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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°208 – 16 mars 2023

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Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Les États généraux de la diplomatie au rapport (Le dispositif consulaire ; Rénovation des ressources humaines ; Renforcement régalien du pays)
. Élections de trois députés des Français de l’étranger : liste des candidats.
2e circonscription (Amérique latine et Caraïbes)
8e circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie)
9e circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest)
Où voter ? Quand voter ? Qui peut voter par Internet ?
. Impôts en France, qui contacter ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Amelie MALLET, conseillère à l’AFE, conseillère des Français du Royaume-Uni « Lycée Charles de Gaulle et rapport de l’Ofsted, les suites »
. Laurence HELAILI-CHAPUIS, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire en Irlande. « Défi lecture, en français ! ».
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie et Papouasie-Nouvelle Guinée. « Cocorico ! depuis Melbourne ».
. Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti. « Plaidoyer sur les politiques et projets numériques ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Le Sénat vote la réforme des retraites
. Irlande. Eamon RYAN, ministre irlandais de l’Environnement, du Climat et des Communications
. France-Qatar. Général Jean-François MOREL, responsable des forces françaises du MIOM
. Débat préalable au Conseil européen (Ukraine, Balkans, Géorgie, Indopacifique, Hong Kong)
. Remerciements de Hong Kong Watch
. Article LePetitJournal sur le déplacement au Cambodge

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°208

Conseil européen (1/4) – Ukraine / Balkans / Souveraineté industrielle (Vidéo 5m)

Ce 16 mars, je suis intervention au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées dans le débat préalable au Conseil européen des 23 et 24 mars prochains.

Dans le cadre de l’aide militaire fournie par l’Union européenne à l’Ukraine, j’ai attiré l’attention de Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe sur trois points en particulier : la nécessité pour les états membres d’augmenter la cadence de production des munitions pour soutenir l’Ukraine, la souveraineté industrielle de la France et l’initiative française au service de l’intégration des Balkans occidentaux dans l’UE. 

VERBATIM

Madame la présidente,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,

Il y a à peine plus d’un an, les 10 et 11 mars 2022, les dirigeants des vingt-sept États membres de l’Union européenne se réunissaient à Versailles, sous présidence française, pour un sommet fondateur de notre politique extérieure commune.

L’ensemble des États membres ont pu affirmer à cette occasion leur engagement au service d’une « souveraineté européenne », selon la formule défendue par la France depuis plusieurs années.

Depuis un an, la guerre se poursuit dans notre voisinage immédiat.
Il est dès lors essentiel que l’Union européenne et ses États membres démontrent leur capacité à maintenir leur unité et à prouver leur détermination à court, moyen et long terme de devenir un acteur géopolitique à part entière dans les relations internationales.

À court terme, d’abord, j’aimerai aborder la dimension européenne de l’aide militaire livrée aux forces ukrainiennes et plus particulièrement la question des munitions.

Sur le plan du financement, la mobilisation dès février 2022 de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour financer en commun des livraisons d’armements à l’Ukraine est un succès qui a été largement salué.

Les sept enveloppes d’aide adoptées à l’unanimité depuis, ainsi que son refinancement décidé récemment, témoignent de l’efficacité et de la pertinence de ce mécanisme.

Toutefois, dans l’immédiat, l’efficacité de notre soutien militaire commun rencontre de nouveaux obstacles qui ne sont pas financiers.

Je pense en effet aux limites industrielles de notre appareil productif notamment en matière de fabrication de munitions.

À la fin du mois dernier, le Haut représentant Josep Borrell estimait à 50 000 le nombre de munitions tirées quotidiennement par l’artillerie russe. Quelques jours auparavant, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg avait déclaré publiquement que les forces ukrainienne utilisent des munitions à un rythme plus élevé que celui de leur production au sein de l’Alliance atlantique.

Madame la secrétaire d’État, quels sont dans ce domaine les leviers dont dispose l’Union européenne pour coordonner la stratégie des États membres en matière de livraison des munitions à l’Ukraine, voire pour en accélérer la cadence de production ?

À moyen terme, ensuite, il est impératif que l’épreuve que subit actuellement notre continent joue un rôle de catalyseur pour la constitution d’une base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) autonome.

