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INFOLETTRE n°238 – Septembre 2024

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Édito – Liban : Le Titanic sans l’orchestre

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Après la crise migratoire syrienne qui submerge le Liban depuis plus d’une décennie ;

Après la crise économique accompagnée par l’effondrement du cours de la livre libanaise qui a eu pour effet de ruiner les Libanais ;

Après la crise judiciaire qui transforme l’enquête sur l’explosion du port en farce et meurtrit une seconde fois les parents et proches des victimes ;

La crise politique qui prive le Liban de son président et d’un gouvernement depuis deux ans, consciencieusement entretenue par le Hezbollah pour lui permettre de contrôler le pays débouche sur une crise… militaire qui entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré.

C’était sûrement l’intention de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, lorsqu’il a lancé ses attaques contre l’État hébreu, le 8 octobre dernier, au lendemain des attaques meurtrières du Hamas sur le territoire israélien.

Une fois n’est pas coutume, les responsables de cette énième crise libanaise font partie cette fois des premières victimes.

Désormais, chaque jour le sud et l’est du Liban sont bombardés.
Plus d’un million de Libanais doivent quitter leur domicile.

Les Libanais du sud qui remontent vers le nord ont besoin de couvertures, de matelas, d’eau, de kits d’hygiène, de nourriture, de systèmes d’hébergement d’urgence… m’a confié Pierre Anhoury, conseiller du Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé du Liban.

Il y a moins de trois mois à Beyrouth, accompagné par Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient, alors que nous félicitions le ministre Abiad pour les progrès formidables accomplis par son ministère lors des derniers dix-huit mois, celui-ci s’était assombri en pensant à la guerre qui menaçait chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il tentait de construire.

Et de conclure d’une prédiction glaçante, “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic!”

La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban.

Malheureusement, nous travaillons en vain, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays et toutes les victimes innocentes que nous déplorons.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

INVITATION
. Situation géopolique au Liban et initiative de soutien à la population – conférence du 15 octobre 2024

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Discours de politique générale : Majorité gouvernementale, majorité sénatoriale, même combat !
. Ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger
. Certificats de vie biométriques : on touche au but !
. L’action sociale consulaire

EN CIRCONSCRIPTION
> LITUANIE – Vilnius, Kaunas, Klaipéda & Nida (29 août -1er sept. 2024)
> POLOGNE – Varsovie, Karpacz – 33ème Forum économique (1-5 sept. 2024)
> BULGARIE – Sofia (17-18 sept. 2024)
> SUISSE – Genève, Zurich (19-21 sept. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (24-25 sept. 2024)

WORLDSKILLS LYON 2024
. Ouverture de la 47ème édition des WorldSkills
. Compétitions (jour 1 & 4)
. Remise de médailles (optoélectronique)
. Clôture de la 47ème édition des WorldSkills

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Table ronde “Le Liban de demain dans le nouveau Moyen-Orient”

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Matinale du CyberCercle : “17 Cyber” et Cybermoi/s autour de Jérôme Notin
. Honneur au général d’armée Christian Rodriguez

MÉDIAS
. “Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme !” (Inspir’ / Medef Paris : Spécial ARABIE SAOUDITE – Sept 2024)
. “Foreign Minister Kondov Discusses Bilateral Relations with French Senators” (BTA, Bulgarian News Agency – 18/09/2024)
. Paris souhaite une actualisation du partenariat stratégique entre la Bulgarie et la France… (Radio Bulgaria – 18/09/2024)
. “Depuis le Brexit, les déboires s’accumulent sur le Lycée français de Londres” (Le Club de Mediapart – 24 sept. 2024)
. “On ne peut pas rester inerte devant ces évènements” : l’escalade militaire au Liban inquiète la commission des affaires étrangères du Sénat (Public Sénat – 30/09/2024)

Découvrir l’InfoLettre n°238

Revue de presse / Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Alors que le président chinois Xi Jinping était reçu en France pour une visite d’État, j’ai initié une conférence de presse au Sénat, ce 6 mai, aux côtés de mes collègues parlementaires André Gattolin et Constance le Grip.

RAPPEL DES FAITS
. Le Département de la Justice américain a dévoilé un acte d’accusation, le 25 mars, contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.
. 116 parlementaires, issus de 15 pays, dont 7 Français, ont reçu en janvier 2021 des courriels de la part du groupe APT31 qui contenaient des images piégées (pixel attack), afin de collecter des informations concernant la victime.
. Les parlementaires ciblés, dont je fais partie, sont tous membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).
. Les parlementaires français n’ont été contactés ni par l’Anssi, ni par Viginum, ni par la DGSI, ni par la DGSE, alors que les renseignements américains disent avoir transmis des informations sur ce piratage aux autorités françaises dès 2022.

Voir la Conférence de presse du 6 mai 2024, au Sénat (Vidéo 1h15). LIEN
À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, une conférence de presse a été organisée au Sénat, en direct sur les réseaux, en présence de
. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Lire la Déclaration commune des 7 parlementaires français. LIEN
À l’issue de la conférence de presse, sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31 ont diffusé une déclaration commune, en interpellant le gouvernement sur 5 points.

. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
. Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
. Bernard Jomier, sénateur de Paris
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

Voir ma Question d’actualité au gouvernement, le 30 avril 2024 (Vidéo Q/R 3’40). LIEN
Face à “un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0”, j’ai voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31. A ce jour, seuls trois états, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont attribué ces attaques à APT31.

