ans plus tard, en mai 2001, l’indépendance est entérinée par un référendum qui remporte 97,1% de oui.
Mais la communauté internationale ne reconnaît toujours pas le Somaliland.
Pourtant ce pays est devenu une démocratie exemplaire pour le continent africain.
En venant au Somaliland, je souhaite promouvoir son modèle de société démocratique qui conforte le développement humain.
Je remercie Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France, d’avoir organisé ce voyage et de m’avoir accompagné tout au long de mes rendez-vous.
Diplomatie parlementaire
Président de la République
Très honoré d’avoir eu un entretien privilégié avec le Président de la République du Somaliland, Muse Bihi Abdi, en présence du vice-ministre des Affaires étrangères de la République du Somaliland, Abdul Nasser Omar, et Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France.
Le président a salué l’action de la France en faveur de la liberté et considéré qu’elle a un rôle majeur à jouer pour faciliter le dialogue entre la Somalie et le Somaliland.
La France a une expertise dans la région suite à son travail avec les Britanniques lors de l’établissement des frontières.
Le président a également souhaité que la France contribue directement au Somaliland Dévelopment Fund (SDF), à l’image de ce que font d’autres pays de l’Union européenne, et s’engage pour consolider l’essor de cette jeune démocratie.
Pour marquer l’attachement de la France à la démarche de son pays, j’ai rappelé au président Bihi que le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, cher au Somaliland, avait été inspiré par Jean-Jacques Rousseau et la philosophie des Lumières. +d’images
Ministère de l’intérieur
Le ministre de l’Intérieur JSL Maxamed Kaahin Ahmed, m’a accueilli dans son bureau, en présence de l’ambassadeur du Somaliland en France M. Abdirahman Yasin et des dirigeants du ministère, Abdullahi Ahmed Caarshe, directeur des médias et des relations publiques au ministère de l’Intérieur.
Le Somaliland est reconnu comme un pays stable et paisible, où les élections ont obtenu un satisfecit de la communauté internationale, qui avait dépêché 150 observateurs.
Le ministère de l’intérieur a 3 forces :
– Police
– Immigration
– Garde-côtes
Depuis l’indépendance du Somaliland en 1991, aucun acte de piraterie maritime n’a été constaté au départ de ses côtes, à la différence de son voisin la Somalie.
Le Somaliland joue un rôle déterminant dans la stabilité de l’Afrique orientale.
La présence des Shebabs est avérée en Somalie où la situation se détériore, en particulier au Putland. L’organisation terroriste combat côte à côte avec des leaders traditionnels d’un clan qui est présent en Somalie, au Somaliland et en Éthiopie.
Les Shebabs ont réussi à s’établir à Las Anod, au sud-est du Somaliland pour en faire un nouveau repaire, en usant de malices. C’est un de leurs objectifs de longue date. Les Shebabs ont, par le passé, visé des élus de cette localité du Somaliland pour les éliminer. Le Somaliland demande l’assistance de la France pour la formation de ses unités anti-terroristes.
J’ai salué l’action du ministère qui offre des conditions de sécurité et de tranquillité pour la population du pays, comme j’ai pu l’observer.
J’ai également exprimé ma solidarité avec leur démarche de recherche d’un cessez-le-feu à Las Anod et ai assuré le ministre de ma détermination à mobiliser la France pour les aider à lutter contre cette organisation terroriste maléfique. +d’images
Ministère des Affaires étrangères
Rencontre avec le vice-ministre des Affaires étrangères de la République du Somaliland Son Excellence Abdul Nasser Omar, en présence d’Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France.
Nous avons discuté des moyens de renforcer notre relation bilatérale.
Le Somaliland remercie les pays qui s’investissent pour contribuer à son développement, comme les Émirats Arabes Unis, Taiwan, l’Éthiopie, ou plus modestement la Turquie et Djibouti.
De leur côté, les pays européens comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède contribuent directement au travers du fonds de développement du Somaliland (SDF).
Les États Unis appuient aussi le développement du Somaliland grâce à US Aid. Une convention est en cours de négociation pour qu’un bureau de représentation américain ouvre, à l’image de celui de Taiwan ou de la Turquie.
Parlement
Un point presse a suivi mon arrivée.
J’ai été accueilli à l’aéroport par un représentant de chaque chambre : Salah Mohamed Diriyé, membre de la chambre des Représentants, et Abdiqadir Mohamed Hassan, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre des Anciens, en présence d’Abdul Rahman Yassin Mohammed, ambassadeur du Somaliland en France.
Entretien à la chambre des Anciens avec Saleimàn Mohamoud Aden, président ; Said Jama Ali, vice-président ; et Abdiqadir Mohamed Hassan, président de la commission Affaires étrangères, qui m’a accueilli la veille à l’aéroport.
Le Président m’a chaleureusement remercié de ma visite et pour ma contribution à faire progresser la notoriété du Somaliland dans le monde.
“Nous vous devons une information. Nous sommes indépendants depuis 33 ans. Même si la communauté internationale ferme les yeux sur nous… le Somaliland est bien vivant.” Force est de constater qu’il n’est pas si fréquent de voir un pays africain avec une démocratie si active marquée par des alternances politiques.
Le président de la commission des Affaires étrangères m’a remercié pour l’accueil fait l’an dernier à leur délégation au Sénat. Il sollicite le soutien du groupe d’amitié pour favoriser des actions de formation pour améliorer le fonctionnement de la chambre des Anciens.
Lors de la conférence de presse finale, j’ai déclaré que si le Somaliland et la Somalie s’étaient unis en 1960, quelques jours après leurs indépendances respectives, le Somaliland s’est séparé de la Somalie depuis 33 ans.
Le Somaliland a connu des élections régulières, dispose de solides institutions, d’une armée, de forces de sécurité, d’une sécurité sociale…
C’est un pays qui progresse. Le temps est sans doute venu pour que la communauté internationale reconnaisse cette séparation et prononce le divorce. +d’images
Média – Interview sur Saab
À l’issue de l’entretien à la chambre des Anciens, j’ai donné une interview à de nombreux médias locaux.
“Il est maintenant temps pour la communauté internationale de voir le Somaliland comme un pays libre avec des élections libres !”
Interview diffusée par Saab TV
Ambassade de Taïwan
L’ouverture de l’ambassade de Taiwan au Somaliland en août 2020, accompagnée d’un accord de coopération entre les deux pays, a constitué une nouvelle étape dans le développement du Somaliland.
Allen Chenhwa Lou, ambassadeur de Taiwan au Somaliland, m’a accueilli avec son équipe dans la représentation officielle.
80% de l’aide en masques parvenue au Somaliland pendant la Covid, provenait de Taiwan, qui aussi a offert 150 000 doses de vaccins.
Un programme de coopération multiforme a été développé. L’assistance au développement dans le domaine de la sécurité alimentaire a permis d’améliorer la production de fruits et légumes. Une ferme modèle a été lancée en 2021.
Taiwan apporte également son savoir-faire pour améliorer le système de santé, digitaliser l’administration et développer sa cybersécurité.
Enfin, Taïwan participe aux différentes opportunités de développer l’économie du Somaliland, en contribuant à l’exploitation des ressources situées dans le sous-sol. +d’images
Communauté française
Les Amis de la France
J’ai partagé ma dernière soirée au Somaliland avec l’association des Amis de la France présidée par Saïd Carton.
J’y ai rencontré plusieurs franco-somalilandais comme lui, dont des jeunes femmes qui font preuve d’un grand tempérament et travaillent en toute indépendance pour des entreprises situées dans le golfe.
Les échanges m’ont marqué. Chacun a partagé sa région de naissance dans l’Hexagone et un attachement à la France indissociablement lié au Somaliland.
Les binationaux ne choisissent pas entre les deux patries qu’ils incarnent. La chanteuse et propriétaire du centre, MmeZahra Ahmed, dont le nom de scène est Sahra Halgan, en est le meilleur exemple. Engagée à 16 ans comme infirmière, dans la guerre d’indépendance du Somaliland, avant d’être réfugiée politique en France, elle illustre le courage d’un peuple qui a lutté pour les valeurs enseignées par les philosophes des Lumières.
Je suis également ravi d’avoir échangé avec Mme Halimo Youssouf, responsable du Centre Linguistique Française de l’université de Edna Adan qui fait vivre la francophonie au Somaliland.
De nombreux Somalilandais francophones ont grandi à Djibouti. Tous les participants suggèrent que les formalités administratives françaises puissent se faire à Djibouti plutôt qu’à Nairobi et que le passeport somalilandais soit reconnu par la France.
Merci à tous les participants pour cette soirée inoubliable. +d’images
Culture
Centre culturel
Présentation du centre culturel de Hargeisa par le Dr Jama Musse Jama, directeur général du Redsea Cultural Foundation (RCF), qui est également conseiller du président de la République pour les affaires internationales.
Le RCF a ouvert le centre culturel en août 2014 afin d’offrir un espace créatif à la jeunesse.
Le succès du centre doit beaucoup à la Foire internationale du livre de Hargeisa qui a attiré 11000 visiteurs en 2022 sur 6 jours. La prochaine foire ouvrira le 22 juillet 2023, sous le thème de la résilience avec le Maroc, en invité d’honneur.
Dr Jama suggère à RFI d’ouvrir une antenne au Somaliland. +d’images
Campagne de sensibilisation contre l’émigration illégale
Depuis plusieurs années, le Somaliland a développé des campagnes de sensibilisation pour dissuader sa jeunesse de s’engager sur le chemin de l’émigration illégale.
La lutte contre les passeurs a donné lieu à des arrestations au Somaliland.
J’ai observé 3 toiles au centre culturel qui décrivent l’engrenage de l’horreur des réseaux d’émigration illégale. Elles sont destinées à décourager les candidats pour éviter des drames :
. La première décrit l’illusion d’une vie facile en occident, présentée au travers des médias. Les passeurs font miroiter des facilités pour concrétiser le projet d’émigration chez les jeunes.
