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En circonscription au Brésil (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF intitulé Cône sud : une puissance tranquille.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gérard Maréchal (au centre de l’image), consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico, ainsi que Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé au développement de la francophonie lorsqu’il était en poste en Israël.

Ce nouveau déplacement à Rio m’a aussi offert le bonheur de retrouver Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et de rendre hommage à son dévouement en faveur des Français de Rio.

Je leur adresse à tous les trois toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail et la chaleur de leur accueil !

Diplomatie économique

Forum Régional CCEF

“Cône Sud : une puissance tranquille”

Après les réunions régionales des CCEF pour le Moyen-Orient (Tel Aviv en janvier 23), pour l’Asie (Ho-Chi-Minh Ville en mars 23), pour l’Océan indien (Nosy-Be en avril 23), j’ai assisté à la réunion régionale pour l’Amérique latine organisée à Rio Janeiro par Frédéric Junck (Pdt section CCEF Brésil), en compagnie de Laurence Loyer (Pdte section CCEF Argentine), Jean-Marc Besnier (Pdt section CCEF Chili), Charles-Henry Chenut (Pdt section CCEF Amérique latine).

Ouverte par Frédéric Junck en compagnie de Brigitte Collet, ambassadrice de France au Brésil, Alain Bentéjac (Pdt CCEF), Denis Le Fers (DG Trésor), Laurent Saint Martin (Directeur Business France), la journée de travail qui a réuni en Amérique latine plus de 150 conseillers du commerce extérieur de la France, les conseillers économiques et les représentants de Business France, a représenté une opportunité de rencontres et d’échanges autour de divers sujets transversaux et d’actualités.

Les entreprises françaises investissent 89Mds euros au Brésil à comparer au 28Mds qui étaient investis en Russie. La remontée de dividendes des entreprises françaises implantées au Brésil contribue à notre balance des paiements.

Parmi les 200 CEO attendus au prochain sommet « Choose France », 7 viendront du Cône sud (Brésil-3; Chili-3; Argentine-1).

Ce forum régional a bien choisi son titre en qualifiant ce continent de “puissance tranquille”. Ses ressources naturelles gigantesques lui permettent de voir l’avenir avec sérénité.

Félicitations aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation.

Hormis les événements en marge des conférences, j’ai assisté à trois tables rondes animées par Sandrine Weisz (Entreprendre à l’International) :

> La première, consacrée à la dynamique du Green business, a permis d’évoquer les réalités de la gestion de la forêt amazonienne qui diffèrent de la présentation parfois caricaturale des médias.
Le Brésil a déjà réalisé sa transition énergétique, puisque 80% de sa production provient du renouvelable.
Les métaux rares constituent un enjeu déterminant pour le Cône Sud qui possèderait 60% des gisements mondiaux de lithium.
Il faut 6 fois plus de métaux rares pour un véhicule électrique que pour un thermique. C’est le même rapport pour une centrale éolienne comparée à une centrale à charbon.

> La deuxième portait sur la révolution du e-business qui a fait évoluer le milieu des affaires du Cône Sud. Avec un principe de Warren Buffet en rappel de l’importance de suivre sa réputation sur les réseaux sociaux : « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation, 5 minutes pour la détruire ». Et de rappeler que le Brésil est le 3ème utilisateur de YouTube au monde après les États-Unis et l’Inde.

> La troisième détaillait la stratégie chinoise en Amérique du Sud.
Les analyses d’Emmanuel Véron (Inalco) et Denis Le Fers (DG Trésor) étaient destinées à mieux évaluer comment se positionner face à une Chine qui agit sans état d’âme.
Un participant a informé l’assistance de l’adresse à Rio d’un centre policier clandestin chinois, signe que l’étau du Parti communiste chinois se resserre même pour les Chinois vivant à l’étranger.
J’ai partagé mes observations sur la tension qui s’exacerbe du fait que Pékin s’arme lourdement, en affirmant sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan.
Le patron d’une multinationale française installée au Brésil m’a confié : « Nous nous sommes fait avoir avec la Russie, une première fois. Il n’y en aura pas deux avec la Chine. »
L’opération pour garantir un processus de fabrication indépendant des sources chinoises a été lancé. +d’images

Alain Bentéjac

Le mois prochain, Alain Bentéjac transmettra le flambeau de sa présidence du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

Durant les 9 ans de son mandat, j’ai assisté à la transformation de cette organisation qui s’est ouverte à l’extérieur et a gagné en visibilité.

Ses analyses exprimées lors des nombreux forums mondiaux ou régionaux des CCEF, auxquels j’ai pu participer aux quatre coins du monde, m’ont toujours paru pertinentes. La force de son engagement au service de notre diplomatie économique et sa capacité à faire prospérer les idées ont contribué à mettre en valeur l’importance des entrepreneurs français établis à l’étranger pour notre économie.

