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En circonscription au Brésil (2/2) – Sao Paulo (23-24 nov. 2023)

Communauté française

Rencontre avec les élus

Je remercie Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo, pour m’avoir accompagné sur chaque séquence de mon séjour, et d’avoir ouvert sa Résidence pour m’organiser plusieurs rendez-vous avec des représentants de la communauté française à la faveur de mon retour à Sao Paulo, capitale économique du pays.

En guise de transition avec mon précédent passage 6 ans auparavant (compte rendu), le consul général avait convié deux anciens élus des Français de l’étranger de la circonscription : Anne-Marie Romanelli, venue de Curitiba, et François Cessieux.

Ils se sont joints à un dîner d’accueil en présence de ses adjoints Christophe Alamelama et Laure Casey.

Le lendemain, une réunion avec les trois conseillers des Français de l’étranger Ana Fabia Ferraz Martins (présidente), Bertrand Dupont et Frédéric Laplace nous a permis d’aborder principalement les questions sociales pour les compatriotes de la circonscription.

Pour finir, une réception avec les élus et les représentants de différents services du poste diplomatique et d’associations.

À chaque fois, j’ai abordé la nécessité d’adresser l’apprentissage du français par nos compatriotes nés sur ce territoire. On évalue que deux tiers d’entre eux ne parlent pas français. Voilà pourquoi le « Pass éducation langue française » présenté par le ministre Olivier Becht, pour le budget 2024, est un nouvel outil nécessaire pour permettre à tous les compatriotes de l’étranger de maîtriser notre langue. +d’images

Consulat

Visite du consulat et rencontre avec l’équipe au service des 8250 inscrits sur cette circonscription.

Pour les Franco-Brésiliens installés depuis longtemps, il est rare que ceux-ci parlent notre langue.

L’application “Rendez-vous consulaire” a fait ses preuves et permis de fluidifier les relations avec les compatriotes.

L’entretien avec les services m’a permis d’aborder toutes les facettes des nombreuses activités déployées par le poste diplomatique à Sao Paulo : consulaire, social, sécurité, douanes, culture, services économiques, tourisme, développement…

33 millions de brésiliens sur une population de 285 millions n’ont pas accès à l’eau potable. Les besoins en infrastructures du pays sont immenses, comme sa taille. L’État de Sao Paulo concentre un tiers du PIB brésilien.

Afin de me permettre de prendre de la hauteur et d’observer le gigantisme du développement de la ville, le consul général m’a fait monter au sommet de la tour du consulat pour visiter l’héliport. Une perspective impressionnante ! +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’Industrie France Brésil (CCIFB)

La géopolitique, plus importante que l’économique pour le Mercosur.

L’Europe ne doit pas perdre l’Amérique du Sud.

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver l’avocat Pedro Antonio Gouvea Vieira Almeida e Silva, président de la Chambre de commerce France Brésil, pour la troisième fois cette année.

Plusieurs membres éminents de la CCIFB participaient à la rencontre : Mathieu Le Roux, président de la French Tech et CEO pour le Brésil de la société de formation au Code ; Laurent Djoulizibaritch, entrepreneur en série dans la tech ; Tamy Tanzilli, avocate ; Stéphane Engelhardt, trésorier de la CCIFB, ex-Accor, ex-Carrefour ; Octavio de Barros, vice-président de la CCIFB-São Paulo, chef de la Banque Bradesco et fondateur du thinktank progressiste Republica do Amanhã ; Jean Larcher, ancien président du groupe Accor au Brésil ; Frédéric Dyèvre, Paradigmax.

Merci pour leurs réflexions partagées sur les enjeux et les défis qui se posent au Brésil : 35 millions de Brésiliens ont faim, alors que le Brésil est le premier exportateur d’agroalimentaire ! +d’images

Alexandre Allard, entrepreneur visionnaire

Rencontre avec Alexandre Allard, entrepreneur visionnaire au parcours semé de succès retentissants.

Alexandre m’a décrit avec passion son désir d’ériger un centre-ville au cœur d’une mégapole bétonnée.
La citade Matarazzo représente un univers urbain et écologique.
Pour accomplir son rêve, Alexandre s’entoure des meilleurs : les architectes Jean Nouvel et Rudy Ricciotti, le designer Philippe Stark, des artistes qui ont laissé leur trace partout où se posent les yeux.

En observant la piscine, où chaque carré du carrelage est une œuvre d’art, la tour-arbre ou le jardin des Oliviers, on ressent de l’émerveillement.

Lors de ma conversation avec Alexandre, j’ai retrouvé chez cet entrepreneur hors normes, les accents d’une imagination sans retenue, que je n’avais rencontré, jusqu’ici, que chez Roland Moreno, le regretté inventeur de la carte à puces.

Merci à Ana Fabia Ferraz-Martins, présidente du conseil consulaire, d’avoir suscité cette rencontre, et à Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo de l’avoir rendue possible. +d’images

Enseignement

Lycée Pasteur de São Paulo

Visite du lycée Pasteur organisée par le proviseur Bruno Hirm-Martin, en présence de Jean-Joseph Pouillet, directeur du primaire.

Accompagné par Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, j’ai retrouvé cet établissement en pleine mutation.

Une présentation a été faite aux enseignants et aux parents annonçant une séparation avec le partenaire brésilien, afin de conforter l’avenir du lycée français. Cela implique de quitter le site qui accueille les élèves du secondaire et de regrouper l’ensemble des 1200 élèves sur le site visité.

Cette évolution vers l’autonomie de gestion paraît salutaire. Celle-ci implique des réductions de dépenses accompagnées de mesures sociales qui ont un coût pour l’établissement.

Le pilotage de l’établissement va demander beaucoup de courage et d’efforts pour gérer cette période de transition. Une épreuve qui nécessite la compréhension des parents et des enseignants pour accompagner au mieux cette évolution nécessaire pour faire rebondir cet établissement. +d’images

Culture

Alliance française

Lors de mon précédent passage à Sao Paulo en 2016, l’Alliance française disposait de 7 sites. L’AF Sao Paulo n’a plus que 2 sites et a mis en vente son siège situé en centre-ville pour rassembler toutes ses forces dans les prochaines semaines sur le site que j’ai visité, à proximité de la résidence du consul général.

Nicolas Duvialard, directeur de l’AF depuis un an, a découvert une situation critique à son arrivée.

