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Balkans – Rencontre avec Nicolas Faye

Heureux d’avoir revu Nicolas Faye, Chef de la mission de l’Europe balkanique, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères que j’avais rencontré pour la première à Belgrade en novembre 2017, la veille de ma rencontre avec le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, élu six mois auparavant.

Notre rencontre, ce 19 janvier, nous a conduit à faire un tour d’horizon de la situation dans les Balkans occidentaux, et nous sommes revenus sur mon intervention devant l’ambassadeur de Russie au sujet de la Bosnie-Herzégovine.

Nous nous sommes réjouis que la présidence française de l’Union Européenne fasse des Balkans une priorité. Cela est lié au volontarisme du Président de la République de répondre à l’attente des populations des Balkans qui nourrissent de grands espoirs dans l’UE.

En dépit des efforts déployés par certains pays, notamment de la République de Serbie qui est candidate depuis 2012, la situation semble figée sur le terrain de l’intégration européenne.

Lors de mes trois déplacements à Belgrade, j’ai rencontré deux fois le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, en compagnie de Nicolas Faye.

Nos conversations ont porté sur les divers aspects de l’adhésion à l’UE qui demeure le principal objectif stratégique pour la paix et le développement économique de la Serbie.

Nous devons nous hâter d’aider les Balkans qui souffrent également de la fuite de leur jeunesse la mieux formée vers d’autres cieux.

Union européenne : passer du Brexit au “Balkin” (tribune)

Comme l’an dernier, en ce 9 mai, journée de l’Europe qui marque le coup d’envoi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, j’ai souhaité apporter ma contribution pour que l’UE nomme un négociateur “Balkin” chargé de concrétiser l’entrée de la Serbie comme celle du Monténégro dans les trois ans :

Le 25 mars 2020, les États membres de l’UE approuvaient un texte de la Commission intitulé “Renforcer le processus d’adhésion – Une perspective européenne crédible pour les Balkans occidentaux”.

Ce texte intégrait, à l’initiative de la France, une nouvelle méthodologie de négociations avec les nouveaux pays candidats à l’UE, comme l’Albanie et la Macédoine du Nord, destinée à remplacer un système jugé trop “bureaucratique”.

L’objectif était de redynamiser le processus d’adhésion en voulant le rendre plus prévisible, plus crédible et plus dynamique. On y réaffirmait que les réformes fondamentales de la démocratie, de l’état de droit et de l’économie représentaient l’objectif central du processus d’adhésion.

Pourtant, plus d’un an après, force est de constater que la situation s’est figée sur le terrain de l’intégration européenne.

Et ce en dépit des efforts déployés par les pays potentiellement candidats.

C’est le cas notamment du Monténégro et de la Serbie. Candidats respectivement depuis 2010 et 2012, ces pays travaillent toujours à leur intégration sous les conditions établies par l’ancien mécanisme de négociation organisé en 35 chapitres.

Ces derniers recouvrent l’ensemble de la législation de l’Union (l’acquis communautaire) et sont basés sur les critères dits de Copenhague (*).

En dix ans, la Serbie a progressivement ouvert 18 chapitres de négociations sur 35, dont les chapitres 23 et 24 relatifs aux questions d’État de droit.

Le Monténégro a quant à lui déjà ouvert tous les chapitres.

Les deux pays avaient accepté le principe d’une nouvelle méthodologie bien qu’ils n’étaient pas obligés de le faire.

Le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, l’avait d’ailleurs confirmé au président Macron en Juillet 2020 lors de sa visite à Paris.

Pourtant, depuis plus d’un an la Serbie ne progresse plus dans le processus d’intégration … LIRE LA SUITE de la tribune

(*) “la stabilité d’institutions garantissant la démocratie, l’état de droit, les Droits de l’homme et le respect des minorités et leur protection; une économie de marché viable ainsi que la capacité à faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché à l’intérieur de l’Union; la capacité du pays candidat à assumer les obligations découlant de son adhésion, notamment en souscrivant aux objectifs de l’Union politique, économique et monétaire”.

Lire aussi : Intégrer au plus vite les Balkans à l’Union européenne
Il y a un an, jour pour jour, à l’occasion des 70 ans de la Déclaration du 9 mai 1950, prononcée par Robert Schuman, j’avais eu le plaisir de publier une tribune en collaboration avec Nicolas Bizel.

En circonscription en Serbie – Belgrade (12-13 mars 2020)

Toute ma reconnaissance à Jean-Louis Falconi, ambassadeur de France en Serbie, et à toute son équipe pour le brillant programme et l’accueil qui m’a été réservé lors de mon troisième déplacement qui fut, à nouveau, une pleine réussite.

J’adresse également toute ma gratitude à Éric Grasser, conseiller consulaire, dont l’engagement au service des Français de Serbie est remarquable.

J’ai observé qu’il s’impliquait avec le même sérieux sur chaque question touchant la vie quotidienne, économique, éducative de nos compatriotes, tout autant que leur sécurité.

Sa connaissance des enjeux de la relation bilatérale rehausse son efficacité d’élu local à un niveau professionnel.

Politique

Première Ministre

À la faveur de mon retour à Belgrade, Ana Brnabic, Première Ministre du gouvernement de la République de Serbie, m’a accordé le privilège d’un entretien en présence de Jean-Louis Falconi, ambassadeur de France en Serbie et de Swalie Lefeuvre, Premier secrétaire à l’ambassade.

Ana Brnabic m’avait déjà reçu lors de mon précédent passage à Belgrade en septembre 2018 (compte-rendu), puis nous nous étions revus à Paris en juin 2019 (compte-rendu).

