De retour d’un déplacement en Arménie où il était accompagné de 7 parlementaires, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a lancé une nouvelle initiative, ce 27 mai.
Pour la première fois, un ministre des affaires étrangères recevait au Quai d’Orsay, les sénateurs présidents des groupes interparlementaires d’amitié en présence du président du sénat Gérard Larcher pour souligner l’importance de la diplomatie parlementaire.
Avant sa nomination au gouvernement, Jean-Noël Barrot a été élu président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale en juillet 2024.
Depuis sa prise de fonction ministérielle, il a maintenu un dialogue étroit avec le Parlement, comme j’ai pu l’observer lors du déplacement au Koweït en sa compagnie.
Je remercie le ministre d’avoir salué mes efforts pour obtenir la ratification par Malte du traité BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction), un traité international adopté en 2023 sous l’égide des Nations Unies pour protéger la biodiversité en haute mer.
Après avoir été le premier ministre des affaires étrangères à évoquer les Français établis à l’étranger au début de son discours aux ambassadeurs, Jean-Noel Barrot a été également le premier à reconnaître, lors de cette soirée, que le ministère s’était inspiré des méthodes de Taïwan pour démonter une désinformation en se servant de l’humour.
Notre ministre de l’Europe et des Affaires étrangères est décidément un “serial innovateur” ! +d’images
Oui, les Alliances françaises existent aussi… en France. Et elles méritent d’être mieux connues, reconnues et soutenues pour ce qu’elles apportent à notre attractivité, à notre rayonnement culturel, et à la cohésion sociale.
(g à d) Marie-Laurence Canevet (pdte Cavilam AF Vichy) ; Gérard Ribot, président de la fédération des Alliances françaises de France (et pdt de l’AF Montpellier) ; Peggy Ferreira-Reis (pdte AF Nice Côte d’Azur) ; Franck Trouilloud (pdt AF Grenoble Alpes) ; Thierry Coupé (vice-président de la fédération et pdt de l’AF Bretagne) ; Claude Malhuret, Sénateur de l’Allier ; Olivier Cadic
Le 15 mai dernier, au Sénat, en présence de mon collègue Claude Malhuret, j’ai eu le plaisir de recevoir Gérard Ribot, président de la Fédération des Alliances françaises de France (af-france.fr), accompagné de plusieurs représentants de ce réseau particulièrement dynamique. Il rassemble aujourd’hui 26 associations – auxquelles s’ajoutent 4 annexes – implantées dans 11 régions, y compris en Guyane et à La Réunion.
Bien qu’établies sur notre territoire, ces Alliances sont pleinement intégrées au réseau mondial des Alliances françaises, fondé en 1883, qui compte aujourd’hui 829 établissements dans 135 pays.
Leur impact est considérable. En 2023, ces Alliances françaises de France ont généré 210 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elles ont accueilli 765 000 participants, nombre en constante augmentation, représentant 21,4 millions d’heures de cours vendues.
Certaines structures se distinguent par leur spécificité. A Nice, l’Alliance française Côte d’Azur constitue un campus de 3500 m² avec 14 salles équipées d’écrans interactifs et une résidence de 75 studios ! À Grenoble, l’ouverture vers le monde économique est privilégiée. Dans ce cas de figure, on pratique des cours de français spécialisés dans les affaires, l’hôtellerie, ou encore l’œnologie.
Ce maillage territorial n’empêche pas les Alliances de nouer des partenariats au-delà des frontières. À Grenoble, des séjours croisés sont en cours d’organisation avec des Alliances situées aux Émirats arabes unis ou à Malaga.
Ancrées sur le sol français mais ouvertes sur le monde, les Alliances françaises de France incarnent l’hospitalité culturelle à la française et participent pleinement à notre politique d’influence. « Le tourisme linguistique n’est pas reconnu à sa juste place dans nos dispositifs d’attractivité », regrette le président de la fédération.
Il est temps de combler ce retard. Je continuerai à porter cette cause, convaincu que la France a tout à gagner à valoriser ces institutions exemplaires.
En qualité de membre de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), constituée de parlementaires issus d’une vingtaine de pays, j’ai cosigné une déclaration commune avec deux organisations interparlementaires américaines, afin de marquer notre volonté de travailler ensemble pour contrer l’influence néfaste du régime de Pékin.
Communiqué (traduit en français) :
En tant que membres
. de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC),
. de la Commission spéciale de la Chambre des représentants des États-Unis sur le Parti communiste chinois*,
. de la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC)**,
nous réaffirmons notre engagement commun à renforcer la coopération entre les démocraties,
nous réaffirmons notre engagement commun à renforcer la coopération entre les démocraties en réponse aux défis croissants posés par la République populaire de Chine sous la domination du Parti communiste chinois – un régime autoritaire qui cherche à remodeler l’ordre mondial selon ses termes.
Le PCC mène une campagne coordonnée pour saper les institutions démocratiques, faire pression sur les sociétés ouvertes et contraindre les économies par l’ingérence étrangère, l’investissement stratégique et l’agression militaire.
Ses actions dans le détroit de Taïwan, à travers l’Indo-Pacifique et au sein des institutions internationales reflètent un effort délibéré pour réduire les normes qui sous-tendent la stabilité mondiale pendant des décennies.
Face à la montée de l’autoritarisme, la division entre les démocraties n’est pas une option. C’est pourquoi nous nous engageons à approfondir notre coordination à travers l’Atlantique et au-delà – pour protéger nos valeurs communes, renforcer la résilience collective et garantir que le monde libre soit uni dans la défense d’un ordre international pacifique et fondé sur des règles.
C’est un défi générationnel. Mais, ensemble, avec clarté et détermination, nous pouvons y répondre – et transmettre un héritage de liberté et de sécurité aux générations futures.
À l’invitation de son président Pierre-Olivier Bousquet, je suis revenu à Barcelone, pour participer à une soirée très conviviale de l’UFE Catalogne, Baléares et Aragon en présence de Azar Agah-Ducrocq, consule générale à Barcelone et d’Alexandre Auddin, consul adjoint.
(à l’image) Avec Azar Agah-Ducrocq, consule générale à Barcelone et Pierre-Olivier Bousquet, président de l’UFE Catalogne, Baléares et Aragon.
J’ai partagé ma perception des défis lancés aux démocraties par les pays soumis à des régimes autoritaires au travers d’une guerre hybride dont les effets s’intensifient.
Merci à Pierre-Olivier et aux participants pour leur chaleureux accueil et leurs multiples questions. +d’images
Communauté française
Consulat
Nouvelle visite du consulat de Barcelone, en compagnie d’Alexandre Auddin, consul adjoint, avec lequel j’ai collaboré lorsqu’il travaillait au centre Charles Peguy à Londres.
La communauté inscrite au consulat de Barcelone progresse régulièrement. Elle était de 33 607 fin 2020 et a atteint 35 079 fin 2024.
Nous avons longuement évoqué, avec l’équipe du consulat, le temps consacré à l’action sociale qui passe en dessous des radars statistiques de l’action consulaire. En 2024, le service social a effectué près de 1 200 interventions auprès des compatriotes français, résidents ou de passage.
Ces interventions, difficilement quantifiables en termes de temps, couvrent un champ large : Français en difficulté, questions relatives à la retraite, hospitalisations, accidents, rapatriements, arrestations et détentions, décès, problématiques touchant des mineurs, troubles psychiatriques, personnes sans domicile, etc.
Les déclarations de vol ou de perte de documents d’identité sont de 4 à 5 fois par jour en été.
Autre sujet évoqué, les conséquences de la panne d’électricité survenue en Espagne le 28 avril dernier. Le consulat général de France à Barcelone a été dans l’incapacité de maintenir son activité et d’avoir une liaison avec Madrid et la centrale compte tenu de la coupure d’électricité et du fait qu’il n’est pas équipé d’un générateur.
Le poste plaide a minima pour la dotation de téléphones satellitaires pour communiquer avec l’ambassade à Madrid et le Département, voire même avec les consuls honoraires et les proviseurs de lycées français.
À l’issue de la visite, j’ai retrouvé Azar Agah-Ducrocq, consule générale, pour la séquence suivante au lycée. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce France-Espagne
Accueilli pour une réunion de travail à la CCI France-Espagne (CCIFE) qui existe à Barcelone depuis 142 ans et compte 450 membres, par Christian Marion, directeur général.
Margaux Marty, auparavant présidente du club VIE qui compte 400 membres à Barcelone, a rejoint la chambre début mars en qualité de directrice des événements.
J’ai eu le plaisir d’échanger avec les représentants des entreprises du Booster, accélérateur du développement des jeunes pousses localisées à la chambre : Matthieu Tanaescu, Sowesoft, Lauréat du Prix Entrepreneur Tech 2025 ; Wandrille Echalier et Julien Eychenne, GAC technology ; Jean Lin Marchant, Monstock ; Pierre Reichmuth, Sencrop ; Chloé Dubourgnoux, Addeus ; Carole Donna, Altana.
Logiciels de formation professionnelle ou d’agrégation de données, logistique, administration automatisée des réseaux sociaux, optimisation du rendement des cultures, gestion à distance des flottes de véhicules, accompagnement de l’implantation des entreprises en Catalogne, ces jeunes incarnent une nouvelle génération d’entreprises françaises qui proposent des solutions innovantes inspirantes. +d’images
French Tech
Rencontre avec Guillaume Rostand, directeur marketing de Liligo et président de la French Tech catalane, installé à Barcelone, depuis maintenant 14 ans.
Liligo est un comparateur de produits touristiques français (billets d’avion, trains, covoiturages, hôtels, séjours, locations de voiture) en ligne depuis 2006.
Plus de 250 entreprises font partie de la French Tech Barcelona, faisant de la ville un des Hub Tech du Sud de l’Europe pour s’étendre sur d’autres marchés.
La French Tech Barcelona a pour ambition d’accompagner les entrepreneurs dans leur processus de connaissance de l’écosystème local et de leur donner des clés pour connaître ce marché.
Depuis la révolution de l’IA générative, Guillaume s’interroge sur l’avenir de Google. Cela a du sens, tant l’accélération se fait forte et menace directement l’activité du premier moteur de recherche. +d’images
Enseignement
Lycée français de Barcelone (LFB)
Accueilli par le proviseur Jean Bastianelli et Matthias Bihel, proviseur adjoint, je suis revenu au lycée français de Barcelone (LFB), en compagnie d’Azar Agah-Ducrocq, consule générale, et de Pierre-Olivier Bousquet, président de l’UFE Barcelone.
Opportunité de découvrir les nouveautés depuis mon précédent déplacement : le sas de sécurité permettant de filtrer les entrées, décidé suite à l’attentat de 2017 sur les ramblas ou le gymnase rénové.
Des efforts ont été consentis pour moderniser les infrastructures, comme la réfection du réseau d’eau qui datait de 1965, ou encore la création d’îlots de fraîcheur.
Avec Mme Azar Agah-Ducrocq, consule générale
L’Espagne est confrontée à une baisse de la natalité. Elle impacte toutes les écoles internationales et le LFB n’y échappe pas. La décision a été prise de fermer une classe de maternelle et un cours préparatoire en septembre 2024. Cela permet d’anticiper le passage progressif de 6 à 5 classes par niveau de primaire chaque année.
En septembre 2024, le LFB comptait 2765 élèves contre 2854 en septembre 2020, pendant la crise Covid.
Le LFB a fait évoluer son parcours de langue de la maternelle à la terminale pour créer une élite quadrilingue français-anglais-espagnol-catalan. Cette stratégie semble donner de bons résultats en matière d’attractivité et permet de voir l’avenir avec sérénité. +d’images
Culture
Institut français
Visite de l’Institut français de Barcelone (IFB) organisée par sa directrice Valérie Nicolas.
L’IFB reçoit 2400 étudiants, dont un quart est composé d’enfants et d’adolescents.
Il est le plus important centre d’examen de la péninsule et le passage du DELF constitue une part importante de ses recettes.
