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En circonscription au Liban – Beyrouth / Tripoli / Balamand / Byblos (25-29 avril 2025)

L’espoir revient et ça change tout !

Première séquence de mon 7ème déplacement au Liban, un entretien de cadrage en compagnie d’Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban.

La crise politique a trouvé une issue avec l’élection du président de la République, Joseph Aoun, que j’avais rencontré lors de mes deux derniers passages à Beyrouth en janvier 2023 et juillet 2024 (lien).

Les premières semaines du gouvernement libanais dirigé par Nawaf Salam, investi le 8 février 2025, ont été marquées par une volonté affichée de réformes et de reconstruction.

Le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir le Liban dans ses efforts de réforme et de stabilisation.

L’affirmation de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, en particulier face à des groupes armés non étatiques, demeure un enjeu majeur pour la stabilité du pays. La mise en œuvre de réformes économiques structurelles paraît essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et des bailleurs internationaux.

Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, de s’être autant investie pour organiser et m’accompagner à nouveau durant ce séjour, afin de poursuivre le travail que nous avions engagé ensemble, lors de mes deux précédents déplacements.

Associations des victimes de l’explosion du port de Beyrouth

Fil conducteur de mon action au Liban en compagnie de Nadia Chaaya, notre soutien aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth, plus grande explosion non nucléaire de l’histoire. On a déploré plus de 200 décès, dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.

Dans le prolongement de l’hommage aux victimes, que nous avions rendu ensemble sur le lieu de la tragédie en juillet dernier (compte-rendu), j’avais transmis une lettre des associations et de Nadia, en mains propres à Emmanuel Macron dans l’avion présidentiel, alors que nous étions en vol pour Riyad.

En retrouvant les familles, ce dimanche 27 avril 2025, je leur ai remis une lettre de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, témoignage de son indéfectible soutien à leur démarche pour obtenir justice.

Après une interruption de deux ans, due à des interférences politiques, le juge d’instruction Tarek Bitar a repris l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en janvier 2025.

Le président Joseph Aoun, et le Premier ministre Nawaf Salam, ont exprimé leur engagement à garantir l’indépendance de la justice et à ne pas entraver l’enquête. Ils ont promis qu’aucune immunité ne serait accordée aux personnes impliquées dans cette tragédie.

De son côté, le ministre de la Justice libanais, Adel Nassar (à l’image), a entrepris plusieurs réformes majeures pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays. Pour la première fois, des personnalités politiques de haut niveau ont été entendues dans le cadre de l’enquête.

Les victimes et leurs familles, toujours aussi déterminées à réclamer justice, m’ont déclaré retrouver espoir avec ces avancées.

Les sourires timides esquissés sur leurs visages lors de cette rencontre, ont constitué une belle marque de confiance et décuplé notre détermination pour continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que justice leur soit rendue.
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Communauté française

Consulat

Lors de ce déplacement, trois séquences ont été consacrées au suivi des attentes de nos compatriotes établis au pays du Cèdre.
•⁠ ⁠Une visite du consulat avec Eric Amblard à la rencontre de l’équipe ;
•⁠ ⁠Une réunion avec les conseillers des Français de l’étranger (g à d) Lucas Lamah, Ghassan Ayoub, Ziad Nassour, Olivier Cadic, Rola Assi, présidente du conseil consulaire, Denise Revers-Hadad, Nadia Chaaya.
•⁠ ⁠Une réunion du conseil de Sécurité à la Résidence de France.
Les Français du Liban représentent 1% des Français de l’étranger, mais 20% du budget social.
Les questions relatives à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) occupent une part importante du travail des agents concernés.

Compte tenu du travail qui s’ajoute sur le consulat lié au nouvel afflux de réfugiés (1200 demandes d’asiles enregistrées pour les seuls mois de mars et avril 2025), le renfort d’un agent consulaire est demandé.

La décision du CA de la CFE de déclassement du Liban a eu pour effet de limiter à 70% le remboursement des prestations en hôpitaux conventionnés et de 50% pour les non conventionnés est dénoncée par les élus. Un élu pénalisé m’a déclaré que la CFE n’est plus compétitive par rapport au privé. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministre de l’Intérieur

La sécurité de nos compatriotes est notre première préoccupation avec Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Nous avons été reçus par Ahmad Hajjar, ministre de l’Intérieur du Liban, au lendemain d’une frappe israélienne sur Beyrouth, sur un bâtiment situé à 4 kilomètres de la Résidence des Pins, où je me trouvais.

Ancien général de brigade de l’armée libanaise, le ministre apporte une solide expérience en matière de sécurité intérieure, de lutte contre le terrorisme et de coordination entre les forces armées et les services de renseignement.

Peu après sa nomination en février 2025, le ministre libanais de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a demandé le retrait de toutes les affiches et banderoles de félicitations érigées en son honneur dans diverses villes du pays. En mettant l’accent sur le travail plutôt que sur les honneurs personnels, Ahmad Hajjar a affirmé sa volonté de se concentrer sur les défis sécuritaires et institutionnels du pays.

J’ai salué son humilité et l’ai remercié pour sa volonté de réforme et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. +d’images

Ministre des Affaires étrangères

Entretien avec Joe Raggi, ministre des Affaires étrangères du Liban, en compagnie de Nadia Chaaya, depuis le ministère qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le Sérail.

Les propos du ministre reflètent la volonté du Liban de renforcer sa souveraineté, de stabiliser la région et de s’engager activement dans la diplomatie internationale.

J’ai apprécié sa lucidité et sa fermeté, quand il a affirmé que la capacité du Liban à recevoir une aide internationale dépendait du désarmement du Hezbollah.

En effet, lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe, si le sentiment général exprimé sur le nouveau gouvernement libanais est positif et nourrit l’espoir, les interrogations sur le futur du Liban et les doutes qui en découlent, confortent l’analyse de Joe Raggi lors de mes échanges avec ses collègues situés dans les six pays du Golfe. +d’images

Ministre de la justice – Députés – Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) – FMI

Très heureux de constater, avec Nadia Chaaya, les formidables progrès enregistrés depuis l’élection du président Joseph Aoun.

Merci à Carole et Nicolas Boukather, président du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), pour avoir réuni des participants passionnants au cours d’un dîner privilégié pour évoquer la situation économique et sécuritaire. Ravi d’avoir pu suivre en direct certains échanges qui permettent d’appréhender les défis qui restent à surmonter dans les prochains mois pour le Liban.

Le Fonds monétaire international (FMI) a établi plusieurs attentes clés pour le Liban en 2025, conditionnant toute assistance financière à la mise en œuvre de réformes structurelles profondes. Le FMI insiste sur la nécessité de réformer en profondeur le système bancaire libanais, en particulier la Banque du Liban (BDL). Cela inclut la résolution des pertes accumulées, la protection des petits déposants et la mise en place d’une stratégie claire pour la restitution des dépôts.

La réforme du secret bancaire au Liban, adoptée quatre jours plus tôt par le Parlement libanais, constitue une avancée significative vers la transparence financière et la lutte contre la corruption.

Cette soirée m’a permis de saluer les efforts du ministre libanais de la Justice, Adel Nassar, qui ont rendu l’espoir aux familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth. Le ministre travaillait alors à son projet de loi visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire qui devait être soumis au conseil des ministres la semaine suivante.

Le général Antoine Mansour, conseiller militaire et de sécurité du président Joseph Aoun, m’a permis d’appréhender la détermination du gouvernement afin que l’État dispose à terme du monopole sur les armes, pour garantir la souveraineté du pays.

Ces discussions ont parfaitement complété les informations recueillies lors de mes échanges dans les jours précédents avec des représentants des Forces libanaises, Dr. Ghada Ayoub, députée, Joe Gebeily, et Samy Gemayel, chef du parti Kataeb.

Merci à chacun pour avoir partagé leur regard sur l’évolution du Liban.

L’espoir revient et ça change tout.
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Ministère de la Santé publique – Marche contre le cancer

“Chaque pas fait la différence”

Pierre Anhoury, conseiller Expertise France, auprès de Son Excellence Dr Rayan Nasr El-Din, ministre de la Santé publique du Liban, m’a proposé de me joindre à la marche annuelle pour la sensibilisation au cancer du colon.

La prévention constitue une étape fondamentale dans cette lutte. Le cancer est un véritable fléau au pays du cèdre, où la population compte 70% de fumeurs. Le tabac coûte moins d’un dollar par paquet et les enfants commencent à fumer à 12 ans. Le pays enregistre une flambée de cancers du poumon et de la vessie. Au Liban, le cancer de la vessie arrive en 3eme position chez les femmes, alors qu’il ne pointe qu’au 12eme rang dans le monde.

Cette marche m’a permis d’échanger avec le ministre sur la situation politique et de le féliciter de poursuivre la mise en œuvre du plan cancer initié par son prédécesseur.

Parmi les participants également rencontrés, Dr Abdel-Nasser Abu Bakr, représentant de l’OMS au Liban ; Dr Arafat Tfayli, Pdt du Comité national du Cancer ; et Léa Moukanas, Pdte de l’association française Aida qu’elle a lancé à l’âge de 15 ans pour faire entrer la société civile dans l’hôpital. Après avoir mobilisé 85.000 jeunes pour l’action bénévole dans l’Hexagone, Léa lançait une branche de son association à Beyrouth.

Merci à Pierre de m’avoir sollicité pour soutenir toutes ces personnes engagées pour prévenir, traiter et guérir ce cancer du colon. +d’images

Patriarche d’Antioche et de l’Orient / Tripoli – Balamand

Rencontre privilégiée avec Sa Béatitude John X, Patriarche orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, pour évoquer la situation en Syrie.

Le Patriarche m’a alerté sur les tensions auxquelles la communauté chrétienne de Syrie est soumise. Cette communauté doit être pleinement intégrée et ne pas se sentir menacée.

Le Patriarche est revenu sur sa rencontre récente à Damas avec Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il a réitéré son appel pour que la France poursuive ses efforts en faveur de la paix et s’engage pour obtenir, du nouveau pouvoir, la garantie de respect de toutes les minorités établies en Syrie.