Notre échange s’est tenu juste avant qu’Ana Brnabic ne rejoigne Aleksandar Vučić, Président de la République de Serbie pour une réunion du gouvernement portant sur le coronavirus. Compte tenu de ces circonstances exceptionnelles, j’ai été très sensible à sa décision de maintenir notre entretien (Lire le communiqué).

La politique de consolidation budgétaire conduite par son gouvernement a permis de stabiliser l’économie serbe qui a renoué avec la croissance (4,4% en 2018 et 4,2% en 2019).

La France devient un investisseur de premier plan en Serbie (1er investisseur étranger en 2018). Ana Brnabic a su gagner la confiance de nos représentants implantés dans le pays, qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Pour renforcer l’attractivité de la Serbie auprès des acteurs économiques en France, je l’ai invité à participer à un colloque à Paris, au Sénat, le 15 mai prochain.

Elle est une chef de gouvernement qui comprend à merveille les attentes du monde économique. Je lui ai remis ma brochure « Un monde de projets » dans laquelle elle figure en bonne place. + d’images

Délégation de l’Union européenne

J’ai été ravi de revoir Sem Fabrizi, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne en Serbie qui m’a reçu en présence de Jean-Louis Falconi, notre ambassadeur et de Swalie Lefeuvre, Premier secrétaire.

La Serbie est officiellement candidate à l’adhésion à l’Union européenne depuis mars 2012.

Nous avons évoqué, tour à tour, l’évolution des relations entre le Kosovo et la Serbie, les efforts faits par la France pour combler le retard dans ses relations économiques avec ce pays et les progrès de la candidature de la Serbie dans son processus d’adhésion à l’UE.

Les propos du diplomate m’ont encouragé à poursuivre mon action en faveur du processus d’intégration des pays des Balkans occidentaux à l’UE, et inciter mes collègues parlementaires et les entrepreneurs français à venir en Serbie.

Entrepreneuriat

Les conseillers du commerce extérieur

Ce troisième déplacement à Belgrade m’a permis de faire le point sur nos progrès en termes de relations économiques bilatérales.

Afin de préparer mon entretien avec la Première ministre Ana Brnabic, notre ambassadeur Jean-Louis Falconi, m’avait organisé un petit-déjeuner à l’ambassade avec des conseillers du commerce extérieur : Olivier Si Thahar, Pdt CCEF Serbie (Holiday Inn) ; Eric Blanchetete (Paxton Equity) ; Gilles Pequeux (Egis) ; Emmanuel Koenig (Pwc) ; François Berisot (Vinci Airports) ; François Allain (Delice), en présence de Fabrice Blazquez, conseiller économique et Sanja Ivanic, directrice Chambre de commerce, CCIFS).

Depuis mon premier passage en 2017, j’observe avec satisfaction que notre pays gagne en visibilité en Serbie.

Ainsi, la concession de l’aéroport de Belgrade a été confiée à Vinci Airports (plus d’un milliard d’euros d’investissements prévus en 25 ans). Suez Environnement a remporté la réalisation du centre de traitement de déchets de Vinca.

La France est devenue le 5ème investisseur étranger de la décennie 2010. Environ 120 entreprises françaises, employant 12000 salariés sont implantées.

Lors de mon précédent passage à Belgrade, la Première ministre Ana Brnabic m’avait demandé de proposer un projet pouvant symboliser le partenariat économique entre nos deux pays.

En réponse à sa demande, je proposais dès le lendemain à Aleksandar Vučić, Président de la république, le projet de fourniture d’un réseau intelligent (Smart Grid) par Schneider Electric à l’opérateur national d’électricité.

Le président Vučić m’avait alors invité à trouver 10 projets bilatéraux d’envergure pour amplifier nos échanges. Un colloque est en cours d’organisation pour le 15 mai prochain, au Sénat intitulé “La Serbie porte d’entrée pour la région des Balkans”, en partenariat avec Business France. + d’images

Enseignement

École française de Belgrade

Retour à l’École française de Belgrade (EFB), où j’ai été reçu par Christine Chourré, directrice, et François Allain, président du CA, en présence d’Eric Grasser, conseiller consulaire et de Manuel Bouard, conseiller de Coopération et d’Action culturelle.

Fondée en 1951, cette école accueille 530 élèves de la maternelle à la terminale.

La disposition des locaux, répartis sur plusieurs villas, semble très cosy mais n’est pas véritablement fonctionnelle au regard des standards éducatifs. En effet, une voie de passage, entre les bâtiments, ouverte au trafic des véhicules pose des problèmes de sécurité.

Aussi, lors de mon premier passage en novembre 2017, j’avais fait de la concrétisation du déménagement de l’école, mon action prioritaire pour ce pays.

Un projet de réimplantation était alors envisagé sur  le site de Belgrade Waterfront. J’avais obtenu l’aide du Président de la République, Aleksandar Vučić, pour que l’offre de location du site puisse être proposé à l’achat à un taux financièrement accessible pour l’école française.

Malgré cela, une majorité de parents s’était opposée au déménagement en assemblée générale préférant conserver l’école à proximité de leur domicile. Le problème reste donc entier, car les locaux nécessitent de lourds travaux pour les mettre aux normes. De plus, les coûts de location et de maintenance sont en hausse et pèsent de plus en plus sur les frais de scolarité.

L’exigence du déménagement se fait pressante, car il faut pouvoir faire croître cette école, afin de répondre à une demande de scolarisation toujours plus soutenue.

François Allain m’a confié qu’il étudiait de nouvelles pistes pour accueillir l’école et offrir le meilleur environnement possible aux élèves. J’ai apprécié le courage et le sens du consensus de mes interlocuteurs pour trouver une solution afin d’aller de l’avant. Ils ont tout mon soutien. + d’images

Solidarité

Kosovo

Eric Grasser, conseiller consulaire pour la Serbie, m’a permis de rencontrer plusieurs compatriotes installés dans le pays, lors de ce déplacement.