Capitale mondiale de l’architecture en 2026, Barcelone est une ville magnifique qui attire la jeunesse européenne. L’IFB propose de multiples initiatives comme le théâtre, un festival de cinéma, des débats d’idées…
Reste que l’entretien du bâtiment est lourd à porter économiquement pour le seul IFB et que les reports successifs de travaux sur les infrastructures ont des conséquences sur le budget.
Chaudière, climatisation, conduites de gaz, système électrique, eau, sécurité… la liste des sujets à traiter est longue.
J’ai remercié la directrice pour sa transparence et fait de la rénovation du site, une priorité de mon action pour l’Espagne. +d’images
Ce 21 mai, en qualité de président du GIA France-Pays du Golfe, aux côtés de mon collègue Rémy Pointereau, président délégué pour Bahreïn, nous avons accueilli S.E. Essam Abdulaziz Aljassim, nouvel ambassadeur du Royaume de Bahreïn en France.
Une visite de courtoisie agrémentée par la rencontre fortuite du président du Sénat, Gérard Larcher, qui a chaleureusement salué l’ambassadeur.
Notre discussion a porté sur la relation étroite liant la France et Bahreïn, notamment dans les domaines économique et culturel, que l’émir Hamed ben Issa Al Khalifa souhaite continuer à développer dans une visée stratégique.
Ont été notamment évoqués les projets du Fonds d’investissement bahreïni et leur possible diversification dans les domaines de la cybersécurité et de l’agroalimentaire.
Enfin, a été abordé le projet d’un déplacement d’une délégation du groupe d’amitié à Bahreïn en 2026.
J’étais à Manama du 20 au 22 avril dernier, où j’ai rencontré les autorités et parlementaires du Royaume de Bahreïn, en présence de notre ambassadeur, Eric Giraud-Telme et Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère des Français de l’étranger pour Bahreïn et Qatar (compte-rendu)
Première séquence de mon 7ème déplacement au Liban, un entretien de cadrage en compagnie d’Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban.
La crise politique a trouvé une issue avec l’élection du président de la République, Joseph Aoun, que j’avais rencontré lors de mes deux derniers passages à Beyrouth en janvier 2023 et juillet 2024 (lien).
Les premières semaines du gouvernement libanais dirigé par Nawaf Salam, investi le 8 février 2025, ont été marquées par une volonté affichée de réformes et de reconstruction.
Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir le Liban dans ses efforts de réforme et de stabilisation.
L’affirmation de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, en particulier face à des groupes armés non étatiques, demeure un enjeu majeur pour la stabilité du pays. La mise en œuvre de réformes économiques structurelles paraît essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et des bailleurs internationaux.
Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, de s’être autant investie pour organiser et m’accompagner à nouveau durant ce séjour, afin de poursuivre le travail que nous avions engagé ensemble, lors de mes deux précédents déplacements.
Associations des victimes de l’explosion du port de Beyrouth
Fil conducteur de mon action au Liban en compagnie de Nadia Chaaya, notre soutien aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth, plus grande explosion non nucléaire de l’histoire. On a déploré plus de 200 décès, dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.
Dans le prolongement de l’hommage aux victimes, que nous avions rendu ensemble sur le lieu de la tragédie en juillet dernier (compte-rendu), j’avais transmis une lettre des associations et de Nadia, en mains propres à Emmanuel Macron dans l’avion présidentiel, alors que nous étions en vol pour Riyad.
En retrouvant les familles, ce dimanche 27 avril 2025, je leur ai remis une lettre de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de son indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice.
Après une interruption de deux ans, due à des interférences politiques, le juge d’instruction Tarek Bitar a repris l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en janvier 2025.
Le président Joseph Aoun, et le Premier ministre Nawaf Salam, ont exprimé leur engagement à garantir l’indépendance de la justice et à ne pas entraver l’enquête. Ils ont promis qu’aucune immunité ne serait accordée aux personnes impliquées dans cette tragédie.
De son côté, le ministre de la Justice libanais, Adel Nassar (à l’image), a entrepris plusieurs réformes majeures pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays. Pour la première fois, des personnalités politiques de haut niveau ont été entendues dans le cadre de l’enquête.
Les victimes et leurs familles, toujours aussi déterminées à réclamer justice, m’ont déclaré retrouver espoir avec ces avancées.
Les sourires timides esquissés sur leurs visages lors de cette rencontre, ont constitué une belle marque de confiance et décuplé notre détermination pour continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que justice leur soit rendue. +d’images
Communauté française
Consulat
Lors de ce déplacement, trois séquences ont été consacrées au suivi des attentes de nos compatriotes établis au pays du Cèdre.
• Une visite du consulat avec Eric Amblard à la rencontre de l’équipe ;
• Une réunion avec les conseillers des Français de l’étranger (g à d) Lucas Lamah, Ghassan Ayoub, Ziad Nassour, Olivier Cadic, Rola Assi, présidente du conseil consulaire, Denise Revers-Hadad, Nadia Chaaya.
• Une réunion du conseil de Sécurité à la Résidence de France.
Les Français du Liban représentent 1% des Français de l’étranger, mais 20% du budget social.
Les questions relatives à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) occupent une part importante du travail des agents concernés.
Compte tenu du travail qui s’ajoute sur le consulat lié au nouvel afflux de réfugiés (1200 demandes d’asiles enregistrées pour les seuls mois de mars et avril 2025), le renfort d’un agent consulaire est demandé.
La décision du CA de la CFE de déclassement du Liban a eu pour effet de limiter à 70% le remboursement des prestations en hôpitaux conventionnés et de 50% pour les non conventionnés est dénoncée par les élus. Un élu pénalisé m’a déclaré que la CFE n’est plus compétitive par rapport au privé. +d’images
Diplomatie parlementaire
Ministre de l’Intérieur
La sécurité de nos compatriotes est notre première préoccupation avec Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.
Nous avons été reçus par Ahmad Hajjar, ministre de l’Intérieur du Liban, au lendemain d’une frappe israélienne sur Beyrouth, sur un bâtiment situé à 4 kilomètres de la Résidence des Pins, où je me trouvais.
Ancien général de brigade de l’armée libanaise, le ministre apporte une solide expérience en matière de sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme et de coordination entre les forces armées et les services de renseignement.
Peu après sa nomination en février 2025, le ministre libanais de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a demandé le retrait de toutes les affiches et banderoles de félicitations érigées en son honneur dans diverses villes du pays. En mettant l’accent sur le travail plutôt que sur les honneurs personnels, Ahmad Hajjar a affirmé sa volonté de se concentrer sur les défis sécuritaires et institutionnels du pays.
J’ai salué son humilité et l’ai remercié pour sa volonté de réforme et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. +d’images
Ministre des Affaires étrangères
Entretien avec Joe Raggi, ministre des Affaires étrangères du Liban, en compagnie de Nadia Chaaya, depuis le ministère qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le Sérail.
Les propos du ministre reflètent la volonté du Liban de renforcer sa souveraineté, de stabiliser la région et de s’engager activement dans la diplomatie internationale.
J’ai apprécié sa lucidité et sa fermeté, quand il a affirmé que la capacité du Liban à recevoir une aide internationale dépendait du désarmement du Hezbollah.
En effet, lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe, si le sentiment général exprimé sur le nouveau gouvernement libanais est positif et nourrit l’espoir, les interrogations sur le futur du Liban et les doutes qui en découlent, confortent l’analyse de Joe Raggi lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe. +d’images
Ministre de la justice – Députés – Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) – FMI
Très heureux de constater, avec Nadia Chaaya, les formidables progrès enregistrés depuis l’élection du président Joseph Aoun.
Merci à Carole et Nicolas Boukather, président du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), pour avoir réuni des participants passionnants au cours d’un dîner privilégié pour évoquer la situation économique et sécuritaire. Ravi d’avoir pu suivre en direct certains échanges qui permettent d’appréhender les défis qui restent à surmonter dans les prochains mois pour le Liban.
Le Fonds monétaire international (FMI) a établi plusieurs attentes clés pour le Liban en 2025, conditionnant toute assistance financière à la mise en œuvre de réformes structurelles profondes. Le FMI insiste sur la nécessité de réformer en profondeur le système bancaire libanais, en particulier la Banque du Liban (BDL). Cela inclut la résolution des pertes accumulées, la protection des petits déposants et la mise en place d’une stratégie claire pour la restitution des dépôts.
La réforme du secret bancaire au Liban, adoptée quatre jours plus tôt par le Parlement libanais, constitue une avancée significative vers la transparence financière et la lutte contre la corruption.
Cette soirée m’a permis de saluer les efforts du ministre libanais de la Justice, Adel Nassar, qui ont rendu l’espoir aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth. Le ministre travaillait alors à son projet de loi visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire qui devait être soumis au conseil des ministres la semaine suivante.
Le général Antoine Mansour, conseiller militaire et de sécurité du président Joseph Aoun, m’a permis d’appréhender la détermination du gouvernement afin que l’État dispose à terme du monopole sur les armes, pour garantir la souveraineté du pays.
Ces discussions ont parfaitement complété les informations recueillies lors de mes échanges dans les jours précédents avec des représentants des Forces libanaises, Dr. Ghada Ayoub, députée, Joe Gebeily, et Samy Gemayel, chef du parti Kataeb.
Merci à chacun pour avoir partagé leur regard sur l’évolution du Liban.
Ministère de la Santé publique – Marche contre le cancer
“Chaque pas fait la différence”
Pierre Anhoury, conseiller Expertise France, auprès de Son Excellence Dr Rayan Nasr El-Din, ministre de la Santé publique du Liban, m’a proposé de me joindre à la marche annuelle pour la sensibilisation au cancer du colon.
La prévention constitue une étape fondamentale dans cette lutte. Le cancer est un véritable fléau au pays du cèdre, où la population compte 70% de fumeurs. Le tabac coûte moins d’un dollar par paquet et les enfants commencent à fumer à 12 ans. Le pays enregistre une flambée de cancers du poumon et de la vessie. Au Liban, le cancer de la vessie arrive en 3eme position chez les femmes, alors qu’il ne pointe qu’au 12eme rang dans le monde.
Cette marche m’a permis d’échanger avec le ministre sur la situation politique et de le féliciter de poursuivre la mise en œuvre du plan cancer initié par son prédécesseur.
Parmi les participants également rencontrés, Dr Abdel-Nasser Abu Bakr, représentant de l’OMS au Liban ; Dr Arafat Tfayli, Pdt du Comité national du Cancer ; et Léa Moukanas, Pdte de l’association française Aida qu’elle a lancé à l’âge de 15 ans pour faire entrer la société civile dans l’hôpital. Après avoir mobilisé 85.000 jeunes pour l’action bénévole dans l’Hexagone, Léa lançait une branche de son association à Beyrouth.
Merci à Pierre de m’avoir sollicité pour soutenir toutes ces personnes engagées pour prévenir, traiter et guérir ce cancer du colon. +d’images
Patriarche d’Antioche et de l’Orient / Tripoli – Balamand
Rencontre privilégiée avec Sa Béatitude John X, Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, pour évoquer la situation en Syrie.
Le Patriarche m’a alerté sur les tensions auxquelles la communauté chrétienne de Syrie est soumise. Cette communauté doit être pleinement intégrée et ne pas se sentir menacée.
Le Patriarche est revenu sur sa rencontre récente à Damas avec Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il a réitéré son appel pour que la France poursuive ses efforts en faveur de la paix et s’engage pour obtenir, du nouveau pouvoir, la garantie de respect de toutes les minorités établies en Syrie.
Merci au Dr Fadi Comair, professeur et membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, auteur du livre « Les chrétiens d’Orient, le Liban et les maronites », un destin de coexistence, d’avoir favorisé cette rencontre, et au président Elias Warrack de l’avoir initié. +d’images
Coopération
Agence française de développement (AFD)
Le conflit entre le Hezbollah et Israël a particulièrement fragilisé le Liban. Il a fait plus de 4000 victimes, plus de 16.000 blessés, 1,2 millions de déplacés et près de 100.000 logements détruits ou endommagés.
Neuf mois après mon précédent à Beyrouth (compte-rendu), je suis retourné dans les bureaux de l’AFD, accueilli par Anne Isambert, directrice adjointe, pour évaluer les actions récentes mises en œuvre par l’Agence dans ce contexte.