Merci au Dr Fadi Comair, professeur et membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, auteur du livre « Les chrétiens d’Orient, le Liban et les maronites », un destin de coexistence, d’avoir favorisé cette rencontre, et au président Elias Warrack de l’avoir initié. +d’images

Coopération

Agence française de développement (AFD)

Le conflit entre le Hezbollah et Israël a particulièrement fragilisé le Liban. Il a fait plus de 4000 victimes, plus de 16.000 blessés, 1,2 millions de déplacés et près de 100.000 logements détruits ou endommagés.

Neuf mois après mon précédent à Beyrouth (compte-rendu), je suis retourné dans les bureaux de l’AFD, accueilli par Anne Isambert, directrice adjointe, pour évaluer les actions récentes mises en œuvre par l’Agence dans ce contexte.

6,15 millions d’euros ont été engagés pour des réadaptations : Santé (1,7) ; Éducation (0,9) ; Eau (0,6) ; développement urbain (0,25) ; gouvernance (1,2) ; Agriculture (1,5).

Sur les 1,7 millions d’euros engagés pour la santé, 1 million a été consacré à l’hôpital Rafic Hariri, premier hôpital public du pays. +d’images

1ère journée mondiale de l’Eau de Balamand – Tripoli – Université de Balamand – Ministre de l’Énergie et de l’Eau

Très heureux d’avoir retrouvé Dr Fadi Comair, à son invitation, dans l’amphithéâtre de l’université de Balamand, située près de Tripoli au nord du Liban, afin de participer à l’ouverture de cette première journée mondiale de l’Eau, en qualité de Keynote speaker.

Je suis intervenu en présence de Joe Saddi, ministre de l’Énergie et de l’Eau du Liban ; du Dr Elias Warrack, président de l’université de Balamand et de prestigieux experts du monde de l’eau.

Dans son propos introductif, Fadi Comair, ancien directeur du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, a rappelé notre collaboration pour la création d’un centre aux métiers de l’eau (CIFME) au Liban, en 2015 (compte-rendu).

L’Eau constitue un enjeu stratégique pour la région.

Fadi Comair est revenu également sur les conférences sur l’hydro-diplomatie que nous avons co-organisé ensemble au Sénat (Oronte, Jourdain, Nil-1, Nil-2,Tigre et Euphrate, Méditerranée…).

Le dialogue entre les pays riverains aboutissant à des accords durables sur le partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource, est considéré comme le seul moyen viable pour la résolution des conflits aux niveaux des bassins transfrontaliers.

Lors de mon discours, j’ai retracé une décennie d’actions dans le secteur de l’eau pour prolonger l’élan impulsé par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui a été l’initiateur du projet régional de CIFME, labellisé par l’Union pour la Méditerranée. Puis, en qualité de membre du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD), j’ai mis en avant l’action de l’agence pour accompagner le Liban, où le secteur de l’eau fait face à des défis techniques, institutionnels et commerciaux. + d’images

Propos tirés de mon discours :
“L’AFD intervient depuis 1999, en appui à la rénovation des infrastructures et à la gouvernance, avec pour lignes directrices la gestion durable de la ressource et la promotion d’un service de qualité pour tous.
Sur fonds européens, l’AFD a soutenu la révision de la stratégie nationale et l’élaboration du plan de redressement du secteur.
Elle accompagne en outre le ministère et les établissements régionaux des eaux dans la mise en œuvre des réformes requises. lire la suite

UNHCR – Réfugiés syriens

Entretien avec Ivo Freijsen, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Liban.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) intervient activement au Liban pour soutenir non seulement les réfugiés, mais aussi les communautés hôtes libanaises, particulièrement touchées par les crises économiques et humanitaires récentes.

La fin du régime Assad a suscité un espoir de retour chez de nombreux réfugiés syriens. Entre le 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 142.955 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays, auxquels s’ajoutent 97.021 syriens sortis des fichiers, comme présumés rentrés.

Malgré ces retours, de nombreux réfugiés hésitent à rentrer en Syrie. Seuls 24% des réfugiés syriens du Liban envisagent de rentrer dans les 12 mois.

Paradoxalement, malgré la chute du régime, de nouveaux réfugiés continuent d’arriver au Liban. Sur la période 8 décembre 2024 et la mi-avril 2025, 103.825 nouveaux réfugiés syriens ont été enregistrés.

L’UNHCR prévoit de faciliter le retour volontaire de 1,5 million de réfugiés syriens depuis les pays d’accueil, notamment le Liban, la Turquie et la Jordanie, au cours de l’année 2025 (437 226 retours enregistrés : au 17 avril 2025).

Pour atteindre ces objectifs, l’UNHCR a lancé un plan opérationnel nécessitant un financement de 575 millions de dollars pour ses programmes en Syrie en 2025. En janvier 2025, l’administration Trump a suspendu la majorité de l’aide étrangère pour une période de 90 jours via l’Executive Order 14169, affectant directement les financements de l’UNHCR. À ce jour, seuls 71 millions de dollars ont été engagés, mettant en péril la capacité de l’agence à soutenir les retours prévus.

Lors de mon premier déplacement à Beyrouth, en février 2015, j’avais déclaré aux médias : “Si nous avions accueilli autant de réfugiés syriens que le Liban au prorata de sa population, la France compterait 24 millions d’habitants de plus.”

Dix ans plus tard, avec environ 1,5 million de réfugiés syriens présents sur son territoire, le Liban accueille toujours l’une des plus fortes proportions de réfugiés par habitant au monde (25,4% de sa population). +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie France-Liban

Merci à Maxence Duault, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Liban (CCIFL) d’avoir animé à mes côtés une réunion dans les locaux de l’ESA Business School.

À l’issue de mon déplacement dans les 6 pays du Golfe, nous sommes revenus sur les opportunités économiques offertes par une région en fort développement et les défis auxquels elle est confrontée.

J’ai également eu l’opportunité de revenir sur les textes européens adoptés en matière de cybersécurité et d’intelligence artificielle.

Très heureux d’avoir pu débattre de ces sujets et des priorités en matière de représentation des Français à l’étranger. +d’images

Devoir de mémoire

Byblos – Musée des Orphelins du Génocide arménien “aram bezikian”

Le musée des Orphelins du Génocide Arménien « Aram Bezikian » est un lieu de mémoire situé à Byblos (Jbeil), au Liban, dédié à la commémoration du génocide arménien de 1915 et à l’histoire des orphelins qui en ont survécu.

Inauguré en 2015 à l’occasion du centenaire du génocide, le musée se trouve dans l’ancien orphelinat arménien connu sous le nom de « Bird’s Nest ». Cet orphelinat, fondé en 1922 par la missionnaire danoise Maria Jacobsen, a accueilli des milliers d’enfants arméniens ayant survécu aux massacres perpétrés par l’Empire ottoman. Le musée a été financé par la famille Bezikian en hommage à Aram Bezikian, lui-même orphelin du génocide.

J’ai été profondément ému par ce musée. Ce témoignage permet de réaliser l’horreur subie par ces enfants et de saluer l’humanité de ceux qui les ont recueillis.

J’ai découvert ce lieu de mémoire grâce à Pierre Anhoury, qui a grandi auprès de Jija Mesropian, une de ces orphelines. Pierre a enregistré ses souvenirs lors d’un entretien intitulé “1915, j’avais 6 ans en Arménie”(vidéo).
Bouleversant. + d’images

Médias

MTV Liban

“Avec ce président et ce nouveau gouvernement, l’espoir existe”

À la faveur de cette nouvelle visite au Liban, Marianne Zouein, m’a interviewé pour MTV lors du journal de 19.45, le 27/04/25 (lien).

VERBATIM

Comment voyez-vous la situation au Liban ?

Il y a une grande attente évidemment sur les réformes économiques, mais on sait qu’il y a beaucoup de défis pour le gouvernement. Le Hezbollah a failli entraîner tout le Liban dans la guerre. Aujourd’hui, la question est qu’il y a eu un accord qui a été passé. Ce qu’il faut c’est que ça se concrétise. Il faut aussi un changement dans le fonctionnement politique, c’était les accords de Taëf.

Vous venez de visiter les six pays du Golfe, alors quelles opportunités pourraient-ils offrir au Liban et y-a-t-il des conditions ?

Ce que j’ai ressenti c’est qu’il y avait une inquiétude très forte que la fenêtre qui était ouverte puisse se refermer. Avec ce président, avec ce nouveau gouvernement, l’espoir existe. On peut le faire. Cependant, si le Hezbollah reste armé, qu’est-ce qui aura réellement changé ? Qu’est-ce qui vous prouve que si vous mettez de l’argent sur le Liban, dans trois mois, dans six mois, neuf mois, cela ne recommence pas ? Et donc à nouveau des destructions. La chance ne passe qu’une fois. Et donc, il faut savoir la saisir. Évidemment, il faut que ça vienne du Hezbollah, il faut qu’ils aient cette sagesse de couper le cordon.

Comment cette intention peut-elle devenir des actions concrètes ? Y-a-t-il un calendrier bien clair ?

On voit que les choses vont aller très vite. L’année prochaine, il y aura de nouvelles élections au Liban et donc dans quelques mois la campagne va redémarrer. Est-ce qu’on peut imaginer que cette campagne se fera avec un Hezbollah toujours armé ? Non. Évidemment. Il faut que ça aille très vite.

Vous avez toujours soutenu le besoin impératif pour la justice, pour les familles des victimes du port, alors quels changements voyez-vous aujourd’hui ?

J’ai vu des sourires sur des visages qui voulaient dire qu’il y avait un espoir, que la justice s’était remise en route, qu’il y avait un nouveau ministre de la Justice dont les premières décisions avaient entraîné de la confiance, qu’un juge recommençait son action.

Hydrodiplomatie – un colloque sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya prévu en 2021

Avec Fadi Georges Comair, président de Medurable, association dont la vocation est d’agir pour une Méditerranée durable, j’organise chaque année au palais du Luxembourg un colloque international sur “l’Hydrodiplomatie et le changement climatique pour la paix”.

