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INFOLETTRE n°133 – Édito : “Fraternité sans frontières” // Français de l’étranger : point hebdo avec JB Lemoyne (2 & 9 avril) // Enseignement français à l’étranger : conférence du ministère (7 avril) // Note du Sénat sur le rapatriement des Français bloqués // Olivier Véran répond sur les mesures de précaution dans les aéroports // QE sur le remboursement des vols annulés // Comment améliorer le système d’enregistrement des FE ? // Coronavirus : point de situation en Europe et G7 // La CFE lance son offre Covid.19ExpatSanté // L’OMS doit pleinement collaborer avec Taiwan (tribune) & Remerciements officiels de Taiwan // En circonscription en TUNISIE : Tunis et Sousse (12-14 fév. 2020) / KENYA : Nairobi (20-21 fév. 2020) / ÉGYPTE – Le Caire & Alexandrie (23-24 fév. 2020) / EAU – Abou Dhabi & Dubaï (26-27 fév. 2020).

Lire : l’INFOLETTRE n°133 – 15 avril 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°133

Fraternité sans frontières

154.000 Français, qui étaient bloqués dans 140 pays, sont (enfin !) parvenus à rentrer chez eux. C’est une information avancée le 9 avril par notre ministre Jean-Yves Le Drian. Une donnée statistique à laquelle, comme d’autres collègues et élus représentant les Français de l’étranger, je peux associer des prénoms, des messages parfois désespérés et enfin, aujourd’hui, des sourires.

Chaque message de remerciement qui me parvient me fournit l’opportunité de préciser que rien n’aurait été possible sans l’implication personnelle des ambassadeurs, de leurs équipes, du CDCS et bien souvent aussi sans le mécanisme de protection civile de l’Union européenne.

Pour accomplir un rapatriement d’une ampleur inédite, une longue chaine de solidarité s’est mise en place. J’en remercie tous les acteurs, animés au plus haut degré de l’esprit de fraternité, vertu républicaine qui brille d’autant plus quand les jours s’assombrissent.

Si chaque compatriote rapatrié constitue un soulagement, le contexte de crise sanitaire demeure et le tableau de bord clignote encore de partout.

Dans quelles conditions nos ressortissants débarquent-ils dans nos aéroports ? En France, les passagers de tous horizons entrent sans contrôle, ni remise d’information sanitaire. N’allez surtout pas soupçonner de la désinvolture de notre part, parce qu’il y a des panneaux d’information un peu partout, s’est défendu notre ministre de la Santé, en réponse à ma question orale (lire).

Certains compatriotes bloqués hors frontières ont parfois été contraints d’acquérir plusieurs billets d’avion pour faire face à la succession des vols annulés au dernier moment. J’ai demandé à notre ministre des Transports si le gouvernement envisageait de prendre une initiative auprès des compagnies aériennes dans le but d’accélérer le remboursement total, partiel ou forfaitaire de ces billets (lire).Visuel HL125

La crise révèle aussi que de nombreux Français vivent à l’étranger sans être inscrits auprès nos consulats. Il s’agit notamment de jeunes, souvent étudiants. Comment les contacter en cas de danger ? J’ai fait une proposition à notre ministre Jean-Yves Le Drian dans une question écrite (lire) pour assouplir notre dispositif et donner une possibilité d’enregistrement à tous nos expatriés. Un message que Laurence Haguenauer, directrice des Français de l’étranger m’a assuré prendre en compte lors de notre 4ème conférence téléphonique hebdomadaire avec Jean-Baptiste Lemoyne.

Sur le sujet de l’enseignement français à l’étranger, je suis reconnaissant à notre Secrétaire d’État d’avoir réuni des parlementaires dans un groupe de travail dédié. La première réunion m’a permis d’exprimer mes priorités pour répondre aux attentes des familles et de proposer des solutions pour permettre aux écoles du réseau de surmonter la crise (lire).

Par ailleurs, je soutiens la proposition de loi de mon collègue Robert del Picchia afin que toutes les écoles du réseau AEFE (EGD, conventionnées, partenaires) soient éligibles au fonds de solidarité pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire.

Il utilise le même mécanisme que celui développé dans ma proposition de loi “relative à la solidarité en faveur des Français établis à l’étranger”, qui fait appel au fonds de solidarité créé par la loi d’urgence du 23 mars 2020 (lire).