6,15 millions d’euros ont été engagés pour des réadaptations : Santé (1,7) ; Éducation (0,9) ; Eau (0,6) ; développement urbain (0,25) ; gouvernance (1,2) ; Agriculture (1,5).
Sur les 1,7 millions d’euros engagés pour la santé, 1 million a été consacré à l’hôpital Rafic Hariri, premier hôpital public du pays. +d’images
1ère journée mondiale de l’Eau de Balamand – Tripoli – Université de Balamand – Ministre de l’Énergie et de l’Eau
Très heureux d’avoir retrouvé Dr Fadi Comair, à son invitation, dans l’amphithéâtre de l’université de Balamand, située près de Tripoli au nord du Liban, afin de participer à l’ouverture de cette première journée mondiale de l’Eau, en qualité de Keynote speaker.
Je suis intervenu en présence de Joe Saddi, ministre de l’Énergie et de l’Eau du Liban ; du Dr Elias Warrack, président de l’université de Balamand et de prestigieux experts du monde de l’eau.
Dans son propos introductif, Fadi Comair, ancien directeur du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, a rappelé notre collaboration pour la création d’un centre aux métiers de l’eau (CIFME) au Liban, en 2015 (compte-rendu).
L’Eau constitue un enjeu stratégique pour la région.
Le dialogue entre les pays riverains aboutissant à des accords durables sur le partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource, est considéré comme le seul moyen viable pour la résolution des conflits aux niveaux des bassins transfrontaliers.
Lors de mon discours, j’ai retracé une décennie d’actions dans le secteur de l’eau pour prolonger l’élan impulsé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui a été l’initiateur du projet régional de CIFME, labellisé par l’Union pour la Méditerranée. Puis, en qualité de membre du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD), j’ai mis en avant l’action de l’agence pour accompagner le Liban, où le secteur de l’eau fait face à des défis techniques, institutionnels et commerciaux. + d’images
Propos tirés de mon discours : “L’AFD intervient depuis 1999, en appui à la rénovation des infrastructures et à la gouvernance, avec pour lignes directrices la gestion durable de la ressource et la promotion d’un service de qualité pour tous.
Sur fonds européens, l’AFD a soutenu la révision de la stratégie nationale et l’élaboration du plan de redressement du secteur.
Elle accompagne en outre le ministère et les établissements régionaux des eaux dans la mise en œuvre des réformes requises. lire la suite
UNHCR – Réfugiés syriens
Entretien avec Ivo Freijsen, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Liban.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) intervient activement au Liban pour soutenir non seulement les réfugiés, mais aussi les communautés hôtes libanaises, particulièrement touchées par les crises économiques et humanitaires récentes.
La fin du régime Assad a suscité un espoir de retour chez de nombreux réfugiés syriens. Entre le 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 142.955 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays, auxquels s’ajoutent 97.021 syriens sortis des fichiers, comme présumés rentrés.
Malgré ces retours, de nombreux réfugiés hésitent à rentrer en Syrie. Seuls 24% des réfugiés syriens du Liban envisagent de rentrer dans les 12 mois.
Paradoxalement, malgré la chute du régime, de nouveaux réfugiés continuent d’arriver au Liban. Sur la période 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 103.825 nouveaux réfugiés syriens ont été enregistrés.
L’UNHCR prévoit de faciliter le retour volontaire de 1,5 million de réfugiés syriens depuis les pays d’accueil, notamment le Liban, la Turquie et la Jordanie, au cours de l’année 2025 (437 226 retours enregistrés : au 17 avril 2025).
Pour atteindre ces objectifs, l’UNHCR a lancé un plan opérationnel nécessitant un financement de 575 millions de dollars pour ses programmes en Syrie en 2025. En janvier 2025, l’administration Trump a suspendu la majorité de l’aide étrangère pour une période de 90 jours via l’Executive Order 14169, affectant directement les financements de l’UNHCR. À ce jour, seuls 71 millions de dollars ont été engagés, mettant en péril la capacité de l’agence à soutenir les retours prévus.
Lors de mon premier déplacement à Beyrouth, en février 2015, j’avais déclaré aux médias : “Si nous avions accueilli autant de réfugiés syriens que le Liban au prorata de sa population, la France compterait 24 millions d’habitants de plus.”
Dix ans plus tard, avec environ 1,5 million de réfugiés syriens présents sur son territoire, le Liban accueille toujours l’une des plus fortes proportions de réfugiés par habitant au monde (25,4% de sa population). +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’industrie France-Liban
Merci à Maxence Duault, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Liban (CCIFL) d’avoir animé à mes côtés une réunion dans les locaux de l’ESA Business School.
À l’issue de mon déplacement dans les 6 pays du Golfe, nous sommes revenus sur les opportunités économiques offertes par une région en fort développement et les défis auxquels elle est confrontée.
J’ai également eu l’opportunité de revenir sur les textes européens adoptés en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle.
Très heureux d’avoir pu débattre de ces sujets et des priorités en matière de représentation des Français à l’étranger. +d’images
Devoir de mémoire
Byblos – Musée des Orphelins du Génocide arménien “aram bezikian”
Le musée des Orphelins du Génocide Arménien « Aram Bezikian » est un lieu de mémoire situé à Byblos (Jbeil), au Liban, dédié à la commémoration du génocide arménien de 1915 et à l’histoire des orphelins qui en ont survécu.
Inauguré en 2015 à l’occasion du centenaire du génocide, le musée se trouve dans l’ancien orphelinat arménien connu sous le nom de « Bird’s Nest ». Cet orphelinat, fondé en 1922 par la missionnaire danoise Maria Jacobsen, a accueilli des milliers d’enfants arméniens ayant survécu aux massacres perpétrés par l’Empire ottoman. Le musée a été financé par la famille Bezikian en hommage à Aram Bezikian, lui-même orphelin du génocide.
J’ai été profondément ému par ce musée. Ce témoignage permet de réaliser l’horreur subie par ces enfants et de saluer l’humanité de ceux qui les ont recueillis.
J’ai découvert ce lieu de mémoire grâce à Pierre Anhoury, qui a grandi auprès de Jija Mesropian, une de ces orphelines. Pierre a enregistré ses souvenirs lors d’un entretien intitulé “1915, j’avais 6 ans en Arménie”(vidéo).
Bouleversant. + d’images
Médias
MTV Liban
“Avec ce président et ce nouveau gouvernement, l’espoir existe”
À la faveur de cette nouvelle visite au Liban, Marianne Zouein, m’a interviewé pour MTV lors du journal de 19.45, le 27/04/25 (lien).
VERBATIM
Comment voyez-vous la situation au Liban ?
Il y a une grande attente évidemment sur les réformes économiques, mais on sait qu’il y a beaucoup de défis pour le gouvernement. Le Hezbollah a failli entraîner tout le Liban dans la guerre. Aujourd’hui, la question est qu’il y a eu un accord qui a été passé. Ce qu’il faut c’est que ça se concrétise. Il faut aussi un changement dans le fonctionnement politique, c’était les accords de Taëf.
Vous venez de visiter les six pays du Golfe, alors quelles opportunités pourraient-ils offrir au Liban et y-a-t-il des conditions ?
Ce que j’ai ressenti c’est qu’il y avait une inquiétude très forte que la fenêtre qui était ouverte puisse se refermer. Avec ce président, avec ce nouveau gouvernement, l’espoir existe. On peut le faire. Cependant, si le Hezbollah reste armé, qu’est-ce qui aura réellement changé ? Qu’est-ce qui vous prouve que si vous mettez de l’argent sur le Liban, dans trois mois, dans six mois, neuf mois, cela ne recommence pas ? Et donc à nouveau des destructions. La chance ne passe qu’une fois. Et donc, il faut savoir la saisir. Évidemment, il faut que ça vienne du Hezbollah, il faut qu’ils aient cette sagesse de couper le cordon.
Comment cette intention peut-elle devenir des actions concrètes ? Y-a-t-il un calendrier bien clair ?
On voit que les choses vont aller très vite. L’année prochaine, il y aura de nouvelles élections au Liban et donc dans quelques mois la campagne va redémarrer. Est-ce qu’on peut imaginer que cette campagne se fera avec un Hezbollah toujours armé ? Non. Évidemment. Il faut que ça aille très vite.
Vous avez toujours soutenu le besoin impératif pour la justice, pour les familles des victimes du port, alors quels changements voyez-vous aujourd’hui ?
J’ai vu des sourires sur des visages qui voulaient dire qu’il y avait un espoir, que la justice s’était remise en route, qu’il y avait un nouveau ministre de la Justice dont les premières décisions avaient entraîné de la confiance, qu’un juge recommençait son action.
À l’invitation de SEM Jan Emeryk Rościszewski, ambassadeur de Pologne en France, j’ai assisté à la réception donnée à l’occasion de la Fête nationale de la République de Pologne, ce 13 mai, en présence de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, dont c’était l’anniversaire.
Lors des discours, il a été souligné que la France et la Pologne parlent d’une seule voix.
Signé le 9 mai 2025 à Nancy par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk, et intitulé « Traité pour une coopération et une amitié renforcées entre la République de Pologne et la République française », le Traité de Nancy représente une avancée significative dans les relations franco-polonaises.
Il établit un partenariat stratégique approfondi couvrant des domaines clés, tels que la défense, l’énergie, la culture et l’éducation.
Il reflète une volonté commune de renforcer la souveraineté européenne et de répondre aux défis géopolitiques actuels. +d’images
À l’occasion de cet ultime déplacement de la tournée dans les 6 pays du GCC, Conseil de coopération du Golfe, je suis revenu pour la troisième fois au Koweït, où j’ai retrouvé Olivier Gauvin, ambassadeur de France, avec lequel j’avais eu l’opportunité de travailler lorsqu’il était consul général à Istanbul.
Heureuse coïncidence d’agenda, j’étais au Koweït pour accueillir Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, aux côtés de Abdullah Al-Yahya, ministre des Affaires étrangères du Koweït et de Olivier Gauvin, ambassadeur de France.
Diplomatie parlementaire
Ministre des Affaires étrangères
Dans la perspective de la visite prochaine en France de Son Altesse l’Émir du Koweït, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a eu l’occasion d’échanger avec plusieurs hauts responsables koweïtiens pour approfondir le partenariat stratégique entre nos deux pays.
À l’issue de la réunion avec son homologue Abdullah Al-Yahya, Jean-Noël Barrot a signé une déclaration d’intention sur la coopération dans le domaine de l’énergie, et un accord intergouvernemental sur l’échange d’informations stratégiques dans le secteur de la défense.
Lors du déjeuner, les deux ministres ont échangé sur les moyens d’étendre notre coopération économique dans la durée.
Je remercie Jean-Noël Barrot de m’avoir associé à ses échanges. +d’images
Réunion ministérielle
Accompagné par plusieurs entreprises françaises, le ministre Jean-Noël Barrot a échangé sur les perspectives d’investissement lors d’une rencontre avec les ministres des Finances, des Travaux publics, de l’Électricité et de l’Eau, ainsi que des Municipalités et du Logement.
Le directeur général du fonds souverain koweïtien (Kuwait Investment Authority) était également présent. Il a confirmé qu’il se rendrait en France en mai pour participer au Sommet “Choose France”.
Heureux d’avoir pu observer l’engagement de la France pour accompagner le Koweït dans sa transformation économique, en mobilisant l’excellence de ses entreprises, la solidité de son cadre d’investissement et sa capacité à innover pour répondre aux défis globaux. +d’images
Communauté française
Réception autour du ministre
Comptant en 2025 moins de 800 membres, la communauté française a connu une baisse de 20% depuis la pandémie en 2020.
Les contraintes administratives imposées aux expatriés compliquent le regroupement familial, ce qui explique le faible nombre de nouveaux arrivants.
Avant de poursuivre sa tournée dans le Golfe, malgré un emploi du temps très contraint, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a tenu à venir saluer la communauté française, réunie par l’ambassadeur Olivier Gauvin à la faveur de mon passage au Koweït.
J’ai rendu hommage à la démarche du ministre qui a élevé le service aux Français de l’étranger au rang de première priorité du ministère, lors de son discours aux ambassadeurs.
