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En circonscription au Qatar – Doha (19-22 nov. 2022)

Merci à Jean-Baptiste Faivre, notre ambassadeur et toute son équipe pour avoir organisé et participé à mon troisième déplacement à Doha, à l’occasion de l’ouverture de la coupe du monde de football au Qatar.

Mon programme incluait l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord de partenariat relatif à la Sécurité dont j’ai été rapporteur au Sénat.

Très heureux d’avoir retrouvé Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère des Français de l’étranger pour Qatar-Bahrein, venue spécialement depuis Bahrein pour enrichir mes entretiens.

Toute ma gratitude à mon homologue SE Ali Bin Fetais Al Marri, membre du Conseil de la Choura et ancien Procureur général, pour son remarquable accueil.

J’exprime également toute ma reconnaissance envers la Choura pour leur invitation et pour les multiples égards qui ont été témoignés au Sénat.

Diplomatie parlementaire

La Choura

Arrivé à Doha pour un troisième déplacement au Qatar. Il me permet, entre autres, d’assister au lancement de la Coupe du monde de football, à l’invitation de nos collègues de la Choura, parlement monocaméral du pays. Organisée pour la première fois de l’histoire dans un pays du monde arabe, l’émotion et la fierté ressentie par mes homologues qatariens est palpable.

Lors de l’échange introductif, mon homologue qatarien SE Ali Bin Fetais Al Marri, membre du Conseil de la Choura, président du groupe d’amitié et ancien Procureur général, a traduit mes propos.

J’ai eu l’honneur de présenter mes respects au président de la Choura, Hassan Al Ghanem, de la part du président du Sénat, Gérard Larcher.

J’ai informé les membres de la Choura de la venue du ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, pour la cérémonie d’ouverture et rappelé l’engagement conjoint du gouvernement et du parlement français, pour contribuer à la réussite de cet événement. L’accord de partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la coupe du monde de football en témoigne.

J’ai pris avantage de la présence de Khalid Al Mawali, président de la Choura du sultanat d’Oman pour annoncer aux deux présidents que notre groupe France-Pays du golfe envisageait une visite conjointe officielle au Qatar et à Oman en 2023. Ils s’en sont réjouis.

Évidemment, j’ai partagé ma conviction que la France, championne du monde sortante, ravira le public et ramènera une troisième étoile, au grand dam de mon sympathique collègue portugais qui avait promis que la compétition sourirait à son pays.

Nous avons ensuite visité la Choura, installée, depuis le mois dernier, dans un bâtiment flambant neuf avant de partager un déjeuner.

J’ai remis une médaille du Sénat à l’issue de l’événement au président de la Choura, en présence d’Ali Bin Fetais Al Marri, de SE Dr. Hamda bint Hassan Al-Sulaiti, vice-présidente de la Choura et d’Ilhami Gulcen, 2ème conseiller à l’ambassade de France.

La Choura est composée de 45 membres, dont 30 ont été élus pour la première fois l’an dernier.

Dans un contexte de campagnes malveillantes contre l’État du Qatar, j’ai noté que le bureau du Conseil a salué les positions d’un certain nombre d’organisations et d’Unions parlementaires régionales et internationales, soutenant l’État du Qatar dans son accueil de la Coupe du monde, en particulier l’Union interparlementaire, l’Union des États membres de l’Organisation de Coopération Islamique et l’Union interparlementaire arabe. +d’images

Cérémonie d’ouverture

Moment historique attendu par tout un peuple. Pour la première fois, le monde arabe accueille la coupe du monde de football.

J’ai assisté à la cérémonie d’ouverture avec les membres de la Choura et les parlementaires étrangers venus pour l’occasion, et j’ai ainsi suivi le premier match aux côtés de mon homologue qatarien SE Ali Bin Fetais Al Marri, membre du Conseil de la Choura, président du groupe d’amitié et ancien Procureur général.

L’occasion de faire une photo souvenir avec Duarte Pacheco, président de l’UIP (Union internationale parlementaire) et de nos hôtes.

Ces moments sont d’excellentes occasions d’approfondir les échanges parlementaires à l’image de ma longue conversation avec Arrous Saad, président du tiers présidentiel du Sénat algérien, dans le prolongement de mon déplacement à Alger, il y a trois semaines.

Si le Qatar a perdu son premier match, il n’en a pas moins réussi son premier test d’organisation. +d’images

Accord de sécurité

Dispositif du ministère de l’Intérieur français

Rapporteur au Sénat de l’accord de partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la coupe du monde de football, j’ai souhaité visiter le dispositif français du ministère de l’intérieur à J+1 de la compétition, pour évaluer sa mise en place.

Accueilli par Stéphane Lacroix, attaché de Sécurité intérieure, au lendemain de la visite de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, j’ai retrouvé le général de la gendarmerie JF Morel, auditionné au Sénat, qui commande le détachement des 196 gendarmes venus au Qatar pour la circonstance.

Ils sont affectés à 5 missions pour effectuer de l’intervention, de la formation ou du conseil :
1 – Appui au commandement de la gendarmerie du Qatar ;
2 – Intervention spécialisée (membres du GIGN) ;
3 – Lutte anti-drones ;
4 – Flux d’escortes pour les cortèges de personnalités ;
5 – Cyber ;

En dehors de la gendarmerie, 21 démineurs de la DGSCGC sont projetés au sein des opérations de déminage.

Enfin, 8 policiers de la Direction nationale de lutte contre le houliganisme (DNLH) sont également au Qatar, à la demande de la FIFA. Ces derniers ne font pas partie de l’accord voté au parlement, car cela relève du cahier des charges de la FIFA pour les pays qualifiés à la phase finale de la coupe du monde.

J’ai pu échanger avec les commandants de chaque unité et recueillir leurs commentaires sur les conditions d’exercice de leur mission, depuis leur arrivée. Avec une grande transparence, ils m’ont décrit les conditions d’emploi de nos forces et les défis auxquels ils sont confrontés.

Nous intervenons aux côtés d’autres forces étrangères puisque 12 nations (Turquie – maintien de l’ordre ; Italie – ports ; New York Police Department – Métro… ) et 3 organisations internationales (Europol, Interpol et OTAN) sont mobilisées. Tout le monde se retrouve sur le terrain avec un uniforme identique dédié au mondial.

Nos effectifs sont répartis sur 3 sites, non dans des hôtels mais dans des casernes.

J’ai recueilli toutes les informations qui me permettent de confirmer l’importance et le bien fondé de cet accord qui nous offre également l’opportunité de nous préparer à l’accueil et à la sécurisation de la Coupe du Monde de rugby en 2023 et des Jeux Olympiques de 2024.

Comme je l’avais annoncé, je reviendrai lors des demi-finales de la coupe du monde, afin de recueillir l’opinion de mes interlocuteurs à la fin du mondial.

Je souhaite, dès à présent, saluer la force de l’engagement de nos gendarmes, policiers et démineurs et pour leur résilience et les remercie pour toutes les informations qu’ils ont bien voulu partager avec moi. +d’images

Coopération Défense

40 ans de confiance mutuelle

Réunion avec Jérôme Lurat, attaché de défense à l’ambassade pour évoquer :

1 – l’apport de la mission Défense à la sécurisation de la Coupe du monde de football.
De 2019 à 2021, nous avons contribué à la préparation et la planification de l’événement : identifier des enjeux ; organiser le commandement, l’état-major des forces, le réseau de communication.
La contribution de la France se matérialise par la mise à disposition d’un Awacs pour détecter en l’air les avions, les drones ou les missiles.
Nous intervenons également au moyen de dispositifs anti-drones.
D’autres pays contribuent à l’effort de défense : États-Unis, Royaume-Uni, Italie et Turquie.

2 – les relations de défense avec le Qatar qui reposent sur une coopération longue de 40 ans, en matière de fourniture d’équipements et de formation, ou encore d’exercices bilatéraux en s’appuyant sur les forces françaises déployées aux Émirats.

3 – l’opération Chamal : un détachement de 20 militaires français opère au sein de la coopération du commandement aérien américain en poste à Doha.
Depuis 8 ans, il gère la conduite des opérations aériennes françaises sur zone en Irak ou Syrie depuis la Jordanie. +d’images

Contre-Terrorisme

UNOCT

Dans le prolongement de l’audition de l’UNOCT à l’ONU New York, deux semaines auparavant (compte-rendu), j’ai rencontré Mauro Miedico, directeur adjoint et chef du département Projets spéciaux et innovation de United Nations Office of Counter Terrorism (UNOCT), en présence de Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar.

Leur activité principale est de proposer une assistance technique aux ministères de l’Intérieur et de la Justice.

En 2021, ils ont poussé pour des engagements parlementaires, car ils ont observé un manque de coordination entre les parlements pour prévenir le terrorisme violent.

Le Qatar a dépassé l’Arabie saoudite en contribution volontaire pour financer le contre-terrorisme. Le bureau de l’ONU à Doha est financé à 100% par le Qatar pour les 5 prochaines années.

L’Assemblée parlementaire pour l’Afrique vient de se réunir au Zimbabwe en consacrant 3 réunions dédiées à la lutte contre le terrorisme qui se répand sur le continent. La Douma (parlement russe) a obtenu d’être associée à leurs travaux par acclamation. Une réunion est prévue à Lomé en janvier pour prévenir la radicalisation des jeunes dans toute l’Afrique de l’Ouest.

L’UNOCT a développé un modèle de loi pour l’appui aux victimes du terrorisme pour lequel la France s’est bien investie.

Nous avons également parlé de cyber-terrorisme, de loi pour les drones, de l’importance de l’engagement des femmes pour prévenir le terrorisme (conférence Doha en mai 2023) et de l’importance du sport pour les jeunes.

Le secrétaire général de l’ONU a déclaré que « le Qatar est le pays qui fait le mieux en droits de l’Homme dans la région ».

J’ai proposé à Mauro Miedico, une audition devant notre groupe d’amitié pour sensibiliser mes collègues aux opportunités de collaborations internationales pour enrichir notre législation en matière de lutte contre le terrorisme.

Droit du travail

Organisation Internationale du Travail (OIT)

Un droit du travail soumis au processus d’amélioration continue

Entretien avec Max Tunon, chef de l’antenne, et Marie-José Tayah, de l’OIT, en compagnie de Pascale Vincent, deuxième conseillère à l’ambassade de France.

Après avoir écouté l’audition de Max Tunon devant l’Assemblée nationale, la semaine dernière, je me suis rendu au bureau de l’OIT à Doha et l’ai félicité pour son intervention.

J’ai salué sa patience devant les assauts répétés des députés français. Certains peinaient à entendre sa réponse sur les « soi-disant » 6500 morts attribués aux chantiers des stades de la coupe du monde au Qatar, venant d’Asie du Sud-Est, relayés par le Guardian en 2021.

Il y a eu 15 000 morts d’étrangers au Qatar sur 10 ans, tout confondu : il y a des enfants, des ingénieurs, des médecins, des personnes âgées, des cancers, des suicides, des accidents de la route… Associer tous les 6500 décédés originaires d’Asie à la construction des stades de football devrait interpeller. Mais non. La contre-vérité continue à être répandue avec insistance par de trop nombreux médias.

L’ambassadeur indien, de son côté, n’a constaté aucun pic de mortalité de compatriotes pendant les chantiers de la coupe du monde. Qui s’en soucie ?

Dans le rapport de l’OIT, paru l’an dernier, intitulé « un est toujours trop », il apparaît 50 décès suite à un accident du travail en 2020.

Des efforts importants sont mis en place pour garantir un suivi statistique rigoureux des accidents du travail face à des bases de données de divers ministères qui peinent à se coordonner.

J’ai voulu faire le point avec l’OIT pour savoir, où en est le Qatar en matière de droit du travail.

En 2014, des syndicats internationaux ont déposé plainte contre les conditions de travail au Qatar auprès de l’OIT à Genève.

En réponse le Qatar a décidé de créer un programme pour mettre en place des procédures négociées avec les syndicats internationaux (SI) qui ont retiré leur plainte.

1 – Gouvernance : tous les semestres, les SI rencontrent le ministère du Travail au bureau de l’OIT à Doha et font leurs recommandations.
5 représentants des SI (transports ; construction ; service : travailleurs domestiques) sont payés par le gouvernement et ont un bureau à l’OIT). Un processus d’amélioration continue du droit du travail est en marche qui fait apparaître des premiers résultats spectaculaires.

2 – Démantèlement des aspects les plus problématiques de la Kafala.
Il est désormais permis de changer d’employeur et de quitter le pays sans autorisation de son employeur. 350 000 personnes en ont déjà bénéficié.

Des employeurs ont augmenté ou donné des avantages à leurs salariés pour les garder. D’autres, indélicats, ont déclenché des représailles qui ont mis beaucoup d’employés en difficulté en annulant, par exemple, leur carte de résident. Le ministère croise désormais les données pour détecter les employeurs malveillants.

3 – Établissement d’un salaire minimum non discriminatoire appliqué à tous les travailleurs (y compris travailleurs domestiques qui fait du Qatar le plus avancé dans la région).
280 000 employés ont vu leur salaire augmenter de 33%. Une commission sur la réévaluation du salaire minimum a été créée pour faire des études d’impact.

4 – Horaires de travail : une loi de 2021 proscrit le travail sur les chantiers de 10h00 à 15h30 du 1/06 au 15/09. Les 586 heures de travail perdues doivent être payées aux travailleurs.
Le travail en extérieur doit être suspendu si un index de 32.1 est atteint comprenant température, humidité et vitesse du vent.

5 – Santé au travail : la loi prévoit un examen médical annuel pour les travailleurs en extérieur.
La mise en œuvre est en discussion.
Les centres du croissant rouge en zone industrielle ont relevé une baisse de 77% des cas rapportés suite à des blessures : 377 au lieu de 1530.

6 – Système de protection des salaires : Désormais 94% des entreprises en sont adhérentes.
1,6 millions de salariés reçoivent leur paye par virement bancaire pour attester du versement.
Un fonds de 350 millions de dollars a été constitué pour prendre le relais des sociétés insolvables ou en défaut de trésorerie.

7 – Représentation du personnel : une loi permet ces élections pour les entreprises de plus de 30 salariés. 71 entreprises l’ont mise en application.
Le ministère du Travail envisage de la rendre obligatoire pour les entreprises de plus de 200 salariés.

Bien sûr, il reste de nombreux défis comme la protection des travailleurs domestiques qui peuvent faire l’objet d’emprise, les délais pour suppléer un salaire non versé ou les résistances au changement des employeurs qui peinent à intégrer les nouvelles règles.

Mais il m’apparaît que la détermination du Qatar à faire progresser son droit du travail devrait être saluée et encouragée plutôt que vilipendée, comme nous l’observons.

Le Qatar a soumis une demande à l’OIT afin de prolonger la présence de son bureau au-delà de 2023 pour continuer sur cette voie.

Qui s’en souciera quand la coupe du monde sera passée ? +d’images

Diplomatie économique

Commerce extérieur – CCEF – CCIFI

Un pour tous, tous pour la France au Qatar !

Rencontre avec les conseillers du commerce extérieur de France de la section du Qatar, présidée par Thierry Dezenclos (Veolia), en présence de Rosiane Houngbo Monteverde, conseillère des Français de l’étranger (Bahrein-Qatar).

Ce pays à l’ascension prodigieuse, en tout juste 50 ans depuis son indépendance, s’est inscrit dans un partenariat constant de confiance avec la France.

Thierry Dezenclos nous a confié que le Qatar est désormais en avance sur la France en matière d’assainissement et d’eau potable.

Si le Qatar arrive à la fin d’un cycle de construction majeur qui a cumulé 200 milliards de dollars pour ses infrastructures, l’après coupe du monde verra un investissement massif dans les hydrocarbures.

Le président de Total Énergies est venu quatre fois à Doha depuis septembre.
Technip Énergies a signé son plus gros contrat au monde au Qatar, m’a expliqué Driss Louahem, directeur de la filiale locale. 1000 ingénieurs travaillent en France sur le projet et 200 dans l’émirat.

Frédéric Sallet, CEO Thales, rappelle la présence de sa société depuis 40 ans dans de nombreux secteurs : Qatar tramway ; sécurité du port de Doha ; divertissement pour Qatar Airways ; équipement des rafales acquis par l’armée qatarienne…

Idem pour Herbert Buaillon, DG Dassault Aviation Qatar, qui souligne que le Qatar vole avec Dassault depuis 1980, soit 3 générations d’avions.

Elias Hobelka, directeur commercial de la JV locale de Vinci a également listé les projets d’infrastructures accomplis et futurs, en rappelant l’importance du soutien politique pour emporter les marchés.

Les deux jeunes V.I.E. employés par Total Énergies et le Crédit Agricole ont témoigné, à leur tour, de leur satisfaction de faire leurs premières armes dans l’Émirat.

Sandrine Lescaroux, directrice de la CCI France Qatar, met en lumière le numéro spécial réalisé en collaboration avec le journal des Français de l’étranger pour prendre la mesure des immenses opportunités offertes par ce marché.

La team France export est aussi déterminée que les Bleus pour faire réussir la France au Qatar. +d’images

Communauté française

Ambassade

Pour me permettre de faire un tour d’horizon des enjeux auxquels la France est confrontée dans l’Émirat, Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France a réuni le consul, l’attaché de défense, l’attaché de sécurité intérieure, le conseiller économique, le représentant de Business France, la première conseillère, le conseiller culturel et le deuxième conseiller.

Cette réunion m’a permis de faire le point sur tous les aspects de la coopération bilatérale et de discuter du programme des deux prochaines séquences : mon retour à la fin de la coupe du monde en décembre et la visite du groupe d’amitié envisagée en 2023.

Consulat

Échange au consulat avec Gilbert Perrot, consul et les trois conseillers des Français de l’étranger : Rosiane Houngbo Monteverde, Guillaume Salha et Eléna Torrijos.

Nous avons évoqué l’organisation de la section consulaire pendant la coupe du monde.

Il est estimé que 75% des compatriotes installés dans l’Émirat iront assister à un match au moins. Environ 15 000 Français se sont déjà inscrits pour venir au Qatar, c’est déjà plus que ceux allés en Russie d’après nos services. Seuls 150 d’entre eux se sont inscrits sur Ariane.

Le consulat reçoit des appels, car certains ont des difficultés pour obtenir leur carte AYYA qui est indispensable pour se rendre au Qatar pendant la compétition.

Trois missionnaires sont venus en renfort de Paris pour répondre à cette surcharge de demandes ponctuelles. Un point de contact unique créé à l’International consular services centre (ICSC) et un numéro unique fonctionne 24/24 et 7 jours sur 7.

Le consulat reste la base arrière pour délivrer les documents en cas de perte ou vol de papiers et traiter les cas les plus complexes.

Un guide du supporter a été mis en ligne pour expliquer la législation locale, les us et coutumes et faciliter leur séjour. Le supporter, comme tout touriste, ne se déplace pas avec son code pénal ou civil.

Félicitations au consul et à son équipe pour l’organisation mise en place.

Réception à la Résidence

Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, a réuni plus de 200 compatriotes et qatariens amis de la France à sa Résidence, lundi soir à la veille du premier match de l’équipe de France, en présence des trois conseillers des Français de l’étranger : Rosiane Houngbo Monteverde, conseillère consulaire Qatar-Bahrein, Guillaume Salha et Eléna Torrijos. Rosiane est venue spécialement de Bahrein.

Trois supporters venus en vélo depuis la France ont été mis à l’honneur sur La Tribune. 18 000 supporters français se sont enregistrés au Qatar pour assister à la coupe du monde 2022. C’est déjà plus qu’en Russie en 2018 nous a dit Jean-Baptiste Faivre.

J’ai suggéré à chacun d’entre eux de s’enregistrer sur Ariane, car seuls 150 d’entre eux l’ont fait.

J’ai salué nos forces de sécurité françaises déployées sur le mondial.

Merci et bravo à toutes celles et ceux venus soutenir la France !

Allez les bleus !