La Boussole stratégique européenne adoptée l’année dernière à fait de l’investissement dans la défense un de ses axes structurant.

Mais nous accusons encore un retard difficile à justifier : seulement 18% de nos dépenses de défense sont aujourd’hui réalisées en commun.

Cet émiettement de l’industrie de défense européenne, qui nuit à notre crédibilité et à notre unité, n’est plus acceptable.

Il est impératif que nous intervenions avec vigueur pour empêcher que le déclenchement de la guerre en Ukraine n’ait pour conséquence indirecte d’accroître notre dépendance à l’industrie de défense américaine.

Quels sont les instruments dont dispose la France pour défendre notre souveraineté industrielle dans le secteur de l’armement ?

Sur ce sujet, vous nous donnerez la position de la France sur l’instrument EDIRPA de financement d’achats en commun d’armement actuellement discuté au Parlement européen.

À long terme, enfin, il est nécessaire que nous envisagions l’ensemble des conséquences diplomatiques que la guerre en Ukraine aura dans notre voisinage.

Plus particulièrement, je pense au risque de déstabilisation des pays des Balkans occidentaux.

L’ouverture des négociations d’adhésion l’été dernier avec l’Albanie et la Macédoine du Nord a témoigné de la volonté de l’Union européenne de faire avancer le processus d’élargissement. Toutefois, il est essentiel que cette volonté se traduise par des bénéfices concrets et surtout immédiats pour les populations concernées.

Je tiens à rappeler à cet égard qu’il s’est écoulé dix-sept ans entre l’octroi du statut de candidat à l’Albanie et l’ouverture des négociations d’adhésion.

Alors que les stratégies d’influence extérieures, aussi bien russe que turque ou chinoise, convergent vers les pays de cette région, nous devons leur donner des gages de notre engagement en faveur de l’élargissement.

À cet égard, il serait utile que vous nous précisiez la position de la France sur la stratégie européenne dans les Balkans.

Enfin, alors qu’un second sommet de la Communauté politique européenne (CPE) est annoncé en juin en Moldavie, pourriez-vous nous dire quel premier bilan vous tirez de cette initiative française au service de l’intégration en Europe des Balkans occidentaux ? 

Catherine Colonna endosse une diplomatie de combat

Ce 2 septembre, Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a présenté sa vision pour orienter l’action des ambassadeurs réunis au ministère des Affaires étrangères.

Les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés ont été rappelés. La ministre assume une diplomatie combative dont l’Europe est le centre de gravité.

Nous ne sommes désormais plus seuls à penser dans l’UE que nous avons besoin d’une Europe puissance.

Nos objectifs pour l’Europe seront de :
➡️Renforcer nos capacités de défense ;
➡️Renforcer notre indépendance énergétique ;
➡️Rendre l’Europe plus “stratège”.

Aussi, c’est avec plaisir que j’ai entendu Mme Colonna déclarer qu’il fallait accélérer l’adhésion des Balkans Occidentaux à l’Union européenne et se réjouir de la candidature de l’Ukraine et de la Moldavie.

Le contexte d’agression aux portes de l’Europe, a justifié la dénonciation des actions de la Russie, pays qui déstabilise l’ordre mondial, viole les droits internationaux et de la charte des Nations Unies, entre autres.

En outre, la Russie ne renonce pas devant les exactions et s’en prend également à la sécurité alimentaire, énergétique, et nucléaire mondiale. Pour l’Europe, ce n’est pas la fin de la naïveté mais le début de la contre offensive. Un plan de résilience démocratique est envisagé pour répondre aux systèmes autoritaires qui cherchent à contester les valeurs universalistes qui nous animent.

L’aspiration de la nature humaine à la liberté est invincible.

La France fait la démonstration d’une diplomatie humaniste, qui est essentielle tant les crises que nous traversons sont de plus en plus complexes.

Catherine Colonna a rappelé que la France est devenu le pays le plus attractif d’Europe depuis 3 ans. Nos diplomates doivent jouer tous les ballons pour contribuer au développement de nos échanges commerciaux. En matière de diplomatie économique, notre diplomatie doit être une diplomatie de résultats.

