Félicitations à S.E Fahd Al Ruwaily, Ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France, pour la magnifique célébration de la Fête nationale saoudienne, ce 23 septembre au Palais Brongniart.
L’ambassadeur a rappelé, dans son allocution, les avancées de son pays dans le cadre de la Vision 2030 : diversification économique, autonomisation des femmes, réforme du système éducatif et essor numérique. Il a souligné que les activités non pétrolières représentent désormais près de 56 % du PIB, preuve des transformations en cours.
La stratégie nationale met également l’accent sur le développement humain et durable, avec l’initiative « Green Saudi Arabia ». Les universités du Royaume figurent désormais dans le haut des classements internationaux.
L’ambassadeur a insisté sur le dynamisme des partenariats stratégiques qui unissent nos deux pays, rappelant la visite du président Emmanuel Macron en décembre 2024 et la signature de nombreux accords. Il a aussi exprimé la fierté nationale suscitée par la désignation de l’Arabie saoudite comme pays hôte de la Coupe du monde de football 2034.
J’ai eu le plaisir de saluer à cette occasion notre ministre de la Culture, Rachida Dati, l’ancien ministre Jean-Yves Le Drian, de nombreux diplomates, ainsi que Rosiane Houngbo Monteverde, conseillère consulaire pour Qatar et Bahrein.
Du côté français, David Bertolotti, secrétaire général adjoint du Quai d’Orsay, a réaffirmé la solidité de la relation bilatérale, précisant que 140 entreprises françaises sont aujourd’hui implantées en Arabie saoudite, représentant 11 400 salariés. Il a enfin souligné la volonté commune de coopérer pour résoudre les crises et agir en faveur de la paix et de la sécurité internationales.
Merci à SEM Samira Sitail, ambassadeure de Sa Majesté le Roi du Maroc en France, et SEM Samir Addahre, ambassadeur, délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l’Unesco, pour leur invitation à la réception célébrant le 26ème anniversaire de l’intronisation de la Majesté le Roi Mohammed VI.
Très honoré d’avoir pu participer à cet événement très réussi, en compagnie de plusieurs collègues à l’image de Christian Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc, et d’Hervé Marseille, président du groupe Union centriste et vice-président du groupe d’amitié.
Les discours de nos hôtes ont été très applaudis, en particulier lorsque l’ambassadeure Samira Sitail a exprimé la singularité du modèle marocain fait de tolérance et d’altérité, et qu’elle a renchéri sur l’importance de la pluralité culturelle et identitaire qui caractérise le Maroc.
Comme l’ont fait les deux ambassadeurs, Laurent Saint-Martin, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger a exprimé sa fierté du chemin accompli par la relation bilatérale France-Maroc depuis un an.
Le ministre a rappelé que le Maroc est le “premier investisseur et premier partenaire commercial africain en France”, tandis que la France est le “premier investisseur étranger au Royaume”.
Lors de son discours, Laurent Saint-Martin a rendu hommage au Président de la République, Emmanuel Macron et à Sa Majesté Le Roi Mohammed VI “qui portent ensemble cette relation au plus haut niveau” et ont décidé d’ouvrir un nouveau livre dans la relation franco-marocaine”.
Témoignage du partenariat d’exception, qui unit nos deux pays, la présence de plusieurs membres du gouvernement : Manuel Valls, ministre d’État des Outre-mer ; Rachida Dati, ministre de la Culture ; Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ; et de nombreuses personnalités parmi lesquelles Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.
À l’issue des discours et des hymnes, les participants ont formé une longue file d’attente pour obtenir un cliché souvenir aux côtés de Rachida Dati. Le parcours d’exception de la ministre de la Culture incarne, en effet, avec éclat ce que la France offre de plus précieux à tous : la possibilité, par l’effort et le mérite, de servir la République au plus haut niveau.
Cette réception m’a offert également l’opportunité de remercier Nacim Tourougui, chef de mission adjoint auprès de l’ambassade du Maroc en France, pour avoir facilité les contacts avec mes homologues parlementaires lors de mon récent déplacement à Rabat.
Vive l’amitié entre la France et le Maroc ! +d’images
Ce 600ème déplacement, depuis le début de mon mandat, en compagnie d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, où je réside depuis 1997, constituera un souvenir exceptionnel et inoubliable.