L’équipe de France a réussi de belle manière son entrée dans le tournoi en triomphant d’une valeureuse équipe d’Australie.

Venu en compagnie d’Ilhami Gulcen, deuxième conseiller politique et presse à l’ambassade de France, je me suis réjouis de partager l’enthousiasme de nos supporters qui ont entonné la Marseillaise à plusieurs occasions, pour encourager les champions du monde.

En circonscription aux États-Unis – New-York Mission ONU 2/2 (7-9 nov. 2022)

La délégation sénatoriale que j’ai eu l’honneur de conduire lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a rencontré, dans un premier temps, les missions représentant les pays suivants à l’ONU : France ; États-Unis ; Ukraine ; Royaume-Uni ; Allemagne ; Japon et Corée du Sud (compte-rendu).

Le second volet de notre visite nous aura permis d’assister à une réunion du Conseil de sécurité et de rencontrer les interlocuteurs des Nations unies affectés à diverses problématiques tels que le désarmement, le contre-terrorisme, la lutte contre l’impunité, le maintien de la Paix et les droits humains en Ukraine, Venezuela, Haïti et Chine.

Le consul général de France étant occupé le soir où nous aurions pu organiser une réunion avec les élus, j’ai tout de même pu prendre avantage de ce nouveau déplacement à New-York City pour faire le point avec trois conseillers des Français de l’étranger, amis depuis de longues années : Gérard Epelbaum, président du conseil consulaire, Richard Ortoli et Patrick Pagni.

Tous les trois sont investis depuis très longtemps auprès de la communauté française locale et n’ignorent rien des attentes et des difficultés éventuelles rencontrées.

Je les remercie sincèrement pour le temps qu’ils m’ont consacré et pour leurs encouragements.

Diplomatie parlementaire

Conseil de sécurité

Au dernier jour de notre mission, comme en 2019, j’ai assisté à une réunion du Conseil de sécurité, qui portait sur un point de situation par la Cour pénale internationale (CPI), consécutif à son 24eme rapport sur la Libye.

Le procureur a mis en avant la collecte de preuves des crimes commis. Il a partagé les souffrances et douleurs exprimées par les victimes et les rescapés. Leur lassitude aussi d’entendre parler de justice mais de ne pas la voir. L’impunité ne doit plus avoir droit de cité s’est exclamé le procureur avant de poursuivre en déclarant que des crimes de l’armée libyenne ont été repérés.

La réaction de l’ambassadeur chinois fut aussi laconique que glaciale : « la Cour pénale internationale devrait pleinement respecter la souveraineté de la Libye. » La Russie s’est fendue d’une longue attaque contre la CPI et les pays occidentaux qui « dépensent des montants colossaux pour masquer leurs crimes et font exactement la même chose en Ukraine. » La Russie appelle à éviter toute intervention extérieure en Libye.

On l’a compris, comme son collègue chinois, crimes ou pas, allez regarder ailleurs !

De leurs côtés, tous les autres membres du Conseil de sécurité ont soutenu le travail de la CPI : Mexique, USA, Inde, Kenya, Albanie, Royaume-Uni, Norvège, Irlande, Gabon, Brésil, France, Émirats Arabes Unis, Ghana.

En conclusion, l’ambassadeur pour la Libye a assuré que son pays est déterminé à ce que les coupables rendent des comptes. Il a reconnu que le cauchemar des charniers trouvés était une réalité. Il a condamné les actes commis contre les migrants en Libye et les attribue à des actes individuels.

Le diplomate exhorte la CPI à poursuivre les coupables qui se trouvent à l’étranger et à ne pas se concentrer uniquement sur la Libye pour les migrants, car c’est un problème international.

Cette session a illustré parfaitement les observations du général Diop sur la fracture au sein du Conseil de sécurité.

En Libye, comme ailleurs, l’obstruction de la Chine et de la Russie pour des raisons géopolitiques au Conseil de sécurité est le premier obstacle à surmonter pour œuvrer dans l’intérêt des peuples concernés. +d’images

Opérations de Maintien de la Paix

Pour remplacer Barkhane, les pays ne se bousculent pas au Mali. C’est un défi !

Entretien avec le Général Diop, conseiller militaire, pour un tour d’horizon sur les opérations de maintien de la paix et les difficultés rencontrées en Afrique.

Le général observe un manque de solidarité des 5 membres permanents du conseil de sécurité (USA, France, Royaume-Uni, Chine, Russie). Les démocraties libérales font face à ceux qui ne le sont pas. Si on a du mal à se mettre d’accord pour définir le mandat, il devient très difficile d’être en phase avec ce qu’il faut régler sur le terrain. L’absence de solidarité entre ces 5 membres est un sujet.

Les populations ne connaissent pas le mandat des casques bleus. Elles pensent au début qu’ils sont là pour régler les problèmes alors que ces forces sont déployées pour assurer la paix et non pas pour faire la guerre. Les pays qui demandent l’aide des Nations unies ne sont pas toujours coopératifs ensuite avec les casques bleus. Avec les fake news, ils sont même parfois présentés comme des ennemis, et la population locale se retourne contre eux. Les « peace keepers » ou soldats de la paix ont ainsi enregistré plus de 4000 morts en 70 missions.

Les mauvaises gouvernances des pays (corruption…) créent les conditions des conflits. « Les mauvaises gens sont en train de gagner la guerre informationnelle sur les réseaux sociaux. Le temps est contre nous. Plus de 500 millions de jeunes africains sont sans activité et se sentent exclus. »

La démocratie est un bien collectif à préserver et à transmettre aux générations futures. La France est respectée pour les valeurs qu’elle incarne. Il lui revient de mieux communiquer et de faire en sorte que la solidarité européenne impose ses valeurs avant de rechercher un avantage économique. +d’images

UNITAD

Entretien avec la procureure Myriam Fillaud, « Senior Political Advisor » de la mission Unitad.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a créé en 2017 une équipe d’enquête chargée d’amener Daesh/État Islamique à répondre de ses crimes.

L’Unitad remplit une mission d’appui aux efforts engagés à l’échelle nationale. L’équipe recueille, conserve et stocke des éléments de preuve en Irak d’actes susceptibles de constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide commis en Irak.

Parmi ses actions, l’Unitad a établi deux rapports établissant le génocide des Yezidis et le massacre de l’académie militaire de Tikrit. Une enquête a confirmé la mise en oeuvre d’armes chimiques par Daech.

L’Unitad a contribué à la préservation de preuves en numérisant 7 millions de pages à fin 2022.

Myriam Fillaud invite les parlementaires à ne pas se limiter à des poursuites pour association terroristes en France. Des crimes ont aussi été commis en Irak par des Français.

La procureure prône un accord international entre la France et Unitad. Seules l’Allemagne et la Suède ont prononcé un verdict pour des faits commis en Irak, dont l’un à l’encontre d’une femme qui avait enrôlé son enfant. Alors que nous assistons au retour de femmes et d’enfants d’Irak en France, il faut écouter la voix de leurs victimes. Il est peut-être temps que la justice française interroge Unitad sur ce que ces personnes ont pu faire là-bas et les poursuive en France le cas échéant… +d’images

Contre-terrorisme

«Faites le maximum pour récupérer les Français situés dans les camps de réfugiés en Irak, avant qu’ils deviennent des bombes humaines ! »

Entretien avec Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint à la lutte contre le terrorisme (UNOCT). Nommé par le secrétaire général de l’ONU, il est le chef du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations unies et le directeur exécutif du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme.

Examinée tous les deux ans par l’Assemblée générale, la stratégie antiterroriste mondiale est un document évolutif conçu pour s’adapter aux priorités des États membres en matière de lutte antiterroriste.

Le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme a exécuté 80 projets depuis avril 2012. Il exécute actuellement 40 programmes et projets de renforcement des capacités au profit de 71 États membres.

Le Qatar, suivi de l’Arabie saoudite, en sont les deux premiers contributeurs volontaires. La France pointe au 25ème rang. Le hub international de l’analyse comportementale pour lutter contre le terrorisme a été établi à Doha en partenariat avec l’État du Qatar en 2020.

Je profiterai de mon prochain déplacement dans l’émirat pour approfondir ma connaissance de ce programme.

Le secrétaire général adjoint a évoqué le sort des 66 000 réfugiés principalement des femmes et enfants dans des camps en Irak, où seuls les Kurdes s’en occupent. Il nous a alertés afin d’organiser le rapatriement des compatriotes qui s’y trouvent : «Faites le maximum pour récupérer les Français situés dans les camps de réfugiés en Irak, avant qu’ils ne deviennent des bombes humaines ! »

Désarmement

À l’initiative de l’ambassadeur Yann Hwang, secrétaire général de la délégation française à la 77ème AG des Nations unis, nous avons abordé le thème du désarmement lors de trois réunions.

1️> Yann Hwang, ambassadeur, représentant permanent de la France auprès de la Conférence du désarmement à Genève dans son poste précédent, a partagé son expertise sur l’action de la France en matière de lutte contre la prolifération, de maîtrise des armements et de désarmement.
Si les États-Unis et la Russie détiennent 95% du stock d’armes nucléaires dans le monde et réduisent leur arsenal nucléaire, la Chine, de son côté, développe sa capacité d’armes nucléaires.
L’absence d’intervention militaire suite à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre son propre peuple n’est pas sans conséquence. La France a lancé le Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques (PICIAC) qui rassemble 40 pays et l’UE.
Quant à l’arme biologique, sur le papier, elle n’existe pas. Et pourtant, la Chine développe une base de données sur le génome humain. Les enjeux sont énormes. Tout peut être imaginé.

2️> Réunion avec Olaf Andrieu, membre du groupe d’experts créé par le Conseil de sécurité des Nations unies pour appuyer le comité des sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le rapport des experts constitue une vitrine de ce que fait la Corée du Nord en matière de lancement balistique.
Depuis la reprise des essais de missiles en 2019, la Russie et la Chine s’emploient à modérer les textes afin de diminuer le régime des sanctions sur la RPDC.
Un consensus apparaît toutefois pour estimer que la RPDC prépare un test nucléaire souterrain.

3️> Déjeuner de travail avec Izumi Nakamitsu, secrétaire générale adjointe à l’ONU et Haute-Représentante pour les affaires de désarmement – UNODA.
Cette experte du désarmement est préoccupée par le narratif du président Poutine sur l’utilisation du nucléaire contre l’Ukraine.
L’Ukraine avait accepté de transférer son armement nucléaire en Russie dans les années 90 en échange de la garantie de voir l’intégrité de ses frontières protégée par Moscou.
Beaucoup de pays pensent que si l’Ukraine ne l’avait pas fait, la Russie ne l’aurait pas envahi. Et par conséquent, ces mêmes pays pensent que la possession de l’arme nucléaire les préserverait de toute velléité d’agression.
Pour l’ONU, la priorité est donc que la Russie n’utilise pas l’arme nucléaire en Ukraine.
Cyber, missiles hyper-soniques, Intelligence artificielle, Espace, Izumi Nakamitsu nous a parlé du souci de l’ONU que ces nouvelles technologies ne viennent pas déstabiliser le monde.
Par ailleurs, d’après elle, la convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC en vigueur depuis 1997) a besoin d’être renforcée pour endiguer leur développement.
Enfin, le Covid-19 a démontré comment l’utilisation d’une bactérie pouvait avoir un effet mondial. L’arme biologique constitue une menace théorique. Les allégations de Moscou concernant un programme secret d’armes biologiques en Ukraine a été démenti par l’ONU.L’ambassadeur américain a répondu à cette provocation russe lors du Conseil de sécurité : « Ce qu’il ne faut pas oublier, a-t-il dit, c’est que la Russie a une longue et bien documentée histoire d’utilisation d’armes chimiques, y compris dans les tentatives d’assassinat et l’empoisonnement des ennemis du président russe Vladimir Poutine, dont le chef de l’opposition Alexeï Navalny. »
Emmanuel Macron a estimé en 2018 que le désarmement supposait « des concessions mutuelles… une confiance réciproque ».
À l’issue de ces trois réunions, j’ai constaté que si tous les efforts entrepris à l’ONU n’ont pas entrainé un vrai désarmement, ils ont sans doute permis de limiter la course aux armements. +d’images

Affaires Politiques

Ukraine, Venezuela, Haïti, Chine

Au 35ème étage de l’immeuble des Nations unies, entretien avec Miroslav Jenča, sous-secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques au département des Affaires politiques des Nations unies pour aborder la situation des droits humains en Ukraine, Venezuela, Haïti et Chine.

1️> Ukraine : Le secrétaire général Antonio Guttierez a déclaré depuis Moscou que l’agression russe en Ukraine constitue une violation du droit international et de la charte des nations unies. Elle a été condamnée en assemblée générale.
La participation de la Russie au comité des droits de l’Homme a été suspendue.
La Russie devra rendre des comptes pour tous les dommages causés à l’Ukraine et la dédommager. Les responsabilités seront recherchées pour les crimes commis.

2️> Venezuela : Suite à la visite du procureur de la Cour pénale internationale et au rapport accablant du Haut-commissariat aux droits de l’Homme sur les violations des droits humains au Venezuela par le régime de Maduro, le travail se poursuit et une nouvelle mission a repris.
La région se plaint que personne ne s’intéresse aux 5 millions de réfugiés qui ont émigré dans les pays voisins.
L’ONU parle à Juan Guaido, même si Maduro est toujours le représentant officiel.

3️> Haïti : Face aux gangs qui terrorisent la population et imposent leur loi, le secrétaire général a proposé une force d’intervention.
Lors d’une réunion à Lima, les 18 pays participants ont été unanimes pour dire qu’il faut agir… mais personne ne veut assumer le leadership d’une intervention.
Le choléra a refait surface.
Les pays donateurs sont fatigués de donner. Est-ce que le monde va se résigner et abandonner 11 millions de personnes à leur triste sort ?

4️> Chine : Au dernier jour de son mandat de Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Michèle Bachelet, a rendu son rapport sur la situation dramatique des Ouïgours au Xinjiang.
Comme pour Hong-Kong et le Tibet, les droits de l’Homme sont ouvertement bafoués. La Chine s’exonère de ses engagements à l’ONU dans ce domaine.
Volker Türk, originaire d’Autriche, actuel Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme poursuivra l’action internationale pour le respect des droits humains au Xinjiang. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (11 au 14 nov. 2022)

L’an dernier, j’avais commémoré le 11 Novembre à Djedda aux côtés des élus locaux Nadia Chaaya, (présidente du conseil consulaire), AbdelJabar El Ameri et Élise Bouthenet (compte-rendu).

J’ai retrouvé mes habitudes à Londres, cette année, avec ses fidèles des cérémonies du souvenir au cimetière de Brookwood, et au temple de Soho, les acteurs et les parents qui animent le Parapluie FLAM et la valeureuse équipe du consulat général.

Cela m’a permis également de faire la connaissance d’Hélène Duchêne, notre nouvelle ambassadrice de France à Londres, arrivée quelques jours plus tôt.

Devoir de mémoire

Cérémonie du 11 novembre – Brookwood

Au cimetière militaire de Brookwood, aux côtés des Français du Royaume-Uni, en présence pour la première fois de notre nouvelle ambassadrice Hélène Duchêne, nous avons célébré la mémoire de tous les morts pour la France.

Nous avons écouté, tour à tour, le discours de l’ambassadrice, la lecture du message d’hommage de Sébastien Lecornu, ministre des Armées et, enfin, un poème de Charles Péguy, lu par des élèves du lycée français Charles de Gaulle de Londres.

Tout comme le député Alexandre Holroyd pour l’Assemblée nationale, j’ai déposé une gerbe pour le Sénat en compagnie de ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam.

Heureux de retrouver nos conseillères des Français de l’étranger Amelie Ersman Mallet et Patricia Connell, les représentants d’associations et nos anciens combattants venus en nombre. Il est toujours émouvant de les écouter partager leurs expériences respectives au service de la France. +d’images

Culte du souvenir

« La vie n’est pas un terrain de jeu. La vie est un champ de bataille. », Pasteur Stéphane Desmarais, Londres, 13/11/2022

Comme chaque année lorsque je suis au Royaume-Uni pour le 11 novembre, j’ai répondu à l’invitation du Pasteur Desmarais et du Consistoire de l’Église protestante française de Londres pour assister à l’Office du souvenir, ce 13 novembre, au temple de Soho Square.

7 ans après jour pour jour, les victimes des attentats de Paris sont dans toutes les mémoires et les prières.

Le culte du souvenir permet à chacun de se recueillir en mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France. La collecte était affectée à la Fondation des Bleuets de France.

Le temple protestant de Londres est un lieu de mémoire, qui affiche la charte signée par Edouard VI, le 24 juillet 1550, octroyant la liberté de culte aux étrangers protestants de France.

C’est de cette église des étrangers à Londres, fondée par la Charte Royale, que descend directement, cinq siècles plus tard, le temple protestant de Soho Square. Son histoire est avant tout celle de l’intégration réussie de réfugiés français, les Huguenots, fuyant les persécutions.

Le buffet qui a suivi l’office a constitué un moment de convivialité. S’y croisent des personnes issues de confession et d’origines différentes, reflet d’une communauté francophone vivante et dynamique.

Je pense que les premiers Huguenots de Londres seraient fiers de voir l’esprit qui règne dans leur église, près de cinq siècles plus tard. +d’images

Communauté française

Ambassade

À la faveur d’une réception à la résidence de France, le 11 novembre, pour une remise de décorations à l’attention de militaires britanniques ayant participé à des opérations extérieures avec les forces armées françaises, j’ai eu l’opportunité d’échanger pour la première fois avec notre nouvelle ambassadrice de France au Royaume-Uni, Hélène Duchêne.

Dès son arrivée en poste, où elle succède à Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, l’ambassadrice a salué la communauté française, dont elle compte sur le soutien pour promouvoir le dynamisme de la relation franco-britannique.

Hélène Duchêne a pris le temps d’échanger avec tous les élus et chaque représentant des associations présentes.

Je lui ai présenté mes vœux les plus sincères dans la réussite de sa mission.

Consulat

Durant plus de deux ans, la pandémie a bouleversé nos vies. Il m’est souvent arrivé de recevoir des messages de compatriotes en détresse au Royaume-Uni.

Chaque fois que j’ai transmis leurs appels au précédent consul général, Guillaume Bazard, l’équipe du consulat a trouvé des solutions. Maintenant que cette période est derrière nous, j’ai voulu témoigner ma gratitude à leur action au nom de toutes les personnes qu’ils ont servi en des temps très difficiles, dans des conditions de service très dégradées.

Samer Melki, consul général à Londres depuis la rentrée, fait preuve de la même bienveillance que son prédécesseur.

Nous avons pu échanger avec l’équipe des chefs de service du consulat, en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.

J’ai tenu à leur offrir une coupe de champagne de la part de toutes les personnes qu’ils ont aidé durant cette période, et qui m’ont témoigné leur reconnaissance pour le service rendu.

Le consulat général de France à Londres a traité 43 000 demandes de passeports et carte nationale d’identité en 2022, ce qui dépasse son record de 2019 (40 600).

Londres est en 1ère position pour les passeports et en numéro 2 pour les CNI derrière Bruxelles. Grâce aux renforts fournis par Paris, le stock de demandes a pu être résorbé.

Le service des visas a déjà encaissé 5,9 millions de livres sterling (environ 6,6 millions d’euros), soit 70% des revenus du consulat. Il traite 800 visas par jour.

Aux affaires sociales, le nombre de boursiers baisse mais le montant versé reste identique à 1,9 millions d’euros.

La vie retrouve son cours d’avant covid. Preuve en est, ce matin, 4 personnes se sont présentées au consulat, car leur passeport a été volé durant le week-end.
Soyez prudents ! +d’images

Enseignement

Journée Parapluie Flam

Sophie Gavrois-Karnavos succède à Joëlle Simpson à la présidence du Parapluie FLAM

18e Journée Pédagogique du Parapluie FLAM, ce 13 novembre 2022, où se sont retrouvés les comités et équipes enseignantes de ces “petites écoles du samedi” pour un moment d’échanges et de partage.