Elle fixe pour objectif à la France de revenir sur le podium en matière d’attractivité des étudiants internationaux.

En conclusion, Catherine Colonna a annoncé des moyens supplémentaires, à hauteur de 160 millions d’euros pour les 3 programmes du volet Action extérieure de l’État.

Pour la première fois depuis 1993, le ministère des Affaires étrangères augmentera ses effectifs avec la création de 100 ETP (emploi temps plein).

La ministre a également annoncé :
➡️ L’organisation des États généraux de la diplomatie à l’automne, afin de prendre en compte les interrogations sur les carrières au sein du Quai d’Orsay ;
➡️ La création d’un centre de soutien pour les Français en difficulté au sein de la DFAE.

À l’issue de son discours aux ambassadrices et ambassadeurs, Catherine Colonna a reçu les parlementaires présents en compagnie d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger ; Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe ; Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux.

Belle opportunité d’échanger directement pour optimiser l’efficacité de nos déplacements respectifs à l’international et de renforcer notre action collective.

Eléonore Caroit – Députée / Stéphane Vojetta / Amal Amélia Lakrafi / Christian Cambon / Joëlle Garriaud-Maylam / Nathalie Loiseau

Journée de l’Europe !

9 mai 2022 : Journée de l’Europe et 72ème anniversaire du discours de Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, qui lancera depuis le Quai d’Orsay la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), embryon de l’Union européenne.

Les pays des Balkans et l’Ukraine frappent à la porte de l’UE.

Les pères fondateurs de l’Europe, Robert Schuman et Jean Monnet inspirent toujours.

Joyeux anniversaire et belle journée de l’Europe !

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°157 – 27 janvier 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°157 – 27 janvier 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Proposition de loi sur l’enseignement français à l’étranger de la sénatrice Samantha Cazebonne adoptée par le Sénat.
. Passe d’armes entre Chantrel et Cadic sur les FLAM.
. Conseil d’administration de l’AEFE.
. Passe vaccinal : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel.
. Quid de ceux qui ne peuvent être vaccinés ?
. Parrainages : début de la campagne.
. Parrainages publics.
. Mort d’un soldat français au Mali.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Arabie Saoudite : situation sécuritaire généralement stable / Nadia Chaaya, VP du groupe Indépendants, Démocrates et Progressistes (IDP) à l’AFE, conseillère des Français de l’étranger Djeddah, Arabie Saoudite
. Les Français vivent aux Émirats arabes unis en totale sécurité / Gilles Grima, conseiller des Français pour les Émirats Arabes Unis et le Sultanat d’Oman
. Francophonie sans frontières / Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des Français de la 3e circonscription du Brésil (Sao Paulo)
. Un monde de projets au Royaume-Uni en visio / Nicolas Hatton et Amelie Mallet, les conseillers des Français de l’étranger
. Parcours vaccinal / Nicolas Arnulf, conseiller des Français de Rabat

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité
. Intégration des Balkans dans l’UE
. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France
. Afrique : terrain d’expérimentation du “soft power” chinois

FRANCE
Actualités : Politique & Sénat

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°157

Balkans – Rencontre avec Nicolas Faye

Heureux d’avoir revu Nicolas Faye, Chef de la mission de l’Europe balkanique, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères que j’avais rencontré pour la première à Belgrade en novembre 2017, la veille de ma rencontre avec le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, élu six mois auparavant.

Notre rencontre, ce 19 janvier, nous a conduit à faire un tour d’horizon de la situation dans les Balkans occidentaux, et nous sommes revenus sur mon intervention devant l’ambassadeur de Russie au sujet de la Bosnie-Herzégovine.

Nous nous sommes réjouis que la présidence française de l’Union Européenne fasse des Balkans une priorité. Cela est lié au volontarisme du Président de la République de répondre à l’attente des populations des Balkans qui nourrissent de grands espoirs dans l’UE.

En dépit des efforts déployés par certains pays, notamment de la République de Serbie qui est candidate depuis 2012, la situation semble figée sur le terrain de l’intégration européenne.

Lors de mes trois déplacements à Belgrade, j’ai rencontré deux fois le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, en compagnie de Nicolas Faye.