Très honoré d’avoir fait partie de la délégation officielle qui accompagne la visite d’État du Président de la République et Mme Brigitte Macron au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, en compagnie de mes collègues parlementaires Pieyre-Alexandre Anglade, Vincent Caure et Jean-François Rapin.
Très heureux que les journaux aient titré à l’issue de ce déplacement, “Paris-Londres : le grand rapprochement”.
Abbaye de Westminster
Première séquence pour la délégation officielle qui accompagne le président de la République, le cadre de l’Abbaye de Westminster, lieu de couronnement des rois depuis celui de Guillaume le Conquérant en 1066.
L’abbaye a également vu de nombreux mariages et enterrements royaux. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres, dont William Shakespeare ou Isaac Newton.
Le président de la République et Mme Brigitte Macron ont été accueillis par le révérend Marc Birch, Recteur chanoine de l’abbaye.
La séquence s’est ainsi déroulée :
. Recueillement devant le tombeau du soldat inconnu et dépôt de gerbe
. Présentation par le Recteur des membres du corps collégial
. Intermède musical par le coeur de Westminster
. Prière prononcée par le Recteur
. Visite de l’abbaye
. Signature du livre d’or +d’images & vidéo
Palais de Westminster
Étape très attendue, le discours prononcé par le président de la République Emmanuel Macron au Palais de Westminster.
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En 2008, j’avais suivi le discours du président Nicolas Sarkozy, un rang derrière les parlementaires, en qualité de conseiller à l’AFE pour le Royaume-Uni.
Autre perspective cette fois, aux côtés d’Emmanuel Macron, avec les ambassadeurs, face aux parlementaires britanniques (Commons et Lords) réunis en séance conjointe pour la circonstance.
À l’issue de son discours, Emmanuel Macron a été salué par une longue standing ovation des parlementaires.
Résumé des propos du président de la République Emmanuel Macron: 1. Renforcement du multilatéralisme et de l’ordre international
• le Président a souligné l’importance d’une coalition franco-britannique solide pour défendre un monde fondé sur les règles, face aux menaces de la Russie et à la montée de régimes autoritaires.
• Il a insisté sur la nécessité pour l’Europe de réduire sa dépendance économique vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, en prônant une plus grande autonomie stratégique. 2. Coopération en matière de défense
• Il a annoncé un engagement à consacrer 3,5 % du PIB à la défense en France, tout en renforçant la coopération militaire entre Paris, Londres et l’Otan.
• Il a rappelé que le Royaume Uni et la France sont les deux seules puissances nucléaires en Europe, représentant ensemble 40 % des dépenses militaires du continent, et qu’ensemble ils peuvent bâtir le pilier européen de la défense. 3. Immigrations illégales
• Il a qualifié les traversées de la Manche de “fardeau partagé”, appelant à des résultats concrets via une coopération franco-britannique “humaine, solidaire et ferme” contre les réseaux de passeurs . 4. Soutien à l’Ukraine
• Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement sans faille à soutenir l’Ukraine dans sa résistance face à l’agression russe.
• Il a également évoqué la mise en place prochaine d’une force de sécurité paneuropéenne, discutée avec le Premier ministre Keir Starmer, pour un futur cessez-le-feu. 5. Paix au Moyen-Orient
• Le président a préconisé un cessez-le-feu urgent à Gaza et plaidé pour une solution à deux États en Israël-Palestine comme voie vers la paix. 6. Relance des échanges culturels et académiques
• Il a encouragé le développement des mobilités étudiants/chercheurs/artistes entre le Royaume Uni et la France, dans le sillage du nouvel accord jeunesse UE Royaume Uni.
Depuis le Brexit, cette mobilité est entravée par les Britanniques.
Pourtant ce passage a été particulièrement applaudi par les parlementaires britanniques. 7. Symbolisme culturel : prêt du Tapis de Bayeux
• En geste symbolique, Emmanuel Macron a annoncé le prêt historique du Tapis de Bayeux au British Museum (septembre 2026 – juillet 2027), en échange de la collection de Sutton Hoo. 8. Faire table rase du Brexit
• Il a qualifié le Brexit de “profondément regrettable” tout en soulignant le retour d’une relation retrouvée, grâce à l’orientation pro européenne du gouvernement de Sir Keir Starmer.