. Le second tableau illustre les bateaux surchargés qui sont le cercueil de nombreux migrants.
. Le dernier représente une jeune femme enchaînée et enceinte, victime de la traite des passeurs qui la livrent à la prostitution. Ils font ensuite du chantage envers ses parents en les menaçant de vendre un de ses reins pour que ces derniers paient une rançon, afin de la libérer. +d’images
Second déplacement en Pologne après Cracovie il y a un an (compte-rendu). Je remercie Eric Salvat, président du conseil consulaire pour la Pologne, de m’avoir accueilli à l’aéroport de Varsovie et aidé à organiser mon programme de visites qui m’a permis d’observer que la Pologne faisait preuve d’un grand dynamisme économique et d’un libéralisme qui attire fortement les investisseurs étrangers.
Un contexte qui est parfaitement illustré par ce panneau (à l’image) situé au sein de l’ambassade de France à Varsovie : “Bienvenue aux entrepreneurs français sans frontière !”
Je remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce déplacement.
Diplomatie parlementaire
Ambassade de France
Mon second déplacement en Pologne m’a permis de faire le point sur la relation bilatérale à la faveur d’une réunion conduite par Frédéric Billet, ambassadeur de France en Pologne, en présence des chefs de service, Lucie Stepanyan, première conseillère, le conseiller économique, la représentante de Business France, l’attaché de sécurité intérieure et le consul adjoint.
La guerre en Ukraine rebat les cartes dans la région. 12.000 soldats américains sont désormais positionnés en Pologne contre 4.500 avant le conflit. La Pologne est le pays qui accueilli le plus de réfugiés ukrainiens : 1,5 millions.
C’est un pays stratégique incontournable qui se situe désormais à la 23ème place mondiale pour son produit intérieur brut et c’est l’économie européenne affichant la plus forte croissance depuis la pandémie (+7% en 2021 et +5% en 2022).
La Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction en envoyant, il y a deux semaines, une lettre de mise en demeure à la Pologne pour violation du droit de l’UE.
Décision prise suite à la création récente d’une commission spéciale d’enquête sur l’influence russe, capable de condamner des responsables politiques sans le contrôle d’un juge, et de potentiellement bloquer des candidats de l’opposition, à quelques semaines des prochaines élections législatives prévues le 15 octobre prochain.
Les relations houleuses entre l’Union Européenne et le parti populiste nationaliste au pouvoir (PIS), n’empêchent pas les Polonais de rester europhiles à 80%.
Ils se révèlent également plutôt francophiles. La relation avec notre partenaire est excellente en matière de sécurité. La coopération en sécurité civile constitue le meilleur exemple. L’an dernier, une compagnie de pompiers polonais est venue en renfort pour aider notre pays à lutter contre les incendies. Cette année, une compagnie viendra en renfort à Aix en Provence pour l’été, dès le mois de juillet.
Un état d’esprit qui invite à multiplier les partenariats. +d’images
Consulat
Visite du consulat de France à Varsovie à la rencontre des équipes en compagnie de Ludovic Rousseau, consul adjoint.
5711 compatriotes sont inscrits au registre consulaire en Pologne, dont 40% sont binationaux, mais il faut ajouter 2000 étudiants Erasmus non inscrits.
Ludovic Rousseau témoigne d’une communauté qui s’est révélée très solidaire lorsqu’il a fallu accueillir les Français d’ Ukraine. Le début de l’invasion de l’Ukraine a nécessité que le consulat de France positionne trois points d’accueils à la frontière pour faciliter les rapatriements vers la France en organisant l’hôtel pour une à trois nuits et la réservation des vols.
Le consul adjoint vante le dynamisme associatif en citant Varsovie Accueil, UFE, ADFE, RFE et Entraide pour sa part.
L’événement French Touch est attendu par le public polonais. Il démontre la proximité qui unit nos deux communautés. +d’images
Diplomatie économique
French Touch La Belle Vie
Transmettre l’appétit pour la France et pour son art de vivre.
Merci à Eric Salvat, président du conseil consulaire pour la Pologne, qui m’a permis de discuter des priorités de la communauté française en Pologne.
CEO d’Axia Digital, une société lyonnaise spécialisée dans le marketing digital, Eric incarne à merveille le profil entrepreneurial de nombreux compatriotes installés dans le pays. Il rachète la licence de la French Touch qui célèbre l’amitié franco-polonaise depuis 2015 à son initiateur.
Le show French Touch La Belle Vie se déroule dans le cadre prestigieux du théâtre national de Wielki, au cours duquel se produisent des artistes polonais et français de premier plan. Durant le Gala, un prix est décerné à des personnalités exceptionnelles, associées à la Pologne et à la France.
Diffusé en direct en prime time, il remporte un vif succès en rassemblant plus de 5 millions de téléspectateurs lors de ses différentes diffusions. Pour les entreprises et les distributeurs, French Touch est l’occasion de promouvoir un savoir-faire unique et des produits français ou d’inspiration française. Pour les consommateurs, c’est l’accès à des offres promotionnelles spéciales et à une sélection exceptionnelle de produits et de services.
L’opération commerciale French Touch est un événement auquel participent plus de 7000 points de vente. Les offres promotionnelles des partenaires sont partagées sur les réseaux sociaux et via l’envoi d’emailings.
Infatigable, Eric va développer la marque dans le domaine du B2B, du sport et à l’international avec déjà la Roumanie comme second pays. D’autres pays suivront.
Pour réussir dans cette aventure French Touch, Éric est associé avec Grzegosz Krychowiak footballeur de haut niveau et icône de l’amitié franco-polonaise.
Lancement French Tech Varsovie
Très heureux d’avoir pu assister au lancement de la French Tech Varsovie, présidée par Frédéric Delamare (park4night.com) et Walid Barsali (BallSquad)
Le réseau des communautés French Tech s’élargit à Varsovie qui, avec la French Tech Cracovie, appuiera la promotion de l’attractivité de la France auprès des investisseurs et talents tech polonais, en particulier dans les domaines de la transition écologique et de l’innovation (start-ups).
J’ai retrouvé Romain Rebour, président French Tech Cracovie, rencontré l’an dernier avec son équipe (compte-rendu).
Le développement de la Pologne, son marché en croissance et sa proximité culturelle et géographique représentent des atouts pour l’avenir des startups françaises.
La France est un partenaire historique pour la Pologne, étant le 2eme investisseur et 3eme employeur étranger.
Les Communautés French Tech à l’international au nombre de 67 à travers le monde ont été créées à l’initiative du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Ce sont des regroupements d’entrepreneuses et d’entrepreneurs français ou francophiles, bénévoles et établis localement.
Ensemble, et soutenus par les institutions françaises locales (consulat général de Cracovie, ambassade française en Pologne, Business France, CCI France-Pologne) présentes pour l’événement, la French Tech œuvre renforcer les liens entre la communauté technologique franco-polonaise et d’encourager l’échange d’expériences par le biais de rencontres. +d’images
Chambre de commerce – CCEF
« Ici, l’économie va très bien », m’a dit un entrepreneur !
J’ai fini ma journée de travail à Varsovie avec un événement en trois temps qui m’a permis de le mesurer.
J’ai participé à la fin du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie France-Pologne (CCIFP), présidé par Tareck Ouaibi, durant lequel j’ai eu l’honneur de pouvoir partager certains éléments de mon parcours entrepreneurial.
La CCIFP compte environ 350 membres.
Ensuite, j’ai assisté à l’hommage rendu à Laurence de Touchet, directrice Business France Pologne qui quitte son poste après un séjour de 4 ans, de la part du président de la Chambre Tareck Ouaibi et de Joanna Jaroch-Pszeniczna, directrice
J’ai ensuite échangé avec divers membres adhérents de la CCIFP. Nous avons parlé du Karpacz forum prévu début septembre, qui s’affirme comme le Davos de l’est européen. La CCIFP organise un stand France pour ce forum économique.
Pour finir, un diner avec des personnalités françaises du monde économique, Jean Rossi, conseiller des FDE Pologne (Price Waterhouse PwC Polska) ; Olivier Degand, pdt CCEF Pologne (Mazars) ; Nadia Degand (Crédit agricole Pologne) et Georges Garozzo, Ufe Pologne.
Qualifié de « pays plus libéral que les États-Unis », un des interlocuteurs m’a averti qu’il ne faut pas chercher à compter sur l’État. En cas de pépin de santé, chacun sait qu’il faut compter sur son épargne.
Le pays est en plein boum et le marché de l’emploi en pleine tension.
Une entreprise qui compte 7000 salariés avoue qu’il lui manque 30% d’effectifs.
La France est le 3ème employeur étranger en Pologne.
Les implantations d’entreprises étrangères affluent à l’image d’Intel qui annonce un investissement de 4,5 milliards de dollars.
La Pologne a dépassé la France pour les exportations vers l’Allemagne.
J’ai retrouvé à Varsovie la même confiance dans l’avenir que celle que j’observe habituellement dans le Golfe. +d’images
Réseau RFE
Entretien avec Laurent Blondeau, président du Réseau Francophone de l’Entrepreneuriat en Pologne (RFE Pologne) qui est un expert dans le domaine énergétique.
Cette association a été créée il y a 3 ans par 12 entrepreneurs francophones, venus des quatre coins du monde. Ils doublent leur nombre chaque année et sont actuellement 56. Laurent Blondeau s’attend à en compter 100 à la fin 2023.
Ils mettent leurs réseaux, leurs expériences et une partie de leur temps libre au service des entrepreneurs et futurs entrepreneurs vivant en Pologne.
Faire la promotion de l’entrepreneuriat francophone est la principale ambition des fondateurs de RFE Pologne. C’est à ce titre que Laurent Blondeau a rencontré Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger lors de sa venue en Pologne.
Il a souligné le problème des frais bancaires supportés par les entreprises situées en Pologne ou en France. C’est une priorité qu’il faut adresser.