Fort de son sens du collectif, Alain a toujours su mettre en valeur l’équipe qui l’accompagne au conseil national et les présidents de section.

Ce message me permet de m’associer aux nombreux hommages qui lui ont été rendus par ses pairs tout au long du forum à Rio. +d’images

Chambre de commerce – Lycée Molière de Rio de Janeiro

Double rencontre avec la Chambre de commerce et d’industrie France Brésil (CCIFB).

> Tout d’abord une réunion à la CCIFB avec Jacqueline Saad, directrice de la CCIFB en présence de Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et Serge Borg, attaché de coopération éducative pour discuter de l’action de la CCIFB qui compte environ 100 membres et s’organise en commissions thématiques.

La France est le premier employeur étranger au Brésil et le troisième investisseur direct étranger. À la différence de la Chine qui s’approvisionne au Brésil et s’affiche comme son premier client à l’export, la France se fond dans le paysage brésilien et contribue à son développement de l’intérieur.

> Puis en présence de Gérard Maréchal, consul général, j’ai retrouvé Patrick Sabatier (L’Oréal), président de la CCIFB et également président du comité de gestion du lycée Molière, depuis un an.

Sollicité à l’époque par le consul général pour apaiser les tensions observées au lycée Molière, Patrick a professionnalisé le comité de gestion, qui comprend désormais 10 représentants d’entreprises de la CCIFB et un représentant des parents.

Changement de directeur administratif et financier, retour à l’équilibre financier, apaisement des relations au lycée, les problèmes du court terme sont désormais dépassés. L’heure est venue de construire un plan à 10 ans, conforme à une ambition de croissance pour cet établissement qui accueille 890 élèves.

Compte tenu de la baisse du nombre d’expatriés, Patrick souhaite attirer les Brésiliens dès la petite section de maternelle. Je me réjouis de cette nouvelle dynamique.

La professionnalisation des comités de gestion est une gouvernance que je recommande depuis toujours pour trouver un équilibre entre les attentes des parents d’élèves et les besoins des personnels, sans sacrifier les projets à plus long terme pour assurer le développement de l’établissement. +d’images

French Tech

Rencontre avec Xavier Leclerc et Olivier Mourier animateurs de la French Tech Rio en marge du Web Summit Rio.

En matière de simplification administrative, ils soulignent l’intérêt de l’utilisation d’un identifiant unique (CPF) qui facilite les démarches pour toutes les personnes qui le demandent, même les touristes.

Les Français qui réussissent au Brésil se fondent dans leur environnement et manquent de visibilité.

TotalEnergies et Carrefour n’apparaissent pas dans la balance commerciale au Brésil.

Communauté française

Élus consulaires

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF, j’ai eu l’opportunité de retrouver Gérard Maréchal, consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico.

Afin de me permettre de faire un point général sur la situation des 5 000 français inscrits au registre consulaire à Rio, le consul général m’a organisé trois réunions au consulat : la première avec les élus, puis les chefs de service et enfin une rencontre dédiée à la situation sécuritaire à Rio.

Lors de la première réunion, Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’ont fait part de leur perception d’une hausse de l’insécurité depuis quelques mois.

Nous avons échangé sur l’évolution du réseau AEFE et les entrepreneurs français à l’étranger.

Les difficultés des retraités qui peinent à toucher leur pension française ont été soulignées. Certains attendent parfois 2 à 3 ans pour obtenir leur première pension. Une vingtaine de personnes sont actuellement dans cette situation. À l’inverse, une pension est toujours versée à une femme âgée de 123 ans, cas plus que suspect, lorsqu’il est apparu que son fils décédé, à l’âge de 85 ans, touchait alors la pension sur son compte personnel…

Au Brésil, les personnes qui vont chercher de l’argent au distributeur utilisent leurs empreintes. Cela vaut preuve de leur existence. +d’images

Maison de l’Europe

Deux réunions ont été organisées pour me permettre d’échanger avec la communauté française.

> La première initiée par Gérard Maréchal, s’est tenue à la maison de l’Europe dans la superbe médiathèque en présence de nombreux participants, parmi lesquels Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, Luis Fernando Serra, ancien ambassadeur du Brésil en France et Serge Borg, attaché de coopération éducative.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’action de Gérard Maréchal qui a su persuader le Quai d’Orsay de conserver la maison de l’Europe à Rio.

L’édifice de treize étages abrite les services consulaires et culturels, la chambre de commerce, un théâtre, une grande médiathèque, mais également le consulat allemand.

Sa vente aurait traumatisé non seulement nos compatriotes mais également nos partenaires brésiliens.