Nos conversations ont porté sur les divers aspects de l’adhésion à l’UE qui demeure le principal objectif stratégique pour la paix et le développement économique de la Serbie.

Nous devons nous hâter d’aider les Balkans qui souffrent également de la fuite de leur jeunesse la mieux formée vers d’autres cieux.

Russie – Audition de l’ambassadeur, Alexey Meshkov

Ce 19 janvier, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France.

Comme la Fédération de Russie ne peut rivaliser économiquement avec l’Occident, il reste la guerre, commentait récemment une revue russe.

Alors que la menace d’invasion de l’Ukraine par la Russie se précise un peu plus chaque jour, tout au long de cette rencontre, l’ambassadeur a adopté une position victimaire devant notre commission, sur chaque sujet abordé.

Il s’est fait le porte-parole fidèle d’une Russie nationaliste, expansionniste et révisionniste.

Ce pays a un sol regorgeant de richesses qui ne profitent pas à sa population puisque 10% des Russes accaparent 80% du PIB.

Pour peser à l’international, la Russie n’hésite pas à déstabiliser des pays en encourageant les sécessions. C’est le cas en Ukraine, Georgie, Moldavie… mais également dans les Balkans comme en Bosnie.

Voilà pourquoi, j’ai demandé en ces termes, à l’ambassadeur, si la Russie soutenait le processus sécessionniste lancé par Milorad Dodik, le dirigeant nationaliste des Serbes de Bosnie qui vient tout juste d’être sanctionné par les États-Unis :

« Pourtant signataire des accords de Dayton, la Russie prend désormais le parti opposé. Elle a déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU visant à supprimer le poste de haut représentant : Le projet a échoué car seule la Chine l’a voté, avec la Russie.

M. Dodik, actuellement membre de la présidence tripartite bosnienne, a fait défiler, dimanche 9 janvier à Banja Luka, les forces de police bosno-serbes, avec à leurs côtés les « loups de la nuit », un groupe de russes nationalistes et pro-Kremlin, qui avaient pour l’occasion revêtu des uniformes paramilitaires noirs.

Le défilé militaire s’est tenu en présence de l’ambassadeur de Russie et de représentants de la Chine.

Ma question est directe : est-ce que la Russie soutient le projet séparatiste de M. Dodik en Bosnie?»

L’ambassadeur de la Fédération de Russie en France a revendiqué ses bonnes relations avec Mr Dodik et marqué sa sympathie pour contrer ce qu’il qualifie de « réunification forcée de la Bosnie-Herzégovine ».

Dans sa dialectique victimaire, l’ambassadeur m’a lancé « Tout diaboliser est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter ! »

Très en verve, le diplomate a traité « d’escroc » l’avocat et militant, Alexeï Navalny, et fustigé le parlement européen qui lui a remis en octobre dernier le prix Sakharov des droits humains et de la liberté de pensée.

Il s’offusquait du rapprochement des noms, car il exprimait de l’admiration pour le physicien Andreï Sakharov, qui avait pourtant critiqué les autorités de son pays en 1979, fut arrêté à Moscou et, sans procès, fut assigné à résidence pendant de longues années en exil à Gorki.

J’ai pensé alors : Qui sait ?
Dans quelques décennies, un successeur de l’ambassadeur Alexey Meshkov révèlera peut-être à son tour, devant des collègues, son admiration pour Navalny.

Bulgarie – Accueil de la vice-présidente de la République

Ce 29 juin, le groupe d’amitié France-Bulgarie, présidé par mon collègue Loic Hervé, a accueilli Iliana Iotova, vice-présidente de la République de Bulgarie, en présence de Nikolay Milkov, ambassadeur de Bulgarie en France et d’Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes.

L’audition dans la salle de la commission des finances a été suivie par un salut en séance publique prononcé par le président du Sénat, Gérard Larcher.

