Le gouvernement de Sebastien Lecornu a raison d’affirmer : la France a besoin d’un budget crédible.
Sans trajectoire claire, ce sont nos services publics, notre influence et la confiance des investisseurs qui s’affaiblissent.
Mais encore une fois, l’effort souhaité par l’ancien premier ministre François Bayrou est repoussé. Beaucoup au Parlement préfèrent remettre les décisions difficiles à plus tard. Or chacun le sait : différer l’effort, c’est l’alourdir.
En 2025, on nous promettait que la réduction du déficit viendrait des économies.
Résultat : 100 % de l’ajustement structurel, soit 24 milliards d’euros, est venu de hausses d’impôts. En France, on appelle « baisse de dépenses » ce qui… augmente un peu moins vite.
Pour 2026, un effort de 31 milliards d’euros est annoncé par le gouvernement : 17 sur une baisse des dépenses, 14 sur les recettes.
En observant les débats à l’Assemblée nationale, je crains que les seuls engagements des députés se traduisent surtout par toujours solliciter davantage les contribuables.
Dans le même temps, la dette publique atteint des sommets : 3 500 milliards d’euros attendus en 2026, soit 118 % du PIB. Les intérêts de la dette grimperaient à 74 milliards, devenant le premier poste de dépense de l’État.
Grâce à un amendement du sénateur Delahaye, adopté par le Sénat, les 10 plus hautes rémunérations des opérateurs de l’État sont désormais publiques. À l’AEFE, elles atteignent 2,768 millions d’euros au total, soit 276 800 € par personne (voir l’image >)
Cette transparence n’est pas une dénonciation, mais un outil pour alimenter la réflexion sur le “juste coût”, portée notamment par la DGM Anne Grillo.
Redresser nos finances n’est pas une option, c’est une responsabilité.
Cela demande lucidité, équité… et du courage, maintenant, pas demain,
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Libération de Cécile Kohler et Jacques Paris . L’ANEFE fête son cinquantenaire ! . 43ᵉ session AFE : entre lucidité et volonté de changement . Direction générale de la mondialisation (DGM) – Enseignement français à l’étranger . Spoliation bancaire au Liban : l’espoir renaît grâce à Nadia Chaaya ! . France–Canada : les élus AFE se mobilisent pour renforcer la connectivité aérienne . 17Cyber – Ma question écrite pour un véritable guichet unique . Dernier adieu à Jean-Louis Mainguy
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ & IA . Ministère chargé de l’Intelligence artificielle et du Numérique – Cyber Sécurité . PJL Résilience & Cybersécurité – Présidents des deux commissions spéciales . PLF 2026 / P129 – “French Response” pour répondre à la désinformation
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Turquie – Délégation parlementaire . Conférence devant la Société des membres de la Légion d’honneur
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . Bolivie : Rodrigo Paz Pereira remporte l’élection présidentielle . Médicaments falsifiés : la France engagée aux côtés de l’Afrique . GIA Pays du Golfe – Ambassadeur d’Arabie saoudite . Groupe d’amitié – Taiwan
SÉNAT – MÉDIAS . “Municipales 2026 : des ingérences étrangères déjà très actives sur de faux sites d’information locale” (Public Sénat – 21/10/2025)
Europe / France – UK : restaurer la confiance et l’envie de faire des affaires ensemble
Très honoré d’avoir été invité par Dr Luc Bardin, président, et Olivier Morel, président d’honneur, à participer aux Rencontres européennes des CCEF au Royaume-Uni (2–3 octobre 2025).
Après Stockholm en janvier (compte-rendu) et Rome en avril (compte-rendu), j’ai eu le privilège de prendre part pour la troisième fois cette année aux rencontres des CCEF Europe, sous la présidence de la très dynamique Stella Clarke.
Objectif : contribuer au “reset” Europe / France – UK, dépasser l’héritage du Brexit et restaurer la confiance et l’envie de coopérer, dans l’esprit du Sommet européen du 19 mai et de la visite d’État des 8–10 juillet 2025, marquant la transition de l’Entente Cordiale à l’Entente Amicale.
Autour de l’ambassadrice de France en Irlande, Céline Place, l’équipe CCEF Irlande, présidée par Stella Clarke
La première journée de la conférence s’est tenue à la Résidence de France, avec la participation des ambassadrices Hélène Duchêne (Royaume-Uni), Céline Place (Irlande), et Sophie Sidos, présidente nationale des CCEF, Pierre Chabrol, chef du service économique régional et Samer Melki, consul général.