REVUE DE PRESSE

Le Monde (12 mai 2024) : “Des parlementaires français ciblés par des espions chinois”. Lien

France Info (07 mai 2024) : “Ce que l’on sait de la cyberattaque qui a visé plusieurs élus français, attribuée au groupe de pirates chinois APT31”. Lien

BFM (07 mai 2024) : “Il y a eu une négligence : visé par une cyberattaque, un sénateur dénonce l’inaction des instances”. Lien

The Epoch Times (07 mai 2024) : “Les 7 parlementaires français hackés par la Chine réclament enquêtes et sanctions « pour ingérences étrangères »”. Lien

NTD (07 mai 2024) : “We Need to Make China’s Cyberwall Collapse: French Senator Calls for Global Cyber Defense”. Lien

The Sun (07 mai 2024) : “China has Britain under a cybersiege – so why are we so soft on them?”. Lien

Lesfrancais.press (07 mai 2024) : “Xi en France : les droits humains sacrifiés sur l’autel des autres enjeux ?”. Lien

01Net (07 mai 2024) : “Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine”. Lien

Politico (06 mai 2024) : “French lawmakers targeted by Chinese cyberattack demand sanctions, amid Xi visit”. Lien

LCI (06 mai 2024) : “Xi Jinping en France : Une visite loin du faste de 2014 ?”. Vidéo

Le Point (07 mai 2024) : “Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois”. Lien

Blick (07 mai 2024) : “La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister”. Lien

France5 (06 mai 2024) : “Xi Jinping / Poutine… Les liaisons dangereuses”. Lien

Public Sénat (06 mai 2024) : “Cyberattaques : Les parlementaires victimes appellent à « ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères » à l’encontre de la Chine”. Lien

Europe1 (06 mai 2024) : “François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise”. Lien

France24 (06 mai 2024) : “Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris”. Podcast

Le Monde (05 mai 2024) : “L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe”. Lien

The Epoch Times (05 mai 2024) : “Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois : Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française”. Lien

Libération (03 mai 2024) : “Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur”. Lien

Le Monde (03 mai 2024) : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains”. Lien

L’Orient (03 mai 2024) : “Victimes de cyberattaques attribuées à la Chine, des parlementaires français s’inquiètent”. Lien

Politico (27 mars 2024) : “La Chine a ciblé les parlementaires européens avec des cyberattaques, selon Washington”. Lien

Médias – « Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur » (Libération – 03/05/2024)

Entretien par Arnaud Vaulerin (Libération) au sujet des sept parlementaires français, dont je fais partie, qui ont été la cible d’une cyber-attaque commanditée par l’État chinois.

Au total, cette attaque a visé 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine.

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

EXTRAIT :

«Dictature 2.0»

Olivier Cadic a «mal pris» d’avoir été laissé dans l’ignorance de l’attaque. Sénateur représentant les Français établis hors de France (groupe union centriste), il a lui aussi été victime d’APT31, même s’il reconnaît n’avoir que des informations parcellaires. «Le Parlement est attaqué, il doit se défendre, réagit Cadic, qui n’envisage pas une action en justice. Il appartient aux parlementaires de se saisir, de lancer leur investigation. Vu que le gouvernement ne m’a pas averti, j’entends aller au bout pour comprendre ce qui s’est passé, pourquoi l’information a-t-elle été tue et répondre à ceux qui nous attaquent, qui sont prêts à tout pour nous intimider

Lundi, lors des questions au gouvernement, le sénateur Cadic, également membre de l’Ipac, a posé une série de questions au ministre des Armées. «Face à un acte de cyberguerre commis par une dictature 2.0, […] quelles sont les mesures mises en place pour contrer les attaques d’APT31 ? Allez-vous demander l’ouverture d’une enquête et que prévoyez-vous pour renforcer l’assistance aux parlementaires ?» La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, n’a pas épilogué au-delà du «suivi particulier d’APT31 par l’Anssi et les investigations sur le plan national». Bernard Jomier : «Cette réponse n’est pas du tout au niveau de l’importance de l’attaque. Est-ce parce qu’il ne faut pas faire de vague avant la venue de Xi Jinping en France ?»

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

Conférence de Presse : Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Conférence de presse, 6 mai 2024, au Sénat.

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Voir la conférence (1h15) :

À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, les sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31, ont fait cette déclaration commune :

DÉCLARATION COMMUNE

Cyber-attaque contre les parlementaires par le groupe de hackers chinois APT31

Comme pour nos collègues internationaux de l’IPAC, il est désormais confirmé que nous sommes 7 parlementaires français à avoir été la cible d’une cyber attaque commanditée par l’État chinois au début de l’année 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique ou un pays en particulier.

Cette attaque visait 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, appartenant à différents horizons politiques, qui suivent attentivement sans complaisance les actions du régime de Pékin et du parti communiste chinois.

Nous tenons donc à condamner d’une seule voix ces actions qui touchent au cœur des valeurs démocratiques qui nous unissent au-delà de nos couleurs partisanes.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est montrée de plus en plus disposée à s’ingérer dans les systèmes politiques d’autres pays, y compris le nôtre.

Trop souvent, ses actes malveillants sont restés sans réponse.

Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée.

Nous demandons donc au gouvernement ce qui suit :

1. Attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’ont déjà fait les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

2. Imposer des sanctions (gel de fonds et interdictions de territoire) aux hackers d’APT31 nommés dans l’acte d’inculpation dévoilé par la Justice aux États-Unis le 25 mars dernier.

3. Donner l’assurance aux parlementaires français qu’ils seront informés en temps utile en cas d’attaque parrainée par un État.