J’ai interrogé la vice-présidente sur trois sujets :

1 – Sur l’adhésion des États des Balkans à l’Union européenne, la vice-présidente s’est déclarée préoccupée par certaines tensions avec la République de la Macédoine du Nord, empêchant à ce stade tout soutien de la Bulgarie à la candidature macédonienne. Depuis 2020, la Bulgarie s’oppose à la poursuite de la procédure d’adhésion de la République de la Macédoine du Nord à l’Union. En effet, les deux États peinent à s’accorder quant à leur passé respectif et à l’appropriation de certaines figures historiques. La Bulgarie reconnait la langue contemporaine du pays, définie par la Constitution, mais conteste les aspirations à une origine historique autonome de cette langue. Ces divergences résultent d’une histoire commune caractérisée par une imbrication des identités bulgares et macédoniennes. La vice-présidente a dit souhaiter qu’un compromis soit trouvé à l’occasion de la présidence slovène de l’Union européenne, débutant le 1er juillet 2021.

2 – Sur le plan économique, Nikolay Milkov, ambassadeur de Bulgarie en France, s’est réjoui que la coopération entre les deux États se soit constamment développée au cours de la dernière décennie, avant la crise sanitaire. Ces interactions doivent selon lui être encore renforcées néanmoins, entre autres via la chambre de commerce, qui joue déjà un rôle très important dans la promotion des échanges économiques entre les deux pays.

3 – Évoquant ensuite la place de la francophonie en Bulgarie, la vice-présidente a rappelé que le pays comptait huit alliances françaises et deux lycées français (le lycée français Victor Hugo de Sofia et le lycée français international Charles Perrault de Varna). Néanmoins, elle a fait part de son souhait de renforcer davantage encore la coopération linguistique et culturelle entre les deux États. (+ d’images)

J’ai salué la remarquable maîtrise de notre langue par la vice-présidente qui s’exprime dans un français parfait.

Lire le compte-rendu complet sur le site du Sénat.

Mon infolettre n°147 – 09 mai 2021

Lire : l’INFOLETTRE n°147 – 09 mai 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire de l’infolettre n°147

ÉDITO :
. Union européenne : passer du Brexit au “Balkin”
ACTUALITÉ :
. Résolution votée à l’unanimité : Taïwan doit réintégrer les organisations internationales
. Intervention sur Al-Jezeera : “Les Musulmans en France”
FRANÇAIS DE L’ETRANGER :
Covid
. Contre la suspension des vols entre le Brésil et la France
. Étudiants français Erasmus & mesures de quarantaine en république d’Irlande
Enseignement
. Épreuves du baccalauréat compromises en Ontario (Question écrite)
. Accès à la langue française : quelles solutions au Royaume-Uni ? (webinaire)
Retraite
. Délai de retour des certificats d’existence (GIP Union Retraite) Visuel HL125
Services
. Expat Pro, un nouveau site pour les experts et les expats
DEV. ÉCONOMIQUE :
. CETA : un accord qui concrétise l’amitié entre l’Europe et le Canada
. Le traité CETA vu de l’Ouest canadien, par Pierre Touzel, CFE Vancouver
. PJL Aide au développement : audition du ministre des Affaires étrangères J-Y Le Drian
DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE :
. Arabie Saoudite : audition de Ludovic Pouille, ambassadeur de France
. États-Unis : Biden président. Et maintenant ? (table ronde)
. Irlande : audition de Vincent Guérend, ambassadeur de France
. Liban : audition d’Anne Grillo, ambassadrice de France
. Maroc : échanges avec Abdessamad Kayouh, VP de la Chambre des Conseillers
. Monténégro : audition de Đorđe Radulović, ministre des Affaires étrangères

Découvrir l’InfoLettre n°147

Union européenne : passer du Brexit au “Balkin” (tribune)

Comme l’an dernier, en ce 9 mai, journée de l’Europe qui marque le coup d’envoi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, j’ai souhaité apporter ma contribution pour que l’UE nomme un négociateur “Balkin” chargé de concrétiser l’entrée de la Serbie comme celle du Monténégro dans les trois ans :

Le 25 mars 2020, les États membres de l’UE approuvaient un texte de la Commission intitulé “Renforcer le processus d’adhésion – Une perspective européenne crédible pour les Balkans occidentaux”.

Ce texte intégrait, à l’initiative de la France, une nouvelle méthodologie de négociations avec les nouveaux pays candidats à l’UE, comme l’Albanie et la Macédoine du Nord, destinée à remplacer un système jugé trop “bureaucratique”.