Une nouvelle équipe d’administrateurs est arrivée pour tenter de redresser la situation financière, à l’image de Frédéric Dyèvre, entré trésorier au conseil depuis février 2023.

L’équipe et les administrateurs engagés à chercher des solutions dans ces conditions financières complexes méritent d’être salués.

5000 inscriptions pour 4000 élèves sont enregistrées. Les cours sont à 82% en ligne. +d’images

En circonscription au Brésil (1/3) – Curitiba – 27-28 avril 2023

Communauté française

Réunions

Retour au Brésil pour un premier déplacement dans l’État du Paraná, situé au sud de l’État de Sao Paulo, organisé par Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

489 français sont inscrits au Paraná, dont 414 dans sa capitale Curitiba et 75 répartis dans les autres villes de l’État, essentiellement à Foz do Iguaçu.

À l’occasion de deux déjeuners, dont l’un chez Anne-Marie Ballande-Romanelli, ex-conseillère des Français de l’étranger, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des compatriotes à l’accent parfois teinté de l’élégance propre aux Brésiliens.

Muriel, présidente de Curitiba Accueil, m’a confié que c’était sa première ville d’expatriée sans école française.

Claudia qui préside l’association des familles francophones, anime l’association FLAM.

Le Français est la langue de cœur au Brésil, a lancé un participant. Tous ont été unanimes pour dire qu’il fallait concentrer l’action sur le volet inter culturel et sur la langue française, qui marque un fort recul au Brésil.

Le plus étonnant a été Gilles devenu français après 43 ans de mariage. À 85 ans, il continue à faire des conférences à l’université, sur le fonctionnement du cerveau. +d’images

Diplomatie parlementaire

Sénateur Sergio Moro

Entretien privilégié avec le sénateur Sergio Moro pour échanger sur l’importance de signer l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur. Le sénateur espère que les déclarations inappropriées du président Lula sur l’Ukraine ne porteront pas préjudice aux négociations commerciales.

Nous avons également discuté de l’importance d’approfondir la relation bilatérale entre nos deux pays. Le sénateur considère que le Brésil fait partie du camp des démocraties occidentales. À ce titre, même si la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, son pays ne doit pas en être dépendant. C’est pour cela qu’il plaide en faveur d’un accord européen avec le Mercosur.

J’ai pris avantage de son expérience de juge, puis d’ancien ministre de la Justice, pour l’interroger sur les questions de sécurité dans la région des trois frontières, au sud de l’État du Paraná.

Lorsqu’il a été juge, Sergio Moro est devenu une référence en matière de lutte contre la corruption. Il a été à l’origine de la procédure contre Lula, qui a abouti à sa condamnation par une juridiction de 9 juges et à son incarcération. Le sénateur Moro rappelle que le président Lula n’a pas été acquitté. Sa condamnation a été annulée par une Cour suprême amicale.

Son discours empreint d’une grande rectitude m’a permis de comprendre pourquoi il a gagné le respect et la considération de tant de Brésiliens.

Merci à Ana Fábia Ferraz Martins d’avoir organisé et participé à cette réunion. +d’images

Invest in Paraná

Rencontre en deux temps dans les locaux d’invest in Paraná avec Germano Ferraz Paciornik, président de CCI France Brésil et Ana Fábia Ferraz Martins.

Tout d’abord avec Ricardo Barros, secrétaire d’État à l’Industrie, au Commerce et aux Services pour le Paraná (ancien ministre de la Santé au Brési), puis avec Giancarlo Rocco et Bruna Radaelli, deux directeurs d’Invest in Paraná.

L’État du Paraná, dont la surface est équivalente à la France, est le 4ème PIB du Brésil et le 5ème en population. Le Paraná produit 2,5 milliards de poulets par an. Cet état est également le premier producteur de poissons du Brésil et le second pour les porcs.

Il est reconnu pour offrir la meilleure éducation du Brésil.

L’État prévoit de développer ses infrastructures en développant l’aéroport de Curitiba à l’international et de fournir une concession pour un réseau ferré de 1567 kilomètres, projet évalué à 5 milliards de dollars. +d’images

Mairie

Accueilli par Eduardo Pimentel Slaviero, vice-maire de Curitiba à l’hôtel de ville en compagnie d’Ana Fábia et de Germano Ferraz Paciornik, président CCI France-Brésil.

Cette ville connaît une expansion rapide, car elle est passée de 400.000 habitants à 2 millions en 40 ans. Curitiba est désormais la ville avec le plus grand nombre de voitures par habitant (1,8) du Brésil.

Le vice-maire a salué l’action de la France par l’intermédiaire de l’AFD. Depuis 2011, l’intervention de l’AFD vient l’aider à affronter les principaux défis de son agenda climat : améliorer la qualité des transports pour réduire le nombre de voitures et les émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi préserver la biodiversité et s’adapter aux conséquences des changements climatiques, via la création d’un corridor écologique.

Eduardo Pimentel Slaviero a aimé l’idée de faire émerger une école française à Curitiba pour faciliter l’attraction d’entreprises françaises, à l’image de ce que Renault avait initié. +d’images

Diplomatie économique

Renault Brésil

Accueilli par Joaquim Martins, directeur financier de Renault Brésil, en présence d’Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, j’ai visité l’usine de Renault installée à Curitiba depuis 1998. Une première de la part d’un parlementaire français, semble-t-il.

Le Brésil est le second marché le plus important de la marque au losange. Renault y détient 6,5% de parts de marché et a produit 185 000 véhicules en 2022.

Le site d’une surface de 2 500 000 mètres carrés comprend 900 000 d’espaces protégés. Si Renault Curitiba emploie directement 6000 personnes, ce sont 10 000 repas qui sont servis quotidiennement par le restaurant de l’usine. 25 000 personnes dépendent localement de Renault.

200 millions d’euros servis en salaires par an, 400 millions acquittés en impôts, Renault est une entreprise qui compte au Paraná.

J’ai eu l’opportunité de visiter de nombreuses opérations de construction des véhicules, de découvrir différents espaces de formation ou encore celui de prototypage rapide, et d’admirer des véhicules qui ont symbolisé l’évolution de la marque.

Merci à Joaquim Martins, et aux personnes rencontrées dans l’entreprise pour leur enthousiasme en faveur de Renault. +d’images

Entrepreneurs

La France est le pays qui a créé le plus d’emplois au Brésil. Si Renault est la locomotive des entreprises françaises du Paraná, le train des entreprises tricolores compte de nombreux wagons aux noms tout aussi prestigieux : Air liquide, Arcelor-Mittal, Jacquet, Kuhn, piscines Desjoyaux, Sonepar, Engie, Faurecia, Louis Dreyfus, Schneider Electric, Sodexo….