Panel 1 – Le nouveau paysage politique britannique et les relations UK–UE / France
Avec John Rowland (H/Advisors), Naomi Smith et Tom Brufatto (Best for Britain), une analyse passionnante du contexte politique britannique actuel. Une opinion désormais majoritaire estime que le Brexit fut un échec, y compris près de la moitié des électeurs conservateurs.
➡️ Comme le soulignent les CCEF UK : l’heure est venue d’entrer dans l’ère post-Brexit.
Panel 2 – Stratégies et partenariats UK dans la Tech, la Défense, la Santé et l’Éducation
Avec Lord Chris Holmes, Steve Oldfield CB, Sam Gyimah et John Howie MBE, des échanges riches sur les opportunités concrètes de collaboration franco-britannique.
Heureux également d’avoir pu échanger longuement avec notre ambassadrice en Irlande et les équipes CCEF UK & Irlande.
Un immense merci à Luc Bardin et Olivier Morel, deux présidents parfaitement complémentaires : 1 + 1 = 11. +d’images
Rencontre européenne CCEF UK – Jour 2/2
Europe / France – UK : restaurer la confiance et l’envie de faire des affaires ensemble
La seconde journée au National Liberal Club a permis d’échanger avec le député Vincent Caure, ainsi qu’avec nos collègues britanniques Ben Lake et Ben Coleman, dans un esprit d’ouverture et de coopération.
J’ai tenu à saluer le modérateur Dominic Grieve, ancien député conservateur et ardent défenseur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Son engagement constant et digne en faveur du dialogue européen force le respect.
J’ai également souligné la constance d’Olivier Morel, qui, tout au long de la période du Brexit, n’a jamais dévié de sa conviction que le partenariat entre le Royaume-Uni et la France devait être préservé. Cette vision a été rappelée lors de la précédente table ronde de la French Team UK, où Fabienne Viala, ancienne présidente de la Chambre de commerce franco-britannique, a réaffirmé que nos deux pays ne doivent pas être des rivaux, mais des partenaires.
Concernant la dynamique politique récente, à la suite du Sommet européen du 19 mai et de la visite d’État des 8–10 juillet, elle ne me surprend pas. Installé à Ashford (Kent) depuis 1996, où j’ai transféré le siège de mon entreprise afin de créer la France libre d’entreprendre, j’ai appartenu à cette génération Eurostar née du tunnel sous la Manche.
J’ai toujours été convaincu qu’une fois le Brexit réalisé, un principe de réalité s’imposerait : nous sommes plus forts ensemble que séparés.
Cette conviction s’étend également au domaine de l’autonomie stratégique européenne, où le rôle du Royaume-Uni, dans le contexte géopolitique actuel et au sein de l’OTAN, doit être pleinement reconnu.
S’agissant de la stratégie vis-à-vis de la Chine, notamment en mer de Chine méridionale, la récente parade militaire organisée à Pékin pour le 80ᵉ anniversaire de la victoire m’est apparue comme un exercice de communication stratégique : montrer, convaincre, intimider. Nous devons rester conscients que le risque d’escalade demeure réel.
Après la guerre en Ukraine et le conflit entre Israël et le mouvement terroriste Hamas, une confrontation en mer de Chine méridionale aurait des conséquences encore plus lourdes pour l’Europe.
Qui, en 2022, avait prévu de devoir se retirer de Russie avant la fin de l’année ? Et qui anticipe déjà dans ses budgets une éventuelle sortie de Chine d’ici 2026 ou 2027 ?
Toute ma gratitude à Dr Luc Bardin et Olivier Morel, organisateurs de ces deux journées de réflexions et d’échanges, particulièrement enrichissantes.
Je tiens également à remercier Hélène Duchêne, Céline Place, les Conseillers du commerce extérieur de la France, Business France, ainsi que les services commerciaux de l’ambassade de France au Royaume-Uni et en Irlande, pour leur engagement et la qualité de leur contribution. +d’images
Communauté française
Salon des associations FAFGB 2025
Ce samedi 4 octobre 2025, j’ai eu le plaisir de participer au Salon des Associations de la Fédération des Associations Françaises en Grande-Bretagne (FAFGB), à l’invitation de sa présidente Odile Prévôt, dans les locaux de MPW Queen’s Gate House.
Aux côtés du député Vincent Caure, du consul général Samer Melki et de Patricia Connell, j’ai tenu à saluer le travail remarquable accompli par Odile Prévôt et les membres bénévoles du conseil d’administration qui poursuivent, avec conviction et dynamisme, l’action d’une organisation fondée il y a plus de 80 ans.
J’ai invité la présidente à organiser prochainement une visite du palais du Luxembourg, dans la continuité des initiatives de ce que nous avions prises avec ses prédécesseurs Jean-François Le Gal (2022) et Anne Faure (2015).
