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En circonscription au Liban – Beyrouth / Tripoli / Balamand / Byblos (25-29 avril 2025)

L’espoir revient et ça change tout !

Première séquence de mon 7ème déplacement au Liban, un entretien de cadrage en compagnie d’Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban.

La crise politique a trouvé une issue avec l’élection du président de la République, Joseph Aoun, que j’avais rencontré lors de mes deux derniers passages à Beyrouth en janvier 2023 et juillet 2024 (lien).

Les premières semaines du gouvernement libanais dirigé par Nawaf Salam, investi le 8 février 2025, ont été marquées par une volonté affichée de réformes et de reconstruction.

Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir le Liban dans ses efforts de réforme et de stabilisation.

L’affirmation de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, en particulier face à des groupes armés non étatiques, demeure un enjeu majeur pour la stabilité du pays. La mise en œuvre de réformes économiques structurelles paraît essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et des bailleurs internationaux.

Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, de s’être autant investie pour organiser et m’accompagner à nouveau durant ce séjour, afin de poursuivre le travail que nous avions engagé ensemble, lors de mes deux précédents déplacements.

Associations des victimes de l’explosion du port de Beyrouth

Fil conducteur de mon action au Liban en compagnie de Nadia Chaaya, notre soutien aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth, plus grande explosion non nucléaire de l’histoire. On a déploré plus de 200 décès, dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.

Dans le prolongement de l’hommage aux victimes, que nous avions rendu ensemble sur le lieu de la tragédie en juillet dernier (compte-rendu), j’avais transmis une lettre des associations et de Nadia, en mains propres à Emmanuel Macron dans l’avion présidentiel, alors que nous étions en vol pour Riyad.

En retrouvant les familles, ce dimanche 27 avril 2025, je leur ai remis une lettre de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de son indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice.

Après une interruption de deux ans, due à des interférences politiques, le juge d’instruction Tarek Bitar a repris l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en janvier 2025.

Le président Joseph Aoun, et le Premier ministre Nawaf Salam, ont exprimé leur engagement à garantir l’indépendance de la justice et à ne pas entraver l’enquête. Ils ont promis qu’aucune immunité ne serait accordée aux personnes impliquées dans cette tragédie.

De son côté, le ministre de la Justice libanais, Adel Nassar (à l’image), a entrepris plusieurs réformes majeures pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays. Pour la première fois, des personnalités politiques de haut niveau ont été entendues dans le cadre de l’enquête.

Les victimes et leurs familles, toujours aussi déterminées à réclamer justice, m’ont déclaré retrouver espoir avec ces avancées.

Les sourires timides esquissés sur leurs visages lors de cette rencontre, ont constitué une belle marque de confiance et décuplé notre détermination pour continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que justice leur soit rendue.
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Communauté française

Consulat

Lors de ce déplacement, trois séquences ont été consacrées au suivi des attentes de nos compatriotes établis au pays du Cèdre.
•⁠ ⁠Une visite du consulat avec Eric Amblard à la rencontre de l’équipe ;
•⁠ ⁠Une réunion avec les conseillers des Français de l’étranger (g à d) Lucas Lamah, Ghassan Ayoub, Ziad Nassour, Olivier Cadic, Rola Assi, présidente du conseil consulaire, Denise Revers-Hadad, Nadia Chaaya.
•⁠ ⁠Une réunion du conseil de Sécurité à la Résidence de France.
Les Français du Liban représentent 1% des Français de l’étranger, mais 20% du budget social.
Les questions relatives à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) occupent une part importante du travail des agents concernés.

Compte tenu du travail qui s’ajoute sur le consulat lié au nouvel afflux de réfugiés (1200 demandes d’asiles enregistrées pour les seuls mois de mars et avril 2025), le renfort d’un agent consulaire est demandé.

La décision du CA de la CFE de déclassement du Liban a eu pour effet de limiter à 70% le remboursement des prestations en hôpitaux conventionnés et de 50% pour les non conventionnés est dénoncée par les élus. Un élu pénalisé m’a déclaré que la CFE n’est plus compétitive par rapport au privé. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministre de l’Intérieur

La sécurité de nos compatriotes est notre première préoccupation avec Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Nous avons été reçus par Ahmad Hajjar, ministre de l’Intérieur du Liban, au lendemain d’une frappe israélienne sur Beyrouth, sur un bâtiment situé à 4 kilomètres de la Résidence des Pins, où je me trouvais.

Ancien général de brigade de l’armée libanaise, le ministre apporte une solide expérience en matière de sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme et de coordination entre les forces armées et les services de renseignement.

Peu après sa nomination en février 2025, le ministre libanais de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a demandé le retrait de toutes les affiches et banderoles de félicitations érigées en son honneur dans diverses villes du pays. En mettant l’accent sur le travail plutôt que sur les honneurs personnels, Ahmad Hajjar a affirmé sa volonté de se concentrer sur les défis sécuritaires et institutionnels du pays.

J’ai salué son humilité et l’ai remercié pour sa volonté de réforme et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. +d’images

Ministre des Affaires étrangères

Entretien avec Joe Raggi, ministre des Affaires étrangères du Liban, en compagnie de Nadia Chaaya, depuis le ministère qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le Sérail.

Les propos du ministre reflètent la volonté du Liban de renforcer sa souveraineté, de stabiliser la région et de s’engager activement dans la diplomatie internationale.

J’ai apprécié sa lucidité et sa fermeté, quand il a affirmé que la capacité du Liban à recevoir une aide internationale dépendait du désarmement du Hezbollah.

En effet, lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe, si le sentiment général exprimé sur le nouveau gouvernement libanais est positif et nourrit l’espoir, les interrogations sur le futur du Liban et les doutes qui en découlent, confortent l’analyse de Joe Raggi lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe. +d’images

Ministre de la justice – Députés – Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) – FMI

Très heureux de constater, avec Nadia Chaaya, les formidables progrès enregistrés depuis l’élection du président Joseph Aoun.