Je dirais que l’union bancaire européenne est à construire afin de faciliter l’ouverture de compte dans différents pays où les entrepreneurs veulent travailler et limiter les frais bancaires, surtout entre pays européens.
Éducation
Lycée Français de Varsovie René Goscinny
Situé sur 2 sites en plein coeur de Varsovie, à proximité des ambassades, le lycée est un établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE qui accueille 723 élèves de la maternelle au baccalauréat.
Lors de ma rencontre avec Anne Lesage, proviseure, Franck Bis, directeur, et Philippe Morisset, attaché de coopération éducative, nous avons évoqué le statut transitoire de l’EGD, prévu à un retour à un établissement conventionné, dirigé par une fondation créée récemment à cet effet.
Deux options sont à l’étude pour offrir des infrastructures modernisées.
La première serait la construction d’un nouveau site en périphérie. La seconde privilégierait la restauration des locaux actuels dont certains sont loués. La grande complexité de la situation immobilière explique la difficulté de dégager un plan clair pour faire grandir cet établissement.
Par ailleurs, 13 établissements détiennent le LabelFrancEducation. Un chiffre qui pourrait être porté à 14 en 2024, car l’école internationale trilingue de Varsovie sera candidate au Label.
La Pologne dispose d’un réseau de 17 écoles reconnues bilingues. Il faut que les élèves bénéficient d’un enseignement du français dans deux disciplines non-linguistiques pour que la section soit reconnue bilingue par les autorités polonaises. +d’images
Culture
Institut français
Visite de l’Institut français de Pologne en présence d’Audelin Chappuis, directeur et conseiller de coopération et d’action culturelle, et de Jérémy Royer, secrétaire général, pour une rencontre avec toute l’équipe de la médiathèque.
Les deux sites de Varsovie et Cracovie accueillent 3000 apprenants de français.
En matière culturelle, l’intérêt pour la France est significatif. Notre pays pointe à la deuxième place pour les traductions de livres en polonais, derrière les États-Unis. Les films français sont également les seconds films européens projetés en Pologne après les Allemands.
Ne disposant pas de salle de projection, l’Institut Français travaille avec 11 cinémas en Pologne pour organiser le festival du film français.
38 personnes travaillent à l’Institut français de Pologne sans compter les 60 professeurs.
À noter, l’IF cartographie la presse biélorusse en exil, afin de s’appuyer sur elle pour réaliser des projets concrets de lutte contre les manipulations de l’information. +d’images
Un déplacement à Londres qui s’est déroulé trois temps pour des célébrations : Parapluie FLAM (10 ans) ; CCIFGB (140 ans) ; Appel du général ;
Par ailleurs, c’est aussi les 15 ans du plan École du Royaume-Uni !
Sophie Routier, déléguée consulaire indépendante, en a été l’une des instigatrices, Amelie Mallet, conseillère consulaire indépendante, plaide avec raison pour sa relance, afin de retrouver un développement plus harmonieux de nos établissements de la capitale britannique.
Devoir de mémoire
Amicale gaulliste
A l’occasion de la visite à Londres de Gérard Larcher, président du Sénat, et d’une délégation sénatoriale de l’Amicale gaulliste, Hélène Duchêne, ambassadrice de France au Royaume-Uni, a organisé une réception en présence de représentants de la communauté française de Londres.
Dans son vibrant discours, le président du Sénat a rappelé les réunions à Londres avec Jean Moulin qui ont conduit à la création du Conseil national de la résistance en 1943, l’organisme représentatif de toutes les tendances politiques de la Résistance.
Très heureux d’avoir revu de nombreux collègues sénateurs, les conseillers des Français de l’étranger de Londres comme Amelie Ersman Mallet, Marie Claire Sparrow et Patricia Connell et les présidents d’associations.
Mention particulière à la déléguée Grande-Bretagne de la fondation France Libre à Londres, Brigitte Williams, pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. +d’images
Commémoration de l’Appel du 18 juin
Le soleil radieux de Londres était du rendez-vous pour célébrer l’Appel du 18 juin, à l’invitation d’Helene Duchêne, ambassadrice de France au Royaume-Uni, en présence de Gérard Larcher, président du Sénat, accompagné d’une grande délégation de sénateurs et d’anciens de l’Amicale gaulliste.
Les élèves du lycée Charles de Gaulle et du Lycée International de Londres Winston Churchill ont, tour à tour, lu l’Appel du général et une lettre de Patricia Miralles, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.
Cette cérémonie offre chaque année le plaisir de retrouver les nombreux amis qui défendent le devoir de mémoire, auprès de la statue du général qui fait face à ses bureaux du 4 Carlton Gardens.
Amelie Ersman Mallet, Patricia Connell et Sophie Routier, élus des FDE de Londres, ont également participé aux côtés d’Alexandre Holroyd, député, et Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice.
Très heureux d’avoir pu mesurer la popularité du président du Sénat à l’issue de la cérémonie. +d’images
Diplomatie économique
CCIFGB – 140ème Anniversaire
Ravi d’avoir retrouvé de nombreux membres de la Chambre de commerce franco-britannique (CCIFGB) à l’occasion de la 87ème Assemblée générale qui marquait aussi le 140ème anniversaire de cette chambre de commerce et d’industrie bilatérale.
C’était la première AGM en présentiel depuis 2019. 4 ans déjà.
Les administrateurs avaient choisi de retrouver le cadre de l’Hotel Café Royal, un palace situé à deux pas de Piccadilly, où la CCIFGB a tenu ses premiers conseils.
La présidente Fabienne Viala, le trésorier Nicolas Riboulet et le directeur général Intérimaire David Lutton se sont succedés pour décrire l’activité de la CCIFGB qui renoue en 2022 avec la croissance.
Le nombre de membres s’élève à 364 en progrès de 61 membres.
Le chiffre d’affaires de la Chambre s’élève à 1.729.000 livres sterling en hausse de 11% en 2022.
La visibilité de la Chambre s’accroît sur les réseaux avec 38.000 visiteurs sur le site internet.
Même si chacun cherche toujours une raison positive au Brexit, les membres rencontrés n’ont perdu en rien leur pragmatisme et poursuivent leur chemin avec confiance. +d’images
Enseignement
10 ans du Parapluie FLAM
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de participer au dixième anniversaire du Parapluie FLAM (Français langue maternelle), après avoir assisté à chacun de ses anniversaires depuis sa création.
La célébration s’est tenue dans la magnifique bibliothèque de l’Institut français de Londres ce dimanche 11 juin 2023, sur le lieu même où elle a été créée (en savoir plus).
Présidée par Sophie Gavrois-Karnavos (Birmingham), l’association fédère les 55 structures FLAM ou Petites Écoles FLAM qui accueillent chaque samedi 5.500 élèves au Royaume-Uni.
Lors de mon intervention, j’ai salué l’action de sa présidente et les membres du Board qui ont été présents durant toute la décennie. Ils ont tenu la barre solidairement avec un esprit de dévouement et de concorde très inspirant :
. Christian Ravel, co-fondateur et premier président de l’association, aujourd’hui chargé des relations publiques et toujours président du conseil d’administration (board of trustees),
. Shabir Djakiodine (trésorier et administrateur, expert-comptable en charge au lancement de la création des statuts et des aspects légaux,
. Roch Miambanzila, vice-président, en charge du pôle administratif et administrateur,
. Sophie Lefèvre qui tient à bout de bras le pôle administratif de l’association.
J’ai remis une médaille du Sénat à Joëlle Simpson, deuxième présidente du Parapluie et toujours responsable du pôle pédagogie. Bien avant la création du Parapluie FLAM, Joëlle, qui a fondé la petite école d’Ealing, aidait déjà toutes les personnes qui souhaitaient créer une nouvelle petite école.
J’ai rendu hommage à toutes les personnes qui font vivre les multiples associations FLAM aux quatre coins du pays.
J’ai félicité Yves Letournel, attaché de Coopération pour le français à l’ambassade de France en 2013 pour avoir pris l’initiative de créer une structure fédérant les associations Flam du Royaume-Uni. Je lui ai rappelé cette conversation au retour d’une visite commune à l’école française de Bristol. Il souhaitait que les associations puissent prendre en main leur propre développement et ne soient plus dépendantes d’une structure administrative. Il est rare qu’un fonctionnaire départisse l’administration d’un pouvoir. Yves a inventé un partenariat public-associatif innovant qui a remarquablement fonctionné, car ses successeurs, Benoît le Devedec et Romain, ont magnifiquement contribué à la réussite du Parapluie FLAM.
Pour donner du retentissement à cet anniversaire, Caroline Cassin responsable culturel du Parapluie FLAM a lancé un concours de poésie intitulé mots en FLAM. 16 associations FLAM du Royaume Uni ont participé et plus de 130 poésies ont été envoyées.
16 jeunes gagnants, tous cycles confondus, accompagnés de leurs parents venus parfois de très loin ont pu partager leurs poèmes et émus l’assistance.
Certains d’entre eux n’étaient pas nés lorsque le Parapluie FLAM a été fondé.
Longue vie au Parapluie FLAM ! +d’images
Invité par le professeur E.M. Mouhoud, président de l’Université Paris Dauphine, j’ai assisté le 16 juin au lancement du programme de formation des cadres en Audit Numérique, Conseil et Cybersécurité à l’Université Paris Dauphine-PSL, Campus de Londres.
Ce programme s’adresse à tout manager ou collaborateur d’une direction Audit et Conseil ou d’une direction des Systèmes d’information.
Il est conçu pour acquérir une expertise et des compétences tout en apprenant les outils et les procédures pour mener des processus d’audit numérique externe et interne, et des missions de conseil et de cybersécurité.
Ce programme donnera les outils nécessaires pour apprendre à identifier, analyser et traiter les risques numériques, évaluer les contrôles de cybersécurité et assurer l’alignement avec les objectifs organisationnels stratégiques et les exigences réglementaires. +d’images
Entretien avec Amelie Mallet
Amelie Mallet est conseillère des Français de Londres, également membre de l’Assemblée des Français de l’étranger pour l’Europe du Nord, où elle siège à la commission de l’Enseignement.