J’ai assisté avec beaucoup d’intérêt à la conférence consacrée à la créativité dans les maternelles par Nathalie Jenkins, venue de Genève (Talou veut voir le monde !). Une réflexion très intéressante qui renvoie chacun à son propre vécu d’enfant, et qui cherche à exacerber la part de créativité de chaque enfant.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé que la mise en réseau des écoles FLAM du Royaume-Uni a été initiée dans le cadre de l’objectif n°3 du plan École, lancé en juin 2008. Il avait permis une explosion du nombre d’écoles FLAM, de 10 à 46 en 3 ans, grâce à l’action de Vincent Gleizes, attaché de coopération éducative (compte-rendu).

Son successeur, Yves Letournel, a eu l’idée géniale de créer le Parapluie Flam pour que les associations soient autonomes et indépendantes de l’administration, limitée à la fonction de ressource bienveillante, pour accompagner leur développement (compte-rendu). Et ça marche !

Parapluie Flam fédère aujourd’hui 62 « Petites écoles du samedi » au Royaume-Uni qui accueillent, chaque semaine, 5500 enfants pour leur offrir un soutien linguistique et culturel adapté à leurs niveaux d’enfants bilingues.

Cette organisation caritative constituée d’un comité de dix personnes, toutes bénévoles, permet le fonctionnement de la structure et l’apport de services aux associations FLAM adhérentes.

Sophie Gavrois-Karnavos (École Farandole, Birmingham) devient aujourd’hui la troisième présidente du Parapluie Flam. Elle succède à la FLAMboyante Joëlle Simpson qui l’a présidé pendant 6 ans, après Christian Ravel , le président fondateur.

Je félicite Sophie pour son élection et salue l’engagement de chaque membre du comité et toutes les personnes qui animent chaque association FLAM. +d’images

En circonscription aux États-Unis – New-York Mission ONU 1/2 (7-9 nov. 2022)

Retour à New-York, dans le prolongement de mon déplacement à Atlanta (compte-rendu), pour conduire une délégation de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pour cette mission de trois jours à l’ONU, j’étais entouré de collègues de ma commission : Édouard Courtial – sénateur LR-Oise ; Mickaël Vallet – sénateur SER-Charente-Maritime ; André Guiol – sénateur RDSE-Var. Nous étions accompagnés par Marc Schor, chef de service de notre commission.

Merci à Yann Hwang, secrétaire général de la délégation française à la 77ème Assemblée générale des nations unies, qui a préparé ce programme de rencontres, a partagé son expérience et a accompagné la délégation à l’essentiel des rendez-vous.

Ce premier volet réunit les sept entretiens avec les missions représentant un pays à l’ONU. Le second volet sera consacré aux entretiens avec des interlocuteurs agissant pour le compte des Nations unies.

Diplomatie parlementaire

ONU – Mission France

Première étape pour la Délégation sénatoriale : une réunion de service de la Mission permanente de la France, présidée par Nicolas de Rivière.

Très satisfait de constater des moyens en hausse de nos contributions volontaires aux organisations de l’ONU (HCR, UNICEF…) qui nous permettent d’assurer notre solidarité envers ces organismes, mais également de gagner en influence.

Nous sommes revenus sur de nombreux dossiers préoccupants, à commencer par l’Ukraine, qui constitue une priorité. L’agression de l’Ukraine par la Russie met en difficulté le fonctionnement de l’ONU qui s’appuie sur une charte ouvertement piétinée par la Russie.

Second sujet épineux, la situation des Ouïgours. Nous sommes satisfaits que l’action de nos diplomates soit parvenue à rassembler 50 pays pour soutenir une résolution sur le Xinjiang.

Nous saluons l’action déterminée de nos diplomates pour défendre nos valeurs conformes à la charte des Nations Unies fondée sur le respect des droits humains. +d’images

ONU – Mission États-Unis

Entretien avec Richard Mills, représentant permanent adjoint de la Mission permanente des États-Unis qui a souligné leur très forte relation avec la Mission française et nous a réjouis.

L’administration Biden, en place depuis deux ans, a réengagé les États-Unis à l’ONU et réorienté son action au travers des organisations internationales.

Avec 11,08 milliards de dollars, les États-Unis sont le premier contributeur à l’ONU.

Nous avons évoqué les principales menaces pour la stabilité du monde.

➡️ La Chine d’abord, un pays qui recherchait plus le consensus il y a 20 ans. L’idée selon laquelle le régime de Pékin évoluerait en fonction du niveau d’échanges commerciaux est désormais dépassée.
La Chine menace les trois piliers qui font la force des États-Unis : Innovation, Technologie et Démocratie.

Concernant Taïwan, la politique américaine prônant le statu quo n’a pas changé. Par contre, il est observé un discours de plus en plus offensif de la part de Pékin qui fait courir des menaces sur l’équilibre régional.

➡️ La Russie, ensuite, devient de plus en plus difficile à gérer.

Elle instrumentalise le Conseil de sécurité pour en faire une plateforme destinée à répandre des contre-vérités. Il n’est pas possible de permettre à M. Poutine d’exercer un chantage à l’arme nucléaire.

Venezuela, Syrie… les régimes autoritaires bénéficient de l’aide de Moscou pour se maintenir malgré les sanctions.

L’arrivée de Wagner au Mali change la relation des États-Unis avec ce pays. Combattre la désinformation qui se répand en Afrique s’avère difficile et reste un défi à relever.

➡️ En réponse à mon commentaire sur la volonté française de structurer la cybersécurité mondiale au travers d’un plan d’actions à l’ONU, Richard Mills a expliqué que si les États-Unis pensaient initialement que les Nations Unies n’était pas le bon endroit pour agir en matière cyber, l’administration Biden a évolué sur le sujet.

En effet, les usages malveillants des technologies de l’information et de la communication, par des acteurs étatiques comme non-étatiques, prolifèrent à une échelle inattendue.

➡️ Nous avons partagé enfin nos analyses respectives sur la situation critique en Haïti et sur les différents scénarios qui permettraient d’y remédier.

La délégation s’est réjouie de cet échange fructueux qui nous permet de constater avec soulagement que les positions de nos deux pays se sont considérablement rapprochées depuis deux ans.

ONU – Mission Ukraine

Entretien avec Sergíy Kyslytsya, représentant permanent de l’Ukraine pour lui exprimer le soutien de la France et du Sénat. L’ambassadeur se félicite de la qualité de la relation avec la mission française et avec notre ambassadeur Nicolas de Rivière.

Sergíy Kyslytsya souligne que l’influence de la Russie en Afrique et ses manipulations de l’information constituent un problème qui a un impact direct sur la sécurité internationale.

Une paix avec la Russie ?

Tout accord qui permettra à Poutine de rester en place exposera l’Ukraine et l’UE à une nouvelle attaque dans les 3 à 7 ans.

83 à 87% des Ukrainiens ne sont pas disposés à faire des concessions territoriales. L’Ukraine est un pays démocratique, dont les dirigeants doivent tenir compte des électeurs.

La trahison de la Russie qui a récupéré les armes nucléaires basées en Ukraine pour les retourner contre l’Ukraine, alors même qu’un accord a été signé entre les deux pays lors de l’éclatement de l’union soviétique, laissera désormais des traces.
La Russie devra payer pour les dommages créés et les auteurs des crimes commis devront être jugés.

J’ai indiqué au ministère ukrainien : « Nous sommes déterminés à aider la courageuse population ukrainienne à faire face à l’agression de la Russie »

Slava Ukraini ! +d’images

ONU – Mission Royaume-Uni

Entretien en français avec James Kariuki, numéro deux de la Mission britannique auprès de l’ONU, qui avait fait le choix du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) pour scolariser ses enfants.

Ce rendez-vous n’était pas prévu dans le programme initial. J’ai tenu à cette rencontre pour évaluer l’évolution de la relation de la mission britannique avec l’UE à l’ONU depuis le Brexit.

Très heureux de constater que la relation reste très forte. La collaboration est informelle et le travail se fait en bonne intelligence.

Les discussions bilatérales Londres-Bruxelles-Paris sont éloignées des préoccupations des diplomates en poste aux nations unies.

D’ailleurs, les tentatives russes pour nous diviser à l’ONU restent vaines.

Nous nous rejoignons également sur le défi représenté par l’évolution de la Chine. C’est le plus préoccupant à long terme.

Nous avons également évoqué le dossier de la lutte anti-terroriste et la fragilité pour obtenir un consensus avec la Russie ou la Chine du fait d’intérêts géopolitiques souvent divergents. +d’images

ONU – Mission Allemagne

Réunion avec Thomas Zahneisen, représentant permanent adjoint de la Mission permanente de la République fédérale d’Allemagne.

Le conflit en Ukraine a changé la dynamique au sein de l’Union européenne. Il y a une volonté de garder l’unité en toutes circonstances. Les techniques pour arrêter une décision consensuelle ont évolué, car les pays d’Europe de l’Est interviennent plus volontiers pour orienter les décisions.

Chacun convient que la Russie a un pouvoir de nuisance mais n’offre pas de perspective pour le monde. La Russie entrave le bon fonctionnement du conseil de sécurité.

L’Allemagne prône un projet de réforme du Conseil de sécurité, soutenu par la France, qui lui permettrait d’obtenir un siège permanent, tout comme l’Inde ou le Japon.

Le représentant allemand regrette l’absence de dynamique pour la réforme du Conseil de sécurité. Il observe un comportement plus offensif de la Chine qui a désormais pris l’ascendant sur la Russie, alors qu’elle se faisait plus discrète auparavant.

À de nombreuses reprises, Thomas Zahneisen a rappelé, dans un français parfait, la proximité et la complicité de nos deux pays pour influencer les pays de l’ONU à agir dans un sens conforme aux valeurs de la charte des nations unies, qui nous sont chères.

ONU – Mission Japon

Entretien avec Kimihiro Ishikane, représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies.

Premier sujet de l’entretien, la Corée du Nord qui constitue une menace directe pour le Japon. Environ 60 tirs de missiles ont été constatés depuis début 2022.

L’agression de la Russie en Ukraine n’est pas une guerre entre la Russie et l’occident ou l’Otan, selon le narratif de l’agresseur russe. C’est un conflit entre les partisans du droit international et ceux qui le foulent aux pieds comme la Russie de M. Poutine.

La relation entre la Corée du Nord et la Russie constitue également une autre source d’inquiétude, où l’on suspecte un envoi d’armes.

Nous avons également évoqué la situation de Taiwan menacée d’annexion par Pékin. La question de la défense de Taiwan en cas d’action chinoise se pose pour tous les acteurs du QUAD regroupant, autour des États-Unis, l’Australie, l’Inde et le Japon.

L’augmentation de la marine militaire chinoise constitue également un motif d’inquiétude pour la libre circulation dans le détroit de Taiwan.

Autre enjeu : les revendications de la Chine sur des iles de l’Indo-pacifique et le fait que Pékin ne respecte pas la décision du tribunal international en faveur des Philippines.

Cette évolution de la Chine vers une posture toujours plus agressive est très préoccupante. +d’images

ONU – Mission Corée du Sud

Entretien avec Jongin Bae, représentant permanent adjoint de la Mission permanente de la République de Corée et Kim Sunghoon, conseiller.

L’Ukraine a renoncé à l’arme nucléaire par le mémorandum de Budapest en 1994 en échange de l’obligation prise par la Fédération de Russie de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine, et qu’aucune de leurs armes ne soit utilisée contre l’Ukraine, si ce n’est en légitime défense ou d’une autre manière conforme aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

Désormais la Russie parle d’utiliser l’arme nucléaire contre l’Ukraine, qui en est maintenant dépourvue. Ce mémorandum s’est retourné contre l’Ukraine. Séoul craint que l’agression russe incite de nouveaux pays à chercher à obtenir l’usage de l’arme nucléaire.

La politique de la main tendue ou d’engagement de la Corée du Sud est régulièrement mise à mal par les séries de tirs de missiles de la Corée du Nord, 60 depuis le début 2022. La menace d’utiliser l’arme atomique est également brandie par Pyongyang.

Le coût de fabrication et d’envoi de ces missiles couvrirait l’approvisionnement en nourriture de toute la population nord-coréenne. La Corée du Nord se plaint des sanctions mais se ferme à toute aide humanitaire en fermant strictement ses frontières depuis deux ans et demi.

Nous avons longuement évoqué le discours préoccupant de Pékin pour l’équilibre de l’Indo-pacifique.

L’ambassadeur encourage la France à s’y investir, car il estime que sa grande expérience diplomatique serait une valeur ajoutée considérable dans les discussions concernant la région.

En circonscription aux États-Unis – Atlanta (3-4 nov. 2022)

Cinq ans après ma première visite (compte-rendu), retour à Atlanta afin de participer à la soirée de gala de la FACC d’Atlanta (French American Chamber of Commerce), à l’invitation de Iwan Streichenberger, président des CCEF Atlanta (à gauche sur la photo).

Autre temps fort de mon déplacement, une séquence intense et innovante, toujours à l’initiative d’Iwan : la rencontre successive de 5 experts en cybersécurité au sein de l’université de Georgia Tech qui m’ont fait part de leurs recherches de pointe.

Je lui adresse toute ma gratitude pour ses efforts qui ont abouti à un déplacement très réussi. Je remercie également Anne-Laure Desjonquères, consule générale de France (à droite sur la photo), Jacques Marcotte, Pdt FACC, et Katherine Lafourcade, directrice FACC, pour leurs invitations respectives et leur accueil.

Diplomatie économique

17e Gala des Crystal Peach Awards (FACC-Atlanta)

À l’invitation de Iwan Streichenberger, président des CCEF Atlanta, j’ai participé au 17e Gala des Crystal Peach Awards organisé par la FACC d’Atlanta (French American Chamber of Commerce), présidée par Jacques Marcotte (à gauche sur la photo) en présence d’Anne-Laure Desjonqueres, consule générale de France à Atlanta.

La FACC Atlanta, dirigée par Katherine Lafourcade (à droite sur la photo), compte 140 membres environ et fait partie du réseau des 18 chambres de commerce franco-américaines.

J’ai eu l’honneur de faire un discours sur la relation bilatérale et de remettre le premier prix du Développement économique en France.

La cérémonie de clôture de France Atlanta 2022 a récompensé :
– Prix du Développement économique en France = The Coca-Cola Company, Khalil Younes (au centre sur la photo);
– Prix du Développement économique dans le sud-est des EU = OVHcloud, Pascal Jaillon ;
– Trophée de la Responsabilité sociétale des entreprises = Eco-Solutions Pertinentes, Bruno Jactel ;
– French Tech Award = FACIL’iti, Laetitia Longuefosse. +d’images

Mon discours (prononcé en anglais)

“Mesdames, Messieurs,
Très heureux de retrouver Atlanta pour la troisième fois, ce soir, avant de retrouver New York où je conduirai une délégation du sénat à l’ONU la semaine prochaine.

Je n’oublierai jamais ma première visite à Atlanta.
Assis au côté du CEO de Kodak, dont j’étais le premier client en France, j’assistais à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 1996…Lire la suite

Réunion des CCEF

À l’occasion d’un dîner organisé par Iwan Streichenberger, président de la section locale des Conseillers du commerce extérieur (CCEF), j’ai pu échanger avec des membres de la section : Bruno Jactel ; Alain Lafourcade ; Gérard Guyard ; Rolf Royer et Khalil Younes, en présence de Anne-Laure Desjonquères, consul général de France à Atlanta, Katherine Lafourcade, directrice FACC Atlanta et Bertrand Mangeot, compatriote qui dirige l’hôtel qui nous a accueilli.

Avec le coût de la vie élevé à New York et la distance prohibitive de Los Angeles par rapport à l’Europe, de nombreuses entreprises françaises choisissent désormais Atlanta comme base américaine.

J’ai partagé mon analyse sur l’attrait d’Atlanta, un hub devenu un point d’entrée clé pour les entreprises des Français aux États-Unis. Parmi les avantages cités, mentionnons son emplacement central (en particulier en ce qui concerne le sud-est), sa solide infrastructure de transport (y compris l’aéroport international Hartsfield-Jackson) et son environnement favorable aux affaires.

Cybersécurité – Georgia Tech

Iwan Streichenberger m’a organisé 5 réunions pour me permettre d’échanger avec des experts renommés en matière de cybersécurité et évaluer le niveau élevé de compétences réunies sur le sujet à Atlanta. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont consacré.

Le point commun des messages délivrés est l’alerte sur l’échelle des attaques cyber qui submerge les entreprises non préparées.
> Andrew Howard, 1️⃣ CEO, Kudelski Security
En tant que PDG de Kudelski Security, société suisse, Andrew Howard dirige l’activité mondiale de cybersécurité, en se concentrant sur l’expansion mondiale des activités de cybersécurité du groupe, ainsi que sur l’élargissement des solutions de Kudelski Security.
> Georgia Tech School of Cybersecurity and Privacy, visite du CODA building en compagnie de Merry Hunter Caudle, Associate Director for Economic Development.
Coda est le summum de l’innovation pour le Tech Square de Midtown Atlanta.
L’installation combine une conception de lieu de travail créative avec des laboratoires de recherche de pointe, des espaces communs confortables et un espace événementiel industriel.
> Sy Goodman, 2️⃣ Regents Professor, School of Cybersecurity, Georgia Tech
> Richard ‘Rich’ DeMillo, 3️⃣ Professor, Warren Chair of Computing, Georgia Tech
> Larry Williams, 4️⃣ (President and CEO) of the National Technology Security Coalition (NTSC) +d’images

Communauté française

Consulat

Afin de faire le point sur les besoins de nos compatriotes et l’organisation de nos services du consulat, Anne-Laure Desjonquères, consule générale, m’a organisé deux sessions :

> Rencontre avec les agents du consulat général de France à Atlanta qui a déménagé depuis mon précédent passage, avec une surface réduite.


>
(à l’image) Réunion avec les conseillers des Français de l’Étranger de la circonscription d’Atlanta Michèle Oliveres et Dominique M H Lemoine, en présence d’Anne-Laure Desjonquères et Iwan Streichenberger, président des CCEF.

Le retard accumulé pour la délivrance des passeports pendant la période du Covid se résorbe et les élus ont partagé leur satisfaction.

Les sujets de fiscalité et de durée de cotisation pour obtenir la carte vitale pour les Français de l’étranger ont été jugés prioritaires par ces élus. +d’images

Enseignement

Monique Seefried

Rencontre passionnante avec Monique Seefried en présence d’Iwan Streichenberger et David Ruffel, attaché culturel, directeur de la Villa Albertine à Atlanta.

Les étrangers et les compatriotes qui ne souhaitent pas rentrer en France pour leurs études supérieures préfèrent passer le baccalauréat international (IB) pour entrer dans une université américaine.

Nous avons parlé de l’importance de faire cohabiter l’IB en français avec le baccalauréat français et des opportunités offertes par l’évolution prochaine de l’Anefe pour participer au nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger.

Pendant plus de trente ans, Monique Seefried a travaillé dans le monde de l’éducation, de l’archéologie et de la muséographie. Enseignante à l’université d’Emory (Atlanta), parmi ses nombreuses autres activités, elle est aussi membre du conseil d’administration de l’Alliance Française d’Atlanta.

En 1999, elle fonda le Centre pour l’Avancement et l’Étude de l’Éducation Internationale (CASIE) et en est la présidente du conseil d’administration (2016-2022).
Elle est membre du conseil d’administration de l’École Internationale d’Atlanta depuis 1993, et en a été présidente (1994 – 1999), avant d’en devenir « trustee emerita. » Ses trois enfants y ont obtenu un diplôme IB bilingue.
De 2003 à 2009, elle a été présidente du Conseil de Fondation de l’Organisation du Baccalauréat International (IB), puis présidente émérite de 2009 à 2013. +d’images

Médias – Algérie – “Nous sommes dans la compétition” – (Le Quotidien d’Oran – 5 nov. 2022)


Lors de ma visite à Oran, j’ai répondu aux questions de Houari Saaïdia (Le Quotidien d’Oran) sur divers enjeux dont je me suis aussi entretenu avec les Walis de Tlemcen, Oran et Mostaganem, tels que l’usage et l’enseignement du français, le statut des binationaux, notre coopération bilatérale, les investissements internationaux avec l’émergence d’un pôle automobile à Oran ou encore le potentiel touristique du pays.