Merci à Carole et Nicolas Boukather, président du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), pour avoir réuni des participants passionnants au cours d’un dîner privilégié pour évoquer la situation économique et sécuritaire. Ravi d’avoir pu suivre en direct certains échanges qui permettent d’appréhender les défis qui restent à surmonter dans les prochains mois pour le Liban.

Le Fonds monétaire international (FMI) a établi plusieurs attentes clés pour le Liban en 2025, conditionnant toute assistance financière à la mise en œuvre de réformes structurelles profondes. Le FMI insiste sur la nécessité de réformer en profondeur le système bancaire libanais, en particulier la Banque du Liban (BDL). Cela inclut la résolution des pertes accumulées, la protection des petits déposants et la mise en place d’une stratégie claire pour la restitution des dépôts.

La réforme du secret bancaire au Liban, adoptée quatre jours plus tôt par le Parlement libanais, constitue une avancée significative vers la transparence financière et la lutte contre la corruption.

Cette soirée m’a permis de saluer les efforts du ministre libanais de la Justice, Adel Nassar, qui ont rendu l’espoir aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth. Le ministre travaillait alors à son projet de loi visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire qui devait être soumis au conseil des ministres la semaine suivante.

Le général Antoine Mansour, conseiller militaire et de sécurité du président Joseph Aoun, m’a permis d’appréhender la détermination du gouvernement afin que l’État dispose à terme du monopole sur les armes, pour garantir la souveraineté du pays.

Ces discussions ont parfaitement complété les informations recueillies lors de mes échanges dans les jours précédents avec des représentants des Forces libanaises, Dr. Ghada Ayoub, députée, Joe Gebeily, et Samy Gemayel, chef du parti Kataeb.

Merci à chacun pour avoir partagé leur regard sur l’évolution du Liban.

L’espoir revient et ça change tout.
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Ministère de la Santé publique – Marche contre le cancer

“Chaque pas fait la différence”

Pierre Anhoury, conseiller Expertise France, auprès de Son Excellence Dr Rayan Nasr El-Din, ministre de la Santé publique du Liban, m’a proposé de me joindre à la marche annuelle pour la sensibilisation au cancer du colon.

La prévention constitue une étape fondamentale dans cette lutte. Le cancer est un véritable fléau au pays du cèdre, où la population compte 70% de fumeurs. Le tabac coûte moins d’un dollar par paquet et les enfants commencent à fumer à 12 ans. Le pays enregistre une flambée de cancers du poumon et de la vessie. Au Liban, le cancer de la vessie arrive en 3eme position chez les femmes, alors qu’il ne pointe qu’au 12eme rang dans le monde.

Cette marche m’a permis d’échanger avec le ministre sur la situation politique et de le féliciter de poursuivre la mise en œuvre du plan cancer initié par son prédécesseur.

Parmi les participants également rencontrés, Dr Abdel-Nasser Abu Bakr, représentant de l’OMS au Liban ; Dr Arafat Tfayli, Pdt du Comité national du Cancer ; et Léa Moukanas, Pdte de l’association française Aida qu’elle a lancé à l’âge de 15 ans pour faire entrer la société civile dans l’hôpital. Après avoir mobilisé 85.000 jeunes pour l’action bénévole dans l’Hexagone, Léa lançait une branche de son association à Beyrouth.

Merci à Pierre de m’avoir sollicité pour soutenir toutes ces personnes engagées pour prévenir, traiter et guérir ce cancer du colon. +d’images

Patriarche d’Antioche et de l’Orient / Tripoli – Balamand

Rencontre privilégiée avec Sa Béatitude John X, Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, pour évoquer la situation en Syrie.

Le Patriarche m’a alerté sur les tensions auxquelles la communauté chrétienne de Syrie est soumise. Cette communauté doit être pleinement intégrée et ne pas se sentir menacée.

Le Patriarche est revenu sur sa rencontre récente à Damas avec Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il a réitéré son appel pour que la France poursuive ses efforts en faveur de la paix et s’engage pour obtenir, du nouveau pouvoir, la garantie de respect de toutes les minorités établies en Syrie.

Merci au Dr Fadi Comair, professeur et membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, auteur du livre « Les chrétiens d’Orient, le Liban et les maronites », un destin de coexistence, d’avoir favorisé cette rencontre, et au président Elias Warrack de l’avoir initié. +d’images

Coopération

Agence française de développement (AFD)

Le conflit entre le Hezbollah et Israël a particulièrement fragilisé le Liban. Il a fait plus de 4000 victimes, plus de 16.000 blessés, 1,2 millions de déplacés et près de 100.000 logements détruits ou endommagés.

Neuf mois après mon précédent à Beyrouth (compte-rendu), je suis retourné dans les bureaux de l’AFD, accueilli par Anne Isambert, directrice adjointe, pour évaluer les actions récentes mises en œuvre par l’Agence dans ce contexte.

6,15 millions d’euros ont été engagés pour des réadaptations : Santé (1,7) ; Éducation (0,9) ; Eau (0,6) ; développement urbain (0,25) ; gouvernance (1,2) ; Agriculture (1,5).

Sur les 1,7 millions d’euros engagés pour la santé, 1 million a été consacré à l’hôpital Rafic Hariri, premier hôpital public du pays. +d’images

1ère journée mondiale de l’Eau de Balamand – Tripoli – Université de Balamand – Ministre de l’Énergie et de l’Eau

Très heureux d’avoir retrouvé Dr Fadi Comair, à son invitation, dans l’amphithéâtre de l’université de Balamand, située près de Tripoli au nord du Liban, afin de participer à l’ouverture de cette première journée mondiale de l’Eau, en qualité de Keynote speaker.

Je suis intervenu en présence de Joe Saddi, ministre de l’Énergie et de l’Eau du Liban ; du Dr Elias Warrack, président de l’université de Balamand et de prestigieux experts du monde de l’eau.

Dans son propos introductif, Fadi Comair, ancien directeur du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, a rappelé notre collaboration pour la création d’un centre aux métiers de l’eau (CIFME) au Liban, en 2015 (compte-rendu).