4. Renforcer rapidement l’assistance aux parlementaires en matière de cybersécurité.

5. Ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères.

Les services de renseignements chinois pensaient nous intimider, mais ils ne nous feront jamais taire : nous resterons déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Signataires :

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
Bernard Jomier, sénateur de Paris
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

HEBDOLETTRE n°122 – ÉDITO : Le désengagement permanent (certificat d’existence) – BREXIT : accueil d’une délégation de la Chambre des Lords (vidéo 6m) – QAG – Affaire GHOSN : ma question au gouvernement – Discours de POLITIQUE GÉNÉRALE au Sénat – Taxe sur les services NUMÉRIQUES : mes 4 interventions – Conférence “Weimar” sur la CYBERSÉCURITE : mes interventions – Paris accueille la 14ème édition du “Parliamentary Intelligence SECURITY Forum” – Décret dit Montebourg: réponse évasive du gouvernement sur le contrôle des investissements étrangers – Question écrite : souffrance ANIMALE et élevage des poulets – Politique SPATIALE du Luxembourg : ma question (vidéo 30s) – En circonscription au GD du LUXEMBOURG – Luxembourg (20-21 mai 2019) – En circonscription au ROYAUME-UNI – Londres (3 juin 2019).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°122 – 24 juin 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°122

Certificat d’existence : le désengagement permanent

Dès 2002, en France, les retraités ont pu déclarer sur l’honneur qu’ils étaient vivants pour percevoir leur pension, sans avoir à passer par la mairie pour le démontrer. Puis cette formalité a disparu, depuis que l’INSEE prévient les caisses du décès des bénéficiaires des pensions.

Les retraités français de l’étranger sont toujours traités selon la procédure datant du siècle dernier. Ils doivent faire signer un certificat d’existence par le consulat ou une autorité locale, parfois plusieurs fois par an (un certificat par caisse). Les caisses envoient leurs formulaires par la poste même dans les pays où il n’y a pas de poste !

Nos retraités se heurtent parfois à la difficulté de faire signer un document non traduit dans la langue locale à des fonctionnaires étrangers.

Ils vivent en permanence dans l’angoisse qu’on leur coupe leur pension sans préavis.

Il y a dix ans déjà à l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), je témoignais du problème en ces termes : “Imaginez le stress vécu par certains de nos ainés expatriés lorsqu’ils sont dans une situation d’éloignement géographique, atteints d’un handicap, affectés d’une santé fragile ou victimes d’une perte d’autonomie…” (lien).

Élu au Sénat, j’ai cru que nous pourrions toucher au but, comme ce 7 décembre 2016, lors d’une réunion que j’avais organisée avec les représentants de la Cnav, de la Sécurité sociale, de l’Agirc-Arrco et de Gip-Retraite (lire : “Certificat de vie : bientôt le bout du tunnel ?”). Mon objectif était alors de nous inspirer des accords de l’Allemagne avec d’autres pays qui l’informent automatiquement des décès de ses retraités à l’étranger.

En 2017, j’avais proposé au ministre Jean-Baptiste Lemoyne, comme à la DFAE (direction des Français de l’étranger), que la signature apposée par nos consulats fasse l’objet d’une facturation…. aux caisses de retraite. Une idée destinée à inciter les caisses à dématérialiser leurs procédures, au lieu de faire subir le coût de leur bureaucratie au MEAE et d’imposer des paperasseries d’un autre temps à nos retraités.

Dans son rapport “la Mobilité Internationale des Français” (sept. 2018), la députée Anne Genetet avait remarquablement analysé la situation de nos compatriotes retraités à l’étranger en la qualifiant de “maltraitance administrative”. Elle ajoutait que la forme actuelle des certificats “n’est plus acceptable car elle conduit à des situations désastreuses”.
Visuel HL122

Contre toute attente, au lieu de suivre ses recommandations, la direction de la sécurité sociale a émis une circulaire consternante qui dégrade encore la situation. Elle demande aux consulats de nombreux pays de cesser de signer les certificats de vie et d’orienter les usagers exclusivement vers les autorités locales.

Je veux saluer la conscience morale des consuls ou acteurs des services sociaux qui m’ont exprimé leur réticence face à cette injonction. Ils savent mieux que personne que les plus faibles, les plus âgés, les plus isolés deviendront tôt ou tard des laissés-pour-compte de notre système.

En plus de la détresse humaine, notre administration consulaire se heurte aussi à des situations ubuesques. Ainsi, dans un pays nordique, on recense deux fonctionnaires retraités. Comme il revient au consul de leur expédier leur mandat, l’administration lui demande de veiller au fait qu’ils soient toujours en vie… tout en lui interdisant, dorénavant, de signer leurs certificats d’existence.

En déplaçant le problème plutôt que de dématérialiser la procédure pour le régler, la sécurité sociale aggrave la situation pour les retraités. Elle alimente non seulement la perception du désengagement permanent vis-à-vis des Français de l’étranger mais dédaigne également l’action du Parlement. Découvrir l’HebdoLettre n°122


 

HEBDOLETTRE n°112 – ÉDITO : Les apprentis sorciers de la fiscalité – PLF 2019 : Mes 26 amendements sur le volet Recettes – PLF 2019 : Imposition des Français de l’étranger – CNAV : Halte au scandale des suspensions de retraite des Français de l’étranger (tribune) – CYBERSÉCURITÉ : Mon rapport en commission sur le programme 129 “Coordination du travail gouvernemental” – CYBERSÉCURITÉ / Médias (FOB & La Lettre A) – BREXIT : mon discours à Westminster – JAPON : 160ème anniversaire de l’amitié nippo-française – Devoir de mémoire : célébrations de l’ARMISTICE – Londres : réunion annuelle des CONSULS HONORAIRES – En circonscription en ESPAGNE – Madrid (8-9 octobre 2018) – Médias / Spécial BREXIT

Lire : l’HEBDOLETTRE n°112 – 29 nov. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°112

Les apprentis sorciers de la fiscalité

La fiscalité des Français de l’étranger est tributaire de leur image, souvent lointaine ou bien déformée à souhait. Trop longtemps entourée d’un halo de soupçon, le traitement fiscal des expatriés connaît des hauts et des bas.

