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En circonscription au Panama – Panama City (03-05 février 2022)

Retour au Panama, trois ans après mon premier passage en février 2019 (compte-rendu) motivé par l’inauguration du nouveau bâtiment du lycée français international de Panama qui lui permettra de doubler ses effectifs sur ce nouveau site.

Le soutien au projet de déménagement du lycée était ma priorité pour ce pays, au travers de l’obtention de la garantie de l’État par l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger).

En cette circonstance, je suis heureux d’avoir retrouvé Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama, que j’avais précédemment rencontré à Casablanca où il était consul général (compte-rendu). Je lui suis reconnaissant de la qualité et de l’intensité du programme qu’il m’a préparé pour ma visite de 48h au Panama.

J’ai pu constater que les contraintes liées à la pandémie n’ont aucunement émoussé son énergie, ni sa capacité d’initiative pour promouvoir la France.

Enseignement

Inauguration du Lycée français international du Panama

L’inauguration du Lycée français du Panama a réuni ma collègue Samantha Cazebonne ; Florent Lombardo, conseiller des Français de l’étranger (Panama- Cuba- Jamaïque) , Olivier Brochet, directeur de l’AEFE et Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama. Éléonore Caroit, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour la Suisse, Sophie Lartilleux Suberville, conseillère à l’AFE et des Français de l’étranger pour San Francisco, ainsi que François Normant, président de la Fapee étaient également présents.

La cérémonie d’inauguration du Lycée français international de Panama, conventionné avec l’AEFE, a bénéficié de la participation de deux ministres du Panama : Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation et Erika Moynes, ministre des Affaires étrangères.

Le dossier de crédit pour financer la construction du nouveau site devait obtenir la garantie de l’État en 2018 au travers de l’ANEFE (L’Association nationale des écoles françaises de l’étranger). Mais Bercy a temporisé. L’existence de l’école s’en trouvait menacée. Les interventions auprès du ministre de l’Économie au premier semestre ont porté.

Les travaux ont pu commencer en septembre 2019. Le lycée a en effet bénéficié d’une garantie de l’État par le biais de l’ANEFE de 12,5 millions de dollars.

Le lycée est la seule institution du Panama à proposer un enseignement trilingue en français, espagnol et anglais.

Ce projet constitue un remarquable progrès dans l’esprit souhaité par le Président de la République qui vise à doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’ici à 2030.

Le lycée qui accueille 540 élèves voit sa capacité portée à 900 élèves sur le nouveau site qui ouvrira ses portes à la rentrée de mars prochain.

L’ambition est d’attirer un nouveau public local pour faire croître les effectifs.

J’ai souhaité souligner le formidable investissement de nos ambassadeurs au Panama pour parvenir à ce résultat : Brice Roquefeuil, suivi d’Arnaud de Sury.

J’ai eu l’opportunité de féliciter l’équipe de direction de l’AEFE composée du proviseur Jean-Patrick Canadas, le directeur de l’école primaire Olivier Gaudel, du directeur Affaires financières Laurent Dupont, mais également le Comité de gestion présidé par Alejandra Hofer Hermann pour leur remarquable accomplissement car le chemin n’a pas été un long fleuve tranquille.

Ils m’avaient présenté leur rêve en 2019 et nous avions posé ensemble devant l’image du futur lycée.

Trois ans plus tard, nous avons pu déambuler dans leur rêve désormais concrétisé qui servira d’écrin pour éduquer des générations d’enfants venus de tous horizons.

Après une visite de l’ancien site, la cérémonie a été précédée d’une réunion de travail avec Maruja Guadalupe Gorday Moreno, ministre de l’Éducation.

En introduction de la cérémonie, trois élèves ont lu une lettre adressée aux élèves de 2042 du lycée qui a été placée dans une capsule pour être ouverte dans 20 ans.

Découverte de la plaque commémorative, discours, hymnes, coupé de ruban, photos, spectacle, cocktail réalisé par l’équipe de Christian, le Chef de “Un toque Frances”… se sont remarquablement succédés, démontrant ainsi une nouvelle fois le talent d’organisation des équipes en charge du lycée.

Il est heureux de pouvoir vivre, dans un mandat, ces moments uniques qui permettent de savourer la concrétisation d’un engagement collectif au service du bien commun. + d’images

Diplomatie parlementaire

Vice-ministre des Relations extérieures

Déjeuner avec Dayra Carrizo Castillero, vice-ministre des Relations extérieures en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Francophone et francophile, Mme Carrizo est entrée au gouvernement le 3 décembre 2020. Avocate, titulaire d’un master à l’Université Paul Cézanne (Aix –Marseille III) en droit commercial européen, Dayra Carrizo a été nommée conseillère économique près l’ambassade du Panama en France par l’administration de Laurentino Cortizo en 2019, avant d’être nommée vice-ministre.

Depuis les révélations liées aux Panama Papers en 2016, le Panama cherche à rétablir l’image du pays à l’international, mais il peine à convaincre et à passer des mots aux actes (ou de l’adoption de lois à leur mise en œuvre). Le pays continue d’être inscrit sur les listes grises des territoires non-coopératifs en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

L’objectif du gouvernement est de sortir le pays de cette liste du Groupe d’action financière (GAFI).

Le Panama est un pays de transit des stupéfiants : proximité naturelle du Panama avec la Colombie ; espace maritime difficile à surveiller ; rôle de premier plan du Panama dans la logistique régionale grâce à son canal interocéanique, ses ports internationaux et la Zone franche de Colón ; frontières particulièrement difficiles à contrôler en raison de leur caractère inhospitalier, notamment dans le Darién au sud du pays.

Conscientes de l’urgence, les autorités font de la lutte contre le crime organisé une priorité. L’exécutif a nommé de nouvelles personnalités spécialisées dans la lutte contre le narcotrafic à des postes clés (directeur de la Police nationale, Procureur général de la nation) et renforce ses actions sur divers plans.

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels mais également le projet de registre digitalisé des bénéficiaires finaux. Dans un pays où 40 cabinets d’avocats gèrent à eux seuls 159.000 sociétés, l’inscription des bénéficiaires finaux d’une entreprise ne peut relever d’une démarche volontaire. Le décret du gouvernement pour la rendre obligatoire tarde à paraître ce qui pourrait avoir pour effet de maintenir le Panama sur la liste grise du GAFI.

L’Agence panaméenne travaille d’arrache-pied pour garantir la cyber sécurité pour la protection de ces données avant de rendre cette disposition obligatoire.

J’ai salué le volontarisme du gouvernement panaméen qui va dans le bon sens pour lutter contre le crime organisé et encouragé à accepter des règles internationales destinées à civiliser les flux financiers.

Mme Carrizo m’a sensibilisé au phénomène migratoire, qui touche de plein fouet l’Amérique latine et le Panama qui a accueilli de nombreux Vénézuéliens depuis 2016 (environ 100.000 selon les dernières estimations).

Le Panama est aujourd’hui confronté aux migrations des Haïtiens et Cubains cherchant à rejoindre les États-Unis depuis l’Amérique du sud. 140.000 migrants ont traversé le Panama en 2021 contre 8.000 en 2020.

Ces flux transitent en grande partie par la jungle du Darién, zone inhospitalière à la frontière colombo-panaméenne, où ils sont particulièrement vulnérables aux aléas naturels et aux divers acteurs de la criminalité organisée qui y sont présents.

L’accueil a coûté 45 millions de dollars au Panama qui a fait le choix de les soigner, de les vacciner et de les transporter.

Cela permet au pays de contrôler et d’ordonner l’accompagnement des migrants pour que ces derniers ne soient pas la cible des trafiquants d’êtres humains. J’ai salué la politique humaniste courageuse du Panama dans ce domaine et promis de la relayer.