J’ai également salué l’action de l’ambassadeur qui est parvenu à boucler le texte des accords signés par le ministre, le matin même, dans un temps extrêmement contraint.
Cette séquence m’a permis d’échanger longuement avec les représentants présents de notre communauté, et notamment François Dickes, attaché de défense, ou les militaires engagés dans l’opération Chammal pour lutter contre Daech.
Merci à toutes et tous pour leur chaleureux accueil et les multiples encouragements qu’ils m’ont témoigné. +d’images
Ambassade
A mon arrivée, Olivier Gauvin, ambassadeur de France, avait organisé deux séquences :
• Une réunion de cadrage avec son équipe à la Résidence animée par Bessam Khadhraoui, premier conseiller, en présence de membres de l’équipe du poste*.
• Une visite de l’ambassade qui m’a permis de rencontrer tous les services et d’échanger en particulier avec Émilie Ridez, consule, pour constater que l’activité “Administration des Français” est à la hausse.
L’accueil assuré par un seul agent titulaire fait peser des contraintes sur la continuité du service.
Le service visas a une activité soutenue (36000 en 2024). Les voyageurs koweïtiens disposent d’un fort pouvoir d’achat et investissent souvent dans l’immobilier en France.
Notre coopération dans la santé est dynamique, tirée par le partenariat dans l’oncologie, avec l’Institut Guillaume Roussy. 2026 marquera les 65 ans de la relation bilatérale.
*Équipe :
• Émilie Ridez, consule ;
• Benoit Cathala, conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC) ;
• Bernhard Hechenberger, conseiller économique ;
• Rabih Soufanji, directeur Business France Koweït +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
Merci à Olivier Gauvin, ambassadeur de France, d’avoir organisé cette ultime séquence de mon déplacement au Koweït : une rencontre avec les représentants de la section locale des conseillers du commerce extérieur, présidée par Arthur Liger (directeur général de DCI – Défense conseil International), en présence de Bernhard Hechenberger, conseiller économique et Rabih Soufanji, directeur Business France Koweït.
La France est le premier investisseur européen direct au Koweït et le deuxième investisseur occidental derrière les États-Unis.
Parmi les entreprises implantées au Koweït, on observe : Accor, Air Liquide, Bureau Veritas, CMA CGM, DCI, Egis, Eiffage, Ipsos, Saint-Gobain, Schneider Electric, Thalès, Technip, Veolia….
Plus de 2000 entreprises françaises exportent au Koweït.
Malgré cela, notre balance commerciale reste déficitaire à 1,3 milliards d’euros, du fait de nos importations de produits pétroliers. Le Koweït dispose de la 6ème réserve mondiale d’hydrocarbures.
D’après les CCEF, le pays est ouvert aux affaires, fait preuve de pragmatisme dans ses choix et se montre bien disposé à l’égard de la France. +d’images
Enseignement
Lycée français
Visite du lycée français du Koweït, où j’ai été accueilli par Olivier Gautier, proviseur, et par des représentants des élèves.
Le lycée accueille 1265 élèves de la TPS à la terminale. Il a perdu 20% des effectifs depuis la pandémie.
Il compte 36 nationalités. 17% des élèves sont français, 18% koweïtiens et 31% libanais.
La moitié des bacheliers poursuit ses études en France.
Le Lycée français de Koweït, établissement d’enseignement privé fondé en 1989, a été créé par Mme Mona Al Khaled, première femme koweïtienne à obtenir un diplôme universitaire français (maîtrise de lettres à l’université de Caen). +d’images
Culture – Francophonie
CEFREPA
Au Koweït, la France est investie dans l’archéologie depuis 1983, avec des fouilles qui se concentrent sur l’île de Faikala.
Soutenu par le Centre français de recherche de la péninsule Arabique (CEFREPA), compétent pour les 6 pays du Golfe et établi au Koweït depuis 2015, la mission archéologique est la plus importante des équipes étrangères présentes.
Accueilli par Makram Abbes, directeur du CEFREPA, j’ai visité ses locaux en compagnie de Benoit Cathala, conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC). +d’images
Institut français du Koweït (IFK) – Francophonie
Très heureux d’avoir visité à nouveau l’institut français du Koweït (IFK) qui a connu des travaux améliorant la qualité d’accueil qui m’ont beaucoup plu.
Une décoration gaie, un café nouvel espace de convivialité, la médiathèque réaménagée, un espace enfant dédié….
L’IFK est le seul opérateur culturel européen et francophone du Koweït.
Une relocalisation de l’IFK sur un autre site est à l’étude.
Après la visite de l’IFK, je me suis rendu à la Résidence de Belgique pour assister à la soirée de la poésie organisée dans le cadre du mois de la francophonie.
Merci à SEM l’ambassadeur de Belgique pour son accueil et au COCAC pour son interprétation du Dormeur du val d’Arthur Rimbaud. +d’images
Le 7 mai, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a entendu Hervé Baudu, professeur à l’École nationale supérieure maritime, afin de cerner les enjeux stratégiques du Grand Nord.
En effet, notre commission a lancé une mission d’information sur les enjeux sécuritaire du nord de l’Europe pour mieux documenter l’état des menaces sur le flanc nord de l’Otan. Une zone dans laquelle les appétits de la nouvelle administration américaine font écho aux ambitions russes et chinoises.
Ancien officier de marine, spécialiste des eaux polaires, Hervé Baudu a brossé un état des lieux des enjeux juridiques, économiques et géopolitiques, notamment afin de caractériser son potentiel de conflictualité.
J’ai porté son attention sur les manœuvres de la Chine et l’observation spatiale, sujet sur lequel le professeur s’est montré rassurant pour l’instant.
A noter que les satellites stationnaires qui sont au niveau de l’équateur ne peuvent pas couvrir l’Arctique. Pour ce faire, on utilise des satellites à défilement polaire, centrés sur les pôles, pour les communications et l’observation, notamment les navires.
La Chine avait tenté d’acheter de vastes étendues de terre en Islande en 2011 et, ensuite, un ancien président islandais a créé une fondation que l’on soupçonne être en connexion avec la Chine, c’est Arctic Circle, qui se réunit tous les ans et dont la Chine est le pays non-arctique présent au travers cette fondation. On voit donc bien les approches indirectes de la Chine et une présence qui s’affirme effectivement de façon très adroite, comme vous l’avez souligné.
Ceci étant, il y a peut-être une chose qu’on pourrait mentionner c’est l’observation spatiale sur l’Arctique. C’est un sujet qui peut nous préoccuper. Que pourriez-vous nous dire à ce propos ?
Merci à Eric Giraud-Telme, ambassadeur de France au Royaume de Bahreïn, son équipe et Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère des Français de l’étranger pour Bahreïn et Qatar, pour leur mobilisation afin de contribuer à la réussite de ma mission, destinée à préparer un prochain déplacement du groupe d’amitié France-pays du Golfe.
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Communauté française
Ambassade
Pour mon retour à Bahreïn, Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France à Bahreïn, a organisé un petit déjeuner de cadrage à la Résidence en présence de Marie-Laure Charrier, première conseillère ; François Schlosser, conseiller politique ; Bastien Rafel, attaché de Coopération éducative.
La relation bilatérale est confiante et sur une trajectoire positive.
S’il est le plus petit des États arabes, Bahreïn est un pays qui compte dans une région stratégique pour nos intérêts. L’image positive de la France à Bahreïn nous permet de développer la relation comme en témoigne la longue entrevue à l’Élysée entre le Président de la République et le Roi Hamad.
Le “Haut comité de coopération bilatérale” entre les ministères des Affaires étrangères, interrompu avec la pandémie, a été relancé.
Un expert technique international va venir à la rentrée pour relancer l’enseignement du français. La place de la langue française constitue un réel enjeu dans ce pays, où nous avons un lycée français MLF et une Alliance française très active.
Réception
(g à d)Jean-Christophe Durand, président de la Chambre de commerce et d’industrie française à Bahreïn ; Jacques Michel, président de la section des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à Bahreïn ; Eric Giraud-Telme, ambassadeur de France à Bahreïn ; Olivier Cadic ; Amine Bel Hadj Soulami, président de BNP Paribas Bahreïn et Benoit Pivot, CEO BNP Paribas Bahreïn.
Ultime séquence d’un séjour très réussi, grâce à la forte implication de notre ambassadeur Éric Giraud-Telme, une réunion avec des représentants de la communauté française qui compte 1120 inscrits (1112 en 2019), en présence de Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère des Français de l’étranger pour Bahreïn et le Qatar.
Composée surtout d’expatriés, le profil du résident français est une personne mariée avec enfants de niveau cadre dans le tertiaire.
Symbole d’un pays où les conditions de vie et sécurité sont favorables, les trois précédents présidents de BNP Bahreïn sont restés sur place après leur fin de mission.
Les entrepreneurs français ne sont pas en reste à l’image du traiteur français JOY, qui a démontré la qualité de ses produits et de son savoir-faire lors de cette soirée. +d’images
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Rencontre au ministère des Affaires étrangères avec Cheikh Abdulla bin Ali al Khalifa, vice-ministre des Affaires étrangères.
Bahreïn a rejoint les accords d’Abraham, il y a près de cinq ans.
Un des points des accords prévoit un travail commun pour parvenir à une solution négociée au conflit israélo-palestinien qui réponde aux besoins et aux aspirations légitimes des deux peuples, et pour faire progresser la paix, la stabilité et la prospérité globales au Moyen-Orient.
Échange très intéressant avec le ministre sur la vision à long terme du Royaume pour la région, dans un contexte où la solution à deux états semble avoir disparu du discours politique israélien, d’une part, et d’autre part, où l’Iran poursuit ses ingérences et ne respecte pas la souveraineté de leurs voisins. +d’images
Parlement
Lors de ce troisième déplacement dans le Royaume de Bahreïn, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec mes collègues parlementaires à l’occasion de trois séquences en compagnie d’Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France à Bahreïn, et Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère des Français de l’étranger pour Bahreïn et le Qatar.
À l’ordre du jour, les relations bilatérales et l’actualité régionale et internationale.
<<< Rencontre avec Dr. Ali bin Mohammed Al Rumaihi, président de la commission des Affaires étrangères, Défense et Sécurité au Majlis al Shura, Chambre haute du Parlement et des membres de la commission ;
Rencontre avec Ahmed bin Salman Al-Musallam, Président du Majlis al Nuwab, Chambre basse du Parlement et des membres de la commission des affaires étrangères >>>
<<<Déjeuner à l’invitation de Jamal Fakhro, vice-président du conseil de la Choura, et des membres du conseil.
C’est la troisième fois que nous nous sommes rencontrés. Jamal Fakhro m’avait reçu à son domicile lors de mon premier passage (compte-rendu), puis nous nous étions retrouvés à la résidence lors de mon retour (compte-rendu). Le vice-président est un adepte du sud de la France.
J’ai salué les résultats sportifs du Bahreïn. L’écurie de formule 1 McLaren qui appartient à Bahreïn s’est imposée dans le Royaume et également la veille à Djeddah en Arabie saoudite.
Bahreïn a fini premier pays du CCEAG (Conseil de coopération des États arabes du Golfe) aux J.O. Paris 2024 avec quatre médailles dont deux d’or.
Bahreïn avait investi dans le Paris FC. Résultat positif puisque le club de football parisien vient d’être revendu alors qu’il s’apprête à rejoindre la Ligue 1. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce française à Bahreïn
Merci à Jean-Christophe Durand, président et Rim Jalali, directrice générale de la French Chamber of Commerce and Industry in Bahrain de m’avoir accueilli, en compagnie de notre ambassadeur pour une réunion avec les membres du conseil d’administration.
Seule chambre de commerce de l’Union européenne présente à Bahreïn, elle a été créée par un pool de 20 entreprises. La chambre compte désormais 80 sociétés membres, 200 adhérents individuels.
Elle dispose également d’un incubateur, qui accueille 10 sociétés, et de tous les services d’appui aux entreprises.
La chambre fête son dixième anniversaire en affichant une liste de publications utiles : “Réussir à Bahreïn” ; “French Bahreïn Investor guide”, etc….