Saluons les avancées obtenues par Anne Genetet, députée LREM des Français de l’étranger (11ème circ. Asie-Océanie), lors de la 1ère lecture du budget à l’Assemblée nationale. Elles s’inscrivent dans l’esprit de son rapport remis au Premier ministre en septembre dernier (déduction des pensions alimentaires ; maintien de l’avantage Pinel ; allongement de certaines exonérations en matière de plus-values immobilières…).

Un autre pas conséquent a été réalisé sur l’épineux sujet des contributions CSG-CRDS collectés sur les revenus immobiliers depuis 2012. Les non-résidents affiliés à un autre régime d’assurance maladie dans l’Union européenne en sont désormais exonérés !

Mais la fiscalité des non-résidents devient donc discriminatoire, puisque les expatriés installés hors UE et EEE restent toujours assujettis à la CSG-CRDS !

“Les non-résidents hors de l’Union européenne ne sont pas des sous-citoyens et je ne suis pas une sous-députée”, s’est exclamée, en vain, Anne Genetet.

Au Sénat, lors des débats budgétaires du 16 novembre, on a bien compris que Gérald Darmanin préférait se camoufler derrière des arguments spécieux (“impôt universel”, “bien public”…) que de lâcher 50 millions de recettes en cette période de disette.

Mais Bercy n’a pas dit son dernier mot. Le ministère veut compenser la suppression de la CSG-CRDS pour certains par une augmentation des impôts pour tous !

Et Bercy a été suivi par l’Assemblée nationale qui a adopté un relèvement du taux minimum d’imposition de 20 à 30% applicable aux revenus de source française des non-résidents. Un dispositif qui va pénaliser en particulier les plus faibles revenus (salaires, pensions, rentes viagères). Augmenter les prélèvements de 50%, il fallait oser !
Visuel HL110

Je suis heureux d’avoir soutenu l’abrogation de cette mesure par le Sénat, ce mardi.

Ce dernier exemple renforce cette impression que nos hauts fonctionnaires modifient notre fiscalité sur un coin de table. Tels des apprentis sorciers, ils ont rendu notre fiscalité illisible, incohérente et confiscatoire. La France est championne d’Europe des prélèvements depuis 2015.

Il faut désormais s’en remettre à la sagesse politique des députés LREM des Français de l’étranger. On se souvient qu’en début d’année, ceux-ci avaient obtenu que le gouvernement renonce à augmenter de 1,7% les prélèvements sur le montant brut de la retraite des pensionnés résidant à l’étranger.

Il leur revient désormais de convaincre leurs collègues de l’Assemblée nationale qu’un ajustement technocratique se révèle parfois un non-sens économique, social et donc politique. Ce serait le cas vis-à-vis des Français de l’étranger… Découvrir l’HebdoLettre n°112

En circonscription en Roumanie – Bucarest (25-26 septembre 2018)

4ème déplacement à Bucarest depuis le début de mon mandat, cette fois en compagnie du groupe d’amitié sénatorial France-Roumanie et en présence de Benoit Mayrand, conseiller consulaire Roumanie.

(g. à d.) Patrice Joly, sénateur de la Nièvre ; Olivier Cadic ; Michèle Ramis, ambassadrice de France en Roumanie ; Bernard Fournier, sénateur de la Loire et président de notre groupe d’amitié.

La Roumanie est un bastion de la francophonie en Europe de l’Est et nous avons apprécié au gré des rencontres avec les élus et fonctionnaires d’avoir le français en partage, ainsi que de fortes traditions culturelles.

Politique

Présidence du Sénat

Entretien privilégié avec Calin Popescu-Tariceanu, président du Sénat roumain, en présence de Titus Corlăţean, président du groupe d’amitié Roumanie-France et ancien ministre des Affaires étrangères.

Avec mes collègues Bernard Fournier et Patrice Joly, nous avons porté le débat sur l’état de droit. Le président du Sénat nous a expliqué dans le détail les raisons qui ont amené la majorité parlementaire à initier des réformes du fonctionnement de la justice.

Nous avons aussi évoqué la volonté d’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Depuis plusieurs années, le pays réalise des efforts continus pour satisfaire aux critères d’entrée avec de lourds investissements à la clé (plus d’un milliard d’euros). Par ailleurs, la France soutient le projet d’adhésion de la Roumanie à l’OCDE, ce club restreint des économies développés. + d’images

Parlement

Nous avons eu le plaisir d’échanger avec de nombreux parlementaires, citons

Titus Corlăţean, président du groupe d’amitié Roumanie-France au Sénat, accompagné des membres de ce groupe,
Sorin Cristian Dumitrescu, président de la commission sénatoriale pour la Politique extérieure, rencontré lors d’un déjeuner officiel qu’il a organisé en notre honneur,
Simona Bucura-Oprescu, présidente du groupe d’amitié Roumanie-France à la Chambre des Députés, accompagnée des membres de ce groupe,
Gabriela Creţu, présidente de la commission des Affaires européennes, ainsi que des membres de cette commission

Divers sujets furent à l’ordre du jour, dont la francophonie puisque le français est la deuxième langue vivante la plus étudiée en Roumanie.