L’objectif était de redynamiser le processus d’adhésion en voulant le rendre plus prévisible, plus crédible et plus dynamique. On y réaffirmait que les réformes fondamentales de la démocratie, de l’état de droit et de l’économie représentaient l’objectif central du processus d’adhésion.

Pourtant, plus d’un an après, force est de constater que la situation s’est figée sur le terrain de l’intégration européenne.

Et ce en dépit des efforts déployés par les pays potentiellement candidats.

C’est le cas notamment du Monténégro et de la Serbie. Candidats respectivement depuis 2010 et 2012, ces pays travaillent toujours à leur intégration sous les conditions établies par l’ancien mécanisme de négociation organisé en 35 chapitres.

Ces derniers recouvrent l’ensemble de la législation de l’Union (l’acquis communautaire) et sont basés sur les critères dits de Copenhague (*).

En dix ans, la Serbie a progressivement ouvert 18 chapitres de négociations sur 35, dont les chapitres 23 et 24 relatifs aux questions d’État de droit.

Le Monténégro a quant à lui déjà ouvert tous les chapitres.

Les deux pays avaient accepté le principe d’une nouvelle méthodologie bien qu’ils n’étaient pas obligés de le faire.

Le président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić, l’avait d’ailleurs confirmé au président Macron en Juillet 2020 lors de sa visite à Paris.

Pourtant, depuis plus d’un an la Serbie ne progresse plus dans le processus d’intégration … LIRE LA SUITE de la tribune

(*) “la stabilité d’institutions garantissant la démocratie, l’état de droit, les Droits de l’homme et le respect des minorités et leur protection; une économie de marché viable ainsi que la capacité à faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché à l’intérieur de l’Union; la capacité du pays candidat à assumer les obligations découlant de son adhésion, notamment en souscrivant aux objectifs de l’Union politique, économique et monétaire”.

Lire aussi : Intégrer au plus vite les Balkans à l’Union européenne
Il y a un an, jour pour jour, à l’occasion des 70 ans de la Déclaration du 9 mai 1950, prononcée par Robert Schuman, j’avais eu le plaisir de publier une tribune en collaboration avec Nicolas Bizel.

Sénat – Macédoine du Nord – Audition ministre des Affaires étrangères

Dans le cadre du groupe d’amitié France-Balkans occidentaux, présidé par ma collègue Marta de Cidrac, nous avons auditionné le 23 février le ministre des Affaires étrangères de Macédoine du Nord, Bujar Osmani, que j’avais eu le privilège de rencontrer lors de mon déplacement dans son pays en septembre 2018 (compte-rendu).

C’était quelques jours avant le référendum qui a approuvé le nom de « Macédoine du Nord », en vertu de l’accord passé avec la Grèce. Le ministre avait alors qualifié ce référendum de mère de toutes les batailles. Cet événement a ouvert la voie à son pays pour rejoindre l’OTAN en 2020 et pour prétendre à intégrer l’UE.

J’ai salué l’action remarquable de l’ambassadrice Jadranka Dimov qui apporte énormément à la relation bilatérale entre nos deux pays.

Le ministre Bujar Osmani s’est réjoui du soutien affirmé de la France quant à l’adhésion de son pays à l’Union européenne, lors de sa rencontre au Quai d’Orsay avec son homologue Jean-Yves Le Drian.

Lors de ma visite à Skopje, le ministre m’avait dit qu’il voulait démontrer par les faits que les choses changent dans son pays pour justifier qu’il puisse rejoindre l’UE. Je lui ai demandé en retour quels faits il attendait de la France pour démontrer notre volonté de faciliter l’accession de la république de Macédoine du Nord à l’UE. Le ministre attend une position claire de la France pour apporter un soutien à la fois à la région des Balkans, mais également à chacun des pays individuellement dans leur perspective d’adhésion à l’UE.