L’Eau constitue un enjeu stratégique pour la région.

Fadi Comair est revenu également sur les conférences sur l’hydro-diplomatie que nous avons co-organisé ensemble au Sénat (Oronte, Jourdain, Nil-1, Nil-2,Tigre et Euphrate, Méditerranée…).

Le dialogue entre les pays riverains aboutissant à des accords durables sur le partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource, est considéré comme le seul moyen viable pour la résolution des conflits aux niveaux des bassins transfrontaliers.

Lors de mon discours, j’ai retracé une décennie d’actions dans le secteur de l’eau pour prolonger l’élan impulsé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui a été l’initiateur du projet régional de CIFME, labellisé par l’Union pour la Méditerranée. Puis, en qualité de membre du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD), j’ai mis en avant l’action de l’agence pour accompagner le Liban, où le secteur de l’eau fait face à des défis techniques, institutionnels et commerciaux. + d’images

Propos tirés de mon discours :
“L’AFD intervient depuis 1999, en appui à la rénovation des infrastructures et à la gouvernance, avec pour lignes directrices la gestion durable de la ressource et la promotion d’un service de qualité pour tous.
Sur fonds européens, l’AFD a soutenu la révision de la stratégie nationale et l’élaboration du plan de redressement du secteur.
Elle accompagne en outre le ministère et les établissements régionaux des eaux dans la mise en œuvre des réformes requises. lire la suite

UNHCR – Réfugiés syriens

Entretien avec Ivo Freijsen, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Liban.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) intervient activement au Liban pour soutenir non seulement les réfugiés, mais aussi les communautés hôtes libanaises, particulièrement touchées par les crises économiques et humanitaires récentes.

La fin du régime Assad a suscité un espoir de retour chez de nombreux réfugiés syriens. Entre le 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 142.955 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays, auxquels s’ajoutent 97.021 syriens sortis des fichiers, comme présumés rentrés.

Malgré ces retours, de nombreux réfugiés hésitent à rentrer en Syrie. Seuls 24% des réfugiés syriens du Liban envisagent de rentrer dans les 12 mois.

Paradoxalement, malgré la chute du régime, de nouveaux réfugiés continuent d’arriver au Liban. Sur la période 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 103.825 nouveaux réfugiés syriens ont été enregistrés.

L’UNHCR prévoit de faciliter le retour volontaire de 1,5 million de réfugiés syriens depuis les pays d’accueil, notamment le Liban, la Turquie et la Jordanie, au cours de l’année 2025 (437 226 retours enregistrés : au 17 avril 2025).

Pour atteindre ces objectifs, l’UNHCR a lancé un plan opérationnel nécessitant un financement de 575 millions de dollars pour ses programmes en Syrie en 2025. En janvier 2025, l’administration Trump a suspendu la majorité de l’aide étrangère pour une période de 90 jours via l’Executive Order 14169, affectant directement les financements de l’UNHCR. À ce jour, seuls 71 millions de dollars ont été engagés, mettant en péril la capacité de l’agence à soutenir les retours prévus.

Lors de mon premier déplacement à Beyrouth, en février 2015, j’avais déclaré aux médias : “Si nous avions accueilli autant de réfugiés syriens que le Liban au prorata de sa population, la France compterait 24 millions d’habitants de plus.”

Dix ans plus tard, avec environ 1,5 million de réfugiés syriens présents sur son territoire, le Liban accueille toujours l’une des plus fortes proportions de réfugiés par habitant au monde (25,4% de sa population). +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie France-Liban

Merci à Maxence Duault, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Liban (CCIFL) d’avoir animé à mes côtés une réunion dans les locaux de l’ESA Business School.

À l’issue de mon déplacement dans les 6 pays du Golfe, nous sommes revenus sur les opportunités économiques offertes par une région en fort développement et les défis auxquels elle est confrontée.

J’ai également eu l’opportunité de revenir sur les textes européens adoptés en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle.

Très heureux d’avoir pu débattre de ces sujets et des priorités en matière de représentation des Français à l’étranger. +d’images

Devoir de mémoire

Byblos – Musée des Orphelins du Génocide arménien “aram bezikian”

Le musée des Orphelins du Génocide Arménien « Aram Bezikian » est un lieu de mémoire situé à Byblos (Jbeil), au Liban, dédié à la commémoration du génocide arménien de 1915 et à l’histoire des orphelins qui en ont survécu.

Inauguré en 2015 à l’occasion du centenaire du génocide, le musée se trouve dans l’ancien orphelinat arménien connu sous le nom de « Bird’s Nest ». Cet orphelinat, fondé en 1922 par la missionnaire danoise Maria Jacobsen, a accueilli des milliers d’enfants arméniens ayant survécu aux massacres perpétrés par l’Empire ottoman. Le musée a été financé par la famille Bezikian en hommage à Aram Bezikian, lui-même orphelin du génocide.

J’ai été profondément ému par ce musée. Ce témoignage permet de réaliser l’horreur subie par ces enfants et de saluer l’humanité de ceux qui les ont recueillis.

J’ai découvert ce lieu de mémoire grâce à Pierre Anhoury, qui a grandi auprès de Jija Mesropian, une de ces orphelines. Pierre a enregistré ses souvenirs lors d’un entretien intitulé “1915, j’avais 6 ans en Arménie”(vidéo).
Bouleversant. + d’images

Médias

MTV Liban

“Avec ce président et ce nouveau gouvernement, l’espoir existe”

À la faveur de cette nouvelle visite au Liban, Marianne Zouein, m’a interviewé pour MTV lors du journal de 19.45, le 27/04/25 (lien).

VERBATIM

Comment voyez-vous la situation au Liban ?

Il y a une grande attente évidemment sur les réformes économiques, mais on sait qu’il y a beaucoup de défis pour le gouvernement. Le Hezbollah a failli entraîner tout le Liban dans la guerre. Aujourd’hui, la question est qu’il y a eu un accord qui a été passé. Ce qu’il faut c’est que ça se concrétise. Il faut aussi un changement dans le fonctionnement politique, c’était les accords de Taëf.

