FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Politique étrangère de la France en Afrique (Partenaires / « Il n’y a pas une Afrique, il y a des Afriques » Olivier CADIC / Sentiment anti-français / Politique des visas) . Retard de déclaration des revenus : quelles conséquences ? . Pas de passeport valide pour cet été : où peut-on se rendre avec une CNI ? . La FIAFE reconnue d’utilité publique : quelles conséquences ?
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie
(Projet au lycée français Pierre Loti d’İstanbul)
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . LPM. Philip STUPAK, directeur fédéral de la cybersécurité à la Maison Blanche ; Sébastien LECORNU, ministre des Armées . Rôle de nos bases en Afrique . Politique africaine . Visa pour l’Afrique . Somaliland . PPL Entrepreneurs français à l’étranger. Trois amendements adoptés . Hongrie. Peter SZIJJARTO, ministre des Affaires étrangères. Pérou. Alberto OTAROLA, président du conseil des ministres et Ana Cecilia GERVASI, ministre des Affaires étrangères . Roumanie. Titus CORLAȚEAN, pdt du groupe d’amitié Roumanie-France. . En circonscription au CAMEROUN (1/2) – Kribi – 02-03 mai 2023
Déplacement organisé conjointement par Stéphane CATTA, consul général, et Olivier LELOUSTRE, conseiller des Français de l’étranger Cameroun et président de l’UFE Cameroun.
Ce 7 juin, audition de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, pour s’exprimer sur le projet de loi de programmation militaire, après son examen par l’Assemblée nationale.
Suite à mon entretien, la veille, avec Philip Stupak, directeur fédéral de la cybersécurité à la Maison Blanche, j’ai attiré l’attention du ministre la notion de cloud de défense, à l’image de l’initiative américaine.
Verbatim
Monsieur le Ministre,
Gagner la guerre avant la guerre.
C’est la formule utilisée par le CEMA.
C’est une approche qui me convient et qui a fait ses preuves concernant la guerre froide.
Vous m’avez promis la réponse oubliée hier soir sur l’Algérie :
93% des ressources algériennes proviennent du sud algérien.
Pour la première fois depuis 17 ans, le chef d’état-major algérien s’est rendu en France.
Comment analysent-ils la situation sécuritaire au Sahel depuis le retrait de Barkhane et envisagent-ils une coopération militaire ?
La LPM prévoit pour un budget de 4 Mds d’euros pour la cyber pour la période 2024-2030. C’est un effort qui mérite d’être souligné.
Pour ma part, j’ai été très agréablement surpris et rassuré par le niveau des capacités présentées à Rennes pour répondre aux défis cyber.
Le département de la défense américain a lancé une initiative en juillet 22 pour un cloud de défense intitulé Zero Trust reference architecture qui prévoit d’associer les grands noms américains de l’internet.
J’ai reçu en audition, hier, Philip Stupak, directeur fédéral de la cybersécurité à la Maison Blanche, qui m’a éclairé sur ce projet.
Je remercie nos alliés américains de leur coopération avec le Parlement français et de leur marque de considération et de confiance.
La Maison Blanche a annoncé une augmentation du budget de la cyber de 5 Mds de dollars par an.
Philip Stupak a répondu à ma question sur leur budget annuel dans ce domaine.
Il est sans commune mesure avec notre budget cyber prévu pour les 6 ans de la LPM.
Est-ce qu’une démarche similaire au cloud de défense américain est envisagée ?
Ce 7 juin, aux côtés de Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, des membres de notre commission ont accueilli Péter Szijjártó, ministre des Affaires étrangères de Hongrie, accompagné par Georges Habsbourg-Lorraine, ambassadeur de Hongrie en France.
Celui-ci nous a rendu compte de ses conversations avec Sergueï Lavrov, son homologue de la Fédération de Russie, en souhaitant nous convaincre qu’il fallait absolument rechercher la paix, afin que le sang des innocents cesse de couler sur le front ukrainien.
Qui ne le souhaiterait ? Le président Cambon a souligné qu’il ne tenait qu’à M. Poutine de faire cesser les hostilités qu’il a déclenchées.
Pour ma part, j’ai rappelé que les démarches pacifiques entamées auprès d’Hitler, par les gouvernements français et britanniques dans les années 30, ont été vaines et, qu’en définitive, les nazis avaient fini par occuper le palais du Luxembourg, dans lequel nous étions en train de discuter.