Les membres de notre groupe d’amitié présents étaient là pour lui témoigner, sans ambiguïté, notre soutien inconditionnel à cette démarche d’intégration de ces pays entourés par des pays de l’UE et, en particulier, de la République de Macédoine du Nord qui a fait des progrès incontestables en ce sens. +d’images

Chine – Brexit – Frontière irlandaise – Balkans : Audition d’Amélie de Montchalin – Questions/Réponses en vidéo (9mn)

Ce 11 juin, dans le cadre d’un débat préalable au prochain Conseil européen des 18 et 19 juin, la commission des Affaires européennes, présidée par Jean Bizet, a auditionné Amélie de Montchalin, secrétaire d’État, chargée des affaires européennes.

Mes questions ont porté sur quatre points : les agissements de la Chine, les négociations sur le Brexit, le protocole nord-irlandais et l’élargissement de l’UE aux Balkans occidentaux.

Voici quelques réponses clés, en réponse à mes quatre interrogations :

1 – Chine : Lors du prochain conseil européen sera-t-il question de la campagne de désinformation de Pékin à propos du Covid, comme l’a dénoncé la présidente de la Commission, le 10 juin ?

“Il y a un consensus croissant des 27 sur l’importance de renforcer nos outils face à la désinformation, d’où qu’elle provienne (…) qui peut avoir des impacts sur la santé publique”.

“Le Président avait suggéré que nous créions une Agence européenne de la démocratie avec l’objectif de nous protéger contre les ingérences extérieures dans les processus politiques ou dans les périodes de crise comme aujourd’hui”.

2 – Brexit : Que veut-dire dans votre esprit se préparer à l’échec des pourparlers ?

“Il est important que nous fassions bien comprendre aux entreprises que même si nous avons un accord la situation sera différente d’aujourd’hui, notamment sur les procédures de contrôle aux frontières. Quand on sort du marché intérieur, il y a des contrôles, ensuite la nature, la fréquence dépendra de l’accord commercial que l’on trouvera”.

3 – Frontière en Irlande : Où en est-on du protocole nord-irlandais ?

“Michel Barnier le redit : nous ne pouvons pas imaginer de signer de nouveaux accords si les accords précédents ne sont pas pleinement appliqués. Le protocole nord-irlandais concerne les marchandises, les aides d’état, la politique agricole, énormément de choses précises et techniques”.

“Nous avons la même vigilance sur la partie qui concerne les droits des citoyens européens au Royaume-Uni et bien sûr les citoyens britanniques en France”.

4 – Balkans occidentaux : A-t-on fixé un délai pour la nécessaire réforme du fonctionnement des institutions européennes, préalable à l’ouverture aux nouveaux membres ?

“Un pays qui fait vite ses réformes a accès à des politiques européennes de manière plus rapide. Il y a 13 milliards d’euros pour l’instrument de pré-adhésion dans le budget européen. De quoi financer beaucoup de choses utiles, visibles, pratiques”.

“L’élargissement c’est quand ? Cela dépend du rythme des réformes sur le terrain et de l’engagement concret des populations et de leurs gouvernements dans une convergence qui ne peut pas être seulement juridique, mais aussi économique, universitaire ou liée à l’état de droit”.

Je remercie notre secrétaire d’État pour la clarté et la précision de ses réponses.

Médias – Les Balkans occidentaux bientôt dans l’UE ? – LePetitJournal du 20 mai 2020

“Vingt années sont passées depuis le tout premier sommet de Zagreb, en 2000, durant lequel l’Union européenne s’était montrée conciliante à l’égard de l’adhésion des Balkans occidentaux : la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Slovénie, l’Albanie et la Serbie. Lors du sommet digital tenu cette année le 6 mai, l’Union européenne a renouvelé son engagement politique envers ces pays.”

Article de Déborah Collet du PetitJournal que je remercie d’avoir rebondi sur la tribune que j’ai publiée avec Nicolas Bizel en faveur de l’adhésion rapide des Balkans à l’Union européenne, le 9 mai dernier, à l’occasion des 70 ans de la Déclaration du 9 mai 1950, prononcée par Robert Schuman, un des fondateurs de la construction européenne.

Extraits :

Cependant, Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France et Nicolas Bizel, diplomate européen ont déclaré dans une tribune que ce n’est que le début “d’un processus à l’issue incertaine.” Ils ont précisé : “Plusieurs pays négocient depuis près de dix ans déjà, mais face aux hésitations des États membres et sans vision claire sur le futur de l’Union européenne et de ses frontières finales, aucune perspective d’élargissement n’est à prévoir dans les années qui viennent.”