Vous venez de visiter les six pays du Golfe, alors quelles opportunités pourraient-ils offrir au Liban et y-a-t-il des conditions ?

Ce que j’ai ressenti c’est qu’il y avait une inquiétude très forte que la fenêtre qui était ouverte puisse se refermer. Avec ce président, avec ce nouveau gouvernement, l’espoir existe. On peut le faire. Cependant, si le Hezbollah reste armé, qu’est-ce qui aura réellement changé ? Qu’est-ce qui vous prouve que si vous mettez de l’argent sur le Liban, dans trois mois, dans six mois, neuf mois, cela ne recommence pas ? Et donc à nouveau des destructions. La chance ne passe qu’une fois. Et donc, il faut savoir la saisir. Évidemment, il faut que ça vienne du Hezbollah, il faut qu’ils aient cette sagesse de couper le cordon.

Comment cette intention peut-elle devenir des actions concrètes ? Y-a-t-il un calendrier bien clair ?

On voit que les choses vont aller très vite. L’année prochaine, il y aura de nouvelles élections au Liban et donc dans quelques mois la campagne va redémarrer. Est-ce qu’on peut imaginer que cette campagne se fera avec un Hezbollah toujours armé ? Non. Évidemment. Il faut que ça aille très vite.

Vous avez toujours soutenu le besoin impératif pour la justice, pour les familles des victimes du port, alors quels changements voyez-vous aujourd’hui ?

J’ai vu des sourires sur des visages qui voulaient dire qu’il y avait un espoir, que la justice s’était remise en route, qu’il y avait un nouveau ministre de la Justice dont les premières décisions avaient entraîné de la confiance, qu’un juge recommençait son action.

Conférence Liban (2/2) – Message de Sophie Primas à nos ressortissants

« Votre sécurité est notre priorité ». Sophie Primas, ministre déléguée chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, a adressé un message vidéo aux Français du Liban, projeté en ouverture de la conférence que j’organisais, ce 15 octobre, en soutien à la population libanaise (vidéo).

Je remercie vivement notre ministre de son attention. Quelque 22.000 ressortissants français sont installés au Pays du Cèdre. Notre ministre a personnellement accueilli certains d’entre-eux à leur arrivée à Roissy. Mais, pour l’instant, une évacuation n’est pas d’actualité, a-t-elle précisé.

Elle a évoqué l’initiative du président de la République d’organiser une conférence le 24 octobre à Paris pour mobiliser la communauté internationale, afin de faire cesser les hostilités et adopter un règlement diplomatique du conflit.

Conférence Liban (1/2) – Situation géopolitique & soutien à la population

Tandis que le spectre de la guerre et du chaos plane sur le Liban, j’ai pris l’initiative, ce 15 octobre, d’organiser un événement de soutien à la population libanaise dans le cadre d’une conférence sur la situation géopolitique du pays, entouré de trois experts :

Intervenants :
Nadia Chaaya, conseillère à l’Assemblée des Français de l’Étranger pour le Moyen-Orient et présidente du groupe des Indépendants
Rodrigue Raad, président de la Diaspora Libanaise Overseas (DLO)
Dr Pierre Anhoury, expert technique international, conseiller auprès du ministre de la Santé du Liban

Cette semaine, au sein de l’Assemblée des Français de l’Étranger, Nadia Chaaya, a multiplié les appels en faveur des Français du Liban victimes du conflit, notamment auprès de notre ministre Sophie Primas.

Rodrigue Raad a brillamment exposé l’historique des divisions politiques dans la société libanaise, toujours en attente d’un exécutif en capacité de gouverner, en nous adressant un message d’espoir.

Alors que 3 millions de Libanais ont été déplacés, le Dr Pierre Anhoury a exposé une situation sanitaire très tendue, mais sous contrôle du fait d’une anticipation qui a conduit les hôpitaux à se former à la gestion de crise. Il a aussi salué le soutien actif de la France en matériel et médicaments.

A l’issue de la réunion, les participants ont eu le loisir de faire un don à la Croix Rouge libanaise vers un compte en France pour réaliser des achats au profit des déplacés de toutes confessions (www.supportlrc.app).

Je remercie l’UDI, au travers son président Hervé Marseille et son équipe, d’avoir accueilli cette rencontre qui a réuni plus de 150 personnes.

En circonscription en Tanzanie (2/2) – Dar es Salam (16-18 avril 2024)

Diplomatie économique

Communauté d’affaires

Deux ans après mon précédent passage (compte-rendu), je remercie Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie, de m’avoir à nouveau accueilli à la Résidence de France en organisant un déjeuner avec des représentants de la communauté d’affaires français et tanzaniens, en présence d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire en Tanzanie, Christophe Darmois, président de la chambre de commerce, et Annie Biro, cheffe du service économique.

Cette initiative m’a permis de constater dès mon arrivée les nombreux progrès réalisés par la France en Tanzanie.

Tout d’abord la compagnie Air France, représentée par Rajat Kumar, directeur Tanzanie, a ajouté une ligne directe Paris-Dar Es Salam-Zanzibar depuis juin 2023, afin d’étoffer sa liaison directe avec Zanzibar ouverte en 2021.

Un bond en avant pour dynamiser la relation bilatérale, souligné par la présence conjointe de Munawer Dhirani, DG de Flightlink, et Dominique Dumas, VP ventes ATR, qui accompagnent l’essor du tourisme de la clientèle française séduite par l’île de Zanzibar, le Kilimandjaro, les parcs du Serengeti, de Ngorongoro.

Flightlink, est une compagnie aérienne basée à Dar es Salaam, qui propose des services de vols réguliers vers les principaux centres touristiques et d’affaires du pays, et qui a intégré à sa flotte des avions ATR de 72 places construits à Toulouse.