Après avoir échangé sur différentes priorités, comme les subventions aux associations, la commission des bourses, Amelie a insisté avec raison sur la nécessité d’un nouveau plan École à Londres.
Après l’évaluation négative reçue par le lycée Charles de Gaulle (EGD) en matière de sécurité, l’établissement a procédé au recrutement indispensable d’un personnel qualifié pour mettre en place un nouveau dispositif « Safeguarding ».
Pour y parvenir, la personne recherchée a été débauchée de l’autre établissement français – homologué – , le Lycée International de Londres Winston Churchill (LIL).
Eu égard aux difficultés de recrutement auxquelles sont confrontés nos établissements, il est regrettable de constater une concurrence entre eux, au bénéfice de l’EGD de l’AEFE, au lieu d’une collaboration constructive avec les établissements partenaires qui contribuent au financement du réseau.
Tous mes remerciements à Augustin Favereau (à droite de l’image), ambassadeur de France au Togo, pour son accueil à la Résidence et l’organisation de ma visite, en lien avec Eric Fouchard, président UFE Togo, qui m’a accueilli à l’aéroport.
A l’occasion de mon premier déplacement au Togo, j’étais accompagné d’Olivier Leloustre, conseiller des Française de l’étranger Togo et président UFE Cameroun-Douala, qui m’avait préparé un remarquable programme au Cameroun, les jours précédents (CR Kribi et CR Douala). Au Togo, sa présence nous a permis de croiser les expériences auprès de notre ambassadeur, comme des Français de Lomé réunis par l’UFE locale.
Lors de la réunion des acteurs de notre communauté à la Résidence, j’ai eu le plaisir d’échanger avec les élus des Français de l’étranger pour le Togo, Jean-Christophe Bègue et Koffi Mensah Attoh.
Diplomatie parlementaire
Assemblée nationale
L’accueil qui m’a été fait par les députés du groupe d’amitié Togo-France à l’Assemblée nationale m’a ému par son côté chaleureux et bienveillant.
J’étais accompagné par Augustin Favereau, ambassadeur de France au Togo, Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun et Christian Robert, premier conseiller.
Mme Essossimna Balouki Ep. Legzim, présidente du groupe d’amitié parlementaire France-Togo ; Prof. Germaine Kouméalo Anaté, députée, rapporteur de la commission Éducation, ancienne ministre de la Communication et de la culture ; et Alipui Sena, 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, vice-président du groupe d’amitié France-Togo ont témoigné tour à tour de leur intérêt pour notre pays.
Les échanges renouvelés à plusieurs reprises entre les Présidents de nos pays depuis le début de l’année, démontrent l’absence de problèmes bilatéraux. Beaucoup de députés sont passés par la France pour leur enseignement et nous connaissent bien.
Mes collègues ont suggéré que nous ayons des échanges plus fréquemment pour analyser nos perceptions respectives sur des sujets d’intérêt partagés. Pour s’associer aux gens, on se rapproche plus facilement de ceux avec lesquels on a une affinité, m’ont-ils confié. Je suis reconnaissant envers mes collègues d’avoir partagé leur regard sur l’action de la France en Afrique et de leurs conseils pour me permettre de préparer mon discours au Sénat sur le sujet.
En guise d’hommage, j’ai conclu mon discours dans l’hémicycle avec une citation de l’honorable Alipui : Plutôt que « Plus de France », optez pour « Mieux de France » ! +d’images
Diplomatie économique
CCEF – Réunion Économique
Un petit pays aux grandes opportunités.
Déjeuner « économique » avec les CCEF Togo : Thierry Feraud (BB Lomé), Frédéric Maupetit (TotalEnergies), Jocelyne N’guessan (Société Générale), Christian Robert, premier conseiller de l’ambassade, Jérôme Froute, conseiller économique, Zolika Bouabdallah, directrice AFD, en présence d’Olivier Leloustre, CFDE.
Nous nous sommes retrouvés à la table d’hôtes Nomads Togo, ouverte récemment par Emmanuelle Aufray. Je lui présente tous mes vœux de succès.
Le savoir-faire français est reconnu et apprécié. L’environnement des affaires est favorable aux entrepreneurs.
La présence de la Société Générale qui accompagne également les PME au Togo est une chance pour nos compatriotes.
Le secteur de la formation a été identifié comme source de nombreuses opportunités.
Les CCEF m’ont sensibilisé à la nécessité de prendre en compte un environnement sécuritaire dégradé dans plusieurs régions en Afrique. Notre pays doit trouver les moyens de protéger nos entreprises face aux attaques directes émanant parfois de la milice Wagner.
Face à une concurrence internationale qui s’accroit, nous avons des avantages concurrentiels à faire valoir. Les entreprises françaises ont démontré qu’elles accompagnaient le développement des pays où elles sont implantées. Elles favorisent l’emploi local et réinvestissent localement. L’usage de la langue française constitue un atout reconnu. +d’images
Interstis
Avec Charles-Emmanuel Berc, président du groupe français VIPP Interstis, et Olivier Leloustre, CFDE, j’ai visité le centre d’appel téléphonique de Lomé, situé près de l’aéroport.
Installé au Togo depuis 2020, le groupe spécialisé dans les prestations de service après-vente téléphonique, de démarchage et de téléventes téléphoniques, se déploie en Afrique subsaharienne.
VIPP Intestis possède également, au #Bénin et au Cameroun, deux centres d’appel téléphonique employant au total plus de 3000 agents. Le plateau de Lomé qui réunit 300 collaborateurs s’apprête à déménager pour s’agrandir.
Félicitations à Charles-Emmanuel Berc, un entrepreneur à succès très inspirant. +d’images
Communauté française
Réunion à la Résidence
La communauté française à Lomé compte 2426 français dont la moitié sont des binationaux.
Très reconnaissant envers Augustin Favereau, ambassadeur de France au Togo, pour son accueil à la Résidence, afin de me permettre d’échanger avec les représentants de la communauté française, en présence des conseillers des Français de l’étranger pour le Togo, Jean-Christophe Bègue et Koffi Mensah Attoh.
L’ambassadeur a rappelé en ouverture l’importance de l’équipe France du service public et remercié chacun pour son implication afin d’accompagner nos compatriotes. Il souhaite mettre en place un comité de communication pour associer les compatriotes qui veulent s’impliquer et faire connaître les actions de la France dans le pays.
Eric Fouchard, président UFE section Togo, a mis l’accent sur la nécessité de s’inscrire au consulat pour prétendre bénéficier de services et a souligné les difficultés posées par les compatriotes qui vivent dans le pays sans assurance médicale. L’absence de couverture santé est également le point repris par le docteur Corinne Joulin, qui travaille au sein du Centre médico-social (CMS), car lorsqu’il y a un problème, cela devient vite un pépin important. Cela renvoie à la question de la responsabilité individuelle.
Le sujet de l’accessibilité du consulat a été évoquée par les représentantes de Lomé Accueil qui compte une centaine d’adhérents.
Olivier Leloustre, président UFE Cameroun-Douala, qui m’accompagnait dans cette mission, a partagé son expérience de soutien à l’action du consulat à Douala et Yaoundé. Une belle illustration de l’esprit collectif porté par l’ambassadeur. +d’images
UFE
Merci à Eric Fouchard, président UFE Togo, et à Simon Samklu pour être venus nous accueillir à l’aéroport à l’occasion de mon premier déplacement au Togo.
Accompagné par Olivier Leloustre, conseiller des FDE et pdt UFE pour le Cameroun, qui m’avait suggéré ce déplacement, nous sommes allés à la rencontre des membres de l’UFE Togo.
Le bar rooftop de l’hôtel Robinson Plage avec vue imprenable sur la mer constituait le cadre idéal pour découvrir l’éco-système local. À la faveur d’une réunion apéro avec les membres de l’UFE, j’ai recueilli leurs analyses respectives sur la situation économique, sociale et bien sûr politique. Eric avait sélectionné un échantillon éclectique qui m’a offert une excellente vision des perceptions respectives qui parfois se contredisent.
En général, nos compatriotes ne ressentent aucun sentiment anti-français, mais parfois plutôt un détachement d’une partie de la population envers notre pays, qui pêche au niveau de la communication.
Les gens qui viennent s’installer doivent apprendre à respecter les codes. Beaucoup m’ont fait part que le pire serait de chercher à transposer le modèle européen à l’Afrique. Chaque parcours était passionnant. Je n’ai pas vu l’après-midi passer à leur contact. Ils m’ont fait oublier l’escapade touristique prévue pour me permettre d’appréhender la culture locale. +d’images
New Robinson Plage
Merci à Christine le Saux, propriétaire de l’hôtel restaurant New Robinson, pour avoir accueilli la réunion de l’UFE Togo dans son bar roof top.
Situé dans un cadre idyllique en bord de mer, à seulement 15m du centre de Lomé et 5m du port, il constitue un lieu de villégiature idéal pour ceux qui choisissent un séjour avec les pieds sur la plage et figure dans le top 10 des hôtels de Lomé.
La vue sur les porte-conteneurs qui mouillent au large en attendant de pouvoir accoster témoigne de l’intense activité du port et alimente la rêverie. +d’images
Enseignement
Lycée Français de Lomé (LFL) / Ecole primaire Charles de Gaulle
Accueilli par Laurent Thomas, proviseur du lycée Français de Lomé, j’ai visité les deux sites de l’établissement, conventionné avec l’AEFE, qui accueillent 815 élèves de la maternelle à la terminale.
Tout d’abord, l’école primaire Charles de Gaulle, attenante à l’Institut Français du Togo.Inaugurée en 2016 pour accueillir les maternelles et les primaires, Thérèse Djé, directrice du primaire, nous a fait découvrir des installations offrant un espace satisfaisant et bien partagé.
Le lycée français de Lomé comprend les classes de collège et de lycée.