Ce salon fut un moment d’échanges chaleureux avec de nombreuses associations membres, témoins de la vitalité de notre communauté : Les Auvergnats de Grande-Bretagne, Planet on Stage, Gallic Gang, Expat Village, Ecole Flam, Union des Français de l’Étranger, Serge Betsen Academy, Alliance Française de Londres, Association des Parents d’Élèves du Lycée Charles de Gaulle, ou encore Franco-British Connections.
Leur engagement illustre la richesse de la vie associative française au Royaume-Uni.
Je remercie toutes celles et ceux qui ont pris le temps d’échanger avec moi sur leurs projets, leurs défis et leur passion commune : faire rayonner la France à l’étranger.
Serge Betsen et Anne Vigouroux
Ces rencontres m’ont rappelé nos moments partagés — la solidarité après le Bataclan, la pandémie, ou durant le Brexit — où la communauté a toujours su rester unie et résiliente.
La FAFGB, qui regroupe aujourd’hui 42 associations, démontre une fois encore que nous sommes plus forts ensemble qu’isolés. Félicitations à toute l’équipe bénévole pour cette magnifique journée, et un clin d’œil à Anne Vigouroux, dont la joie à l’annonce du lot offert par Serge Betsen a symbolisé, à merveille, la convivialité de cet esprit collectif. +d’images
Ce mois-ci, la France est plus que jamais dans le mouvement et ces succès méritent d’être soulignés.
À Taïwan, j’ai eu l’honneur d’être décoré de la médaille de l’amitié diplomatique, récompensant mon engagement pour préserver le statu quo dans le détroit. J’y ai vu un véritable appel à continuer à porter, partout, le flambeau de la liberté (voir discours).
J’y ai également soutenu notre ambition de faire de la France une puissance des semi-conducteurs une filière stratégique dans laquelle notre nation doit jouer un rôle moteur au niveau mondial. (Le pavillon français au Semicon Taiwan en témoigne.)
À Herning (Danemark), nos jeunes experts de l’Équipe de France des Métiers ont porté haut nos couleurs aux Euroskills, avec un palmarès remarquable preuve qu’excellence et savoir-faire sont toujours nos atouts.
À l’exposition universelle d’Osaka, le Pavillon France a dépassé les 4 millions de visiteurs, faisant rayonner la culture, l’innovation et l’esprit français à l’occasion de l’Exposition universelle.
Sur le plan diplomatique, la France, à l’ONU, a relancé son rôle de leadership dans la médiation en faveur de la solution à deux États au Proche-Orient, convaincue qu’aucune paix durable ne se construira sans justice et sécurité pour tous.
Ces réussites offrent une image forte : la France qui gagne, qui innove, qui agit.
Et c’est précisément dans ce contexte que l’incertitude actuelle autour du gouvernement de la France nous interpelle.
Les hésitations et les divisions partisanes ne peuvent plus ralentir l’élan de notre pays en particulier quand elles compromettent l’élaboration d’un budget clair et crédible.
Car le temps est venu : l’intérêt général doit l’emporter sur les calculs politiciens. Notre note de crédit nationale, fragilisée, nous rappelle que la confiance se joue dans la cohérence et la responsabilité collective.
Je resterai pleinement mobilisé avec tous ceux qui se battent à l’international pour que la France investisse dans son avenir et que ces succès ne soient pas des parenthèses, mais les fondations d’un projet national partagé.
Avec détermination et confiance,
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Disparition de Gérard Michon . La France Championne d’Europe des métiers : un succès historique aux WorldSkills ! . AFD – Décoration Rémy Rioux
EN CIRCONSCRIPTION
> CANADA – Alberta / Calgary (30 août – 02 sept. 2025)
> TAÏWAN – Taipei (8-10 sept. 2025)
> JAPON – Tokyo, Osaka (11-14 sept. 2025)
> BULGARIE – Sofia (17-18 sept. 2025)
> ROUMANIE – Bucarest (18-19 sept. 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres (23 sept. 2025)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Ifri – Tensions géopolitiques : vers la rupture ?
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . Soutien au peuple taïwanais frappé par le typhon Ragasa . États-Unis – San Diego – Coopération économique . Ukraine – Arseniy Yatsenyuk (Ancien Premier ministre) . Arabie saoudite – Fête nationale . Réunion CCEF – Taïwan : petit territoire, grand enjeu !