Un député a déclaré, en français : «L’intellectualité roumaine est francophone et francophile. La culture est l’essentiel de l’Homme». Plusieurs parlementaires ont regretté que la France paraisse en retrait vis-à-vis de la Roumanie ces dernières années, tout en saluant notre pays pour avoir appuyé activement son entrée dans l’UE. La Roumanie souhaite vivement le soutien de la France pour entrer dans l’espace Schengen. + d’images

Palais du Parlement

Le palais du Parlement de Bucarest donne le vertige à chaque visiteur. Il faut une heure pour en faire le tour à pied. Ce bâtiment aux 1000 pièces est le plus grand bâtiment civil sur terre. Il est dépassé en taille d’un petit mètre par le Pentagone de Washington.

D’une surface de 365.000 mètres carrés (1000 mètres pour chaque jour de l’année) sur 12 étages (1 par mois), le palais imaginé par Ceaucescu a nécessité 1 million de mètres cubes de marbre, 220.000 mètres carrés de tapis et 350.000 tonnes de cristal.

Si toutes les ampoules du palais étaient allumées en même temps, le besoin en électricité serait équivalent au quart de la consommation de la ville de Bucarest. + d’images

Ministère des Affaires étrangères

Nos entretiens au ministère des Affaires étrangères se sont déroulés auprès de Monica Gheorghita, secrétaire d’État, puis de Cristian Winzer, secrétaire d’État aux relations interinstitutionnelles et juridiques.

Nos discussions ont porté sur l’agenda européen à travers plusieurs sujets : la présidence de l’Union qui reviendra à la Roumanie de janvier à juin 2019, le cadrage budgétaire de l’UE, la PAC et aussi le Brexit.

En dialoguant avec les deux secrétaires d’État, nous avons observé une proximité de vue étonnante sur le futur de l’Union européenne au regard des enjeux géostratégiques à relever. + d’images

Ministère de l’Agriculture

Nous avons ensuite rencontré Daniel Botănoiu, secrétaire d’État, au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Un quart de la population active roumaine travaille dans le secteur agricole (données 2015).

Dans le cadre de la PAC 2014-2020, l’enveloppe globale de l’UE s’élève à 18,9 Mds d’euros (+38% par rapport à 2007-2013). Un dispositif vise à encourager le regroupement des fermes et le remembrement, c’est le paiement redistributif qui équivaut à une surprime attribuée aux premiers hectares d’une exploitation.

Relations commerciales

Entrepreneurs

Réunion très enrichissante organisée par Benoit Mayrand, conseiller consulaire, avec des entrepreneurs français installés à Bucarest. Nous avons pris nos quartiers dans une crêperie française qui vient d’ouvrir à proximité de l’ambassade.

Mes interlocuteurs ont été très intéressés par le récent rapport publié par la députée Anne Genetet et ses suggestions concernant la fiscalité, question parfois épineuse pour nos compatriotes installés hors frontières.

Dans certaines régions du pays, on constate une pénurie de main-d’œuvre du fait d’un exode massif. Aujourd’hui, plus de 4 millions de Roumains vivent à l’étranger sur un total de 22 millions de citoyens.

Enseignement

Médecine

A l’université de Médecine et de Pharmacie “Carol Davila” de Bucarest, nous avons rencontré le professeur Bogdan Ovidiu Popescu, vice-président de la Coopération européenne et internationale.

Au sein de cette université de médecine, la plus ancienne des Balkans, 10.000 étudiants sont formés chaque année en langue anglaise. Seuls 33 étudiants français sont inscrits à Bucarest. En effet, nos compatriotes privilégient l’université de Cluj qui enseigne en français (CR de ma visite en sept. 2015).

La Roumanie est le principal fournisseur de médecins en Europe, représentant ainsi un coût important pour le pays qui finance leurs études. Près de 40.000 médecins roumains ont quitté le pays en 15 ans, ayant pour effet de générer une pénurie de médecins en Roumanie. Un comble !

Pour remédier au problème l’état roumain a doublé leur salaire permettant en cela de réduire légèrement l’hémorragie…

Plan École

Réunion d’information sur l’avancement du projet de création d’une école française à Bucarest qui constitue mon action prioritaire pour la Roumanie.

Jonathan Derai (Odyssey) a fait un état de lieux de l’enseignement international en Roumanie devant notre groupe d’amitié sénatorial, les conseillers consulaires Dana Gruia-Dufaut, Christian Lemaitre et Benoit Mayrand, ainsi que des représentants de la communauté éducative.

L’objectif est d’ouvrir les portes à l’horizon septembre 2019. L’exposé de Jonathan nous a permis d’être optimistes et de saluer son initiative. + d’images

Communauté française

Ambassade

Heureux d’avoir accompagné mes collègues Bernard Fournier et Patrice Joly à Bucarest.

Un dîner-buffet organisé par Michèle Ramis à l’ambassade a constitué l’occasion de rencontrer la communauté française et de retrouver certains de nos interlocuteurs dans un cadre convivial.

C’est ainsi que j’ai présenté Jonathan Derai, porteur du projet d’école française à Bucarest, au président du Sénat roumain, Calin Popescu-Tariceanu.