Parmi eux, j’ai fait la connaissance d’Arnaud Gouillon, un franco-serbe de 35 ans, originaire de Grenoble qui a fondé l’ONG Solidarité Kosovo.

En se dévouant à aider les Serbes du Kosovo, il a acquis une grande reconnaissance et fait figure de héros national en Serbie. Arnaud a été récompensé par les plus hautes institutions et autorités civiles ou religieuses.

Cette notoriété ne lui a pas tourné la tête. J’ai découvert une personnalité qui séduit par son humilité et son envie de contribuer au bien commun de son pays d’adoption.

Devoir de mémoire

Hommage à la France

Entre deux rendez-vous, Jean-Louis Falconi, ambassadeur de France en Serbie, m’a permis de constater la qualité de la restauration du monument de la Reconnaissance de la Serbie à la France, inauguré par le Président Emmanuel Macron, lors de sa visite le 15 juillet 2019.

L’inscription « Aimons la France comme elle nous a aimés » exprime toute la gratitude du peuple serbe pour le soutien apporté par notre pays au cours de la Première guerre mondiale.

Le monument porte sur un piédestal une statue monumentale, en pierre de Brač, symbolisant la Liberté.

Deux bas-reliefs placés sur les flancs du socle incarnent le rôle militaire et éducatif de la France en faveur du royaume de Serbie. + d’images

République de Serbie – Rencontre avec Ana Brnabić, Première ministre

Très heureux d’avoir revu Ana Brnabić, Première ministre de la République de Serbie à la faveur de sa visite à Paris. Nous avions fait connaissance à Belgrade en septembre 2018 lors de mon second déplacement dans son pays.

A cette occasion, j’avais eu l’honneur de revoir le président Aleksandar Vučić. Un entretien qui fut suivi d’une conférence de presse commune (compte-rendu).

La présence d’Ana Brnabić au centre culturel de Serbie, ce 19 juin à Paris, était destinée à faire la promotion de la plateforme La Serbie et de l’exposition “Sava Šumanović et le secret de la coupole”, créée dans le cadre du programme de la célébration des 180 ans des relations diplomatiques entre la Serbie et la France.

La Première ministre a justement rappelé l’importance du développement des relations économiques entre nos deux pays.

Je l’ai remerciée pour son intérêt manifesté, de longue date, vis-à-vis des entreprises françaises et pour son approche pragmatique qu’elle notamment a manifestée lors de sa visite au Medef.

Lors de son séjour à Paris, Ana Brnabić aura rencontré notre Premier ministre, Édouard Philippe et le président du Sénat, Gérard Larcher.

Notre Président de la République est attendu en Serbie le mois prochain.

Alors que nous fêtons le 180ème anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays, j’aimerais beaucoup qu’Emmanuel Macron apporte un soutien affirmé à la démarche d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. + d’images

HEBDOLETTRE n°108 – ÉDITO : Mobilité internationale – Conférence de presse avec le PRÉSIDENT VUCIC à Belgrade (vidéo) – Tribune dans LE FIGARO : “Loi Pacte : il faut aller plus loin pour libérer notre croissance” – En circonscription en ALBANIE – Tirana & Korça (3-5 septembre 2018) / En MACÉDOINE – Skopje (6-8 septembre 2018) / En SERBIE – Belgrade (8-10 septembre 2018) / En BOSNIE-HERZÉGOVINE – Sarajevo (11-12 septembre) / En CROATIE – Zagreb (13-14 septembre)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°108 – 01 oct. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°108

Un beau projet

28 septembre 2018 – Dans l’avion de retour de Budapest vers Paris, je réalise que ce jour marque le quatrième anniversaire de mon élection. Me voilà désormais dans le dernier tiers de mon mandat.

En septembre, je n’aurai dormi que 4 nuits chez moi et séjourné dans 10 pays. En 4 ans, ce sont 277 déplacements dans 77 pays qui auront occupé 60% de mon temps. Le reste se déroule au Sénat.

Pour ne pas avoir le sentiment de vagabonder, je cherche à repartir de chaque pays avec une priorité d’action. Un sénateur-entrepreneur fonctionne en mode projet.

Se mettre au service de collègues parlementaires, d’élus consulaires, d’ambassadeurs, de consuls ou d’acteurs impliqués dans le réseau économique, éducatif et culturel ; constituer alors une équipe pour œuvrer ensemble, c’est la meilleure façon de faire naitre la magie de l’action.

Création d’écoles, d’Alliances françaises, de chambres de commerce, progrès concrets en faveur de nos compatriotes à l’étranger ou de nos relations diplomatiques… l’heure n’est pas encore au bilan, mais la liste d’accomplissements réalisés collectivement m’encourage à poursuivre sur ce chemin pour les 104 semaines à venir.

“Bien dire fait rire, bien faire fait taire”, disait un ministre de Louis XIV.

Laisser les détracteurs politiciens de tous bords sans voix, c’est l’exploit auquel la députée LREM Anne Genetet est parvenue avec son rapport sur la mobilité internationale des Français (lien).

Visuel HL101

Ses 215 propositions, issues d’un travail sérieux, exhaustif et participatif, constituent des pistes de réflexion et de travail extrêmement pertinentes pour l’exécutif en matière de protection sociale, de simplification ou de fiscalité. Son rapport fait apparaître des problématiques nouvelles, comme le nomadisme digital. Son idée de créer auprès du Premier ministre un poste de “Délégué interministériel à la mobilité internationale” s’impose. En effet, si le gouvernement a pour projet d’exploiter son travail le plus complètement et au plus vite, une personne est nécessaire pour coordonner l’action de ministères habitués à travailler en silo.