M. Poutine considère que l’existence de démocraties à ses portes le menace. L’approche prônée par la Hongrie ne correspond pas à l’image que je me faisais de la Hongrie, ai-je dit à Péter Szijjártó. Celle de la liberté, celle l’insurrection face aux chars soviétiques à Budapest en 1956.
L’Ukraine est envahie. Doit-elle accepter ce que les Hongrois refusaient ?
Pour éviter le retour des Russes en Europe de l’Est, je lui ai suggéré de profiter de ses communications avec Lavrov pour plaider en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et l’UE, afin de faire baisser la menace de Moscou sur l’Europe de l’Est.
Notre groupe d’amitié France-Pays Andins a eu l’honneur d’accueillir, ce 7 juin, Alberto Otárola, Président du conseil des ministres du Pérou et Ana Cecilia Gervasi, sa ministre des Affaires étrangères.
Le pays est candidat à l’OCDE : le processus d’adhésion a été ouvert en janvier 2022. Aussi, le Premier ministre et la ministre des Affaires étrangères sont venus à Paris pour remettre la feuille de route qui leur avait été demandée, l’année dernière.
Concernant notre relation bilatérale, je suis intervenu pour évoquer le travail de Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou, notamment pour mentionner ses initiatives afin d’animer les échanges entre Lima et Bordeaux, deux villes jumelées.
Les échanges commerciaux entre la France et le Pérou représentent en 2021 environ 800M€, en hausse ces dernières années. Engie et Vinci sont les principaux investisseurs français au Pérou qui compte par ailleurs plus de 90 filiales françaises ou bureaux de représentation.
Ce 6 juin, mon collègue Bernard Fournier, président du groupe d’amitié France-Roumanie, m’a convié, en qualité de vice-président, à accueillir une délégation de sénateurs roumains, conduite par Titus Corlățean, président du groupe d’amitié Roumanie-France et ancien ministre des affaires étrangères.
M. Corlățean m’avait accueilli au Sénat roumain lors de mon déplacement à Bucarest en juillet 2022 (compte-rendu). J’ai interrogé le président roumain sur le report de l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen, tout en l’assurant de mon soutien pour que son pays ne reste pas aux portes de cet espace de libre circulation des personnes en Europe.
Titus Corlățean a rappelé que la Roumanie avait pourtant rempli toutes les obligations pour intégrer Schengen depuis 2012, justifiant également d’un rapport favorable de l’Union européenne sur cette question. La décision de report a provoqué une grande frustration chez ses compatriotes, a-t-il expliqué, puisque chacun continuera de perdre du temps et de l’argent à passer des frontières…
Il espère qu’un accord sera trouvé d’ici la fin de l’année, sinon cette situation risque de profiter aux anti-européens lors des élections prévues en 2024 en Roumanie.
“Les entrepreneurs qui contribuent à l’attractivité de la France”, mention ajoutée aux critères permettant de bénéficier du label.
Mon amendement avait pour objet d’élargir la liste des activités permettant à un entrepreneur français à l’étranger d’être éligible au label.
En effet, les apports des entrepreneurs français à l’étranger à l’économie française peuvent consister non seulement à la promotion d’un savoir-faire français ou à une aide à l’export, mais également à une aide aux investissements en France.
De fait, il est nécessaire d’ajouter le principe d’attractivité.
Restriction du recensement aux seuls entrepreneurs qui souhaitent bénéficier du label.
Mon amendement avait pour objet d’inscrire un principe essentiel dans cette démarche de cartographie des entrepreneurs français à l’étranger : le volontariat.
Il n’appartient pas à un comité de déterminer seul si un entrepreneur doit être recensé comme entrepreneur français à l’étranger.
Ainsi, il convient de réserver l’identification des entrepreneurs français à l’étranger comme tels uniquement à celles et ceux qui le souhaitent, afin d’éviter de faire courir des risques à certains d’entre-eux, par exemple les entrepreneurs binationaux.
Ajout des conseillers des Français de l’étranger dans les membres du comité d’identification chargé du recensement des entrepreneurs français à l’étranger.
Cet amendement est un amendement de cohérence avec le droit en vigueur.
La compétence économique des conseils consulaires est insuffisamment mise en œuvre, malgré les connaissances indéniables que les conseillers des Français de l’étranger ont du tissu entrepreneurial de leur circonscription.