ARTICLE >>> 

“En mission à la tête d’une délégation parlementaire française à Oran, le sénateur des Français établis à l’étranger Olivier Cadic s’est prêté à une interview accordée au Quotidien d’Oran. Un exercice qu’il affectionne. Et dans les deux rôles, cet homme aux multiples facettes ayant travaillé un temps dans le monde de la presse et de la communication. L’occasion donc pour faire un petit tour d’horizon des axes et des thématiques autour desquels s’articule ce séjour officiel de la délégation sénatoriale française dans l’Oranie. Une visite pas comme les autres, doit-on dire.

Faisant partie, certes, du menu ordinaire du programme d’activités du Sénat français à l’étranger, cette énième visite en Algérie – qui a dû être décalée dans l’intervalle pour des raisons en relation avec le Covid – intervient aujourd’hui dans un contexte qui «s’y prête» et qui est «beaucoup plus favorable», et ce au lendemain de la visite d’État effectuée par le Président français Emmanuel Macron en Algérie, fin août, et celle du Premier ministre Élisabeth Borne, début octobre. Dans cet entretien, le sénateur des Français établis hors de France fait le point, à grand trait, sur la teneur des discussions à bâtons rompus qu’il a eues avec nombre de ressortissants français à Oran, mais également des députés algériens et autres élus locaux. Quoi de plus normal quand on sait que, pour les Français hors de France, le Sénat est un lieu si central pour qu’on l’appelle parfois la «Maison des Français à l’étranger».

C’est bien connu, les sénateurs sont pour les Français établis hors de France des interlocuteurs essentiels. Olivier Cadic était tout au long de son séjour dans l’Oranie dans ce rôle-là. Mais pas seulement. Il faisait aussi, de temps à autre, la promotion de la France auprès des autorités publiques algériennes. Une campagne de marketing politique qui ne dit pas son nom au profit des grandes entreprises françaises. Notamment, auprès des walis d’Oran et de Tlemcen, deuxième ville qu’il a visitée durant son séjour. Dans ce segment à cheval entre la mission du diplomate politique et du promoteur du savoir-faire entrepreneurial, le sénateur-entrepreneur, comme il aime à se définir, avait fort à faire.

Car aujourd’hui, Oran, en particulier, intéresse plus que jamais les Français. L’émergence d’un pôle d’industrie automobile y est pour beaucoup. Pôle au sein duquel le terrain est déjà balisé pour le constructeur italien Fiat à la faveur de la signature d’un accord-cadre entre le ministère de l’Industrie et le groupe multinational Stellantis. Ceci alors que non loin du même site, l’usine Renault s’apprête à reprendre son activité à brève échéance. Mais il y a bien plus : deux hyper-zones industrielles à Tafraoui et à Bethioua en attente d’aménagement et au moins trois mini-zones d’activités dédiées pour la startup.

Indéniablement, l’entretien qu’a eu le sénateur Olivier avec le wali d’Oran, Saïd Sayoud, aura été l’un des moments forts de la visite. Et peut-être aussi les plus intéressants, sur le plan concret. L’identité linguistique et la langue identitaire -sujet qui lui tient à cœur- , la francophonie, l’usage de la langue française dans les pays francophones, les écoles françaises à l’étranger et plus en particulier l’enseignement de la langue française et le dispositif bilingue (et parfois trilingue) francophone adopté dans les établissements d’enseignement français installés à l’étranger… autant de sujets évoqués par le sénateur Olivier Cadic, qui porte aussi le costume du président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger. Petite et légère séquence de grincements de dents d’Olivier Cadic au cours de cet entretien, en l’occurrence lorsqu’il a eu à exprimer son désaccord avec son interlocuteur du jour sur certains «griefs» reprochés à l’investissement français en Algérie, et par une translation sous-entendue dans le reste du monde. D’autant qu’il y avait dans l’assertion avancée et le raisonnement développé en face une sorte d’antagonisme implicite «modèle français/modèle chinois» en matière d’investissement à l’étranger.

De quoi apporter de l’eau au moulin du sénateur-entrepreneur, qui n’a pas manqué l’occasion pour déconstruire les «préjugés» et les «idées toutes faites» non sans dire -dans les limites des thèmes et de l’espace proposés par cet entretien, s’entend- tout le mal qu’il pensait du modèle chinois”

ENTRETIEN >>>

Le Quotidien d’Oran : Le nombre de Français en Algérie inscrits sur les registres consulaires tourne autour de 42.000 ressortissants. Cependant, ils sont nombreux à disposer de la nationalité française tout en n’étant pas inscrits sur ces registres. Parmi les inscrits, il y a les expatriés des grandes entreprises françaises, soit des cadres envoyés auprès de leurs filiales en Algérie, soit des cadres démarchés par des entreprises algériennes venus pour étoffer leurs équipes de main-d’œuvre. Monsieur Olivier Cadic, en votre qualité de sénateur des Français établis hors de France, pouvez-vous nous dire quelle est l’approche adoptée par la France pour, dans un premier temps, quantifier pour ainsi dire la catégorie des Français non inscrits et, par la suite, faire en sorte que ceux-ci soient réellement sur un même pied d’égalité que les autres en matière de droits ?

Le sénateur Olivier préfère céder d’abord la parole au Consul général de France à Oran, Alexis Andres, pour enchainer sur le même sujet par la suite

Olivier Cadic : Je l’ai dit hier à table pour les binationaux : vous n’êtes pas 50%-50%, vous êtes deux fois 100%. Quand on est Franco-Algérien, on n’est pas 50% Français et 50% Algérien mais plutôt 100% Français et 100% Algérien. En Algérie, un Franco-Algérien n’a ni plus ni moins de droits qu’un Algérien à ce que je sache. C’est pareil en France, un Franco-Algérien a autant de droits que moi. C’est ce que je m’efforçais à expliquer hier à la personne qui me disait qu’elle se trouvait coincée entre deux chaises, en lui rétorquant qu’elle était plutôt dans une position privilégiée ; elle avait tout loisir de s’assoir sur l’une ou l’autre des deux chaises, à sa guise. Je l’ai souvent dit à la tribune du Sénat : la question de la francophonie, c’est fondamentale. Un Français qui ne parle pas français, c’est pour le moins très compliqué. Parce qu’un Français, c’est celui qui peut choisir le président de la République, son député, ses élus… Comment peut-il faire ce choix s’il ne parle pas la langue de ceux qui se présentent à lui aux élections ? Pour moi, à titre personnel, c’en est un grand enjeu. Depuis le début de mandat, et vous pouvez voir sur la plaquette, cette question-là, j’en ai fait mon cheval de bataille. D’ailleurs, je l’ai dit à Jean-Yves Le Drian : la moitié des Français nés aux Etats-Unis ou en Australie, par exemple, ne savent pas parler français. En Amérique latine, les deux tiers des Français natifs de ce continent ont ce même problème de langue. La situation est bien pire dans d’autres régions du monde. Tenez par exemple, pas si loin d’ici, à Annaba, 80% des ressortissants français ne parlent pas français. La problématique existe un peu partout dans les quatre coins du globe, quoiqu’à des proportions différentes. J’ai dit à Le Drian que mon objectif était de voir tous les Français parler français. Et j’ai demandé à l’époque au même ministre (de l’Europe et des Affaires étrangères, Ndlr) qu’est-ce qu’il en pensait. Est-ce qu’il faut le faire ? Il m’a répondu en me disant : ‘Bien-sûr qu’il faut le faire’. Je lui ai alors répliqué : ‘Ben alors vous attendez quoi ?’. Je m’en souviens, quand je suis parti à Dakar il n’y a pas si longtemps, en juin dernier en fait, j’ai fait toute une tournée en compagnie du conseiller culturel sur le thème de la francophonie. Il s’avère qu’au Sénégal, où le français est la langue officielle, 50% des Français nés dans ce pays ne savent pas parler le français. J’ai alors posé la question au Consul général qui m’a, à titre illustratif, raconté l’histoire d’un jeune de 18 ans, qui ne parlait rien d’autre que le wolof (langue nigéro-congolaise, la plus parlée au Sénégal), qui était venu chercher son passeport français pour prendre l’avion vers Paris. Mais enfin que va-t-il faire à Paris s’il ne parle aucun mot du français ?… Au final, la question centrale est de savoir qu’est-ce que nous allons laisser aux générations suivantes. Il y a manifestement une coupure de lien. Si quelqu’un prétend à un passeport français et qu’il ne parle pas français, que va-t-il faire avec ? S’il prévaut de sa nationalité française pour obtenir un passeport français, alors à quoi cela lui servirait-il s’il n’a absolument aucun lien avec la langue et la culture françaises ? Là est la question ! Et donc on est là pour travailler sur cette appartenance, sur ces valeurs

C’est cela qu’on doit partager tous en tant que Français. Pour moi, le côté francophone est un vrai enjeu. Quand on m’a dit qu’il y avait, ici en Algérie, des universités francophones, mais qu’il y’avait en revanche des difficultés dans la langue française chez bon nombre d’étudiants, cela m’a interpellé et préoccupé au plus haut point. Vous avez des jeunes qui ont du talent, ils pourront être de bons médecins ou de bons architectes dans un proche avenir. Mais il va leur manquer le français à tous les coups

C’est donc une responsabilité partagée aussi bien pour la France que pour l’Algérie. On doit leur donner un outil pour réussir leur vie. Leur procurer une corde à leur arc. C’est fondamental de parler français si l’on veut avoir la nationalité française car, entre autres, c’est ce qui fait que l’on puisse choisir en son âme et conscience ses représentants en France

Le Q.O.: Justement, en parlant de la francophonie, qui désigne au sens large du terme l’ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent partiellement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications, et plus explicitement de l’usage actuel de la langue française, notamment dans les pays dits francophones, comment avez-vous perçu la décision des pouvoirs publics algériens d’introduire l’anglais dès l’école primaire, à partir de cette année scolaire ?

Olivier Cadic : C’est une décision souveraine

Le Q.O.: Bien évidemment qu’elle l’est. Telle n’est pas la question. Pour dire franchement les choses, en fervent défenseur de la francophonie et -cela va de soi- de la langue française, que vous êtes, et par ailleurs sénateur des Français établis hors de France et aussi président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, ne percevriez-vous pas cette décision comme étant un début, on ne peut plus clair, de supplantation du français par l’anglais en Algérie et, par là même, un signe de détachement graduel de ce grand pays francophone de la francophonie et, par effet d’entraînement, de la culture française ?

Olivier Cadic : Franchement et honnêtement, c’est l’avenir qui nous dira si c’est une décision pertinente ou si elle ne l’est pas. En tout cas, pour la mise en œuvre d’une telle décision il faut avoir d’abord et surtout les enseignants (de la langue anglaise). C’est un vrai engagement. Si c’est une visée politique politicienne, l’avenir nous dira si c’était juste ou pas de s’y engager

Là, aujourd’hui, le fait d’avoir des universités francophones et de voir que cela correspond… Vous avez bien des enseignants pour enseigner le français. C’est une question de cohérence. Moi, personnellement, je crois beaucoup à la francophonie en Algérie. Après, c’est vrai que l’anglais est indiscutablement la première langue internationale. Donc, le fait que le gouvernement algérien se préoccupe de faire apprendre l’anglais à ses enfants, dans l’absolu cela me semble pertinent. Mais il faut bien entendu avoir la capacité de mettre en place le corps enseignant. Moi je crois beaucoup à l’enseignement bilingue, voire trilingue

Là, justement, je viens de voir le Lycée international franco-taïwanais (lors de la visite d’une délégation de sénateurs français effectuée au Taïwan début septembre dernier). On y apprend en trois langues : le français, l’anglais et la langue taïwanaise. C’est cela le concept de la double culture franco-taïwanaise. C’en est l’objectif même. Les enfants sont plus forts s’ils apprennent en deux langues simultanément, c’est prouvé aujourd’hui. A Londres, on a voulu créer un deuxième collège en plus du premier annexé au Lycée international français de Charles de Gaulle. Et bien, nous avons ouvert ainsi en 2011 le Collège français bilingue de Londres (CFBL) où on enseigne toutes les matières en deux langues, le français et l’anglais. C’est une première

Les enfants sont donc totalement bilingues. C’est très drôle, je m’en souviens, lors d’une visioconférence à l’occasion du 10ème anniversaire du CFBL, il y avait cet élève de 10 ans, en classe sixième, qui me posait la question de savoir qu’est-ce que j’en pensais à propos de l’enseignement bilingue. Je lui ai répondu : ‘Toi qui as 10 ans, le même âge de l’école bilingue que j’ai voulue, tu me poses la question sur ce que j’en pense’. Et ben je lui ai répondu : ‘La réponse est en toi. C’est toi qui es ma plus belle récompense’. Et c’est ça la magie de la politique de faire les choses concrètes. Alors je dis que s’il y a une politique de faire apprendre l’anglais, pour moi c’est une chose positive. Dans l’idée, c’est ce qu’on fait, nous, au Lycée international franco-taïwanais par exemple… Dans quelques années, vous aurez en Algérie plein de jeunes Algériens qui maîtriseront et l’arabe et le français et l’anglais

Le Q.O.: Il y a eu par le passé un moment d’énorme recul de l’investissement français, pour ne pas dire un quasi-désinvestissement, en Algérie. Entre-temps, l’Algérie s’est tournée vers d’autres partenaires comme l’Italie et la Turquie, sans oublier la Chine. Toutefois, ces derniers temps, et notamment depuis la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie fin août dernier, suivie près d’un mois et demi plus tard par celle du Premier ministre Elisabeth Borne, il y a visiblement une volonté partagée pour intensifier la coopération bilatérale, spécialement dans le domaine économique, et ce sur fond d’un «partenariat renouvelé». Néanmoins, vous ne croyez pas Monsieur le sénateur que c’est aux entreprises françaises de démonter maintenant qu’elles veulent et peuvent apporter une valeur ajoutée en Algérie. Notamment à travers le transfert d’expertise et de savoir-faire, la diffusion technologique vers les agents économiques du territoire d’accueil (les employés de la filiale, les employés des fournisseurs locaux de la filiale, etc.), la possibilité de mobilité et d’extension sur d’autres territoires locaux, etc

Olivier Cadic : Je ne fais pas la même lecture ni la même observation. Je suis venu à Alger en 2021 et j’ai visité Sanofi (le plus grand complexe pharmaceutique d’Afrique du groupe français Sanofi) qui fabrique, distribue des médicaments et en exporte une partie vers des pays d’Afrique. Or c’est exactement la stratégie souhaitée par l’Algérie comme cela m’a été clairement expliqué par le wali d’Oran tout à l’heure. Voilà l’industrie automobile qui arrive à Oran et qui veut se relancer sur de bonnes bases. Il y a déjà l’usine Renault et ils sont maintenant en train de discuter avec Fiat et Stellantis en vue de mettre toute la chaîne de valeur automobile. Mais qu’est-ce qu’est en fin de compte l’industrie automobile si ce n’est de l’assemblage ? Ce n’est pas Fiat ou Renault qui font toutes les pièces. C’est une complexité compte tenu du nombre de parties prenantes à l’origine de milliers de composants intégrés dans un seul véhicule et compte tenu du degré de conformité aux normes de qualité les plus élevés requis… Vous me parlez de pays qui récoltent localement les fruits des investissements chinois. Je vous invite à faire le bilan de telles expériences et si cela a apporté réellement quelque chose de positif pour les pays réceptifs. Moi, j’ai assez d’expérience en la matière et je peux vous dire que j’ai confiance en la capacité de la France à partager ses modèles avec ses partenaires. Elle a démontré que ses entreprises ne viennent pas dans les pays pour uniquement transférer des devises mais y laissent des choses bénéfiques et durables. Elles partagent. Certes, il y a des compétiteurs, on n’est pas tout seul. Nous n’avons pas l’arrogance de prétendre que nous sommes les meilleurs.

On est dans la compétition, en espérant que la compétition soit loyale. Mais parfois, on l’a vu dans certains pays, la concurrence est déloyale. C’est d’ailleurs la grande question qui a récemment focalisé les débats lors du rassemblement mondial des conseilleurs du commerce extérieur à Nice et Monaco (évènement organisé du 19 au 21 octobre dernier sous le thème : ‘Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises’). Et je l’ai dit d’ailleurs par rapport à certains investissements où on a vu que pour les infrastructures, par exemple, réalisées dans certains pays d’Afrique, ce n’est pas du tout loyal. On met en place une autoroute et on dit en même temps au gouvernement du pays : c’est moi qui l’exploite et c’est moi qui m’occupe de la concession et de tout ce qui va avec, sous condition de m’en assurer le trafic automobile (pour rentabiliser l’investissement). Alors je dis qu’à la sortie, c’est la double peine

Non seulement le pays concerné se retrouve endetté pour l’infrastructure autoroutière mais, en plus, il se voit imposer des dispositifs contraignants pour optimiser le flux automobile sur la desserte sous peine de devoir remettre les crédits ou l’infra en cas de refus de paiement de péage par les usagers. Il n’y a pas si longtemps, j’ai dit lors d’une séance plénière au Sénat que ‘win-win’ pour les Chinois, ça veut dire que je gagne deux fois. La première fois quand ils construisent, la deuxième fois quand ils exploitent. Et moi je dis qu’il n’y a pas de raison que je sois diplomate : je le constate, je le dénonce. En revanche, je suis très fier des réalisations des entreprises françaises aux quatre coins du monde et j’en fais la promotion. Lors de notre entretien, le wali d’Oran m’a longuement parlé du marché de la nouvelle route du port gagné par les Turcs (par le biais du groupe Makyol qui s’est fait confier en 2014 la réalisation d’une méga-infrastructure autoroutière de près de 100 millions d’euros, qui longe le rivage par enrochement sur mer et se fraye un long tunnel en falaise avec plein d’autres ouvrages d’art de haute technicité, ayant pour but principal de contourner vers l’extra-muros le trafic lié au transport routier de marchandises généré par le port commercial d’Oran)

Ben c’est ça, c’est la vie ! S’ils ont eu ce projet, c’est parce qu’ils étaient les meilleurs parmi les postulants. Il n’y a rien à redire là-dessus. Il faut accepter la concurrence, on ne gagne pas à tous les coups. Et si pour l’automobile ce seront les Italiens qui gagneront, tant mieux pour eux, ce sont de vrais compétiteurs et des Européens en plus. Maintenant si Renault revient en force et ramène avec elle des fournisseurs ça sera encore mieux. Si Oran veut effectivement avoir une porte d’entrée, elle aura sa place sur le marché de l’industrie automobile. Et elle se muera en exportatrice vers l’Afrique. Ça ne m’empêchera pas de contribuer à ce dynamisme parce qu’il y a aussi à Oran une communauté française. Il y a dans cette ville des entrepreneurs qui aiment faire des partenariats avec des compagnies françaises. On veut tous travailler ensemble.

Le Q.O.: Le wali d’Oran vous a-t-il soufflé un mot à l’oreille s’agissant de Peugeot ?