Lors du petit-déjeuner organisé par Joaquim Martins, directeur financier de Renault Brésil et ancien président de la chambre de commerce bilatérale à Curitiba, j’ai eu le plaisir de lui remettre une médaille du Sénat. Devenu français suite à ses multiples mérites professionnels en faveur de la France, j’ai voulu saluer ainsi son engagement permanent au service de la relation bilatérale et du rapprochement de nos deux pays.

Merci aux entrepreneurs présents lors de cette réunion très productive qui m’a permis de découvrir la pâtisserie-salon de thé « Louis-Philippe », créé par deux compatriotes.

Loïc, un des cofondateurs, m’a confié qu’il n’aurait jamais imaginé que tant d’habitants de Curitiba étaient francophones. Ils choisissent de venir pour avoir le plaisir d’y entretenir leur français. +d’images

Utopia Tropical – Julian et sa chocolaterie

Située dans le centre historique de Curitiba, j’ai visité la chocolaterie de Julian Caron Lys, associé à Gabriela Parfait.

Accompagné par Ana Fábia, j’ai ajouté cette ultime séquence à ce déplacement dans la capitale du Paraná pour encourager ces jeunes entrepreneurs méritants, rencontrés lors de la réunion économique du matin.

Ouverte en 2022 par Julian Caron Lys, entrepreneur franco-suisse, la chocolaterie Utopia Tropical fabrique artisanalement du chocolat à partir de fèves de cacao.

Ce projet s’inscrit dans la volonté de repenser l’équilibre Nord-Sud dans le marché de l’import-export de matières premières, tant dans la répartition des savoir-faire que des marchandises.

Ils agissent directement sur l’ensemble de la chaine, comme par exemple l’aide aux petits producteurs en agro-foresterie à développer les processus de fermentation et séchage, ou l’amélioration de la qualité du chocolat fin sur le marché brésilien, actuellement majoritairement importé d’Europe.

A terme, ils visent l’exportation de fèves de spécialité, de blocs de chocolat produits sur place et de produits dérivés du cacao qui laissera le maximum de valeur ajoutée dans le pays producteur. +d’images

Culture

Musée MON

Le Musée Oscar Niemeyer (MON) est un patrimoine de l’État, lié au secrétariat d’État à la Culture du Paraná. Considéré comme le plus grand musée d’Amérique latine, il compte environ 35 000 mètres carrés de surface construite et plus de 17 000 mètres carrés de surface d’exposition.

Accueilli par Luciana Casagrande Pereira, secrétaire d’État de la Culture et Juliana Vellozo, directrice du MON, j’ai visité ces bâtiments emblématiques, conçus par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, en compagnie d’Ana Fábia Ferraz Martins et Anne-Marie Ballande Romanelli.

Avec un total de 12 salles d’exposition, une vingtaine d’expositions sont organisées chaque année qui attirent un public moyen de 360 000 personnes.

Des noms comme Poty Lazzarotto, Alfredo Andersen, Joao Turin, Theodoro De Bona, Miguel Bakun, Guido Viaro, Helena Wong, Tarsila do Amaral, Cândido Portinari, Oscar Niemeyer, Ianelli, Caribé, Tomie Ohtake, Andy Warhol, Di Cavalcanti, Francisco Brennand , entre autres, en plus des œuvres d’art asiatiques et africaines, font partie de la collection MON.

J’ai également visité les pièces conservées dans la réserve technique, dans le laboratoire de conservation et de restauration, où elles sont préservées selon les critères muséologiques internationaux.

Oscar Niemeyer, l’un des plus grands noms de l’architecture moderne internationale, est mort le à l’âge de 104 ans. Il compte plus de 600 projets architecturaux à travers le monde, dont le siège du PCF place du Colonel Fabien à Paris. +d’images

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Curitiba fondée en 1945, organisée par Benjamin Teulieres, directeur.

Depuis sa création, sa contribution à la diffusion des cultures francophones et de la langue française à Curitiba a été considérable.

L’Alliance française privilégie les échanges culturels grâce à une combinaison de facteurs exceptionnels dans un même environnement : cours de français, médiathèque, multiples activités culturelles et espaces dédiés aux arts et à la gastronomie – avec un Café et une Cuisine Pédagogique – tous deux axés sur la cuisine typique française et francophone.

La plupart des événements sont ouverts à toute la communauté et les activités culturelles sont bilingues.

J’ai apprécié particulièrement le souci de la décoration qui donne à cette Alliance un cachet singulier et provoque l’envie aux étudiants de visiter la France.

Je remercie la présidente Raquel Masiero de m’avoir retrouvé le lendemain de la visite avec Ana Fabia Ferraz Marins.

L’Alliance abrite le bureau du consul honoraire qui rappelle que la chanson « le consul de Curitiba » a gagné le grand prix de la chanson française en 1950 du casino de Deauville. +d’images

Covid-19 – Contre la suspension des vols entre le Brésil et la France – Vidéo (17’30)

Démagogique, précipitée et irréfléchie, c’est ainsi que je juge l’annonce du gouvernement de suspendre nos liaisons aériennes avec le Brésil.

Elle a été annoncée par le Premier ministre en réponse à la demande exercée par le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale.

C’est une mesure qui va concerner spécifiquement les Français du Brésil. On parle d’un flux d’une cinquantaine de personnes par jour qui sont déjà soumises aux tests PCR et aux mesures d’isolement !

De plus, Jean-Baptiste Djebbari, ministre chargé des Transports, avait déclaré ce week-end qu’on ne pouvait pas aller à l’encontre de l’avis du Conseil d’État qui a rappelé que les ressortissants Français étaient toujours libres de rentrer chez eux.

C’est le point que j’ai défendu face à mon collègue, Alain Milon, sénateur LR du Vaucluse, dans l’émission présentée par Alexandre Poussart sur Public Sénat, le 14 avril.

Je me suis fait ainsi l’écho du mécontentement des conseillers des Français du Brésil qui se sentent forcément stigmatisés : Marie Godefroy et Alain Raisson, élus à Rio ; Anne-Marie Ballande-Romanelli et François Cessieux, élus à Sao Paulo.