La majorité des habitants des Balkans souhaitent devenir européens pour participer à la construction européenne et bénéficier d’opportunités économiques. Ils exigent “des réformes fondamentales et l’influence de l’Union européenne défenseur des droits et libertés fondamentales se doit de jouer un rôle majeur.” selon la tribune de Olivier Cadic.

Selon la tribune d’Olivier Cadic, l’Union européenne a un rôle certain à y jouer, celui du médiateur. Il précise : “Intégrer les Balkans occidentaux dans l’UE offrirait une protection, une stabilité, de nouveaux espaces de discussions et de négociations au sein même des institutions européennes.” D’après lui, les pays des Balkans souffriraient également “de la fuite de leur jeunesse et de leur population la mieux formée vers l’Union européenne.”

Lire l’article Les Balkans occidentaux bientôt dans l’UE ? – LePetitJournal.com du 20 mai 2020

Brexit, Balkans : mes questions à Amélie de Montchalin + sa réponse (vidéo 8m)

Dans le cadre d’un débat préalable au Conseil européen des 17 et 18 octobre, la commission des Affaires européennes, présidée par Jean Bizet, a auditionné Amélie de Montchalin , secrétaire d’État, chargée des affaires européennes.
Mon intervention a porté sur trois points :
– l’élargissement européen aux Balkans occidentaux,
– le Brexit,
– la sécurité des Européens en Grande-Bretagne.

Débat post-Conseil Européen – République de Macédoine du Nord et Albanie (vidéo 4m)

Ce 25 juin, je suis intervenu au nom du groupe UC, devant Amélie de Montchalin, secrétaire d’État chargée des Affaires européennes, pour prôner un élargissement rapide de l’Union européenne vis-à-vis des Balkans occidentaux, parce que c’est une évidence historique, culturelle et une nécessité politique.

J’ai rappelé que j’ai eu l’honneur de recevoir au Sénat, le 19 juin dernier, Alfred Moisiu, ancien président de la République Albanaise. Je lui ai fait part de mon inquiétude de voir la jeunesse de son pays quitter l’Albanie, si elle ne rejoignait pas à court terme l’UE.

Il est désormais temps pour l’Union d’adopter une position claire envers les pays des Balkans occidentaux et de répondre à l’espérance de leurs peuples.

Je remercie madame la ministre de sa réponse. J’ai été sensible à sa prise en compte des préoccupations que j’ai exprimées et à son engagement à soutenir l’économie des pays des Balkans ouest, candidats à l’intégration.

Conseil européen – Mes questions à Nathalie Loiseau (Vidéo 8m)

Je suis intervenu, au nom du groupe Union Centriste, lors du “débat préalable au Conseil européen”, pour interroger Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes.

J’ai ainsi voulu donner écho aux espoirs des associations de défense des citoyens européens, comme the3million et British in Europe ou inLimbo : La France soutiendra-t-elle la demande de sanctuarisation du Chapitre II de l’Accord de retrait en cas d’absence d’accord afin de protéger les droits de 5 millions de citoyens européens concernés par le Brexit ?

Ce fut l’occasion de saluer la rigueur et la clarté avec lesquelles Nathalie Loiseau a défendu les intérêts de l’Union européenne et de notre pays lors de multiples entretiens la semaine dernière à Londres, où je l’accompagnais.

Vidéo (8m)

A la lumière des derniers scrutins aux Communes, je lui ai demandé quelles seraient les raisons qui pourrait motiver l’accord de la France vis à vis d’une demande de report du Brexit pour le Royaume-Uni.

Nous sommes focalisés sur le Royaume-Uni depuis près de trois ans tandis que de nombreux peuples ne rêvent que d’intégrer l’Union européenne et s’astreignent à répondre à tous les critères d’entrée. J’ai donc demandé ce que notre notre gouvernement comptait faire pour faciliter l’accession des Balkans à l’UE ?

Ce débat préalable s’est tenu au Sénat le 14 mars 2019 devant la commission des Affaires européennes, présidée par mon collègue Jean Bizet.