> Le lendemain, Marie Godefroy m’a accueilli avec des compatriotes très investis à ses côtés en faveur des Français de Rio.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’abnégation de Marie, infatigable point d’appui pour aider nos compatriotes à surmonter les difficultés administratives.

Un grand merci à Marie Godefroy et Gérard Maréchal. +d’images

Sécurité

Lors de nos échanges au consulat général, Gérard Maréchal a organisé une réunion dédiée à la situation sécuritaire à Rio, avec la participation de Pascal Gras, dirigeant de la Société Movisafe.

Son expérience d’engagé militaire a permis à Pascal de gagner la confiance de beaucoup de filiales, de grands groupes français, situées au Mexique d’abord, puis au Brésil pour les conseiller en matière de sécurité.

Il a été constaté une dégradation de la situation depuis la fin des JO. Les gangs sont sortis renforcés de la période Covid. Il est vivement déconseillé de visiter les favelas, notamment à Rio de Janeiro, même accompagné d’un guide.

La drogue fait des ravages au Brésil. Les agressions peuvent dégénérer très vite.

L’attention est attirée sur une drogue synthétique baptisée : « Bonne nuit Cendrillon », glissée discrètement dans le verre. Une fois ingérée, la personne fait tout ce qu’on lui demande sans se souvenir de ce qu’il s’est passé. Afin de protéger leurs clients, les hôtels refusent l’entrée à tout accompagnateur qui n’est pas enregistré. Je partage le conseil transmis : « Considérez que si vous laissez votre verre sur une table, il sera corrompu lorsque vous reviendrez ! »

Les quartiers qui ne veulent pas subir la loi des gangs s’organisent avec des milices. Le modèle économique de ces milices repose sur un pourcentage prélevé sur des produits qu’ils ont autorisés. Les personnes qui rentrent avec des produits non commissionnés dans le quartier protégé se mettent en danger. Un jeune compatriote qui a voulu s’opposer à ce système l’a payé de sa vie.

Il est vivement conseillé aux nouveaux arrivants de prendre conseil auprès des personnes installées de longue date sur les précautions à prendre pour le choix de leur habitation. Il est aussi recommandé de lire les conseils aux voyageurs publiés par le MEAE. +d’images

Enseignement

Label France Éducation, à Niterói

Ce nouveau déplacement à Rio m’a offert le bonheur de retrouver Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé lorsqu’il était en poste en Israël.

Serge a pris avantage de ma visite à Rio pour me permettre de participer à la cérémonie de remise du second Label FrancEducation du Brésil.

Nous avons traversé la baie de Rio en ferry, pour aller à Niteroi en compagnie de Gérard Maréchal, consul général de France. J’y ai découvert le CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français, dirigé par Cicero Tauil. Les élèves, sélectionnés, selon leurs résultats, viennent des favelas.

Lors de la visite de l’établissement, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec les représentants officiels du Secrétariat d’état à l’éducation pour l’État de Rio, la municipalité de Niterói, l’université, les équipes enseignantes, et les élèves.

J’ai été séduit et même parfois impressionné par la maitrise de notre langue en discutant avec les élèves.

Lors de mon discours, j’ai rendu hommage à Marcela et Lucas, deux élèves de l’établissement qui connaissaient les paroles de la Marseillaise jouée pour la circonstance. J’ai ressenti une énorme émotion en entendant les élèves s’écrier « vive l’amitié Brésil-France ».

Lors du dévoilement de la plaque officielle, j’ai tenu à être accompagné par Serge Borg. Ce résultat est le fruit de son travail acharné au service de la promotion de la langue française. +d’images

Fédération brésilienne des professeurs de français

L’apprentissage de la langue française dans ce pays lusophone constitue un vrai défi sur ce continent dominé par l’anglais et l’espagnol. Signe encourageant : 145.000 apprenants de français sont recensés au Brésil.

Serge Borg m’a proposé de rencontrer Pedro Magalhães, président de la Fédération brésilienne des professeurs de français (FBPF).

Cette fédération est constituée de 27 associations couvrant les 27 états de la République fédérale du Brésil. Elle représente 835 professeurs de français.

Cette réunion de travail entrait dans le cadre de la préparation des SEDIFRALES, le Congrès panaméricain des professeurs de français (COPALC / FIPF) qui se tiendra à Brasilia en novembre 2023. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Botafogo en compagnie de Serge Borg, attaché de coopération éducative, et Gérard Maréchal, consul général de France à Rio.

Accueilli par Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil, nous avons visité les espaces de cours et la salle dédiée aux enfants.