• Emmanuel Macron a appelé à ne “pas laisser la Manche s’élargir davantage” comme frontière entre leurs peuples. +d’images
À Carlton gardens, là où chaque 18 juin, nous célébrons l’Appel qui a marqué l’histoire de France, nous avons assisté au dépôt conjoint de deux gerbes par le président de la République, Emmanuel Macron, et par le Premier ministre, Keir Starmer, au pied de la statue du général de Gaulle.
Ils étaient accompagnés de Mme Brigitte Macron, et Lady Starmer.
David Lammy, secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Commonwealth et du Développement, John Healey, ministre de la Défense et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, étaient également présents.
À l’issue de la minute de silence, de la sonnerie aux morts, et des hymnes nationaux, le président de la République et le Premier ministre ont rencontré des vétérans, salué les élèves du lycée international Winston Churchill et leur directrice Mireille Rabaté, les représentants d’associations françaises et plusieurs élus des Français de l’étranger, dont Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, et Marie-Claire Sparrow. +d’images & vidéo
C’est à l’issue de cette séquence, que le président de la République a pris une photo avec moi pour rendre hommage à Jérôme Notin, et son équipe, qui ont mis en œuvre le “17 cyber” (Lire le billet Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité !)
Château de Windsor – Dîner d’État
Profondément reconnaissant envers Emmanuel Macron de m’avoir inclus dans la délégation française, en compagnie de mes collègues parlementaires, le sénateur Jean-Francois Rapin, et les députés Pieyre Alexandre Anglade et Vincent Caure.
C’était un véritable honneur de représenter tous les Français établis hors de France d’être présenté à Leurs Majestés le Roi et la Reine au château de Windsor.
Côtoyer, lors du banquet d’État, la famille royale et de nombreuses célébrités du monde des affaires ou des artistes, à l’image des chanteurs Mike Jaeger, Elton John, Mika ou la comédienne Kristin Scott-Thomas, en compagnie du couple présidentiel et de nos ministres Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu et Rachida Dati, donnait l’impression d’être au cœur d’un spectacle captivant.
Dans son discours, avec beaucoup d’humour et d’autodérision, le roi Charles III a cité le général de Gaulle pour justifier nos différences : “Les Anglais sont les Anglais, ce n’est pas leur faute !”
Dans un aparté humoristique, le roi a évoqué Astérix pour souligner les différences culturelles dans un climat de bon esprit et d’entente moderne entre les deux nations : « …Cette relation est fondée non seulement sur la coopération et la fascination mutuelle, mais aussi sur une compétition amicale et, parfois, oserai-je dire, la confusion. L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France ! »
Le chef français Raymond Blanc était chargé de réaliser l’entrée, une “Assiette de légumes d’été, vinaigrette de tomates crues”, et le dessert, un “Parfait glacé au cassis sur un biscuit imbibé de cassis avec une gelée de fleurs de sureau”.
En hommage au chef français, la famille royale a tweeté sa photo en commentant : “L’entente cordiale in the kitchen”.
Impossible de conclure ce post autrement qu’en reprenant les mots du Président à l’issue de son toast : « Long live the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland. Long live France. Long live Franco British friendship. » +d’images
Mots d’ouverture du dîner d’État offert par Leurs Majestés le Roi Charles III et la Reine Camilla (voir la vidéo).
Château de Windsor – Discours du roi / Astérix
Merci à Nicolas Ribollet de m’avoir envoyé cet extrait du discours au moment où le Roi fait référence à “Astérix et ses compatriotes”, et que le cameraman oriente alors l’image sur moi :
“Bonjour Olivier, Je me suis mis hier soir un peu par hasard à regarder en direct les discours du Roi et du Président au château de Windsor.
Quelle joie de te voir à l’image au moment même où le roi citait l’un de nos plus grands personnages de BD !
Comme Buckingham Palace laisse rarement la place au hasard, je n’imagine pas juste une coïncidence.
En fait, j’y ai vu un très beau clin d’oeil britannique rendant hommage à ta passion et tes activités dans le domaine de la BD.
Amitiés, Nicolas ”
Peut-être que le clin d’œil était alors plutôt un hommage aux Français du Royaume-Uni, dont je fais partie depuis 1997 ?
Verbatim :
“L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France !”
Imperial College
Environ 250 personnes étaient réunies à l’Imperial College pour assister à la première séquence de la seconde journée de la visite d’État.
Le président de la République a participé à une table ronde intitulée : « IA : de la science à la croissance », avec la participation de Demis Hassabis (co-fondateur DeepMind) ; Arthur Mensch (CEO Mistral AI) et en modérateur, Amanda Wolthuizen (Imperial).