Concept initié par Fadi, l’hydrodiplomatie est le moyen d’apaiser les tensions par une diplomatie qui conduise à un partage équitable de l’eau.

La première lettre d’information de Medurable revient largement sur la 5ème édition du colloque, le 20 janvier 2020, consacrée à la gouvernance des bassins internationaux, dont les travaux avaient été ouverts par S.A.R. Sumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale (https://bit.ly/36FeLSh).

Parmi les personnalités, nous avons été heureux d’accueillir les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan)

Plusieurs de mes collègues ont activement participé à la réussite de ce colloque : Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et président du groupe d’amitié France-Maroc ; Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce et Cédric Perrin, président du groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Soudan).

En 2021, notre colloque portera sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya avec les représentants des pays de la région himalayenne. La date exacte sera fixée dès que les conditions sanitaires le permettront.

Enfin, je suis sensible aux remerciements de Fadi pour mon engagement dans la création du CIFME (Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau), installé à Beyrouth en 2018.

Un projet qui me tenait à cœur, d’autant qu’il avait été initié par Jean-Louis Borloo, et pour lequel j’avais obtenu la finalisation du financement de l’étude de faisabilité par l’AFD, grâce à l’appui d’Emmanuel Macron du temps où il était ministre de l’Économie.

Longue vie à la lettre d’information Medurable et mes chaleureuses félicitations à son président et son équipe.

HEBDOLETTRE n°102 – Édito : Révolution en direct (Arménie) – Législatives : Samantha Cazebonne (LREM) réélue dans la 5ème circo. des FE – Stafe : le MEAE aide les associations : attention aux délais ! – Conférence ALDE à Sofia : l’idéal européen sort renforcé par le Brexit – UDI : rapport Borloo sur les quartiers prioritaires – Syrie : le ministre Jean-Yves Le Drian devant notre commission Défense – Rapporteur de la convention France-Andorre, adoptée par le Sénat – L’écho des circos / avril 2018 – En circonscription BULGARIE : Sofia / 03 – 04 avril 2018 – En circonscription ARMÉNIE : Erevan & Goris / 12-16 avril 2018 – En circonscription TUNISIE : La Marsa & Tunis / 19-21 avril 2018.

Lire : l’HEBDOLETTRE n°102 – 03 mai 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°102

Révolution en direct

A l’image de Vladimir Poutine, Serge Sarkissian, ancien Président de la République d’Arménie, avait fait modifier la constitution arménienne. Ainsi à la fin de ses deux mandats, il prévoyait de se faire nommer premier ministre pour conserver ses pouvoirs.

Le vendredi 13 avril dernier, j’étais à l’opéra d’Erevan en compagnie de Jonathan Lacôte, notre ambassadeur en Arménie. Nous avons alors observé la foule se masser sur la place pour lancer la protestation contre la perspective de l’élection du Premier ministre par le Parlement, prévue le mardi suivant.

Le lundi 16 avril, tandis que nous étions dans le bureau d’Armen Sarkissian, nouveau Président de la République, nous entendions la foule manifester sous ses fenêtres contre son prédécesseur. Les barrages organisés par les manifestants nous ont contraints à annuler la rencontre qui devait suivre avec le Président du Parlement.

Malgré la tension palpable, nous sentions une atmosphère bon enfant, une jeunesse exaltée et insouciante, une démarche pacifique déterminée à rompre avec un régime qui avait dirigé le pays sans partage pendant des décennies.

Visuel HL101 En décollant d’Erevan, je me suis souvenu que cela avait commencé comme cela en Syrie… pacifiquement. Mais les tyrans ne partagent pas le pouvoir. Assad, lui, n’a pas hésité à tirer sur son peuple. En libérant avec cynisme les islamistes emprisonnés, il a multiplié les acteurs du conflit et provoqué une guerre civile généralisée.

On connait la suite. Un pays ravagé. Des exactions inacceptables. Des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées, réfugiées au Liban, en Jordanie, en Turquie ou ailleurs.

Tôt ou tard, Assad devra rendre compte de ses crimes.

Soucieux de préserver la paix civile en Arménie, le Premier ministre Serge Sarkissian a préféré démissionner onze jours après sa nomination.

Il n’est pas fréquent d’assister à une révolution en direct. Je n’oublierai jamais cette ferveur populaire. Une révolution de velours est en cours en Arménie. Fondée sur la non-violence et l’aspiration à la démocratie à l’image des régimes européens, elle a belle allure. Découvrir l’HebdoLettre n°102

Communiqué : 24 élus UDI des Français de l’étranger répondent à “la main tendue”

Présidence de la République et nouveau gouvernement :

24 élus UDI des Français de l’étranger répondent positivement à la main tendue du nouveau président de la République :

Olivier CADIC, Sénateur des Français établis hors de France, président de l’UDI-Monde
Patricia CONNELL, élue consulaire Royaume-Uni, candidate UDI – 3ème circ. des Français de l’étranger
Benoit MAYRAND, élu consulaire Roumanie, candidat UDI – 7ème circ. des Français de l’étranger
Pascal CAPDEVIELLE, élu consulaire Maroc, candidat UDI – 9ème circ. des Français de l’étranger

Rejoignent l’appel de nombreux élus de droite & du centre et de Jean-Louis Borloo, à saisir la main tendue d’Emmanuel Macron, en choisissant Edouard Philippe, personnalité de droite, pour diriger le gouvernement.

La situation économique de notre pays est alarmante. Elle nécessite un rassemblement de toutes les énergies et les intelligences pour inverser la tendance. Notre pays est encore peu rompu à une approche démocratique plurielle qui s’incarne aujourd’hui à travers la composition du gouvernement.

Un mouvement profond est à l’œuvre qui souhaite ancrer la France dans la perspective de la croissance et du renouveau européen.

Entre les accents bellicistes d’une partie de l’opposition et l’amertume critique de l’autre, nous refusons de nous enfermer dans la citadelle de l’opposition systématique. Le dogmatisme droite-gauche est mort et la polarisation qu’il entraîne est devenue mortifère.

Notre seul prisme est l’amour de la France, associé à une volonté farouche de la voir réussir et rayonner au cours de ce nouveau quinquennat.

Elus consulaires UDI, également cosignataires:

Laurence HELAILI (Irlande), Jean-François LIESS (Suisse), Nicolas HATTON (Royaume-Uni), Marie-José CARON (Danemark), Marc Albert CORMIER (Canada), Claire PONCON (Nicaragua), Sophie ROUTIER (Royaume-Uni), Alain THEVENOT (E.A.U), François CESSIEUX (Brésil), David LUSSEAU (Royaume-Uni), Radya RAHAL (Algérie), Jean-Marc BESNIER (Chili), Michel MENINI (Argentine), Hugues LE CARDINAL (Italie), Tannya BRICARD (Equateur), Bruno THERET (Luxembourg), Pascal BADACHE (Danemark), Carole ROGERS (Royaume-Uni), Pierre-Olivier BOUSQUET (Espagne), Roland RAAD (Arabie Saoudite).

HEBDOLETTRE n°83 – Présidentielle (édito) – Tribune d’Alain Juppé : Non! – JC Lagarde, pdt UDI, vote E. Macron – Marc Cormier, conseiller consulaire Canada, rejoint l’UDI (portrait) – Répartition de ma dotation d’actions parlementaires 2017 (réserve) – Revue de presse – En circonscription : ALLEMAGNE – Hambourg (7-8 avril 2017) – En circonscription : MAROC – Rabat & Casablanca (11-13 avril 2017)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°83 – 03 mai 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°83

Emmanuel Macron : 40,40% ; Marine Le Pen : 6,48%. Le vote des Français de l’étranger au 1er tour de l’élection présidentielle a le mérite d’une grande clarté concernant les deux finalistes.

Leur message était attendu. Il n’a pas déçu.

La France fait désormais face à un péril. Une victoire de Marine Le Pen ne constituerait pas un saut dans l’inconnu pour notre pays mais un saut dans le chaos : chaos moral car le FN a toujours cherché à diviser les Français, chaos économique et social, car la sortie de l’euro, le retour de la retraite à 60 ans ou bien les 160 milliards de dépenses supplémentaires que propose Le Pen se traduiraient par l’appauvrissement de tous les Français après une dévaluation massive, un déficit et une dette qui conduiraient la France vers la banqueroute.

Pour conjurer ce danger absolu, je voterai pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.

De nombreuses calomnies circulent actuellement sur les réseaux sociaux pour porter atteinte à sa candidature. Alain Juppé en a souffert lors de la primaire. Nous avons observé ces propagations de fausses nouvelles pendant la campagne sur le Brexit et la présidentielle américaine.

Il me paraît donc opportun de vous faire partager ma perception.

Visuel HL55Les 133 heures de débats au Sénat sur la loi “Croissance, activité et égalité des chances économiques” portée par Emmanuel Macron au printemps 2015 nous ont permis de découvrir un ministre courageux et combatif, face aux attaques qui venaient bien souvent de son propre camp.

Membre de l’opposition, j’avais déposé 56 amendements à son projet de loi. Fait rare et preuve de son ouverture d’esprit, le ministre était venu devant les sénateurs de mon groupe UDI-UC pour expliquer son texte et dialoguer avec nous avant l’ouverture des débats en séance publique (lire l’article).

Pour remercier les sénateurs de toutes tendances qui participaient aux sessions de nuit, il nous proposait à l’occasion de prolonger nos échanges autour d’une collation en toute convivialité. Je trouve que ce n’est pas anecdotique.

C’est grâce à cette proximité que j’ai pu lui soumettre le projet du CIFME au Liban initié par Jean-Louis Borloo alors ministre (lire l’article). Il en a immédiatement compris l’importance. Comme il me l’a promis, quelques jours plus tard, il débloquait la situation auprès de l’AFD. J’ai apprécié son écoute et son efficacité. Je ne doute pas de sa volonté de rassembler des personnalités d’opinions diverses afin de créer une nouvelle cohésion nationale.