SÉNAT – MÉDIAS . “France-Chine, un jeu de dupes” (Politique Internationale, n°189 – Automne 2025) . “Le salon SEMICON Taïwan 2025 s’ouvre avec une importante participation internationale” (RTI, 10/09/2025) . Olivier Cadic : “Il y a une vraie inquiétude chez les Français aux États-Unis” (LePetitJournal.com, 15 sept. 2025) . “La commande publique est un levier de puissance pour l’Europe” (Les Echos, 09/09/2025)
Alors que la République chancelle, menacée de voir son gouvernement renversé pour la seconde fois en moins d’un an ;
Alors que grondent les appels à la rue, aux blocages, à la discorde ;
Alors que l’insulte, le mépris et le dénigrement empoisonnent la parole publique et donnent du pays une image défigurée ;
Alors que des forces obscures, venues du dehors, soufflent sur nos failles pour mieux nous diviser ;
Voici qu’un homme, par son exemple, nous rappelle la hauteur à laquelle doit se tenir une Nation.
Dans la cour d’honneur des Invalides, ce vendredi 5 septembre 2025, j’ai eu l’honneur d’assister à la cérémonie d’« adieu aux armes » du général d’armée Thierry Burkhard. Le président de la République, en lui rendant hommage, a mis en lumière ce que nous risquons d’oublier : les valeurs qui fondent une patrie.
Mais au-delà des valeurs, Thierry Burkhard a incarné une vision. Il a su mettre en œuvre un profond changement stratégique : retirer nos troupes d’Afrique pour les rendre disponibles face à la menace d’une guerre de haute intensité. Sa volonté était claire : gagner la guerre avant la guerre. Et par cette préparation, il nous aura donné la possibilité, demain, de la gagner.
Son exemple éclaire ce que nous devons retenir :
— le sacrifice et l’engagement pour la France, car une vie donnée au devoir n’est jamais perdue ;
— la force morale de la Nation, faite de mémoire et de responsabilité ;
— l’honneur, la discipline et la cohésion, ciment invisible de notre unité ;
— l’altruisme et le dépassement de soi, antidotes à l’individualisme.
Dans un pays troublé par le doute, Thierry Burkhard nous rappelle que la grandeur s’incarne dans le service.
Je forme le vœu que nous sachions nous hisser à cette hauteur, lorsque viendra l’heure, pour bâtir notre budget, de consentir aux efforts qui conditionnent notre avenir.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Hommage à Jean-Louis Mainguy . Liban – Beyrouth – Mémoire . Médias – “Simplifier pour mieux représenter : redonnons toute leur place à tous les élus des Français de l’étranger”
EN CIRCONSCRIPTION
> MAROC – Agadir (22-25 juillet 2025)
> ÉTATS-UNIS – Arkansas / Little Rock (21-23 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Nevada / Las Vegas (23-26 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Californie / Los Angeles, Lebec, Pasadena (26-27 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Californie / Orange County (27 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Californie / San Diego (28-29 août 2025)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . IPAC – Procès Jimmy Lai – Ma lettre au Président de la République
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . Panama – Ambassade . Maroc – Fête du Trône
“La solution à deux Etats est en danger de mort” Discours d’ouverture de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la session plénière de la conférence sur la mise en œuvre de la solution a deux états. Lire le discours
Une diplomatie gaullienne au fil de la paix
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
La France, fidèle à sa tradition d’indépendance diplomatique et de recherche du juste équilibre, est aujourd’hui à la manœuvre pour tenter de redonner une perspective politique au conflit israélo-palestinien.
Sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, et avec Jean-Noël Barrot en première ligne, la diplomatie française s’emploie à relancer la solution à deux États, en partenariat étroit avec l’Arabie saoudite. Une entreprise ambitieuse, complexe, mais indispensable.
À l’ONU, lors de la conférence coorganisée cette semaine par Paris et Riyad, la France a porté une voix singulière : celle d’un acteur qui refuse la résignation, et qui croit encore au rôle du droit, du dialogue et de la légitimité internationale.
Elle affirme une exigence morale : reconnaître la douleur des victimes israéliennes du 7 octobre, et celle des civils palestiniens de Gaza, frappés par la guerre, la famine et l’exil.
La priorité humanitaire — notamment la libération des otages — et l’exigence sécuritaire — la mise hors d’état de nuire du Hamas — sont clairement posées comme conditions incontournables à toute avancée politique. Mais elles ne sauraient suffire sans une vision d’ensemble.
C’est là que réside l’ambition gaullienne de cette démarche : redonner un horizon stratégique, même dans la tourmente.
Car sans la reconstruction d’une autorité palestinienne crédible, sans reconnaissance claire de l’État palestinien, sans garanties pour la sécurité d’Israël, aucune paix durable n’est envisageable.