Une belle réussite que j’ai plaisir à voir grandir. +d’images
CCEF
À l’invitation de Jacques Michel, président, j’ai participé à la réunion mensuelle de la section des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à Bahreïn, qui compte 16 membres.
Cette séquence s’est déroulée au siège de la BNP situé au 54 ème étage d’une tour, où Amine Bel Hadj Soulami, président de BNP Paribas Bahreïn, nous a gracieusement accueillis.
Accompagné de Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France au Royaume de Bahreïn et de Rosiane Houngbo-Monteverde, CFDE, j’ai bénéficié de leurs expertises pour découvrir les perspectives offertes par le dynamisme économique de la région à une époque de transformations mondiales complexes.
J’ai également eu l’opportunité de partager ma perception de la situation géopolitique, ce qui nous a valu mon plus long échange avec des CCEF qui s’est terminé au-delà de minuit. Record battu !
Merci à tous les conseillers présents pour leur formidable participation. +d’images
Beyon Cyber
Beyon Cyber est l’entreprise de cyber sécurité la plus importante du royaume de Bahreïn, et celle qui connaît la croissance la plus importante du Moyen-Orient d’après Deloitte.
L’entretien avec Cheikh Dr Khalid bin Daij Al Khalifa, CEO de Beyon Cyber m’a permis de découvrir leur partenariat avec Thales.
L’équipe composée de 80 personnes développe des produits propres de cyber sécurité qui sont présents dans 7 pays.
La société a détecté que les SMS internationaux étaient lus par un système extérieur, et permis à la SEC (United States Securities and Exchange Commission) d’être alertée.
Beyon Cyber travaille sur le projet de la réalisation de la première ville numérique du GCC.
Impressionné par la maturité et l’agilité de l’équipe rencontrée. +d’images
Fives Services Gulf
Accueilli par Stephen Augostine, CEO, et son équipe pour une visite de la société Fives Services Gulf, filiale du groupe français d’ingénierie industrielle, spécialisée dans la fourniture de solutions technologiques pour les industries lourdes, notamment l’aluminium.
L’entreprise entretient un partenariat stratégique avec l’entreprise Bahreïnienne d’aluminium Alba.
Fives emploie 4 jeunes VIE, avec lesquels j’ai échangé, qui incarnent la présence de jeunes talents français au sein de l’équipe.
Très satisfait d’avoir pu bénéficier d’une visite guidée d’un atelier par El Hocine El Mazraui, en compagnie d’Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France, Rosiane Houngbo-Monteverde, CFDE, Mme Charrier, chef de mission adjointe, François Schlosser, conseiller politique et presse, et Esma Laouadi, chef adjointe du Service économique. +d’images
Daniele Decor
Visite de Daniele Decor, l’entreprise où le client est le Roi !
Accueillis par Amna Chouika, CEO, et Daniel Mabire, manager pour le royaume d’Arabie saoudite, j’ai découvert cette société spécialisée dans la décoration d’intérieur, qui fait partie du groupement d’ateliers de France.
S’il n’est pas possible de montrer les meubles réalisés sur mesure pour la famille royale, je peux témoigner de mon admiration pour le résultat proposé par les artisans d’art français qui réalisent des merveilles.
Chapeau bas devant ces magiciens qui perpétuent une tradition faite d’excellence et de bon goût. +d’images
Café “Chez Ségo”
Lors de mon précédent déplacement à Bahreïn en novembre 2019 (compte-rendu), Rosiane Houngbo-Monteverde, CFDE, m’avait permis de rencontrer Ségolène Crêtaux et de découvrir le café « Chez Ségo » ouvert un mois plus tôt.
Qui pouvait imaginer que quatre mois plus tard, une pandémie mondiale la contraindrait à devoir suspendre son activité ? J’ai souhaité revenir la voir pour savoir comment elle s’en était sortie. Ségolène a surmonté tous les obstacles, dans un pays où le cas de force majeure n’a jamais été pris en compte par les tribunaux.
Elle a rouvert et agrandit son établissement situé dans le quartier des ministères en ajoutant une véranda.
Mieux, elle a ouvert deux nouveaux “cafés Sego” dans deux malls de Manama et envisage d’en établir un autre de l’autre côté du pont… en Arabie saoudite.
Bluffé par cette personnalité débordante d’énergie et d’ingéniosité ! +d’images
Enseignement
Lycée français
Retour au lycée français MLF de Bahreïn, six ans après mon premier passage (compte-rendu).
Le lycée, qui est également membre de l’Anefe, compte 496 élèves soit encore près d’un tiers de moins qu’en 2019, avant la pandémie.
Accueilli par le proviseur Sébastien Gaillard et des représentants des élèves en compagnie de Marie-Laure Charrier, première conseillère, j’ai visité de nombreuses classes et multiplié les échanges dans la bonne humeur face à des élèves épanouis.
Le projet d’établissement met en exergue l’article 26 de la déclaration universelle des Droits de l’homme à l’ONU, qui stipule que l’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Une approche qui séduit de nombreux Bahreïnis !
Merci au proviseur, à l’équipe et aux élèves rencontrés pour leur chaleureux accueil et pour la vidéo qu’ils ont réalisée en souvenir de ce passage. +d’images
À l’invitation de notre groupe interparlementaire d’amitié France Royaume-Uni, nous avons accueilli Andrew Dalgleish, nouveau numéro 2 de l’ambassade, pour un échange consacré à la dimension politique des relations franco-britanniques.
Ce changement précède de quelques semaines celui de l’ambassadrice Menna Rawlings.
Cet échange m’a permis de revenir sur l’impact de la décision du gouvernement britannique d’appliquer une TVA de 20% sur les frais de scolarité des écoles privées, qui impacte lourdement les familles françaises et nos écoles au Royaume-Uni. Le premier conseiller a répondu que les membres du gouvernement français sont également intervenus, mais que c’est une décision souveraine qui s’applique à toutes les écoles indépendantes du Royaume-Uni, qu’elles soient britanniques ou internationales.
Autre sujet que j’ai soulevé, la suspension des arrêts d’Eurostar dans le Kent à Ashford et Ebbsfleet, qui pénalise les Français du sud-est de l’Angleterre et m’a contraint à déménager sur Londres. Le premier conseiller habite le sud de l’Angleterre et est aussi un utilisateur d’Ashford International. Il pense que cette station est effectivement très pratique pour venir au plus vite sur le continent.
Enfin, Andrew Dalgleish nous a confié qu’aucune étude d’impact sur le Brexit ne sera engagée par le gouvernement britannique. Il me paraîtrait pertinent d’évaluer le résultat de la sortie de l’UE par le Royaume-Uni et de les comparer avec les promesses faites par les Brexiters. +d’images
Ce 7 mai, la mission d’information intitulée “Faciliter l’accès aux services publics : restaurer le lien de confiance entre les administrations et les administrés” a reçu Pauline Carmona, directrice des Français à l’étranger et de l’administration consulaire.
Le président de la mission, Gilbert-Luc Devinaz, a d’emblée remercié ma collègue Olivia Richard d’avoir pris l’initiative de cette séquence, en évoquant les services publics particulièrement innovants dont bénéficient nos compatriotes à l’étranger et citant, plus particulièrement, la demande de renouvellement de passeport sous forme dématérialisée.
Le nombre d’inscrits au Registre des Français établis hors de France vient de dépasser 1,8 million. On estime à 3 millions la présence française hors frontières, sans compter les Français de passage. La directrice a aussi précisé que le réseau actuel se constituait de 208 postes consulaires dans environ 150 pays, soit 95 consulats généraux (dont 23 postes consulaires d’influence) et 112 sections consulaires d’ambassade.
Pauline Carmona a fait un tour d’horizon des chantiers de modernisation de notre administration consulaire, avant de répondre à nos questions.
J’ai souhaité connaitre l’impact, en termes statistiques, du rôle d’assistance sociale joué par les consulats et aussi de l’activité générée par les touristes français. Enfin, j’ai interrogé la directrice sur la prise en compte de l’intelligence artificielle par l’administration consulaire.
Je remercie Pauline Carmona pour l’ensemble de ses précisions et éclaircissements. J’ai ainsi noté que notre réseau avait comptabilisé, en 2024, 642 visites à domicile en matière d’aide sociale et 1688 pour les aides à la scolarité. Les données sur le nombre de touristes assistés me seront ultérieurement communiquées.
Merci pour votre présentation, vos efforts et vos progrès, puisque nous les apprécions tous bien évidemment.
Il y a quelque chose qui n’apparaît pas tout à fait, mais qui est important : les consulats ont aussi un rôle d’assistance sociale. C’est un fait qui n’est pas du tout apprécié dans les statistiques qui nous sont communiquées pour le budget. J’aimerais savoir si vous avez une étude dans ce domaine qui nous permettrait de prendre en compte le nombre de visites. Un cas social, ce n’est pas un renouvellement de carte d’identité. J’étais au consulat général à Barcelone, lundi dernier, et j’ai pu mesurer l’impact que cela avait sur les services, c’est ma première question.
Bien souvent, on regarde le budget des consulats en se disant que c’est dédié aux Français de l’étranger, mais une bonne partie concerne également les touristes français, vous l’avez mentionné. Quel est le pourcentage, le nombre de demandes ? A Barcelone, on me disait qu’il y avait quatre à cinq vols de passeport par jour pendant l’été ! C’est donc autant de laissez-passer.
Et puis, ce qui me semble important c’est l’intelligence artificielle qui arrive. On fonctionne toujours, c’est assez étonnant, sur le principe que la personne doive se déplacer vers l’administration. On n’anticipe pas le fait que celle-ci va avoir besoin de renouveler son passeport ou bien son inscription consulaire. Cela génère donc des goulots d’étranglement. Est-ce que vous anticipez ces nouvelles facilités pour faire évoluer le service public ?
Le 4 mars dernier, lors du débat sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe, j’avais proposé de mobiliser la population française pour qu’elle prenne conscience des menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en montrant, à la tribune du Sénat, le guide “En cas de crise ou de guerre” du gouvernement suédois distribué aux habitants pour les préparer aux situations d’urgence.
Le 28 avril 2025, vers 12h33 (heure locale), l’Espagne a perdu environ 15 gigawatts de production électrique en l’espace de cinq secondes, soit près de 60 % de sa consommation à ce moment-là. Cette chute brutale a entraîné une déconnexion automatique de la péninsule Ibérique du réseau électrique européen, provoquant un effondrement du système électrique.
Aéroports paralysés, trains immobilisés, réseaux de métro également interrompus ont provoqué d’incommensurables désordres dans les transports.
Les hôpitaux ont dû fonctionner en mode dégradé.
Les services Internet et téléphoniques ont été gravement affectés.
Les feux de signalisation, les distributeurs automatiques de billets et les systèmes de paiement électronique ont cessé de fonctionner.
Le trafic internet a chuté de 90 % dans les cinq heures suivant le début de la panne.
Face à l’incertitude, de nombreux habitants ont vidé les rayons des supermarchés et stations-service, provoquant des pénuries temporaires. Le prix des radios tout comme celui des piles pour les faire fonctionner se sont envolés.
Pour ceux qui n’avaient pas de cash sur eux, impossible de payer le déjeuner en cours au restaurant, le taxi pour rentrer, ou de faire ses courses.
Ce chaos qui aura duré plus de 12 heures s’est transformé en tragédie pour certains, provoquant des décès et des blessés, en raison de l’utilisation incorrecte de générateurs.
La décision récente du gouvernement de François Bayrou de distribuer un manuel de survie en cas de crise majeure à tous les foyers d’ici l’été 2025 a suscité des réactions contrastées.
Des critiques venant de l’opposition ont pointé du doigt une communication gouvernementale jugée anxiogène, estimant que le livret pourrait semer la panique plutôt que de rassurer.
Souhaitons que l’expérience espagnole leur serve de leçon !
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . “Liban : Avec ce président et ce nouveau gouvernement, l’espoir existe” (MTV Liban, 27/04/2025) . Tchat Facebook – Comment déclarer ses revenus en 2025 ?