Ainsi, tirant les conséquences de cette compétence générale des conseils consulaires en matière économique, il convient de prévoir que leurs membres élus font partie du comité d’attribution du label.
Ce 6 juin, lors du débat qui a suivi la déclaration du gouvernement, en application de l’article 50-1 de la Constitution, relative à la politique étrangère de la France en Afrique, je suis intervenu au nom du groupe UC.
Le gouvernement était représenté par Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Verbatim de mon intervention
Monsieur le Président,
Pour comprendre l’Afrique encore faut-il la connaitre.
Je m’y suis rendu 57 fois depuis 2015.
Elle m’étonne à chaque fois.
Je vous livre 3 anecdotes.
Tout d’abord, celle de cet entrepreneur français qui a subi un vol dans sa société.
Il se rend à la police. On le renvoie vers la dame aux balais qui lui communique un nom après avoir utilisé deux balais croisés.
Après vérification sur sa vidéo surveillance, il découvre qu’elle a raison.
Que dire de ce compatriote qui croit son portefeuille volé à son domicile.
Affolée, une personne à son service part précipitamment chez le Marabout qui lui révèle que le portefeuille est à la vue de tous et que personne ne le voit.
Elle rentre avec le message du marabout.
Le portefeuille est retrouvé, une heure plus tard, oublié près de la piscine.
Ou encore ce consul général qui fait venir chaque année un coupeur de pluie pour s’assurer de célébrer le 14 juillet au sec.
Après 2 heures de réception, le coupeur de pluie lui demande s’il peut partir.
Dès son départ, la pluie se met à tomber sur le consulat.
Les esprits cartésiens seront dubitatifs.
Notre consul général ne se fait pas rembourser la prestation par le Quai d’Orsay.
Olivier Leloustre, conseiller des Francais de l’étranger établi depuis 2o ans en Afrique, m’a confié qu’il se refuse à expliquer l’Afrique à quelqu’un qui n’y a pas déjà vécu au moins 5 ans.
On aborde souvent à tort la stratégie française en Afrique par un seul prisme.
C’est une erreur car il n’y a pas une Afrique mais des Afriques.
Chacune a des problématiques bien distinctes même si certaines se recoupent.
Emmanuel Macron a visité 25 pays africains depuis sa première élection en mai 2017, ce qui fait de lui le dirigeant ayant le plus d’engagements diplomatiques avec les nations africaines.
Pourtant, sur le continent africain et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest et au Sahel, on nous répète que le sentiment anti-français ne cesse de croître.
Et si c’était une fake news entretenue, illustrant la guerre hybride livrée à la France pour nous affaiblir ?
Nous nous fions trop aux réseaux sociaux animé par les activistes.
Aujourd’hui, les gens les plus crédibles pour la population sont ceux qui parlent le plus, pas ceux qui disent la vérité.
Le mea culpa permanent sur notre passé, dans lesquels des soi-disant « experts » se répandent, est ressenti comme une faiblesse sur ce continent.
Des grandes entreprises françaises sont l’objet de violentes attaques de la part de représentants d’ONG soutenues par leurs concurrents.
Nous avons peut-être perdu une bataille dans la guerre informationnelle l’an dernier au Sahel.
Mais nous n’avons pas perdu la guerre.
Vous avez eu raison Monsieur le Ministre, les militaires de l’opération Barkhane ont été irréprochables. Ils sont notre fierté.
Alors, Anti-français, les Africains ? Alors expliquez-moi, pourquoi les chiffres de demandes d’inscriptions pour étudier en France battent des records en Afrique ?
L’Algérie en est à 53 000. Elle dépasse pour la première fois le nombre de Marocains qui est d’environ 30 000.
Au Togo, après une hausse de 73% sur la période 2016-2021, de 68% sur 2022, près de 40% d’augmentation déjà enregistrée cette année et 8000 demandes attendues.
Un ministre togolais m’a confié que les Togolais de France renvoyaient plus d’argent au Togo que l’aide au développement que nous leur apportons.
Pourquoi donc se détourneraient-ils de nous ?
Dans beaucoup de pays, il m’a été dit : « Je ressens une envie de France !»
Une camerounais m’a dit ce week-end « Lorsque nous avons le partage de la langue, la proximité est plus forte. »
Dans notre inconscient, la France est la plus proche.
Les liens sont forts.