La réunion de travail m’a permis de mesurer la difficulté de l’Alliance française à contenir une concurrence privée très offensive. Entre 2019 et 2023, l’AFde Rio a perdu un tiers de ses apprenants à 2000 par an, sur 3 sites. Ils étaient 7000 lors de mon passage en 2016.

Cette situation a nécessité une remise à plat de la stratégie pour attirer une clientèle très sollicitée sur les réseaux.

En utilisant la publicité en ligne, en développant un département de production de contenus numériques d’apprentissage autonome, en formant une équipe de Digital learning designers, l’AF Rio a vu son nombre de nouveaux apprenants repartir dans le bon sens cette année.

Il est anticipé que les chiffres enregistrés en 2019, avant le Covid, seront retrouvés début 2024. +d’images

En circonscription au Chili (2/3) – Santiago – 20 & 24-25 avril 2023

SANTIAGO

Communauté française

Réception 

Retour chez Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire au Chili, pour débuter mon second déplacement comme j’avais fini le précédent, 7 ans plus tôt, par un repas à son domicile (compte-rendu).

Pour me permettre de renouer avec le Chili et l’Amérique latine, Marie-Christine avait invité des élus consulaires : Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire de la circonscription de Sao Paulo (Brésil) et Daniel Colas (Chili) ; des responsables du poste diplomatique : Célia Alfonsi, première secrétaire à l’ambassade, et le commandant Pitrat, attaché de Défense ; des représentants de la communauté économique : Dimitri Weiler et Daniel Mikolajczak et enfin Juan Salazar Sparks, précédent ambassadeur du Chili en France.

Ces échanges variés ont constitué une belle entrée en matière pour entamer une tournée de deux semaines en Amérique latine qui sera dominée par les sujets économiques et éducatifs.

Merci à Marie-Christine et Alberto pour leur chaleureux accueil. +d’images

Consulat

Réunion avec l’équipe des chefs de service du consulat autour de Véronique Barbereau, consule.

En toute transparence, la consule et son équipe m’ont fait part des limites actuelles du service rendu par le consulat.

Les délais pour l’obtention des visas ou des titres d’identité s’allongent car l’organisation avait été définie auparavant au plus juste sans avoir anticipé la reprise. À titre d’exemple, les visas n’ont qu’un seul guichet qui s’avère être un goulot d’étranglement. La croissance de la demande – 1967 (2022) ; 1700 (2019) – se manifeste par un délai d’attente qui augmente.

Pour évaluer l’activité d’un consulat, il serait également nécessaire d’intégrer les temps passés pour les dossiers relevant du social, qui sont nombreux et complexes au Chili.

Le budget alloué aux tournées consulaires pour 2023 a été réduit par Paris à un tiers de la demande exprimée par Santiago. La consule ne pourra donc faire que 3 déplacements en 2023. Le premier sera pour Rapa Nui, où aucun consul n’est allé depuis 2018.

À l’issue de la rencontre, j’ai averti le ministre Olivier Becht que cette équipe de 9 ETP semble sous dimensionnée et travailler en sur-régime pour faire face, comme elle peut, à une attente de plus en plus difficile à satisfaire ; et qu’il conviendrait, peut-être, de revoir à la hausse son budget des tournées consulaires. +d’images

Diplomatie économique

Mission Économique – Business France

Double rencontre à la mission économique de l’Ambassade de France avec Philippe Autier, conseiller économique.

La première, le 20 avril, jour de mon arrivée au Chili pour préparer mon déplacement à Rapa Nui, afin d’apporter mon soutien aux dossiers en cours.

La seconde, le 24 avril pour suivre la présentation du secteur des mines au Chili aux 10 entreprises participant à la mission collective Expomin, organisée par Business France.

Avec 25% des réserves mondiales, le Chili est le premier producteur mondial de cuivre. En lithium, il pointe à la seconde place (22%) derrière l’Australie (40%).

L’évolution des besoins, liés en particulier aux véhicules électriques, justifie que tous les grands acteurs mondiaux de l’industrie minière se retrouvent à Santiago pour le salon Expomin Chili. +d’images

Prisma

Prisma est un club d’entrepreneurs français basés à Santiago destiné à faire du réseau pour les TPE, les professions libérales et les auto-entrepreneurs.

À la Résidence de l’ambassadeur de France au Chili, Pascal Texeira Da Silva ; le chargé d’affaires, Renaud Collard a réuni des entrepreneurs de Prisma, des participants à la mission Expomin, Philippe Autier, conseiller économique, et l’équipe Business France conduite par Santiago Diaz Herrenschmidt.

Cela m’a offert l’opportunité de discuter de sujets concrets, comme la requête faite par l’administration fiscale française d’une signature par l’administration chilienne du Cerfa 5000, alors que ce formulaire, justifiant de la résidence fiscale dans un pays, n’est reconnu par aucune administration étrangère, à l’exception des Britanniques.