Faut-il rappeler que la France, à travers la Guyane, partage sa plus grande frontière terrestre avec le Brésil. Alors faut-il la verrouiller et comment ?

Le sénateur LR, lui, souhaite étendre la mesure d’interdiction de vol vers la France à tous les pays d’Amérique latine.

Il serait temps que la crise sanitaire donne lieu à des débats posés et réfléchis au parlement pour parvenir à des mesures de consensus, plutôt qu’à cette succession d’effets d’annonce brusques et bâclés.

Brésil – Succès du webinaire “Francophonie et français langue maternelle” – vidéo (1h)

Lors de la journée internationale de la francophonie, ce 20 mars, j’ai eu le plaisir d’intervenir au cours d’une réunion publique virtuelle sur les enjeux éducatifs propres à la communauté française du Brésil

Ce webinaire était intitulé “Francophonie et français langue maternelle dans le contexte de São Paulo, du Mato Grosso do Sul et du sud du Brésil”.

L’événement était organisé par la liste “Union des Français de São Paulo et Sud Brésil – Un Monde de Projets – Liste indépendante”, conduite par Ana Fábia Ferraz Martins (Élections des conseillers des Français de l’étranger de mai 2021).

Animateurs :
> Ana Fabia Ferraz Martins, avocate, spécialiste du droit international et des affaires, présidente du conseil fiscal de l´Alliance française de Curitiba, membre de l’association Curitiba Accueil.
> Anne-Marie Ballande Romanelli, conseillère des Français de l’étranger, membre de l’Associação das Famílias Francófonas de Curitiba et de l´Alliance française de Curitiba.
> Maria Estrada Coccoli, présidente de l’Association des parents d’élèves du lycée Pasteur de 2007 à 2021, conseillère de la fondation Pasteur, en charge du dossier Immobilier du projet Grand Lycée Pasteur.
> François Cessieux, conseiller des Français de l’étranger, vice-président du conseil consulaire, président de l’UFE São Paulo de 2007 à 2014, membre du directoire de l’Alliance française São Paulo de 2017 à 2020.
> Jean Bodinaud, professeur et chercheur à l’Université de Sao Paulo, membre du conseil de l’Alliance française de São Paulo, membre du conseil et de la direction de la fondation Lycée Pasteur.

Brésil-France : construire un modèle de coopération transfrontalière pour l’Amérique latine

Entretien privilégié sur notre relation bilatérale avec Luis Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France et l’équipe diplomatique à la Résidence de l’ambassadeur, le 3 décembre 2020.

Cette rencontre faisait suite à notre entretien de la semaine précédente avec les ambassadeurs du groupe de Lima (compte-rendu). Le lendemain, j’avais déclaré à la tribune du Sénat :
“Pourquoi l’Amérique latine semble absente du radar du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères alors que la France est le seul pays européen à être physiquement présent sur ce continent et que tous nos voisins nous réclament ?”

La réponse de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères avait permis de mettre sur le devant de la scène la perception de l’Amérique latine et de ses enjeux par le gouvernement (compte-rendu).

L’ambassadeur est déterminé à amplifier la relation bilatérale. Il a dressé un panorama de l’étendue des champs de coopération potentiels entre nos deux pays à commencer par l’importance des échanges économiques :

– L’investissement de la France au Brésil s’élève à 37Mds d’euros, soit plus que les 31Mds investis en Chine.
– A titre d’illustration, la société Carrefour a créé 100 000 emplois au Brésil en n’employant que 5 à 6 Français.
– La CCI France-Brésil célèbre les 120 ans des chambres de Rio et de Sao Paulo.

Le Brésil est le pays qui a la plus grande frontière terrestre avec notre pays : 730 kilomètres entre le département de Guyane et l’État d’Amapà. La coopération transfrontalière souligne l’importance de l’intégration et de l’exploitation durable des ressources de cette région. Elle pourrait constituer un modèle de coopération transfrontalière pour l’Amérique latine.

Nous avons parlé d’un projet d’hôpital pour la ville d’Oiapoque, qui pourrait constituer un nouveau progrès de collaboration concrète.

Nous avons abordé nos relations diplomatiques de Défense. La coopération éducative et culturelle a également fait l’objet de notre conversation.

Nous avons bien évidemment évoqué la situation au Venezuela et l’importance de trouver une issue à cette crise humanitaire qui a entrainé un exode de plus de 5,1 millions de Vénézuéliens, ce qui déstabilise tout le continent sud-américain.

Je remercie François Cessieux et Anne-Marie Ballande, conseillers des Français de l’étranger, pour leurs précieux renseignements qui m’ont permis de préparer cet entretien.

Sécurité : quid des chefs d’îlot ?

Qui est votre chef d’îlot ? A quoi sert-il ? Deux questions judicieuses à l’heure où les menaces sanitaires, économiques ou sécuritaires plombent le ciel de nombreux compatriotes résidant à l’étranger.

Paradoxalement, la majorité d’entre-eux ignore tout ou presque du plan de sécurité de l’ambassade et, en particulier, le nom et les coordonnées de leur d’un chef d’îlot, m’avait confié Nicolas Arnulf, il y a quelques semaines.

La remarque de ce compatriote de Rabat corrobore celles d’autres conseillers, c’est pourquoi j’ai interrogé le ministère, puis mené une enquête, suite à la réponse obtenue, le mois dernier.

Sur le principe, l’Administration marque son attachement aux chefs d’ilots pour leur rôle déterminant en cas d’activation du plan de sécurité des ambassades et des consulats. Chaque îlotier est en effet responsable d’un groupe de ressortissants déterminé en cas de crise.

Puisqu’il y a des trous dans la raquette, j’ai demandé au ministère des Affaires étrangère si les consulats ne pourraient pas procéder à une revue de leur plan de sécurité, en adressant à nos compatriotes les coordonnées de leur chef d’îlot.

Une démarche jugée inutile notre ministère (Question/Réponse) puisque “chaque résident est informé lors de son inscription au registre de l’îlot dont il relève” et que “les coordonnées de leurs îlotiers sont également disponibles sur leurs comptes sur www.service-public.fr (partie ‘Mes documents’ de l’espace personnel, accessible à l’aide du numéro d’inscription NUMIC).

Cette réponse entraine un premier constat : en effet, on trouve de nombreux postes consulaires vertueux, au point certains référencent les ilotiers directement sur leur site, comme à Houston, Hong-Kong ou encore Tunis. Il est important que ce genre d’information soit immédiatement accessible sur le site de l’ambassade, plaide Rosiane Houngbo-Monteverde, élue pour la circonscription Bahrein-Qatar.