Suite au Brexit, on nous promettait une désagrégation de l’Union européenne. Après le déclenchement de l’article 50 par le Royaume-Uni, le Conseil européen s’est réuni. Les 27 chefs d’Etat de l’U.E. ont été unanimes pour défendre l’Union. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.

Le monde nous observe. Pour l’image de la France et son avenir, je souhaite profondément que le résultat de l’extrême droite soit le plus faible possible et que nos compatriotes se rassemblent pour défendre ensemble nos valeurs républicaines en votant en masse dimanche pour Emmanuel Macron. Découvrir l’HebdoLettre n°83

En circonscription au Liban : participation à la 6ème Semaine de l’eau

(à l’image) Invité à Beyrouth par le ministre de l’Energie et de l’Eau du Liban, César Abi Khalil, j’ai eu le plaisir de prononcer deux discours lors de la 6ème semaine de l’Eau, événement organisé sous la direction de mon ami Fadi Comair, directeur des Ressources hydrauliques et électriques auprès du ministre.

Cette conférence intitulée “Quelle gouvernance possible pour le nexus Eau-Energie-Alimentation ?” fut occasion de retrouver plusieurs experts qui nous ont honorés de leur présence à Paris, lors des deux colloques organisés avec Fadi sur le thème de l’Hydro-diplomatie, un concept qu’il a forgé et diffusé.

La gouvernance de l’eau suscite de nombreuses dissensions et seule une approche consensuelle et équitable entre Etats doit cadrer les réflexions.

Dans son intervention, Miguel Angel Moratinos, ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, a appelé à la création d’une Haute Autorité Energie-Eau qui aurait compétence sur les divers pays de la région.

Pierre Roussel de l’OIEau a illustré le nexus eau-energie-alimentation à partir du bassin Loire Bretagne.

De son côté, le professeur Scoullos (GWPMed) a plaidé pour une plus grande solidarité entre les pays de la zone Méditerranée pour affronter en commun les changements climatiques.

Mon intervention lors de la cérémonie d’ouverture mesurait le chemin parcouru depuis le 20 février 2015 date de mon premier déplacement parlementaire au Liban, organisé par Patricia Elias Smida, représentante de l’UDI locale.

M’inscrivant dans une démarche initiée par Jean-Louis Borloo, j’avais promis à l’ancien ministre de l’Eau, Arthur Nazarian, d’appuyer ses efforts pour concrétiser le projet CIFME (lire : “Mon engagement pour la création d’un centre aux métiers de l’eau au Liban” fév 2015). Un an plus tard, le CIFME était inauguré. Si la partie Formation est désormais opérationnelle, il reste à mettre en place le volet Information, comme je l’ai rappelé dans mon discours d’inauguration (lien).

Dans ma seconde intervention lors de la deuxième journée, j’ai rendu compte des préconisations issues du second colloque sur l’hydro-diplomatie de décembre 2016 au Sénat qui portait sur la Jourdain et la Mer morte (lien).

En résumé, le moment est venu de proposer la création d’une agence régionale de bassin pour le Jourdain, sous l’égide des Nations unies. Seule une gestion concertée et transnationale de la ressource que représente le Jourdain peut constituer une solution durable et pacifique pour chaque pays concerné.

Colloque au Sénat : l’hydro-diplomatie ou le partage équitable de l’eau et son utilisation raisonnable, au service de la paix

En parallèle de la COP21, le 1er décembre au Sénat, j’ai eu l’honneur de coprésider avec Arthur Nazarian, ministre de l’Energie et de L’Eau du Liban, un colloque intitulé “L’hydro-diplomatie et le changement climatique pour la paix au Moyen-Orient”.

Les intervenants lors des discours d'ouverture et de clôture: Sophie Auconie, gouverneure au Conseil mondial de l’Eau et co-présidente du Cercle français de l’Eau ; Fadi Comair, directeur général des Ressources hydrauliques et Electriques au ministère de l’Energie et de l’Eau Libanais ; Arthur Nazarian, ministre de l’Energie et de l’Eau au Liban ; Olivier Cadic

Les intervenants lors des discours d’ouverture et de clôture: Sophie Auconie, gouverneure au Conseil mondial de l’Eau ; Fadi Comair, directeur général des Ressources hydrauliques et Electriques au ministère de l’Energie et de l’Eau Libanais ; Arthur Nazarian, ministre de l’Energie et de l’Eau au Liban ; Olivier Cadic

L’eau est déjà, sans nul doute, l’or bleu du XXIème siècle, rappelle Fadi Comair, directeur des ressources hydrauliques et électriques du Liban, au sein du ministère dirigé par M. Nazarian.

Lorsqu’une eau est abondante, de qualité et pérenne, elle devient vecteur de paix entre les peuples. On peut alors parler d’hydro-diplomatie, un concept forgé par Fadi Comair, dont il m’a parlé la première fois en février dernier, lorsque j’ai fait sa rencontre au Liban par l’intermédiaire de Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI-Liban.

Depuis, nous nous sommes revus plusieurs fois à Paris et j’ai soutenu son idée d’organiser un colloque ciblé sur la région du Proche-Orient, où la coopération hydro-diplomatique s’avère plus cruciale que jamais. L’eau est une source d’enjeux transfrontaliers pour les gouvernements du Liban, de la Syrie, de la Jordanie, de la Palestine, d’Israël, de l’Egypte et de la Turquie.

"Tous les pays d'un bassin déterminé doivent avoir suffisamment d’eau pour assurer le bien-être social et la prospérité économique des générations futures. Favoriser l'hydro-diplomatie c'est d'aboutir à une paix durable" Fadi Comair, initiateur du concept d'hydro-diplomatie

“Tous les pays d’un bassin déterminé doivent avoir suffisamment d’eau pour assurer le bien-être social et la prospérité économique des générations futures. Favoriser l’hydro-diplomatie c’est d’aboutir à une paix durable” Fadi George Comair, initiateur du concept d’hydro-diplomatie

Sur la voie de l’hydro-diplomatie, un projet avait été lancé en 2007 par la France à travers Jean-Louis Borloo, initiateur du projet régional de Centre pour l’information et la formation aux métiers de l’eau (CIFME), labellisé par l’UpM (Union pour la Méditerranée). Lire “Projet CIFME – Mon engagement pour la création d’un centre aux métiers de l’eau au Liban” du 21 avril 2015

Nous sommes reconnaissants à Shahdad Attili, ministre palestinien chargé des négociations sur l’eau, à Pierre Roussel, président de l’Office international de l’Eau et Serge Lepeltier, ancien ministre, président de l’Académie de l’Eau de nous avoir fait l’honneur de présider, chacun, une table ronde.

On retiendra que ce colloque a reçu une brillante caution universitaire de la part du Texas et de l’Italie. Venu d’Austin, le professeur Daene McKinney représentait l’université du Texas. A ses côtés, était Georges Comair, docteur de cette même université (et aujourd’hui ingénieur Suez Consulting). Parmi nos amis italiens, nous avons accueilli Maurizio Martellini, professeur à l’université Insurbia et Roberta Ballabio, chef de projet à Insurbia, ainsi que Stephano Bocci, professeur à l’université de Milan.

Nous remercions cordialement les 17 intervenants qui nous ont fait l’honneur de partager leur expertise et leurs convictions dans le but de créer une véritable culture de l’eau, essentielle pour la préservation de cette ressource et la garantie d’une paix entre les peuples. “Il aura une vie après le pétrole, il n’y aura pas de vie après l’eau”, prévient Sophie Auconie, gouverneure au Conseil mondial de l’Eau.

Le séminaire en résumé…

IntervenantsDans la région du Sud-Est méditerranéen, la problématique est la suivante : tandis que l’eau est une ressource rare et inégalement répartie, le changement climatique va accentuer l’irrégularité des pluies et diminuer leur volume. Dès lors, certaines nations peuvent mettre en danger la sécurité alimentaire ou énergétique d’un pays voisin, en le privant de son approvisionnement en eau.

Pour traiter la question, nous avons décliné l’hydro-diplomatie en trois thématiques faisant chacune l’objet d’une session de travail (Lire le programme et découvrir le parcours de tous les intervenants).

Session 1 – Les bassins : territoires pour l’adaptation
Il est impératif que tous les États riverains des bassins transfrontaliers collaborent dans le but d’assurer un partage équitable et une utilisation raisonnable de la ressource, illustrant ainsi le concept d’hydro-diplomatie.
Cette session fut l’occasion de présenter le livre, publié par l’Unesco : “Science diplomacy and Transboundary water management: The Orontes River case”

Avec la présence exceptionnelle de Shahdad Attili, ministre Palestinien chargé des négociations sur l'eau, qui a présidé la table ronde sur la sécurité des approvisionnements

Avec la présence exceptionnelle de Shahdad Attili, ministre Palestinien chargé des négociations sur l’eau, qui a présidé la table ronde sur la sécurité des approvisionnements

Session 2 – Les outils technologiques : innovation pour l’adaptation
La délimitation exacte des bassins internationaux nécessite l’accès à des Systèmes d’information géographique (SIG), ainsi que l’utilisation d’outils d’aide à la décision, via certains logiciels. Seulement à partir de données objectives, les experts peuvent limiter les risques et les diplomates négocier.

Session 3 – Sécurité d’approvisionnement en eau et production énergétique
Certains pays donnent la priorité à la production hydro-électrique au détriment d’autres secteurs, tandis que pour d’autres nations, l’irrigation, l’eau potable ou bien la prévention des crues sont considérées comme objectifs prioritaires pour tout projet de développement.

Lire le programme et la présentation des intervenants


 

Au Sénat – En Bref du 19 au 23 octobre 2015

CSG/CRDS : ma visite au centre des impôts des non-résidents (21 oct.)

ImpotsLe feuilleton CSG/CRDS est encore loin de connaitre son épilogue. Serge Desclaux, directeur du pôle Gestion fiscale, a eu l’amabilité de me recevoir, avec de son équipe, au centre d’appels des résidents étrangers de Noisy le Grand. Je le remercie pour sa transparence et la franchise de ses propos.