Le chemin est étroit. L’absence d’Israël et des États-Unis à la table des discussions montre les résistances. L’unité arabe est fragile, l’Europe parfois hésitante.
Et pourtant, dans ce vide, la France agit. Elle parle aux deux camps, bâtit des ponts, et cherche à faire émerger une solution politique là où le fracas des armes l’a étouffée.
C’est un pari incertain, mais digne. Une diplomatie au fil de la paix, où l’épée a laissé place à la parole — mais sans rien céder sur la volonté d’agir.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité ! . Lucas Hunter est libre ! . Retraités français en Italie : une avancée contre la double imposition . Publication du rapport sur la situation des Français de l’étranger . Participez au Prix du Développement Durable de l’AFE ! . Assises de la protection sociale des Français de l’étranger : votre avis en 5 minutes !
EN CIRCONSCRIPTION
> MAROC – Kenitra, Rabat, Mohammédia (26-29 juin 2025)
> ROYAUME-UNI – – Londres – Visite d’État (8-10 juillet 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres – Fête nationale (14 juillet 2025)
> MAROC – Casablanca, Rabat (15-16 juillet 2025)
> MAROC – Tanger (17-18 juillet 2025)
> MAROC – Fès (19-22 juillet 2025)
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . Qatar – Entretien avec M. Khaled Al Hajri . La France renforce ses liens avec Taïwan autour des semi-conducteurs . Déclaration sur le 26ème anniversaire de la persécution des pratiquants de Falun Gong
MÉDIAS . Olivier Cadic : « Il ne tient qu’à nous d’élever notre effort de défense pour être souverains. C’est l’autonomie stratégique, dont parlait le Président dès 2017 » (Public Sénat – 03/07/2025 – Vidéo 5’15) . Le sénateur Olivier Cadic souligne que Taïwan est un symbole de liberté dans le monde (RTI – 15/07/2025)
Cette réception du 14 juillet 2025, à la Résidence de France, pour la fête nationale, s’est tenue dans le prolongement de la visite d’État, très réussie, du Président de la République (compte-rendu).
Cela m’a permis de remercier plusieurs personnes du poste diplomatique d’avoir contribué à ce succès, à commencer par Lise Paulin, magistrate de liaison à l’ambassade de France, qui s’est remarquablement occupée du déplacement des parlementaires.
Comme l’an dernier, j’ai assisté aux discours célébrant la fête nationale et l’amitié franco-britannique, en compagnie de Vincent Caure, député des Français établis hors de France d’Europe du Nord (3e circonscription).
Avec Amelie Mallet
Plusieurs conseillers des Français de l’étranger étaient présents à l’image de Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, et d’Amelie Mallet, également administratrice du lycée international Winston Churchill.
La participation de Julien Steimer, directeur général de l’administration et de la modernisation du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, m’a permis de lui témoigner toute ma reconnaissance à l’égard des consuls généraux Samer Melki (Londres) et Stéphane Pailler (Édimbourg).
Le retour au consulat général d’Édimbourg d’une station de recueil de demandes de titres d’identité et de voyage, prévue à l’automne, évitera aux Français d’Écosse et du nord de l’Angleterre de se rendre à Londres pour accomplir les formalités pour les passeports ou les cartes nationales d’identité (compte-rendu).
Ce service de proximité pour les Français d’Écosse est consécutif à une réorganisation concertée des deux consulats pour améliorer le service aux usagers à coût constant.
Avec Raymond Blanc
Très heureux d’avoir pu féliciter Raymond Blanc, le plus britannique des chefs français, pour son entrée et son dessert servis au dîner d’État au château de Windsor. Raymond Blanc a partagé quelques anecdotes savoureuses sur la préparation des plats. Il m’a permis d’appréhender l’extraordinaire préparation nécessaire pour délivrer la performance gustative offerte simultanément à près de 200 convives.
Comme chaque année, j’ai retrouvé avec plaisir nombre d’acteurs de notre communauté.
Cela m’a offert l’opportunité de saluer Emmanuelle Bury, nouvelle présidente de la French Chamber of Great Britain, et de rencontrer Ben Coleman, membre du Parlement pour Chelsea et Fulham. J’ai remercié ce dernier pour l’accueil chaleureux des parlementaires britanniques à l’égard du président de la République, la semaine passée au palais de Westminster.
Un grand merci aux sponsors et à l’équipe de l’ambassade qui ont contribué à la réussite de ce grand rendez-vous annuel.
Ce 600ème déplacement, depuis le début de mon mandat, en compagnie d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, où je réside depuis 1997, constituera un souvenir exceptionnel et inoubliable.