Chambre de commerce (CCIFI)

À l’invitation d’Emmanuel Riffaud, président de la CCI France-Chili, et de Marie-Aude de Saint Charles, directrice, j’ai eu le plaisir de participer au cocktail d’inauguration d’ExpoMin 2023, en présence de Renaud Collard, chargé d’affaires, des élus des FDE, Marie-Christine Haritcalde, présidente du conseil consulaire, et Jean-Marc Besnier, président de la section locale des CCEF.

Cet événement a réuni 80 membres de la communauté d’affaires de la Chambre de commerce, notamment parmi les 56 membres du Club Développement durable des entreprises françaises au Chili ou en mission pour l’occasion.

Cela m’a offert l’opportunité de rappeler la dimension géopolitique prise par l’exploitation des minerais sur la planète. La France apparaît comme un petit poucet dans un monde de géants, mais elle ne manque pas de ressources technologiques pour compenser sa taille.

Je suis ressorti de la soirée très impressionné par la qualité des participants et la richesse du réseau de cette chambre.

Merci à Emmanuel et Marie-Aude pour leur invitation. +d’images

Sécurité

Chefs d’îlot

Début de mes rencontres dans la capitale chilienne par deux séances de travail au consulat.

Tout d’abord, une réunion sur la sécurité des français avec des chefs d’îlot en présence de Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire, Véronique Barbereau, consule, Daniel Colas, conseiller des FDE et Renaud Collard, premier conseiller.

Il y a une vingtaine de chefs d’îlots au Chili où le risque sismique est majeur. Nous avons évoqué l’actualisation des listes de personnes pour chaque îlot et l’importance d’expliquer au public la mission du chef d’îlot. Il est arrivé à l’un d’entre eux qu’il soit contacté car un compatriote avait perdu ses clés.

Depuis trois ans, la sécurité s’est dégradée au Chili. Des groupes organisés venus du Venezuela ou de Colombie s’y sont implantés.

L’augmentation des vols avec violence, les car-jackings, le trafic de drogue contribuent à nourrir un sentiment d’insécurité nouveau qui a fait évoluer les habitudes. Les participants ont insisté sur la nécessité de bien informer les nouveaux arrivants sur les précautions à prendre dans les déplacements.

Défense

Dans un second temps, j’ai eu un entretien avec le commandant Pitrat, attaché de Défense, pour évoquer nos relations de défense avec notre voisin du Pacifique.

Nous avons parlé du dispositif cybersécurité en place et de la solidité avérée de l’armée du pays, appelée récemment en soutien des forces de sécurité pour la protection de la frontière nord afin d’endiguer les trafics.

Marin, l’attaché de Défense est bien placé pour apprécier la marine chilienne qui sait se déployer loin, longtemps et participe à des exercices militaires conjoints.

Pompiers

Accompagné du chargé d’affaires, Renaud Collard, et de l’attaché de Défense, le commandant Nicolas Pitrat, j’ai été reçu au siège de la 4e compagnie de la Pompe de France de Santiago.

Le corps des pompiers est bénévole au Chili.

La 4ème compagnie porte l’uniforme de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris pour marquer son attachement à la France depuis sa création.

J’ai visité le musée de la compagnie qui rappelle le souvenir de ses nombreux membres partis combattre pour la France, lors des deux guerres mondiales, parfois jusqu’au sacrifice de leur vie.

J’ai été heureux de voir la photo-portrait des généraux commandant les sapeurs-pompiers de Paris venus leur rendre visite, dont celle du général Philippe Boutinaud que j’avais reçu au Sénat.

Après les hymnes, je leur ai rendu hommage et ai exprimé ma profonde gratitude pour leur fidélité à la France en remettant la médaille du Sénat au directeur de la compagnie. +d’images

Enseignement

Lycée Antoine Saint-Exupéry – Site Vitacura

Construit en 1956 et inauguré en 1959 par André Malraux, le lycée Antoine de Saint-Exupéry est la référence en matière d’enseignement international au Chili.

J’ai effectué ma seconde visite du Lycée, 7 ans après la précédente, avec le proviseur Fabrice Alvarez, et Marie-Christine Haritcalde, présidente du conseil consulaire.

Cette école conventionnée avec l’AEFE dispose de deux sites (Vitacura et Chamisero).

Le site historique est pratiquement au maximum de sa capacité, 2205 élèves pour 2250 places disponibles.

Après plus de 60 ans d’activité, la rénovation des infrastructures constitue le plus grand défi pour ce site. +d’images

Lycée Antoine Saint-Exupéry – Site Chamisero

Depuis mon précédent passage, le second site du lycée, ouvert il y a 10 ans, a connu une croissance remarquable.