Le centre a déjà enregistré 14.000 demandes de remboursement de prélèvements CSG/CRDS. Il prévoit 50.000 réclamations de la part des seuls résidents de l’Espace économique européen. Cet afflux, sans précédent dans l’histoire du fisc français, s’explique par la condamnation judiciaire de notre gouvernement pour ses pratiques anti-communautaires, à la fois par la Cour de justice de l’Union européenne (en février) et le Conseil d’Etat (en juillet).

Depuis, aucun moyen humain supplémentaire n’a été alloué au centre… Je m’en fais l’écho dans l’éditorial de ma dernière HebdoLettre (lire : EditoHL37).

Photo (g à d) : Didier Colombe, administrateur des Finances publiques, Comptable ; Serge Desclaux, administrateur des Finances publiques et directeur du pôle Gestion fiscale ; Olivier Cadic ; Frédéric Barbe, inspecteur divisionnaire

CAS : mon amendement sur la loi relative à la fin de vie (21 oct.)

CAS FIn de vieDevant la commission des Affaires sociales (CAS) du Sénat, j’ai exprimé mon soutien total au texte qu’elle a préparé pour créer de nouveaux droits en faveur des malades en fin de vie. En termes de soins palliatifs, nous devons cesser de figurer à la traine des classements internationaux, comme je l’ai justifié à travers deux études récentes (lire : Intervention_CAS20151021).

Par ailleurs, j’ai présenté un amendement devant la CAS autorisant l’aide active à mourir. Il ne s’agit en aucun cas d’un substitut aux soins palliatifs, mais d’une nouvelle liberté : la liberté de disposer de sa mort qui prolonge celle de disposer de son propre corps. Cette option supplémentaire serait un réconfort psychologique pour les malades en fin de vie, sachant qu’ils pourront s’éviter l’agonie et maitriser l’image qu’ils laisseront à leurs proches.

Nos pays limitrophes ont adopté ce dispositif d’aide active à mourir. Les Français doivent-ils aller à l’étranger pour finir leurs jours dignement ?

Mon amendement, cosigné par Chantal Jouanno, Joëlle Garriaud-Maylam et Jean-Pierre Cantegrit, a été rejeté de peu (18 voix contre / 14 pour), m’obligeant à défendre ce texte en mon nom, lors de la séance plénière du 29 octobre, dont je vous ferai le compte-rendu la semaine prochaine.

Photo : Michel Amiel et Gérard Dériot, rapporteurs de la proposition de loi

Solidarité : le Sénat soutient le « plan Électricité – Objectif 2025 » de JL Borloo (22 oct.)

JL Borloo_O CadicLe Sénat a voté, à une très large majorité, la proposition de résolution de soutien au plan d’électrification du continent africain, initié par Jean-Louis Borloo, président de la fondation “Énergies pour l’Afrique” et fondateur de l’UDI.
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Cette proposition de résolution est une initiative UDI-UC, portée par Jean-Marie Bockel.

A la tribune, Chantal Jouanno a convaincu les sénateurs de former le souhait que la France appuie la démarche de la fondation et que “le gouvernement puisse y prendre sa juste part par toutes mesures utiles, diplomatiques ou financières, afin de rappeler que l’avenir de la France et de l’ensemble de l’Europe se joue autant au sud qu’au nord de la mer Méditerranée”.

Photo : Jean-Louis Borloo, président de la fondation “Énergies pour l’Afrique ; Annick Billon, sénatrice de la Vendée et Olivier Cadic

Roumanie : rencontre avec Dana Gruia Dufaut (22 oct.)

DanaJ’ai revu avec plaisir Dana Gruia Dufaut, conseillère consulaire pour la Roumanie et la Moldavie, élue en 2014. Avocate au barreau de Paris, ainsi qu’au barreau de Bucarest (depuis 2002), Dana est une excellente interlocutrice pour évoquer les opportunités commerciales France-Roumanie. Elle a assisté plusieurs sociétés étrangères lors de leur entrée sur le marché roumain, à travers des opérations d’acquisitions, de joint-ventures ou de partenariats publics-privés.

De plus, Dana est administrateur de la CCIFER (Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture française en Roumanie) qu’elle m’a fait visiter en septembre dernier (lire : Déplacement en Roumanie – Bucarest & Cluj-Napoca – 23 au 25 sept. 2015).

Nous partageons le constat que la Roumanie souffre de stéréotypes dans l’opinion, alors que c’est un pays latin et francophile, dont le potentiel de développement a déjà attiré nos plus grandes entreprises.

Patrimoine & Terroirs : promotion du foie gras (22 oct.)

foie grasA quelques jours de la Saint-Martin (le 11 novembre), saint patron du foie gras, j’ai reçu une distinction que j’apprécie à sa juste valeur en qualité de vice-président du Groupe d’Etudes Tourisme et Loisirs au Sénat, de président du Club France Terre de tourisme et, avouons-le, de gourmet.

Le Cercle des amoureux du foie gras m’a intronisé “Maître Es Foie Gras”, au Quai d’Orsay. J’ai témoigné ma reconnaissance à ce club qui dépend du Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (Cifog), en ces termes : “A vos côtés, et en compagnie des Français de l’étranger, je serai heureux de contribuer à faire de cette saveur de France une saveur du monde”.

Une journée parlementaire UDI pleine d’idées et de vitalité

Comme attendue, la journée parlementaire des groupes UDI / UDI-UC fut des plus cordiales et enrichissantes. Ce 26 septembre, à Paris, les travaux ont porté sur les réseaux sociaux, les conséquences du réchauffement climatique en termes de migrations et de guerre et enfin sur l’avenir de l’école.

Réunis en équipes, les parlementaires se sont mobilisés sur Twitter

Réunis en équipes, les parlementaires se sont mobilisés sur Twitter

L’atelier thématique consacré aux “Défis majeurs de la lutte contre le réchauffement climatique” a permis à l’expert François Gemenne de jeter un pont saisissant entre le dérèglement climatique et les enjeux de pouvoir. Il postule que “le changement climatique n’est pas un problème environnemental, mais une question de pouvoir et de rapports de force nord/sud”.

Le climat peut-il être considéré comme un enjeu de sécurité ? La déstabilisation des États déjà fragiles tend à le prouver. François Gemenne a rappelé que la guerre en Syrie est survenue après trois années de sécheresse.

L’atelier thématique intitulé “Remettre l’école au milieu du village” a conduit à un bilan peu reluisant de notre système éducatif. “Aucun pays européen ne cumule tant de handicaps en même temps”, a-t-on entendu…

Nous sommes tous d’accord : la solution n’est pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux ; ou bien encore : il vaut mieux se contenter d’une réforme avec une ou deux priorités, pour commencer.
Alors, que faire, au lieu de multiplier les classes à options ou de s’embourber dans une couteuse réforme des rythmes scolaires ? Les idées des parlementaires ont fusé.

Les UDI réunis autour de leur président pour réveiller la politique

Les UDI réunis autour de leur président pour réveiller la politique

Par exemple, nous n’avons pas de système de formation professionnelle, nous dit Annick Billon, donc pas de rattrapage possible par la voie de l’apprentissage. Pour Yves Jégo, il faut donner plus d’autonomie aux établissements scolaires. Partant du principe que l’éducation est l’affaire de tous, Elisabeth Doineau prône la présence obligatoire des parents à l’école. Et pourquoi pas un retour de l’uniforme en primaire pour plus d’égalité et contre les tentations, interpelle Chantal Jouanno.

Avant de nous réunir pour la photo de famille autour du président Lagarde, le sénateur François Zocchetto a conclu la journée sur de prochaines initiatives pour soutenir la fondation Energie pour Afrique de Jean-Louis Borloo.


Le Petit Journal.com présente les idées de l’UDI pour les Français de l’étranger

UDI Besoin davenir GrenouilleLes élections des conseillers consulaires approchent.

Hervé Heyraud fondateur du Petit Journal.com, m’a interrogé au sujet des objectifs et du programme de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), où j’ai la responsabilité d’organiser le réseau UDI à l’étranger, ce qui correspond à un bon million d’électeurs sur les cinq continents.

J’ai le plaisir de vous reproduire, ci-dessous, une part de notre entretien :

PROGRAMME DE L’UDI – 3 questions à Olivier Cadic, conseiller élu à l’AFE

Alors que les élections des conseillers consulaires approchent, Olivier Cadic, conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni, revient sur les objectifs actuels de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), le parti de Jean-Louis Borloo.

Quelle est votre structuration à l’UDI ? Vous parlez de « club », de quoi s’agit-il ?

L’UDI a pour ambition de réveiller la politique. Meyer Habib, député, Hervé Marseille, sénateur et moi avons été désignés délégués nationaux UDI aux Français établis hors de France. Notre organisation à l’étranger est fondée sur des clubs-pays en cohérence avec les circonscriptions consulaires pour permettre aux gens de débattre ensemble des idées. La Révolution française a été impulsée par des clubs politiques qui ont préparé les états généraux de 1789. Ils sont à l’origine de l’idée républicaine. Il y a une symbolique qui mérite d’être rappelée et qui est propre à réveiller la politique.  Cela permet d’avoir une organisation très souple autour d’un délégué dans laquelle celui qui agit peut être mis en responsabilité. Il faut accepter que chacun puisse suggérer des solutions en veillant à ce que les jeunes générations soient pleinement impliquées pour apporter des idées neuves. Notre ambition est de présenter un projet de renouveau pour les Français de l’étranger en vue des élections de 2017.

Quelles sont les priorités dans le programme de l’UDI ?

Notre priorité est l’enseignement. Nous voulons augmenter les places dans les établissements français à l’étranger. Aujourd’hui l’enseignement à l’étranger repose sur un système élitiste et la mixité sociale tend à disparaître. Il y a 75 % des enfants français de l’étranger qui n’ont pas accès aux écoles françaises. 15 % des enfants binationaux ne parlent pas le français. L’objectif est d’offrir une solution d’apprentissage en français à 100 % des enfants au lieu de 25 %.