Très honoré d’avoir fait partie de la délégation officielle qui accompagne la visite d’État du Président de la République et Mme Brigitte Macron au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, en compagnie de mes collègues parlementaires Pieyre-Alexandre Anglade, Vincent Caure et Jean-François Rapin.
Très heureux que les journaux aient titré à l’issue de ce déplacement, “Paris-Londres : le grand rapprochement”.
Abbaye de Westminster
Première séquence pour la délégation officielle qui accompagne le président de la République, le cadre de l’Abbaye de Westminster, lieu de couronnement des rois depuis celui de Guillaume le Conquérant en 1066.
L’abbaye a également vu de nombreux mariages et enterrements royaux. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres, dont William Shakespeare ou Isaac Newton.
Le président de la République et Mme Brigitte Macron ont été accueillis par le révérend Marc Birch, Recteur chanoine de l’abbaye.
La séquence s’est ainsi déroulée :
. Recueillement devant le tombeau du soldat inconnu et dépôt de gerbe
. Présentation par le Recteur des membres du corps collégial
. Intermède musical par le coeur de Westminster
. Prière prononcée par le Recteur
. Visite de l’abbaye
. Signature du livre d’or +d’images & vidéo
Palais de Westminster
Étape très attendue, le discours prononcé par le président de la République Emmanuel Macron au Palais de Westminster.
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En 2008, j’avais suivi le discours du président Nicolas Sarkozy, un rang derrière les parlementaires, en qualité de conseiller à l’AFE pour le Royaume-Uni.
Autre perspective cette fois, aux côtés d’Emmanuel Macron, avec les ambassadeurs, face aux parlementaires britanniques (Commons et Lords) réunis en séance conjointe pour la circonstance.
À l’issue de son discours, Emmanuel Macron a été salué par une longue standing ovation des parlementaires.
Résumé des propos du président de la République Emmanuel Macron: 1. Renforcement du multilatéralisme et de l’ordre international
• le Président a souligné l’importance d’une coalition franco-britannique solide pour défendre un monde fondé sur les règles, face aux menaces de la Russie et à la montée de régimes autoritaires.
• Il a insisté sur la nécessité pour l’Europe de réduire sa dépendance économique vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, en prônant une plus grande autonomie stratégique. 2. Coopération en matière de défense
• Il a annoncé un engagement à consacrer 3,5 % du PIB à la défense en France, tout en renforçant la coopération militaire entre Paris, Londres et l’Otan.
• Il a rappelé que le Royaume Uni et la France sont les deux seules puissances nucléaires en Europe, représentant ensemble 40 % des dépenses militaires du continent, et qu’ensemble ils peuvent bâtir le pilier européen de la défense. 3. Immigrations illégales
• Il a qualifié les traversées de la Manche de “fardeau partagé”, appelant à des résultats concrets via une coopération franco-britannique “humaine, solidaire et ferme” contre les réseaux de passeurs . 4. Soutien à l’Ukraine
• Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement sans faille à soutenir l’Ukraine dans sa résistance face à l’agression russe.
• Il a également évoqué la mise en place prochaine d’une force de sécurité paneuropéenne, discutée avec le Premier ministre Keir Starmer, pour un futur cessez-le-feu. 5. Paix au Moyen-Orient
• Le président a préconisé un cessez-le-feu urgent à Gaza et plaidé pour une solution à deux États en Israël-Palestine comme voie vers la paix. 6. Relance des échanges culturels et académiques
• Il a encouragé le développement des mobilités étudiants/chercheurs/artistes entre le Royaume Uni et la France, dans le sillage du nouvel accord jeunesse UE Royaume Uni.
Depuis le Brexit, cette mobilité est entravée par les Britanniques.
Pourtant ce passage a été particulièrement applaudi par les parlementaires britanniques. 7. Symbolisme culturel : prêt du Tapis de Bayeux
• En geste symbolique, Emmanuel Macron a annoncé le prêt historique du Tapis de Bayeux au British Museum (septembre 2026 – juillet 2027), en échange de la collection de Sutton Hoo. 8. Faire table rase du Brexit
• Il a qualifié le Brexit de “profondément regrettable” tout en soulignant le retour d’une relation retrouvée, grâce à l’orientation pro européenne du gouvernement de Sir Keir Starmer.
• Emmanuel Macron a appelé à ne “pas laisser la Manche s’élargir davantage” comme frontière entre leurs peuples. +d’images
À Carlton gardens, là où chaque 18 juin, nous célébrons l’Appel qui a marqué l’histoire de France, nous avons assisté au dépôt conjoint de deux gerbes par le président de la République, Emmanuel Macron, et par le Premier ministre, Keir Starmer, au pied de la statue du général de Gaulle.