Séduit par le charisme de la ministre, je l’ai invité à venir au Sénat pour détailler la politique de son pays en faveur de la démocratie, de la lutte contre le crime organisé et sa vision humaniste sur les phénomènes migratoires ; les questions environnementales et la lutte contre le réchauffement climatique ; et enfin sur l’égalité des femmes et des hommes.

Président de l’Assemblée nationale

Entretien avec le président de l’Assemblée nationale du Panama, HD Crispiano Adames Navarro, dans son bureau au Parlement en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Député du Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD) au pouvoir, M. Crispiano Adames préside l’Assemblée nationale depuis le 1er juillet 2021 (un an renouvelable).

Ses six premiers mois de mandats ont été marqués par plusieurs dossiers (réforme de la sécurité sociale, réforme du code électoral, vote du budget de l’État 2022, désignation de deux nouvelles juges de la Cour suprême de justice).

Nous avons évoqué la proposition de loi très attendue sur la confiscation des avoirs criminels – projet de loi 625 – actuellement soumis à l’Assemblée nationale et qui devrait être étudié prochainement par l’hémicycle.

Le président n’a pas caché son inquiétude en commentant la montée des extrêmes qu’ils soient de gauche ou de droite en Amérique latine et la désaffection des citoyens pour la politique qui permet au populisme de prospérer.

En effet, les sondages récents montrent paradoxalement qu’une majorité d’intentions de vote (environ 40%) est dirigée précisément vers l’ancien président R. Martinelli, dont on dit « robo pero hizo » (i.e. « il a volé, mais il a agi »), témoignant de la perméabilité de l’électorat panaméen aux discours populistes dans la période actuelle. + d’images

Sécurité

Directeur général de la Police nationale

« Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! »

Entretien avec John Dornheim, directeur général de la Police nationale, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

Nommé directeur des forces de police le 28 mai 2021 par le ministre de la Sécurité publique, John Dornheim a effectué la totalité de sa carrière (27 années) au sein des forces de sécurité panaméennes. Après avoir été à la tête de la direction nationale Anti-drogue, sa nomination comme directeur de la Police nationale, confirme la volonté de l’exécutif de faire de la lutte contre le narcotrafic une priorité.

Ses résultats obtenus depuis son arrivée le démontrent.

Les forces de police du Panama sont composées d’environ 20.000 personnels.

Le Panama est en proie à une détérioration progressive des indicateurs sécuritaires sur son territoire, liée en partie à une montée en puissance du narcotrafic. La zone de Colón se révèle poreuse au narcotrafic en raison de sa position géographique.

La hausse notable des saisies de stupéfiants par les autorités panaméennes (125 tonnes en 2021 contre 80 tonnes en 2020) en témoigne.

La dégradation du contexte socio-économique pousse une partie de la population à se tourner vers d’autres formes de revenus. Des campagnes les ont ciblés au travers de 700 opérations qui ont conduit à 800 personnes arrêtées. 500 ont déjà été condamnées.

La bataille pour le contrôle du transit du trafic engendre une hausse de la violence dans le pays et donc du sentiment d’insécurité. Selon les données du Ministère public, près de 500 homicides ont été commis en 2021, soit une hausse de 25% par rapport aux deux années précédentes.

70% des homicides sont liés au crime organisé. Si le Panama affiche le taux le plus bas d’Amérique centrale en matière d’homicide, l’objectif est quand même d’abaisser encore ce taux.

La lutte contre l’introduction des armes illégales s’intensifie. Plus de 2300 de ces armes ont été sorties des rues l’an dernier. La majorité venait des États-Unis ou des conflits armés d’Amérique centrale. Un réseau utilisait une société de livraison internationale pour les introduire dans le pays.

Le projet « Crime stoppers » a été mis en place. Cet espace permet aux citoyens de dénoncer anonymement les policiers corrompus.

Les dernières opérations en date, surnommée Fusion, Genesis, Fisher, Damasco, ou encore Chivo, ont conduit à identifier des réseaux de corruption dans plusieurs entités étatiques (Ministère public, service de garde-frontières, service national aéronaval, Police nationale).

Le directeur général regrette que les politiques se concentrent principalement sur la répression en négligeant la prévention : moins les jeunes seront attirés par la drogue mieux ce sera. Il suggère également de s’occuper des consommateurs comme on pourrait le faire avec des malades.

Il alerte sur un trafic qui surgit, lié aux produits pharmaceutiques contrefaits.

Le crime organisé ne connaît pas de frontières et sa coordination internationale est beaucoup plus facile que pour les services nationaux qui le combattent.

John Dornheim nous lance un appel : « Le crime organisé nous affecte tous. Unissons nos forces et nous l’emporterons ! » + d’images

Venezuela

Point de situation

Lors de mon précédent passage au Panama, j’avais rencontré Fabiola Zavarce, représentante de l’Assemblée nationale du Venezuela à Panama, présidée par Juan Guaido.

Fabiola Zavarce fait partie des membres fondateurs du parti politique vénézuélien d’opposition Primero Justicia qui a vu le jour au début des années 2000 et a été leader communautaire au Venezuela pendant plusieurs années. Elle est co-fondatrice de la fondation « Activados Panama », créée en 2018 pour soutenir le processus de demandes d’asile des Vénézuéliens au Panama.

À ma demande, notre ambassadeur Arnaud de Sury a organisé un déjeuner pour me permettre de faire un point de situation avec Fabiola Zavarce. J’ai eu la joie de revoir également Isadora Zubillaga, ministre adjointe des Affaires étrangères du gouvernement par intérim du Venezuela et “envoyée spéciale” de Juan Guaido pour la France, qui se trouvait également au Panama.

La France n’a pas reconnu la réélection frauduleuse de Nicolas Maduro à la présidence de la République en 2018, ni l’élection parlementaire de 2020, une position partagée avec l’Union européenne.

Reconnu comme « président intérimaire en charge de l’organisation d’élections libres », Juan Guaido a été reçu par Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian et Gérard Larcher le 24 janvier 2020.

Depuis la fin « officielle » du mandat de Guaido à l’Assemblée nationale le 5 janvier 2021 (remplacée par une assemblée chaviste, issue d’élections que nous ne reconnaissons pas comme démocratiques), la France, tout comme ses partenaires de l’UE, maintient son appui aux « forces démocratiques vénézuéliennes » dans leurs efforts pour obtenir des élections libres et transparentes, sans lesquelles il n’y aura pas de sortie de crise.

L’ingérence de la Russie, pour permettre au régime de Nicolas Maduro de se maintenir, participe à la déstabilisation de la région.

J’ai remis une médaille du Sénat à Fabiola Zavarce pour manifester mon total soutien à l’action de Juan Guaido qui incarne l’espoir des forces démocrates vénézuéliens.

Entrepreneuriat

CCFP – Entreprises françaises

Entretien à l’Alliance française avec Pascal Carrere, chef du Service économique régional (SER) en présence d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France, suivi d’une réunion où j’ai été rejoint par ma collègue Samantha Cazebonne avec :
– la directrice exécutive de la Chambre de commerce franco-panaméenne (CCFP), Denisse Jungbluth
– des CCEF (Ariane Andreani, Thalès ; Guillaume Dumont, Matière) et d’autres acteurs économiques (Victor Manche, Salva mi Maquina, Javier Alfonso Ramos, TSO-CIM).

La CCFP a été créée en 2015 et compte 60 membres.

Le Panama est un pays qui dispose d’une commande publique structurée. La CCFP a organisé une réunion pour évoquer avec ses membres le fonctionnement des appels d’offre.

Les sociétés implantées au Panama mettent en avant la sécurité du pays et l’attrait d’être sur un hub régional.

Comme je l’avais fait en 2019, je suis allé sur le terrain à la rencontre de nos entreprises et visité le métro de Panama où officient Thales et Alsthom, puis encore les sociétés JC Decaux, Servair et le nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen sur lequel opère Aéroports de Paris (ADP).

