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En Bref – du 20 au 26 mars 2017

Pour le droit mourir dans la dignité – Mon appel (22 mars)

J’ai lancé un appel au prochain président de la République en faveur du droit de mourir dans la dignité en France, autrement dit le droit au suicide médicalement assisté pour les personnes souffrant de maladies reconnues insupportables et incurables.

Les Français sont quasiment unanimes (95%) pour revendiquer cette possibilité, selon un sondage Ifop que vient de réaliser l’association militante, ADMD.

Le droit de disposer de son corps jusqu’à terme est déjà reconnu chez nos voisins belges, hollandais, luxembourgeois et suisses, où des cliniques privées accueillent les Français, du moins ceux qui en ont les moyens. Lire l’appel.

Alliance française : lancement de “A table !” (22 mars)

A l’image avec Jérôme Clément, président de la fondation Alliance française et Bertrand Commelin, son secrétaire général.

La célèbre école française Ferrandi-Paris accueillait le lancement de l’ouvrage “A table !” qui conjugue culture française, francophonie et gastronomie. C’est pourquoi ce livre, aux allures de cahier de vacances, va directement servir à l’apprentissage notre langue à travers le réseau de 816 Alliances françaises, présentes dans 133 pays.

Lors de cet événement, j’ai eu le plaisir de revoir Catherine Dumas, présidente du club de la Table française qui s’est associé à la fondation AF et à la Mission française du patrimoine et des Cultures alimentaires pour faire naitre ce guide pratique.

Gabon : rencontre avec le Premier ministre (22 mars)

(g. à d.) avec Emmanuel Issoze Ngondet, Premier ministre du Gabon ; Regis Immongault, ministre de l’Economie ; Madeleine E. Berre, ministre de la Promotion des investissements, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie.

Lors des 10ème Rencontres internationales des partenariats public-privé (PPP), j’ai eu l’occasion d’échanger avec la délégation du Gabon, pays où je m’étais rendu le mois dernier (lire le rapport). Au Pavillon Dauphine, j’ai eu le privilège de diner à la table du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, dont j’ai fait la connaissance à Paris.

Nous avons évoqué l’opportunité de créer une structure d’accueil pour faciliter l’implantation des PME françaises sur le marché gabonais afin de contribuer au développement du secteur privé.

Palais de l’Élysée : le choc de simplification n’a pas eu lieu (23 mars)

A l’image, Françoise Holder, présidente du Conseil de la simplification, déclare au Président de la République, lors de l’évènement “Simplification et France expérimentation” organisé à l’Elysée même, que “le poids de la réglementation est encore trop présent pour les entreprises”.

La présidente a repris plusieurs préconisations avancées dans le rapport « Simplifier efficacement pour libérer les entreprises » que j’ai cosigné avec Élisabeth Lamure, présidente de la Délégation des entreprises du Sénat (lien) : éviter la surtransposition des directives européennes ; freiner l’inflation normative ; créer un Conseil d’études d’impact ; adopter le principe du “one in / one out”…

Gérard Huot, secrétaire général du Conseil, a soutenu la nécessité d’amplifier le mouvement de simplification, déplorant que le flux des nouvelles normes vienne complexifier le droit existant et balayer parfois le travail déjà accompli en matière de simplification.

Attentat à Londres – Public Sénat (23 mars)

Savéria Rojek de Public Sénat a souhaité avoir mon sentiment, en qualité de sénateur résidant au Royaume-Uni, sur l’attentat qui s’était produit à Londres.

Face au terrorisme, personne n’est à l’abri et, à Londres, l’Histoire s’est encore répétée. J’ai exprimé ma plus profonde compassion et solidarité envers le peuple britannique et, en particulier, aux familles des victimes. Ces événements nous incitent à ne pas baisser la garde et à vouloir amplifier la collaboration internationale contre le terrorisme. Voir la vidéo.

Londres : soirée APL (23 mars)

A l’image, Élisabeth Imbert, présidente de l’APL, a rendu hommage aux victimes des attentats de Londres. Comme chaque année, les parents du lycée Charles de Gaulle organisent un diner de gala pour lever des fonds à travers une tombola et des lots mis aux enchères.

Le pactole (200.000€ env.) est investi dans le matériel pédagogique, les sorties ou bien les travaux de rénovation, tout en renforçant l’aide aux familles d’élèves en difficulté financière, au travers de deux associations caritatives. Plus de détails sur cette soirée.

UDI : conseil national (25 mars)

Le conseil national s’est réuni autour de Jean-Christophe Lagarde pour faire un  point programmatique et stratégique. Le mouvement est tout à fait au clair de ses intentions et de ses ambitions.

A l’occasion du 60ème anniversaire du traité de Rome, le président de l’UDI a donné une tonalité très pro-européenne à son discours. Il a souligné l’urgence de bâtir une politique industrielle européenne, tout en rapprochant nos niveaux de fiscalité et de protection sociale. En matière de sécurité, il préconise un FBI européen. Enfin et plus que jamais, Jean-Christophe Lagarde juge que nous avons aussi besoin d’une Europe de la culture ! “Bien sûr, il faudra du temps, raison de plus pour commencer maintenant”, a-t-il conclu.

PPL Fin de vie (2ème lecture) : mon intervention en faveur de l’aide active à mourir

A quand une loi historique sur l’interruption volontaire de la vie ? Pour l’heure, le Sénat a adopté, le 29 octobre, un texte faisant évoluer la loi du 22 avril 2005, dite Loi Leonetti, créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. La loi de 2015 va ainsi permettre l’accès à la sédation en phase terminale et affirmer le caractère contraignant des directives anticipées.