Nous voulons également développer l’enseignement bilingue dans les écoles locales. Les députés des Français de l’étranger ne sont pas un levier pour cela, ils sont des représentants politiques au niveau national. La coopération éducative gérée par l’ambassade montre également ses limites. Il faut s’appuyer sur nos conseillers consulaires pour faire du lobbying auprès des autorités locales.

En dehors de l’éducation, quels sont vos objectifs ?

Nous avons pour objectif de supprimer toute discrimination vis-à-vis des Français de l’étranger et de parvenir à une meilleure gestion des services consulaires. L’UDI souhaite un Etat économe des deniers publics. Or dans plusieurs domaines le système est inefficace et coûte cher. Meyer Habib a alerté sur les démarches à faire pour obtenir un passeport, un véritable calvaire pour certains compatriotes vivant éloignés d’un consulat. Il va falloir regarder attentivement le programme 151 du ministère des Affaires étrangères et européennes (relatif aux Français à l’étranger et affaires consulaires), en faisant la transparence sur la majorité des dépenses correspondant aux rémunérations du personnel consulaire.

Quel est votre regard sur la réforme mise en place l’année dernière (loi relative à la réforme de l’AFE) ? Je vous invite à lire la suite de l’article en suivant ce lien : “Programme de l’UDI – 3 questions à Olivier Cadic, conseiller élu à l’AFE“, paru dans LePetitJournal du 26 mars 2014.

Je remercie l’équipe du site lepetitjournal.com de son intérêt pour notre action, conduite par Jean-Louis Borloo, président de l’UDI.

Lire aussi sur ce blog : : “Le gouvernement va éradiquer la mixité sociale dans les écoles françaises à l’étranger” du 12 mars 2014

L’UDI organise son réseau à l’étranger et lance le club UDI-Royaume-Uni

On ne pouvait rêver plus beau cadeau pour l’UDI, au moment où l’Union des Démocrates et Indépendants souffle sa première bougie : selon un sondage BVA, elle est la formation politique la plus populaire aux yeux des Français, puisque 44% des sondés déclarent en avoir une bonne ou une très bonne opinion, reléguant loin derrière les autres partis ! (voir : Cote de popularité des partis politiques – BVA – 28 oct 2013).

Un an après sa création, l’UDI, présidée par Jean-Louis Borloo, figure à la 1ère place sur la cote de popularité des principaux partis politiques, selon un sondage BVA

Dans le même sondage, c’est logiquement que Jean-Louis Borloo, notre président, se situe au troisième rang des personnalités dont les Français souhaitent qu’elles aient davantage d’influence dans la vie politique – derrière Manuel Valls et Alain Juppé – (voir : Cote d’influence des personnalités – BVA – 28 oct 2013)

Pour la famille de centre-droit qui a privilégié le travail des idées pour mieux s’affranchir des questions de personnes, il s’agit d’un immense satisfecit. Mais il ne doit pas occulter le travail qui reste à accomplir. L’aventure ne fait même que commencer pour les Français de l’étranger. Nous devons organiser un réseau militant UDI à l’étranger pour porter nos idées lors des élections européennes et consulaires du printemps prochain.

Comment s’organiser ? Un comité de pilotage est né.

Yves Jégo, délégué général et vice-président de l’UDI, en a fait l’annonce le 18 octobre dernier : Le réseau des Français de l’étranger est piloté par trois délégués nationaux :
• Meyer Habib, député, qui vous représente au sein des instances nationales
• Olivier Cadic, élu à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour organiser le réseau
• Hervé Marseille, président de la Commission Nationale d’Investiture de l’UDI, pour suivre les sujets électoraux

J’ai la responsabilité d’organiser le réseau UDI à l’étranger afin de préparer les élections consulaires du 25 mai 2014 qui se dérouleront dans 130 circonscriptions du monde entier.

Sur le terrain, le réseau va se structurer progressivement en « Clubs UDI », idéalement selon les circonscriptions consulaires.

J’ai le plaisir de vous annoncer que nous lançons le :

Club UDI Royaume-Uni
Lundi 11 novembre à 18h30

à Londres près de St Pancras

Pour participer, merci d’envoyer un mail à : clubroyaumeuni@parti-udi.fr

Je vous invite chaleureusement à nous retrouver et partager un moment privilégié qui représentera je l’espère, un nouvel élan pour chacun.  Je vous encourage à découvrir notre pacte fondateur.

Notre vie quotidienne à l’étranger, avec ses atouts et ses vicissitudes, ne doit pas se départir d’une vision globale : j’ai la conviction que les expatriés doivent aider leurs compatriotes de l’Hexagone à comprendre les enjeux de la mondialisation et la légitimité des réformes nécessaires.

En promettant de réveiller la politique, Jean-Louis Borloo apporte le souffle du renouveau auquel les Français se montrent déjà sensibles. L’UDI a déjà réussi son pari de rassembler la famille des centristes. L’Union est en passe d’offrir une véritable alternative politique aux Français, populaire et non populiste, ouverte à l’autre, écologique, libérée des idéologies et désireuse de bouger la société parce que le monde bouge.

Photo Flickr de Sénat

Mon Infolettre n°17 d’avril est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à un grand nombre d’entre-vous mon Infolettre n°17 qui liste les articles publiés en ce début d’année 2013, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Louis Schweitzer, une personnalité de gauche et ancien PDG de Renault, a déclaré récemment que ce n’est pas une bonne pratique de changer les règles à quelques mois d’une élection, à propos du Medef. Le 18 mars, le gouvernement aurait dû publier l’arrêté convoquant les électeurs pour le renouvellement des élus à l’AFE, dont le mandat vient à échéance le 18 juin prochain ! Au lieu de cela, il propose une réforme de la représentation des Français à l’étranger en utilisant la procédure d’urgence et cherche à reporter nos élections à 2014. Je remercie la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam d’avoir déposé deux motions d’irrecevabilité. J’espère qu’un recours sera formé auprès du conseil constitutionnel, garant du respect des bonnes pratiques républicaines.

Jean-Louis Borloo, Président de l’UDI, a déclaré « la politique, c’est s’occuper des gens ». Cette seule perspective guide mon action et justifie les vœux que j’ai soumis lors de la session de mars à l’AFE. Le premier était destiné à modifier le calendrier du versement de l’aide aux associations qui s’occupent d’emploi. Cela éviterait par exemple le refus de centaines d’inscriptions de jeunes chercheurs d’emploi auprès du centre Charles Péguy.

Le second était pour que le gouvernement prenne conscience d’une situation inacceptable pour les usagers du Centre des Impôts des non résidents, et qu’il prenne des mesures pour y remédier. En dépit des promesses d’amélioration et de l’augmentation des effectifs affectés à l’accueil téléphonique, le nombre d’appels décrochés a été divisé par 2,5, et il n’est plus répondu qu’à un appel sur quatre !

Pour répondre aux attentes, voilà 7 ans, je lançais l’idée d’un Plan Ecoles au Royaume-Uni qui implique la société civile. Il a permis la création de bientôt 1 500 places supplémentaires dans l’enseignement français, facilité l’ouverture de 50 petites écoles FLAM et œuvré au développement de filières bilingues dans les écoles britanniques. J’ai le plaisir de vous inviter à envisager de nouvelles perspectives le 2/05/13. Ce sera l’occasion de découvrir l’EIFA (Ecole Internationale franco-anglaise), située à Marylebone, ouverte en janvier par Sabine Paradis-Dehon et Isabelle Faulkner et de rendre hommage à l’action des écoles homologuées qui sont actuellement victimes d’une tentative d’instrumentalisation politique.

Nous devons également prendre soin de nos entrepreneurs et de leur compétitivité dans un environnement mondialisé. L’UFE GB organise le « Red Carpet Day » à Ashford le 16 mai 2013. Nous mobilisons la communauté d’affaires du Royaume-Uni désireuse d’aider ceux qui renoncent ou reportent leurs projets en France pour des raisons de charges et fiscalité, de difficulté de financement ou de contraintes administratives et juridiques. Nous souhaitons également offrir des solutions d’exportation pour les TPE/PME.

S’occuper des gens nécessite d’être attentif aux consuls honoraires, relais bénévoles de l’administration pour les Français éloignés des consulats. Je regrette l’orientation du gouvernement qui souhaite leur interdire de vous représenter aux élections locales après avoir réduit leur budget. Mme Annie Burnside, consul honoraire de Bristol siège désormais à l’AFE en remplacement de Mme Anne Oppetit, démissionnaire, dont je salue l’action au service exclusif de l’intérêt général. Je propose à ceux d’entre vous qui seront à Bristol le 11/05/13, de nous retrouver avec Annie pour débattre de vos préoccupations et de vos attentes !

Chaleureusement – Olivier Cadic

Accédez à l’infolettre n°17 (janvier-mars 2013)

Photo Flickr de Leo Reynolds

Les Matinales “Europe” de l’UDI : un bouquet de propositions pour redonner force et couleur à l’Union européenne

Nous avons fait l’union monétaire avant de faire l’union économique. Tout le dilemme de l’Europe repose dans ce constat qui a pris un tour dramatique depuis la crise de 2008.

Les premières “Matinales Europe” de l’UDI se sont déroulées dans ses locaux parisiens devant un public captivé (21 fev 2013)

Jean Arthuis, vice-président de l’UDI, Union des démocrates et indépendants, en charge du projet Europe, réveille la politique comme le veut le slogan du parti de centre-droit présidé par Jean-Louis Borloo.

Le 21 février dernier, à Paris, chacun a pu entrevoir diverses solutions en assistant aux Matinales “Europe”, premier rendez-vous mensuel du groupe Europe de l’UDI organisé par sa secrétaire générale Sylvie Smaniotto, magistrate de la Cour des comptes.