Nos compatriotes installés en Afrique m’ont tous assuré qu’ils ne se sentent pas menacés en tant que français.
Par contre, il est vrai que nous sommes confrontés à une guerre hybride menée contre l’influence de la France et ses intérêts économiques.
Avec quelques euros, on paye un journalier aussi bien pour travailler que pour manifester avec un drapeau russe devant l’ambassade de France.
Le sentiment anti-politique française tout comme le sentiment anti-intérêt français n’est pas seulement alimenté par les puissances étrangères et ses proxys.
Dans plusieurs pays, des personnes surfent sur du néo nationalisme, font de la France le bouc émissaire de leurs difficultés pour s’imposer politiquement.
Ma collègue Carlotti a parlé des apôtres du panafricanisme, allez voir, qui sont derrière.
Ces mouvements populistes gagnent en visibilité.
Lorsqu’ils s’imposent, ils se jettent dans les bras de la Russie, de la Chine, de l’Iran et consorts. On le voit au Burkina Faso et au Mali.
Ils trouvent un écho auprès des acteurs économiques locaux qui en profitent pour faire du dégagisme de nos entreprises et participer ainsi à la prédation de leurs activités.
Récemment la filiale des brasseries Castel a été attaquée à coup de cocktail molotov en Centrafrique (RCA).
On suspecte Wagner.
De nouvelles menaces planent sur cet industriel français emblématique en Afrique qui a fait de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) une marque de fabrique qui fait honneur à notre pays.
Monsieur le Ministre, avec l’annonce de retrait de troupes françaises sur le continent, comment allez-vous défendre nos intérêts économiques et nos entreprises quand elles sont directement attaquées ?
Comment justifiez-vous ce retrait quand on observe une militarisation accrue de la Chine pour consolider ses liens diplomatiques et commerciaux avec le continent ?
Le retrait de Barkhane a fait les affaires des groupes terroristes au Sahel et beaucoup s’en rendent compte dans les pays avoisinants en voyant la menace progresser.
93% des ressources algériennes proviennent du sud algérien.
Pour la première fois depuis 17 ans, le chef d’état-major algérien s’est rendu en France.
Comment analysent-ils la situation sécuritaire au Sahel et envisagent-ils une coopération militaire ?
Le terrorisme islamiste en Afrique est le visage du crime international organisé,
Structuré à l’image des gangs criminels que j’ai observé en Amérique latine. Il se drape dans un militantisme religieux pour légitimer les recrutements.
Pour lutter contre les gangs, au Brésil, des milices ont été créées pour protéger des quartiers. Les habitants doivent alors se plier aux règles de la milice et échangent leur liberté pour obtenir de la sécurité.
En Afrique, certains pays font appel à la milice Wagner qui se paie sur les ressources du pays, à l’image d’une milice mafieuse.
Contrairement à ce que certains prétendent, la France n’abandonne pas l’Afrique.
Il y a 6 mois, j’ai visité l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme près d’Abidjan. Ce centre d’excellence est destiné à appuyer les pays d’Afrique dans la lutte contre le terrorisme.
Le modèle de gouvernance de l’Académie Franco-Ivoirienne est un exemple pour la nouvelle posture de la France en Afrique.
Je veux saluer la réunion, le 11 mai, du premier conseil d’administration international, avec les Australiens, Canadiens, les Pays-Bas, américains…
Le modèle interministériel porté par l’Académie est un exemple nécessaire en Afrique pour éviter que l’anti-terrorisme soit porté uniquement par l’armée avec les risques de dérapages sur les populations civiles.
Notre modèle est innovant et mérite d’être mieux connu.
Combien de pays africains se sont déclarés intéressés par cette initiative ?
Madame la Ministre, la gestion de l’attribution des visas par la France est une cause de frustration observée dans de nombreux pays africains.
Cela conduit à des décisions défavorables à la France.
Par exemple, certaines entreprises ont préféré se fournir en matériel venant d’un autre pays que la France de peur de se faire refuser des visas pour une entrée sur le territoire français et risquer de ne pouvoir former leurs personnels de manière satisfaisante.
Quelles décisions sont prises pour améliorer notre politique d’attribution de visas perçue parfois comme vexatoire ?
En matière d’aide à l’Afrique, il apparait fondamental d’aider les pays de ce continent à s’organiser dans le domaine de la santé.