Saluons la réactivité du consulat en Malaisie qui, suite à la pandémie, a adressé un email afin de rappeler aux résidents le nom et coordonnées de leurs chefs d’îlot, m’a précisé l’élu Olivier Rives-Georges.

Mes investigations ont en outre révélé que l’information était bien communiquée lors de l’inscription au Registre, comme au Chili, témoigne Marie-Christine Haritçalde. Et les ilotiers sont souvent contactés par les nouveaux arrivants, ajoute Jean-Pascal Naud (pdt de la CCIF au Kenya).

Néanmoins, le temps passant, on peut perdre la fiche envoyée lors de l’inscription et votre îlotier peut avoir changé.

Il faudra en passer par une demande expresse d’envoi du relevé intégral actualisé, ce qui avait pris une semaine, en avril dernier, à Nicolas Arnulf, jugeant donc “ce mode de fonctionnement est totalement inadapté en situation de crise”.

“Faut-il encore pouvoir se connecter : encore environ 30% des inscrits à Madagascar n’ont pas un accès courant à internet”, objecte l’élu Jean-Hervé Fraslin qui pointe, par ailleurs, la question de l’actualisation des données.

Étonnamment, on ne m’a pas rapporté que les circonstances actuelles avaient vivifié le dispositif l’ilotage : “les postes ont omis les îlotiers pendant la crise”, regrette la conseillère Radya Rahal en Algérie.

Enfin, en maints endroits, on finirait par oublier l’existence même des ilotiers. La faute tout d’abord à la difficulté de recruter des chefs d’ilot et, ensuite, les facilités numériques offertes aux consulats pour communiquer directement avec nos concitoyens, en cas d’urgence, expliquent Anne-Marie Ballande et François Cessieux, élus de la circonscription de Sao Paulo au Brésil.

Pourquoi pas ? Dans cet esprit, j’ai tenté, en vain, de connaitre le nombre de sms envoyés cette année par le site Ariane ou de mails d’alerte lors des appels à la vigilance.

Dans certains cas, on serait tenté de conclure que les élus de terrain doivent prendre les devants, s’inspirant des mots de Tannya Bricard. En 2016, l’élue de l’Équateur a connu la dévastation provoquée par un tremblement de terre. Elle a décidé d’envoyer chaque année les coordonnées de ses ilotiers, par îlot, à chaque usager. De plus, Tannya s’appuie sur un groupe WhatsApp d’ilotiers et va renforcer, suite à des dotations du CDCS, son réseau de communication radio et Iridium.

Aujourd’hui, la sécurité des Français de l’étranger constitue ma priorité (édito du 17 nov 2020). J’ai demandé, lors de la réunion de bureau de ma commission des Affaires étrangères et de la Défense, de faire de la sécurité des Français de l’étranger, un de ses chantiers prioritaires pour 2021.

Lire aussi : Sécurité des Français à l’étranger : le rôle des chefs d’îlot en question (Journal des Français à l’étranger, 14 nov. 2020)

Semaine de l’AFE du 11 au 15 mars 2019 – Compte-rendu

Comme à l’accoutumée, cette 30ème session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger m’a permis de retrouver les élus consulaires venus du monde entier.

Je remercie chaleureusement les élus qui se sont rendus à la soirée consacrée aux droits des femmes que j’ai organisée le 13 au soir.

Audition sur le déficit du commerce extérieur (11 mars)

Audition devant la Commission du commerce extérieur, du développement durable, de l’emploi et de la formation de l’AFE, présidée par Geneviève Beraud-Suberville.

Notre solde du commerce extérieur 2018 est le 4ème plus mauvais chiffre enregistré depuis ces 30 dernières années (-59,9Mds€) et, hors facture énergétique (-32,5 Mds€), c’est le 2ème pire résultat de notre histoire !

Le ministre s’en félicite, puisqu’il s’agit d’une amélioration par rapport à 2017 (36,2 Mds€) ! lire mon éditorial “L’éternelle détérioration encourageante” (HL n°116 du 12/02/2019).

Cela étant, j’ai rappelé que certains secteurs (aéronautique, spatial) justifiaient d’un bel excédent (27,1Mds€) et qu’une bonne part de nos exportations ne figurait pas dans les statistiques, lorsque nos entreprises font des affaires à l’international depuis un autre pays. D’où ma proposition, souvent réitérée d’un crédit d’impôt-export, qui soit un taux d’impôt-société réduit sur la part des ventes réalisées à l’export. Cela dispenserait beaucoup de nos PME de créer des filiales à l’étranger pour cause de compétition fiscale.

J’ai aussi prôné une rationalisation de nos dispositifs à l’export, à l’image de nos pays voisins qui n’ont pas une kyrielle d’organismes publics et privés qui poursuivent le même but.

Élus de Djibouti (11 mars)

J’ai retrouvé au Sénat les conseillers consulaires Vincent Sadèque et Bruno Dell’Aquila qui m’avaient accompagné lors ma visite à Djibouti, en janvier dernier (Compte-rendu).

Un déplacement qui a déjà porté ses fruits en marge de la visite officielle du président Emmanuel Macron à Djibouti, mi-mars, puisque des projets d’accompagnement franco-djiboutiens ont été décidés entre les deux ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Nabil Mohamed Ahmed et Frédérique Vidal.

J’avais eu un échange avec Nabil Mohamed Ahmed, en présence de notre ambassadeur Christophe Guilhou, sur le renforcement de la coopération avec les universités françaises et l’accueil des étudiants djiboutiens en France.

Élu de Thaïlande (12 mars)

Petit-déjeuner avec Christian Chevrier, conseiller consulaire pour la Thaïlande-Birmanie et président de l’UFE Phuket.

Nous avons fait le suivi des actions engagées lors de mon déplacement en Thaïlande de janvier 2018 (compte-rendu Bangkok, Leam Chambang et Phuket), et en particulier le dossier concernant l’homologation de l’école Claude Berda de Phuket. Ce fut l’occasion pour Christian de me demander de partager cette sérieuse mise en garde à l’attention de nos compatriotes : la cigarette électronique est prohibée en Thaïlande. Utiliser ou posséder cet ustensile vous expose à des démêlés avec la justice.