HEBDOLETTRE n°108 – ÉDITO : Mobilité internationale – Conférence de presse avec le PRÉSIDENT VUCIC à Belgrade (vidéo) – Tribune dans LE FIGARO : “Loi Pacte : il faut aller plus loin pour libérer notre croissance” – En circonscription en ALBANIE – Tirana & Korça (3-5 septembre 2018) / En MACÉDOINE – Skopje (6-8 septembre 2018) / En SERBIE – Belgrade (8-10 septembre 2018) / En BOSNIE-HERZÉGOVINE – Sarajevo (11-12 septembre) / En CROATIE – Zagreb (13-14 septembre)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°108 – 01 oct. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°108

Un beau projet

28 septembre 2018 – Dans l’avion de retour de Budapest vers Paris, je réalise que ce jour marque le quatrième anniversaire de mon élection. Me voilà désormais dans le dernier tiers de mon mandat.

En septembre, je n’aurai dormi que 4 nuits chez moi et séjourné dans 10 pays. En 4 ans, ce sont 277 déplacements dans 77 pays qui auront occupé 60% de mon temps. Le reste se déroule au Sénat.

Pour ne pas avoir le sentiment de vagabonder, je cherche à repartir de chaque pays avec une priorité d’action. Un sénateur-entrepreneur fonctionne en mode projet.

Se mettre au service de collègues parlementaires, d’élus consulaires, d’ambassadeurs, de consuls ou d’acteurs impliqués dans le réseau économique, éducatif et culturel ; constituer alors une équipe pour œuvrer ensemble, c’est la meilleure façon de faire naitre la magie de l’action.

Création d’écoles, d’Alliances françaises, de chambres de commerce, progrès concrets en faveur de nos compatriotes à l’étranger ou de nos relations diplomatiques… l’heure n’est pas encore au bilan, mais la liste d’accomplissements réalisés collectivement m’encourage à poursuivre sur ce chemin pour les 104 semaines à venir.

“Bien dire fait rire, bien faire fait taire”, disait un ministre de Louis XIV.

Laisser les détracteurs politiciens de tous bords sans voix, c’est l’exploit auquel la députée LREM Anne Genetet est parvenue avec son rapport sur la mobilité internationale des Français (lien).

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Ses 215 propositions, issues d’un travail sérieux, exhaustif et participatif, constituent des pistes de réflexion et de travail extrêmement pertinentes pour l’exécutif en matière de protection sociale, de simplification ou de fiscalité. Son rapport fait apparaître des problématiques nouvelles, comme le nomadisme digital. Son idée de créer auprès du Premier ministre un poste de “Délégué interministériel à la mobilité internationale” s’impose. En effet, si le gouvernement a pour projet d’exploiter son travail le plus complètement et au plus vite, une personne est nécessaire pour coordonner l’action de ministères habitués à travailler en silo.

J’ai eu le plaisir de retrouver plusieurs propositions que j’avais faites dès 2012, et notamment une ligne budgétaire du MEAE dédiée aux besoins IT ou encore un centre d’appels unique.

Un seul regret, la question des compatriotes qui ne parlent pas français est occultée. Aucune chance de les voir répondre aux questionnaires qui leur sont adressés. Rien n’est fait pour mesurer le phénomène ou pour l’endiguer. Je l’avais évoqué lorsque Anne m’avait auditionné et nous avons alors convenu que ces “décrochés de la République” à l’étranger méritaient une réflexion et un rapport qui leur soit exclusivement consacré.

Alors, un jour peut-être, tous les Français pourront parler français. Ce serait un beau projet ! Découvrir l’HebdoLettre n°108


 

HEBDOLETTRE n°98 – Bercy, un réservoir inépuisable d’astuces pour taxer toujours plus (édito) – Mon bilan à mi-mandat – Conférence FDP-UDI – L’UDI soutien des candidats En Marche (partielles mars 2018) – Maroc : Contrat de travail étranger (CTE) – Enquête “Handicap et vie à l’étranger” (appel à contributions) – Consultation mondiale “Mon idée pour le Français” (appel à contributions) – Trophées des Français de l’étranger : votez pour le prix du Public – Consultation des entreprises sur la surtransposition des directives européennes par la Délégation sénatoriales aux entreprises – Ma question à Business France sur ses résultats (Vidéo) – Ma question à Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’État, sur l’actionnariat populaire (vidéo) – Bioéthique : tribune publiée dans Le Monde – En circonscription VIETNAM – Hô-Chi-Minh-Ville / 29 déc. 2017 – 4 janv. 2018.

Lire : l’HEBDOLETTRE n°98 – 06 février 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°98

Bercy, un réservoir inépuisable d’astuces pour taxer toujours plus.

Cette semaine, nous avons découvert que Bercy a décidé, par décret pris le 30 décembre 2017, d’augmenter les prélèvements de 1,7% sur le montant brut de la retraite des pensionnés résidant à l’étranger.

La loi de finances 2018 indiquait pourtant que l’augmentation de 1,7% de CSG ne concernait pas ceux qui en sont exonérés, tout comme ceux qui touchent une retraite inférieure à 1400 euros net par mois.

Qu’à cela ne tienne. Les services de Gérald Darmanin, ministre du Budget, ont réservé un traitement particulier pour cibler nos retraités de l’étranger qui sont pourtant exonérés de CSG-CRDS : leur taux de cotisation à l’assurance maladie augmente de 1,7%. Il passe en effet de 4,2% à 5,9% à compter du 1er janvier 2018. Et ce, quel que soit le montant de la retraite. Ainsi même les pensionnés modestes sont impactés.
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Ceux qui perçoivent leur retraite mensuellement ont découvert la mauvaise surprise, jeudi dernier. De leur côté, ceux qui reçoivent leur pension trimestriellement seront prélevés le 1er avril prochain, et ce ne sera pas un poisson d’avril.