L’ établissement dispose de salles de sciences et de technologies bien équipées. Toutes les salles de classe sont climatisées et connectées à internet. La médiathèque accueille un espace pour faire de la radio. Très tôt, les jeunes élèves démontrent une réelle dextérité pour monter leurs podcasts. L’armoire des trophées de l’école témoigne d’une solide section sportive.
Le lycée français de Lomé accueille l’Institut régional de formation de la zone Afrique centrale. +d’images
Lycée international Cours Lumière
Rencontre avec Aimée et Marc Mino-Matot, co-fondateurs et dirigeants du lycée international Cours Lumière, qui scolarise 930 élèves de la maternelle à la terminale.
Le Cours Lumière dispose d’un cycle de Prépa ingénieur en partenariat avec l’école d’ingénieur française ESEO.
Créé il y a plus de 20 ans, l’établissement a débuté par les classes de collège qui faisaient défaut à l’époque au Togo. L’établissement accueille à 75% des enfants togolais. Il est le premier pourvoyeur de candidats au baccalauréat de la zone.
Membre de la MLF depuis 2018, cette appartenance leur permet de bénéficier de leurs services sur la pédagogie, la formation et le recrutement.
Depuis deux ans, le lycée prépare également les élèves à l’International Baccalauréat (IB) en anglais-français. Le Cours Lumière est devenu centre préparation pour Cambridge International pour le Togo et le Bénin.
Les cofondateurs saluent la démarche volontariste du Président de la République visant à doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’enseignement français. Cette décision politique a entraîné l’homologation de leur établissement après 15 ans d’existence. Une reconnaissance méritée qui a fait la fierté des parents, des enseignants et des dirigeants. +d’images
Culture
Institut Français du Togo
Depuis 2015, l’Institut Français du Togo (IFT), ancien centre culturel français (CCF) a été relocalisé au cœur du quartier administratif de Lomé, face au consulat de France.
Accueilli par Alain Laëron, directeur délégué, j’ai visité l’IFT en compagnie d’Olivier Leloustre, et Charlotte Peiffer, attachée de coopération.
La qualité des installations mises à la disposition des artistes m’a agréablement surpris. Une médiathèque riche de 20.000 ouvrages physiques et près de 350.000 ouvrages numériques grâce à ses deux bibliothèques numériques, Culturethèque et Cairn.
Une grande scène ouverte pouvant accueillir jusqu’à 700 personnes pour des spectacles. Une salle de cinéma numérique de 120 places assises et une salle de conférence de 90 places assises.
Un espace Campus France accompagne les étudiants togolais dans leurs procédures de mobilité pour continuer leurs études supérieures en France. 39% des étudiants togolais choisissent la France pour leurs études supérieures, très loin devant le Sénégal (10%) qui arrive en seconde position, puis la Côte d’Ivoire (6%).
Sciences, Économie et Droit sont les trois filières favorites pour les universitaires togolais en France. En compagnie du Goethe-Institut, l’IFT porte le projet Togo créatif pour favoriser des projets croisés associant des artistes d’Afrique de l’ouest. +d’images
Médias
Lomé-bouge-info
Article paru sur Lomé-Bouge-info lors de mon passage au Togo.
“Visiblement, homme de terrain. Le Sénateur Cadic aime aller au contact des Français du monde entier pour parler avec eux, apprendre d’eux et surtout les écouter.”
Retour à Douala à l’invitation d’Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun.
Accueilli par Stéphane Catta, consul général à Douala à sa résidence, nous avons échangé avec le bureau de l’UFE local (Céline Girardin, Olivia Menana, Nicolas Nicolas et Kingue Bapeck) sur le projet de nouvelle école française à Kribi qui constitue ma priorité pour le Cameroun.
Afin de m’aider à préparer le débat au sénat sur la place de la France en Afrique, j’ai interrogé mes interlocuteurs sur le regard des Camerounais concernant la visite récente du Président de la République au Cameroun et plus généralement sur la France.
La visite d’Emmanuel Macron de 24 heures à Yaoundé semble avoir été trop rapide pour prétendre marquer les esprits dans un sens ou dans l’autre.
Ils invitent notre pays à mieux communiquer sur ce qu’il fait de positif et que nos entreprises s’associent plus aux actions de la communauté française locale.
Concernant Choose Africa, programme de l’AFD orienté vers les PME, deux dirigeants de PME m’ont déclaré que la ligne de crédit de 500 M€ pour le Cameroun était épuisée… dès l’ouverture.
Le problème de financement local de nos PME reste entier.
La capacité à délivrer des visas doit être augmentée pour répondre au désir de découvrir la France.
Les polémiques sur la France générées par quelques-uns sur les réseaux sociaux ne semblent pas être partagées par la population.
Ils suggèrent aux chaînes de télévision françaises qui diffusent sur l’Afrique que les “experts” soient plus équilibrés dans leurs propos, afin de mieux faire ressortir les apports positifs de la France plutôt que de développer des discours autocritiques qui relèvent parfois du French bashing.
Je remercie les participants d’avoir partagé leur vision très positive du Cameroun pour contribuer à perpétuer l’excellente relation bilatérale.
Enseignement
Soirée de gala – seconde levée de fonds
En 2023, l’UFE Cameroun-Douala, présidée par Olivier Leloustre, conseiller des FDE, a démarré la création d’une école internationale française à Kribi pour offrir une solution aux nombreux cadres nationaux, français, européens et internationaux qui seront amenés à s’installer à Kribi, où l’offre éducative reste très limitée.
L’UFE a créé l’association des 5 A’s (Aide À l’Alphabétisation et A l’Apprentissage de la langue Française).
La première soirée de levée de fonds, le 31 mars 2023 au Hilton, a permis de collecter plus de 13 millions de francs CFA.
Plus de 200 personnes ont répondu présent à la soirée de Gala annuel du 3 juin 2023 afin de participer à la seconde levée de fonds, en présence de Thierry Marchand, ambassadeur, Stéphane Catta, consul général, du conseiller culturel, et de représentants des autorités camerounaises.
Le consul général m’avait soufflé l’idée de créer une école française à Kribi, lors de mon premier passage à Douala en décembre 2020. L’idée a été reprise par l’UFE Cameroun.
Afin de marquer notre reconnaissance pour l’engagement de notre consul général, en faveur de notre communauté, j’ai remis une médaille du Sénat à Stéphane Catta.
Les bénéfices de la soirée ont été reversés à l’association gestionnaire de l’école (les 5 A’s).
Merci à tous les donateurs qui ont déjà permis de réunir la première moitié de la somme nécessaire pour concrétiser le projet.
Félicitations à Olivier Leloustre et à toute l’équipe UFE Cameroun pour avoir su créer l’engouement des représentants de la communauté camerounaise venue soutenir cette formidable initiative. +d’images
Diplomatie économique
Plantation du Haut Penja (PHP) /DIZANGUÉ
À la faveur de mon retour au Cameroun, j’ai eu l’opportunité de m’arrêter une nouvelle fois pour visiter un second site de plantation du Haut Penja (Njombé – déc 2020 : lire), filiale camerounaise de la Compagnie Fruitière, située à mi-chemin, sur la route entre Douala et Kribi.
Accueilli par Armel François, directeur général, en compagnie d’Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger Cameroun, de Stéphane Catta, consul général, et de l’équipe UFE Cameroun, nous avons échangé sur les progrès réalisés par l’entreprise depuis 30 mois.
Le site compte 600 employés sur les 7500 salariés par le groupe, essentiellement en zone rurale.
Ils ont commencé à planter des bananiers sur ce terrain de 1500 hectares en 2016, après avoir reçu des fonds de l’Union européenne. L’objectif était d’étendre la production de bananes, 3ème source de devises pour le pays après le pétrole et le bois. PHP exporte plus de 80% des bananes du Cameroun.
250 000 personnes dépendent de l’exploitation de la banane dans les zones rurales du pays.
Sur chaque bananier, un code barre permet d’enregistrer sa localisation au mètre près. Important, quand on doit gérer un parc qui recense 6 300 000 bananiers.
Mieux vaut maîtriser parfaitement son process, car le produit se périme très vite.
La PHP a ses propres navires pour garantir un transport réfrigéré à 24 heures près.
La banane arrive verte en France et doit murir en 4 jours.
2 jours plus tard, elle doit être délivrée sur chaque point de vente. +d’images
Risque routier
Les routes camerounaises sont dangereuses, en particulier l’axe Yaoundé-Douala, comme le rappelle le site Conseils aux voyageurs pour le pays.
J’ai pu l’observer à la faveur de mon retour de Kribi vers Douala.
Un camion s’est renversé sur le bas-côté et s’est embrasé. Il semble qu’il transportait de l’essence dans des conditions illicites.
L’absence de sécurité civile pour sécuriser la chaussée en cas d’accidents de la route constitue un risque supplémentaire.
L’autoroute reliant la capitale Yaoundé au port de Douala, annoncé depuis bientôt 10 ans peine à être achevée.
La plus grande vigilance est recommandée et la circulation de nuit est formellement déconseillée. +d’images
Le projet de nouvelle école française à Kribi porté par Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger et l’équipe de la section UFE Cameroun qu’il préside, constitue ma priorité pour ce pays.
Lors de mon premier passage à Douala, en décembre 2020 (compte-rendu), Stéphane Catta, consul général, avait identifié le besoin de créer une école dans cette cité balnéaire, située à plus de 3 heures de route, au sud de Douala.
Nous sommes allés à Kribi pour la cérémonie de pose de la première pierre.
Enseignement
École Internationale de Kribi – Cérémonie
Il y a un peu plus de deux ans, j’avais partagé l’idée de Stéphane Catta, consul général, de créer une école à Kribi avec Olivier Leloustre qui, dès son élection, qui s’est emparé du projet, il y a tout juste un an. Son énergie d’entrepreneur et sa capacité à s’entourer des différents talents de la communauté locale et de partenaires font le reste.