Il accueille désormais 1113 élèves de la maternelle à la terminale.

C’est un nouveau pari réussi par le comité de gestion de l’établissement et j’ai eu l’opportunité de féliciter sa présidente lors d’un échange en visioconférence.

Les infrastructures sportives permettent à l’établissement de rivaliser avec les meilleures écoles internationales.

Le proviseur a décidé d’introduire le baccalauréat international français à partir de la rentrée 2024 pour offrir un accès plus facile aux universités anglo-saxonnes. +d’images

Culture

Institut français

J’ai redécouvert l’Institut français du Chili qui a fait peau neuve sous les attraits de Molière, en compagnie de son directeur Christian Estrade.

Après une visite des locaux, nous avons échangé ensemble en compagnie de Julie Le Gall, attachée de Coopération scientifique et universitaire, qui m’a confié que le modèle des IUT français a séduit les autorités chiliennes.

L’ambassadeur de France au Chili, Pascal Texeira Da Silva, a été un soutien déterminant pour donner confiance aux mécènes, qui ont financé les événements de l’Institut.

Des projets innovants ont provoqué un vif intérêt comme le Hackathon ou le Trophée Start-up qui a permis de bâtir un pont durable entre l’innovation chilienne et la French Tech. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°191 – 27 oct 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°191 – 27 oct 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. « Dans notre immense majorité, nous devenons Français de l’étranger pour de bonnes et belles raisons » – Tribune signée par 11 parlementaires (Le Monde)
. Sénatoriales 2023 : Damien REGNARD explique sa candidature
. Consulaires partielles à Montréal
. 10e édition des Trophées des Français de l’étranger – Le Petit journal
. Femmes et conflits : vers une diplomatie féministe : un événement au CESE

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Radya RAHAL, présidente du conseil consulaire à Alger, conseillère à l’AFE, membre du conseil d’administration de la CFE (Les travaux de la Commission Permanente pour la Protection Sociale des Français de l’Étranger – CPPSFE)
. Docteur Nadine Fouques-Weiss, conseillère FDE Allemagne du Sud, conseillère à l’AFE – Allemagne Autriche Slovénie Slovaquie Suisse, présidente de la commission des Finances et du Contrôle interne de la CFE. (Les Français de l’étranger toujours des Français entièrement à part ?)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Évolution du réseau consulaire. Anne-Marie DESCÔTES, SG du MEAE
. Cyber Campus. Michel Van DEN BERGHE, président
. Mondial des CCEF / Monaco. Alain BENTEJAC, président
Parmi les CCEF, des élus Français de l’étranger : Franck BARTHELEMY (Inde), Valérie BEILVERT (Mali), Jean-Marc BESNIER (Chili), Dominique M H LEMOINE (États-Unis), Didier LESPINAS (Gabon) et Gérard SÉNAC (Sénégal).
. Mondial des CCEF / Nice. Olivier BECHT, ministre
. Arabie saoudite. Fahad Al RUWAILY, ambassadeur d’Arabie saoudite en France,
. Philippines. Miguel ZUBIRI, président du Sénat philippin et Loren LEGARDA, pdte du groupe d’amitié Philippines-France.
. Indo-Pacifique. Amiral Pierre VANDIER, chef d’état-major de la Marine
. Venezuela. Isadora ZUBILLAGA, sous-ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire vénézuélien

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°191

Mondial des CCEF (1/2) – Monaco

Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises.

Très heureux d’avoir retrouvé le président Alain Bentejac et les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) pendant 3 jours au mondial à Monaco et à Nice du 19 au 21 octobre 2022. Un véritable succès qui a réuni plus de 800 participants.

Les conseillers du commerce extérieur sont les témoins précieux de l’évolution du monde qu’il faut écouter pour adapter la France et lui permettre de relever les défis auxquels nous sommes confrontés à l’international.

Lancés sur trottinettes, en blouson de cuir, l’inséparable duo des co-présidents du comité d’organisation du mondial 2022 composé du pdt des CCEF Amérique du Nord Paul Bensabat, et son compère Jean-Jacques Lestrade, s’est inspiré de l’esprit des « vieilles canailles » pour briser la glace.

Leur don et leur professionnalisme pour l’organisation d’événements d’envergure que j’avais découvert et apprécié lors de la conférence à Washington, en juin dernier, a une nouvelle fois des merveilles.

Ouvertes par Alain Bentejac, ces journées animées par des intervenants de premier plan parmi lesquels : Thierry Breton (commissaire européen), Roland Lescure (ministre chargé de l’Industrie), Olivier Becht (ministre du commerce extérieur), Christian Estrosi (président de Nice Métropole), Maurice Levy (Publicis Groupe), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Pascal Cagni (Business France), Bertrand Piccard (psychiatre, explorateur et environnementaliste) ou encore Julia De Funès (philosophe).