Avec Emmanuel Blarez, directeur de projet EACOP pour Total, nous avons fait le point sur l’avancée de la construction d’un oléoduc de pétrole brut enterré de 1 443 km, entre la ville de Kabaale en Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie, et d’un terminal de stockage et d’une jetée de chargement à Tanga.

300 kilomètres de pipeline ont été inaugurés en Tanzanie quelques jours plus tôt.
Plusieurs sociétés françaises accompagnent ce projet qui contribue à développer les économies ougandaises et tanzaniennes.

Merci également à Coston Benjamin (CMA-CGM), Samer Santosh (Kamal Steel), Saif Seif (Superdoll), et Sami Ghaddar (Master Cable) pour leur participation et leur éclairage sur les opportunités offertes par la Tanzanie. +d’images

Chambre de commerce franco-tanzanienne (FTCC)

Très heureux d’avoir retrouvé Christophe Darmois, président de la FTCC, qui a été à l’origine de mon premier déplacement en Tanzanie en 2022.

Devant la communauté d’affaires, Christophe a rappelé les priorités qui me tenaient alors à coeur pour la Tanzanie : le développement de la FTCC et l’appui des entreprises de la Chambre à l’essor de l’école Arthur Rimbaud.

Christophe a annoncé qu’en deux ans, la Chambre est passée de 20 membres en 2022 à plus de 100 en 2024. Elle dispense de nombreux événements réguliers pour développer les courants d’affaires des membres et une panoplie de services, comme l’accueil des VIE, pour ouvrir le marché.

Quant à l’école Arthur Rimbaud, l’arrivée de nouvelles entreprises à Dar-Es-Salam ont rempli les effectifs. Elle fait le plein et peut nourrir de nouveaux projets d’agrandissement.

Félicitations à Christophe, aux membres du Board et à l’équipe animée par sa directrice Elise Lagache, pour ces remarquables progrès. Une réussite qui doit aussi beaucoup au soutien de Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie. +d’images

Communauté française

Ambassade / Consulat

Séquence en deux temps de mon déplacement à Dar es Salam en compagnie d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire, et Eloïse Maugein, chef de section consulaire et secrétaire générale d’ambassade.

1 – Déjeuner à la Résidence organisé par notre ambassadeur Nabil Hajlaoui, avec les membres du Board de l’École française, l’équipe de direction, le COCAC et la directrice AFD Tanzanie.

2 – Visite de l’ambassade, de la section consulaire et rencontre avec les chefs de service.

La communauté française compte 900 inscrits en Tanzanie, mais Eloise Maugein estime à 2000, le nombre des Français présents sur le territoire.

La commission des Bourses réunie deux jours plus tôt a recensé 39 enfants boursiers pour 20 familles, soit un quart des enfants français inscrits à l’école Arthur Rimbaud.

Le président du Board de l’école m’a confié que lorsque sa fille avait rejoint l’école quelques années plus tôt, celle-ci avait moins de 100 élèves. Avec 473 élèves, il lui apparait que l’école nécessite de faire évoluer sa structure et de recruter un administrateur qui dépende du conseil d’administration, afin de permettre au proviseur de se consacrer à la pédagogie.

Preuve de son attractivité, l’école a reçu 200 applications d’enseignants pour travailler à Arthur Rimbaud. +d’images

Enseignement

École française Arthur Rimbaud

Belle satisfaction en revenant à l’École Arthur Rimbaud, deux ans après mon précédent passage (compte-rendu), en compagnie d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire en Tanzanie.

J’ai été accueilli sur le nouveau campus construit pour accueillir les maternelles et des infrastructures sportives, par Luc Blanco, COCAC, l’équipe de direction, les parents d’élèves et des membres du conseil de gestion. J’ai regretté l’absence de la directrice Caroline Martias, car j’aurais sincèrement aimé la féliciter de vive voix pour les progrès accomplis sous sa direction.

371 élèves en 2021, 419 en 2022, ce sont désormais 473 élèves qui fréquentent l’établissement depuis la rentrée 2023.

Le premier site a également connu les projets d’agrandissements prévus comme l’ajout de 3 classes sur le toit, la construction d’un laboratoire, d’une classe de techno et d’une salle informatique.

À la clé, l’homologation des classes de première et terminale obtenue à l’été 2023.

En septembre 2023, une seconde classe de 6ème a été ouverte. À la rentrée prochaine, la montée des cohortes nécessitera une deuxième classe de cinquième… et d’agrandir encore l’établissement.

Je salue toute l’équipe qui anime l’école Arthur Rimbaud. Ils m’ont communiqué leur enthousiasme. Leur état d’esprit permet d’appréhender le futur avec optimisme. Sacré résultat. +d’images

Culture

Alliance française

Retour à l’Alliance française de Dar es Salaam dirigée par Flora Valleur, pour participer au vernissage d’une exposition d’oeuvres réalisées par Nickson Kimaro (à gauche sur la photo), un artiste tanzanien de 25 ans et Frank Rogan (à droite), un artiste multidisciplinaire kenyan qui travaille dans l’industrie de l’animation.

Intitulée Escape Routes, cette exposition immersive et stimulante invite à la contemplation.

J’ai eu le plaisir d’observer les améliorations récentes apportées à la médiathèque et aux espaces réservés aux échanges culturels.

Mkuki Bgoya, président de l’Alliance française de Dar es Salaam est également directeur général de la maison d’édition Mkuki na Nyota basée à Dar es Salaam. L’année dernière, Mkuki na Nyota a reçu le prix Bologne du meilleur éditeur de livres pour enfants d’Afrique. +d’images

Coopération

Hôpital Aga Khan / AFD

Visite de l’hôpital Aga Khan de Dar es Salam en compagnie de Nabil Hajlaoui, ambassadeur ; Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire et Céline Robert, directrice AFD Tanzanie.

Opportunité de découvrir non seulement les exceptionnelles infrastructures et procédures de cet hôpital qui a un partenariat de longue date avec l’AFD.

L’Aga Khan Health service en Afrique de l’Est a traité plus de 1,4 millions de patients en 2023.