Ils étaient accompagnés de Mme Brigitte Macron, et Lady Starmer.
David Lammy, secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Commonwealth et du Développement, John Healey, ministre de la Défense et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, étaient également présents.
À l’issue de la minute de silence, de la sonnerie aux morts, et des hymnes nationaux, le président de la République et le Premier ministre ont rencontré des vétérans, salué les élèves du lycée international Winston Churchill et leur directrice Mireille Rabaté, les représentants d’associations françaises et plusieurs élus des Français de l’étranger, dont Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, et Marie-Claire Sparrow. +d’images & vidéo
C’est à l’issue de cette séquence, que le président de la République a pris une photo avec moi pour rendre hommage à Jérôme Notin, et son équipe, qui ont mis en œuvre le “17 cyber” (Lire le billet Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité !)
Château de Windsor – Dîner d’État
Profondément reconnaissant envers Emmanuel Macron de m’avoir inclus dans la délégation française, en compagnie de mes collègues parlementaires, le sénateur Jean-Francois Rapin, et les députés Pieyre Alexandre Anglade et Vincent Caure.
C’était un véritable honneur de représenter tous les Français établis hors de France d’être présenté à Leurs Majestés le Roi et la Reine au château de Windsor.
Côtoyer, lors du banquet d’État, la famille royale et de nombreuses célébrités du monde des affaires ou des artistes, à l’image des chanteurs Mike Jaeger, Elton John, Mika ou la comédienne Kristin Scott-Thomas, en compagnie du couple présidentiel et de nos ministres Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu et Rachida Dati, donnait l’impression d’être au cœur d’un spectacle captivant.
Dans son discours, avec beaucoup d’humour et d’autodérision, le roi Charles III a cité le général de Gaulle pour justifier nos différences : “Les Anglais sont les Anglais, ce n’est pas leur faute !”
Dans un aparté humoristique, le roi a évoqué Astérix pour souligner les différences culturelles dans un climat de bon esprit et d’entente moderne entre les deux nations : « …Cette relation est fondée non seulement sur la coopération et la fascination mutuelle, mais aussi sur une compétition amicale et, parfois, oserai-je dire, la confusion. L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France ! »
Le chef français Raymond Blanc était chargé de réaliser l’entrée, une “Assiette de légumes d’été, vinaigrette de tomates crues”, et le dessert, un “Parfait glacé au cassis sur un biscuit imbibé de cassis avec une gelée de fleurs de sureau”.
En hommage au chef français, la famille royale a tweeté sa photo en commentant : “L’entente cordiale in the kitchen”.
Impossible de conclure ce post autrement qu’en reprenant les mots du Président à l’issue de son toast : « Long live the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland. Long live France. Long live Franco British friendship. » +d’images
Mots d’ouverture du dîner d’État offert par Leurs Majestés le Roi Charles III et la Reine Camilla (voir la vidéo).
Château de Windsor – Discours du roi / Astérix
Merci à Nicolas Ribollet de m’avoir envoyé cet extrait du discours au moment où le Roi fait référence à “Astérix et ses compatriotes”, et que le cameraman oriente alors l’image sur moi :
“Bonjour Olivier, Je me suis mis hier soir un peu par hasard à regarder en direct les discours du Roi et du Président au château de Windsor.
Quelle joie de te voir à l’image au moment même où le roi citait l’un de nos plus grands personnages de BD !
Comme Buckingham Palace laisse rarement la place au hasard, je n’imagine pas juste une coïncidence.
En fait, j’y ai vu un très beau clin d’oeil britannique rendant hommage à ta passion et tes activités dans le domaine de la BD.
Amitiés, Nicolas ”
Peut-être que le clin d’œil était alors plutôt un hommage aux Français du Royaume-Uni, dont je fais partie depuis 1997 ?
Verbatim :
“L’indomptable Gaulois, Astérix lui-même, et sans doute bien d’autres de ses compatriotes, ont eu le plus grand mal à comprendre notre chère “tasse de thé avec un nuage de lait” prise exactement à cinq heures de l’après‑midi… tout comme nous trouvons impossible de cuire une baguette aussi bien que vos artisans en France !”
Imperial College
Environ 250 personnes étaient réunies à l’Imperial College pour assister à la première séquence de la seconde journée de la visite d’État.
Le président de la République a participé à une table ronde intitulée : « IA : de la science à la croissance », avec la participation de Demis Hassabis (co-fondateur DeepMind) ; Arthur Mensch (CEO Mistral AI) et en modérateur, Amanda Wolthuizen (Imperial).