50% des membres de la CCFP sont des PME. J’ai retrouvé lors de ce déplacement des représentants de sociétés que j’avais rencontrés en 2019.

Salva mi maquilla a ouvert une troisième boutique pour la réparation d’équipements informatiques et télécommunication ; le traiteur « Un Toque Frances » a surmonté la crise liée au Covid et remercie l’ambassade pour sa solidarité.

Dans le secteur du tourisme qui a été sinistré pendant la pandémie, des compatriotes résistent et sont optimistes. Ainsi Mélody Chemier m’a présenté Nativa Tours, un tour opérateur familial qui organise de nombreuses excursions, hors des circuits classiques, au Panama. + d’images

Métro de Panama, premier métro d’Amérique centrale (Alstom – Thales)

Réunion avec Hector Ortega, directeur général du métro de Panama en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur au Panama, d’Ariane Andreani, directrice Thales pour l’Amérique centrale et d’Ivan Moncayo Andrade, représentant Alstom Panama, suivi d’une visite du centre de contrôle du métro fourni par Thales.

Le métro de Panama est le seul métro d’Amérique latine. La ligne 1 a été inaugurée en 2014 et la ligne 2 en 2019.

Les équipements du système électrique et mécanique ont été fournis par un groupement composé d’Alstom, Thales, Sofratesa, CIM et TSO dans le cadre d’un contrat signé en juillet 2015. Le chef de file du consortium, Alstom, a fourni une flotte de 21 rames.

L’extension de la ligne 2 permettra de relier l’aéroport international de Tocumen au centre-ville à partir d’octobre 2022. Ce sera une première en Amérique latine.

Nous avons évoqué avec le directeur général le plan directeur pour le développement des infrastructures en faveur des transports collectifs. Nous avons aussi parlé des financements. Le directeur m’a confié qu’il faut changer les mentalités, car les citoyens ne prennent pas les transports dès lors qu’ils possèdent une voiture. + d’images

Mobilier urbain : JC Decaux

Visite au siège panaméen du Français numéro 1 mondial du mobilier urbain

Entretien avec Assile Omar, directeur du développement Amérique latine, et Aurelie Sibille, directrice marketing, JC Decaux, en compagnie d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France.

Créateur du concept de mobilier urbain, JC Decaux est actuellement le n°1 mondial du marché de la communication extérieure en étant présent dans plus de 80 pays et 1993 villes. Il est le 13ème groupe de médias dans le monde.

La crise sanitaire a redistribué les budgets vers le digital, dont la part au regard de la communication imprimée se développe plus vite qu’anticipé.

Reconnu pour son sens de l’innovation et la qualité de ses produits, JC Decaux aborde la reprise post-Covid avec confiance : Bernard Arnault, président du groupe LVMH, a confié qu’un écran digital géant est plus performant pour mettre en valeur ses produits qu’une bannière sur un téléphone portable. + d’images

Aéroport de Tocumen terminal2 : ADP Ingénierie

Le savoir faire français en ingénierie aéroportuaire

Visite du nouveau terminal de l’aéroport de Tocumen, avec Aéroport de Paris, acteur français essentiel du consortium, en compagnie de François Chiarelli et Fernando Ratto, représentants d’ADP et d’Arnaud de Sury, ambassadeur de France au Panama.

La conduite des opérations et la supervision des travaux pour l’extension de l’aéroport international Tocumen de Panama City ont été confiées à la société ADP Ingénierie.

ADPI envisage l’aéroport de demain comme un hub attractif et performant, et l’extension naturelle de la cité connectée sur le monde.

Le Terminal 1 compte 34 portes.
Le Terminal 2 (Terminal sud), dessiné par l’architecte Norman Foster, permettra d’offrir 20 portes supplémentaires pour accueillir les passagers.

Il devrait entrer en service en octobre 2022 et coïncider avec la mise en service de l’extension du métro qui assurera la liaison avec le centre de Panama situé à 25 kilomètres de l’aéroport.

L’aéroport de Tocumen est le hub aérien pour l’Amérique latine de la compagnie Copa Airlines. + d’images

Restauration aérienne : Servair

Visite de Servair avec Kristen Bollinger, directeur général, pour découvrir comment sont confectionnés les plateaux-repas servis en vol par les compagnies aériennes.

Filiale de Gategroup, Servair est la première entreprise française de restauration aérienne et de nettoyage cabine. Elle opère dans 31 aéroports répartis dans 19 pays et compte 10.500 salariés.

Kristen Bollinger est arrivé au Panama il y a 5 ans pour créer la filiale de Servair.

La compagnie travaille pour les compagnies Air Iberia, Air Europa et Avianca.

L’entreprise produit actuellement 1500 plateaux par jour avec une équipe de 25 personnes. Elle est prête à accompagner la reprise du transport aérien, car sa capacité de production peut monter jusqu’à 5000 plateaux par jour. + d’images

Culture française

Alliance française

Avec ma collègue Samantha Cazebonne, nous avons été accueillis par Sandrine-Pia Casto, la présidente de l’Alliance française de Panama.

Fondée en 1951, l’AF de Panama a fêté son 70e anniversaire, en décembre dernier !

Ce centre linguistique dispose du grand avantage d’être propriétaire de son bâtiment, acquis il y a 11 ans, et qui abrite 22 salles de classe pour accueillir près d’un millier d’étudiants par an, encadrés par 26 professeurs.

Outre assurer l’excellence dans l’enseignement du français, l’Alliance travaille à promouvoir la diversité culturelle francophone. Elle a organisé plus de 100 événements en 2021, attirant 15.000 spectateurs au total. La même année, sa campagne de communication digitale a permis de toucher plus de deux millions de personnes.

L’Alliance française de Panama bénéficie du soutien du ministère de la Culture panaméen, celui de la mairie de Panama et bien sûr de notre ambassade de France. + d’images

PPL AEFE (4/4) – Le Sénat adopte un texte favorisant le développement du réseau – Vidéo (0’40)

Lors des explications de vote, certains sénateurs ont laissé entendre que si le réseau grandit, alors la qualité de l’enseignement français dispensé régressera…

J’ai conclu par ces deux points :
– Lorsqu’on n’a pas la qualité, on ne peut pas faire croître un réseau.
– S’opposer à la croissance du réseau, c’est envoyer des dizaines de milliers d’enfants vers des systèmes d’enseignement étrangers.

Le groupe UC a voté le texte qui a été adopté par le Sénat par 330 voix pour et 0 voix contre.

Félicitations à Samantha Cazebonne pour ce très beau résultat !

PPL AEFE (3/4) – Les Instituts régionaux de formation seront l’outil de croissance du réseau – Vidéo (1’14)

Nous avons un besoin criant de former de nouveaux enseignants pour accompagner le développement du réseau d’écoles françaises à l’étranger.

Cependant, certains sénateurs avait déposé des amendements qui auraient restreint l’accès aux IRF uniquement aux enseignants du réseau français à l’étranger. Cela aurait supprimé l’opportunité de former toute personne « ayant vocation à exercer » dans une école française, comme le prévoit le texte proposé par Samantha Cazebonne.

J’ai soutenu l’ouverture proposée dans la PPL, car il est indispensable de former des professeurs appelés à enseigner dans le réseau français, tout comme ceux qui iraient enseigner dans des établissements étrangers dans le cadre du label FranceEducation que nous cherchons aussi à développer.

Je le répète : à chaque fois que vous créez de nouvelles restrictions, vous envoyez des milliers d’enfants vers les systèmes éducatifs étrangers.

PPL AEFE (2/4) – FLAM – Vidéo (1’24)

Après mon intervention plaidant en faveur de la gestion du budget FLAM par l’Institut français, au lieu de l’AEFE, Yan Chantrel, sénateur socialiste, m’a reproché ma “méconnaissance” et mon “mépris” pour les FLAM.