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Audition de Jean-Noël Barrot – Situation géopolitique . “Le ministre des Affaires étrangères Lin remercie la France pour son attention à la paix dans le détroit de Taiwan” (Taiwan Info, 14/04/2025) . Chambre de commerce franco-arabe – Intervention . Guerre hybride russe
EN CIRCONSCRIPTION
> RWANDA – Kigali (2-4 avril 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres (7 avril 2025)
> ITALIE – Rome (10 avril 2025)
> ÉMIRATS ARABES UNIS – Abu Dhabi (11 avril 2025)
> QATAR – Doha (12-14 avril 2025)
> OMAN – Mascate (15-17 avril 2025)
> ARABIE SAOUDITE – Riyad (18-20 avril 2025)
MÉDIAS . Déplacement Qatar – Revue de presse . Déplacement Arabie saoudite – Revue de presse
Retour à Riyad où j’ai débuté mon séjour par une séquence à la Résidence conduite par Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume d’Arabie saoudite.
La réunion de cadrage s’est tenue en présence de Yasmina Abad, attachée de coopération ; Agnès Silva, consule ; Hanni Khellef, conseiller politique et Samuel Menard, chef du service économique.
Opportunité de faire un tour d’horizon sur la relation bilatérale dans le prolongement de la visite du Président de la République en novembre 2024.
Le dossier de l’École française internationale de Riyad (EFIR), qui scolarise 1800 élèves, constitue une préoccupation importante pour l’ambassadeur et l’équipe du poste. La municipalité souhaite retrouver l’usage de deux voies publiques sur lesquelles l’EFIR est installée, depuis plusieurs années.
La date cible était septembre 2025. En l’absence de projet sérieux avéré, l’ambassadeur est intervenu auprès des autorités locales pour obtenir un répit (2027), et a fait part publiquement de son souhait de faire évoluer le comité de gestion de l’EFIR pour mettre au point le projet de déménagement dans un esprit de confiance retrouvée.
Sollicité pour une rencontre sur ce sujet par Philippe Corbel, président de l’UFE Riyad, et par Mira Abi Ramia, CFDE, j’ai échangé avec chacun pour écouter les différents points de vue sur la situation et souhaité que s’installe une approche visant au consensus pour créer les conditions d’un déménagement de l’EFIR réussi. +d’images
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Très heureux d’avoir revu le vice-ministre des Affaires étrangères, S.E. Walid Al Khuraiji, en présence de Patrick Maisonnave, ambassadeur de France et de Hanni Khellef, conseiller politique.
Le ministre m’avait accueilli précédemment, en février 2022, lors d’une précédente visite avec la délégation du groupe d’amitié (compte-rendu).
Nous avons évoqué les principaux développements régionaux et internationaux, et les initiatives entreprises, à l’image de la conférence internationale co-organisée par nos deux pays à New York, en juin 2025, pour relancer le processus de paix et promouvoir une solution à deux États, tout en encourageant d’autres pays du Moyen-Orient à reconnaître Israël.
De son côté, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France envisage de reconnaître officiellement l’État de Palestine.
Acteur éminent au service d’une puissance régionale influente et acteur global incontournable, c’est toujours un privilège de pouvoir bénéficier du regard de S.E. Walid Al Khuraiji sur les voies et moyens de consolider et de développer les relations bilatérales unissant nos deux nations amies. +d’images
Parlement (Conseil de la Choura)
Toute ma gratitude à Son Excellence le vice-Président Dr Mishaal bin Fahm Al-Sulami et à ses collègues pour leur très chaleureux accueil au siège du Conseil de la Choura.
Depuis ma précédente venue en mars 2024 (compte-rendu), le Conseil de la Choura a été renouvelé le 2 septembre 2024.
Dans son discours de bienvenue, Dr Mishaal bin Fahm Al-Sulami, qui m’avait déjà accueilli l’an dernier, a fait l’éloge, à ses collègues, de mon travail au Sénat en reprenant en détail toutes les statistiques de mes interventions, avant de rappeler que c’était mon 8ème déplacement dans le Royaume, qu’il m’invitait à considérer comme mon second pays.
Le vice-Président a également souligné la profondeur des relations historiques et solides entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française amie, notamment dans le domaine parlementaire. Il a également souligné l’importance de renforcer et de soutenir les relations entre les deux pays amis dans tous les domaines.
Pour ma part, j’ai salué le rôle diplomatique de l’Arabie saoudite devenu central ces dernières années sur la scène internationale pour parvenir à la paix dans la région et dans le monde. Je me suis également réjoui des efforts conjoints du Royaume et de la France dans la préparation de la conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États.
Nous avons passé en revue les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays et les moyens de les développer.
La réunion s’est déroulée en présence des membres : le lieutenant-général Awad Al-Balawi, président de la commission des Affaires de sécurité et militaires, le général de division Dr. Abdulrahman Al-Harbi, président de la commission des Affaires étrangères, M. Mohammed Al-Humaidhi, président de la commission d’amitié parlementaire saoudo-française, et les membres de la commission d’amitié parlementaire saoudo-française, Dr. Mutab Al-Mutairi, vice-président de la commission, Son Excellence M. Thamer Naseef, M. Abdulrahman Al-Sakran, Dr Laila Fada, Dr Mufleh Al-Qahtani et Dr Mohammed Al-Aqeel.
J’ai renouvelé le souhait qu’une délégation du Conseil de la Choura vienne prochainement en visite officielle France, car la dissolution de juin 2024 avait entrainé son report. +d’images
Secrétaire général adjoint CCEAG (Conseil de coopération des États arabes du Golfe)
Échange passionnant de près de deux heures avec SEM Al Uwaisheg, secrétaire général adjoint du CCEAG, composé de six États : l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar, dans lesquels j’effectue ma tournée.
SEM Al Uwaisheg apprécie le rôle constructif de la France au Moyen-Orient.
En mars 2025, le CCEAG a soutenu l’initiative de la Ligue arabe pour créer un comité de gestion temporaire à Gaza supervisé par des technocrates palestiniens, excluant le Hamas, avec un financement du Golfe.
Le Conseil encourage également les médiations menées par l’Égypte, le Qatar et les Nations Unies pour obtenir des trêves, des échanges d’otages et l’entrée de l’aide.
Je suis très reconnaissant envers le discours très clair qui m’a conforté sur mon analyse concernant les responsabilités de l’Iran vis à vis du Hamas, du Hezbollah et des Houthis dans la déstabilisation régionale.
Nous avons évoqué également le Jihad islamique palestinien, un acteur militaire plus radical que le Hamas, plus dépendant de l’Iran, et qui contribue aux escalades militaires dans la bande de Gaza, rendant plus complexe toute tentative de cessez-le-feu ou de transition politique.
Nous avons également échangé sur la situation régionale et les projets de développement des pays de la région. +d’images
Commission des droits de l’Homme
Entretien avec Son Excellence Dr Hala Mazyad Altuwaijri, présidente de la commission saoudienne des droits de l’Homme.
Nous avons échangé sur les progrès considérables observés dans le Royaume ces dernières années, notamment pour les droits des femmes.
La présidente m’a indiqué qu’elle a rejoint le gouvernement quand la vision 2030 a été annoncée par le Prince héritier Mohammed Ben Salmane.
À l’époque, la question se posait de savoir pourquoi tant de personnes étaient au chômage ? Après études, il s’est avéré que 80% des chômeurs étaient des femmes. Pourtant, le nombre de femmes était égal à celui des hommes à l’université. Seuls les secteurs de la santé et de l’éducation leur étaient ouverts. Les femmes ne pouvaient pas voyager librement à l’étranger ou conduire une voiture. Il y a eu un soutien important du Roi Salmane et du Prince héritier pour engager cette réforme en faveur du droit des femmes.
Nous avons également évoqué sa participation à la création en cours d’un code pénal pour standardiser les peines en fonction de l’échelle des crimes et délits.
Abolitionniste convaincu depuis ma jeunesse, nous avons eu une discussion ouverte sur l’application de la peine de mort dans le monde, dans le Royaume et les conséquences de sa mention dans le Coran. +d’images
Ambassadrice de France au Yémen
Visite à la Résidence de Catherine Cork-Kammoun, ambassadrice de France au Yémen, pour échanger sur la situation dans ce pays.
Deux jours plus tôt, le terminal pétrolier de Ras Isa avait été ciblé par 14 frappes aériennes américaines, pour priver les Houthis de revenus issus du commerce de carburant.
Nous avons évoqué les défis pour les Français résidant au Yémen, où l’ambassadrice se rend régulièrement pour visiter des projets économiques.
Le Yémen reste l’un des pires cas humanitaires au monde : 80 % de la population dépend de l’aide humanitaire.
Les conditions de travail pour les ONG sont décrites comme « parmi les plus dangereuses et contraignantes au monde » par l’ONU. Début juin 2023, 17 employés de l’ONU ont été arrêtés, et des dizaines d’autres travailleurs humanitaires et militants yéménites ont également été interpellés par les services de sécurité houthis. Aucun mandat judiciaire n’a été présenté, et les familles n’ont pas eu accès aux détenus. +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
Merci à Jean-Philippe Bonnet, président de la section Arabie saoudite des CCEF pour avoir organisé ce petit déjeuner au siège de sa société, et à tous les participants membres de la section, représentants d’associations et du poste diplomatique pour leur présence.
Au service du programme Vision 2030, pour diversifier son économie, le Royaume attire massivement les investissements étrangers dans les secteurs du tourisme, de la technologie et de la culture.
Il utilise ses fonds souverains, comme le PIF (Public Investment Fund), pour prendre des participations dans des entreprises stratégiques à l’étranger (sports, nouvelles technologies, énergie propre). Le PIF prévoit d’ouvrir un bureau à Paris en mai 2025.
L’Arabie saoudite veut transformer Riyad en hub régional du monde des affaires , notamment en encourageant la migration des sièges sociaux de Dubaï vers Riyad.
La France doit s’engager pour s’inscrire dans tous les masters plans des événements internationaux : Expo universelle 2030, Coupe du monde de football 2034, JO de l’e-sport en 2027…
Samuel Menard, conseiller économique, a souligné que le Royaume est en progrès constant dans le classement de Transparency International (no 39). Un des CCEF s’est réjoui que le nouveau système d’achat public, en place depuis 2017, empêche la corruption.
Très sollicités pour la localisation de leurs activités au Royaume, une difficulté apparaît concernant l’obtention des visas de travail pour les sociétés étrangères que je relaierai lors de mes échanges avec mes collègues saoudiens.
Autre sujet d’inquiétude, la situation de l’EFIR. Le manque de visibilité sur l’avenir de l’école aurait justifié que des personnes ne soient pas venues travailler dans le Royaume ou en soient repartis. +d’images
Qiddiya
Le premier parc à thème réalisé par Bouygues
Visite à Qiddiya pour rencontrer l’équipe de Bouygues en charge de la construction du parc à thème « Six flags », sous la direction de Hakim Hadj Hamou, dont l’ouverture est prévue pour la fin de l’année 2025.
Situé à 45 km de la ville de Riyad, ce parc d’attraction dont le coût est estimé à près d’un milliard de dollars fait partie du méga projet Qiddiya à plusieurs milliards de dollars.
L’objectif est de faire de Qiddiya un hub mondial des loisirs sur un espace de 330 kilomètres carrés, et de recevoir 17 millions de visiteurs pour dépasser Orlando. Il comprendra également un circuit de formule 1, un stade de football, un espace pour accueillir un tournoi de tennis mondial…
Qiddiya prévoit d’accueillir 600.000 résidents et de créer 325.000 emplois.
Afin de respecter le code de conduite imposé à tous les visiteurs du site avant l’ouverture, je ne pourrais partager les images du site que lorsqu’il sera ouvert au public.
Aussi, je mets le lien vers la vidéo YouTube officielle Projet Qiddiya et la photo de l’équipe France de Bouygues.
En voyant le gigantisme des attractions, je peux garantir que l’adrénaline sera aux rendez-vous pour les visiteurs qui les emprunteront.
J’ai apprécié le très haut de niveau de sécurité observé sur le chantier. Sur 16 millions d’heures de travail, seul un accident a été déploré. L’ouvrier pourra revenir sur le chantier prochainement après sa convalescence.