Olivier Cadic : Non. Il m’a cité Renault, Fiat et Stellantis. Mais il ne faut pas oublier que ce dernier groupe multinational (fondé en janvier 2021 et issu de la fusion du groupe français PSA Peugeot-Citroën et de Fiat Chrysler Automobiles) exploite et commercialise plusieurs marques, dont Peugeot et Citroën. Le wali m’a dit qu’il aimait les projets, mais qu’il aimait encore davantage les concrétiser. Il reste très prudent. On sent que c’est un homme d’expérience. Il écoute bien ce qu’on lui propose. Il était en discussion avec des responsables (du groupe Stellantis : Ndlr) qui lui ont proposé 4.000 emplois directs et 3.000 emplois indirects. Lui, il est là en tout cas pour concrétiser ce qui va le mieux pour son pays et sa ville. Il a si bien plaidé les atouts dont dispose désormais l’Algérie et, plus en particulier, la ville d’Oran. Personnellement, il m’a convaincu de l’intérêt d’y investir. J’ai pris acte et j’en ferai part à nos entreprises françaises. Et comme me l’avait dit le jour d’avant le wali de Tlemcen, on veut côté algérien faire des investissements avec les Français et il faut qu’il y ait des établissements d’enseignement français à côté. Ça va avec, l’un appelle l’autre. Moi je crois beaucoup au futur d’Oran. C’est une ville qui a prouvé qu’elle avait un business model qui fonctionne

Le Q.O.: En dehors des affaires, votre séjour à Oran ?

Olivier Cadic : Je sors de la maison natale d’Yves Saint-Laurent. J’y étais avec l’architecte et j’ai beaucoup apprécié le travail de restauration qui a été fait. J’en sors avec beaucoup d’émotions. Ce qu’il a recréé et partagé, extraordinaire ! Il a ressuscité l’âme du jeune génie

A mon sens, cette œuvre, il n’y a pas plus beau témoignage positif de ce que va être le futur d’Oran. C’est aussi un symbole positif de la relation entre la France et l’Algérie que le mécène a fait émerger du passé pour en faire un trait d’union avec le futur. Je suis sûr qu’il y aura de plus en plus de touristes de France, d’Europe et d’ailleurs à venir voir cette maison-musée du grand créateur qu’est Yves Saint-Laurent.

Tout à l’heure, j’étais avec le Consul général et il me montrait le gymnase où le mythique champion du monde de la boxe, Marcel Cerdan, présenta sa ceinture devant le public. Là aussi, ce que j’ai vu me donne énormément de confiance pour l’avenir d’Oran. Et si vous voulez une parole de conclusion pour cet entretien, je dirai que je vais repartir avec pleine de confiance pour l’avenir de la relation entre l’Algérie et la France. Car, oui, maintenant, on peut dire qu’on est reparti sur la bonne voie.

En circonscription en Algérie (3/3) – Mostaganem (31 oct. 2022)

Quatre jours à sillonner l’Oranie (Oran, Tlemcen, Mostaganem) pour en conserver un souvenir inoubliable grâce à nos élus Ahmed Henni et Mehdi Belatreche, ainsi qu’à Tema Henni et Robert Mateo.

Une pensée à Yolande Mateo, conseillère à l’AFE, qui ne pouvait être avec nous et à qui je souhaite un prompt rétablissement.

Toute ma gratitude envers Alexis Andres, consul général, avec lequel j’avais eu plaisir à travailler au Texas et qui a abrégé ses vacances pour m’accompagner pendant ce déplacement.

Diplomatie parlementaire

Wali de Mostaganem

Entretien avec Aissa Boulahia, Wali de Mostaganem.

La wilaya de Mostaganem comprend 10 sous-préfectures et 32 communes.

Les principaux secteurs d’activités sont l’agriculture, la pèche et le tourisme. Le Wali a présenté ses projets de développement des dessertes maritimes, notamment vers le port de Toulouse, étant donné l’importance de la communauté de ressortissants de cette wilaya à Toulouse.

Après un échange sur les enjeux de la coopération franco-algérienne, M. Boulahia a confirmé que depuis la déclaration d’Alger, des instructions avaient été reçues pour élargir davantage les relations et encourager les échanges.

Le Wali s’est montré très réceptif à l’idée d’aider les élus, Ahmed Henni, Mehdi Belatreche et Yolande Matéo, représentée par son époux, dans leurs projets de soutien et d’animation de la communauté française.

Alexis Andres s’est félicité du dynamisme de la vie associative francophone et a salué les investisseurs qui souhaitent encourager le développement des écoles.

J’ai insisté sur le rôle fondamental des élus consulaires qui, en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie franco-algérienne et de son incontournable président, Michel Bizac, contribuent fortement au nouvel élan des relations commerciales.

Ahmed Henni a rappelé l’étendue de l’action des élus consulaires qui dépasse le seul volet économique et commercial en décrivant également le volet humain et social, qui s’illustre à travers le tissu scolaire.

Le Wali est convaincu que les douze accords signés à l’occasion des visites présidentielle et gouvernementale françaises seront florissants.

Diplomatie économique

Clinique Elite & Entrepreneurs

Visite à la Clinique Elite, suivie d’un déjeuner avec les entrepreneurs français de Mostaganem.

Première étape, la découverte d’une clinique ouverte le 1er mai 2021 pendant la crise du Covid-19 par le Dr Benmansour Yacine Nourredine, franco-algérien.

J’ai pu appréhender le parcours de soins proposé aux patients dans ce centre qui emploie 47 personnes. Au plus fort de la crise sanitaire, 500 personnes étaient accueillies par jour pour être diagnostiquées et traitées.

Lors du déjeuner qui a suivi les médecins qui sont venus nous rencontrer, francophones et francophiles, ont pour beaucoup suivi une spécialisation poussée en France, avant de revenir en Algérie pour contribuer au développement du système de santé.

Ils m’ont présenté leurs différents projets en soutien de la population. Je suis toujours heureux de rencontrer des entrepreneurs qui contribuent au développement économique, lequel ne peut reposer uniquement sur les grandes entreprises.

Notre consul Alexis Andres s’est félicité de l’ouverture récente d’une association francophone, qui contribue avec les deux autres structures existantes au rayonnement de la culture française à Mostaganem.

J’adresse toute ma reconnaissance au Dr Benmansour Yacine Nourredine, un serial entrepreneur, qui a une formidable envie d’œuvrer au développement de la relation bilatérale et nous a accueilli avec une grande générosité.

Devoir de mémoire

Patrimoine et cimetières

Afin de nous permettre de découvrir la ville, Mehdi Belatreche, conseiller des FDE, nous a organisé une visite passionnante en partageant son histoire.

Fondée à l’époque phénicienne, reconstruite par les Romains, la ville a fait l’objet de beaucoup de convoitises.

En 1558, durant la bataille de Mazagran, les habitants infligèrent une sérieuse défaite aux Espagnols avant de passer sous la domination des Ottomans et de devenir une rivale d’Oran, sous domination espagnole. Reprise aux Ottomans par la France en 1833, la ville va se développer sur le modèle des villes européennes.

Nous nous sommes rendus à l’Hôtel de ville de Mostaganem, où en juin 1958, depuis le balcon, le général de Gaulle a prononcé pour la seule et unique fois : « Vive l’Algérie française ».

Face à cet endroit, la place des martyrs rend hommage aux Algériens qui ont lutté et sacrifié leur vie pour que leur pays retrouve son indépendance en 1962.

Nous sommes allés visiter ensuite les cimetières juifs et chrétiens où reposent les dépouilles de nombreuses familles françaises.

L’entretien des sépultures est un véritable casse-tête pour les associations.

Le consulat a changé récemment de prestataire pour assurer l’entretien des allées. Notre visite a permis d’encourager toutes celles et ceux qui œuvrent pour conserver cet espace et qui prennent soin des tombes.

En circonscription en Algérie (2/3) – Oran (30 oct. & 01 nov. 2022)

Retour à Oran, sept ans après ma première visite. Il faut saluer la promotion de la ville, dont la visibilité sur la scène internationale a été accrue par de grands événements, qu’Alexis Andres, consul général de France à Oran, a qualifié de grandes réussites.

La délégation conduite par notre Président de la République a permis d’encourager le développement de la coopération entre la France et l’Oranie, comme nous l’avons évoqué avec le Wali d’Oran, Said Saayoud.

En plus de ses atouts économiques, comme ses ports maritimes, la ville, qui abrite la maison natale du couturier Yves Saint-Laurent, possède un potentiel touristique considérable.

Diplomatie parlementaire

Wali d’Oran

Rencontre avec le Wali d’Oran, Said Saayoud, en présence du maire d’Oran, et d’une importante délégation de dignitaires locaux.

Un long entretien a permis un échange approfondi et stimulant quant aux différents projets de développement d’Oran qui vient d’accueillir les Jeux méditerranéens et a reçu Emmanuel Macron, Président de la République.

Le Wali a décrit un tourisme dynamique, puisque la ville de 2,5 millions d’habitants a accueilli 18 millions de visiteurs cet été.

Said Saayoud a évoqué la réouverture de l’usine Renault, puis la venue de Stellantis en 2023, saluant la réforme historique de la disposition 49_51, permettant aux investisseurs d’agir désormais seuls en Algérie. Il a passé en revue les divers avantages fiscaux pour favoriser les investissements dans le pays qui n’est pas touché par la crise énergétique, liée à l’invasion russe en Ukraine.

Le Wali s’est félicité du fait que l’Algérie soit une porte vers l’Afrique, avec le développement du trafic maritime qui est naturellement destinée à l’accompagner en raison de ses trois ports. J’ai convenu que les trois ports de la ville d’Oran sont des atouts considérables. Ils vont se révéler d’autant plus lorsque la rocade sera mise en service dans les prochaines semaines. Les camions pourront éviter le passage au travers de la ville pour se rendre au port.

Après avoir chaleureusement remercié le Wali pour son accueil, fait de multiples attentions et de marques de considération, j’ai également exprimé ma gratitude pour sa disponibilité afin de trouver une solution qui permette aux élèves de l’annexe du Liad d’Oran de poursuivre leur scolarité jusqu’à la classe de terminale et pouvoir augmenter la capacité d’accueil.

Comme l’a rappelé Ahmed Henni, président du conseil consulaire, les capacités d’accueil des enfants à Oran sont le corollaire du développement économique.

Diplomatie économique

Développement économique – Tourisme

Afin de me permettre de prendre la mesure du potentiel de la ville concernant le tourisme, le consul général de France à Oran a organisé deux séquences :

> Dîner au restaurant « Villa Saint Tropez », dirigé par un compatriote en présence des conseillers des Français de l’étranger, des personnalités oranaises : journaliste, ancien député actuellement président de la chambre des notaires, architecte, responsable de la chambre de commerce, entrepreneurs.

J’ai été très heureux de rencontrer Abdou Benabbou, Me Benounnane et son épouse, Amal Seddiki, Sarah Belkacem, Rachid Ait Habib, accompagné d’Ahmed et Tema Henni, Mehdi Belatreche, Robert Mateo.

> Visite de la ville en compagnie d’architectes qui ont préparé un circuit Art déco

Le clou a été la découverte de la maison natale du couturier Yves Saint-Laurent, dont la restauration a été financée par un compatriote.

Communauté française

Consulat

Alexis Andres, consul général de France à Oran, nous a présenté les différents services du poste à la délégation.

Le traitement des demandes de visa est décomposé en plusieurs phases, de la quittance et la pré-instruction des dossiers, en passant par l’instruction dont sont chargés les agents titulaires du Quai et la délivrance.

Le flux de demandes suit une hausse progressive, jusqu’à atteindre en moyenne 350 dossiers à traiter par jour.

Différentes étapes de contrôle sont observées, de la vérification des éléments matériels (réservation d’un vol AR, hébergement, antécédents des demandes de visa précédentes, interrogation de la banque de données des pays Shenghen qui permet de savoir si un autre pays a déjà opposé un refus dans les trois mois précédents).

La mise en place de France visa est attendue dans quelques mois. Elle permettra de sécuriser davantage le document par l’instauration d’un QR code, la France étant l’un des derniers pays de l’espace Shenghen à signer encore ses visas.

La répartition des dossiers entre les différents agents chargés de la pré-instruction est délibérément le fruit du hasard.

La dématérialisation de la procédure de demande de visa n’est pas, selon les agents interrogés, une évolution souhaitable dans la perspective de la lutte contre la fraude.
En cas de doute, un visa retour est octroyé. Il impose au demandeur de se manifester auprès du poste à l’échéance du visa. En cas de refus d’un visa, les motifs ne sont pas détaillés. Le consulat général encourage les demandeurs qui souhaitent une prise en compte d’éléments particuliers de faire un recours circonstancié.

Un agent dédié est chargé du traitement des demandes d’état civil comme des demandes de CNF. Un autre est chargé du traitement des demandes des capacités à mariage et des auditions des futurs mariés.

Sur environ 500 demandes, à peine 50 sont refusées. C’est le parquet qui dispose du dernier mot.

J’ai pu constater une ambiance de travail enthousiaste des agents du consulat, dont un nombre important est là depuis sa réouverture depuis 2007.

Résidence

Alexis Andrès, consul général de France à Oran, m’a reçu à la Résidence de France avec les élus des FDE en présence d’Eric Carro, consul adjoint, et de son épouse, de Romain de Tarlé, directeur de l’Institut français et du père Modeste du diocèse d’Oran.

Nous avons eu l’occasion d’évoquer la difficulté d’entretenir les liens avec la communauté française et celle d’encourager la transmission du français en son sein.

Ahmed Henni, président du conseil consulaire et également président de l’UFE, a fait part des difficultés d’animer la vie de la communauté française dans le cadre d’une association.

Mehdi Belatreche, conseiller des Français de l’étranger, a insisté sur la difficulté d’entretenir le sentiment d’appartenance au sein d’une communauté souvent mal à l’aise avec le français. L’action des Instituts pour diffuser la culture française, en dehors même des grandes villes de l’Oranie, a été expliquée et saluée.

Le consul général a souligné ses efforts pour nouer des liens hors les murs du consulat, afin de promouvoir la France partout dans cette grande circonscription consulaire. Il a invité les élus à une collaboration pour leur permettre de jouer leur rôle d’animation de la communauté française.

Enfin, la nécessité de lever les blocages à l’investissement en Algérie, qu’il s’agisse de la mise en oeuvre des réformes du sponsoring, des avantages fiscaux comme des transferts d’argent ont été abordés.

Nous avons pu faire le point sur les entretiens menés jusqu’alors et les avancées qui pourraient être obtenues, notamment en matière de scolarité et d’enseignement du français, en particulier à destination des Français en Oranie.

Enseignement

Lycée International Alexandre Dumas (Liad)

Visite de l’annexe du Liad d’Alger suivi d’une rencontre avec les parents d’élèves du Liad en seconde, en compagnie d’Alexis Andres, consul général de France à Oran, Ahmed Henni, pdt du conseil consulaire d’Oran, Mehdi Belatreche, conseiller des FDE et Robert Mateo, représentant de Yolande Mateo, conseillère des FDE

Lors de ma venue à Oran en 2015, en compagnie de Bernard Emié, ambassadeur de France à cette époque, l’école française d’Oran n’était qu’un projet.

C’est désormais une réalité.

De la primaire à la seconde, le LIAD est l’annexe du Lycée international Alexandre Dumas d’Alger et accueille aujourd’hui 238 élèves à Oran. Il affiche complet.

Accueillis par M. Tandjaoui, coordonnateur du collège, nous avons visité le site en l’absence d’élève pour cause de vacances scolaires.

Saisi par Ahmed Henni de la détresse des familles dont les enfants ne pouvaient plus être scolarisés à Oran après la 3e, j’étais intervenu auprès de l’ambassadeur François Gouyette pour le sensibiliser afin de convaincre l’AEFE d’étendre la scolarité à la classe de seconde.

L’annonce de l’ouverture d’une classe de seconde avait été accueillie par un immense soulagement par les parents d’élèves. L’action concertée de ces derniers, des conseillers des Français de l’étranger et de l’ambassadeur François Gouyette a porté ses fruits.

14 élèves ont ainsi pu bénéficier de l’ouverture d’une classe de seconde lors de la dernière rentrée de septembre, ce qui était mon objectif prioritaire pour la circonscription.

J’ai eu le plaisir de rencontrer l’association des parents d’élèves dont le bureau a été récemment élu, à la faveur de mon passage à l’Institut français d’Oran.

Des femmes remarquables et très engagées ont expliqué leur soulagement lors de l’annonce d’une classe de seconde cette année, les solutions pour scolariser leurs enfants à Alger n’étant pas adaptées. Elles ont pu exprimer leurs inquiétudes quant à l’absence de structure locale pour les classes de première et terminale.

J’ai évoqué avec elles les différentes possibilités, appelant à la définition d’un plan École à Oran, qui réunirait l’ensemble des acteurs concernés y compris les écoles bénéficiant du label France Éducation.

Une revue des différentes alternatives pouvant permettre la scolarisation des élèves jusqu’en classe de Terminale doit être faite afin d’offrir un choix aux parents concernés début 2023 et éventuellement d’attirer des enfants algériens soucieux d’un enseignement francophone de qualité pour préparer leur entrée dans des universités algériennes qui proposent un enseignement francophone.

Il est également nécessaire de concrétiser le développement de l’annexe du Liad afin de contribuer à l’accomplissement de l’objectif du Président de la République de doublement des objectifs d’ici à 2030.

Une extension du site du Liad apparait possible à Oran.

L’expertise du consul général Alexis Andres qui a occupé dans le passé les fonctions de conseiller culturel pour l’Algérie et le soutien indéfectible des élus aux combats des parents d’élèves constituent de formidables ressources.

Je suis reparti confiant dans leur capacité à poursuivre les progrès observés ces dernières années. +d’images

Culture

Institut Français

Accueillis par Romain de Tarlé, directeur, nous avons visité l’Institut Français Oran.

L’espace Campus France, qui permet aux futurs étudiants souhaitant poursuivre leur formation dans l’enseignement supérieur en France, traite plus de 3000 dossiers par an.
Plus de 700 dossiers sont acceptés chaque année.
L’Algérie est le 3ème pays d’origine pour le nombre d’étudiants étrangers dans notre enseignement supérieur.

L’objectif de l’IF est de proposer des ateliers aux demandeurs, dont le niveau de maîtrise du français est inégal, afin de leur permettre de présenter des dossiers de meilleure qualité.

L’activité de l’IF est marquée par un bon dynamisme s’agissant des cours de français, en raison de sa capacité à proposer de nouveaux créneaux. On observe une forte progression de la demande chez les enfants.

La visite de la Médiathèque a été l’occasion de constater l’enthousiasme de ses deux responsables, qui s’efforcent d’offrir un espace de lecture et de travail au grand public.

Cet espace accueille par exemple des rencontres littéraires.

Le stock d’ouvrages a été adapté en 2012 en direction de cette cible et est régulièrement renouvelé. Ainsi, 450 ouvrages ont été acquis au Salon international du Livre d’Alger. Le fond est accessible en ligne via un catalogue numérisé. Avec les apprenants du français qui bénéficient de la gratuité, la Médiathèque peut se prévaloir de 4000 adhérents.

Le dynamisme des Médiathèques est notamment à mettre au crédit d’un réseau bien animé, qui permet aux responsables de bénéficier d’échanges et de formations. +d’images

Sanctuaire Santa Cruz

Visite de Santa Cruz avec Monseigneur Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger.

Il y a plus de 7 ans, je m’étais rendu sur le chantier du sanctuaire de Santa Cruz dont l’état me paraissait si alors délabré que j’imaginais qu’il faudrait plus d’une décennie pour le remettre en état.

Les élus consulaires des Français d’Algérie, Radya Rahal (Alger) et Ahmed Henni (Oran), avaient déposé un dossier pour obtenir une partie de ma réserve parlementaire d’alors pour contribuer à l’effort de restauration.

Si la foi déplace les montagnes, j’ai pu observer qu’elle est également capable de rendre sa majesté à un site restauré dans son esprit initial.

Observée au travers d’un petit trou dans une palissade, j’ai retrouvé une chapelle transfigurée.

Grâce au dessin d’un frère de la communauté chrétienne de Taizé et au talent de deux artistes oranaises, le blanc immaculé de la chapelle s’est animé d’un festival de formes et de couleurs.

« C’est par les couleurs de Santa Cruz que ce lieu embrasse un passé chahuté et ouvre un avenir réconcilié » conclut Mgr Vesco dans l’ouvrage consacré au sanctuaire. +d’images

Devoir de mémoire

Cimetières de Petit Lac & Tamazouët

Ce 1er novembre, je me suis rendu sur le site des cimetières de Petit Lac et Tamazouët, où nous avons été accueillis par Jean Jacques Lion, président du collectif de sauvegarde des cimetières de l’Oranie et par Abdelkader Ouarad, délégué à Oran.