Olivier m’a proposé de venir célébrer une opération “première pierre” en compagnie du consul général, avant la fin de sa mission prévue à l’été.
Le bâtiment dont la construction a déjà bien avancé est prévu pour accueillir 4 classes de la grande section de maternelle au CM2. La cérémonie a été suivie d’un cocktail offert par le conseiller Olivier Leloustre à la communauté française, qui s’est enthousiasmée pour le projet.
Tous mes vœux de succès à Olivier et l’équipe de l’UFE Cameroun. +d’images
Évêque de Kribi
Monseigneur Damaze, évêque de Kribi, m’a reçu avec toute la délégation qui porte le projet de l’école internationale de Kribi emmené par Olivier Leloustre, conseiller des FDE et président de l’UFE Cameroun, en présence de Stéphane Catta, consul general de Douala.
Mgr Damaze a remercié les animateurs du projet pour leur action en faveur de l’éducation, qui constitue sa priorité avec la santé.
Pour marquer son soutien, il propose de mettre à disposition un terrain de 4 hectares du diocèse pour bâtir la partie collège de l’école internationale afin de contribuer au développement de l’offre éducative.
Les écoles catholiques de Kribi vont de la maternelle au lycée.
Il serait heureux qu’elles puissent bénéficier du label France Éducation.
Il souhaite faire un centre d’apprentissage pour les métiers de base. +d’images
Diplomatie économique
Port – Kribi Conteneurs Terminal
Accueilli par Bertrand Lacroux, directeur d’exploitation de KCT, j’ai visité le terminal de conteneurs du port de Kribi qui va doubler de taille d’ici à 18 mois.
Doté d’un port en eau profonde à la différence de Douala, le port de Kribi devrait être en capacité de dépasser son aîné en volume dans deux ans.
Les entreprises comme Castel ou Nestlé ont déjà vu l’avantage de Kribi qui leur permet de gagner 10 à 14 jours sur le temps de fret. Certifié conforme au code international pour la sécurité des navires, le port prend toutes les mesures pour assurer la sûreté des opérations.
Il est pourvu d’un environnement digitalisé et d’infrastructures permettant de scanner 100% des conteneurs.
L’exploitation du port est assurée par un consortium franco-chinois. +d’images
Tractafric
Afin de témoigner du développement de la zone portuaire de Kribi, j’ai visité la société Tractafric, filiale du groupe marocain Optorg, en compagnie d’Olivier Leloustre, CFDE Cameroun, de Stéphane Catta, consul général, de Bertrand Lacroux, et des membres du bureau UFE Cameroun.
Tractafric, inaugurée en janvier 2021, assemble les machines de travaux publics de la société chinoise SEM, filiale américaine de Caterpillar.
L’équipe de 8 personnes a déjà assemblé 150 machines en moins de 30 mois. Elle vend, loue, répare et stocke les pièces de rechange des machines Caterpillar et SEM. +d’images
Kribi Golf & Country Club
Lorsque Robert Lacroux a eu l’idée de prendre sur la forêt vierge à l’entrée de la ville de Kribi pour créer ce golf d’un parcours de 2×9 trous homologué pour les compétitions, il a démontré ses qualités d’entrepreneur.
Surnommé Papa par les habitants de Kribi, par respect et affection, ce Français, serial entrepreneur, a l’Afrique chevillée au cœur et au corps. Il a partagé sa vie entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
J’ai déambulé sur le parcours en compagnie d’Olivier Leloustre, CFDE Cameroun, de Stéphane Catta, consul général.
J’ai admiré la beauté des arbres qui dominent les joueurs, le vol élégant des Kalaos ou toucans et cherché des yeux les petits singes qui habitent les lieux.
Olivier m’a confié que Yannick Noah affectionne particulièrement l’endroit et fait partie des joueurs les plus réguliers. Le calme et la beauté des lieux permettent de le comprendre. +d’images
Hôtel du Phare
Cet hôtel-restaurant de 17 chambres et 6 appartements, les pieds dans l’océan allie charme et élégance.
Géré par Lionel Lacroux qui a récemment rejoint la section Cameroun des CCEF, il est le lieu de référence de cette cité balnéaire.
Choisi par Olivier Leloustre pour organiser sa soirée en présence du préfet de l’Océan, du commissaire spécial et du super-maire, l’établissement était le lieu idéal pour un dîner de présentation du projet de l’école internationale aux autorités locales.
Merci à tous les participants venus partager leur enthousiasme. +d’images
Hôtel Les Gites de Kribi
M. Descieux, Breton des côtes d’Armor, a ouvert son hôtel “Les gîtes de Kribi” dans la cité balnéaire, il y a 10 ans.
Il a commencé avec une petite maison pour sa belle-mère lorsqu’elle venait les voir.
De fil en aiguille, l’hôtel compte désormais 50 chambres et son restaurant “Au plaisir du goût”, les pieds sur la plage ravit les clients, spécialement à l’heure du coucher de soleil.
Le développement du port lui permet de voir progresser la fréquentation de sa salle de conférence. Il se réjouit de voir cette clientèle d’affaires compléter une clientèle de touristes traditionnels. +d’images
Organisé conjointement par Bruno Clerc, consul général à Alger, et Radya Rahal, conseillère des Français de l’étranger, la qualité ce troisième déplacement à Alger leur doit beaucoup.
Je les remercie de m’avoir accompagné à chaque séquence.
Je remercie aussi sincèrement François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, de m’avoir accueilli à la Résidence de France, où le général de Gaulle a séjourné durant un an de 1943 à 1944.
Diplomatie parlementaire
Ambassade
Pour mon retour à Alger, l’ambassadeur François Gouyette a organisé un petit-déjeuner avec les chefs de service pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.
Les visites successives à Alger du Président de la République et de la Première ministre accompagnée de 13 ministres illustrent l’amélioration de la relation entretenue entre nos deux pays, alors même qu’une visite du Président Tebboune en France, prévue initialement début mai, reste attendue.
Ce réchauffement accompagne un désir d’échanges avec la France que j’ai pu observer lors de mes échanges avec les Algériens.
Les espaces Campus France d’Algérie ont enregistré le record absolu de 53 000 dossiers de demandes pour venir en France afin d’y poursuivre des études supérieures contre près de 30 000 au Maroc. +d’images
Diplomatie économique
MM. Coutellier, Cadic, Bisac et Clerc
Forum régional CCEF : Maghreb / Sud-Méditerranée
À l’invitation de Patrick Coutellier, président de la section Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et de Michel Bisac, VP de la section et également président de la Chambre de commerce France-Algérie, j’ai participé à mon cinquième forum régional des CCEF de l’année consacré au Maghreb / Sud-Méditerranée (Moyen Orient à Tel Aviv en janvier, Asie à Hô Chi Minh en mars, Océan Indien à Nosy Be en avril, Amérique latine à Rio en mai).
J’ai assisté au discours d’ouverture de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, et de Patrick Coutellier, en présence de Bruno Clerc, consul général de France à Alger, et de Magali Cesana (DG Trésor).
L’ambassadeur a souligné la volonté du Président de la République Emmanuel Macron d’ancrer la relation bilatérale dans la stabilité et la durée. Il a rappelé les atouts de l’Algérie et l’opportunité d’accompagner le pays dans la transition énergétique et le numérique.
Les organisateurs m’ont demandé d’intervenir durant 30 minutes devant les 65 participants.
Michel Bisac, qui savait que l’on avait beaucoup parlé géopolitique au forum Afrique des CCEF en 2022, m’avait demandé de dire ce que je pensais sur le sujet sans langue de bois.
J’ai fait un état des lieux des menaces et rappelé que les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela implique de privilégier l’adaptabilité et le pragmatisme pour aborder les marchés à l’étranger.
Qui aurait pu prévoir, en janvier 2022, la volte-face des Espagnols sur le Sahara occidental, deux mois plus tard, et que les relations tomberaient à un niveau zéro entre l’Algérie et l’Espagne, alors que les Espagnols étaient présentés comme le premier partenaire européen des Algériens, après la visite du premier ministre Sanchez en octobre 2020 ?
De son côté, Patrick Coutellier m’a demandé de décrire ma vision de ce qu’il faudrait faire pour développer le commerce extérieur.
Depuis de longues années, je préconise de rationaliser l’organisation du réseau du commerce extérieur en s’appuyant sur nos chambres à l’étranger comme le font les Allemands. J’ai souligné les faiblesses de compétitivité de nombreuses conventions fiscales bilatérales de la France face à des partenaires européens. Cela conduit de nombreuses entreprises françaises à investir depuis un autre pays que l’Hexagone pour maximiser les remontées de dividendes.
J’ai ensuite dévoilé d’autres idées susceptibles de revoir la manière de distinguer l’approche économique des entreprises françaises face aux méthodes prédatrices des entreprises chinoises par exemple.
Les participants aux tables rondes qui ont suivi sur les opportunités d’affaires et les perspectives en profitant de l’impact des dynamiques régionales ; sur les opportunités en Lybie ; les stratégies hydrogènes au Maghreb ; la sécurité alimentaire au Maghreb, ont été éclairants.
L’UE reste le premier fournisseur des 3 pays du Maghreb avec 40 à 49% de leurs importations. En réponse à un participant basé en France qui redoutait l’instabilité juridique de ces pays, Patrick Coutellier a invité les participants, fort de son expérience, à favoriser les investissements industriels en privilégiant le long terme, à être agile et affuté réglementairement. +d’images
Communauté économique
À la faveur du forum des conseillers du commerce extérieur de la France pour le Maghreb et le sud Méditerranée, François Gouyette, ambassadeur de France, a invité les participants à la Résidence de France pour un cocktail dînatoire, en présence des conseillers des Français de l’étranger.
Présidée par Patrick Coutelier, la section Algérie, hôte de l’événement compte 26 CCEF. Michel Bisac, président de la Chambre de commerce franco-algérienne est également vice-président des CCEF Algérie.