Nos deux PPL se complètent parfaitement : elles visent à couvrir l’ensemble des besoins dans le domaine éducatif et social, formant une réponse à ceux qui sont attachés à une fraternité sans frontières ! Découvrir l’InfoLettre n°133

HEBDOLETTRE n°89 – “Dialogue social : démanteler le monopole syndical ne se fera pas en une fois” (édito) – PJL Ordonnances Dialogue social : mes interventions en discussion générale et lors des débats (vidéos) – Hommage à Serge Dassault – Colloque : comment sortir de l’enfer réglementaire ? – En circonscription en TUNISIE – Tunis / 7 au 10 juillet 2017 – En Bref du 10 au 16 juillet 2017

Lire : l’HEBDOLETTRE n°89 – 28 juillet 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°89

En avril 2015, lors de l’examen du projet de loi Macron, j’avais posé un amendement pour modifier l’article 1 du code du travail afin d’inverser la hiérarchie des normes.

Dans l’Hémicycle, Nicole Bricq m’avait accusé de vouloir “brûler le code du travail”. Rien que ça ! Seuls Michel Canevet et moi avions voté cet amendement, “pour l’Histoire”, avais-je commenté.

Il me parait de bon sens de permettre à ceux qui travaillent ensemble de déterminer ce qui est le mieux pour eux. Nul besoin de passer par le filtre d’un monopole syndical pour signer un accord.

Plutôt que d’avoir un code du travail pléthorique qui cherche à tout prévoir, on peut confier l’évolution du droit du travail aux entreprises et aux branches. Le législateur ne s’occuperait alors que des grands principes auxquels nul ne peut déroger.

Visuel HL85 L’an dernier, le rapport signé Jean-Denis Combrexelle a fait admettre la nécessité de cette inversion. La loi El Khomri a initié ce retournement. Aujourd’hui, Emmanuel Macron semble vouloir mettre en œuvre ce principe en favorisant des avancées significatives.

Lorsque ma vision sera concrétisée, les TPE et PME de notre pays auront la liberté d’adhérer ou pas à une convention collective !

Durant les quatre jours de débats, j’ai soutenu la démarche de la ministre Muriel Pénicaud, car elle va dans le bon sens… Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°89

En circonscription en Tunisie – Tunis (7-10 juillet 2017)

Mes remerciements à Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France, pour l’entretien qu’il m’a accordé à la faveur de mon second passage en Tunisie.

Son dynamisme et son charisme ont séduit tout autant les Tunisiens que la communauté française. Notre ambassadeur est extrêmement attentif à toutes les évolutions en faveur de la démocratisation et du progrès des libertés en Tunisie.

Le 7 juillet, Olivier Poivre d’Arvor a donné une conférence de presse intitulée « Je m’exprime en français ». Il s’agit d’une démarche destinée à renforcer l’usage de la langue française dans les médias tunisiens. Ce programme bénéficiera d’un fonds de soutien de 300.000 euros de la part du MEAE.

Politique

Parlement tunisien

Rencontre enthousiasmante avec cinq parlementaires de l’Assemblée des représentants du peuple, tous élus par les Tunisiens établis en France.

(g à d) : Karima Taggaz, Marouan Felfel, Olivier Cadic, Khawla Ben Aicha, Houcine Jaziri, Nejla Ben Abdelhafidh.

Sympathiques, brillants et positifs, ils n’aspirent qu’à servir l’intérêt de tous les Tunisiens qui, à travers eux, ont soif de démocratie et d’avenir. Aussi, ces jeunes parlementaires partagent-ils le vif sentiment d’écrire une nouvelle page de l’histoire de leur pays.

L’Assemblée des représentants du peuple réunissant 217 députés a été élue le 26 octobre 2014, c’est donc sa première législature. Les Tunisiens résidant à l’étranger y sont représentés.

Pour contribuer à lever les freins à la compétitivité de la Tunisie, les cinq députés ont été sensibles à ma suggestion de recevoir nos élus consulaires et nos conseillers du commerce extérieur, en présence des représentants de notre ambassade.

Entrepreneuriat

Chambre tuniso-française

Entretien très enrichissant avec Khaled Zribi, secrétaire général de la CTFCI (Chambre Tuniso-française de commerce et d’industrie). Ancien président de la Bourse de Tunis, Khaled est le directeur général de CGF, intermédiaire en bourse.