On retiendra de la table ronde, présidée par Jean Arthuis, que l’Europe n’est pas un problème pour l’UDI, mais une solution face à nos insuffisances nationales, voire nos impasses. Un message qu’il faudra rendre audible lors des prochaines élections européennes de juin 2014, tandis que la croissance s’embourbe et que le scepticisme s’envole (lire : “Jean Arthuis veut s’entourer des Français de l’étranger” du 18 décembre 2012).

Les 17 pays (sur 27) qui ont adopté l’euro ont “contracté de nouvelles obligations sans commune mesure” avec ceux qui conservent leur propre monnaie, prévient Jean Arthuis. Les membres de la zone euro sont interdépendants, à leur grand regret parfois lorsqu’il faut sauver financièrement ceux qui ont plombé leur économie.

François-Xavier Priollaud a lancé ensuite la table ronde consacrée à la zone euro, au budget européen et à la fiscalité. En abordant à tour de rôle un thème spécifique, les interlocuteurs ont tous eu à coeur de démontrer qu’il était temps de dépasser nos logiques purement nationales et de s’engager vers une harmonisation de nos politiques budgétaire, fiscale et bancaire, le tout facilité par l’instauration d’un “gouvernement économique” permanent et légitime au sein de la zone euro.

Un président permanent

Pascale Andréani, ambassadeur et représentante permanente de la France à l’OCDE, est consternée par l’absence de “gestion quotidienne” de la zone euro. La faiblesse institutionnelle est telle que les pays ne prennent pas la peine de s’informer, en amont, des mesures économiques prises par leurs partenaires, explique-t-elle. On découvre dans le journal que l’Allemagne a augmenté de 3 points sa TVA.

Pascale Andréani propose la création d’un poste de président permanent, garant d’une concertation continue et approfondie sur les politiques économiques des 17. Loin d’entraver les souverainetés nationales, il faciliterait au contraire la tâche des divers parlements et gouvernements, conclut l’ambassadrice.

Jean Arthuis a cautionné cette idée jusqu’à proposer une fusion des fonctions de président du Conseil et de président de la Commission pour “incarner l’autorité de l’Europe”, tout en stigmatisant le “temps partiel” exercé actuellement par Jeroen Dijsselbloem à la tête de l’Eurogroupe, puisqu’il demeure le ministre des Finances des Pays-Bas.

Un budget pluriannuel de 5 ans

Pour sa part, Dominique Riquet, député européen, s’est désolé que le budget européen soit voté dans un cadre pluriannuel de 7 ans, tandis que les élections européennes se déroulent tous les 5 ans, ce qui implique qu’une assemblée nouvellement élue est tenue d’exécuter un budget qu’elle n’a pas voté. Par souci démocratique, il propose que le budget corresponde à la durée d’une législature.

Fédéraliste convaincu, Dominique Riquet, rappelle que le budget de l’Union pèse seulement 1% du PIB de l’Europe (130 milliards par an) contre 28% aux USA ! Une austérité voulue et entretenue, justifie-t-il, puisque le crédo du moment est “moins d’argent pour l’Europe”.

Des ressources fiscales propres à l’Europe

Sébastien Allaire (associé dans un cabinet conseil international) estime que l’Europe doit développer ses propres ressources fiscales, à la condition absolue de ne pas alourdir les contributions de ses citoyens. Il s’agirait donc de diminuer des ressources nationales au profit de l’échelon européen, par un transfert de TVA par exemple.

De nouvelles pistes peuvent être suivies comme la mise en place d’une taxe sur les transactions financières. Jean Arthuis a également évoqué une écotaxe pour les camions de plus de 3,5 tonnes et une taxe carbone aux frontières, lorsque des produits destinés aux consommateurs européens ont été produits dans un environnement moins contraignant que celui de nos industriels.

Tout à son idée de créer des recettes pour alimenter le budget européen, Sébastien Allaire a déploré que la “taxe Google” de 60M€ qui vient d’être obtenue par le gouvernement français n’ait pas pu servir de modèle à une taxe numérique européenne (s’appuyant sur le concept de “travail gratuit” développé par le rapport Collin & Colin) uniquement destinée à financer des projets numériques européens (cybercriminalité, connexions haut débit entre l’Europe et les autres continents…).

Une harmonisation des règles bancaires

A la lumière de la crise apparue en 2008, Thomas Guittet, auditeur général d’une banque européenne, plaide ardemment pour l’harmonisation des règles bancaires. “Aujourd’hui, les banques sont européennes et cela n’a aucun sens de les réguler au niveau national”, soupire-t-il. Il est absurde qu’une même banque implantée dans divers pays doive gérer un lot de contraintes régionales. Mais pas aux yeux des “régulateurs nationaux” qui ont chacun leur vision du marché, leur façon de gérer la crise, mais qui s’accordent tous sur un point : ne rien lâcher de leurs prérogatives. A l’arrivée, on ne favorise pas la construction européenne mais on multiplie des règles de supervision qui génèrent des distorsions de concurrence : par exemple, le prix de l’argent prêté varie selon le niveau de capital fixé pour couvrir les risques.

Pour Jean Arthuis aussi, l’Europe a besoin d’une “autorité de contrôle prudentiel et de résolution de problèmes auprès de la BCE, avec transfert des ressources des régulateurs nationaux”. Il ajoute que les secteurs de l’assurance et de la prévoyance, souvent intriqués aux banques, doivent suivre les mêmes règles de prudence.

Un pilotage économique

L’ancien député Patrick Hoguet pense que  la zone euro ne peut plus se dispenser d’un gouvernement économique. Pour soutenir sa proposition, il a égrené toutes les tâches, aujourd’hui plus ou moins en déshérence, dont “cette autorité de pilotage”   pourrait être chargée, au point de devenir la clé de voute des travaux des parlements nationaux.

Ce gouvernement économique aurait dans ses attributions de faire respecter les contraintes du Pacte budgétaire tout en définissant les orientations de la politique économique afin de renforcer la croissance et la compétitivité. Les mesures d’austérité qui affectent certains pays pourraient être reconsidérées à l’aune de cet esprit de relance et de croissance, en leur redonnant un peu d’oxygène.

Ses attributions s’étendraient évidemment au contrôle de la monnaie commune et des taux de change, le plus tôt serait le mieux, car aujourd’hui “Europe n’est pas pilotée”, ponctue Jean Arthuis.

Jean Arthuis, vice-président de l’UDI et sénateur de la Mayenne

Une union budgétaire en filigrane

Très attachée au projet européen, l’UDI milite fortement pour une synergie des politiques monétaires, économiques et financières, par le jeu de nouvelles institutions assises sur une légitimité démocratique (lire : “Naissance de l’UDI, sous le signe de l’Europe” du 26 octobre 2012). Il faut rapidement créer l’instrument pour que les gouvernements des états membres “pétrissent ensemble la pâte budgétaire”, image Jean Arthuis.

Le sénateur de la Mayenne a néanmoins attiré l’attention des auditeurs sur le Mécanisme européen de Stabilité qu’il analyse comme “une esquisse d’une mutualisation du surendettement”. Autrement dit, ce mécanisme, qui cohabite avec le budget pluriannuel dont il fut question, “préfigure l’union budgétaire” , a-t-il conclu sur une note confiante.

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Le site de l’UDI

Jean Arthuis veut s’entourer des Français de l’étranger

Les Français expatriés venus de 16 pays différents répartis sur 4 continents en furent bien surpris : les sénateurs tenaient séance en ce samedi matin, au Palais du Luxembourg, comme l’attestaient les moniteurs installés dans tous les recoins du bâtiment. Puis, ils ont traversé la cour d’honneur pour se rendre au salon Champetier de Ribes, point de convergence traditionnel des sénateurs UDI – Union Centriste, où Jean Arthuis leur avait donné rendez-vous.

Jean Arthuis et Olivier Cadic ont reçu les Français de l’étranger au Sénat, samedi 15 décembre 2012

Le sénateur de Mayenne et ancien ministre des Finances confiait d’emblée que les débats en cours sur la loi de finance rectificative prenaient un tour intéressant : “Deux tabous de la République vacillent : la baisse des cotisations sociales et la hausse de la TVA”. Une occasion de nous rappeler qu’il existait une arme anti-délocalisation dans notre économie globalisée : la baisse de charges sociales  compensée par une augmentation substantielle de la TVA, considérant que les consommateurs, eux, “ne sont pas pas délocalisables”.

L’assistance acquiesçait, silencieusement, suspendue aux lèvres d’un orateur captivant. J’ai été ravi de voir autant de monde répondre à mon invitation, ce 15 décembre au Sénat. On comptait pas moins de douze conseillers élus des Français hors de France, de la Chine à la Colombie, en passant par la Tunisie, l’Algérie, Madagascar, ou la Cote d’Ivoire. A l’occasion des législatives de juin, certains d’entre-eux ont connu une sévère désillusion, celle de constater que leur travail de terrain ne procurait aucune légitimité dans la course aux désignations officielles. Copinages et parachutages en ont ulcéré quelques-uns au point de prendre le chemin de la dissidence. Ces pratiques “corporatistes ruinent la république”, condamne Jean Arthuis avant de ravir l’aréopage des élus en déclarant que les Français de l’étranger devraient être représentés par… des Français de l’étranger (lire aussi : “Les élus des Français de l’étranger débattent avec Jean Arthuis de l’avenir du centre et de la droite” du 12 septembre 2012).

Les futurs élus de l’UDI se le tiendront pour dit. Encore faut-il être convaincu d’intégrer l’Union des démocrates et indépendants, ce tout nouveau parti (lire : “Naissance de l’UDI, sous le signe de l’Europe” du 26 octobre 2012). Une UDI pour défendre quelles valeurs ? Clairement identifié au centre-droit, ce mouvement porte aujourd’hui tous les espoirs de son vice-président, Jean Arthuis, qui rêve enfin de “sortir la politique du théâtre d’ombre qu’elle est devenue”. Alors, il martèle que l’UDI doit privilégier le fond. Concrètement, “sa première mission doit être de faire vivre un débat de société pour que les citoyens soient davantage responsabilisés”. En effet, il devient malsain, pour ne pas dire dangereux, que la classe politique entretienne toujours la fascination du chef et l’idée qu’on peut tout attendre de l’Etat. “Un Etat fort, ce sont des citoyens forts”, résume Jean Arthuis.