J’ai eu le plaisir de retrouver plusieurs propositions que j’avais faites dès 2012, et notamment une ligne budgétaire du MEAE dédiée aux besoins IT ou encore un centre d’appels unique.

Un seul regret, la question des compatriotes qui ne parlent pas français est occultée. Aucune chance de les voir répondre aux questionnaires qui leur sont adressés. Rien n’est fait pour mesurer le phénomène ou pour l’endiguer. Je l’avais évoqué lorsque Anne m’avait auditionné et nous avons alors convenu que ces “décrochés de la République” à l’étranger méritaient une réflexion et un rapport qui leur soit exclusivement consacré.

Alors, un jour peut-être, tous les Français pourront parler français. Ce serait un beau projet ! Découvrir l’HebdoLettre n°108


 

En circonscription en Serbie – Belgrade (8-10 septembre 2018)

Retour à Belgrade dix mois après mon premier passage (compte-rendu) et rencontre avec les plus hautes autorités de l’État, dont le Président de la République, dans un climat très cordial.

Auprès de mes interlocuteurs, j’ai réitéré que j’étais un partisan convaincu de l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, comme je soutiens l’intégration européenne de tous les pays des Balkans, qui ne rêvent que d’Europe, dans les plus brefs délais.

Je remercie notre ambassadeur Frédéric Mondoloni et son équipe pour l’excellence de son programme. Nous n’avons reçu que des messages positifs sur le dynamisme de notre relation bilatérale au plan politique, économique, culturel et historique.

Politique

Président de la République

Après une première rencontre en novembre 2017, j’ai eu le privilège de revoir Aleksandar Vučić, président de la République de Serbie.

Nous avons évoqué le renforcement des relations économiques franco-serbes, l’intégration de la Serbie à l’Union européenne et le soutien français à une résolution apaisée et mutuellement satisfaisante entre la Serbie et le Kosovo.

J’ai en effet relayé la position du Quai d’Orsay en ligne avec l’UE sur un sujet essentiel pour la stabilisation durable des Balkans occidentaux.

Conférence de presse avec le président (3 vidéos)

Notre entretien a été suivi d’une conférence de presse commune.

Nos conversations ont évidemment porté sur les divers aspects de l’adhésion à l’Union européenne qui reste l’objectif stratégique du gouvernement serbe pour la paix et le développement économique.

J’ai salué le courage du président Vučić qui cherche à trouver un accord avec le Kosovo.

Vidéo1 TV Pancevo – Vidéo2 TV RTS – Vidéo3 TV KCN

Première ministre

Honoré d’avoir échangé avec Ana Brnabić, Première ministre, sur divers sujets d’avenir avec une forte dominante des sujets économiques pour renforcer la relation bilatérale franco-serbe.

Consciente des attentes des entreprises étrangères, ses récentes initiatives, comme son intervention devant le forum d’affaires France-Serbie en mai 2018, visent à créer un climat de confiance dans la sphère économique serbe. Je l’en ai remercié.

Ana Brnabić encourage les entreprises françaises à développer leur courant d’affaires avec la Serbie, dont les opportunités de marché, publiques et privées, recoupent le savoir-faire français dans divers domaines (technologies de l’information, métro de Belgrade…)

Ministre des Affaires étrangères

Mon entretien Ivica Dačić, ministre des Affaires étrangères, nous a permis d’évoquer le renforcement de notre relation bilatérale. J’ai insisté sur la contribution positive de la Serbie à la sécurité européenne (crise de migrants, crime organisé…)

J’ai été sensible à la chaleur de son accueil et la finesse de son analyse sur la situation des Balkans, riche d’enseignements et propre à trouver des rapprochements.

Parlement

Rencontre avec Nenad Canak, président de la commission des Affaires européennes suivie d’un entretien avec Natasa Vuckovic, députée et présidente du groupe d’amitié Serbie-France.

M. Canak m’a proposé de l’aider à faire comprendre en France la situation à laquelle son pays est confronté au Kosovo, en soulignant la nécessité de trouver une solution qui mette fin à un statu quo qui ne profite à personne.

Sortir de ce conflit gelé serait une étape importante pour permettre l’intégration européenne de la Serbie. + d’images

Échanges commerciaux

CCE

Afin de me permettre de mesurer les avancées de nos échanges extérieurs depuis mon dernier passage à Belgrade, Frédéric Mondoloni a réuni, à la Résidence, nos conseillers du commerce extérieur, Sanja Ivanic, directrice de la chambre de commerce France-Serbie et les représentants du service économique de l’ambassade.

Alors que plus aucune PME française ne venait s’installer en Serbie depuis des années, on compte 8 implantations au cours des 10 derniers mois.

La communauté d’affaires souhaite l’arrivée rapide de l’AFD en Serbie, car nos entreprises ont besoin de liquidités pour financer leurs projets.

Les échanges français avec la Serbie se situent dans un rapport de 1 à 4 en comparaison de ceux réalisés avec les Allemands. J’ai proposé à nos compatriotes de nous mobiliser pour rééquilibrer notre présence, en portant au plus vite ce rapport de 1 à 3.

Bailleurs de fonds

Dans le cadre d’un petit-déjeuner, notre ambassadeur a favorisé une discussion avec les représentants des bailleurs de fonds internationaux pour les Balkans : Zsuzsanna Hargitai (BERD) et Bernard Atlan (IFC), en présence de Marin Le Corre, Nominee Director auprès de la BERD et IFC.

Le soutien financier de la BERD et de la BEI fut essentiel pour que Vinci obtienne la concession de l’aéroport de Belgrade. Suez traite les déchets de la capitale serbe. Des succès qui sont des encouragements pour les autres investisseurs français.