La Chambre compte 2200 membres. Elle étudie actuellement 3 projets d’envergure : un parc industriel à l’image de celui de Casablanca au travers de la CFCIM ; une école de commerce et un club d’affaires.

80% des échanges commerciaux de la Tunisie sont liés à l’Union européenne.

Aussi, avons-nous évoqué l’importance des négociations entre la Tunisie et l’UE autour du projet ALECA (Accord de Libre Echange Complet et Approfondi) qui vise à faciliter le développement économique tunisien.

Rencontre avec les CCEF

Je remercie Sarra Ben Attia et Sanâa Tahir du service économique régional d’avoir organisé un déjeuner avec les conseillers du commerce extérieur français.

J’ai ainsi pu échanger avec  Alexandre Ratle, président du comité Tunisie des CCEF, Pierre Héry et Michel Zucchero, en présence de Zohra Saddok (Business France) sur les berges du Lac.

Nos CCEF militent pour le principe de réciprocité, soit un environnement des affaires pour les entrepreneurs français identique à celui que nous offrons aux entrepreneurs tunisiens en France.

L’instabilité fiscale est dénoncée. Une taxe rétroactive de 7,5% sur les bénéfices de l’année antérieure passe mal. Et cette instabilité n’est pas sans conséquence : 80% des investissements sont constitués d’extension. Autre point noir pour le pays, l’organisation du port de Rades : les navires peuvent attendre jusqu’à 18 jours en rade avant de décharger (avec une perte évaluée à 10.000$/jour).

Bonne nouvelle, le tourisme repart en Tunisie suite à d’importants efforts en matière de sécurité.

Cofivet

Sur la proposition de Michel Zucchero, conseiller consulaire Tunisie, j’ai pu visiter le site industriel de Cofivet. Ce fut l’occasion de rencontrer notre compatriote Olivier Zolne, directeur général de cette PME textile de 250 personnes, dont 75% ont plus de 15 ans d’ancienneté.

Cofivet sert principalement le marché français et se positionne sur les uniformes haut de gamme, par exemple pour les employés du Crillon, la compagnie Air Caraïbes ou l’école hôtelière Ferrandi.

Le 15

Le 15 septembre 2017 sera inauguré ‘Le 15’, un bâtiment destiné à accueillir des start-ups au cœur de la capitale tunisienne. Le lieu a été choisi par l’accélérateur de start-ups Flat 6 Labs qui s’est déjà distingué au Caire, à Jeddah, Abu Dhabi et Beyrouth. Ainsi, 1200 m2 sur 4 niveaux seront consacrés aux projets innovants et au travail collaboratif. Cela représente un investissement de 13 millions de dollars pour déclencher une “révolution start-up” en Tunisie.

Flat 6 Labs prévoit deux cycles de sélection par an pour choisir 6 à 8 sociétés. 20 à 30.000$ seront investis dans chaque projet, contre 10 à 15% des actions. Un programme d’investissement au travers d’obligations convertibles pour 50 à 200.000$ accompagnera le développement des jeunes pousses les plus prometteuses.

Merci à Zakaria Belkhoja, franco-tunisien de Meninx Holding, qui m’a invité à découvrir ce projet et à Tarek Chelsifa et à Olfa Chehoane de Flat 6 Labs pour leur accueil et leur entrain.

Communauté française

Conseillers consulaires

Merci aux conseillers consulaires Madeleine Berger Ben Naceur et Michel Zucchero pour leur implication dans la préparation de mon déplacement et leurs suggestions de rencontres. Se dévouant sans compter pour les Français de Tunisie, ils sont au fait de toutes problématiques que nous avons brassées ensemble : sécurité, enseignement, vie culturelle, services consulaires ou actions de coopération.

Consulat

La visite du consulat général de France, ainsi que divers échanges avec les chefs de service, m’ont donné la mesure de l’action consulaire au service des 22.558 Français officiellement enregistrés fin décembre 2016, dont 80% de binationaux.

La moitié des effectifs du consulat travaille au service des visas : le nombre de visas délivrés aux Tunisiens voulant se rendre en France a atteint l’an dernier un niveau record de 120.276.

Côté tourisme, si 2016 fut un point bas avec seulement 310.000 voyageurs venant de France, on en attend 500.000 en 2017, soit un niveau équivalent à 2015, encore loin hélas des 900.000 touristes de 2012.