Vendredi dernier, lors de mon audition par Anne Genetet, députée LREM de la 11ème circonscription des Français de l’étranger, celle-ci était aussi sidérée que moi de ne pas avoir été avertie de la mesure… Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°98

En circonscription à Singapour (01-05 septembre 2017)

J’exprime ma gratitude à ma collègue sénatrice Jacky Deromedi pour ses multiples attentions afin de me permettre de réussir mon déplacement à Singapour, 60ème pays traversé depuis le début de mon mandat.

Nous avons été élus ensemble, alors que nous figurions sur la même liste aux sénatoriales 2014. Depuis trois ans, j’ai le plaisir et le privilège de travailler à ses côtés sur de nombreux thèmes.

A Singapour, plus qu’ailleurs, on est fasciné par le dynamisme économique de cette ville-état qui constitue une source inaltérable d’opportunités pour nos entreprises. A condition qu’elles sachent se distinguer, notamment par une offre innovante.

Relations bilatérales

2018 : année de l’innovation France-Singapour

Faire de la diplomatie économique représente la grande priorité de Marc Abensour, notre ambassadeur de France à Singapour, avec une attention particulière à l’innovation. Singapour sacralise véritablement l’innovation en lui affectant 12 milliards d’euros de fonds publics par an !

2018 sera l’année de “l’innovation France-Singapour”. L’objectif est d’approfondir l’écosystème d’innovation franco-singapourien et de renforcer les synergies entre recherche, milieu académique, monde des affaires et entrepreneurs, explique l’ambassade qui lance à ce titre un appel à contributions. Vos suggestions et projets présentant une dimension bilatérale pourraient ainsi bénéficier d’un coup de projecteur : innovation2018.singapour-amba@diplomatie.gouv.fr

Quatre secteurs sont prioritaires : les smart cities, la santé (accompagnement du vieillissement), l’industrie 4.0 et les Fintechs.

Pour aider à faire de la France le référent européen de Singapour en matière d’innovation, Marc Abensour a initié un “French Tech hub” qui a vocation à fédérer les 800 filiales de grands groupes français avec des structures de R&D, tout comme les 350 entrepreneurs français présents à Singapour!

Entrepreneuriat

Déjeuner chez la sénatrice Deromedi

Ma collègue Jacky Deromedi a organisé un déjeuner à son domicile pour discuter de l’environnement économique des entreprises.

Les entrepreneurs présents ont loué la facilité de s’installer à Singapour. Le climat des affaires est excellent, car la sécurité juridique est totale et la société civile constamment associée à l’amélioration des règles. De plus, le gouvernement paie ses factures rubis sur l’ongle.

Pour ceux qui réussissent, Singapour devient un marché prescripteur pour toute l’Asie. C’est donc, l’endroit idéal pour rayonner sur ce continent.

Au rang des difficultés, la vie est très chère (logement, frais médicaux…) et puis il devient de plus en plus difficile d’obtenir un permis de résidence permanente. Le gouvernement singapourien a mis un frein à l’immigration depuis trois ans. Pour prétendre travailler à Singapour, il faut justifier, au minimum, d’un revenu mensuel de 4 à 5000 dollars singapouriens (environ 3000 euros).

Diner à la Résidence avec les acteurs économiques

Notre ambassadeur Marc Abensour a réuni pour un dîner à la Résidence des entrepreneurs installés localement, dont le savoir-faire est remarqué dans divers secteurs d’activité.

Ceux-ci profitent d’une dynamique économique qui ne doit rien au hasard : la cité-État voit grand. Un plan d’urbanisme à 30 ans prévoit que le port de commerce (second port de conteneurs du monde) aura doublé de taille d’ici à 20 ans. De son côté, l’aéroport qui peut accueillir 75 millions de passagers par an sera agrandi pour en recevoir 120 millions !

D’ici à la fin de l’année, Bolloré mettra en service l’Autolib à Singapour. La société va déployer 1000 véhicules à terme, ce qui fera de Singapour son 2ème réseau après Paris !

International SOS

Après avoir visité le siège français de Levallois-Perret et les installations de Londres avec la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE), j’ai eu le plaisir de découvrir International SOS à Singapour.

Leader mondial dans la gestion du risque pour les entreprises, cette société emploie 22.000 collaborateurs dans le monde. Elle a été cofondée il y a trente ans par Arnaud Vaissié, l’actuel président du réseau CCI France International qui fédère 120 chambres de commerce.

Accident, attentat, catastrophe naturelle, maladie… International SOS reçoit un appel toutes les 2 secondes et procède à une évacuation toutes les 30 minutes quelque part dans le monde. La société dispose même de 900 “cliniques portables” en Algeco, avec médecins et médicaments, au service des entreprises qui opèrent dans des régions lointaines (construction de barrage, extraction minière, exploitation pétrolière…).

Les managers de la société qui sont principalement des docteurs et parfois des anciens militaires peuvent tous témoigner d’un monde VUCA (volatility, uncertainty, complexity and ambiguity).

Sûreté et la Santé au travail

21ème congrès mondial

A l’invitation de la fondation International SOS et en présence d’Anne Genetet, députée de la 11ème circonscription des Français de l’étranger, j’ai assisté au congrès mondial 2017 sur la Sûreté et la Santé au travail.