Pour faire face à la pénurie de sang, il est acheté auprès de donneurs. Contaminé, hépatique, il est inutilisable à 60%.
Concernant les médicaments, afin de lutter contre les produits contrefaits et aider les industriels à servir le continent, pourriez-vous porter l’idée de la création d’une agence africaine du médicament ?
La France porte les valeurs démocratiques.
J’ai personnellement été attristé du renversement du président Roch Kaboré, un an après sa réélection, sans intervenir pour protéger cette démocratie.
Le Somaliland est un état de la corne de l’Afrique qui a déclaré son indépendance en 1991 à l’issue de la guerre civile avec la Somalie, pays actuellement en proie à des conflits depuis plus de 30 ans, qui a des liens revendiqués avec la Russie, comme en atteste la visite récente du ministre somalien des Affaires étrangères à Moscou.
Depuis son indépendance, le Somaliland a su garantir une stabilité politique et des élections de Président au suffrage universel et de deux chambres.
Cinq présidents se sont succédés à la tête du pays depuis son indépendance.
Allons-nous évoluer sur la question d’une prise en compte officielle du Somaliland pour favoriser son développement ou allons-nous continuer à nous limiter aux relations avec le régime de Mogadiscio ?
La France comme nos partenaires africains ont besoin d’une ligne claire, fondée sur le respect mutuel.
Cessons de chercher à nous faire aimer.
Concentrons-nous sur nos intérêts en faisant valoir nos atouts pour nous faire désirer.
Un membre du parlement togolais, l’honorable Alipui l’a résumé ainsi hier, devant moi à Lomé :
Plutôt que « Plus de France », optez pour « Mieux de France ».
Le projet de nouvelle école française à Kribi porté par Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger et l’équipe de la section UFE Cameroun qu’il préside, constitue ma priorité pour ce pays.
Lors de mon premier passage à Douala, en décembre 2020 (compte-rendu), Stéphane Catta, consul général, avait identifié le besoin de créer une école dans cette cité balnéaire, située à plus de 3 heures de route, au sud de Douala.
Nous sommes allés à Kribi pour la cérémonie de pose de la première pierre.
Enseignement
École Internationale de Kribi – Cérémonie
Il y a un peu plus de deux ans, j’avais partagé l’idée de Stéphane Catta, consul général, de créer une école à Kribi avec Olivier Leloustre qui, dès son élection, qui s’est emparé du projet, il y a tout juste un an. Son énergie d’entrepreneur et sa capacité à s’entourer des différents talents de la communauté locale et de partenaires font le reste.
Olivier m’a proposé de venir célébrer une opération “première pierre” en compagnie du consul général, avant la fin de sa mission prévue à l’été.
Le bâtiment dont la construction a déjà bien avancé est prévu pour accueillir 4 classes de la grande section de maternelle au CM2. La cérémonie a été suivie d’un cocktail offert par le conseiller Olivier Leloustre à la communauté française, qui s’est enthousiasmée pour le projet.
Tous mes vœux de succès à Olivier et l’équipe de l’UFE Cameroun. +d’images
Évêque de Kribi
Monseigneur Damaze, évêque de Kribi, m’a reçu avec toute la délégation qui porte le projet de l’école internationale de Kribi emmené par Olivier Leloustre, conseiller des FDE et président de l’UFE Cameroun, en présence de Stéphane Catta, consul general de Douala.
Mgr Damaze a remercié les animateurs du projet pour leur action en faveur de l’éducation, qui constitue sa priorité avec la santé.
Pour marquer son soutien, il propose de mettre à disposition un terrain de 4 hectares du diocèse pour bâtir la partie collège de l’école internationale afin de contribuer au développement de l’offre éducative.
Les écoles catholiques de Kribi vont de la maternelle au lycée.
Il serait heureux qu’elles puissent bénéficier du label France Éducation.
Il souhaite faire un centre d’apprentissage pour les métiers de base. +d’images
Diplomatie économique
Port – Kribi Conteneurs Terminal
Accueilli par Bertrand Lacroux, directeur d’exploitation de KCT, j’ai visité le terminal de conteneurs du port de Kribi qui va doubler de taille d’ici à 18 mois.
Doté d’un port en eau profonde à la différence de Douala, le port de Kribi devrait être en capacité de dépasser son aîné en volume dans deux ans.