Le Tanzania Global Cancer Project, ou TCCP, produit des résultats majeurs, allant de l’amélioration des taux de dépistage à la formation de centaines de professionnels de la santé dans les secteurs public et privé.

L’Aga Khan, l’AFD et l’Institut Curie ont observé qu’il était nécessaire d’adopter une approche intégrée pour relever les défis liés au développement du cancer en Tanzanie, en combinant la sensibilisation, le dépistage et le renforcement des capacités de traitement. Ils ont proposé un plan d’action pilote de 4 ans dans les deux principales régions du pays : Dar es Salaam et Mwanza.

Le projet, qui a bénéficié d’une subvention de 10 millions d’euros de l’AFD, a permis d’investir dans l’équipement de radiothérapie, avec la création d’un centre de traitement du cancer au sein de l’hôpital Aga Khan à Dar es Salaam, qui sera inauguré le 2 mai 2024. Il a été équipé de deux appareils de radiothérapie modernes et d’un scanner dédié à la préparation du traitement, et comprendra une unité de chimiothérapie ambulatoire.

Dans le cadre de cet accord, 30 % des patients doivent être couverts par le système national d’assurance maladie ou recevoir des soins gratuits s’ils ne peuvent pas se le permettre.

Un équipement d’imagerie a été installé dans les hôpitaux publics de Dar es Salaam et de Mwanza.

J’ai fait part de mon admiration pour le résultat de leur engagement au Dr Zeenat Sulaiman Khan, Regional Chief Executive Officer, AKHS, East Africa ; à Sisawo Konteh, CEO de l’AGA Khan Health Service, et à toute l’équipe réunie à la faveur de la présentation.

J’ai également rendu hommage à Pierre Anhoury, à l’origine de ce projet, pour l’Institut Curie, concrétisé en deux ans. Pierre est actuellement en poste pour Expertise France auprès du ministre de la Santé au Liban. +d’images

En circonscription au Liban – Beyrouth / Bkerké / Tyr / Naqoura / Deir Kifa (05-11 janv. 2023)

Premier déplacement en 2023 au Liban, pays où je me suis rendu quatre fois précédemment. Comme je l’ai déclaré aux médias libanais, je me suis donné pour mission d’évaluer les efforts que déploie la France afin de vérifier si notre soutien est directement profitable au peuple libanais, notamment en ce qui concerne l’éducation, la santé et les infrastructures.

Dès mon arrivée à Beyrouth, j’ai été reçu par Anne Grillo, ambassadrice de France, pour un tour d’horizon sur la situation politique au Liban et préparer mes entretiens et ma visite à la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban). Nous avons partagé une préoccupation commune face à la détresse de la population libanaise victime d’une crise économique et financière extrêmement grave. +d’images

Je suis particulièrement reconnaissant aux conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie), conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient et Nadia El-azzi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen), présidente des Indépendants à l’AFE. Ils m’ont permis de rencontrer diverses personnalités libanaises et m’ont accompagné à toutes les étapes de mon déplacement.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Au Grand Sérail, tour d’horizon avec le Président du conseil des ministres, Najib Mikati, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.

Nous avons évoqué les difficultés principales remontées par nos compatriotes établis au Liban : les carences en matière d’électricité et la question des comptes bancaires qui ont de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des Libanais.

Le Premier ministre s’est voulu rassurant sur ces sujets et envisage un dénouement sous deux ans.
Je l’ai également interrogé sur l’avancée de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, où nous déplorons 3 compatriotes parmi les victimes. +d’images

Ministre de la Santé

Entretien avec le ministre de la santé Dr. Firass Abiad en présence de son conseiller Dr. Pierre Anhoury (Expertise France) et des conseillers des Français de l’étranger Ghassan Ayoub et Ziad Nassour.

Des échanges fructueux sur :
. les problèmes du secteur hospitalier dans un contexte où le budget de la santé a baissé de 60% ;
. les aides de la France pour faire la part entre les actions d’urgence (régler les problèmes du quotidien et accéder aux médicaments) et la réorganisation du système avec une vision basée sur les coûts ;
. les réformes basées sur une stratégie pour aller plus vers des soins primaires et la prévention.
. les perspectives d’avenir avec un travail collectif avec l’AFD et l’ESA pour la pharmacovigilance et la banque du sang, une gouvernance des hôpitaux avec l’Institut Curie pour un plan cancer, un « Central public Health Lab » avec Pasteur et l’OMS.

Un chantier ambitieux mené par le ministre et son conseiller pour réhabiliter ce secteur vital qui concerne la population libanaise, dans lequel la France tient un rôle spécial d’accompagnement. +d’images

Ministre des Travaux publics et des Transports

Au ministère des Travaux publics et des Transports, rencontre avec le ministre Ali Hamié.

Le ministre loue l’action de la France initiée par le Président de la république, qui apporte des aides au Liban sans attendre de contreparties.

Il a pour objectif de développer les chemins de fer libanais en les reliant au réseau syrien afin de créer un corridor qui finirait en Irak à Bassora.

Le ministre parie sur ses réformes et un plan stratégique pour prendre avantage de la position stratégique des 220 kilomètres de côtes libanaises sur la Méditerranée. Nous avons également parlé du projet de second terminal pour l’aéroport de Beyrouth. +d’images

Parlement

Au siège du parlement, Ghassan Ayoub m’a organisé des entretiens avec les députés Simon Abi Ramia (pdt groupe d’amitié avec l’Assemblée nationale), le Dr. Michel Moussa (pdt groupe d’amitié avec le Sénat) et Fadi Alamé (pdt de la commission des Affaires étrangères).

Nous sommes revenus sur l’élection du Président de la république qui incombe aux députés.

Les discussions peinent à faire émerger un consensus sur un nom. Le processus de vote permet le blocage si le quorum n’est pas atteint.

Mes interlocuteurs sont conscients que cette situation augmente le sentiment de frustration des Libanais. +d’images

Samy Gemayel & Musée de l’Indépendance

J’ai eu le plaisir de retrouver Cheikh Samy Gemayel que j’avais reçu au Sénat en septembre dernier (lire).