Les 3500 personnes travaillant sur le site (4000 lors du pic des travaux) bénéficient d’infrastructures adaptées. Une clinique, une ambulance et 3 infirmières sont présents sur le site, si nécessaire. Tous les trimestres des audits indépendants s’assurent que les ouvriers sont bien traités. Pour m’en convaincre, j’ai déjeuné au self des ouvriers.
Très fier de constater la haute responsabilité sociale de l’entreprise Bouygues en phase avec le souci du Royaume d’Arabie saoudite d’être irréprochable en matière de conditions de travail ! +d’images
Retour à Oman, pour la deuxième partie du déplacement de notre délégation du groupe d’amitié interparlementaire France – Pays du Golfe, composée de Vivette Lopez, Else Joseph et Michèle Greaume.
L’opportunité de retrouver Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France à Oman, avec lequel j’avais eu la possibilité de travailler lorsqu’il était en poste en Tanzanie.
Titulaire d’une Agrégation d’arabe, Nabil Hajlaoui a accueilli notre délégation pour un dîner de cadrage de la relation bilatérale en présence du premier conseiller et des chefs de service.
La relation politique est bonne et riche en termes de coopération, mais elle gagnerait à être plus souvent étoffée de visites ministérielles.
L’ambassadeur a vanté un pays sûr. En effet, l’armée omanaise est forte de 80.000 hommes. Si la France devait en avoir proportionnellement autant, elle compterait un million de militaires !
Communauté française
Réunion autour de l’ambassadeur
Depuis la crise Covid, la communauté française en Oman a diminué. D’environ 850 personnes en 2018, nous en comptons désormais 700. Leur nombre s’est toutefois redressé de 20% en deux ans.
La communauté française du Yémen profite de l’accès plus facile à Mascate pour mettre à jour leurs formalités.
Le nombre de touristes français est revenu à 60.000 par an.
À la faveur de la venue de la délégation sénatoriale du groupe d’amitié, Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France à Oman, a réuni de nombreux représentants de notre communauté.
Merci aux représentantes de Mascate francophones et à toutes celles et ceux qui m’ont fait le plaisir d’échanger avec moi. +d’images
Enseignement
Lycée français international de Mascate
Très heureux d’avoir revu le lycée français de Mascate, l’un des deux derniers établissements à obtenir la garantie de l’état pour son emprunt immobilier au travers de l’ANEFE.
L’homologation a désormais été étendue à toutes les classes du lycée.
L’environnement de travail offre des installations de grande qualité, des salles de classe spacieuses, deux salles de sport, une halle de sport couverte, une piste d’athlétisme, un auditorium, une cafétéria, une bibliothèque et une piscine.
Toutes les salles sont équipées de vidéoprojecteurs permettant un enseignement interactif.
Dès la maternelle, les élèves reçoivent un enseignement en français, complété par l’apprentissage de la langue arabe et de la langue anglaise. À partir du collège, les élèves peuvent commencer à apprendre une 4ème langue.
En l’absence de Christine Riez-Nogueira, directrice au lycée français de Mascate, j’ai félicité l’équipe pour les progrès réalisés et pour avoir regagné des élèves (238), depuis mon précédent passage en 2022 (compte-rendu). +d’images
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Notre délégation a été reçue au ministère des Affaires étrangères par Abdel Aziz Al-Hinaï, diplomate de haut rang, qui représente personnellement le Sultan sur de nombreux sujets, notamment la Syrie, le Yémen, l’Iran, etc.
L’ambassadeur s’est réjoui de l’annonce du Président de la République envisageant la reconnaissance de l’État palestinien, lors d’une conférence internationale co-organisée avec l’Arabie saoudite prévue à New-York en juin prochain.
Notre interlocuteur s’est félicité du processus de négociations entre les Etats-Unis et l’Iran qui avait commencé à Mascate et paraissait prometteur.
J’ai remercié les autorités pour le rôle joué par le Sultanat dans la libération d’un de nos otages d’État en Iran, ainsi que pour le rôle de la diplomatie omanaise entre Américains et Iraniens, sur le dossier nucléaire.
J’ai également relayé l’appel des familles de nos deux otages d’État toujours détenus par l’Iran pour que le sultanat d’Oman entende leur douleur et poursuive ses efforts pour inciter Téhéran à les libérer. +d’images
Ministère de la Communication
Entretien avec Hassan Fida Hussain Al-Lawati, Chef du programme national pour l’intelligence artificielle et les technologies de pointe au ministère des Transports, des Communications et des Technologies de l’information d’Oman.
Nous avons discuté du programme national pour l’économie numérique, qui constitue un des objectifs principaux de la vision 2040.
Sur les 8 programmes nationaux, son ministère est responsable pour 5 d’entre eux : la conversion numérique, la cybersécurité, l’industrie numérique, l’IA et le spatial.
Les 3 autres programmes ont trait à la Fintech, au commerce électronique et à la modernisation des infrastructures numériques. +d’images
Parlement
L’expérience du Conseil de l’État
Son Excellence Salem bin Muslim Qattan, vice-Premier ministre du Conseil de l’État, a reçu notre délégation au Parlement.
Parmi les membres du Conseil, nous avons été ravis de pouvoir retrouver Ghazi Alrawas, ancien ambassadeur du Sultanat d’Oman en France, que nous avions reçu à de multiples reprises au Sénat.
Doté d’un Parlement bicaméral, le Sultanat dispose d’un Conseil de la Choura qui réunit 90 membres élus au suffrage universel pour 4 ans et d’un Conseil de l’État de 87 membres nommés par décret royal pour 4 ans renouvelables.
Notre délégation a visité le conseil, hémicycle, bibliothèque, et pris connaissance de l’organisation des travaux.
Afin de remercier nos hôtes qui nous ont remarquablement accueillis, nous avons prolongé l’échange à la faveur d’un déjeuner à la Résidence, à l’invitation de notre ambassadeur. +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
Ce fut l’ultime séquence de nos rencontres dans le Sultanat : le diner avec les CCEF, en présence de l’ambassadeur et de celle du service économique.
Cyril Bleton (Veolia), Pdt de la section des CCEF Oman ; Nicolas Durin (Al Marsa food) ; Stephane Berton (Omni dxp) ; Sergio Giorgi (Total Energies) ; Olivier Ohnheiser (Green data city) et Lionel Rabin (Haltiqa) ont présenté leurs projets et leurs avancées.
Ce comité soudé est proche de l’ambassade. Énergie, eau, ville durable, mobilité, transport routier, maritime, hydrogène, data centrer… sont autant de secteurs sur lesquels le comité est actif.
Au total, plus de 40 entreprises françaises sont présentes à Oman, qui placent la France en tête parmi les États membres de l’UE. Elle se place dans le top 5 des fournisseurs des équipements de défense.
Merci aux participants pour leurs commentaires tant sur la qualité de vie que celle des affaires au Sultanat d’Oman. +d’images
Wadi Noor – Usine énergie solaire Manah 1
Des panneaux photovoltaïques à perte de vue !
Visite de l’usine solaire Manah1 exploitée par le consortium, créé à 50/50 par EDF Renewables et la société coréenne Kowepo.
Cette structure représente 3% de la production nationale d’électricité.
Elle utilise plus de 1 million de panneaux solaires sur une surface de 7,8 kilomètres carrés.
Au total plus de 10% de l’électricité produite à Oman émane de l’énergie renouvelable.
Le prix s’affiche à 20 euros moins cher par mégawatt que l’électricité au gaz. +d’images
Incubateur Omantel
Omantel, compagnie omanaise de télécommunications, a lancé en 2021 l’Accélérateur, un incubateur qui accompagne des start-ups omanaises : 5G et internet des objets ; cyber sécurité ; big data ; IA et fintech.
L’incubateur offre une gamme de services allant du mentorat à la mise en réseau, en passant par l’aide aux levées de fonds.
Les entreprises peuvent également obtenir jusqu’à 50.000 U.S. dollars d’investissement de l’Oman Tech fund.
Toujours aussi passionnant de découvrir ces entrepreneurs qui regorgent d’idées et d’énergie pour les faire aboutir. +d’images
Culture
Musée franco-omanais
Nous nous sommes rendus au Bait Faransa, musée franco-omanais, que l’État omanais rénove actuellement.
À l’issue de la visite d’État qu’il effectua à Paris en 1989, Sa Majesté le Sultan Tabous bin Saïd décida de consacrer la maison qui avait accueilli 13 consuls de France de 1894 à 1920.
La réhabilitation de ce lieu emblématique de notre relation bilatérale constitue une priorité. +d’images
Musée Oman Across Ages
Visite du Musée Oman à travers les âges en compagnie de Julia Ferloni, experte technique internationale.
Accueillis par Eng. Al Yaqzan bin Abdullah Al Harthi, directeur, ce musée ouvert en mars 2023 a connu un succès immédiat en accueillant plus de 450.000 visiteurs dès la première année.
Il a remporté le prix Unesco remis à Versailles en novembre 2024 pour l’architecture extérieure.
Parmi les plus vastes et modernes du Moyen-Orient, ce musée retrace, sur plus de 300.000m2, l’histoire d’Oman de la préhistoire à nos jours. +d’images
Le 30 avril, Dimitri Minic, chercheur à l’IFRI, Institut français des relations internationales, a été auditionné par notre Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
M. Minic est venu nous éclairer sur la vision stratégique russe.
J’ai notamment voulu attirer son attention sur la guerre hybride intense menée par la Russie contre les démocraties et la conscience que pouvait en avoir les Européens.
Je remercie le chercheur à l’IFRI pour ses développements fournis et pertinents.
Ma question va justement rebondir sur la fin de votre propos, puisque depuis l’agression russe en Ukraine, l’invasion en 2014 de la Crimée, nous avons vu se développer une guerre hybride de la Russie contre les Européens. Le niveau des cyberattaques n’a jamais cessé de croître.
Vous avez parlé de la guerre informationnelle pour impacter les élections, mais pas seulement. Viginum a fait des rapports justement sur différentes attaques informationnelles : attaquer notre crédibilité dans l’organisation des Jeux olympiques, par exemple. Mais cela a été, vous l’avez dit, l’action de sabotage de plus en plus développée : des incendies de magasins, comme on le voit se développer dans les États baltes ou en Pologne. On a vu aussi une tentative en France juste avant les Jeux olympiques, puisqu’on a arrêté quelqu’un qui devait lancer une bombe incendiaire sur un entrepôt de bricolage. Aussi, vous l’avez dit : les câbles sous-marins.
Pour vous, est-ce que les Européens sont conscients qu’un conflit est déjà en cours ?
Je voudrais rappeler que la dernière fois qu’un pays a déclaré la guerre à un autre, c’était en 1982, le Royaume-Uni contre l’Argentine. Depuis, il n’y a plus eu de déclaration de guerre.
Donc, est-ce que les Européens sont conscients, puisque le niveau de conscience peut être différent selon l’endroit, qu’un conflit est déjà en cours ?
Pensez-vous que cette guerre hybride s’arrêterait si la Russie prenait le contrôle total de l’Ukraine ?
Pensez-vous que si la capacité de défense de l’Europe était au niveau de sa puissance économique, la Russie changerait de stratégie ?
Et diriez-vous que, depuis 2022, la Russie s’est affaiblie ou renforcée ?
Président du groupe d’amitié France – Pays du Golfe, j’ai conduit pour la seconde fois une délégation* de notre groupe dans le Golfe.
Après l’Arabie saoudite (compte-rendu) et les Émirats arabes unis (compte-rendu) en 2022, la mission nous a conduit cette année au Qatar et au sultanat d’Oman.
(g à d) Else Joseph, sénatrice des Ardennes, présidente déléguée du GIA France-Pays du Golfe pour les Émirats arabes unis ; Vivette Lopez, sénateur du Gard ; Olivier Cadic, sénateur des Français de l’étranger et pdt du GIA France-Pays du Golfe ; Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères ; Michelle Gréaume, sénatrice du Nord ; Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France ; Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar
Diplomatie parlementaire
Premier Ministre et ministre des Affaires étrangères
Son Excellence Cheikh Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France, a déployé des efforts exceptionnels pour permettre à la délégation de notre groupe d’amitié d’échanger avec les plus hautes autorités de l’État du Qatar.