Je lui ai répondu en ces termes :

VERBATIM

“Monsieur Chantrel, mon cher collègue, il y a une différence que je ne méconnais pas entre entre l’enseignement français et l’enseignement du français. Et, Flam c’est l’enseignement du français. C’est très exactement la mission qui est celle des Instituts français et des Alliances françaises. Donc, je persiste à penser que le développement des écoles Flam serait mieux assuré si c’était dans le cadre des Instituts français.

Lorsqu’on a lancé le plan École au Royaume-Uni, on a fait passer le nombre d’associations Flam de 15 à 50. J’ai fait une proposition innovante pour leur financement : mettre en place un chèque Éducation et j’espère bien qu’on supportera cette idée dans le futur.

Puisque j’étais au conseil d’administration de l’AEFE en 2012, j’ai vu arriver les “Flam” dans l’AEFE à cette époque-là. Je me souviens aussi que le budget qui leur était alloué était de 700.000 euros et que sous le président Hollande il n’y avait plus que 300.000 euros !

Le ministre propose un million d’euro. Il y en a qui parlent et il y en a qui font.”

PPL AEFE (1/4) – Discussion générale – Vidéo (6m)

Ce 27 janvier, je suis intervenu au nom du groupe UC dans la discussion générale en ouverture des débats sur la proposition de loi visant à faire évoluer la gouvernance de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et à créer les instituts régionaux de formation, présentée par ma collègue Samantha Cazebonne.

VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,

La proposition de loi déposée par notre collègue, Samantha Cazebonne, dont je salue le travail et l’engagement en faveur de l’enseignement français à l’étranger, vise à faire évoluer la gouvernance de l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et à créer les instituts régionaux de formation.

Cette proposition de loi est destinée à soutenir le nouvel élan pour le réseau des écoles françaises à l’étranger souhaité par le gouvernement, qui cherche entre autres à développer le réseau actuel et accompagner la création de nouvelles écoles tout en associant mieux les familles à la vie des établissements.

Comme le souligne notre rapporteur, les familles investissent largement dans les écoles.
Il est juste qu’elles puissent s’investir davantage dans l’administration du réseau.

La proposition de loi a justement pour objectif d’assurer un nouvel équilibre au sein du conseil d’administration de l’AEFE, en attribuant 4 sièges au lieu de 2 aux représentants des parents d’élèves, tandis que les représentants du personnel en conservent 5.

L’article 1er prévoit qu’un représentant des associations d’anciens élèves de l’enseignement français à l’étranger et un représentant des associations FLAM de français langue maternelle participent au conseil d’administration de l’AEFE en qualité d’experts.

C’est une innovation qui semble faire consensus.

Je persiste à penser que les associations FLAM qui proposent à des enfants des activités autour de la pratique du français en tant que langue maternelle ont une mission qui relève plus de l’Institut français et des Alliances françaises que de l’AEFE.

Successeur de notre ancien collègue André Ferrand en qualité de président de l’Anefe, l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE), qui a tant fait pour l’enseignement français à l’étranger comme le ministre l’a rappelé, je me réjouis de l’amendement voté en commission qui permet de maintenir une représentation au sein du Conseil d’Administration de l’AEFE, dans la catégorie des participants en qualité d’expert, donc sans voix délibérative.

À la fin du mandat du Président Hollande, la Cour des comptes dénonçait un réseau d’enseignement « fragilisé », et invitait les autorités publiques à « insuffler une nouvelle dynamique ».

Malgré le demi-milliard d’euros d’argent public consacré chaque année, le réseau de l’AEFE plafonnait à 495 établissements scolaires fin 2017, soit moins que les 499 recensés à la création de l’AEFE, 27 ans plus tôt.

Pour mémoire l’enseignement anglo-saxon compte désormais 9000 écoles qui scolarisent 5 millions d’élèves. Elles sont donc près de vingt fois plus nombreuses que les nôtres !
Aussi, en décembre 2017, je me tenais à cette tribune et exposais devant vous, mes chers collègues, l’urgence, non pas ambitieuse, mais vitale, de doubler le nombre d’établissements dans lesquels l’enseignement français était dispensé.

Pour éviter le déclassement de la France dans ce domaine, le Président de la République Emmanuel Macron a déclaré en le 27 mars 2018 à l’Institut français :
« Nous allons développer les établissements partenaires avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2025.
Des pôles régionaux de formation seront créés pour former les nouveaux enseignants. »
Fermez les guillemets !

Même si l’objectif a été ensuite repoussé à 2030, j’ai toujours appuyé la démarche du Président de la République qui a créé le nouvel élan que j’appelais de mes vœux.

Nous pouvons nous réjouir que malgré la pandémie, le réseau ait enfin entamé sa croissance en nombre d’établissements puisque 3 ans après le discours de l’Institut français, à la rentrée 2021, ce réseau est passé de 495 à 543 établissements scolaires homologués.

N’en déplaise aux esprits chagrins, c’est un premier succès qui marquera l’histoire du réseau. J’en suis sincèrement reconnaissant à Emmanuel Macron et à tous ceux qui ont contribué à ce résultat.

La proposition de loi dont nous discutons aujourd’hui va permettre d’amplifier l’accroissement du réseau dans les années à venir pour atteindre l’objectif visé.

Pour y parvenir, il faut recruter des enseignants en nombre. Or, nous savons que l’éducation nationale est incapable de nous les fournir à hauteur de nos besoins. Cette expansion s’appuiera donc sur les enseignants recrutés en droit local, nous le savons.

Il faut donc former ces enseignants afin de maintenir le niveau d’excellence des établissements d’enseignement français. C’était le sens de la déclaration du président de la République à l’Institut français au sujet de la création des pôles régionaux de formation.

Elle se concrétise à l’article 4 qui prévoit que l’AEFE gère également des IRF, ces instituts régionaux de formation, situés à l’étranger et placés en gestion directe, qui assurent notamment la formation de personnels exerçant ou ayant vocation à exercer dans les établissements d’enseignement français à l’étranger ainsi que des personnels exerçant dans les systèmes éducatifs étrangers.

Cette formation indispensable des enseignants est pourtant une solution pour assurer l’attractivité des établissements, qui permettra d’en augmenter le nombre et d’assurer le véritable rayonnement de notre réseau.

Ceux qui freinent le développement du réseau de l’enseignement français à l’étranger sont les meilleurs pourvoyeurs de clients des systèmes éducatifs étrangers.

Lorsque j’ai été élu à Londres en 2006, le manque de places au lycée Charles de Gaulle, nous amenait à refuser 700 élèves chaque année qui étaient redirigés vers l’enseignement britannique.

C’est parce que nous avons eu une politique d’expansion ambitieuse avec le plan Écoles au Royaume-Uni en créant 4 nouvelles écoles secondaires à Londres que nous avons pu mettre fin à cette situation.

Le texte qui nous est soumis aujourd’hui nous propose de soutenir un nouvel élan.

Et c’est bien un élan qu’il faut trouver, cet élan dont nous avons un besoin impérieux pour reprendre une place – et non la conserver ! – dans le marché mondial de l’éducation international.

C’est bien en sortant du conservatisme qu’on pourra répondre à l’ambition du doublement du nombre d’élèves d’ici 2030 et rêver d’un rayonnement un peu plus éblouissant.