"Cette nouvelle liberté, que je défends devant vous avec de nombreux collègues de toutes sensibilités, est animée du même esprit que celui des Lumières" (Olivier Cadic – Sénat – 29/10/2015)

“Cette nouvelle liberté que je défends devant vous, avec de nombreux collègues de toutes sensibilités, est animée du même esprit que celui des Lumières” (Olivier Cadic – Sénat – 29/10/2015)

Toutes ces avancées étaient indispensables, mais une cinquantaine de sénateurs de toutes sensibilités déplorent que le droit français n’autorise toujours pas l’aide à mourir, sous assistance médicale, lorsqu’il n’y a plus d’espoir de guérison.

Hors de l’Hémicycle, c’est tout le peuple français qui aspire à ce nouveau droit, à cette ultime liberté !

En effet, la société française est prête à 96% ! (sondage Ifop, octobre 2014) Lire : Mon amendement pour le « droit de mourir » dans la dignité du 28 mai 2015.

Nul doute que le temps viendra où les malades pourront, en conscience, maitriser leurs derniers instants.

En attendant, ceux qui ont les moyens (et seulement eux) pourront toujours aller à l’étranger pour mourir dignement.

Je remercie mes collègues Chantal Jouanno, Joëlle Garriaud-Maylam et Jean-Pierre Cantegrit, d’avoir cosigné mon amendement.

Je salue mes autres collègues qui, en séance, ont vaillamment défendu la même idée : Corinne Bouchoux (Ecologiste) ; Annie David (Communiste républicain et citoyen) ; Jean-Pierre Godefroy (Socialiste et républicain) ; Jacques Mézard (RDSE)

Proposition de Loi – Droits des malades et des personnes en fin de vie
Discussion en deuxième lecture  – Séance du 29 octobre 2015

Olivier Cadic – Cet amendement ainsi que les amendements nos 2 rectifié et 3 rectifié ne retranchent rien à l’ensemble du dispositif voté en commission des affaires sociales.

Ils visent à autoriser dans le droit français, dans un cadre rigoureux et humain, l’aide active à mourir. Cette aide ne vient donc pas se substituer aux soins palliatifs ; elle offre une liberté supplémentaire, un nouveau droit.

Le droit de mourir sous assistance médicale est une proposition respectueuse de la dignité humaine et de la liberté individuelle lorsqu’elle est exprimée de façon éclairée et réfléchie.

Voilà quelques mois, une de mes amies, jugée incurable, a souhaité partir entourée de sa fille et de son fils. Ce denier vit dans un territoire d’outre-mer. Il a passé de longues semaines auprès de sa mère, mais a dû rentrer chez lui ; sa mère s’est éteinte quatre jours après son départ. Ses dernières volontés n’ont pas été respectées.

Pourquoi refuser aux personnes condamnées par les médecins cette ultime liberté de disposer de leur propre corps ? Pourquoi obliger les patients à souffrir davantage ? Pourquoi les contraindre à se « cadavériser » petit à petit sous les yeux de leur famille ?

Pourquoi ? Lire la suite Fin_Vie_O_Cadic_20151029

Le Sénat rejette la proposition de loi sur la fin de vie

87 pour et 196 contre, la PPL « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie » a été nettement rejetée par les sénateurs. Je me suis prononcé contre un texte qui avait été trop dénaturé à force d’amendements restrictifs et prohibitifs. C’est dire si mon amendement voulant accorder le libre choix de propre sa mort, dans les cas extrêmes, ne pouvait aboutir (lire : O_Cadic_findevie_seance_16_juin_2015). Il ne retranchait pourtant rien à la proposition de loi Claeys et Leonetti.

 « Mon corps m’appartient, ma mort m'appartient », Olivier Cadic, Sénat, 16.06.2015

« Mon corps m’appartient, ma mort m’appartient », Olivier Cadic, Sénat, 16.06.2015

Le 16 juin, le thème aidant, j’ai eu la sensation de vivre un voyage au bout de la nuit, puisque les sénateurs ont débattu chaque article jusqu’à 2h du matin. Du reste, certains collègues ont regretté qu’une loi aussi capitale manque à ce point d’éclairage et de visibilité dans l’opinion.

Mes amendements se sont fondés sur la réflexion conduite depuis des années par l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Son dynamique président, Jean-Luc Romero, a intitulé son livre Ma mort m’appartient. J’ajouterai que ma mort m’appartient parce que mon corps m’appartient. C’est notre corps qui souffre et meurt. Qui oserait aujourd’hui contester la libre disposition de chacun sur son propre corps ? Pourquoi soudain une limite ?

Il n’est que temps de créer un nouveau droit ! Celui de pouvoir quitter ce bas monde, avec l’assistance du corps médical, sans souffrance inutile et sans donner à ses proches le spectacle de sa propre dégénérescence.

Le matin même de la séance du 16 juin, l’association ADMD avait organisé, dans les locaux du Sénat, une conférence de presse réunissant des sénateurs de toutes sensibilités, mais unis en faveur du droit de mourir dans la dignité.

Le matin de la séance du 16 juin, l’ADMD avait organisé, dans les locaux du Sénat, une conférence de presse réunissant des sénateurs de toutes sensibilités, mais unis en faveur du droit de mourir dans la dignité.

La société française est prête à 96% ! (sondage Ifop, octobre 2014) Lire : Mon amendement pour le « droit de mourir » dans la dignité du 28 mai 2015.

Nos voisins européens ont franchi le pas ! Les Belges, Hollandais, Luxembourgeois ou Suisses sont-ils pour autant insensibles à la valeur de la vie ?

J’aurais tant préféré que la patrie des droits de l’Homme se trouve à la pointe d’un mouvement irrémédiable, de toute façon.