Regards croisés (12 mars)

Je profite toujours des sessions de l’AFE pour réunir à la fois des membres de l’AFE, des conseillers consulaires et des délégués consulaires. Le but est d’échanger sur l’actualité de l’AFE et de faire de la prospective pour répondre aux besoins futurs de nos compatriotes établis à l’étranger.

(g à d) Véronique Cartoux (AFE-Roy.-Uni) ; François Gheysens ; Nicolas Bizel ; Martine Schoepner (VP AFE -Allemagne) ; Olivier Cadic Roland Raad (CC-Arabie saoudite) ; Marc-Albert Cormier (CC-Canada) et Jean-François Liess (DC-Suisse)

Soirée “Le génie au féminin” (13 mars)

Près d’une cinquantaine d’élus consulaires se sont rendus à la soirée intitulée “Le génie au féminin” que j’ai organisée au théâtre de l’Alliance française. Je les en remercie cordialement.

Nous avons été accueillis par Alain-Pierre Degenne, président de la Fondation Alliance française, élu quelques jours auparavant. Le président nous a présenté les objectifs de son réseau de 834 AF dans 132 pays : “un capital précieux à préserver”.

Ma collègue Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, est intervenue en particulier sur le droit à l’avortement, à la lumière de la légalisation de l’IVG en Irlande (lire le billet d’Annick Billon).  L’occasion de remettre la médaille d’honneur du Sénat à Laurence Helaili-Chapuis, conseillère consulaire Irlande, pour son engagement courageux en faveur de nos ressortissantes. Celle-ci a rappelé la vie des femmes en Irlande avant le référendum de 2018 : angoisses, drames et climat de suspicion généralisé (lire : Ce qu’une Française doit savoir sur l’Irlande, nov. 2015)

Le programme s’est poursuivi par le spectacle “Mademoiselle C.” qui retrace la vie de Camille Claudel, une sculptrice qui incarnait si parfaitement “le génie au féminin” que les préjugés de son époque ont méconnu. Une pièce remarquablement écrite et interprétée par Maude Sambuis.

Soirée Élus Amérique Latine (14 mars)

A la faveur du passage à Paris de Denis Viala, ancien conseiller consulaire à SaoPaulo, j’ai été heureux de réunir les élus d’Amérique latine, présents lors des travaux de l’AFE.

(g à d) Marie-Christine Haritcalde (Chili) ; Annie Viala ; Denis Viala ; Jacques Marie (ancien élu Haïti) ; Olivier Cadic Anne-Marie Ballande Romanelli (Curitiba au Brésil) ; Geneviève Beraud-Suberville (Mexique) et Guy Duffaud (Venezuela)/

Nous avons débuté la soirée par un point sur la situation au Venezuela par Guy Duffaud.

Élus des Pays-Bas (15 mars)

Petit déjeuner au Sénat avec Tanguy Le Breton, consultant interculturel et ancien conseiller consulaire des Pays-Bas, et Patrick Tezenas, conseiller consulaire.

Nous avons évoqué les attentes des Français au pays des tulipes, où je me suis rendu fin janvier pour le lancement du collège français d’Amsterdam, aux côtés de notre ambassadeur, Philippe Lalliot (compte-rendu).

Intervention du ministre (15 mars)

La réforme de l’AFE attendra… En effet, Jean-Baptiste Lemoyne a annoncé qu’il n’y aurait pas de changement concernant le mode d’élection des membres de l’AFE, d’ici la prochaine échéance en 2020.

En réponse à une question de Jeanne Dubard, présidente de la commission des Lois, le ministre a précisé qu’il n’y aurait pas, non plus, de modification du découpage des circonscriptions consulaires.

A moins d’une année d’une échéance électorale, il est de tradition de ne rien changer, a justifié le ministre Lemoyne.

En Bref – 17 au 23 juillet 2017

CAS : audition de Muriel Pénicaud (18 juillet)

Avant l’ouverture des débats en séance sur le projet de loi Dialogue social, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Muriel Pénicaud en commission des Affaires sociales.

Lui annonçant que je partageais ses orientations et le recours aux ordonnances par souci de célérité, j’ai interpellé la ministre sur trois points : pourquoi nécessairement dialoguer avec des délégués syndicaux (qui ne sont que 4% dans les entreprises de moins de 50 salariés) ? pourquoi l’adhésion à une convention collective ne serait-elle pas facultative ? pourquoi impose-t-on aux entreprises une “médecine du travail”, alors même que l’Éducation nationale n’en dispose pas ?

En conclusion, je me suis déclaré prêt à faire “un chèque en blanc” à Mme Pénicaud, parce qu’il est urgent de libéraliser notre droit du travail. Vidéo de l’intervention.

CAS : PJL Dialogue social (19 juillet)

(à l’image) Alain Milon, président de la commission et rapporteur du texte.

La commission des Affaires sociales (CAS) a adopté une trentaine d’amendements au projet de loi Dialogue social destiné à habiliter le gouvernement à légiférer par ordonnances. Ces enrichissements apportés par notre commission visaient à apporter davantage de flexibilité et de simplicité dans notre législation du travail.

Faisons crédit au nouveau gouvernement qui veut adapter le code du travail à notre environnement économique, notamment par la voie du dialogue social.

Argentine : visite de Michel Menini (19 juillet)

Conseiller consulaire pour l’Argentine, Michel Menini a un sens très poussé de sa mission. Pour faire vivre les préoccupations de ses compatriotes, il n’hésite jamais à ferrailler avec l’administration afin que les élus de proximité, AFE ou non, soient davantage informés et consultés au sein de nos instances consulaires et diplomatiques.

Il nomme cette incitation à plus de collégialité : “travailler en équipe de France”. Comment faire autrement lorsque l’on aborde, par exemple, l’avenir éducatif offert à nos familles françaises, illustre Michel ?

PJL Dialogue social : RV au ministère du Travail (19 juillet)

Quelques jours avant mon intervention au nom du groupe UDI lors de la discussion générale sur le projet de loi Dialogue social, je me suis rendu avec François Zocchetto, notre président de groupe, au ministère du Travail.

Muriel Pénicaud nous avait invités à présenter nos priorités pour renforcer le dialogue social et, au final, lever divers freins à l’emploi. Une discussion constructive et confiante qui a placé le groupe centriste dans les meilleures dispositions avant l’ouverture des débats de lundi.