Les entreprises comme Castel ou Nestlé ont déjà vu l’avantage de Kribi qui leur permet de gagner 10 à 14 jours sur le temps de fret. Certifié conforme au code international pour la sécurité des navires, le port prend toutes les mesures pour assurer la sûreté des opérations.
Il est pourvu d’un environnement digitalisé et d’infrastructures permettant de scanner 100% des conteneurs.
L’exploitation du port est assurée par un consortium franco-chinois. +d’images
Tractafric
Afin de témoigner du développement de la zone portuaire de Kribi, j’ai visité la société Tractafric, filiale du groupe marocain Optorg, en compagnie d’Olivier Leloustre, CFDE Cameroun, de Stéphane Catta, consul général, de Bertrand Lacroux, et des membres du bureau UFE Cameroun.
Tractafric, inaugurée en janvier 2021, assemble les machines de travaux publics de la société chinoise SEM, filiale américaine de Caterpillar.
L’équipe de 8 personnes a déjà assemblé 150 machines en moins de 30 mois. Elle vend, loue, répare et stocke les pièces de rechange des machines Caterpillar et SEM. +d’images
Kribi Golf & Country Club
Lorsque Robert Lacroux a eu l’idée de prendre sur la forêt vierge à l’entrée de la ville de Kribi pour créer ce golf d’un parcours de 2×9 trous homologué pour les compétitions, il a démontré ses qualités d’entrepreneur.
Surnommé Papa par les habitants de Kribi, par respect et affection, ce Français, serial entrepreneur, a l’Afrique chevillée au cœur et au corps. Il a partagé sa vie entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
J’ai déambulé sur le parcours en compagnie d’Olivier Leloustre, CFDE Cameroun, de Stéphane Catta, consul général.
J’ai admiré la beauté des arbres qui dominent les joueurs, le vol élégant des Kalaos ou toucans et cherché des yeux les petits singes qui habitent les lieux.
Olivier m’a confié que Yannick Noah affectionne particulièrement l’endroit et fait partie des joueurs les plus réguliers. Le calme et la beauté des lieux permettent de le comprendre. +d’images
Hôtel du Phare
Cet hôtel-restaurant de 17 chambres et 6 appartements, les pieds dans l’océan allie charme et élégance.
Géré par Lionel Lacroux qui a récemment rejoint la section Cameroun des CCEF, il est le lieu de référence de cette cité balnéaire.
Choisi par Olivier Leloustre pour organiser sa soirée en présence du préfet de l’Océan, du commissaire spécial et du super-maire, l’établissement était le lieu idéal pour un dîner de présentation du projet de l’école internationale aux autorités locales.
Merci à tous les participants venus partager leur enthousiasme. +d’images
Hôtel Les Gites de Kribi
M. Descieux, Breton des côtes d’Armor, a ouvert son hôtel “Les gîtes de Kribi” dans la cité balnéaire, il y a 10 ans.
Il a commencé avec une petite maison pour sa belle-mère lorsqu’elle venait les voir.
De fil en aiguille, l’hôtel compte désormais 50 chambres et son restaurant “Au plaisir du goût”, les pieds sur la plage ravit les clients, spécialement à l’heure du coucher de soleil.
Le développement du port lui permet de voir progresser la fréquentation de sa salle de conférence. Il se réjouit de voir cette clientèle d’affaires compléter une clientèle de touristes traditionnels. +d’images
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Entrepreneurs français à l’étranger : le Sénat vous veut du bien. Une PPL des sénateurs Evelyne RENAUD-GARABEDIAN et Jean-Pierre BANSARD (« Quel est mon savoir-faire, mon talent ? » / Enthousiasme pour Olivier BECHT, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger / « Gloire aux CCEF ! » dit Jean-Baptiste LEMOYNE / À gauche avec Yan CHANTREL / « Les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française », dit Olivier CADIC / Ce que contient le texte amendé en séance : article 1, 2 et 3). . Fraude sociale : en quoi les Français de l’étranger sont concernés par les annonces de Gabriel ATTAL ? (Les retraités « quasi-centaines » en Algérie dans la ligne de mire / Ce qu’en dit la Cour des Comptes / Relativiser mais étendre les contrôles) . Échanges informatisés d’information – décès des pensionnés . Certificat de vie et biométrie ? . Qu’est-ce que la Micaf ?