A noter que 100% des investissements français en Serbie ont été fructueux et ont entrainé un développement complémentaire de ces investissements.

Enseignement

École française

Pour mon retour à Belgrade, notre ambassadeur, Frédéric Mondoloni, a organisé une rencontre consacrée à l’École française de Belgrade, réunissant l’équipe de direction, le conseiller consulaire Eric Grasser et les représentants de l’Ambassade concernés.

L’école accueille 500 élèves de la maternelle au baccalauréat. Elle doit faire face à plusieurs défis, notamment la saturation de sa capacité d’accueil.

Les parents d’élèves ont cependant voté contre un projet de délocalisation qui s’impose compte-tenu du manque de place, mais aussi de problèmes de sécurité ou de l’augmentation mécanique des frais de scolarité si l’école ne peut grandir.

La recherche d’une solution pragmatique qui permette à l’école de poursuivre son développement constitue ma priorité d’action pour ce pays. Avancer sur ce projet est un point clé pour notre relation bilatérale.

Devoir de mémoire

Cimetière français

Dans le prolongement de mon rendez-vous au Parlement avec Natasa Vuckovic, députée et présidente du groupe d’amitié Serbie-France au Parlement, nous nous sommes rendus au cimetière français de Belgrade.

Nous avons déposé ensemble une gerbe et laissé un message de reconnaissance au sacrifice des soldats français sur le front d’Orient, durant la Première guerre mondiale, pour la libération de la Serbie.

Le ministre des Affaires étrangères m’a dit que “parmi tous les pays occidentaux, la France est le plus proche, elle est liée à la Serbie par une alliance historique”. + d’images

Voir la page internet de l’ambassade de France dédiée aux commémorations de 1918 :
– Contexte historique de l’alliance franco-serbe et liste des soldats français reposant dans les cimetières militaires français de Belgrade et Zajecar
– La programmation 2018 (cérémonies, expositions, projets scientifiques et culturels)
– Les principaux projets (concerts, conférences, expositions, visites…)

Médias Serbie

Bilan média

Mon Tweet sur la conférence de presse avec le président Vučić a été retweeté 734 fois

1/ Presse audiovisuelle nationale

La télévision de service public correspond surtout à la RTS, principal média d’information de 60% de la population serbe (lien). Elle a surtout couvert l’entretien et la conférence de presse avec le Président Vučić (7 minutes de diffusion). S’y ajoute la RTV, qui a couvert la visite en général (3m).

Les télévisions privées ont dédié un total 28 minutes à la visite. Les principales diffusions sont celles de N1 (lien), TV Pink, TV Prva, Kopernikus (lien), Studio B, TV O2 et Radio Belgrade.

2/ Presse papier (11 et 12 sept.)

– Le quotidien Vecernje Novosti (conservateur, pro-gouvernemental) : « Le Président Vučić s’est entretenu à Belgrade avec le sénateur français, Olivier Cadic – Soutien de Paris à l’adhésion à l’UE »
– Le tabloïd Kurir (modérément critique des autorités) : « Soutien de la France – L’Europe restera sans cœur si elle n’admet pas les Balkans Occidentaux ». Et en sous-titre : « ‘L’UE attend la Serbie, nous apprécions les efforts investis’ a dit le membre de la Commission des AE du Sénat français, O. Cadic ».
– Le tabloïd Informer (pro-gouvernemental : « le Kosovo est important pour l’avenir de la Serbie »

3/ Presse en ligne

La presse en ligne a diffusé pas moins de 60 articles sur ma venue à Belgrade, couvrant le plus souvent la conférence de presse avec M. Vučić (78% – dont plus des deux tiers dédiés prioritairement à l’annonce de la visite du Président Macron en Serbie), mais aussi les entretiens avec Mme Brnabic (6% articles) et M. Dačić (5,5% articles) et le dépôt de gerbe au cimetière (2%). D’autres articles couvrent la visite dans son ensemble (8,5%).

 

L’écho des circos / décembre 2017

Vietnam – Égypte – Irak – Liban – Soudan – Corée du Nord – République Serbe

VIETNAM

Président UFE Vietnam (5 déc.)

Au Sénat, visite d’Edouard George, président de l’UFE Vietnam à Ho-Chi-Minh-Ville et lui-même professionnel du tourisme. Il m’a donné plusieurs repères pour préparer mon voyage au Vietnam, où il réside depuis 20 ans.

Edouard m’a parlé de l’attractivité de ce pays pour les entrepreneurs français, première étape idéale pour conquérir l’Asie du Sud-Est et à fortiori la Chine. La présence française s’incarne aussi sur le terrain de la coopération scientifique et culturelle.

Lire aussi : En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018).

VIETNAM

Groupe d’amitié sénatorial (6 déc.)

Le groupe d’amitié France-Vietnam, présidé par ma collègue Catherine Deroche, a organisé un diner en l’honneur d’une délégation de députés membres de la commission de la Culture, de l’Éducation, de la Jeunesse et de l’Enfance de l’Assemblée nationale du Vietnam.

A cette occasion, la sénatrice Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation du Sénat, a accueilli son homologue à l’Assemblée nationale du Vietnam.

Une belle entrée à matière dans la perspective de mon déplacement en Asie à partir de la fin du mois de décembre.

Lire aussi : En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018)

Moyen-Orient : ÉGYPTE, IRAK, LIBAN, SOUDAN

Colloque hydro-diplomatie : le bassin du Nil (11 déc.)

Après l’Oronte et le Jourdain, la 3ème édition du colloque sur hydro-diplomatie que j’organise avec Fadi Comair a été consacrée au Nil.