La France est le 2ème client et le 2ème fournisseur de l’Algérie.
250 entreprises françaises implantées en Algérie emploient 100 000 personnes
Depuis 2021, le solde commercial est en faveur de l’Algérie.
Selon la Banque mondiale, l’Algérie est la 4ème puissance économique en Afrique. +d’images
Communauté française
Élus et associations
Accueilli par le consul général à la résidence consulaire pour un déjeuner avec les élus (Radya Rahal, Nadia Lahlouh, Djamal Hammoutene, Reda Ziriat) et les présidents d’associations de Français (Alger Accueil ; UFE ; Français du Monde ; AFSA), j’ai écouté les observations de nos représentants.
La circonscription consulaire d’Alger compte 18 585 inscrits, en baisse de 25% sur 5 ans. 90% d’entre eux sont binationaux. 77% vivent dans la grande agglomération d’Alger, tandis que 15% sont dans la région de Kabylie.
Toutefois, les rapatriements en France organisés entre mars et juin 2020, lors de la crise Covid, se sont élevés à 80 000 personnes. Il est donc probable qu’une proportion non négligeable de binationaux, qui vit à cheval sur les deux pays, fasse le choix de ne pas s’inscrire au consulat.
Le débat récent sur la maitrise de notre dépense publique a fait émerger le souci de s’assurer que certains d’entre eux ne bénéficient pas de prestations sociales françaises non exportables.
À l’inverse, comme me l’a mentionné un conseiller des FDE, les Français de l’étranger ont aussi besoin d’un numéro de sécurité sociale pour pouvoir acquitter des impôts en France lorsque cela est justifié. Le Président de la République s’y est engagé.
Nous avons évoqué les difficultés à percevoir les pensions venant d’Algérie, lorsque les personnes décident de partir en retraite en France, les lourdeurs administratives pour remonter les dividendes d’entreprises en Algérie vers l’hexagone et la nouvelle loi sur les associations.
Enseignement
Lycée International Alexandre Dumas (LIAD)
Visite des deux sites d’Alger du LIAD, établissement en gestion directe de l’AEFE, en compagnie de Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.
Accueillis par Chantal Levy, proviseur, nous avons d’abord visité le site collège-lycée qui compte 1178 élèves. J’ai pu évaluer le projet immobilier GRAND LIAD. Ouvert en 2002, le LIAD a un plan ambitieux pour moderniser et étendre ses infrastructures.
Lors de mon échange avec les enseignants, j’ai pris conscience de l’engouement des Algériens pour notre enseignement. Il se traduit par un nombre très élevé de candidats libres pour passer le baccalauréat chaque année.
Pour 130 candidats venant du LIAD (100% de réussite), on compte 1700 candidats individuels. Si on ajoute les 1200 candidats au diplôme national du brevet et les 1400 aux examens anticipés, cela fait environ 4300 candidats libres aux examens français formés par des écoles algériennes.
Ceci explique pourquoi les cours sont interrompus dès le mois de mai au LIAD. Le passage des examens à Alger constitue un véritable défi. Je salue les enseignants qui y parviennent chaque année, en faisant preuve d’abnégation. +d’images
EPIAD (LIAD)
Visite de l’école primaire internationale Alexandre Dumas qui dépend du LIAD. Ce site regroupe les classes de maternelle et de primaire sur un espace qui lui permet d’envisager de s’agrandir. Il accueille 615 élèves qui s’initient à la botanique dès la maternelle.
Intrigués par la présence d’hommes en cravate et de la proviseure du LIAD dans la cour durant l’interclasse, des élèves de primaire se sont enquis des raisons de ma présence. Ils souhaitaient savoir si j’étais le président.
Je leur ai déclaré que je contrôlais l’action du gouvernement et que ma présence permettait de vérifier s’ils étaient satisfaits de la cantine et de la directrice de l’EPIAD.
A l’unanimité moins une voix, la restauration les enthousiasme.
Pour le reste, sans vouloir y voir un lien de cause à effet, j’ai remarqué que les élèves se relayaient souvent pour marquer leur affection de manière démonstrative à leur directrice.
Visiblement, ils souhaitaient tous la conserver. +d’images
Petite École d’Hydra
Monique Dangla, directrice de la Petite École d’Hydra, m’a accueilli avec Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.
École conventionnée de la Mission Laïque Française (MLF), la Petite École d’Hydra est une école d’entreprises privées françaises (Accor, Bnp Paribas, Danone, Renault, Sanofi, Schneider Electric, Société Générale, Total, Lafarge…) qui délivre le programme d’enseignement français.
Elle scolarise 143 élèves de la très petite section de maternelle au CM2 pour les enfants de sociétés étrangères ou de diplomates. L’école anticipe de scolariser 160 à 170 élèves en 2023-2024 et semble sortir de la crise Covid. C’est à la fois rassurant et encourageant déclare Monique Dangla.
La capacité maximale des locaux est de 225 élèves. L’optimisation de l’espace m’a paru ingénieux. +d’images
À la faveur de mon retour à Annaba, huit ans après mon premier déplacement, je remercie François Pugeaut, consul général, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour l’organisation de ma visite de 48 heures dans cette ville chargée d’histoire qui abrite la basilique St Augustin, des ruines romaines et un musée.
La circonscription compte plus de 5000 compatriotes enregistrés sur la LEC.
Diplomatie parlementaire
Wali
Rencontre avec le Wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, et Youcef Chouchane, Maire d’Annaba, en compagnie de de François Pugeaut, consul général, et de Sabri Mêle, conseiller des FDE.
Lors de notre échange, j’ai apprécié le discours pragmatique du Wali, fait d’engagements fixés dans le temps.
Compte tenu des dégradations observées dans le cimetière chrétien d’Annaba, il nous a annoncé la décision que la mairie mette en place des installations électriques solaires, pour ne plus laisser le lieu dans l’obscurité, la nuit. De plus, les gardiens disposeront de chiens pour leur permettre de veiller sur les lieux.
Nous avons également évoqué les attentes de l’école française pour poursuivre son expansion. J’ai remercié le Wali pour son écoute et pour sa détermination à promouvoir Annaba et assurer son développement. +d’images
Communauté française
Consulat
Visite du Consulat organisée par François Pugeaut, consul général, en présence de Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger.
Je me suis entretenu avec tous les services : social, administration des Français, état civil, visas…
Le consul et les agents titulaires s’appuient sur la loyauté d’agents recrutés localement, à l’image de Sabri, depuis sa réouverture au début des années 2000. Ils sont la mémoire de cette administration.
Les procédures rigoureuses et innovantes du service des visas permettent de localiser un passeport en quelques minutes, parmi les centaines de demandes instruites chaque jour. +d’images
Réception
François Pugeaut, consul général, a organisé une réception pour me permettre de renouer avec la communauté française, en présence des trois conseillers des Français de l’étranger : Abdelghani Boutaleb (Pdt), Sabri Mêle, Fwad Hasnaoui.
J’ai échangé avec nos compatriotes et des représentants algériens sur les progrès observés ces dernières années à Annaba, à commencer par la création d’une école française, annexe du LIAD d’Alger, la réfection de l’Institut français et la création d’une annexe, l’augmentation de la capacité hôtelière, le développement de la Chambre de commerce…
J’adresse un remerciement particulier à Farah Pugeaut, épouse du consul général, pour le soin qu’elle a apporté à la préparation de la soirée pour garantir sa réussite. +d’images
Diplomatie économique
Conserverie Cap de fer – chantier naval
Visite de l’usine de conserverie Cap de fer et du chantier naval de Nourredine Zemmour, en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des FDE.
Cette entreprise familiale, où trois générations se côtoient dans la bonne humeur, emploie 200 personnes et s’est imposée dans l’agroalimentaire sur le marché intérieur comme à l’international.
L’unité de production traite 15 tonnes de thon par jour au rythme de 400 boites par minute, soit plus de 200 000 boites par jour.
Mais Nourredine Zemmour ne veut pas s’en tenir à ce succès. Il a entamé sur ses fonds propres la réalisation d’un chantier naval qui comprendra un port de plaisance et 4 hangars pour entreposer et entretenir les bateaux.
Le rêve d’une vie susceptible de créer une légende lorsqu’il sera accompli.
Nourredine Zemmour a promis de m’inviter pour assister à son inauguration. Je lui adresse tous mes vœux de réussite. +d’images
Enseignement
Lycée international Alexandre-Dumas
Visite de l’annexe du Lycée international Alexandre-Dumas (LIAD), organisée par Rim Othmani, directrice charismatique, en compagnie de François Pugeaut, consul général, et de Sabri Mêle, conseiller des FDE.
Fruit de la volonté de Bernard Emié, ancien ambassadeur de France en Algérie, qui voulait offrir un enseignement français en dehors d’Alger, cette annexe, ouverte en septembre 2018, accueille désormais 86 enfants de la maternelle à la 6ème. À la rentrée de septembre 2023, la directrice anticipe déjà 110 élèves avec l’ouverture d’une classe de 5ème. Le collège sera complet à la rentrée de 2025.
J’ai échangé avec les élèves de chacune des classes de l’école. Hormis les maternelles, visiblement intimidés, les enfants se sont montrés très ouverts, voire sans complexe, pour échanger avec un sénateur et exprimer leurs attentes. J’ai félicité les enseignants pour ce résultat lors de notre rencontre.
L’échange avec les parents s’est révélé très encourageant. Conscients de la chance offerte pour leurs enfants, consécutive à l’ouverture de cet établissement de l’AEFE, les parents expriment une attente forte pour qu’une solution soit trouvée, afin de leur offrir un chemin local pour accompagner leur progéniture jusqu’au baccalauréat. +d’images
Culture
Basilique
Comme je l’avais fait en 2015, je suis retourné pour revoir la basilique Saint-Augustin d’Annaba, évêque de la ville de 396 jusqu’à sa mort en 430.