Emmanuel Macron a appelé à une alliance stratégique en IA franco britannique, affirmant que “le partenariat… est critique” pour rattraper les États Unis et la Chine, en mutualisant talents, laboratoires et financements.
L’objectif est d’atteindre une masse critique européenne pour concurrencer les puissances technologiques mondiales.
Cette séquence montre une volonté claire du président Macron de faire de l’IA un moteur de croissance européen, porteur de souveraineté technologique, à travers des partenariats structurés entre la France, le Royaume-Uni et leurs écosystèmes universitaires et industriels.
Très heureux d’avoir retrouvé le philosophe Théodore Zeldin à cette occasion. Il était venu en octobre 2011 à Ashford pour participer à une conférence en faveur de la création d’un métro transmanche pour rapprocher la France du Royaume-Uni. +d’images
Clara Chappaz et Éric Lombard
Institut français – Diplomatie économique
À l’occasion de la visite d’État du Président de la République au Royaume-Uni, Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique ont organisé une réception pour la communauté d’affaires française au Royaume-Uni.
En 2024, 152 projets venus du Royaume-Uni ont permis de créer ou maintenir 4843 emplois.
Le pays est le 3ᵉ investisseur en nombre de projets et le 2ᵉ en emplois générés.
La France enregistre avec le Royaume-Uni son plus important excédent bilatéral en biens, atteignant 10,6Mds€ en 2024, devant tous ses autres partenaires commerciaux. Les exportations françaises ont progressé de 9% depuis 2019, pour atteindre 37,7Mds€.
Dans le domaine du nucléaire civil, EDF annonce un investissement de 1,1 Md£ dans le projet Sizewell C, pour la construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni.
Très heureux d’avoir retrouvé Pascal Cagni, président de Business France et les membres de la Team France du Royaume-Uni réunis : Henri Baïssas (Business France) ; Pierre Chabrol (conseiller économique à l’ambassade de France) ; Luc Bardin (CCEF), Ralph Crouan (French Tech London), Philippe Chalon (Cercle Outre-Manche) et Sébastien Joly (directeur de la Chambre de commerce franco-britannique). +d’images
Lord-Maire – Guildhall
Le deuxième jour de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni s’est conclu par un banquet d’État à Guildhall, organisé par Alastair King, Lord-Maire de Londres et la City of London Corporation.
Plus de 600 invités ont assisté au banquet, y compris Son Altesse Royale le duc de Gloucester, plusieurs personnalités politiques de haut rang et des chefs d’entreprise du secteur financier et des services professionnels tant au Royaume-Uni qu’en France.
Le hasard du placement m’a offert le privilège d’être face à Julien Clerc, accompagné par son épouse Hélène Gremillon.
Émouvant de retrouver ce lieu où j’avais assisté au banquet d’État, il y a plus de 17 ans en 2008, offert alors au Président Nicolas Sarkozy.
Les temps ont bien changé depuis que le Royaume-Uni est sorti de l’UE.
Le maire de Londres a salué un esprit de coopération renouvelé dans les relations entre le Royaume-Uni et l’UE et appelé à une collaboration plus étroite sur les services financiers.
La cérémonie était à la fois diplomatique et cérémonielle : le chef de l’État a prononcé un discours dans une atmosphère empreinte de solennité et de traditions londoniennes. Emmanuel Macron a notamment critiqué le Brexit d’une manière diplomatique : « Je suis très respectueux de la voix du peuple et du choix de votre pays il y a neuf ans. Mais je dois dire que l’Union européenne était plus forte avec vous, et vous étiez plus forts avec l’Union européenne. »
Après s’être rendu au British Museum, le président a également déclaré qu’après « un projet longuement mûri », la France allait prêter pour la première fois en 900 ans la Tapisserie de Bayeux au British Museum.
Plusieurs ministres français accompagnaient le Président : Sébastien Lecornu (Armées) ; Jean-Noël Barrot (Europe et Affaires étrangères) ; Rachida Dati (Culture) ; Éric Lombard (Économie) ; Benjamin Haddad (Europe) et Clara Chappaz (Numérique) avec laquelle j’ai travaillé sur la transposition de 3 directives européennes (NIS2, DORA, REC) dans le droit français. +d’images
Le 28 janvier, deux jours avant la réunion de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2025, le Premier ministre François Bayrou a rassemblé députés et sénateurs, pour favoriser les échanges avec les ministres de son gouvernement.