Brésil : visite de Anne-Marie Ballande (19 juillet)

Rencontre au Sénat avec Anne-Marie Ballande, conseillère consulaire de Sao Paulo, établie à Curitiba dans le sud du Brésil.

Nous avons évoqué les difficultés de certains compatriotes confrontés aux conséquences de la crise économique qui frappe le Brésil.

Anne-Marie me tient régulièrement informé de la réalité du terrain. Nous nous étions vus en juin dernier à Paris et à Sao Paulo en avril 2016.

PME-TPE : mandataires et administrateurs judiciaires (20 juillet)

Réunion avec les représentants du Conseil national des administrateurs et mandataires judiciaires, Bernard Baujet (président) et Christophe Thevenot (vice-président).

S’ils exercent leurs missions dans un contexte sensible, ils contribuent aussi au réemploi efficace des ressources humaines et économiques dont ils ont la charge.

Les administrateurs judiciaires déplorent de voir beaucoup d’entreprises mourir faute de ne pas pouvoir juridiquement mettre en place un plan social rapide. L’évolution attendue du droit des affaires nous donnera certainement matière à travailler conjointement.

Certificat de vie : réponse à ma question écrite sur la simplification de la procédure

Le 15 septembre dernier, dans un éditorial (HebdoLettre n°65), je relayais l’indignation de Jean-Claude Rozier, conseiller consulaire et président de l’UFE d’Agadir, au sujet des certificats de vie. Celui-ci venait de lancer une pétition en ligne.

cv_hlDeux semaines auparavant, j’avais interrogé le secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger pour connaitre les progrès de l’Administration sur la voie de la simplification des procédures, voire de la suppression du certificat de vie.

Rappelons que ce document, visé par le consulat ou un médecin, doit être produit annuellement par les retraités français de l’étranger auprès de la CNAV. L’organisme veut ainsi s’assurer de “l’existence de ses assurés”. Problème principal : les échanges doivent impérativement se dérouler par voie postale. Une solution qui se révèle hasardeuse dans bien des pays, voire impraticable et interrompt parfois le versement des prestations (lire les témoignages de retraités).

Bien d’autres difficultés peuvent se mêler au processus. Ainsi, le mois dernier, Anne Marie Ballande Romanelli, conseillère consulaire de Sao Paulo, me signalait le cas d’un ancien militaire français de 82 ans vivant à Curitiba qui lui écrivait : “Y-a-t’il une solution simple pour que cet organisme comprenne que je suis en vie ?”. Et pour cause, la consule honoraire était rentrée en France du jour au lendemain et ne pouvait plus certifier que la personne était toujours vivante.

Dans sa réponse, le MAEDI nous rappelle que dans certains pays nos consuls honoraires ou bien les autorités locales sont habilités à délivrer ces certificats. Oui, quand il y en a et quand les autorités locales le veulent bien.

Plus positif, on apprend que “la CNAV a signé une convention d’échanges automatisés d’informations sur les décès entre autorités locales et caisse de retraite” avec l’Allemagne et le Luxembourg. De ce fait, les pensionnés “n’ont plus aucune démarche à effectuer” ! Un accord de ce type est programmé avec la Belgique, tandis que des discussions sont en cours avec l’Espagne, le Portugal et l’Italie, apprend-on aussi.

Si on peut se réjouir d’apprendre que la situation des retraités de ces pays européens va se simplifier, force est de constater que l’Administration n’envisage pas “de procéder par échanges directs entre administrations locales et CNAV dans tous les pays du monde”. En ce cas, il faudra bien trouver des solutions alternatives à l’endroit où l’on en a le plus besoin ! Je prépare donc une nouvelle initiative.

Lire la Question écrite n°23096 et la réponse

En circonscription au Brésil (1) – Sao Paulo / 4, 5 et 6 avril 2016

Sao Paulo, capitale économique du Brésil, fut la première étape d’un parcours qui m’a conduit à traverser cinq pays d’Amérique du sud.

L 12928180_10154252466218816_2613459462779565187_n(à droite de l’image) Coup de chapeau à Damien Loras, consul général de Sao Paulo, pour la qualité de sa présentation de la situation politique et économique du Brésil à mon arrivée. Sa maîtrise des techniques avancées de communication m’ont permis d’appréhender rapidement les défis auxquels le pays est confronté.

(à gauche) Chapeau bas à Denis Viala, conseiller à l’AFE pour l’Amérique latine et conseiller consulaire pour Sao Paulo, également impliqué dans la gestion de divers organismes : lycée français, Alliance française, Chambre de commerce, Société de Bienfaisance, Anefe… sans compter que Denis est conseiller du commerce extérieur (CCEF). Établi depuis 40 ans à Sao Paulo, il m’a accompagné lors de chacune de mes 15 visites ou réunions durant les trois jours passés dans sa ville.

Denis n’a pas son pareil pour aborder tous les sujets avec humour et Dieu sait qu’il en faut pour se confronter à la complexité du système brésilien. Ce fut un privilège d’être accompagné par un élu aussi exemplaire.

Communauté française

A 12963490_10154245020768816_6680071700000458472_nConsulat général de Sao Paulo

Toute première réunion au consulat marquée par une présentation passionnante de la situation économique et politique au Brésil par Damien Loras, consul général de Sao Paulo, suivie d’une visite des locaux pour échanger avec les responsables de services.

Après la “Brésil euphorie”, le pays traverse une période tourmentée, mais il dispose de fondamentaux qui lui permettront de rebondir.

Les questions de sécurité sont une priorité pour le poste consulaire.

Au 25 septembre 2015, 11.364 Français étaient inscrits au Registre de la circonscription consulaire de Sao Paulo qui recouvre cinq états brésiliens. Une part importante, de l’ordre de 40%, représente les expatriés “temporaires”.

Parmi les non-inscrits figurent un nombre croissant d’étudiants séjournant au Brésil dans le cadre d’échanges universitaires pour un ou deux semestres généralement.

B 12512403_10154245600083816_6955442033296688170_nRésidence de France

Déjeuner à la Résidence. (g. à d.) : Denis Viala, conseiller consulaire de la circonscription de Sao Paulo et élu à l’AFE ; Olivier Cadic ; Anne-Marie Ballande-Romanelli, conseillère consulaire ; Sergio Coronado, député EELV ; Edmond Aparicio, conseiller consulaire ; Damien Loras, consul général de France

Anne-Marie m’a appris que 60% des enfants de couples binationaux résidant à Curitiba ne parlent pas français ! Cette nouvelle confirme ma conviction que notre système d’enseignement français à l’étranger a manqué une partie de sa cible.