Une édition qui fera date puisque 200 responsables internationaux, dont le ministre du Travail singapourien et le président de l’Organisation mondiale du travail, sont venus pour l’occasion signer un document qui répertorie les bonnes pratiques en matière de sûreté, santé et sécurité.

Depuis 2001, notre Cour de cassation considère que tout accident survenu au cours d’une mission professionnelle, en France ou à l’étranger, est présumé être un accident du travail, qu’il soit survenu à l’occasion d’un acte professionnel ou d’un acte de la vie courante.

On comprend que les entreprises françaises du CAC 40 soient toutes dotées d’un directeur de la Sécurité. Charge à lui d’identifier les risques inhérents au pays d’accueil de ses expatriés et mettre en place des actions de prévention et de sensibilisation des salariés. “La prévention est cruciale”, a prévenu Laurent Sabourin, directeur exécutif de la fondation International SOS, au cours de son intervention.

Communauté française

Conseil consulaire

(g. à d.) Hugues Nagy, consul ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Olivier Cadic ; Arianne Trichon, Première conseillère ; Mathias Assante di Panzillo, conseiller consulaire. La visite du consulat fut l’occasion échanger avec les agents des divers services consulaires.

On dénombre 14.293 Français inscrits au Registre. Notre communauté a plus que doublé en 8 ans (6 438 inscrits en 2008) et quadruplé en moins de 15 ans… Plutôt jeunes et affairés, nos compatriotes savent aussi se réserver une vie privée puisqu’on compte 2000 familles d’au moins un enfant. Du reste, l’implantation devient de plus en plus durable : 62% sont résidents depuis plus de 5 ans, contre 13% seulement en 1997.

Paradoxalement, les élus soulignent une envolée des divorces. En cause, le statut DP (dependant pass) du conjoint qui ne travaille pas et des enfants, une sorte de tutorat qui les rattache au visa de travail de l’autre conjoint. Les séparations donnent parfois lieu à des déplacements illicites d’enfants dont le traitement est complexe, car Singapour n’a pas encore signé la convention de la Haye, comme l’Union européenne l’incite à le faire.

A noter qu’un seul de nos compatriote est emprisonné sur place. Il purge une peine de 3 mois pour … outrage à agents. On ne badine pas avec la force publique à Singapour.

Enseignement français

Lycée français de Singapour (LFS)

(g. à d) Christian Soulard, proviseur ; Olivier Cadic ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Laurence Lochu, conseillère de Coopération et d’Action culturelle.

Le jour de rentrée des classes, lundi 4 septembre, nous avons été accueillis par Christian Soulard, le proviseur tout nouvellement affecté à Singapour.

Le lycée français de Singapour (LFS), conventionné avec l’AEFE, scolarise 2766 élèves des classes de maternelles à la terminale. Entre 2007 et 2015, les effectifs ont progressé de plus de 1400 élèves, essentiellement français. Un projet d’agrandissement vise à porter la capacité à 4400 élèves d’ici à 2022 !

Lors de cette rentrée 2017, pour marquer ses 50 ans, le LFS a ouvert une section appelée ‘Passerelle’, destinée à l’accueil des élèves non francophones et une toute petite section. Le contexte culturel, concurrentiel et financier de Singapour avait déjà conduit l’établissement à créer une section européenne de langue anglaise, de la 6ème à la terminale.

Singapour est l’un des fleurons du réseau : 100% de réussite au baccalauréat avec 90% de mentions, dont 51% de mentions très bien. Tout aussi impressionnant, les infrastructures et la modernité du campus : deux stades, deux piscines semi-olympiques, trois gymnases, un vaste auditorium…

Culture française

Alliance française de Singapour

(g. à d) Laurence Lochu, Cocac ; Olivier Cadic ; Anne-Garance Primel, directrice de l’AF ; Laurence Huret, conseillère consulaire.

Présidée par ma collègue Jacky Deromedi, l’Alliance française de Singapour existe depuis 1949 et occupe de somptueux locaux, dont elle est propriétaire depuis 22 ans.

L’espace accueille notamment une médiathèque, une galerie et un centre de langue qui bénéficie, à lui-seul, de 23 salles de cours rénovées, dont 16 sont équipées de tableaux blancs interactifs. Deux salles sont dédiées aux enfants, puisque l’Alliance propose un apprentissage du français dès l’âge de 12 mois. Le succès est au rendez-vous, d’autant que les vacances scolaires n’existent pas pour les petits singapouriens…

La stratégie culturelle de l’Alliance est orientée vers le cinéma, la photographie et la bande dessinée. En 2016, plus de 120 événements ont attiré 16.000 personnes grâce au travail remarquable d’une équipe dévouée de 24 personnes.

Insertion sociale

Association Passerelles numériques

(g. à d) Michel Cantet, trésorier ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Olivier Cadic ; Benoit Genuini, président de Passerelles numériques.

Laurence a eu l’excellente idée de me présenter Passerelles numériques, une organisation qui permet à des jeunes très défavorisés de la zone Cambodge, Vietnam et Philippines, d’accéder à une formation dans le numérique afin de leur construire une employabilité.

En dix ans d’existence, 1389 étudiants ont suivi une formation longue de technicien informatique. 90% ont trouvé un emploi dans les deux mois qui ont suivi leur diplôme. C’est d’autant plus formidable qu’ils reversent une part de leur salaire permettant à leurs petits frères et sœurs d’aller à l’école.

L’association est financée pour un tiers par des entreprises et pour les 2/3 par des mécènes privés. Pour les soutenir : www.passerellesnumeriques.org