Dans cette perspective, stimulante, revigorante, d’un enseignement français à l’étranger libre de croitre, le groupe centriste votera la proposition de loi.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°157 – 27 janvier 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°157 – 27 janvier 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Proposition de loi sur l’enseignement français à l’étranger de la sénatrice Samantha Cazebonne adoptée par le Sénat.
. Passe d’armes entre Chantrel et Cadic sur les FLAM.
. Conseil d’administration de l’AEFE.
. Passe vaccinal : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel.
. Quid de ceux qui ne peuvent être vaccinés ?
. Parrainages : début de la campagne.
. Parrainages publics.
. Mort d’un soldat français au Mali.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Arabie Saoudite : situation sécuritaire généralement stable / Nadia Chaaya, VP du groupe Indépendants, Démocrates et Progressistes (IDP) à l’AFE, conseillère des Français de l’étranger Djeddah, Arabie Saoudite
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FRANCE
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AEFE – Conseil d’administration – Contrat d’Objectifs et de Moyens 2021-2023 (COM 2021-2023) – CAP 2030

Très heureux de retrouver le CA de l’AEFE en qualité de président de l’ANEFE, dix ans après avoir cessé d’y siéger.

En trente ans, les effectifs du réseau ont doublé, passant de 165 000 élèves en 1999 à 370 000 en 2020.

Comme je l’ai souvent déploré par le passé, le réseau a stagné en nombre d’établissements. Il y avait 499 établissements en 1990 à la création de l’AEFE, 500 en 2018.

Pour mémoire l’enseignement anglo-saxon crée environ 700 nouvelles écoles internationales anglo-saxonnes par an et compte désormais 9000 écoles qui scolarisent 5 millions d’élèves.

Pour éviter le déclassement de la France, le Président de la République avait déclaré en mars 2018 à l’Institut français : « Nous allons développer les établissements partenaires avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2025. Des pôles régionaux de formation seront créés pour former les nouveaux enseignants … »

Les 4 axes stratégiques du COM 2021-2023 sont les suivants :
> Accroître l’attractivité de l’enseignement français pour attirer de nouveaux publics. Il s’agit de valoriser et d’enrichir l’offre éducative des établissements par la valorisation de ses atouts : l’éducation plurilingue, l’école inclusive, le numérique éducatif et un baccalauréat réformé.
> Renforcer le rôle de l’Agence au service du développement du réseau d’enseignement français à l’étranger. Ce deuxième axe porte sur la façon dont l’Agence peut accompagner et faciliter l’intégration de nouveaux établissements partenaires dans le réseau. Par ailleurs le développement du réseau appelle une politique de formation des personnels renouvelée. A cet effet, 16 instituts régionaux de formation (IRF) sont créés pour accompagner cette stratégie.
> Développer le rôle de l’Agence au service du réseau labellisé LabelFrancÉducation et des associations FLAM. L’Agence est appelée à renforcer son accompagnement du réseau des établissements LabelFrancÉducation et à accompagner les associations de français langue maternelle (FLAM) dans leur structuration en réseau.
> Adapter le fonctionnement de l’Agence pour répondre aux défis du développement de l’enseignement français. L’Agence est incitée à poursuivre le travail de réorganisation et de modernisation de ses services qui a déjà été engagé. Ce travail s’appuie notamment sur les recommandations du comité d’audit mis en place à l’automne 2019.

Les objectifs stratégiques présentés dans le COM de l’AEFE sont conformes à l’orientation du Président de la République.

Membre de ce conseil en qualité de Président de l’ANEFE, nous avons pris bonne note de l’évolution vers l’AEFE de l’instruction des demandes de garantie de l’État pour financer l’immobilier des écoles françaises à l’étranger.

Le COM ne me permet pas d’apprécier les modalités de fonctionnement qui vont permettre à l’AEFE d’apprécier les dossiers confiées.

Cependant, je me réjouis que malgré la pandémie, le réseau ait entamé sa croissance en nombre d’établissements puisque 3 ans plus tard, à la rentrée 2021, ce réseau est désormais constitué de 543 établissements scolaires homologués si j’en crois le site internet de l’AEFE, 545 si je lis bien le COM que vous nous avez remis.

Comme l’exprimait Napoléon Bonaparte, « la stratégie est un art facile, tout est dans l’exécution. »

J’ai voté en faveur du COM 2021-2023 pour encourager l’équipe de direction de l’AEFE à avancer dans des circonstances exceptionnelles qui justifient notre solidarité.

Le conseil d’administration a autorisé le directeur de l’AEFE a signer le COM 2021-2023

Enseignement – Rencontre avec Bruno Foucher, président de l’AEFE

Premier échange, ce 17 janvier, avec Bruno Foucher, président de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) et vice-président de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises à l’étranger).

Notre discussion a été constructive sur les perspectives de développement de notre réseau scolaire, un thème sur lequel nous aurons l’opportunité de travailler ensemble dans le cadre de l’Anefe, association que je préside depuis le début d’année, succédant au sénateur honoraire André Ferrand.

Ma présidence s’inscrit, comme je l’ai déclaré, dans le droit fil du plan de développement de l’enseignement français exprimé par Président de la République, le 20 mars 2018, avec l’objectif de doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030 (lire).

Depuis 2021, rappelons que l’AEFE s’est substituée à l’Anefe pour les opérations de garantie de l’État sur les prêts relatifs à l’immobilier scolaire.

Cette rencontre m’a aussi permis de profiter de l’expertise de Bruno Foucher sur la situation au Moyen-Orient, en particulier au Liban, puisqu’il fut ambassadeur au pays du Cèdre.

Enseignement : rencontre avec le président de la FAPÉE

Entretien au Sénat avec François Normant, partisan enthousiaste du développement de l’enseignement français à l’étranger et dont l’action dynamique contribue au nouvel élan souhaité par Emmanuel Macron pour doubler le nombre d’élèves dans le réseau AEFE d’ici 2030.

Le président de la Fapée, Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger, est l’archétype de ces parents qui se dévouent bénévolement pour faire vivre nos écoles à travers le monde.

Nous avons brassé divers sujets parmi lesquels les retards dans le versement des bourses scolaires à certains établissements ; la situation de l’Anefe ; l’attente de l’arrêté de Bercy pour instruire les dossiers de garantie de l’Etat sur les prêts immobiliers des écoles françaises à l’étranger ; la gouvernance de l’AEFE…

PLF2021 / Débats – Demandes de garantie de l’Etat : l’AEFE instruira à la place de l’ANEFE – Vidéo (3’55)

Suspendu par Bercy depuis deux ans, le processus de garantie de l’Etat pour les emprunts immobilier scolaires à l’étranger instruit par l’ANEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) a été annulé par décret. Puis, un système alternatif a été présenté aux parlementaires au travers de l’article 49 du Projet de loi de Finances 2021.

J’ai proposé à mes collègues de restaurer l’ANEFE dans ses prérogatives.

Présidée par André Ferrand, l’ANEFE a brillamment fait ses preuves depuis 45 ans dans l’instruction des dossiers de demande de garantie de l’État à hauteur de 100% sur l’immobilier scolaire.

Cette garantie à 100% constitue un effet de levier pour doubler le nombre d’élèves scolarisés dans le réseau d’enseignement français à l’étranger, d’ici 2030, selon la volonté exprimée par le chef de l’État et le ministre des Affaires étrangères.

Or, l’article 49 du projet de loi de finances prévoit une garantie qui porterait au mieux à 80% dans l’Union européenne et à 90% en dehors. Dans beaucoup de pays du monde, si la garantie sur l’immobilier scolaire ne représente pas 100% , les banques ne suivront pas.

Dans un courrier adressé aux parlementaires, Bercy nous informe qu’il confiera l’instruction des dossiers de garantie à l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) à la place de l’ANEFE, ce qui serait susceptible de la placer en situation de conflit d’intérêt.

Pourtant, l’ANEFE ne représente aucun coût pour l’État et fonctionne sur un principe associatif qui réunit tous les acteurs de l’enseignement français à l’étranger, dont les représentants des parents d’élèves, ainsi que les élus des Français de l’étranger.

Plutôt que de mettre au point un nouveau dispositif qu’il faudra roder, pourquoi ne pas s’appuyer sur l’existant ? Ne serait-il pas possible d’adapter l’ANEFE dans le sens des observations du Cgéfi avec l’aide d’experts ? Par exemple, en adossant l’ANEFE à un établissement financier à caractère public ?