Nous avons visité le siège central des Kataëb à Saifi qui avait subi de graves destructions lors de l’explosion du port de Beyrouth. Le secrétaire général du parti avait trouvé la mort à cette occasion.

Nous nous sommes ensuite rendus à Haret-Saker Jounieh pour une visite guidée du musée de l’Indépendance qui retrace l’histoire du Liban et celle du parti Kataëb créé en 1936.

J’ai ressenti une profonde émotion dans la grande salle au rez-de-chaussée où brûle une flamme éternelle en hommage aux « martyrs » Kataëb. Sur les murs sont inscrits les noms des membres du parti tombés pour le Liban, dont l’oncle et le frère de Samy Gemayel, assassinés.

Le soir, Samy Gemayel m’a convié pour un dîner à son domicile avec des personnalités de la société civile. Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son accueil et j’ai été séduit par sa détermination pour remettre le Liban sur de bons rails. +d’images

Maire de Tyr

Rencontre avec Hassan Dbouk, maire de Tyr, ville du sud Liban, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.

Cette visite m’a été recommandée comme un des projets emblématiques financés par l’AFD.

En effet, le centre-ville, dont la place de la mairie, a été reconstruit pour permettre le redémarrage du secteur privé et favoriser le développement du tourisme.

Afin de soutenir l’activité du port de pêche, la criée et de nombreuses infrastructures ont été construites.

La région est célèbre pour avoir été le lieu où le Christ aurait accompli son premier miracle (à Cana). Le port de Tyr a traversé les millénaires et les fouilles permettent de retrouver les vestiges phéniciens, grecs, romains, byzantins, musulmans, croisés, arabes ou ottomans.

Un lieu qui donne envie de flâner et de rêver à la vie du temps des Phéniciens qui ont initié les affaires en Méditerranée. +d’images

Nations Unies

Finul (Naqoura – Deir Kifa)

Très heureux d’avoir pu rendre visite le 7 janvier 2023 à nos forces qui commandent la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban).

À Naqoura, situé au sud Liban sur la côte, à 1500 mètres de la frontière avec Israël, nous avons pu observer les bouées qui marquent la ligne de l’accord maritime trouvé entre les deux pays.

Accueillis par le général Helluy et son état-major pour un déjeuner de travail, notre délégation a pris la mesure de l’engagement des casques bleus et des risques associés, comme en témoigne l’assassinat récent d’un soldat irlandais.

Les forces françaises comptent 664 militaires dont 13 font partie de l’état-major. La Finul regroupe 11.000 hommes appartenant à 48 nationalités. Ces militaires sont pour moitié européens.

Sous la conduite du lieutenant-colonel Somerlat, nous nous sommes rendus ensuite à Deir Kifa, au Centre Force Commander Reserve, situé dans les montagnes au cœur de la zone sous le contrôle de la Finul qui surveille le cessez-le-feu, avec un mandat renouvelé depuis bientôt un demi-siècle. +d’images

Communauté libanaise

Patriarche (Bkerké)

Rencontre avec sa Béatitude Monseigneur Béchara El Raï en compagnie de Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.

Comme lors de notre précédente rencontre en février 2015 (compte-rendu), les divisions paralysent la vie politique et ne permettent pas l’élection d’un président par le Parlement.

Le Patriarche Al-Rai a expliqué publiquement qu’il ne fait plus confiance aux politiciens de son pays qui se divisent par intérêt personnel.

Il a dénoncé avec force leur attitude qualifiée de « criminelle » et appelle à une conférence spéciale pour le Liban sous les auspices des Nations Unies et des pays amis. +d’images

Port de Beyrouth

L’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2021 a provoqué 222 morts dont 3 compatriotes, plus de 6.000 blessés, 30.000 déplacés et 300.000 sinistrés.

Je me suis rendu sur les lieux avec Nadia Chaaya.

Impressionné par les descriptions des dégâts provoqués par cette tragédie, je me suis recueilli devant les portraits des victimes.

1200 procédures sont en cours. Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) a organisé une rencontre avec l’avocat des plaignants, Me. Melhem Khalaf, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, élu député indépendant pour la société civile et cofondateur dans les années 1980 de l’ONG libanaise Offrejoie.

La procédure a été interrompue depuis de nombreux mois sans que l’on sache quand seront révélés les résultats de l’enquête.

Deux jours plus tard, je recevais l’appel à l’aide d’une Libanaise qui avait perdu son frère dans l’explosion, scandalisée par le fait que la justice n’avance pas.

« Un crime impuni est un crime récompensé », m’a lancé le député Melhem Khalaf.

Je me suis engagé à suivre l’évolution de ce dossier pour répondre à l’attente des familles des victimes. +d’images

Associations (Beyrouth)

La crise bancaire a fait disparaître la classe moyenne. En limitant les retraits bancaires à une poignée de dollars chaque mois, le gouvernement a ruiné les épargnants qui n’ont plus accès à leurs économies.

La livre libanaise s’est effondrée. Les fonctionnaires sont contraints de trouver un ou deux emplois supplémentaires, car leur salaire équivaut au coût d’un plein d’essence.

L’inflation au plus haut détruit le pouvoir d’achat. Mais les Libanais ont une manière de s’adapter et de toujours trouver des solutions qui relève du génie.

J’ai rencontré plusieurs représentants d’associations qui rivalisent d’ingéniosité pour accompagner les Libanais en souffrance.

Patricia Elias Smida, qui travaille pour ONU Femmes nous a accueillis chez elle et permis de rencontrer la fondatrice du groupe Facebook Liban troc, une communauté de 88 000 membres. Par ses appels aux dons, l’association a aidé 300 opérations médicales et organise les demandes urgentes de dons du sang.

J’ai également rencontré la présidente du système des urgences de la Croix-Rouge libanaise.

Chez Nadia Chaaya, j’ai fait la connaissance du père Tony Quadra qui anime 4 associations au sein de Oraunion, dans les champs social, médiatique et éducatif.