Les débats ont porté sur des sujets qui concernent directement nos entreprises : l’innovation, la transition écologique, la dépendance aux matières premières dans un climat géopolitique mondial pour le moins tendu, la responsabilité des entreprises et des entrepreneurs, le défi du numérique.

Réseau par nature, le monde des CCEF tient sa richesse des femmes et les hommes qui le composent. Échanger, se rencontrer, confronter ses opinions, s’échanger les bonnes pratiques, se nourrir des connaissances d’experts, s’organiser pour être plus forts ensembles, par zones, par mission, par compétence.

J’ai profité des moments du Mondial dédiés à l’échange et à la rencontre pour discuter avec de nombreux CCEF venus des quatre coins du monde, dont des élus des Français de l’étranger comme Franck Barthelemy (Inde), Valérie Beilvert (Mali), Jean-Marc Besnier (Chili), Dominique M H Lemoine (Etats-Unis), Didier Lespinas (Gabon) et Gérard Sénac (Sénégal).

Les députés des Français de l’étranger Eléonore Caroit – députée (Amérique latine) et Stéphane Vojetta – député (Péninsule ibérique et Monaco) ont également assisté à l’événement. +d’images

Chili : webinaire des CCEF sur la Chine en Amérique latine

Le 4 novembre, j’ai participé avec beaucoup de plaisir et d’intérêt à la visio-conférence organisée par Jean-Marc Besnier, conseiller des Français de l’étranger et président de la section CCEF Chili, sur le thème des relations politico-économiques entre la Chine et l’Amérique latine, réunissant de nombreux conseillers du commerce extérieur.

Emmanuel Véron et Jean-Marc Besnier

Emmanuel Véron, sinologue et délégué général FDBDA, a introduit le sujet par une brillante présentation. Il a relaté la montée en puissance sans précédent des relations entre Pékin et les états d’Amérique latine, en particulier le Brésil, le Mexique, l’Argentine et le Chili.

Le spectre de ces relations bilatérales est aussi large que classique, puisque la Chine a besoin de sécuriser ses approvisionnements : pétrole, gaz, minerais, produits agricoles, poissons… Localement, on peut compter sur les Chinois pour financer et réaliser (en temps record) des infrastructures. Ceux-ci mettent aussi l’accent sur les technologies de rupture, comme la 5G ou le traitement des données corrélé à l’intelligence artificielle.

Cette coopération économique n’est pas sans arrière-pensées politiques, comme celle de rendre les états dépendants par la dette et resserrer l’étau sur les États-Unis par la maîtrise géographique, industrielle ou diplomatique des territoires sud-américains. Un soft-power qui s’incarne aussi par des partenariats universitaires dans la perspective de former les cadres de demain. La Chine sait réfléchir à 30 ans. La force de frappe de la Chine, c’est le temps long, a souligné Emmanuel.

Cette conférence a confirmé que Pékin savait progresser en affaires même très loin de ses bases, mais avec une vision du monde et des valeurs qui lui sont propres. La stratégie de la Chine est limpide : assurer son indépendance en rendant les autres dépendants d’elle, ai-je rappelé.

INFOLETTRE n°139 – Édito : “Progrès !” (Certificats de vie) / Gérard Larcher réélu président du Sénat / Université d’été de l’UDI / Photonis : retrait de Teledyne, une opportunité historique de constituer un fonds de soutien à notre BITD / Venezuela : l’ONU accuse le gouvernement Maduro de crimes contre l’humanité / Réception de l’ambassadeur du Liban / Koweït : hommage au Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah / Garantie de l’État : Bercy écarte l’ANEFE / Covid : l’aide sociale d’urgence améliorée / Pérou : webinaire avec les consuls honoraires d’Arequipa, Cusco & Piura / Webinaire avec nos entrepreneurs : Mexique, Chili, Pérou / Webinaire avec les Français de Washington / En circonscription en BELGIQUE : Bruxelles & Anvers (21-22 sept. 2020).

Lire : l’INFOLETTRE n°139 – 07 octobre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°139

Progrès !

On en rêvait depuis longtemps : le site Info Retraite a lancé en novembre 2019 la mutualisation et la dématérialisation du certificat d’existence.

Concrètement, l’assuré se connecte à son espace personnel une fois par an (www.info-retraite.fr) pour télécharger son certificat d’existence. Il peut ensuite le redéposer dans son espace, une fois signé et numérisé ou le transmettre par courrier. Ce certificat est alors valable pour l’ensemble des caisses de retraites.