Cette envie d’établir un lien direct avec le citoyen, de retrouver un sens collectif à l’action, est le propre de tous ces “humanistes de droite qui privilégient la gestion participative et se méfient du centralisme.” Ces “modérés” se distinguent nettement de l’autre grande famille de droite que Jean Arthuis aime appeler “les Bonapartistes”…

Au sein de l’UDI, il est en charge de l’Europe qu’il évoque toujours avec un engouement teinté de froide lucidité. A l’entendre on se dit qu’il est assurément le plus européen de nos acteurs politiques. Selon lui, une vision purement domestique de nos problèmes ne conduit qu’à de vaines gesticulations : “Le jour où nous sommes passés à l’euro, nous avons pris un aller simple vers le partage de souveraineté et une forme de fédéralisme.”

“On ne peut plus attendre, nous sommes condamnés à réussir”, avertit Jean Arthuis, entourés des Français expatriés.

La gestion de l’euro scandalise toutefois celui qui en fut l’un des instigateurs. S’il se félicite que la monnaie commune ait désormais éradiqué l’instabilité monétaire et les fameuses dévaluations compétitives, le sénateur fustige tour à tour l’absence de gouvernance de cette “monnaie orpheline d’Etat”, la transgression des règles à peine édictées par le pacte de stabilité, la complaisance générale vis à vis de la Grèce ou bien l’aveuglement des agences de notation qui jusqu’en 2009 “pensaient que l’Europe était un état fédéral et la banque centrale était l’équivalent de la FED”. Au résultat, un profond malaise politique, une crispation croissante de l’opinion, une image caricaturale de l’Europe devenue “le kaléidoscope de toutes les faiblesses et démagogies nationales”, illustre Jean Arthuis.

Avec Jean-Louis Borloo, tous deux veulent résolument que l’UDI soit un parti européen, ce que le projet politique devra fidèlement reflèter. Deux mois après l’assemblée constituante, qu’avons-nous à vendre précisément ? Aucun guide du parfait militant n’est encore disponible, et c’est tant mieux, nous l’avons vu samedi dernier. Il reste en effet du travail et, soyons honnête, la route sera plus ou moins longue, certainement chaotique. Mais la route sera belle, pense Laurence Helaili, expatriée en Irlande: “C’est excitant de savoir qu’il y aura des débats et que nous allons devoir construire notre propre projet au lieu d’adhérer à un pack idéologique, déjà tout prêt, comme dans les autres partis”.

Pour participer aux réunions UDI au Royaume-Uni et en Irlande ou nous rejoindre, écrivez-moi à udi.ffe@gmail.com

Les demandes d’abandon de la nationalité française se multiplient

Gérard Depardieu a utilisé son droit de circuler librement au sein de l’Union européenne et de s’établir où bon lui semble.

Personne n’est fondé à porter un jugement sur une démarche personnelle, à commencer par le Premier ministre qui a qualifié son comportement de « minable ». Un jugement de pure démagogie qui ne rehausse pas sa fonction. L’acteur français s’est senti, à juste titre, insulté et il a répondu avec humour : “Minable, vous avez dit minable, comme c’est minable !”. Dans la foulée, il a décidé de renoncer à sa nationalité française. Je comprends son coup de sang.

L’occasion m’est donnée de vous dire que, malheureusement, je reçois de plus en plus de demandes d’information au sujet de l’abandon de la nationalité française. On me demande clairement quelle est la procédure à suivre. Des Français de l’étranger vivent mal d’être souvent stigmatisés en France. Certains quittent notre pays car ils ont le sentiment d’être spoliés par un Etat qui mène grand train à leurs frais. Ce gouvernement les insulte. Est-ce digne et approprié de la part des plus hautes autorités de l’Etat?

J’ai averti le consul général à Londres de la situation par courrier électronique, en juin dernier, suite à une lettre émanant d’une famille de trois Français ayant obtenu leur naturalisation britannique. Ils souhaitaient renoncer à la nationalité française, par l’intermédiaire de notre consul honoraire de Douvres, pour des “raisons politiques”.

Je respecte les motivations de chacun, mais l’idée que certains se sentent contraints de divorcer avec la nation française m’attriste profondément.

Damien Regnard, mon collègue à l’Assemblée des Français de l’étranger, élu de la circonscription de Houston au Texas, a posé une question orale sur l’abandon de la nationalité française de nos ressortissants vivant aux USA. Il avait besoin de précisions sur l’interprétation de l’article 23_7 du code civil, suite aux questions de quelques futurs ex-compatriotes.

Je vous joins la réponse de l’Administration, en date de vendredi dernier. Elle liste tous les cas de perte de la nationalité en rappelant que le demandeur doit apporter la preuve d’une nationalité étrangère et l’absence d’attaches familiales et professionnelles en France. Dans le cas de Gérard Depardieu, il sera interessant de voir si l’administration exige de lui qu’il cède ses activités professionnelles en France pour accepter sa perte de nationalité française. L’administration évoque également les conditions de déchéance de la nationalité par décret du Conseil d’Etat (art. 25 du code civil). En gros, il faut avoir été l’auteur de crime, d’acte de terrorisme ou de conspiration. Cette précision me semble utile depuis qu’un député socialiste a eu le mauvais goût de proposer d’étendre la déchéance de nationalité aux exilés fiscaux (lire : 121214 Question orale perte nationalité – fichier pdf).

J’ai écrit, ce jour, à Jean-Louis Borloo, député et président de l’UDI, ainsi qu’à Jean Arthuis, sénateur et vice-président de l’UDI, pour leur demander d’exercer un suivi sur le nombre de renoncements à la nationalité française. C’est un phénomène naissant qui mérite d’être observé.

Il semble désormais que la liberté chérie puisse en remontrer à l’amour de la patrie.

Photo Flickr de Jinod

Naissance de l’UDI, sous le signe de l’Europe

Pour le poète René Char, la lucidité est la blessure la plus proche du soleil.

Est-ce pour cela que le congrès fondateur de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) a réussi à marier si justement l’analyse la plus crue de l’état de notre société avec l’élan le plus chaleureux de ses participants ?

Seule la lumière froide du réalisme pourra dissiper nos ténèbres où luisent faiblement, çà et là, quelques braséros idéologiques, aussi dérisoires que trompeurs. Alors seulement, nous discernerons les solutions. Parce qu’elles sont là, juste au bout de notre nez, comme l’évidence même.

Jean Arthuis, à la Mutualité, le 21octobre 2012

Par exemple, comment faire face à la “réalité d’une menace de chaos généralisé sur le continent européen” nous interpelle Jean Arthuis. Il clame qu’il faut doter l’Union d’une gouvernance spécifique de la zone euro. Ce n’est pas une option pour favoriser la sortie de crise, mais un impératif : “L’alternative est simple : le fédéralisme ou le chaos !”, a-t-il lancé devant les travées des fondateurs de l’UDI, à la Mutualité, le 21 octobre dernier à Paris.

Lui, le fondateur de l’Alliance centriste, parle désormais au nom d’un nouveau parti, l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI), dont il est le vice-président. “L’UDI est le seul parti engagé sans réserve et unanimement pour une Europe politique, proclamant son option fédérale”, résume-t-il d’un trait fougueux (lire aussi : “Les élus des Français de l’étranger débattent avec Jean Arthuis de l’avenir du centre et de la droite” du 12 septembre 2012).

“Nous sommes la famille européenne”, entérine Jean-Louis Borloo, président charismatique de ce mouvement naissant. Il lui semble une évidence que tout Etat qui a adopté la monnaie unique a déjà choisi un partage de souveraineté. C’est aussi sous le signe de l’Europe que l’ex-ministre de l’Ecologie a décliné avec gravité ses prétentions environnementales.

Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, ambitionne de devenir le premier parti de France

S’il fut abondamment question d’Europe dans le cadre d’un événement national c’est que l’esprit d’ouverture des centristes y conduit naturellement, considérant comme Jean Arthuis que l’Union européenne n’a “sans doute jamais été aussi nécessaire qu’aujourd’hui” à condition de la sortir de son statut de “nain politique”. L’ouverture d’esprit s’incarne aussi dans une défiance innée vis-à-vis des corporatismes et des conservatismes. Ainsi, la naissance de l’UDI, soutient Jean-Louis Borloo, est “une bonne nouvelle pour tous ceux qui veulent une France ouverte sur le monde, ouverte sur l’Europe, ouverte à l’autre, pour les libertés, pour l’humanisme, pour la République, le refus du repli sur soi et du sectarisme”.

Le président a donné le ton et trouvé les mots qui ont suscité l’enthousiasme des 3000 participants au congrès, heureux de vivre l’union de la famille centriste, un terrain en friche totale il y a encore quelques mois ! Je m’enorgueillis d’être l’un des membres fondateurs de l’UDI, prolongeant ainsi mon engagement au sein de  l’Alliance centriste de Jean Arthuis où je représente la fédération des Français de l’étranger. A noter que nous étions plusieurs Français établis hors de France, présents à la Mutualité, en provenance du Royaume-Uni, de la Belgique, du Maroc ou de la Tunisie.

Si “l’UDI a vocation à constituer une coalition avec l’UMP”,  nous dit Jean-Louis Borloo, il ambitionne néanmoins d’en faire “le premier parti de France”. Je crois que c’est possible, je crois que c’est souhaitable et je m’y emploierai obstinément.

Pour rejoindre la fédération des Français de l’étranger de l’UDI, informations et inscriptions à udi.ffe@gmail.com.

Lire le discours de Jean Arthuis du 21 octobre 2012, vice-président de l’UDI (fichier pdf)

Le site de l’UDI : www.parti-udi.fr

Je vous invite à découvrir cette courte vidéo “Je suis UDI !”, présentée avant le discours de Jean-Louis Borloo.

Je suis UDI par TV-udi