En compagnie d’Alexis Andres, consul général de France à Oran, Ahmed Henni, président du conseil consulaire d’Oran, Mehdi J Belatreche, conseiller des FDE et Robert Mateo, représentant de Yolande Mateo, conseillère des FDE, nous avons déposé une gerbe devant l’un des monuments du souvenir.

Comme de nombreux Français pendant la Toussaint, nous nous sommes recueillis en mémoire de tous les Français morts pour la France et de nos proches.

Nos élus des Français de l’étranger ont tenu à m’emmener devant la tombe du père Thierry Becker, un prêtre polyglotte, disparu l’an dernier, que « tous les Français d’Oran aimaient », m’a confié Ahmed Henni.

Jean-Jacques Lion m’a expliqué les travaux d’aménagement du cimetière chrétien de Tamazouët, dont la surface de 18 hectares a été ramenée à 10 hectares. Pour y parvenir, une opération a rassemblé les restes de plus de 10.000 tombes à Oran dans un ossuaire de regroupement, récemment repeint en blanc.

Un carré de 360 tombes a été rénové grâce au financement conjoint de l’association et de la région Sud Paca.

« Leur dignité sera notre fierté » est la devise de l’association.

Nous nous sommes rendus ensemble au cimetière du Petit lac créé le 9/3/66 pour regrouper toutes les dépouilles des soldats tombés pendant la guerre d’Algérie. 3500 militaires tombés dans les différents conflits reposent dans cet endroit qui suscite l’émotion dès que l’on y pénètre.

Nous avons aussi visité la chapelle rénovée et rouverte depuis le 16 juin 2019 qui abrite une exposition intitulée « l’Algérie et la grande guerre. » +d’images

En circonscription en Algérie (1/3) – Tlemcen (29 oct. 2022)

Retour en Algérie pour un déplacement de 4 jours à Oran et dans les wilayas environnantes. Lors de ma première étape à Tlemcen, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec son Wali, Moumen Mermouri, puis de découvrir cette ville historique qui a attiré au fil des siècles savants et philosophes.

Le dynamisme de son commerce était déjà remarquable dès le XIIIe siècle. Son riche patrimoine historique fait l’objet d’une grande fierté, notamment le Palais El Mechouar qui a bénéficié d’une remarquable rénovation et encore le mausolée de Sidi- Boumediene.

Diplomatie parlementaire

Wali de Tlemcen

J’ai été reçu chaleureusement dès mon arrivée dans la ville par le Wali, Moumen Mermouri, accompagné d’Emmanuelle Ravot, directrice de l’Institut Français Oran, Ahmed Henni, président du conseil consulaire d’Oran et de son épouse, Tema Henni, Tlemcénienne d’origine, de Mehdi J Belatreche, conseiller des Français de la circonscription d’Oran et de Robert Mateo, époux de Yolande Mateo, conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger et conseillère consulaire des Français de la circonscription d’Oran.

De riches échanges ont apporté la confirmation que le bail de l’Institut Français Oran serait prochainement renouvelé, une nouvelle que la directrice de l’IF et moi-même saluons.

Mehdi J Belatreche s’est félicité de la décision historique du gouvernement algérien qui permet désormais aux entrepreneurs étrangers d’être dispensés de sponsor pour investir des fonds en Algérie.

Ahmed Henni a présenté le rôle et l’action des représentants élus des Français à Oran et ses environs et souligné leur travail en faveur d’un rapprochement de nos deux pays.
Il a encouragé à la création d’une école internationale francophone pour augmenter l’attractivité du territoire et faciliter l’installation d’entrepreneurs venus de France à Tlemcen.

J’ai souligné l’action déterminante de la Chambre de Commerce et d’Industrie Algéro-française – CCIAF pour conforter le développement de la relation économique bilatérale et étudier les opportunités d’investissements présentées. +d’images

Communauté française

Gîte de Marthabah

Déjeuner au gîte Marthabah avec quelques compatriotes pour évoquer les attentes de la communauté française, en présence de M’hammed Bouheddadj, artiste plasticien et du père Jean Toussaint, curé de la paroisse de Tlemcen

Créé par Zahra Benaïssa, une franco-algérienne revenue s’installer en Algérie pour sa retraite, le gîte Marthabah est un havre de paix pour se reposer avant de se lancer à la découverte de Tlemcen.

Chargée d’histoire, cette ville a bénéficié de plusieurs influences qui ont laissé leur empreinte : berbère, arabe, espagnole, ottomane et française. +d’images

Culture

Institut français

Accompagnés par la dynamique directrice de l’IF, Emmanuelle Ravot, notre délégation a pu découvrir ce lieu bouillonnant de diffusion de la culture française et observer le chantier d’aménagement du nouveau Département de langue française, projet d’ampleur au service de la diffusion de notre langue.

La nouvelle médiathèque, récemment réaménagée, a fait l’admiration de notre délégation tant par l’esprit d’initiative remarquable déployé par les équipes de l’Institut pour accroitre son attractivité que par la qualité de l’accueil et la diversité des ateliers proposés à tous les publics. +d’images

Art local

Entretien avec M’hammed Bouheddadj, artiste plasticien franco-algérien. L’oeuvre de ce peintre-sculpteur, grand spécialiste des peintures rupestre du sud algérien, lui a valu d’être menacé de mort durant la décennie noire.

L’artiste a vécu 15 ans en France avec sa famille sous le statut de réfugié politique.

Résidant aujourd’hui entre la France et l’Algérie, cet homme engagé pour la défense des droits de l’Homme ouvre son atelier pour faire rayonner la culture de Tlemcen. +d’images

Mondial des CCEF (1/2) – Monaco

Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises.

Très heureux d’avoir retrouvé le président Alain Bentejac et les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) pendant 3 jours au mondial à Monaco et à Nice du 19 au 21 octobre 2022. Un véritable succès qui a réuni plus de 800 participants.

Les conseillers du commerce extérieur sont les témoins précieux de l’évolution du monde qu’il faut écouter pour adapter la France et lui permettre de relever les défis auxquels nous sommes confrontés à l’international.

Lancés sur trottinettes, en blouson de cuir, l’inséparable duo des co-présidents du comité d’organisation du mondial 2022 composé du pdt des CCEF Amérique du Nord Paul Bensabat, et son compère Jean-Jacques Lestrade, s’est inspiré de l’esprit des « vieilles canailles » pour briser la glace.

Leur don et leur professionnalisme pour l’organisation d’événements d’envergure que j’avais découvert et apprécié lors de la conférence à Washington, en juin dernier, a une nouvelle fois des merveilles.

Ouvertes par Alain Bentejac, ces journées animées par des intervenants de premier plan parmi lesquels : Thierry Breton (commissaire européen), Roland Lescure (ministre chargé de l’Industrie), Olivier Becht (ministre du commerce extérieur), Christian Estrosi (président de Nice Métropole), Maurice Levy (Publicis Groupe), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Pascal Cagni (Business France), Bertrand Piccard (psychiatre, explorateur et environnementaliste) ou encore Julia De Funès (philosophe).

Les débats ont porté sur des sujets qui concernent directement nos entreprises : l’innovation, la transition écologique, la dépendance aux matières premières dans un climat géopolitique mondial pour le moins tendu, la responsabilité des entreprises et des entrepreneurs, le défi du numérique.

Réseau par nature, le monde des CCEF tient sa richesse des femmes et les hommes qui le composent. Échanger, se rencontrer, confronter ses opinions, s’échanger les bonnes pratiques, se nourrir des connaissances d’experts, s’organiser pour être plus forts ensembles, par zones, par mission, par compétence.

J’ai profité des moments du Mondial dédiés à l’échange et à la rencontre pour discuter avec de nombreux CCEF venus des quatre coins du monde, dont des élus des Français de l’étranger comme Franck Barthelemy (Inde), Valérie Beilvert (Mali), Jean-Marc Besnier (Chili), Dominique M H Lemoine (Etats-Unis), Didier Lespinas (Gabon) et Gérard Sénac (Sénégal).

Les députés des Français de l’étranger Eléonore Caroit – députée (Amérique latine) et Stéphane Vojetta – député (Péninsule ibérique et Monaco) ont également assisté à l’événement. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (18 oct. 2022)

Après une première étape à Dublin, nous nous sommes rendus à Londres, avec mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, afin de poursuivre notre mission au nom du groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique ».

Tous nos remerciements à nos interlocuteurs rencontrés au Foreign Office, au Parlement et à la délégation de l’UE, ainsi qu’aux services de l’ambassade de France, qui nous ont permis de cerner les diverses problématiques liées à la mise en œuvre de l’Accord de retrait du Royaume-Uni.

Diplomatie Parlementaire

Résidence de France

Notre délégation sénatoriale a été accueillie à la Résidence de France pour un petit-déjeuner de cadrage, autour des responsables de notre ambassade et notre consul général :
Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires a.i.
Amiral Hervé Hamelin, attaché de défense
Guillaume Lacroix, Premier conseiller
Stanislas Godefroy, conseiller économique,
Samer Melki, consul général

Délégation de l’Union européenne

Dans un second temps, nous sommes allés dans les locaux de la Délégation de l’Union européenne, afin d’échanger avec Nicole Mannion, chargée d’affaires.

La délégation de l’UE présente et explique le politique de l’UE, auprès du gouvernement et du Parlement britanniques et travaille en collaboration avec les ambassades et consulats des 27 États membres de l’UE implantées au Royaume-Uni.

Nicole Mannion nous a apporté son analyse des mutations politiques du pays que je qualifierais « d’agitées » et de ses conséquences sur la bonne application de l’Accord de sortie du Royaume-Uni de l’UE.

En réponse à mes observations suite au refus manifeste du DUP (unionistes) de participer positivement au bon fonctionnement de l’accord du Brexit, Nicole Mannion est convaincue que la solution pour obtenir une bonne application du protocole Nord-irlandais, qui tarde à venir, se trouve à Westminster.

Foreign Office

Ce déplacement m’a offert le plaisir de retrouver Olaf Henricson-Bell, directeur pour l’UE, au ministère des Affaires étrangères britannique, que j’ai côtoyé pendant 4 ans lorsqu’il était en poste à Paris durant la période qui a suivi le référendum du Brexit.

Les différents domaines définis dans l’Accord de retrait (finance, pêche, transports, sécurité, droits des citoyens…) ont été abordés.

En réponse à mes interrogations concernant le Data protection Act (DPA) qui pourrait s’écarter du RGPD européen, Olaf Henricson-Bell m’a assuré que la réforme du DPA ne doit pas menacer l’Adequacy agreement, et restera compatible avec la RGPD.

La visite promise du Foreign office prévue après notre entretien a été empêchée par une alerte incendie. Cela nous aura permis de découvrir que le ministère était une véritable ruche.

Parlement

Reçus à Westminster par Stephen Crabb, président du Groupe d’amitié parlementaire Royaume-Uni-France, dans un contexte politique très perturbé.

Restera ? Restera pas ? La première ministre Liz Truss a perdu toute crédibilité. La question est donc plutôt : combien de temps peut-elle se maintenir et quel processus adopter pour lui trouver un successeur ?

Lors du déjeuner, notre délégation a engagé le dialogue avec les parlementaires britanniques, députés et Lords :
Stephen Crabb (député – conservateur)
Ben Lake (député – nationaliste gallois)
Douglas Chapman (député – nationaliste écossais
Paul Murphy of Torfaen (Lord – travailliste)
John Anderson, Viscount Waverley (Lord – crossbencher)
Baroness Barbara Janke (Lord – libérale-démocrate
Don Touhig (Lord – travailliste)

Constat partagé sur la nécessité de renouveler nos rencontres régulièrement pour surmonter les effets du Brexit sur notre relation bilatérale.

Cet entretien s’est poursuivi par la rencontre de deux personnalités de premier plan : Lady Anelay, présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et Lord Kinnoull président de la commission Europe de la chambre des Lords.

En réponse à ma question sur les enjeux cyber, Lady Anelay a évoqué l’évolution du rapport à la Chine pour le Royaume-Uni qui, en un an, est passé du statut de rival systémique à celui de menace sur la sécurité nationale.

En circonscription en Suisse – Genève (13-14 oct. 2022)

Mon déplacement à Genève a été principalement motivé par deux événements : les Mondiaux de la Joaillerie (WorldSkills) et l’hommage à la résistante Noëlla Rouget, aux côtés de Patrick Lachaussée, consul général.

Cette visite m’a aussi permis de prendre le pouls de notre communauté auprès de notre élue, Linda Chevalier et de nos entrepreneurs de la CCI France-Suisse.

Ce fut également l’occasion de faire un point sur l’actualité internationale avec Jérôme Bonnafont, ambassadeur de France et représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies.

Compétition WorldSkills

Épreuve de joaillerie

Après les épreuves de Boulangerie/Pâtisserie à Lucerne (compte-rendu) auxquelles j’ai assisté trois jours auparavant, je suis revenu en Suisse, à Genève cette fois, pour assister aux Mondiaux de la Joaillerie, en qualité de membre du comité d’organisation de WorldSkills Lyon 2024.

14 concurrents se sont affrontés durant 23 heures d’épreuves. Ils devaient réaliser une pièce en trois morceaux dont une partie créative, où le candidat doit réaliser son propre design. Les compétiteurs travaillent sur de l’or.

Parmi les 14 pays participants, j’ai encouragé notre jeune représentant qui a déjà non seulement remporté les Worldskills France, mais également un contrat d’embauche chez un grand joaillier de la place Vendôme.

J’ai longuement échangé avec Magali Saouzanet, team leader de l’équipe de France, en charge d’un centre d’apprentissage à Quimper.

Celle-ci m’a confié que ces Mondiaux par métiers offrent l’opportunité aux jeunes de comparer leurs expériences auprès d’autres nationalités, tandis que lorsque tous les métiers sont réunis en un même endroit, les jeunes restent avec leur équipe nationale.

J’ai également encouragé l’équipe de Taiwan et noté qu’elle avait de nombreux sympathisants. +d’images

Diplomatie parlementaire

ONU

Rencontre avec Jérôme Bonnafont, ambassadeur de France, représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et des autres organisations internationales en Suisse.

Lors d’un échange privilégié à la Résidence de l’ambassadeur en présence de Patrick Lachaussée, consul général de France à Genève, nous avons abordé tous les sujets d’actualité discutés à l’ONU.

➡️ L’Ukraine d’abord. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, deux jours plus tôt, une résolution dans laquelle elle demande à la Russie de revenir sur sa « tentative d’annexion illégale » de quatre régions ukrainiennes à la suite de « soi-disant référendums illégaux ».
Le texte de la résolution intitulé « Intégrité territoriale de l’Ukraine : défense des principes consacrés par la Charte des Nations Unies », a été adopté par 143 voix pour, 5 contre et 35 absentions.
Ce vote constitue une victoire diplomatique dont nous nous sommes réjouis.

➡️ Pour le Venezuela, j’avais plaidé pour la reconduction pour deux années supplémentaires du mandat de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le Venezuela, créée en 2019.
C’est chose faite. Lors de sa 51e session, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a adopté une résolution (19 voix pour, 5 voix contre et 23 abstentions) reconduisant la Mission.
Le Conseil a condamné fermement toutes les violations du droit international des droits de l’Homme au Venezuela, dont certaines, selon la mission internationale indépendante, pourraient être constitutives de crimes contre l’humanité, et demande aux partis du pays de prendre rapidement part à un processus qui permette la tenue d’élections présidentielle et parlementaire libres et régulières, ou bien de soutenir un tel processus.

➡️ La Syrie affiche un bilan désastreux : 400.000 morts, 150.000 disparus, 7 millions de réfugiés. 14,6 millions de Syriens ont actuellement besoin d’une aide humanitaire.
Le Conseil exige que la Syrie accorde au Haut-Commissariat et à la Commission d’enquête internationale indépendante un accès immédiat, total et sans entrave à l’ensemble de son territoire de façon à faciliter la surveillance du respect des droits de l’Homme et l’enregistrement des victimes.
La Chine a voté contre cette résolution.

➡️ L’influence de la Chine est palpable à l’ONU, où certains pays craignent des rétorsions s’ils votent contre la Chine.
Ainsi le Conseil des droits de l’Homme (19 voix contre, 17 pour et 11 abstentions) a choisi la semaine précédente de ne pas organiser un débat sur la situation des droits de l’Homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (Chine), en février ou mars prochain.
Cela aurait constitué une première contre une grande puissance. +d’images

Communauté française

Deux rencontres m’ont permis d’évoquer les besoins de la communauté française à Genève.

Linda Chevalier, élue AFE et Genève

Tout d’abord réunion avec Linda Chevalier, conseillère des Français de l’étranger pour Genève, élue à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), présidente de l’Union des Français de Suisse (UFS), de l’UFE Suisse-Genève et de l’Union des sociétés françaises de Genève (USFG).

Nous avions défilé ensemble, la veille, lors de la cérémonie mémorielle en hommage à Noëlle Rouget.

Très engagée au service de nos compatriotes, Linda honore ses multiples casquettes en animant de très nombreux événements associatifs. C’est pratiquement un temps plein consacré au bénévolat. Je veux le souligner et saluer son abnégation.

Marie-Françoise de Tassigny, pdte de la Bienfaisance

J’ai ensuite rencontré, Marie-Françoise de Tassigny, présidente de la Bienfaisance, qui vient en soutien à des jeunes compatriotes qui font des études en Suisse.

Élue de 2006 à 2014 à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), nous avons été dans le même groupe et participé ensemble à la création de l’UDI avec Jean-Louis Borloo et Simone Veil en 2014.

Après avoir abandonné ses mandats électoraux, Marie-France a continué à s’investir en faveur de notre communauté.

Enseignement

Collège du Léman

Accueilli par Emmanuel Coigny, principal, j’ai visité le Collège du Léman, en compagnie de Patrick Lachaussée, consul général de France.

L’établissement compte 2000 élèves de 2 à 18 ans, dont 250 internes. 130 nationalités y sont représentées.

Le collège présente une trentaine d’élèves au baccalauréat chaque année avec un succès éclatant de 100% de réussite.

Le collège du Léman fait partie des 11 écoles du Groupement des écoles suisses préparant le baccalauréat français (GESBF).

Présidé par Emmanuel Coigny, le GESBF a signé une convention définitive le 5/10/21 avec le rectorat de l’académie de Grenoble dans le cadre de la réforme du baccalauréat.

Très impressionné par l’engagement du président en faveur de notre enseignement, je l’ai sollicité pour nous aider à créer un système Qualité d’évaluation des écoles françaises au sein de l’Anefe. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de Commerce (CCIFS)

A l’invitation de Marie Wattez, présidente de la CCI France-Suisse, et de Romain Duriez, directeur, réunion avec des membres de la chambre afin d’échanger sur l’environnement des affaires en Suisse.

Forte de 900 membres, la CCIFS pointe à la 3ème place dans le réseau des chambres françaises à l’international.

Un des points de préoccupation pour les entreprises est la législation fiscale et l’accord bilatéral qui pourrait évoluer et créer des difficultés pour gérer les télé-travailleurs. Les tensions entre l’UE et la Suisse ont également été citées.

La Chine a fait l’objet de discussions et la nécessité de rapatrier des unités de production vers l’Europe faisait consensus.

Après avoir observé l’effet positif de la délégation de service public (DSP) à certaines chambres de commerce comme en Belgique et en Norvège, le conseil d’administration a émis le souhait de s’engager dans cette démarche pour accroitre l’activité de la CCIFS. Vincent Faysse, administrateur de CCIFI, porte le projet pour la CCIFS. Marie Wattez considère que cette évolution pourrait générer un réel progrès dans les échanges bilatéraux.

J’ai assuré les membres du conseil d’administration de mon plein soutien à leur démarche. +d’images

LeBooster Genève

Le déménagement de la CCI France-Suisse dans de nouveaux locaux lui a permis de développer son activité d’accompagnement des entreprises françaises qui souhaitent prendre pied sur le marché helvète.