J’ai regretté que le nouveau dispositif n’ait pas été présenté à l’Assemblée de Français de l’Étranger (AFE) pour avis.

Constatant la résignation de mes collègues de droite comme de gauche face au projet de Bercy, j’ai retiré mon amendement avec regret.

INFOLETTRE n°142 – Édito : “Vers un Chèque Éducation Flam” – BUDGET ACTION EXTÉRIEURE DE L’ÉTAT > Français de l’étranger (Prog. 151) / Enseignement français à l’étranger (Prog. 185) / Sécurité (AmSud/Djeddah Prog. 105) / Conclusions de JY Le Drian // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Enseignement > Le Sénat adopte un “Chèque Éducation FLAM” / Gestion du Budget FLAM / Le réseau AEFE progresse… à son rythme / Public Sénat : Enseignement français à l’étranger – Activités consulaires > Comparutions à distance confortées pour les actes notariés / Radiation des adhérents CFE bloqués en France – Elections > Période de réserve : JB Lemoyne rassure les élus / Vote électronique : avis de l’ANSSI – Entreprises > Choose Africa Résilience : Proparco dévoile la liste des 10 premiers pays bénéficiaires / TR1 (entrepreneurs) & TR2 (institutionnels) : comment aider les EFE ? – AFFAIRES ÉTRANGÈRES > Venezuela : réunion avec les ambassadeurs du Groupe de Lima – CYBERSECURITÉ > Cybermenaces (Prog. 129) / ZDNet : commercialisation des offres 5G en France – HOMMAGE > Disparition de Denis François, consul général à Tanger / Assassinat d’un restaurateur français au Mexique.

Lire : l’INFOLETTRE n°142 – 02 décembre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°142

Vers un Chèque Éducation FLAM

Pour la première fois depuis vingt ans, les effectifs du ministère des Affaires étrangères ne diminueront pas en 2021 !

Longtemps, la politique immobilière du Quai d’Orsay nous a inquiété. Pour financer l’entretien de notre patrimoine, l’État cédait des propriétés parfois emblématiques. Jean-Yves Le Drian a d’abord mis un terme à cette spirale. Il augmente les crédits de l’immobilier de 33 % l’an prochain.

Lors de la discussion générale, j’ai salué non seulement l’impulsion positive donnée par le ministre aux crédits de la mission “Action extérieure de l’État”, mais également la réactivité et l’ampleur de ses mesures d’accompagnement en faveur des Français de l’étranger, mis en difficulté par la pandémie durant cette année.

Comme chaque année, j’ai présenté un amendement pour consolider le programme FLAM (Français langue maternelle).

Ce programme est destiné à soutenir et encadrer un réseau d’associations, souvent créées par des parents d’élèves, qui proposent l’apprentissage du français, en mode ludique et dans un contexte extrascolaire, d’où le surnom de “Petites écoles du samedi”.

Quatre enfants français sur cinq résidant à l’étranger sont scolarisés en dehors du réseau d’enseignement français à l’étranger. A l’arrivée, bon nombre de Français nés à l’étranger ne parlent pas… français. C’est le cas pour la moitié d’entre-eux aux États-Unis, en Australie ou au Sénégal, pour les deux-tiers dans toute l’Amérique latine, voire 80% en Israël.

Aussi, depuis mon arrivée au Sénat, je plaide pour que notre pays se fixe pour objectif que tous les Français sachent parler français. Pour y parvenir, je défends l’idée d’un “chèque éducation” destiné à financer l’apprentissage du français à 100% de nos jeunes compatriotes vivant à l’étranger, en nous appuyant sur les Instituts français, les Alliances françaises et les associations FLAM.

Depuis sa création, je participe à la réunion annuelle de Parapluie FLAM, la fédération qui regroupe une cinquantaine d’associations FLAM du Royaume-Uni, soit près du tiers du réseau mondial, qui accueillent plus de 4000 enfants chaque semaine.

Cette année, Joëlle Simpson, sa présidente m’a confié que deux ou trois familles par école, au moins, avaient retiré leurs enfants, faute de pouvoir payer la cotisation d’environ 100 euros par trimestre. Visuel HL125

Elle m’a inspiré l’idée d’un chèque éducation dédié au programme FLAM au bénéfice de parents qui rencontreraient des difficultés financières, du fait de la crise. Je l’ai proposé sous forme d’amendement lors du débat budgétaire, ce 27 novembre.

Après avoir rejeté tous les amendements présentés par les sénateurs sur le budget des Affaires étrangères, la commission Finances s’en est remis à la sagesse du gouvernement pour décider ce qu’il convenait de faire de ma proposition.

“Le programme FLAM est vraiment très important et il faut le soutenir”, m’avait répondu plus tôt Jean-Yves Le Drian. Aussi décida-t-il de s’en remettre à la sagesse du Sénat pour créer le consensus. L’amendement a été adopté.

La création de ce chèque éducation FLAM est un petit geste en faveur des victimes de la crise… mais assurément un grand pas vers la prise en compte des familles françaises à l’étranger qui désirent résolument enseigner notre langue à leurs enfants.

Lorsqu’il entrera dans les faits, il le devra d’abord à l’empathie d’un ministre soucieux des Français de l’étranger. Découvrir l’InfoLettre n°142

PLF2021 / Débats – Gestion du Budget FLAM – Vidéo (3’15)

Pour favoriser le développement du programme FLAM, pourquoi ne pas confier la gestion du budget à l’Institut Français ? Sa mission est justement d’assurer la promotion de la langue française, en s’appuyant sur un réseau d’instituts français et d’alliances françaises bien plus développé et décentralisé que celui de l’AEFE, actuel opérateur, permettant ainsi de toucher davantage de familles.

Cette idée de bon sens est partagée par plusieurs sénateurs des Français de l’étranger.

Mon amendement fut l’occasion pour Jean-Yves Le Drian de marquer son attachement aux associations Flam et de rappeler les efforts budgétaires consentis, considérant ainsi que j’avais “été bien entendu”, puisque
– en 2020, le soutien exceptionnel au programme Flam a été de 250.000€ (doublement du soutien)
– en 2021, le budget Flam sera de 312.000€, soit une augmentation de 25% par rapport au budget antérieur (250.000€).

Enseignement français à l’étranger – Article dans Public Sénat (Audition de l’AEFE)

Merci à Elise Le Berre d’avoir fait écho à mes inquiétudes dans son compte-rendu de l’audition d’Olivier Brochet, directeur de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE)

Extrait :
“Olivier Cadic a émis des doutes quant à l’atteinte de l’objectif du Président de la République de doubler les effectifs d’ici à 2030 : depuis 2017, la hausse ne se porte qu’à 2 % par an. Comment, dès lors, respecter cet objectif, alors que le chiffre de 10 000 élèves supplémentaires cette année est bien loin des 45 000 souhaités ? Olivier Brochet n’a pu que concéder que l’objectif était dorénavant de limiter les chiffres de la soustraction, tout en maintenant les entrées.”

Lire l’article Public Sénat : L’enseignement français à l’étranger : un réseau résilient face à la crise sanitaire et sécuritaire

Lire mon compte-rendu de l’audition : PLF2021 – Le réseau AEFE progresse… à son rythme (vidéo 6’10)

PLF2021 – Le réseau AEFE progresse… à son rythme (vidéo 6’10)

Sénat – Audition Olivier Brochet – Directeur AEFE – 18 Nov 2020

Chacun reconnait l’importance du réseau AEFE pour la politique d’influence de la France. Bien souvent, les élites étrangères d’aujourd’hui sont passées par nos écoles il y a 20 ans ou plus. Mais depuis 20 ans, notre influence s’est considérablement réduite dans ce domaine. Le différentiel de l’enseignement français par rapport à l’enseignement anglo-saxon à l’étranger était alors de 1 à 3. Il est aujourd’hui de 1 à 20. Pour redresser la barre, Emmanuel Macron a fixé pour objectif de doubler les effectifs du réseau d’ici 2030.