Nous sommes heureux d’avoir accueilli cinq ministres et deux ambassadeurs pour évoquer le partage équitable et l’utilisation raisonnable des eaux du Nil, au service de la paix, ce qui est le principe de l’hydro-diplomatie :

(g. à d.) Ehad Badawi, ambassadeur de la République arabe d’Égypte en France ; Seif El Din Hamad Abdullah, ancien ministre des Ressources en Eau du Soudan ; Daffa-Alla Elhag Ali Osman, ambassadeur du Soudan en France ; Mahmoud Abou Zeid, président du Conseil Arabe de l’Eau, ancien ministre ; Hussein El-Atfy, secrétaire général du Conseil arabe de l’Eau, ancien ministre ; Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime ; Mohammed Abdel Ati, ministre des Ressources hydriques et de l’Irrigation d’Égypte ; Fadi Comair, président d’honneur du REMOB ; Olivier Cadic ; Hasan Al-Janabi, ministre des Ressources hydriques d’Irak.

Lire aussi : Colloque hydro-diplomatie au Sénat : le bassin du Nil

CORÉE DU NORD

Débat sur l’avenir de la Corée du Nord (12 déc.)

L’Institut Diderot nous a accueilli pour passionnant déjeuner-débat organisé, autour des intervenants Juliette Morillot, co-auteur de “La Corée du Nord en 100 questions” et Antoine Bondaz, auteur de “Corée du Nord, plongée au cœur d’un état totalitaire”.

Peut-on accepter une Corée du Nord nucléarisée ? La tension n’a jamais été aussi forte depuis l’accélération du programme balistique nord-coréen qui met désormais le territoire américain à portée de missile. Il faut coûte que coûte ouvrir la table des négociations. Seuls deux pays de l’Union européenne n’ont pas d’ambassade à Pyongyang : l’Estonie et la France…

Lire aussi : interviews de J. Morillot et A. Bondaz

RÉPUBLIQUE SERBE

Frédéric Mondoloni, ambassadeur de France (12 déc.)

A la faveur de la visite du président de la République serbe, Aleksandar Vučić, à Paris, pour assister au One Planet Summit, j’ai fait la connaissance Frédéric Mondoloni qui venait de prendre son premier poste d’ambassadeur de France.

Celui-ci connait parfaitement les problématiques de l’Est de l’Europe, puisqu’il était précédemment ministre conseiller à l’ambassade de France en Russie.

Je me suis rendu en Serbie, début novembre, où j’avais eu le privilège d’un entretien avec le président Vučić.

Lire aussi : En circonscription en Serbie – Belgrade (1-3 nov. 2017)

En circonscription en Serbie – Belgrade (1-3 nov. 2017)

Pour mon premier déplacement en Serbie initié par Nicolas Bizel de la délégation de l’UE, j’ai enchaîné 23 événements (entretiens, visites, réunions publiques…) en 3 jours de présence à Belgrade et pu apprécier l’engagement d’Eric Grasser, conseiller consulaire pour la Serbie, en faveur de nos compatriotes.

C’est dire si je suis sincèrement reconnaissant envers Nicolas Faye, chargé de mission, et Maxime Renaud, Premier secrétaire auprès de l’ambassade, pour la qualité et l’amplitude du programme qu’ils m’ont concocté.

J’ai eu l’honneur d’avoir été reçu par Aleksandar Vučić, président de la République de Serbie et ses deux ministres qui œuvrent directement au succès de la candidature du pays à l’Union européenne.

Lors de son discours à la Sorbonne, en septembre dernier, le président Emmanuel Macron a allégué que les pays des Balkans avaient vocation à intégrer l’UE. Quelques jours plus tard, le président de la Commission, Jean-Claude Junker, fixait l’échéance du processus d’adhésion de la Serbie à 2025.

(A l’image : l’ambassade de France à Belgrade, véritable temple Art Déco.)

Politique

Président de la République

Je garderai un souvenir excellent de ma rencontre avec le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, élu en avril dernier.

Le président Vučić a exprimé le vœu que le président Emmanuel Macron se rende en Serbie, l’année prochaine, pour commémorer le Centenaire de 1918 et ainsi l’alliance franco-serbe née de la Grande guerre.

Cette rencontre serait aussi l’occasion d’encourager la coopération entre nos deux pays et, point capital pour le président serbe, affirmer le soutien particulier de la France dans le processus d’intégration européenne de la Serbie. Résolument engagé sur ce chemin, le président m’a assuré de sa volonté de réforme pour permettre à son pays de remplir, un à un, les critères exigés par l’Union Européenne.

Le président Vučić devra toutefois surmonter les tentations nationalistes à l’œuvre en Serbie, et composer avec les velléités d’influence de la Russie ou de la Chine sur son pays. Lire mon éditorial (HL93 du 7.11.2017)

A l’heure du Brexit, la vision pro-européenne du président s’avère bien rafraîchissante et je l’ai assuré de mon entier soutien dans sa démarche.

Ministre des Affaires étrangères

Avec le ministre des affaires étrangères, Ivica Dačić, nous avons convenu qu’il existait de la marge pour intensifier les relations bilatérales entre la Serbie et la France dans tous les segments.

Le ministre s’est félicité de nos bonnes relations qui s’incarnent dans un dialogue politique constant et des projets communs. Par ailleurs, Ivica Dačić a insisté sur le rôle de la Serbie dans les Balkans occidentaux : la coopération avec l’UE est une condition essentielle pour la stabilité, la paix et le développement régional. Aujourd’hui, 68% des échanges commerciaux de la Serbie se réalisent déjà auprès de l’UE.

Le ministre m’a informé de la décision de la Serbie de passer du statut d’observateur à celui de membre à part entière au sein de l’Organisation internationale de la francophonie.