Aulib du docteur Antonio veut créer un centre médical universitaire pour les 6000 professeurs y compris retraités, leurs familles et les étudiants. L’association Labora offre 700 emplois par mois. Leur plateforme Sperare permet de rapprocher la demande de l’offre. Enfin, l’association Libanais pour l’entité libanaise réunit 50 intellectuels pour établir un projet politique.

La multiplicité d’initiatives d’ordre privé illustre la résilience des Libanais pour surmonter les épreuves. +d’images

Diplomatie économique

ESA

Séquence consacrée aux entreprises à l’ESA Business School (École supérieure des Affaires), dédiée à la formation des cadres et dirigeants du Liban et du Moyen-Orient.

Visite de l’école avec son directeur Maxence Duault, également président de la CCI France Liban, en compagnie de Ghassan Ayoub.

Cette école est née il y a 25 ans d’un accord intergouvernemental franco-libanais. L’ESA dispose d’un superbe campus boisé de 35.000m2 au cœur de Beyrouth. +d’images

CCEF

Lors du déjeuner en compagnie des conseillers du commerce extérieur du Liban, dont la section est présidée par Laure Daynié (Air France), et en présence de François Sporrer, chef du secteur économique régional, j’ai pu appréhender les défis pour faire prospérer des activités au Liban actuellement.

Il faut une grande résilience et beaucoup d’ingéniosité pour maintenir à flot une entreprise dans une « cash économie » suite à la défaillance du système bancaire. +d’images

CCIFL & Cérémonie

J’ai ensuite retrouvé les membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Liban, dirigée par Marie-Helene Héry, pour une conférence durant laquelle j’ai partagé mon expérience d’entrepreneur et répondu aux questions.

Nous avons enfin dévoilé officiellement la plaque “CCI France Liban”, qui ancre la place de cette chambre de commerce au sein du réseau officiel CCI France International. +d’images

Communauté française

Réseau scolaire
Réunion à l’Institut français de Beyrouth avec la cheffe de Coopération et d’Action culturelle, les proviseurs des lycées conventionnés et Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire et ancien professeur.

Un déjeuner organisé par notre consul général de France, Julien Bouchard, en présence des élus conseillers des Français du Liban et de Syrie (CFdE) a suivi, afin de prolonger l’échange.

Le Liban constitue notre premier réseau pour l’enseignement français à l’étranger. Il compte 60.000 élèves, dont 5% de français qui sont boursiers pour le tiers d’entre eux.

Les 63 écoles homologuées (le tiers appartiennent à la MLF) subissent la crise économique de plein fouet. Certaines perdent plus d’élèves à la fin de la terminale qu’ils n’en gagnent en maternelle.

Nous avons évoqué la difficulté de recrutement d’enseignants dans certains établissements et les coûts nouveaux afférents à l’Institut de formation (IFR) pour certains.

Compte tenu du coût de fonctionnement des générateurs pour avoir l’électricité, les proviseurs ont souhaité une aide de la France à l’acquisition de panneaux solaires.

J’ai écouté les préoccupations de ces proviseurs qui m’ont épaté par leur capacité à se confronter à une situation exceptionnellement difficile tout en gardant un esprit positif, à l’affût de toute opportunité pour faire fonctionner leur établissement au mieux. +d’images

Consulat

Ma visite au consulat organisée par Julien Bouchard, consul général de France, m’a permis de constater que les problèmes de réseaux informatiques passés étaient résolus au grand soulagement des agents.

Dans un second temps, j’ai pu rencontrer les conseillers des Français de l’étranger : Ghassan Ayoub (pdt du conseil consulaire), Rola Assi, Ziad Nassour et Lucas Lamah, le suppléant de la députée Amelia Lakrafi, les médecins du poste, Jean-Louis Mainguy en qualité de représentant de la CFE, le consul adjoint, le chef du service social et Pierre Anhoury (Expertise France).

Nous avons évoqué les difficultés des adhérents à la CFE pour payer leurs cotisations du fait des problèmes bancaires et de la nécessité de changer de catégorie CFE pour les hôpitaux du Liban, afin de permettre une prise en charge complète des soins.

À l’issue de l’échange, il a été décidé qu’une réunion du conseil consulaire serait organisée avec les représentants des hôpitaux pour les sensibiliser à cette nécessité.

Pour finir mon passage au consulat, un point de sécurité m’a été fait pour analyser la situation dans un contexte de dégradation continue du pays. +d’images

Réception à la Résidence

Pour marquer la fin de mon séjour, Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban, a organisé une réception à la résidence des Pins pour que notre communauté partage une galette des rois.

Ce moment d’échanges fructueux avec des représentants de la communauté française m’a permis de saluer le remarquable travail de l’ambassadrice et de son équipe.

J’ai également eu l’opportunité de remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation de ce déplacement, à commencer par Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) et Nadia El Azi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen) qui m’ont m’accompagné tout au long de ce séjour. +d’images

MEDIAS

MTV Lebanon Interview

En ouverture du journal télévisé de 20h, je me suis exprimé sur divers sujets politiques à l’occasion de mon déplacement à Beyrouth : l’élection présidentielle libanaise, le Hezbollah, ma rencontre avec le Premier ministre Najib Mikati, l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, ma visite du musée de l’Indépendance et la jeunesse libanaise.

Ici Beyrouth. Interview

Puisque le travail des parlementaires est de contrôler l’action du gouvernement, j’ai rappelé au média libanais que je venais donc évaluer les efforts que déploie la France au Liban et m’assurer que les aides que nous fournissons sont vraiment utiles au peuple libanais ».

Ici Beyrouth a rendu compte de ma rencontre avec le Premier ministre sortant Najib Mikati qui s’est tenue en présence de Nadia Chaaya et Ghassan Ayoub, conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger.

Le média fait aussi mention de mes échanges avec les présidents des commissions parlementaires des Affaires étrangères, Fadi Alamé, des droits de l’Homme, Michel Moussa, et de la Jeunesse et des Sports, Simon Abi Ramia.