J’ai visité le LeBooster Genève : des bureaux privatifs et espaces de coworking, incluant un panel de services clés en main (salles de réunion, imprimantes, caféteria…) et l’appui des collaborateurs de la CCI France-Suisse qui permettent d’appuyer le développement des entreprises de part et d’autre de la frontière, mais également d’accompagner les démarches d’implantation sur les deux marchés.

Cette visite m’a offert l’opportunité de découvrir Wellzia, une entreprise suisse spécialisée dans la distribution exclusive de marques cosmétiques françaises (dermo-cosmétiques, cosmétiques premium et cosmétiques Bio).

Depuis 2021, Wellzia assure la distribution exclusive des produits du Laboratoire Bioderma, de la marque Institut Esthederm, ainsi que de 4 marques du Laboratoire Gravier : @cosmonaturel.bio, Bio since 1975, Ce’Bio et Harmonie verte.

J’ai dit à Alexa Brasseur, responsable Marketing, combien j’étais heureux de voir son activité dédiée à l’exportation de produits français. Notre balance commerciale se porterait mieux si nous avions des centaines de Wellzia. +d’images

Crédit agricole Next Bank

Accompagné de Vincent Faysse (administrateur et membre du comité exécutif de la CCI France-Suisse) et de Pierre-Marie Durécu (responsable Communication de la CCI France-Suisse), je me suis rendu au Crédit agricole Next Bank, dirigé par Thibault Reversé.

Créée il y a 22 ans, cette structure a été initiée pour répondre aux besoins des frontaliers français qui vivent en France et travaillent en Suisse.

Avec 11 agences en Suisse et 220 collaborateurs, la banque s’est diversifiée pour les résidents en Suisse et cible en particulier les expatriés français.

Le Crédit agricole Next Bank est donc un partenaire naturel des associations françaises comme l’UFE, FIAFE, CCIFS.

Thibault Reversé m’a assuré qu’il est simple d’ouvrir un compte en Suisse.

Il s’interroge sur les effets potentiellement négatifs pour l’activité si les accords fiscaux bilatéraux entre la Suisse et les pays de l’UE s’interrompaient à l’avenir.

Devoir de mémoire

Hommage à Noëlla Rouget

Devant le monument aux morts rénové, situé dans le périmètre du consulat général de France à Genève, j’ai assisté à la cérémonie en hommage à Noëlla Rouget, résistante, déportée, militante au service de la mémoire, aux côtés des conseillers des Français de l’étranger Linda Chevalier et Nicolas de Ziegler.

Présidée par Patrick Lachaussée, consul général de France, avec pour maître de cérémonie, Dominique Louis, ancien chef du protocole du Canton de Genève et colonel de l’armée suisse, et pour coordonnateur général, Bernard Revol, trésorier fondateur de l’association « Mémoires », la cérémonie s’est tenue en présence d’un grand nombre de personnalités.

Le général Benoît Puga, Grand Chancelier de la Légion d’honneur, Mauro Poggia, président du Conseil d’État du Canton de Genève, Alfonso Gomez, vice-président du Conseil administratif de la ville de Genève ont accompagné le consul général pour témoigner du formidable parcours et de l’extraordinaire humanité de Noëlla Rouget.

La plaque en hommage à Mme Rouget, était recouverte pour l’occasion des drapeaux français et suisse, entrelacés pour symboliser sa naissance et sa mission dans la Résistance française jusqu’à sa déportation et sa libération, puis son installation en Suisse avec l’appui de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, sa reconstruction, sa rencontre avec son époux et la naissance de ses enfants, ses combats pour la mémoire jusqu’à son décès en 2021.

Comme le public, j’ai ressenti une très forte émotion lorsque huit enfants de l’école primaire française de Genève ont dévoilé la plaque et que les petits enfants de Mme Noëlla se sont ensuite approchés pour déposer deux bouquets de roses blanches.

Afin de remercier les artisans de cette remarquable cérémonie, le consul général les avait invités à un dîner à sa Résidence, durant lequel j’ai eu le plaisir d’échanger longuement avec le Grand Chancelier. +d’images

En circonscription en Suisse – Zurich & Lucerne (9-10 oct. 2022)

Suite à l’annulation des mondiaux des Métiers 2022 à Shanghai, l’organisation WorldSkills a décidé que les épreuves seraient réparties sur la planète pour des mondiaux par métier.

Membre du comité d’organisation de WorldSkills Lyon 2024, je me suis rendu à Lucerne près de Zurich, en compagnie du consul général à Zurich, Alain Sterbik, pour soutenir nos compétiteurs dans les épreuves de Boulangerie/Pâtisserie.

Pour mieux appréhender les problématiques de notre communauté, je remercie vivement Alain Sterbik d’avoir organisé mon programme avec une réunion des élus des Français de l’étranger et une rencontre avec son équipe au consulat afin de faire le point sur son fonctionnement.

Par ailleurs, je suis retourné au lycée français de Zurich, qui est sorti en septembre 2022 de la convention qui le liait à l’AEFE. L’accompagnement du comité de gestion du LFZ pour conforter sa réflexion sur l’organisation de sa gouvernance était ma priorité pour la Suisse.

Ce nouveau déplacement m’a permis d’avoir des entretiens approfondis sur les effets de cette évolution avec Sébastien Ricout (à l’image), président du LFZ et également trésorier adjoint de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger).

Compétition WorldSkills

Épreuve de Boulangerie/Pâtisserie (Lucerne)

En compagnie d’Alain Sterbik, consul général de France à Zurich, j’ai eu le loisir d’assister aux épreuves de boulangerie et de pâtisserie.

La France était représentée dans ces deux disciplines.

Le français, Antoine Paris, est l’un des 14 compétiteurs qui s’affrontent pour la boulangerie.

15 étaient en compétition pour la pâtisserie, dont notre compatriote Alex Soszinsky.

Par ailleurs, j’ai pu observer les superbes installations de l’école Richemont, où la compétition se déroule sur une semaine.

En marge des épreuves, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Laurence Gates, une compatriote, membre du comité d’organisation de Worldskills, sur la préparation de Lyon 2024. +d’images

Communauté française

Rencontre avec les élus

Notre consul général a organisé une rencontre avec des conseillers élus des Français de l’étranger Odile Avezou, présidente du conseil consulaire, et Louis Portal.

Afin de donner un angle économique à la discussion, Claire Louis, responsable du bureau de Zurich à la chambre France-Suisse qui compte 900 adhérents, et le représentant de Business France, participaient à cette rencontre.

Les universités de Zurich constituent un vivier pour les grandes entreprises suisses à l’image d’ABB. Il n’est pas surprenant d’y trouver dès lors le centre de recherche de Google pour l’intelligence artificielle.

Dans ce pays qui compte 80% d’apprentis pour 20% de bacheliers, les passerelles pour passer du monde professionnel au monde académique sont nombreuses.

Le pays dispose du 4ème réseau ferroviaire au monde.

Visite du consulat

Alain Sterbik, consul général à Zurich, m’a présenté l’équipe du consulat de 12 personnes au service d’une communauté de 31.000 inscrits.

4ème ville la plus chère au monde, le consul général m’a confié que depuis mon précédent passage en octobre 2018, il ne dispose plus d’une Résidence, par souci d’économie.

L’externalisation a des incidences budgétaires qui ne sont pas neutres pour le consulat, quand on sait qu’un restaurant facturera 30 francs suisses (environ 33 euros) de droits de bouchon pour l’ouverture d’une bouteille fournie. Les frais de réception s’envolent ! Le 14 juillet est désormais célébré à Berne, la capitale située à 1 heure de Zurich.

Si la villa qui accueille le consulat ne manque pas de charme, il est envisagé de déménager vers un espace plus fonctionnel pour recevoir un public nombreux.

Le renouvellement de la carte nationale d’identité a un succès fou depuis août dernier et l’apparition de son nouveau format type carte de crédit.

Le consulat doit être également mieux protégé : Lénine a écrit son manifeste pour la révolution dans le centre de Zurich. Un foyer de la révolution, installé dans la ville, tague complètement les murs du consulat chaque 1er mai au prétexte de chercher à libérer des personnes emprisonnées. On pourrait en sourire s’il ne fallait pas payer pour procéder au nettoyage… +d’images

Enseignement

Lycée français de Zurich (LFZ)

Retour au lycée français de Zurich en compagnie d’Alain Sterbik et de François Courant, conseiller culturel.

Sébastien Ricout, président du LFZ et également trésorier adjoint de l’ANEFE, nous a accueilli avec l’équipe de direction qui chapeaute une équipe de 150 personnes au service de 1140 élèves de la maternelle au baccalauréat.

Arrivé à saturation en 2019 avec 1080 élèves, le LFZ a décidé de louer des locaux à proximité pour poursuivre sa croissance et d’engager un projet de nouvel établissement sur un terrain situé à proximité.

Le LFZ a mis fin à la convention qui le liait à l’AEFE pour opter pour le simple statut de partenaire, ce qui a pour effet de simplifier et optimiser la gouvernance de l’établissement.

Un nouveau proviseur et une nouvelle directrice du primaire ont été recrutés à la rentrée de septembre.

J’ai assisté à une présentation du projet d’agrandissement qui prévoit un investissement de 26,4 millions de francs suisse et la location du terrain sur 80 ans.

L’objectif est d’atteindre 1590 élèves en 2025 avec 23 élèves par classe, soit une progression de 500% en 25 ans. La capacité maximale (26 élèves par classe ) serait de 1800 élèves.

La parcelle recevra un bâtiment de 4 étages équipé d’une salle de spectacle de 200 personnes minimum. Il sera destiné à accueillir une partie du collège et le lycée.

Avec 100% de résultats au baccalauréat, dont 80% de mentions bien ou très bien, le LFZ observe que 40% de ses bacheliers choisissent la France pour leur parcours universitaire.

Afin d’améliorer encore le partenariat éducatif bilatéral, Sébastien Ricout suggère la création d’un diplôme franco-suisse à l’image du diplôme italo-suisse.

Lors de la visite du LFZ, j’ai été impressionné par la maîtrise des outils numériques par les élèves et la puissance du projet numérique mis en place par l’établissement.

Chaque élève dispose d’un iPad depuis plusieurs années pour collaborer avec l’enseignant dans la classe sans avoir à se lever pour aller au tableau.

Félicitations à Sébastien, au comité de gestion, au proviseur et à l’équipe qui anime le LFZ. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (27-30 sept. 2022)

À la faveur de cette rentrée scolaire, j’ai souhaité faire un point de situation avec les acteurs de l’enseignement à Londres, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord.

A ce titre, j’ai visité trois écoles et échangé avec les responsables de notre communauté éducative, dont les représentantes des parents d’élèves de cinq établissements.

Ce déplacement fut l’occasion de rencontrer notre nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni, Samer Melki, à qui j’adresse mes plus chaleureux vœux de succès pour sa nouvelle mission.

Diplomatie parlementaire

Ambassade

La nomination d’un successeur à Christine Colonna devrait intervenir dans les prochains jours. Entretien avec Gerrit Von Rossum, chargé d’affaires de l’ambassade, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, pour évoquer la situation politique du Royaume-Uni, suite à l’élection de Liz Truss par les militants conservateurs pour occuper le poste de Première ministre, en remplacement de Boris Johnson.

En s’attaquant au budget, le nouveau gouvernement britannique a provoqué une chute de la livre et une hausse des taux d’intérêt qui affecteront le marché immobilier et la croissance.

Nous avons également abordé la participation du Royaume-Uni à la communauté politique européenne souhaitée par Emmanuel Macron qui réuniraient les pays de l’UE et les pays non-membres, soit un 44 états au total. La première réunion de la CPE était prévue le 6 octobre 2022.

Nous avons également discuté de l’application du protocole nord-irlandais, de l’immigration et de l’Eurostar.

Enseignement français

Collège Français Bilingue de Londres (CFBL)

Première étape : le Collège Français Bilingue de Londres, accueillis par David Gassian, proviseur et Justine Goy, responsable marketing.

Avec Amelie, nous avons été heureux de constater que l’établissement fait toujours le plein avec 695 élèves scolarisés de la petite section de maternelle à la troisième.

Le recrutement des enseignants est un enjeu majeur. Le nombre d’établissements français à Londres nécessite un respect mutuel entre eux pour éviter les surenchères, car le départ d’un professeur en cours d’année est difficile à remplacer pour tout le monde.

Le plafonnement de la prise en charge sur le montant des frais de scolarité du lycée CDG a eu pour conséquence le départ de 3 élèves dont les parents ne pouvaient assumer le reste à charge. Cela a des conséquences sur la mixité sociale. Il conviendrait de revoir cette disposition dans l’attribution des bourses scolaires.

Le CFBL envisage de poursuivre sa croissance au niveau de la maternelle sur un autre site.
Cette perspective me réjouit car elle est conforme à l’orientation du Président de la République qui souhaite doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.

Toujours ravi d’observer l’énergie positive au CFBL.

Félicitations à la dynamique équipe du management pour la qualité de son engagement.

Très impressionné par les quatre journalistes en herbe de Radio récré qui sont en classe de 6ème et 5ème. Leurs questions étaient très pertinentes et m’ont permis d’évoquer le rôle d’un sénateur.

Très émouvant de me dire que ces enfants sont nés en même temps que le CFBL, pour lequel je me suis tant impliqué avec les acteurs du plan Ecole à l’époque. +d’images

Lycée Français Charles de Gaulle de Londres

Visite du lycée Charles de Gaulle en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord pour un échange avec Didier Devilard, proviseur et Stéphane Foin, attaché d’éducation à l’ambassade et le directeur administratif et financier.

Le proviseur se réjouit d’une rentrée qui s’est bien déroulée avec des effectifs de 3426 élèves.

Si le primaire de South Kensington est plein à craquer, il reste des places sur d’autres sites, dont Fulham en particulier.

Après 4 ans d’activité déficitaire, une augmentation des tarifs sur 3 ans a été proposée aux parents. Après 7% cette année, il est envisagé 8, 6 et 4% pour les 3 ans à venir.
Le proviseur rappelle qu’il doit recréer un fonds de roulement pour réinvestir 4 millions de GBP pour les cuisines et des chantiers de long terme, comme le chauffage.

Le lycée Charles de Gaulle reste un fleuron du réseau qui est comparé à Henri IV ou Louis le Grand pour des élèves qui affichent des taux similaires de mention très bien au bac.

Une nuance, seuls 10-12% partiront dans le secondaire en France, tandis que plus des deux tiers resteront en Grande-Bretagne.

Félicitations aux équipes pour ces résultats remarquables. +d’images

EIFA International School

L’EIFA (École internationale franco-anglaise) est l’antithèse du lycée Charles de Gaulle. Positionnée en plein cœur de Londres, elle accueille près de 300 élèves de la petite section jusqu’au bac international.

Les parents sont des familles internationales, américaines, britanniques attirées par un curriculum français dispensé jusqu’en 3ème. Les élèves sont prêts à intégrer, au choix, un enseignement britannique ou le lycée français. Le programme IB est offert aux enfants qui veulent poursuivre à l’EIFA pour passer le bac international.

La directrice Françoise Zurbach est arrivée il y a quatre ans, après avoir dirigé Wix, pour prendre la succession de Sabine Dehon, fondatrice de l’EIFA.

Le succès de l’EIFA tient dans son adaptabilité aux besoins des parents. Françoise la résume comme une « école à la carte ». Cela leur permet de se concentrer sur chaque élève. Une recette parfaitement adaptée pour les enfants à besoins particuliers.
Ainsi, par exemple, deux petites filles championnes de ski, peuvent s’entraîner et faire leurs compétitions en montagne de fin décembre à mi-avril, tout en suivant les cours à distance.

En compagnie d’Amelie Ersman Mallet, nous avons exprimé tout notre soutien à cette démarche éducative qui enrichit et complète la palette des établissements français de Londres. +d’images

Institut Français

Entretien avec Bertrand Buschwalter, conseiller culturel et directeur de l’Institut français et Stéphane Foin, attaché de Coopération éducative, en présence d’Amelie Ersman Mallet, conseillère consulaire.

Cette réunion était destinée à faire le point sur la rentrée dans les écoles françaises à Londres.

Les difficultés d’obtention de visas sont apparues pour les enseignants avec cette nouvelle nécessité depuis le Brexit. Cela a engendré quelques retards pour l’arrivée des enseignants sur le sol britannique qui seront bientôt résolus.

Il y a eu moins de départs d’élèves que prévu, aussi les effectifs du réseau d’enseignement français à Londres semblent stabilisés. Certains établissements sont complets.

Pour la première fois, une campagne de communication globale sur l’enseignement français au Royaume-Uni a été lancée en début de semaine. Elle cible en particulier les parents non français qui cherchent une école internationale. Cette campagne prévoit un affichage autour des écoles à la gare de St Pancras et orchestre une présence sur les réseaux sociaux.

J’ai salué cette initiative qui vise à remplir les écoles qui n’ont pas fait le plein, demandé le tableau de bord des effectifs du réseau, et souhaité le retour de réunions du type «plan École» pour fixer de nouveaux objectifs en relation avec l’ambition du Président de la République qui vise à doubler nos effectifs d’ici à 2030.

Parents d’élèves

Le 29 septembre, à l’initiative d’Amelie Ersman Mallet, j’ai eu le plaisir d’échanger avec les présidentes des associations de parents d’élèves de cinq établissements : Karen Bargues APL (LFCDG) ; Marie-Pierre Bouché APC (CFBL) ; Sophie Gainnet APLIL (LIL) ; Chivana Khalil LEF (Battersea) ; Maya Saad (Jeanine Manuel).

La hausse des frais de scolarité liée à l’inflation constatée au Royaume-Uni devient une préoccupation notable et partagée.

La question des bourses scolaires a été l’objet de nombreuses discussions.

Les élues des parents d’élèves ont regretté la disparition des réunions régulières de notre communauté éducative qui se déroulaient dans le cadre du plan École, en notant d’ailleurs que le dernier comité de pilotage remontait à 2018 !

Nous nous sommes engagés avec Amelie à plaider pour le retour d’un système de réflexion organisé à l’image du plan écoles pour consolider et améliorer le réseau d’écoles françaises au Royaume-Uni.

Communauté française

Consul général

Bienvenue à Samer Melki, nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni. Depuis le 1er septembre, il succède à Guillaume Bazard qui est désormais ambassadeur de France en Islande.

Nous avons échangé durant près de trois heures sur notre communauté établie outre-Manche, la nécessité de recréer un lien qui s’est distendu suite au double traumatisme du Brexit et du Covid.

J’ai apprécié son regard neuf sur le poste, son expérience solide acquise entre autres au cabinet de Jean-Yves Le Drian et sa détermination pour servir notre communauté avec le même esprit que ses prédécesseurs.

Son premier objectif est de résorber le stock de demandes de passeports ou de cartes nationales d’identité qui s’est accumulé durant ces 30 mois de crise. Pour lui permettre d’y parvenir, le ministère a consenti à renforcer l’équipe de plusieurs agents entre septembre et décembre 2022.

J’ai été très sensible à cette décision qui me paraît prioritaire.
Plus de 32 000 titres ont été délivrés à fin septembre 2022.
Le record de 40 600 titres délivrés en 2019 pourrait être battu dès cette année.

Londres est également le poste qui a délivré le plus de visas au monde dans notre réseau.

Cette croissance nécessite de réfléchir en permanence à une optimisation de l’accès au consulat.

Il y a plus de 10 ans, le consul général de l’époque, Édouard Braine, avait obtenu un accès dédié aux personnes à mobilité réduite.

J’ai renouvelé ma gratitude à l’équipe du consulat pour son travail et ses efforts. +d’images

Londres Accueil

Ravi d’avoir retrouvé l’équipe de Londres Accueil et sa présidente, Emanuela Velati, pour prendre des nouvelles de notre communauté, ce 29 septembre.

Londres Accueil regroupe environ 500 adhérents, organisés en 12 quartiers.