Sont concernés 1,5 millions de retraités résidant à l’étranger. Combien sont-ils à être français ? Nous l’ignorons, mais nous savons que seulement 10% d’entre-eux sont nés en France.

Le groupement d’intérêt public Union Retraite, regroupant 35 caisses, a réuni les parlementaires des Français de l’étranger, le 9 septembre, pour dresser un premier bilan de leur service dématérialisé, déjà utilisé par 12% des bénéficiaires des régimes français.

Je salue ce résultat très significatif, car seuls 15 à 20 % des pensionnés en question possèdent une adresse email…. Mais qui dit nouvelle application, dit inévitablement dysfonctionnements techniques.

Listés en toute transparence par le groupement, nul doute qu’ils trouveront leurs correctifs ou que des solutions alternatives seront proposées, telle une application téléphone pour numériser les documents.

Traduit uniquement en quatre langues*, correspondant aux pays réunissant 80% des retraités, le formulaire va être traduit dans cinq langues** supplémentaires pour satisfaire les autorités locales.

Disposer d’une base de données unique des pensionnés à l’étranger permet de mieux les accompagner et également de faciliter la protection des caisses contre la fraude.
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Ainsi, il a fallu attendre l’an dernier pour qu’une personne déclarée née en 1898 soit contrainte par les services de retraite de se présenter au consulat d’Agadir pour obtenir son certificat d’existence. Incapable d’évaluer s’il était réellement en face de “LA” doyenne de l’humanité, âgée de 120 ans, notre consul général a refusé de signer le sésame. Un système unifié permettra de détecter plus vite les invraisemblances.

Même informatisé, le système du certificat d’existence demeure imparfait : il nécessite toujours un déplacement des pensionnés, et des traitements administratifs. C’est pourquoi l’expérimentation d’une solution biométrique envisagée par le groupe Info Retraite me ravit. Je plaide de longue date pour la mise en place d’un dispositif de reconnaissance biométrique, qui permettrait la capture de l’image du visage sur le téléphone portable et déclencherait le paiement de la pension. Des entreprises françaises maîtrisent déjà cette technologie.

Cela rendrait obsolète le certificat d’existence… tout simplement ! Découvrir l’InfoLettre n°139

Chili : webinaire avec la Chambre de commerce et nos entrepreneurs

À l’initiative de Jean-Marc Besnier, conseiller consulaire et président de la section locale des CCEF, j’ai eu l’honneur de participer à une visioconférence le 16 septembre avec des entrepreneurs français installés au Chili, en présence des conseillers consulaires Marie-Christine Haritcalde et Daniel Colas.

Animée par Emmanuel Riffaud, président de la Chambre de commerce franco-chilienne et Marie-Aude Fromentin de Saint Charles, directrice, cet échange a contribué à donner de l’espoir aux participants et à partager une vision positive de l’avenir à l’heure où le pays est toujours confiné.

Nous sommes en guerre ? Alors où sont nos cartouches ? a demandé un des participants, pointant l’absence de prise en compte de la situation des entrepreneurs français établis à l’étranger dans le plan de relance.

Forte de 200 membres, la Chambre franco-chilienne est très sollicitée. Son financement constitue un des enjeux pour l’avenir, car les événements qui y contribuent ne peuvent plus se tenir. La Chambre allemande financée par les Landers n’a pas cette difficulté.

Les entrepreneurs présents ont témoigné de la rudesse de la crise pour le tissu économique. Une entreprise de l’audiovisuel a enregistré une perte de 80 à 90% de son chiffre d’affaires. Un cabinet conseil affiche un chiffre d’affaires qui représente 23% de celui de 2019.

Les entreprises de la restauration et du tourisme ont mentionné que des prêts de 10 à 15.000 euros pourraient leur permettre de passer le cap, au moment où les restaurants peuvent commencer à rouvrir.
Certains seulement ont pu bénéficier de prêts de l’État chilien à taux zéro.

Les conséquences de la crise sont soulignées par les conseillers consulaires. Les dossiers d’aide sociale de l’ambassade n’auraient bénéficié qu’à 30 familles ! Marie-Christine Haritçalde regrette que les élus ne soient pas associés par l’administration pour déterminer les montants et les critères d’attribution.

Une participante a pointé que les difficultés soudaines auxquelles les entrepreneurs sont confrontés contraint de nombreuses familles à ne plus pouvoir payer les frais de scolarité pour l’école française.

L’effet psychologique de la crise s’avère aussi dur que l’aspect financier.

Beaucoup pensent qu’ils ont vécu le plus dur, même s’ils s’attendent à de l’agitation sociale avant les vacances.
Ils comptent sur la mentalité de gagnants revendiquée par ceux qui entreprennent au Chili pour rebondir.