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Aude DEMOUSTIER, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe (Dérives sectaires au Kenya).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . EFE – Reconnaissance des entrepreneurs français à l’étranger . EFE – Recensement volontaire (Le Figaro) . Loi de programmation militaire. Amiral Pierre VANDIER, chef d’état-major de la Marine et général MILLE, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace . Ukraine. Oleksandr KORNIYENKO, Premier vice-président de la Rada . Émirats arabes unis. Hend AL OTAIBA, ambassadrice . Mer de Chine méridionale (agissements de la Chine) . Qatar. Lolwa RASHID AL-KHATER, ministre d’État à la Coopération internationale . Serbie. Maja GOJKOVIC, vice-présidente du gouvernement et ministre de la Culture . En circonscription en ALGÉRIE (3/3) – Alger – 22-23 mai 2023
Accueilli par François GOUYETTE, ambassadeur de France en Algérie, ce déplacement a été organisé conjointement par Bruno CLERC, consul général à Alger, et Radya RAHAL, présidente du conseil consulaire.
J’ai participé ce 31 mai aux auditions de l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine ; du général Pierre Schill, chef d’état-major de l’Armée de terre ; et du général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace, sur le projet de loi de programmation militaire.
Partir en mer à l’isolement sans contact avec les proches ni internet pendant de longues semaines constitue un véritable défi.
En réponse à ma question sur les difficultés à faire accepter ces inconvénients aux nouvelles recrues pour servir dans les sous-marins, l’amiral Vandier nous a confié que le sevrage numérique permet de redevenir normal. Il y a une écologie numérique qui a un impact sur la sociabilité. Il n’y a plus de difficultés pour recruter sur ces postes.
Je lui ai demandé si la LPM permettrait de couvrir des missions visant à garantir la liberté de navigation en Indopacifique notamment en mer de Chine méridionale et le Détroit de Taïwan, afin de sauvegarder la paix et la stabilité de la région.
J’ai interrogé le général Mille sur son opinion concernant le Futur cloud de combat européen et l’appel à la DGA du président de Dassault Aviation, Eric Trappier, pour soutenir l’initiative de création d’un cloud souverain par Dassault avec Naval Group.
Le chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’Espace n’écarte rien et rappelle les nécessités d’être souverain, tout en étant compatible avec ses alliés. +d’images
Très heureux d’avoir assisté à la réception pour célébrer les 50 ans du Centre culturel de Serbie, en présence de la vice-présidente du gouvernement et ministre de la Culture, Mme Maja Gojkovic (à l’image) ; de M. Goran Aleksic, secrétaire d’État au ministère des Affaires Étrangères et de S.E. Mme Nataša Marić, ambassadeur de la République de Serbie et de Nicolas Faye, chef de la mission de l’Europe balkanique, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
J’ai exprimé ma gratitude à la ministre pour avoir qualifié Paris de “capitale européenne et mondiale de la culture”.
Le centre culturel serbe à Paris constitue une superbe vitrine pour mettre en valeur la richesse de la culture serbe.
L’exposition anniversaire consacrée à Sava Sumanovic en est une belle illustration. Les critiques contemporains de Sumanovic le présentait comme le plus doué et le plus intelligent de tous les artistes yougoslaves présents à Paris. +d’images
Le 25 mai, en ma qualité de président du groupe d’amitié, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec S.E. Mme Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis (EAU) en France.
Durant notre conversation, nous avons abordé divers sujets importants, notamment la Coupe du Monde de football au Qatar et ses retombées positives sur l’économie émiratie du fait de l’hébergement de spectateurs sur le territoire des EAU. Nous avons par ailleurs discuté de l’organisation prochaine de la COP 28 à Dubaï.
Les enjeux géopolitiques observés dans la Corne de l’Afrique, en particulier au Somaliland, ainsi que plus généralement sur le continent africain, où les Émirats entendent s’investir de façon croissante, ont aussi été évoqués lors de notre échange.
Nous avons souligné ensemble le rôle crucial de l’économie, de l’éducation, de la culture et de la tolérance religieuse en tant que remparts contre la violence et le terrorisme. D’autres sujets d’actualité tels que le conflit en Ukraine, les accords d’Abraham, le conflit israélo-palestinien et le rapprochement de l’Arabie saoudite d’avec l’Iran ont également ont également alimenté notre conversation.
Ces échanges fructueux et profonds continuent de renforcer les relations entre nos nations et de contribuer au dialogue international sur des questions clés.