Chrétiens comme Musulmans s’emploient à entretenir l’église Saint-Augustin qui fait partie du patrimoine historique d’Annaba. La basilique rénovée a été inaugurée le 19 octobre 2013
Le Père Basil Hilary m’a rappelé que la messe est célébrée le vendredi, jour de repos hebdomadaire en Algérie. Cela permet à tous les fidèles d’y assister sans avoir à s’absenter à leur emploi. +d’images
Institut Français
L’Institut français d’Annaba dirigé par Philippe Laleu a été totalement restauré en 2017-18.
La salle de cinéma a été remplacée par un espace fonctionnel et modulaire. L’appartement du directeur au sommet du bâtiment a cédé la place à une cafétéria. Le toit offre une terrasse devenue un espace de détente pour la jeunesse. Le sous-sol est équipé d’un bar à mangas et d’un studio d’enregistrement.
Les salles de cours de français enregistrent 2000 inscriptions par an. Son espace jeunesse à l’étage pour les cours de français réservés aux enfants et adolescents m’a paru très bien adapté.
L’espace Campus France traite 1500 demandes d’inscription dans l’enseignement supérieur en France.
J’ai également visité l’annexe qui permet aux jeunes artistes locaux d’exposer leurs œuvres.
Une belle évolution depuis mon précédent passage. +d’images
Social
Petites Soeurs des Pauvres
À proximité de la basilique, j’ai pris le temps de revoir les sœurs blanches qui ont créé un centre pour personnes âgées, destinées aux Algériens.
Malades ou personnes isolées, les personnes âgées algériennes sont entièrement prises en charge par les Petites Sœurs des pauvres et financées par des bienfaiteurs locaux.
Cette visite m’a offert des moments très émouvants, comme cette rencontre avec une centenaire qui se réjouissait de notre venue ou cet ancien fonctionnaire des postes, non voyant de 97 ans, qui m’a récité les pensées de Pascal et m’a lancé à mon départ : « Vive la France… sans les militaires et la police ». +d’images
Devoir de mémoire
Cimetières chrétiens d’Annaba et de Constantine
À l’occasion de ce 5ème déplacement en Algérie, et à la demande de l’association In Memoriam, je me suis rendu dans les cimetières chrétiens de Constantine et d’Annaba.
Les travaux de sécurisation du cimetière, engagés par les autorités, n’ont pas encore d’effets.
Si les dégradations sur les sépultures du cimetière de Constantine sont nombreuses et détestables, les profanations systématiques des tombes observées à Annaba sont révoltantes. Ceux qui s’en prennent à des morts se déshonorent et nuisent à l’image de leur pays.
Avec François Pugeaut, consul général, et Sabri Mêle, conseiller des FDE qui a présidé In Memoriam pendant 9 ans au début des années 2000, nous avons constaté ces outrages, dont certains sont récents.
Un rapport consécutif à une mission du Quai d’Orsay, destiné à faire le point sur l’état des cimetières chrétiens en Algérie, est en cours de rédaction.
Je souhaite exprimer ma solidarité et ma tristesse aux familles concernées par les atteintes à la mémoire de leurs parents ou de leurs proches. Je salue l’action et le dévouement de celles et ceux qui œuvrent pour entretenir notre mémoire. +d’images
Retour en Algérie, pour un second déplacement dans l’est algérien.
À cette occasion, je me suis rendu pour la première fois à Constantine, 3ème ville la plus peuplée d’Algérie.
J’ai eu le plaisir d’y retrouver François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, qui m’avait reçu à Riyad et Tunis dans ses deux postes précédents, et François Pugeaut, consul général à Annaba, précédemment rencontré au Caire, en qualité de consul général en Égypte.
Diplomatie parlementaire
Wali
Nous avons été accueillis par Abdel Khalek Soueda, Wali de Constantine qui a présenté les attraits de la région en matière économique, touristique et culturel.
La ville de Constantine est jumelée avec Grenoble.
Les deux cités sont engagées dans des actions techniques de coopération décentralisée. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce
La wilaya de Constantine est dotée d’une base industrielle orientée vers l’agroalimentaire ; le BTP ; la mécanique ; l’industrie pharmaceutique ; l’artisanat ; le service…
J’ai été reçu à la Chambre de commerce par Souici Larbi, président, en compagnie de plusieurs membres du conseil d’administration.
Le président a déclaré que l’Algérie souhaite être un pays de production et a réformé sa législation pour s’ouvrir aux investissements étrangers en ce sens.
Il s’est déclaré très optimiste sur le développement du courant d’affaires avec la France, qui est le premier partenaire. La langue, la culture et l’histoire constituent des points communs pour nous permettre de réussir. Il s’est félicité de ses échanges avec la CCI de Grenoble.
Il a regretté la politique des visas de la France qui reste un frein au développement des échanges bilatéraux. 40 jours d’attente pour obtenir un visa est un délai trop long pour des hommes d’affaires. Le consul général a souhaité rassurer nos interlocuteurs sur la détermination de la France à améliorer ce point. +d’images
Social
Waha – Lutte contre le cancer
Visite de l’association Waha contre le cancer du Dr Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la Santé (située à El Khroub dans les environs de Constantine).
Depuis 12 ans, l’association accompagne les personnes confrontées à la maladie.
Cellules psychologiques pour surmonter le choc de l’annonce, 4 résidences d’une capacité de 24 lits pour permettre à un accompagnant de rester présent avec le patient pendant son traitement, espace de restauration et structure pour faire de la prévention.
Tout est pris en charge par des bénévoles pour permettre aux résidents en cours de traitement d’accéder à des moments de repos et de sérénité.
Très heureux d’entendre Dr Abdelhamid Aberkane saluer le soutien de mon ancien collègue Jean-Marie Bockel, de la mairie de Mulhouse et d’autres personnalités de la région qui ont favorisé la création d’une station de radio permettant à l’association de se faire connaître du grand public.
J’ai exprimé mon admiration à toutes ces personnes qui font preuve d’un grand courage pour affronter et surmonter la maladie. Une fois guéris, ils se mettent au service d’autres patients pour les aider à leur tour. Cette chaîne de solidarité constitue une très belle leçon de vie. +d’images
Culture
Ville des ponts
Constantine est une des villes les plus anciennes du monde (au moins 25 siècles). Construite sur un rocher de plus de 600 mètres d’altitude, entourée de profonds ravins, Constantine est la ville des ponts.
Le mélange culturel et civilisationnel numide, romain, arabo-musulman, turc et français rend cette ville incomparable.
Accompagné de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie ; de François Pugeaut, consul général à Annaba, et de leurs épouses, nous avons rendu visite à deux personnalités emblématiques de la culture à Constantine. +d’images
Librairie Media-Plus
Tout d’abord, à la librairie Media-Plus, point de rendez-vous de tous les écrivains et lecteurs attachés à la francophonie, pour échanger avec Saïd Yassine Hannachi, directeur des Éditions Média-Plus.
Libraire depuis 1986 et éditeur depuis 1991, Saïd Yassine Hannachi est membre de l’association internationale des libraires francophones depuis sa création. Il donne à sa librairie beaucoup d’énergie avec des animations culturelles pour la promotion de la lecture. +d’images
Maitre du Malouf
Constantine est aussi la ville du Malouf, la célèbre musique arabo-andalouse, dont l’ambassadeur est un fin connaisseur.
La famille du célèbre chanteur de Malouf, Mohamed Tahar Fergani, nous a accueilli à son domicile et fait découvrir l’art raffiné de la cuisine locale en musique.
Des moments privilégiés avec des amis qui soudent l’amitié entre la France et l’Algérie. +d’images
Institut français
Visite du très bel Institut français de Constantine situé au cœur de la ville, en compagnie de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie et de François Pugeaut, consul général à Annaba
Cette villa majestueuse qui a appartenu dans le passé à un riche minotier a été transformée en un centre culturel très prisé par les jeunes constantinois. Il comprend une salle de cinéma de 100 places et une terrasse qui offre une superbe vue sur le Rhumel.
1000 apprenants y suivent les cours de français chaque année et la médiathèque compte 4000 abonnés.
Le service Campus France a traité 3200 demandes d’accès à l’enseignement supérieur en France. +d’images
Skikda
Skikda est une ville située entre Constantine et Annaba. Ancien comptoir phénicien, cette ville compte un patrimoine architectural important, dont le plus impressionnant reste l’amphithéâtre romain.
Je me suis rendu sur place en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour voir l’évolution de cette ville.
Diplomatie économique
Port de Skikda
La ville a vu la construction de l’usine de liquéfaction de gaz de Skikda par la société française Technip, à la fin des années 1970, pour le compte d’une société mixte franco-algérienne de gaz.
Skikda abrite le second port algérien en trafic de conteneurs après celui d’Alger.
Elle dispose désormais d’un pôle industriel d’importance internationale de la zone pétrochimique, s’étalant sur 1200 ha et abritant neuf unités industrielles.
Cette ville côtière présente des plages de paradis du sud méditerranéen est une région hautement touristique. Ses plages de sable fin et les sites panoramique avec vue imprenable sur la mer attirent des investisseurs qui ont partagé avec moi leur confiance dans les perspectives de développement touristique de cette région. +d’images
La Flèche Bleue Algérienne
Rencontre avec le directeur général adjoint de l’entreprise de logistique, la Flèche Bleue Algérienne, société de transport co-fondée à Skikda en 2004, par Jean-Jacques Dahan, un compatriote.
L’essentiel du transport de marchandises se fait par camion en Algérie.
Cette société de 1000 salariés dispose de 460 camions. Elle s’est imposée dans le monde du transport de marchandises depuis plusieurs années et occupe aujourd‘hui une place de leader.
Elle assure le stockage sur 5 sites, dont Skikda, Alger et Oran. Parmi leurs clients des grands noms comme Coca Cola ou Lafarge.
Une !
Félicitations pour cette belle réussite à Jean-Jacques Dahan et je lui exprime ma sincère reconnaissance pour avoir organisé notre accueil en son absence et permis de découvrir et apprécier Skikda. +d’images