Nous avons été très honorés d’être reçus par Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, juste avant sa rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Le Qatar joue un rôle éminent au niveau international. En 2022, les États-Unis ont officiellement accordé au Qatar le statut “d’allié majeur hors OTAN”.
Le Qatar est également un acteur diplomatique de premier plan pour de nombreux pays.
Accompagnés par notre ambassadeur au Qatar, Jean-Baptiste Faivre, nous avons salué les efforts continus de l’État du Qatar, aux côtés des partenaires régionaux et internationaux, pour promouvoir la stabilité et la paix dans la région.
Nous avons évoqué plusieurs sujets d’actualité à commencer par la situation à Gaza, les discussions Iran / USA ; la Syrie ; le Liban ou encore la médiation du Qatar entre le Rwanda et la RDC.
Le Premier ministre nous a assuré qu’il était attentif à la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris, nos deux otages détenus par l’État iranien. Suite à l’audition des familles des otages (compte-rendu), nous avons relayé leur appel à ce que tout soit entrepris pour soutenir les efforts de la France, conduits par notre ministre Jean-Noël Barrot, afin de parvenir à leur libération.
Le Qatar a construit sa visibilité sportive mondiale qui a culminé avec l’accueil de la coupe du monde de football en 2022.
J’ai rappelé au Premier ministre que, présent à l’ouverture de l’événement (compte-rendu), j’avais déclaré “que la coupe du monde était si bien organisée, que j’étais sûr que le Qatar savait déjà quel pays allait la remporter”.
Aussi, j’ai marqué une pointe de déception auprès de notre hôte, qu’à l’issue d’une compétition à l’organisation si réussie, la France n’ait pas emporté la finale. Le Premier ministre nous a alors confié que le Qatar avait bien prévu que la France gagne la coupe du monde… mais que quelque chose d’imprévisible s’était passé à la dernière minute… avant de partir d’un éclat de rire communicatif. +d’images
Ministre d’État au ministère des Affaires étrangères
Entretien approfondi avec SEM Mohamed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, ministre d’État au ministère des Affaires étrangères.
Soucieux de jouer un rôle constructif et de répondre aux préoccupations de ses partenaires, le Qatar s’engage dans plusieurs dossiers de médiation (Afghanistan, Syrie, Tchad, Palestine, Iran, Liban, Ukraine, Algérie-Maroc, Rwanda-RDC…).
Le ministre Al-Khulaifi joue un rôle prépondérant dans dix dossiers de médiation. Nous avons évoqué les dossiers de la région les plus brûlants.
Mon déplacement récent au Rwanda et ma rencontre avec le président Paul Kagame (compte-rendu) m’ont permis d’observer les efforts remarquables du Qatar pour créer un espace de dialogue en RDC. +d’images
Ministre des Finances
Le Qatar est le 5ème PIB au monde par habitant.
Premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, le Qatar a fait de la diversification de son économie l’une de ses priorités avec la stratégie “vision nationale 2030”.
À la faveur de la reprise économique post-Covid, le Qatar a enregistré un fort excédent commercial et budgétaire grâce à la remontée des cours des hydrocarbures et aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Lors de la première visite d’État de l’Émir du Qatar en France en février 2024, le Qatar s’est engagé à investir 10 milliards d’euros en France. Lors de l’entretien avec SEM Ali bin Ahmed Al Kuwari, ministre des Finances, nous avons évoqué les orientations prioritaires suite à l’impulsion à la relation bilatérale donnée par les deux chefs d’état.
Nous avons manifesté notre reconnaissance pour la confiance du Qatar envers le savoir-faire des entreprises françaises et en particulier nos sociétés Total ou Technip, qui sont des partenaires historiques de Qatar Energy. +d’images
Parlement (Choura)
Entretien avec Hassan bin Abdullah Al Ghanim, président du Conseil de la Choura, que j’avais rencontré à la faveur de l’ouverture de la coupe du monde, et des membres de la Choura.
Opportunité d’échanger sur tous les dossiers de politique internationale et des évolutions concernant la Choura.
Les membres du Conseil de la Choura ne seront plus élus lors du renouvellement en septembre 2025.
En effet, le 5 novembre 2024, le Qatar a organisé un référendum constitutionnel au cours duquel 90,6 % des votants ont approuvé la suppression des élections législatives pour le Conseil de la Choura.
Désormais, tous les membres de ce conseil seront nommés par l’Émir, mettant fin à l’expérience électorale initiée en 2021 .
L’Émir a estimé que les premières élections avaient engendré des divisions sociales indésirables et a préféré revenir à un système de nominations pour préserver l’unité nationale. +d’images
Diplomatie économique
Communauté économique
Le Qatar se fixe des objectifs de diversification son économie.
Technologies de l’information et des communications, R&D, secteur manufacturier, services financiers, tourisme, logistique, figurent parmi les principaux secteurs amenés à soutenir la diversification de l’économie qatarienne.
Deux entretiens nous ont permis d’aborder les moyens de développer les échanges bilatéraux :
Entretien avec les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF)* et la chambre de commerce France Qatar, représentée par Julien Bailly, président et CCEF, et Sandrine Lescaroux, directrice.
Le second était constitué d’un déjeuner à l’invitation de Cheikh Khalifa Bin Jassim Al Thani, président de la Qatar Chamber of commerce and Industry, qui compte 70 000 membres.
Les Qatariens m’ont fait part de leurs investissements en France dans l’hôtellerie de luxe et l’immobilier.
Même si le Qatar bénéficie d’une convention fiscale avantageuse, mes interlocuteurs ont partagé des écarts défavorables de fiscalité avec le Royaume-Uni.
Métro de Doha (RATP Dev)
Ouvert en 2019, le métro de Doha est reconnu comme l’un des métros les plus avancés technologiquement au monde.
On trouve plusieurs français dans le consortium de construction Qatari Diar Vinci Construction (QDVC) — un partenariat entre Vinci et Qatari Diar ; Bouygues Travaux Publics et Alstom, responsable des systèmes ferroviaires (signalisations, rames de métro…).
C’est RKH Qitarat qui exploite aujourd’hui au quotidien les lignes de métro, une coentreprise formée de RATP Dev (France, spécialiste des transports publics) ; Keolis (filiale de la SNCF française) et Qatari Diar.
En plus du métro, il existe aussi un réseau de tramway moderne que nous avons également testé. 100 % électrique, très silencieux et climatisé, il complète parfaitement le réseau de métro pour couvrir les zones résidentielles, commerciales et touristiques. +d’images
Organisation Internationale du Travail (OIT)
“Le bruit s’est arrêté après la coupe du monde, le travail pour l’amélioration du droit du travail au Qatar s’est poursuivi” a déclaré Max Tunon, chef de bureau des projets de l’OIT à Doha, pour mieux rappeler que ceux qui décriaient les conditions de travail dans l’émirat pendant la compétition.
Comme je l’avais fait en 2022 (compte-rendu), j’ai souhaité que notre délégation fasse le point avec l’OIT pour savoir, où en est le Qatar en matière de droit du travail.
J’ai retrouvé Max Tunon, chef de l’antenne, et Marie-José Tayah de l’OIT dans des bureaux dédiés à l’ONU mis à disposition par le Qatar.
Le droit du travail est soumis au processus d’amélioration continue. Un nouveau contrat de collaboration entre le Qatar et l’OIT a été signé pour 2024-2028. S’il a été observé moins de modifications législatives ces deux dernières années, le ministre du Travail est resté très actif pour faire progresser la bonne application des lois.
L’engagement avec les syndicats internationaux s’est poursuivi.
Désormais un comité mixte est obligatoire à compter de 50 personnes.
Un rapport sur les progrès du Qatar sera publié prochainement par le bureau de l’ONU et par un collège indépendant. +d’images
Communauté française
Réception & rencontre avec les élus
La communauté française au Qatar s’élève à 5500 inscrits au registre, pour 3200 personnes enregistrées sur la liste électorale consulaire.
Afin de nous permettre de prendre la mesure des attentes de la communauté française, Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, avait prévu deux séquences :
• Une réception à la Résidence pour une rencontre avec la communauté française, les associations et les entreprises ;
• (à l’image) Une rencontre avec Guillaume Salha et Elena Torrijos, conseillers des Français de l’étranger au Qatar. +d’images
Culture
Musées nationaux
Nous avons débuté notre déplacement à Doha par une visite du musée national du Qatar et du musée d’art islamique, en compagnie de SE Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France et de Chrystelle Schaegis, Cocac.
Une belle entrée en matière pour mes collègues Vivette Lopez, Else Joseph et Michelle Gréaume qui se rendaient pour la première fois au Qatar
Conçu par l’architecte français Jean Nouvel, le musée national du Qatar s’inspire de la rose des sables. Il permet de découvrir l’histoire politique du Qatar, des tribus à l’État moderne et de mesurer l’impact de la découverte du pétrole et le développement contemporain de cet état.
Le Musée d’Art Islamique de Doha, conçu par l’architecte sino-américain I.M. Pei, célèbre pour la pyramide du Louvre, est une destination incontournable pour les amateurs d’art, d’histoire et d’architecture, offrant une immersion profonde dans la richesse du patrimoine islamique. +d’images
Université de Luseil
Le Dr Ali Bin Fetais Al-Marri est une figure éminente du paysage juridique et politique du Qatar, reconnu tant au niveau national qu’international pour son engagement dans la lutte contre la corruption et la promotion de l’État de droit.
Francophone et francophile, il est à l’origine du Lycée franco-qatarien Voltaire à Doha, que j’avais visité lors de mon premier déplacement (compte-rendu) et de l’université de Lusail qui offre un programme en français.
L’Université de Lusail (LU), inaugurée en 2020, est la première université privée nationale du Qatar. Située dans la ville de Lusail, elle propose une gamme variée de programmes académiques en arabe, anglais et français, visant à répondre aux besoins du marché du travail local et international.
Lors de notre visite à l’université, le Dr Al-Marri étudiait les plans de la première bibliothèque francophone du Qatar qui devrait ouvrir ses portes en 2026.
Nous avons également échangé avec des étudiants venus de plusieurs horizons qui étudient en français.
Président du groupe d’amitié Qatar- France à la Shura, Dr Al-Marri est officier de la légion d’honneur. +d’images
Qatar Foundation – Bibliothèque nationale du Qatar
Visite de la Qatar Foundation (Qatar Foundation for Education, Science and Community Development) qui a pour mission de promouvoir l’éducation, la recherche scientifique et le développement communautaire au Qatar et dans le monde arabe.
Elle est à l’origine de la création d’Education City à Doha, un campus regroupant plusieurs universités internationales de renom, comme HEC Paris.
Nous nous sommes ensuite rendus à la bibliothèque nationale du Qatar (BNQ), un bâtiment de 45 000 mètres carrés qui ressemble à deux feuilles de papier séparées l’une de l’autre et pliées en diagonale aux angles.
Nous avons visité le laboratoire de conservation et de préservation dédié qui restaure les articles de la bibliothèque du patrimoine, puis le laboratoire de numérisation qui dématérialise des articles de la BNQ et d’autres collections, afin de les rendre disponibles pour les chercheurs partout dans le monde. +d’images
Stade de Lusail
Grâce à SEM Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France, nous nous sommes rendus au stade de Lusail (Lusail Iconic Stadium), qui a accueilli la finale historique de la Coupe du monde de la FIFA 2022 entre la France et l’Argentine.
Sa capacité qui va jusqu’à 88 966 spectateurs en fait l’un des dix plus grands stades de football au monde.
Nous avons visité le vestiaire des Bleus et retrouvé le siège de Kylian Mbappé, héros des héros malheureux de la finale.
Les membres de la délégation ont été impressionnés par le soin mis sur la protection des sièges et le niveau d’entretien.
Le stade est doté de panneaux solaires pour l’alimentation énergétique et d’un toit rétractable pour optimiser le confort des spectateurs.
De l’avis général, la coupe du monde 2022 a brillé par son haut niveau d’organisation et d’infrastructures. +d’images
Médias
Revue de presse
Les médias locaux ont publié quelques articles relatifs à la visite de notre délégation.