Moment privilégié pour discuter avec les ministres Jean-Noël Barrot, Laurent Saint-Martin, Rachida Dati, Nathalie Delattre, Françoise Gatel, Valérie Létard ou encore Clara Chappaz, et également de retrouver des députés avec lesquels j’ai eu l’opportunité d’œuvrer en faveur des Français de l’étranger : Olivier Becht, ancien ministre des Français de l’étranger, Marc Fesneau, ancien ministre des Relations avec le Parlement, et aussi les députés des Français de l’étranger Éléonore Caroit et Stéphane Vojetta. +d’images
Mercredi soir, à l’invitation de l’UMP Londres et d’Alumni UK (association des Sciences-Po), j’ai rencontré pour la première fois Rachida Dati. Comme tout un chacun, j’en avais une image préconçue et j’ai été surpris. Séduit même.
Je garderai le souvenir d’une femme pleine d’éloquence, sincère et impliquée dans son rôle de parlementaire européen, chevronnée et captivante sur le thème de la Justice.
Je n’ai pas manqué l’occasion de l’interroger sur l’habeas corpus. L’Habeas Corpus Act est une loi limitant la détention provisoire arbitraire, votée par le Parlement anglais en 1679, soit plus d’un siècle avant la Révolution française. Ses principes furent repris dans la Constitution des États-Unis.
Pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait proposé que l’on “instaure en droit français une authentique procédure d’habeas corpus.” A l’époque, le désastre judiciaire d’Outreau illustrait l’urgence de mettre fin au système du juge unique qui prend ses décisions dans la solitude de son cabinet, au risque de se muer en juge inique.
Mme Dati m’a assuré que l’habeas corpus était toujours d’actualité et que ce dispositif s’inscrivait dans le cadre de la réforme générale du Code pénal et du Code de procédure pénale, préparée par le comité Léger. Outre la révision du statut du juge d’instruction ou l’allégement des procédures criminelles, le rapport Léger préconise de renforcer les droits et les libertés du mis en cause (la nouvelle formulation du “mis en examen”), notamment par une procédure publique et collégiale et la présence d’avocat dès le tout début.
L’ancienne Garde de Sceaux m’a confié que tout est sur la table pour que le Parlement puisse légiférer dès qu’une fenêtre se présentera dans son calendrier, instaurant un “véritable habeas corpus à la française” avant la fin de la législature.
Je la crois sur parole : je me souviens qu’en juillet 2007, Rachida Dati s’était rendue en Grande-Bretagne afin de rencontrer l’inspectrice en chef des prisons britanniques. Quelques mois plus tard, elle créait la fonction de “contrôleur général des lieux de privation de liberté ». Ce contrôleur intervient en prison, en hôpital psychiatrique, en centre de rétention, en garde à vue…pour s’assurer du respect des droits fondamentaux des personnes et vérifier leurs conditions de vie.
Du reste, en deux ans passés à la Chancellerie, Rachida Dati n’a pas chômé et elle peut se dire “fière d’avoir appliqué la feuille de route du président.” On se souvient, qu’en 2007, elle fait adopter la loi sur les peines plancher pour les criminels récidivistes, puis, en 2008, elle fait voter la loi sur la rétention de sûreté qui permet de prolonger la détention de graves criminels qui “présentent une probabilité très élevée de récidive.” En 2009, elle accomplit le tour de force de modifier de la carte judiciaire (autre promesse présidentielle) qui supprime des tribunaux dans les zones dépeuplées, tout en améliorant la sécurisation de ceux-ci. Rachida Dati a rappelé que la carte judiciaire n’avait pas été revue depuis…1958. Enfin, la ministre de la Justice quittera son ministère en ayant mis sur les rails le futur Code pénal des mineurs.
L’autre soir, toute l’assemblée a pu apprécier sa ténacité et son courage, notamment lorsque son discours abordait les cas de criminalité les plus extrêmes.
Personnalité d’ouverture, ministre fort populaire, son image fait vendre. Il me semble qu’elle prend beaucoup de recul avec le jeu des médias qui vous collent une étiquette aujourd’hui et une autre le lendemain.
Rachida Dati est maire du VIIème arrondissement de Paris et élue députée européenne depuis juillet dernier. Je lui souhaite bonne fortune dans cette nouvelle mission.