Une bâtisse en pierres grises aux allures de manoir victorien laisse entrer un cortège de bouts d’chou qui viennent apprendre le français tout en jouant, dessinant ou chantant, autrement dit sans s’en rendre compte, auprès d’enseignantes et d’assistantes maternelles françaises. Les plus âgés sont tout aussi immergés dans la langue française et son contexte culturel par des professeurs des écoles qualifiés.

C’est un poncif : être bilingue constitue un vrai trésor, au delà de la nécessité pour certains de ces enfants de réintégrer, à terme, le système scolaire français.

En compagnie d’Annie Burnside, consul honoraire, j’ai visité avec ravissement l’école française de Bristol, une des villes anglaises plus dynamiques et attrayantes.

Nous avons eu le privilège d’assister au jour de la chandeleur. L’attrait des crêpes était trop fort pour que les Petits ne s’attardent à la sieste.

L’école accueille 60 élèves dont 17 en maternelle. Pour le primaire, la directrice, Monique Pellois, nous a expliqué que les enfants sont scolarisés dans les écoles anglaises et viennent une journée par semaine pour parfaire leur niveau de français oral et écrit, il s’agit donc de classes de niveaux différents sur les 4 jours, soit 60 enfants de la grande section au CM2 :

Classe du mardi: 16 enfants CP-CE1 ♦ Classe du mercredi: 21 enfants Maternelle Grande Section-Cours Préparatoire ♦ Classe du jeudi: 8 enfants CE2 ♦ Classe du vendredi: 15 enfants de CM 1 et 2

Lors de ma visite, la professeure Claire Vallorge m’a montré un projet qui permet aux enfants de construire collectivement une bande dessinée. Cet exercice éveille les élèves anglophones aux fondements de notre culture, tout en laissant libre cours à leur créativité.

Olivier Cadic, Monique Pellois (directrice de l'école de Bristol) et Annie Burnside (consul honoraire)

Monique Pellois conçoit l’EFB comme une école de village avec son aspect communautaire et sa mixité culturelle, où l’on ne manque pas de célébrer nos fêtes traditionnelles, tout en réunissant les familles aux origines sociales et géographiques assez diverses. Le goût du partage, la passion de la pédagogie et l’amour infini des enfants s’incarnent noblement dans cette association à but non lucratif qui veille aussi à la modicité de ses frais de scolarité.

L’école française de Bristol fêtera ses 30 ans en juin prochain ! Souhaitons-lui encore longue vie !

le site le l’Ecole française de Bristol