D 1916258_10154247410613816_8662068774593551965_nUFE Sao Paulo

L’équipe UFE Sao Paulo m’a réservé un très charmant accueil, en compagnie des conseillers consulaires Anne-Marie Ballande-Romanelli et Denis Viala.

A l’image, assis à ma droite, on reconnait François Legleye, secrétaire de l’UFE.

Connaissant mon parcours d’entrepreneur, les organisateurs avaient choisi d’organiser la soirée au restaurant “Les 3 brasseurs”, une enseigne française qui s’est développée au Canada et qui a pris pied au Brésil.

Enseignement

J WP_20160406_12_46_43_ProLycée français

David Tran, proviseur du lycée Louis Pasteur, m’a accueilli dans son établissement d’excellence, où 2 élèves ont obtenu plus de 20/20 de moyenne au bac, tandis que 5 autres affichaient plus de 19/20 de moyenne ! Sur 98% de réussite au bac, 80% des élèves ont obtenu une mention.

J 12963661_10154252448063816_8232766240509282814_nCet établissement qui a fêté ses 50 ans en 2014, compte 1175 élèves dont 670 en primaire. Ils sont à 75% français ou franco-brésiliens. Seuls 30% des bacheliers intègrent l’université dans l’hexagone. Comme ils sont dans le rythme sud, ils passent le bac en décembre. Entrer en université en octobre leur fait perdre neuf mois.

Ma visite a donné lieu à 3 réunions : proviseur et son équipe de direction ; représentants de l’APE (Association des parents d’élèves) et des élèves ; représentants des enseignants.

Je remercie chaleureusement chaque participant pour la qualité et l’intérêt des échanges.

Culture

IAlliance française

(g. à d.) Denis Viala, conseiller à l’AFE et vice-président de l’AF Sao Paulo ; Olivier Cadic ; Olivier Debray, directeur général de l’AF Sao Paulo

L’Alliance française de Sao Paulo compte 7 sites dans la ville et enregistre 10.000 inscriptions par an pour 6000 étudiants. L’AF fait passer 2000 certifications Delf-Dalf, chaque année.

Son directeur, Olivier Debray, confie que, dans 60% des cas, les Brésiliens faisaient le choix d’apprendre notre langue… uniquement pour le plaisir. Parler le français serait une marque de distinction et d’ouverture d’esprit !

H 12376632_10154250237798816_8685470682098128572_nAmbassadeurs en herbe

Au théâtre de l’Alliance française de Sao Paulo, j’ai assisté à la finale des débats des “ambassadeurs en herbe” pour l’Amérique latine, programme mené par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

Très belles joutes oratoires sur le thème du “vivre ensemble”.

Les 5 vainqueurs participeront à la finale mondiale à Paris au siège de l’Unesco, parrain de l’événement, et à l’Assemblée nationale.

H12923260_10154252456148816_6100165591460828328_nFélicitations à tous les participants.

Une réception à la Résidence été donnée par le consul général, Damien Loras, en l’honneur des lycéens “Ambassadeurs en herbe” venus à Sao Paulo des quatre coins d’Amérique latine pour concourir sur le thème du vivre ensemble et faire de superbes photos de groupe.

Relations commerciales

C 12512431_10154247309598816_2797877820286170607_nBusiness France

Visite de Business France Amérique latine, dont le siège est à Sao Paulo, notre opérateur public au service de l’internationalisation de l’économie française.

Accueillis par Benoit Trivulce, directeur de zone, Vincent Marinet et Marinette St.Vincent DePaul Store, nous avons assisté à une présentation détaillée des actions de promotion de l’offre de la France par tous les responsables de pôle, basés à Rio et Sao Paulo.

C 12963575_10154247309643816_5563071449906636592_nOn retiendra que de nombreux secteurs sont porteurs, malgré la crise. N’oublions pas que le Brésil représente 15 fois la taille de la France. Nos industriels peuvent saisir des opportunités en matière d’infrastructures, de construction durable et d’énergies renouvelables, notamment à Sao Paulo, état pionner dans l’économie durable. Les besoins sont immenses sur les marchés grand public (cosmétiques, spiritueux, formation, télécoms…). La classe moyenne représente déjà plus de 100 millions de consommateurs.

Outre le ralentissement économique, Business France ne dissimule pas les difficultés : bureaucratie pesante, fiscalité complexe et chère (85 taxes), manque de personnel qualifié, charges sociales doublant quasiment le coût salarial…

E 12512729_10154249449138816_6699273586054739154_nConseillers du commerce extérieur

Rencontre avec Frédéric Junk, président de la section brésilienne des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), en compagnie de Denis Viala.

Nous avons évoqué des défis auxquels la France est confrontée en matière de commerce extérieur.

E 12923373_10154249449053816_55167646591964295_nFrédéric Junk connait parfaitement l’environnement des affaires au Brésil et il est un expert en communication.

Du reste, notre rendez-vous s’est déroulé dans les locaux de sa société de communication digitale, For Results, où 60 personnes travaillent au service de clients prestigieux dont de grandes enseignes françaises telles que Décathlon, Accor, AXA Assistance et Alcatel.

G 12936507_10154249485523816_8724852340250143598_nChambre de commerce

(g. à d.) Denis Viala, conseiller à l’AFE et membre du conseil exécutif de la CCFB ; Sueli Lartigue, directeur exécutif de la CCFB ; Olivier Cadic ; Roland de Bonadona, président de la chambre.

Contact d’affaires incontournable, la CCFB, Chambre de commerce France-Brésil, rassemble 800 entreprises établies au Brésil. Sueli et Roland m’ont révélé un impressionnant volume d’activité, puisque que la Chambre a organisé 200 événements sur la seule année 2015 !

F 12963527_10154249468323816_8327709748594291424_nHelo, la start-up pour voyager en jet ou hélicoptère

(g. à d.) Hadrien Royal CEO de Helo, Olivier Cadic et Denis Viala

La start-up Helo est une entreprise brésilienne digitale de transport aérien. J’ai adressé tous mes encouragements à Hadrien qui venait de lever des fonds auprès d’investisseurs allemands et de lancer l’application Flyhelo (http://flyhelo.com.br) permettant à ses utilisateurs de réserver en quelques clics des sièges dans des hélicoptères ou jets, tout comme de mutualiser les trajets en hélicoptère.