Réunion Sécurité

J’ai demandé la tenue d’une réunion Sécurité, en format de conseil consulaire, compte tenu des menaces persistantes des réseaux terroristes djihadistes, notamment à l’encontre des intérêts français.

Je remercie nos élus Madeleine Ben Naceur, Laurent Caizergues et Michel Zucchero d’avoir bien voulu y participer, en compagnie de Jorge-Paul Fragoso, consul général adjoint.

Philippe Ott, attaché de Sécurité intérieure, a témoigné de la prise de conscience des autorités locales après l’attentat de Sousse et des efforts entrepris. Les Tunisiens ont même développé une expertise concernant la prévention de la radicalisation et la déradicalisation.

Nous avons revu ensemble la fiche “Conseil aux voyageurs” en Tunisie sur le site www.diplomatie.gouv.fr.

Elus et acteurs associatifs

En plein cœur de la Médina, déjeuner convivial en présence des conseillers consulaires (Madeleine, Laurent et Michel), ainsi que Michel Delattre, président de la Société française d’entraide et de bienfaisance, Mourad Dellech, président de “l’UFE Côtes de Carthage”, Jean Baptiste Leclère, fonctionnaire de l’Assemblée nationale et actuellement conseiller résident de jumelage à l’Assemblée des représentants du peuple tunisien et Céline Place, conseillère politique à l’ambassade.

Il faut saluer la fonction sociale de l’Entraide qui vient au secours, chaque année, de quelque 200 compatriotes, parfois en très grande difficulté.

Les conseillers consulaires ont souligné la nécessité de faire respecter l’accord franco-tunisien portant sur les travailleurs salariés afin de protéger les salariés français expatriés.

UFE Tunisie

Il existe trois sections UFE en Tunisie ! Avec un total de 700 adhérents, ce pays est l’un des plus dynamiques du réseau. J’ai voulu rendre hommage à l’implication de tous ces membres au service de nos compatriotes.

La plus grande et la plus ancienne section baptisée “UFE Tunisie” est présidée par Paule Badra. Absente lors de mon passage, j’ai eu l’opportunité de retrouver Martine Valensa, administratrice de l’UFE Monde.

En compagnie de Rafik Lamine, trésorier de l’UFE Tunisie et de son épouse, nous avons évoqué la préparation d’un événement UFE à la faveur de mon prochain déplacement en Tunisie prévu en 2018.

Devoir de mémoire

Musée du Bardo

Émouvante visite au musée du Bardo afin de me recueillir devant la stèle aux victimes. Quatre de nos compatriotes ont perdu la vie lors de l’attentat du Bardo, le 18 mars 2015.

Je remercie les députés Najia Ben Abdelafidh et Marouan Felfel de m’avoir accompagné en cette circonstance.

Le musée regorge de trésors et j’ai admiré en particulier la statuaire de la salle de Carthage, objet d’une campagne de restauration menée par le musée du Louvre en partenariat avec le musée national du Bardo et l’Institut du patrimoine tunisien, tout en bénéficiant du soutien de l’Institut français de Tunisie.

Il faut mettre à l’honneur Total et l’UBCI (filiale BNP Paribas), deux mécènes français qui ont apporté leur contribution à cette initiative.

Enseignement français

Réunion sur l’offre éducative

Joëlle Féral, adjointe au conseiller de coopération et d’action culturelle, chargée de l’enseignement scolaire en Tunisie et en Libye et coordonnatrice AEFE m’a reçu en compagnie de Michel Zucchero. Nous avons fait un point sur l’offre éducative en langue française en Tunisie.

Signe de bonne santé et de notoriété : les 13 écoles françaises en Tunisie affichent complet. 6 nouvelles écoles primaires vont ouvrir à la rentrée de septembre : 2 à Tunis, 3 à Sfax et 1 à Djerba. En 2018, 2 de plus sont prévus à Sousse et Monastir.

Culture

Institut français de Tunisie

Visite de l’Institut Français de Tunisie avec Patrick Flot, directeur de l’IFT

Lors de ma précédente visite, en janvier 2015, l’Institut était encore en travaux. C’est devenu un superbe écrin au service de la promotion de notre culture, comme de la construction démocratique tunisienne, car c’est un lieu où l’on vient échanger.

Depuis 2011, 250 projets ont pu voir le jour aux quatre coins du pays, appuyés par notre Institut pour un montant global de 7 millions d’euros.