La pandémie a provoqué des changements d’habitude dans les activités de l’association : ainsi, les “soirées pub” ou les “sorties soir/week-end” se sont désormais substituées au Café du matin.

La possibilité de bénéficier d’une salle réservée aux associations à prix réduit à l’Institut français du Royaume-Uni et la réouverture d’un café en son sein destiné à redevenir le point de passage favori de notre communauté pour se retrouver permettraient de recréer le lien qui s’est distendu durant la pandémie.

Je partage leur analyse et soutiens leur action dynamique et bénévole si précieuse.

En circonscription au Luxembourg (22 sept. 2022)

(à l’image de g. à d.) Bruno Théret, conseiller des Français de l’étranger et président de l’association Victor Hugo ; Claire Lignières-Counathe, ambassadrice de France au Luxembourg ; Olivier Cadic ; Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg de juin 2017 à août 2021.

Mon 5e déplacement au Luxembourg a été principalement motivé par l’invitation de SEM Claire Lignières-Counathe, ambassadrice de France au Luxembourg, à participer à une cérémonie de remise de décoration à Bruno Theret.

Ce fut un grand plaisir de retrouver Claire Lignières-Counathe rencontrée à Vilnius, dans son précédent poste d’ambassadrice en Lituanie.

Nous avons pris avantage de ce déplacement pour préparer ma prochaine visite au Luxembourg prévue le mois prochain. Notre relation bilatérale est particulièrement dense qu’il s’agisse de francophonie, de culture, d’économie ou de coopération transfrontalière. En effet, plus de 100.000 travailleurs français se rendent chaque jour dans le Grand-Duché.

Culture & Francophonie

Décoration de Bruno Théret

À l’invitation de Claire Lignières-Counathe, ambassadrice de France au Luxembourg, j’ai assisté à une soirée émouvante à la Résidence de France en l’honneur de Bruno Théret, président de l’association Victor Hugo, fait commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres pour sa contribution inestimable à la relation franco-luxembourgeoise et à la francophonie.

Toutes mes félicitations à Bruno Théret, conseiller des Français de l’étranger pour le Luxembourg depuis 2014.

Sa contribution exceptionnelle aux arts et aux lettres a été remarquablement mise en valeur par l’ambassadrice au Luxembourg en présence de son prédécesseur Bruno Perdu et d’un parterre prestigieux issu du monde de la politique et de la culture luxembourgeoises. +d’images & Vidéo

J’avais remis  la médaille du Sénat à Bruno Theret pour le remercier son précieux concours durant tout mon mandat, en décembre 2019 (compte-rendu)

Communauté française

Poste diplomatique

Tour d’horizon des attentes du poste diplomatique autour de Claire Lignières-Counathe, en présence de Patrick Soutif, consul-adjoint ; Maxime Dafri, conseiller de coopération et d’action culturelle ; Adelin Royer, Premier conseiller.

Notre échange a porté sur l’augmentation de la communauté française au Luxembourg passée de 51.000 (2018) à 59.000 (2022) personnes, ce qui en fait le 9ème pays pour les Français de l’étranger.

Le consulat apparaît devenir une “usine à passeports” qui ne fonctionne pas de manière optimale du fait de la tension sur le nombre de postes affectés à ce service.

La nécessité de disposer d’un conseiller économique sur place constitue une requête renouvelée, déjà exprimée par Bruno Perdu, prédécesseur de l’ambassadrice lors de mes passages précédents. +d’images

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français du Luxembourg (IFL) en compagnie de Maxime Dafri, conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, directeur de l’IFL, qui compte 5 personnes.

L’activité cours de langue française est portée par les nouveaux arrivants au Luxembourg. Leur profil est plutôt celui de jeunes actifs, recrutés par des sociétés internationales.

L’enjeu pour l’IFL est de pouvoir grandir malgré des locaux restreints.

Dans le domaine culturel, nous avons évoqué la Luxembourg Art week qui permet aux galeries françaises de présenter des oeuvres et de nombreuses actions, comme le Printemps des poètes ou le mois de la Francophonie.

Une belle dynamique. +d’images

En circonscription à Taïwan – Taipei (7-9 sept. 2022)

Taiwan n’est pas seul ! La relation entre nos deux pays se développe avec succès.

Retour à Taipei, ce 6 septembre, en compagnie d’une délégation de sénateurs composée de Cyril Pellevat, Brigitte Devésa, Pierre-Antoine Levi et Alain Marc, où nous avons été accueillis par Remus Li-kuo Chen, directeur général des Affaires européennes au ministère des Affaires étrangères.

Ce déplacement a fait suite à ma précédente visite, en octobre 2021, aux côtés d’Alain Richard (compte-rendu).

En effet, le Sénat poursuit l’approfondissement de la relation bilatérale France-Taïwan avec confiance et détermination. Cette visite officielle visait à développer notre coopération avec l’Ile, notamment au travers du lancement du LIFT (Lycée international franco-taiwanais) de Taipei ou pour marquer notre soutien à l’action de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taiwan (CCIFT).

Enseignement

LIFT

Le LIFT est né. Vive la coopération éducative franco-taïwanaise !

L’objectif né de mon précédent déplacement à Taiwan, en octobre 2021, aux côtés d’Alain Richard était de soutenir la création du lycée international franco-taïwanais (LIFT) qui nous avait été présenté par son initiateur Alexandre Levy.

Objectif atteint : le Lycée International Français de Taipei (LIFT) a ouvert.

42 élèves de primaire répartis en trois classes bilingues ont fait la première rentrée des classes du LIFT, ce 29 août.

Le premier rendez-vous de mon déplacement, auquel je n’ai pu assister, était consacré à la visite du Lift.

Si-kun YOU, Président du Yuan législatif, que nous avions reçu au Sénat en juillet dernier, avait décidé de m’accompagner pour cette visite. Sa présence a donné un retentissement médiatique formidable qui a permis de mettre en valeur le LIFT et son projet éducatif à une échelle nationale.

L’Union des Parents (UPLIFT), qui porte juridiquement le projet, a aménagé trois salles de classes louées à l’école publique Liu Gong, dans le centre-est de la capitale. Elle délivre le programme standard français, en français, anglais et mandarin, avec 4 professeurs français, 1 professeur d’anglais et un professeur de mandarin.

Les familles des enfants inscrits sont pour un quart françaises, un autre quart françaises et taïwanaises et 6 enfants sont uniquement taïwanais.

Figurent parmi les entreprises qui soutiennent le projet le Crédit Agricole, BNP Paribas, Decathlon, ST Microelectronics et Alstom.

En se rendant disponible pour la circonstance, le président Si-kun YOU a démontré que la diplomatie parlementaire peut contribuer à la réalisation de projets concrets.

Notre prochain objectif : l’obtention de l’homologation par le ministère de l’Education nationale au travers de l’AEFE, puis l’extension à la rentrée 2023 avec l’ouverture de la maternelle d’une part et des premières classes de collège (6ème et 5ème).

Tous mes vœux de succès à Alexandre Levy et toute l’équipe enthousiaste qui l’accompagne.

Ministère de l’Éducation

Rencontre avec Dr Nicole Yen-yi LEE, directrice générale de l’Éducation internationale et inter-détroit du Ministère de l’Education, en compagnie d’Alexandre Levy, Pdt du LIFT, Thomas Chaumont, dir. exécutif LIFT, et Cécile Renault, conseillère culturelle.

Les autorités taïwanaises ont démontré leur intérêt direct au succès du LIFT qui ouvre de nouvelles perspectives pour la scolarisation dans un pays censé être bilingue en 2030, grâce à :
> Son aspect expérimental (qui, par exception, permet la scolarisation d’enfants taïwanais dans un établissement étranger),
> Son coût plus raisonnable pour les parents que d’autres écoles internationales,
> La coopération académique engagée avec l’école Liu Gong qui l’accueille pour son ouverture,

A cet égard, le bilinguisme visé prioritairement par le LIFT est un atout déterminant pour les parents taïwanais et binationaux, face à l’insuffisance des autres écoles étrangères (plusieurs familles sont de double nationalité taïwanaise et anglo-saxonne).

Maire de Taipei

Si nous nous réjouissons que le LIFT ait reçu l’appui bienveillant du gouvernement (les ministres des Affaires étrangères, de l’Education nationale et de la Planification économique, y compris l’attractivité), il nous est apparu important de rencontrer le Maire de Taipei, Dr Wen-Je KO, pour lui exprimer notre gratitude.

Alexandre Lévy, Président du LIFT, a rappelé combien le soutien de l’administration de l’éducation à la mairie a été déterminant.

Le Maire, Dr Wen-Je KO, avait fixé une obligation de réussite à son administration.

Mission accomplie, la mairie a non seulement tenu une place essentielle pour identifier le partenaire local, mais aussi pour l’élaboration du partenariat pédagogique avec l’école Liu Gong qui accueille le LIFT pour son ouverture.

La réunion avec le Maire de Taipei s’est tenue en visioconférence en compagnie d’Alexandre Levy, Pdt du LIFT, Thomas Chaumont, dir. ex. LIFT, Cécile Renault, conseillère culturelle, et Pierre Goulange, conseiller politique.

Diplomatie économique

CCIFT

Rencontre avec des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taïwan (CCIFT), présidée par Benjamin Lamberg (CEO of Crédit Agricole CIB) et dirigée par Stéphane Peden.

Avec 195 membres, la CCIFT est la troisième chambre de commerce étrangère de l’Île après l’AmCham et l’EuroCham. Son objectif est de croître jusqu’à 250 membres d’ici 2025.

Elle dispose de deux centres d’affaires à Taipei (400m2 et 380m2) et a pour objectif de constituer la plateforme de développement de la Team France Export à Taiwan.

Un comité Semi-conducteur a été créé pour mettre en avant les Français du secteur.

Tour d’horizon sur un marché considéré comme « fiable et porteur » qui constitue un point d’appui sécurisant pour aborder le marché asiatique au sens large.

Taiwan présente un beau potentiel de développement pour le renouvelable en matière énergétique. La France pointe à la deuxième place, derrière les États-Unis, dans le secteur bancaire. Les banquiers français bénéficient d’une bonne réputation.

Je remercie les membres de la CCIFT pour leur engagement dans la création du LIFT (Lycée international franco-taiwanais). Leur investissement a été déterminant pour réussir à lever les fonds nécessaires au lancement de cette initiative.

Impatient de revenir à Taiwan pour accompagner leurs efforts et soutenir directement leurs actions.

Revue de presse

– Mon communiqué de presse (7 sept.) : Attaquer Taïwan, c’est attaquer toutes les démocraties

– Le Point (9 sept.) : À Taïwan, des sénateurs français relancent les visites
– Taiwan News (9 sept.) : Vice President William Lai meets with French Senate delegation
– Public Sénat (8 sept.) : “Taïwan est une démocratie, il y a dans ce pays une fraîcheur démocratique fascinante” (interview)
– TV5 Monde (8 sept.) : Cinq sénateurs en visite sur l’île pendant six jours (vidéo 4’35)
– Taiwan Heute (8 sept.) : Delegation von Frankreichs Senat in Taiwan eingetroffen
– Morning Express (8 sept.) : Senate delegation to Taiwan: a burning context for a harmless visit
– Taiwan Info (8 sept.) : Le président du Yuan législatif visite le nouveau Lycée international français de Taipei
– Republic World (8 sept.) : Five French Lawmakers Arrive For Six-day Visit In Taiwan Amid Tensions With China
– Le Figaro (7 sept.) : Délégation sénatoriale à Taïwan : un contexte brûlant pour une visite anodine
– RFI (7 sept.) : Une délégation de parlementaires français en visite à Taïwan
– Maroc Diplomatique (7 sept.) : Arrivée d’une délégation française à Taïwan
– France24 (7 sept.) : Une délégation de parlementaires français reçue à Taïwan
– Focus Taiwan (7 sept.) : Legislative Speaker You visits new French school in Taipei
– France24 (7 sept.) : Une délégation sénatoriale se rend sur l’Ile (vidéo 4’25)
– La lettre A (6 sept.) : Olivier Cadic s’envole vers Taïwan pour une délégation sénatoriale à haut risque
– Focus Taiwan (6 sept.) : Delegation of French lawmakers to arrive in Taiwan Wednesday
– RFI (2 sept.) : Taïwan : vers un prochain conflit majeur ?
– Taipei Times (3 sept.) : Visits show global support
– Radio Taiwan International (2 sept.) : French delegation to visit Taiwan
– Taiwan News (2 sept.) : French senate delegation to visit Taiwan next week
– Noticias y Respuestas (2 sept.) : Delegación del Senado de Francia anunció su visita a Taiwán para el 7 de septiembre
– Central News Agency (10 août) : « L’exercice militaire du parti communiste chinois cache la faiblesse de sa diplomatie. Soutenir Taiwan, c’est défendre la démocratie ! »

Médias – “Cinq sénateurs en visite sur l’île pendant six jours” (TV5 Monde – 8 sept 2022)

Depuis Taipei, je suis intervenu sur le 64’ de TV5 Monde afin d’expliquer les raisons du déplacement de notre délégation à Taïwan.

Cette visite officielle ne vise qu’à développer notre coopération avec l’Ile.

Au regard des proclamations chinoises, la France est clairement opposée à une évolution du statu quo actuel.

Retrouvez ci-dessous mon interview.

Médias – “Attaquer Taïwan, c’est attaquer toutes les démocraties” (France24 – 7 sept. 2022)

Ce 7 septembre, j’ai répondu aux questions d’Elisabeth Allain sur France24, depuis Taipei. Retrouvez ci-dessous la vidéo de cet entretien.

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (14 juillet 2022)

Après 3 ans d’absence du fait de la pandémie, la célébration de la fête nationale a fait son retour à la résidence de France à Londres, en présence de l’ancienne Première ministre Theresa May.

Devant un parterre de plus de 1 600 personnes, Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires près de l’ambassade de France au Royaume-Uni, a accueilli les invités, en présence d’Alexandre Holroyd, député de la circonscription d’Europe du Nord réélu en juin, et de conseillers des Français de l’étranger parmi lesquels Olivier Bertin et Marie-Claire Sparrow.

Le chargé d’affaires a transmis un message d’amitié de Catherine Colonna et de regrets de ne pas avoir pu dire au revoir comme le veut la tradition du fait de sa nomination au gouvernement en qualité de ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Guillaume Bazard, notre consul général à Londres, participait à son ultime événement avec notre communauté, car sa mission touche à sa fin cet été. Il a opportunément tenu à faire inviter tous les présidents et assesseurs de bureaux de vote qui ont assuré le bon fonctionnement des opérations électorales cette année.

J’ai salué Bertrand Buchwalter, conseiller culturel, pour les efforts de communication du poste en faveur des écoles française du Royaume-Uni.

Cette célébration m’a permis de revoir de nombreux compatriotes. Je remercie tous ceux qui m’ont adressé des mots chaleureux et d’encouragements à cette occasion.
Cela m’a également permis de prendre en compte les préoccupations de certains.
Si les effets de la pandémie semblent s’atténuer, ceux du Brexit commencent à avoir des effets dévastateurs sur les petites écoles FLAM.

Mention spéciale à Bernard Masson, ancien pdt de l’association des membres de l’ONM, qui fêtait le 61ème anniversaire de son installation à Londres (14/07/1961).

Sincères félicitations à toute l’équipe du poste diplomatique qui a concrétisé ce remarquable événement et aux sponsors qui l’ont financé.

Quelle joie d’observer les visages rayonnants des participants si heureux de se retrouver ! +d’images

En circonscription en Roumanie (2/2) – Bucarest – Conférence PI-SF (7–8 juillet 2022)

22nd Parliamentary Intelligence-Security Forum70 intervenants, 450 parlementaires venus de 56 pays !

Le 22ème forum interparlementaire sur la sécurité et le renseignement s’est réuni au parlement à Bucarest les 7 et 8 juillet à l’invitation du député Pavel Popescu, président de la commission Défense au parlement roumain.

Robert Pittenger (sur la photo à ma droite), ancien sénateur américain, à l’initiative de ces forums a créé un plateau d’experts exceptionnels pour parler de sécurité ; technologie 5G, cyber ; diplomatie, trafic d’êtres humains ; terrorisme ; indépendance énergétique ; blanchiment et trafic de capitaux…

Cet événement m’a permis de faire connaissance avec des députés de la Rada (Parlement ukrainien) : Halyna Vasylchenko ; Natalia Pipa et Volodymyr Ariev, dont l’appel à fournir des armes à leur pays pour rééquilibrer les forces a été particulièrement percutant.

J’ai eu le plaisir de retrouver Sonia Krimi, ex-députée qui avait co-organisé un précédent forum à l’Assemblée nationale, il y a 3 ans.

En marge des conférences, c’est également l’opportunité de faire des découvertes comme Rushan Abbas, directrice exécutive de la campagne pour les Ouïgours, dont le témoignage a été particulièrement bouleversant. +d’images

Discours d’ouverture “The war in Ukraine: reshaping the global security map” (7 juillet)

En ma qualité de membre du steering committee en charge de la programmation des forums parlementaires sur la sécurité internationale, j’ai participé aux discours d’accueil des conférenciers venus du monde entier. +d’images

➡️ Mon intervention (traduite en français) 

Chers invités de marque

Mesdames et Messieurs,

Tous mes remerciements au membre du Congrès Robert Pittenger, et à notre collègue Pavel Popescu qui préside ce forum.

Le Sénat français exprime sa solidarité avec l’Ukraine.

Le 23 mars, une délégation du Sénat, a remis un appel, cosigné par 175 sénateurs, pour demander simplement le respect de la Convention de Genève. L’ambassadeur russe a gardé sa porte close.

Du 20 au 22 avril, avec six sénateurs et quatre membres du Parlement européen.
Nous sommes allés en Ukraine.

À Irpin, Bucha et Borodyanka, nous avons vu un paysage plein de ruines et de dévastation.

Nous avons vu les endroits où les Russes ont massacré des civils. Lire la suite

Table ronde : “Adversarial foreign investments and abusive exploitation in global economic expansion” (8 juillet)

Dans un monde où les marchés sont de plus en plus interconnectés, notre table ronde a voulu cerner les menaces de plus en plus significatives qui pèsent sur nos économies libérales.

L’affirmation par la Chine de son désir de suprématie mondiale doit conduire à une grande vigilance et une approche multilatérale afin de filtrer des investissements indésirables, car déloyaux ou menaçant la souveraineté de nos démocraties.

La crise ukrainienne a provoqué l’accélération d’un processus de séparation entre le monde démocratique et le monde gouverné par des régimes autoritaires, tels que le Venezuela ou la Russie, qui n’hésitent pas à contourner les sanctions en utilisant les réseaux criminels et les marchés illégaux. +d’images

Je suis intervenu aux côtés de
. Pavel Popescu, Chairman of the Committee on Defence, Public Order and National Security, Romania
. David Rader, Deputy Director for the Committee on Foreign Investment in the United States, Department of Defense
. Marco Zanni, Member of the European Parliament, Italy
. Andreas Jahn, Bundestag Foreign Policy Senior Advisor
. Milos Ivkovic, MA, LLM, LLM, International Arbitrator, Advisor to Governments, Austria

➡️ Mon intervention (traduite en français) 

Les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni, suite à l’invasion de l’Ukraine, portent leurs effets.

La capacité de Moscou à accéder aux finances et à les déplacer est considérablement restreinte.

Il en va de même pour les autres entités frappées par les sanctions.

Et la pression va s’accroitre.

Comment Moscou, les particuliers et les entreprises russes, vont-ils pouvoir générer des fonds ? Transférer de l’argent à l’international ? Accéder aux devises étrangères à l’avenir ?

Un rapport récent du Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC) intitulé “Going for gold”, permet de comprendre que l’or et les réseaux illicites sont susceptibles de faire partie de la réponse.

Ce ne serait pas la première fois que l’or et ses marchés illicites seraient utilisés pour contourner les sanctions.

Le Venezuela en est un parfait exemple. Lire la suite