Mon contrôle de l’action de l’Agence française pour l’Enseignement français à l’étranger (AEFE) m’a amené à observer que les orientations prises son développement peinent à s’aligner sur la vision ambitieuse du chef de l’État. Et la crise sanitaire n’améliore pas les perspectives.

Ce 18 novembre, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, présidée par Christian Cambon, j’ai posé mes questions à Olivier Brochet, DG de l’AEFE, selon trois axes :

1 – Le doublement du nombre d’élèves du réseau d’ici 2030
Comment l’Agence prévoit-elle de satisfaire l’objectif fixé par le président Macron ? Pour ce faire, la progression devrait être de 8% par an, soit 100.000 nouveaux élèves de plus à l’horizon 2023…

Réponses clés du directeur :
“Aujourd’hui, je suis bien en mal de vous donner un objectif chiffré”.
“On va dépasser 10.000 nouveaux élèves cette année”.

2 – L’activité du SADR
Le Service d’appui au développement du réseau, créé en 2019, réalise des prestations des prestations qui font concurrence avec le privé. Quel est son chiffre d’affaires ?

Réponses clés du directeur :
“Le SADR est à 47 dossiers de suivi d’établissements, avec lesquels nous avons signé une convention d’accompagnement vers l’homologation”.
“Les ambassades sont chargées de créer des plans Éducation et de repérer de potentiels investisseurs, puis le Service prend immédiatement contact avec l’établissement et voit ses besoins”.

3 – La création de nouvelles écoles
La croissance viendra des investisseurs privés, avait postulé Emmanuel Macron. Pourquoi ceux-ci ne sont-ils pas suivis par des conseillers rompus au monde de l’entreprise ?
Le directeur envisage le SADR comme une structure administrative de services pour accompagner vers l’homologation ceux qui en manifestent l’intérêt et non pour trouver de nouveaux investisseurs qu’il renvoie volontiers vers les postes.

Comme l’an dernier, le directeur n’a pas été en mesure d’afficher d’objectif chiffré en réponse à ma question. L’incertitude demeure donc sur la capacité de l’AEFE à atteindre l’objectif fixé par le Président de la République.

Une ambition partagée pour doubler le nombre d’élèves dans le réseau français à l’étranger (vidéo 2’30)

Le 4 décembre 2017 au Sénat, je proposais de doubler le nombre d’écoles françaises à l’étranger en 5 ans à Jean-Yves Le Drian. Trois mois plus tard, Emmanuel Macron annonçait à l’Institut de France le doublement des effectifs du réseau d’ici à 2025. Enfin le 8 octobre 2020, Luc Chatel, ancien ministre de l’Éducation nationale, salue ma vision qui a inspiré le discours du président de la République.

Cette courte vidéo retrace l’expression d’une ambition partagée pour notre réseau d’enseignement français à l’étranger : doubler le nombre d’élèves dans les prochaines années.

Je me projetais à cinq ans, le président à 7 ans. L’administration a désormais pour ligne de mire l’année 2030, mais en l’absence de plan pour la concrétiser, sa conviction semble bien chancelante.

C’est pourquoi nous partageons cette même approche avec le Président : ouvrir le réseau à des partenaires privés. Ceux-ci vont investir… à la place du contribuable.

“Si on veut doubler le nombre d’élèves dans le réseau français à l’étranger d’ici 10 ans, ce n’est pas l’AEFE qui peut organiser la captation de 350.000 élèves supplémentaires”, nous a déclaré Luc Chatel le 8 octobre dernier devant un parterre d’élus de l’AFE.

Pour l’ancien ministre de l’Éducation nationale (2009-2012), la solution consiste à croiser “une offre publique avec une offre associative et une offre privée”.

Il est donc important que notre offre se diversifie sur le marché mondial de l’Education en pleine mutation.

Et la France peut largement prétendre à sa part de marché. C’est un enjeu d’influence considérable qu’il faut activer davantage, nous a dit Luc Chatel, ce fameux soft power, “car un élève qui a fait sa scolarité dans un lycée français devient francophile pour la vie”.

Semaine AFE (8) – L’enseignement français à l’étranger vu par Luc Chatel, pdt Odyssey et ancien ministre (vidéo 25’20)

Le 8 octobre dernier, à l’occasion de la 33ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger, j’ai été heureux d’accueillir Luc Chatel au Sénat, lors d’une soirée dédiée aux élus sur ce thème : “L’enseignement français à l’étranger, un outil de rayonnement à l’international”.

Ancien ministre de l’Éducation nationale (2009-2012), Luc Chatel a quitté la vie publique en 2017 pour retourner à la vie économique et notamment s’impliquer dans le projet du groupe odyssey. Il préside ce réseau d’établissements scolaires français à l’étranger (Casablanca, Bucarest et Bruxelles), allant de la maternelle au lycée.

Il continue donc de “porter les couleurs de la France dans ce combat du XXIe siècle : le défi de l’intelligence et du savoir”, selon ses termes.

Rebondissant sur mes considérations en termes de “marché mondial scolaire”, Luc pose le constat suivant : La France était très en avance il y a 25 ans. Aujourd’hui, elle se fait damer le pion par des groupes anglo-saxons, souvent financés par de grands fonds d’investissement, qui captent toute une nouvelle clientèle, celle des familles d’expatriés et celle des familles de l’élite locale, une élite qui finit par faire beaucoup de monde…

Pour réagir, il plaide pour le développement d’une “offre complémentaire et différente dans l’enseignement français à l’étranger”.

En effet, cette approche doit permettre à la France de “réunir le meilleur de deux mondes” : le système français reconnu pour son excellence et, en même temps, le meilleur du système international inspiré de la pédagogie anglo-saxonne (bienveillance, bilinguisme…).

Mais cette vision est tributaire de la présence d’entrepreneurs de l’Éducation, d’un esprit d’entreprise, afin que le niveau d’exigence s’élève constamment, associé à la capacité d’innover.

Ainsi, des groupes comme Odyssey doivent se montrer innovants sur le management des équipes, sur les rythmes scolaires, le sport à l’école ou bien encore l’accueil des enfants handicapés.

Une anecdote à ce sujet : lorsqu’il était ministre, il revenait à Luc Chatel d’inaugurer des établissements scolaires. Il était frappé du fait qu’on construisait des lycées comme du temps de Jules Ferry, avec la même organisation architecturale. En effet, ses visites au Danemark ou en Finlande lui ont fait découvrir des lycées où les salles étaient calibrées selon la discipline enseignée, où les professeurs disposaient chacun d’un bureau, où des lieux étaient réservés aux parents. Par ailleurs, les lycées étaient accessibles 24h/24 et toute l’année…

Je remercie Luc Chatel d’avoir répondu à mon invitation et mis à l’honneur mon collègue Robert del Picchia, ainsi qu’André Ferrand, président de l’Anefe, et moi-même pour notre engagement en faveur de l’enseignement français à l’étranger.

États-unis : webinaire avec les Français de Washington

Ce 18 septembre, j’ai participé à la visio-conférence hebdomadaire organisée par Stéphanie Kamaruzzaman, conseillère consulaire des Français de Washington, et ce, à J-45 des élections américaines.

Un événement qui cristallise toute l’attention de l’opinion publique américaine, non sans tension car le vote par correspondance va alimenter spéculations et contestations possibles des résultats, nous a décrit Stéphanie.

Au rang des préoccupations de nos compatriotes, nous avons évoqué les contraintes administratives liées à la fermeture de l’ambassade et du consulat depuis le 10 septembre et jusqu’à nouvel ordre suite à l’apparition d’un cas Covid au sein du poste diplomatique.