Ministre de l’Intégration européenne

Sur la voie de l’adhésion à l’UE, Jadranka Joksimović, ministre de l’Intégration européenne, a manifesté que la Serbie était un partenaire fiable et crédible qui veut participer activement à la résolution des enjeux actuels, en particulier la crise des migrants et le terrorisme.

l’UE représente un intérêt stratégique pour la Serbie, a résumé la ministre, estimant  que l’intégration européenne constituait pour tout pays des Balkans le meilleur mécanisme de développement global.

Pour preuve, les échanges entre la France et la Serbie qui ont presque doublé depuis l’entrée en vigueur de l’accord commercial intérimaire de 2010. Voir la vidéo de notre échange.

Délégation de l’UE

Rencontre avec Sem Fabrizi, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne en Serbie.

Je remercie Nicolas Bizel qui a initié mon déplacement à Belgrade et facilité ce rendez-vous. Nicolas est en charge de la réforme de l’État de droit en Serbie et des liens avec la société civile pour le compte de cette délégation de l’UE. La Serbie doit redoubler d’efforts dans la mise en place d’un véritable État de droit garant des libertés fondamentales, dit-il, ce qui signifie faire reculer une corruption généralisée.

Le pays est candidat officiel à l’adhésion depuis mars 2012. Les négociations ont démarré en janvier 2014. 8 chapitres ont été ouverts (sur un total de 35). La normalisation des relations avec le Kosovo et les progrès sur les chapitres liés à l’état de droit conditionnent cette adhésion.

Sem Fabrizi m’a encore précisé que la Serbie bénéficiait d’une allocation de 1,5 Mds d’euros de fonds européens de pré-adhésion, au titre de l’enveloppe 2014-2020.

Assemblée nationale Groupe SNS (Majorité)

J’ai échangé avec le chef du groupe parlementaire du Parti serbe progressiste Aleksandar Martinović et le chef adjoint, Vladimir Orlić.

Mes interlocuteurs m’ont exprimé le sentiment d’appartenir “naturellement” à l’UE et leur attachement à nos valeurs, tels que le respect des libertés individuelles, la liberté économique ou un niveau élevé de protection sociale. Aleksandar Martinovic s’est félicité que les investissements étrangers aient généré plus de 150.000 nouveaux emplois en Serbie, au cours des trois dernières années.

Assemblée nationale Groupe DS (opposition)

J’ai complété mes entretiens au Parlement avec Nataša Vucković, pdte du groupe d’amitié France-Serbie, et Balša Božović. du groupe parlementaire du DS.

Députés de l’opposition, Natasa et Balsa, sont soucieux de vivre dans un pays moderne et démocratique, fondé sur la primauté du droit, où le parlement joue un rôle principal. Dans cette voie, Natasa Vuckovic estime qu’il faut modifier la Constitution et redéfinir le rôle du pouvoir judiciaire.

Tous deux soutiennent vivement les négociations de pré-adhésion de l’UE, tout comme le dialogue entre Belgrade et Pristina et la coopération régionale. Enfin, ces parlementaires m’ont dit qu’ils aimeraient que la France prenne une part plus importante dans la sphère économique et culturelle du pays.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce internationale France Serbie

La CCI France-Serbie, dirigée par Sanja Ivanic, réunit une centaine de membres. Ma visite a été suivie d’un déjeuner avec les conseillers du commerce extérieur de Serbie.

La Serbie constitue un véritable hub économique de la région des Balkans occidentaux, dont Belgrade est le cœur commercial. L’équipe de la Chambre et les CCEF déplorent que la destination Serbie demeure méconnue par les entrepreneurs français, malgré l’importance de son tissu industriel. En effet, en termes d’échanges commerciaux, la France ne pèse que 2,9%, bien loin derrière l’Allemagne et l’Italie, les deux principaux partenaires de la Serbie.

Il faut dire que les Allemands accompagnent le financement de projets remportés par leurs entrepreneurs. Nicolas Herriau, président de la section Serbie des CCEF, insiste pour que l’Agence française de développement (AFD) vienne opérer en Serbie.

Il demeure que 65 entreprises françaises y sont présentes, employant près de 10.000 personnes. Souvent de grandes enseignes pour répondre à de vastes chantiers (aéroport, métro…).

Groupe Coquelle

Entretien avec le directeur exécutif de la filiale serbe du groupe Coquelle, Sacha Stajkovic, créée il y a juste un an, pour développer ses activités dans les Balkans.

Coquelle Serbie est installée dans les locaux de la CCI France Serbie à Belgrade le temps de faciliter son implantation.

Cette société française, dont le siège est situé à Arras, s’est spécialisée dans le domaine des produits recyclés solides, avec une forte implication dans le domaine du papier, du carton, des pneus et autres déchets valorisables. Elle emploie 600 collaborateurs et affiche un CA de 80 millions d’euros.

Communauté française

Consulat

(à l’image) J’ai débuté mon séjour à Belgrade par une visite de l’antenne consulaire de 5 agents, dirigée par Rebecca Bourgin, vice-consule, en compagnie d’Eric Grasser, conseiller consulaire pour la Serbie.

Le nombre de Français enregistrés au consulat est en constante augmentation : 864 en 2004 et 1677 en 2017.

Si près des deux tiers des Français établis en Serbie ont moins de 40 ans, de plus en plus de compatriotes choisissent ce pays pour y prendre leur retraite. Le consulat s’en rend compte puisqu’il produit déjà 400 certificats de vie par an. Un chiffre en régulière augmentation.

Le consulat est situé dans le bâtiment de l’ambassade, construit en 1934 et emblématique du style Art déco.

Devoir de Mémoire

“Nous aimons la France comme elle nous a aimés”. C’est l’inscription qui figure sur le monument de Reconnaissance à la France, dans le parc de Kalemegdan, à Belgrade, devant lequel j’ai déposé une gerbe.