Nous avons également évoqué les conséquences du “travel ban” toujours en vigueur et la rentrée scolaire.

S’il faut toujours présenter un test covid négatif de moins de 72 heures à l’embarquement pour Paris, les Français qui doivent partir dans l’urgence peuvent obtenir une dérogation de la part du consulat, du moins à Washington. A leur arrivée en France, ils seront immédiatement orientés vers la zone de test, car ils sont repérables par une vignette rouge sur leur passeport.

Pour s’affranchir de cette contrainte, on sait que des voyageurs débarquent en France en passant par d’autres grandes capitales européennes et ne font pas l’objet d’une vérification sanitaire…

Côté scolarité, le lycée Rochambeau de Washington a finalement décidé de faire sa rentrée en ligne. Les effectifs demeurent sensiblement les mêmes autour d’un millier d’élèves. Par la force des choses, le nouveau proviseur a pris ses fonctions à distance.

Les parents sont actuellement consultés sur l’idée d’un fonctionnement en mode hybride. Et pour cause, Rochambeau fait partie des 39% des établissements AEFE qui travaillent en distanciel complet (comme toutes les écoles d’Amérique du sud, du Proche et du Moyen-Orient). Pour information, 11% ont repris en hybride et 50% des lycées ont ouvert en présentiel…

INFOLETTRE n°138 – Édito : “Assistance à entrepreneurs en danger” / Hommage : Jacques Lapouge ; Liban ; Niger / Photonis / Soutien à notre BITD / Naval Group Lorient / PLFR3 / Entrepreneurs français en Équateur / Délégation franco-luxembourgeoise au Sénat / Critères d’éligibilité de l’aide sociale d’urgence (réunion MEAE) / Plan local de sécurité sanitaire à Madagascar / Étudiants français aux États-Unis / Webinaire avec les Français de Washington / Le Baromètre 2019 (Expat Com, CFE) / Examens scolaires à l’étranger / Agents AEFE rentrés en France sans autorisation / Sécurité des expatriés (SD-Magazine)

Lire : l’INFOLETTRE n°138 – 11 septembre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°138

Assistance à entrepreneurs en danger

Triste nouvelle. Au détour d’une visioconférence avec nos consuls honoraires au Pérou, j’apprends la fermeture du restaurant français de Cusco, où j’avais convié les représentants de la communauté française lors de ma visite l’an dernier. Son fondateur est rentré en France. Il avait obtenu par trois fois en neuf ans le prix du meilleur restaurant au Pérou.

C’est aujourd’hui, hélas, le sort de nombreux entrepreneurs français à l’étranger.

Depuis six mois, rien n’a été fait pour les aider à traverser la crise, comme s’ils n’existaient pas aux yeux des pouvoirs publics.

Chantal Forler et Franck Barthélemy, conseillers consulaires à Bombay, m’ont adressé 12 exemples d’Entreprises de Français de l’étranger (EFE) qui sont menacées de disparition, créées en majorité il y a plus de dix ans en Inde, au Népal ou au Sri Lanka. Ces élus rappellent que nos compatriotes ont besoin d’un prêt de 3.000€ à 50.000€ suivant les cas pour tenir le coup jusqu’à la reprise.

Sur tous les continents, ce sont les mêmes questions et les mêmes attentes. Je l’ai constaté lors de nombreux webinaires d’entrepreneurs organisés par des chambres, CCEF ou par nos conseillers consulaires : Laurence Helaili en Irlande (CR), Tannya Bricard en Équateur (CR), Stéphanie Kamaruzzaman aux États-Unis (CR).

Ces entrepreneurs se débattent malgré le refus d’un prêt en France par manque de garantie, le refus d’un prêt dans leur pays d’accueil car ils sont français, le refus d’un report de loyer, le refus d’un allègement des frais de scolarité de leurs enfants…

Face à l’épuisement de leur trésorerie, il faut absolument leur faciliter l’accès au crédit, sous peine de les voir disparaître en masse. Visuel HL125

Voilà six mois que je préconise en vain de leur permettre d’accéder aux facilités de crédit que pourrait offrir l’Agence française de développement (AFD), en utilisant le dispositif Ariz, via une banque locale.

Les plus impactés travaillent dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et de l’événementiel.

Ces entrepreneurs sont nos ambassadeurs à l’étranger. Ils constituent une longue chaine de valeur, une force et une dynamique formidables, comme l’atteste la réussite de l’événement Goût de/Good France depuis 2013.

En organisant le même soir des milliers de dîners dans nos ambassades et dans plus de 2000 restaurants à l’étranger, l’opération Goût de/Good France du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a promu l’image de la France, en s’appuyant sur l’ensemble de la profession, restaurateurs, producteurs et acteurs du tourisme.

La 6ème édition programmée initialement en mars 2020 et reportée à octobre 2020, est désormais annoncée au printemps 2021.

Dans un monde à mobilité réduite, je crains que la 6ème édition de Goût de/Good France ait un goût particulièrement amer, si aucune initiative n’est prise d’ici là pour soutenir nos entrepreneurs à l’étranger. Découvrir l’InfoLettre n°138

Réponse à ma question écrite sur l’organisation des examens à l’étranger

Par une question écrite, le 2 avril 2020, j’avais souhaité connaître les hypothèses envisagées par le ministre des Affaires étrangères quant au calendrier des épreuves dans les lycées français à l’étranger et leurs modalités, dans le cadre du respect de l’égalité de traitement entre tous les élèves.

Le ministère m’a répondu le 6/08/20 soit 4 mois plus tard, en détaillant toutes les mesures arrêtées dans ce contexte si particulier.

A noter, qu’un “dispositif particulier permettra aux candidats concernés par la session de rattrapage de septembre de conserver le bénéfice de leur inscription dans l’enseignement supérieur, acquise dans le cadre de la procédure Parcoursup, jusqu’à la proclamation des résultats”.

Lire Ma question écrite + Réponse du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (JO du Sénat 06/08/2020)

Question écrite – L’AEFE retire l’ISVL aux enseignants rentrés en France sans autorisation

En avril dernier, tandis que les lycées français à l’étranger fermaient à tour de rôle en raison de la pandémie, j’avais été informé qu’une trentaine d’enseignants étaient rentrés en France de leur plein gré, sans l’autorisation de l’ambassadeur ou de leur hiérarchie. Aussi, par une question écrite, j’avais interrogé notre ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur les dispositions qu’il comptait prendre à leur égard.

J’ai reçu une réponse qui confirme que sur les 6000 personnels détachés, on comptait fin mai seulement 37 agents qui avaient quitté leur pays d’affectation sans avoir reçu d’avis favorable du poste diplomatique et de leur hiérarchie.

Parmi eux, seuls deux personnels ont quitté leur pays d’affectation malgré un avis négatif explicite et ils font l’objet d’une procédure spécifique en lien avec le ministère de l’Éducation nationale, m’indique-t-on.

Pour les autres, une dizaine a transmis a posteriori des justificatifs les plaçant en congé de maladie ordinaire.

Reste une vingtaine d’enseignants rentrés en France sans autorisation expresse préalable. Ceux-ci continuent néanmoins de travailler à distance, mentionne la réponse.

Quelles dispositions à leur encontre ?

D’une part, “l’AEFE, qui ne dispose pas du pouvoir disciplinaire pour ces personnels, a néanmoins rappelé à ces agents les obligations auxquelles ils ont souscrit”. C’est un rappel au règlement. Aucune sanction n’est donc prise à proprement parler.

D’autre part, l’Agence a décidé “l’arrêt du versement de l’ISVL (Indemnité spécifique liée aux conditions de vie locale) pour le temps d’absence du poste”.

Cette décision me réjouit. Il était en effet injuste de demander aux parents de verser ce complément lié à l’expatriation alors que l’enseignant était rentré en France.

Lire Ma question écrite + Réponse du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (JO du Sénat 02/07/2020)