L’amitié franco-serbe est née d’une fraternité d’armes en 1918, lorsque l’armée d’Orient française s’est battue aux côtés des Serbes pour libérer leur pays. Un événement qui sera commémoré l’an prochain.  (photos: Tanjug).

Réception à la Résidence

A la Résidence de l’ambassade, le 2 novembre au soir, j’ai eu l’opportunité et le plaisir de rencontrer les acteurs de la communauté française de Serbie.

Près de 68% de la communauté française est établie à Belgrade. Le proportion des doubles-nationaux est importante (71%). Ils sont majoritairement issus de familles installées en France.

Enseignement

École française de Belgrade

Visite de l’EFB qui accueille 506 élèves, dont plus de la moitié est constituée de jeunes Serbes.

Son proviseur, Thibaud Millier, m’a fait part de résultats excellents au baccalauréat avec 91,6% de réussite.

Victime de son succès, l’école ne dispose pas des infrastructure pour répondre à la croissance de la demande. J’ai échangé avec l’équipe pédagogique qui s’est montrée dynamique et optimiste du fait de la construction d’un nouveau bâtiment, dont l’ouverture s’annonce en 2018 !

Le projet de déménagement de l’école française de Belgrade constitue désormais une des priorités de mon mandat. J’ai eu le loisir d’en parler au président de la République, Aleksandar Vučić, qui m’a assuré de son plein soutien.

Culture française

Institut français

Visite des locaux de l’IF de Serbie , opérateur culturel et éducatif de l’ambassade de France, en compagnie de Jean-Baptiste Cuzin, directeur, Florence Kohtz, attachée de coopération éducative et Bertrand Millet, coopération universitaire.

Situé dans la principale artère piétonnière, l’Institut occupe “l’immeuble de l’Union”, construit dans les années trente pour accueillir de le siège de la compagnie d’assurances L’Union. Ce bâtiment est aujourd’hui une figure du patrimoine architectural de Belgrade.

Chaque année, plus de 1500 élèves suivent des cours de français dans l’un des trois sites de l’IF Serbie (Belgrade, Nis, Novi Sad). Et plus de 800 élèves ont passé le Delf scolaire dans une vingtaine de villes du pays.

Par ailleurs, l’IFS accompagne les professeurs de français en Serbie et coordonne un réseau de 8 établissements scolaires dotés de sections bilingues francophones.

Médias serbes

Les médias serbes ont couvert mes rencontres avec le président de la République et ses ministres, puis celle du groupe parlementaire SNS, ainsi que le dépôt de la gerbe en mémoire à notre fraternité d’armes.

Les deux chaines de télévision ont insisté sur mon soutien exprimé à l’adhésion européenne de la Serbie.

Presse audiovisuelle nationale : Télévision RTS (principal média d’information pour près de 60% de la population serbe) ; Télévision privée TV Pink

Presse papier : le quotidien Vecernje Novosti (titre : “Macron arrive l’année prochaine”), le tabloïd Informer (titre : “Soutien de la France sur la voie européenne de la Serbie”)

Presse en ligne : les portails de la RTS (“Sénateur Cadic : je soutien le chemin de la Serbie vers l’Union européenne et ses liens avec la France” et “Vučić exprime sa gratitude à la France”, de TV Pink (“Vučić et Cadic s’entretiennent à propos de Macron et d’autres sujets”), du tabloïd Informer (“La France et la Serbie approfondissent leur coopération !”), du quotidien Blic (“Vučić et Cadic s’entretiennent sur la visite du président Macron en Serbie”), de Vecernje Novosti et Srbija Danas.

 

HEBDOLETTRE n°93 – La Serbie et l’UE (édito) – Agenda : colloque de l’UFE sur l’expatriation des salariés en famille (28 nov. au Sénat) – Cybersécurité : question à Florence Parly, ministre des Armées – Intelligence artificielle : question à Mounir Mahjoubi, SE chargé du Numérique – PJL 2018 : question à Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères – PJL 2018 : question au général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale – En circonscription en CHINE (2) – Canton / 19-21 sept. 2017 – En circonscription en Espagne -Malaga / 11 oct. 2017 (50 ans de l’Alliance française) – UDI Actualités.

Lire : l’HEBDOLETTRE n°93 – 07 novembre 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°93

“Nous aimons la France comme elle nous a aimés”. C’est l’inscription qui figure sur le monument de Reconnaissance à la France, dans le parc de Kalemegdan, à Belgrade, devant lequel j’ai déposé une gerbe le 2 novembre dernier.

Les Serbes n’oublient pas que l’armée d’Orient française s’est battue à leurs côtés pour libérer leur pays en 1918. Née de cette fraternité d’armes, l’amitié franco-serbe souvent mise en valeur par le président François Mitterrand va donc fêter son centenaire.

Ma rencontre avec le président de la République serbe, Aleksandar Vučić, m’a permis de constater que cette relation privilégiée retrouverait toute sa force si le président Emmanuel Macron faisait le chemin de Belgrade l’an prochain.

Visuel HL91 Le président Vučić m’a parlé de sa détermination à réformer son pays pour lui permettre de rejoindre l’Union européenne. Son gouvernement travaille d’arrache-pied pour concrétiser cette ambition. Je l’ai constaté auprès de Jadranka Joksimović, ministre de l’Intégration européenne et Ivica Dačić, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères que j’ai aussi eu l’honneur de rencontrer lors de mon déplacement à Belgrade.

L’état d’esprit dans cette ville est l’exact contrechamp de celui qu’on trouve à Londres. Alors qu’un froid intérieur semble avoir saisi les Britanniques, les postulants à l’Union européenne tiennent un discours revigorant… Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°93