Emmanuel Macron a appelé à une alliance stratégique en IA franco britannique, affirmant que “le partenariat… est critique” pour rattraper les États Unis et la Chine, en mutualisant talents, laboratoires et financements.
L’objectif est d’atteindre une masse critique européenne pour concurrencer les puissances technologiques mondiales.
Cette séquence montre une volonté claire du président Macron de faire de l’IA un moteur de croissance européen, porteur de souveraineté technologique, à travers des partenariats structurés entre la France, le Royaume-Uni et leurs écosystèmes universitaires et industriels.
Très heureux d’avoir retrouvé le philosophe Théodore Zeldin à cette occasion. Il était venu en octobre 2011 à Ashford pour participer à une conférence en faveur de la création d’un métro transmanche pour rapprocher la France du Royaume-Uni. +d’images
Clara Chappaz et Éric Lombard
Institut français – Diplomatie économique
À l’occasion de la visite d’État du Président de la République au Royaume-Uni, Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique ont organisé une réception pour la communauté d’affaires française au Royaume-Uni.
En 2024, 152 projets venus du Royaume-Uni ont permis de créer ou maintenir 4843 emplois.
Le pays est le 3ᵉ investisseur en nombre de projets et le 2ᵉ en emplois générés.
La France enregistre avec le Royaume-Uni son plus important excédent bilatéral en biens, atteignant 10,6Mds€ en 2024, devant tous ses autres partenaires commerciaux. Les exportations françaises ont progressé de 9% depuis 2019, pour atteindre 37,7Mds€.
Dans le domaine du nucléaire civil, EDF annonce un investissement de 1,1 Md£ dans le projet Sizewell C, pour la construction de deux réacteurs EPR au Royaume-Uni.
Très heureux d’avoir retrouvé Pascal Cagni, président de Business France et les membres de la Team France du Royaume-Uni réunis : Henri Baïssas (Business France) ; Pierre Chabrol (conseiller économique à l’ambassade de France) ; Luc Bardin (CCEF), Ralph Crouan (French Tech London), Philippe Chalon (Cercle Outre-Manche) et Sébastien Joly (directeur de la Chambre de commerce franco-britannique). +d’images
Lord-Maire – Guildhall
Le deuxième jour de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni s’est conclu par un banquet d’État à Guildhall, organisé par Alastair King, Lord-Maire de Londres et la City of London Corporation.
Plus de 600 invités ont assisté au banquet, y compris Son Altesse Royale le duc de Gloucester, plusieurs personnalités politiques de haut rang et des chefs d’entreprise du secteur financier et des services professionnels tant au Royaume-Uni qu’en France.
Le hasard du placement m’a offert le privilège d’être face à Julien Clerc, accompagné par son épouse Hélène Gremillon.
Émouvant de retrouver ce lieu où j’avais assisté au banquet d’État, il y a plus de 17 ans en 2008, offert alors au Président Nicolas Sarkozy.
Les temps ont bien changé depuis que le Royaume-Uni est sorti de l’UE.
Le maire de Londres a salué un esprit de coopération renouvelé dans les relations entre le Royaume-Uni et l’UE et appelé à une collaboration plus étroite sur les services financiers.
La cérémonie était à la fois diplomatique et cérémonielle : le chef de l’État a prononcé un discours dans une atmosphère empreinte de solennité et de traditions londoniennes. Emmanuel Macron a notamment critiqué le Brexit d’une manière diplomatique : « Je suis très respectueux de la voix du peuple et du choix de votre pays il y a neuf ans. Mais je dois dire que l’Union européenne était plus forte avec vous, et vous étiez plus forts avec l’Union européenne. »
Après s’être rendu au British Museum, le président a également déclaré qu’après « un projet longuement mûri », la France allait prêter pour la première fois en 900 ans la Tapisserie de Bayeux au British Museum.
Plusieurs ministres français accompagnaient le Président : Sébastien Lecornu (Armées) ; Jean-Noël Barrot (Europe et Affaires étrangères) ; Rachida Dati (Culture) ; Éric Lombard (Économie) ; Benjamin Haddad (Europe) et Clara Chappaz (Numérique) avec laquelle j’ai travaillé sur la transposition de 3 directives européennes (NIS2, DORA, REC) dans le droit français. +d’images
En 2018, une « taxe sur les yachts » a été instaurée pour cibler les navires de plaisance dont la coque mesure au moins 30 mètres et dont la puissance propulsive dépasse 750 kilowatts. Allant de 30.000 à 200.000 euros, elle frappe les yachts battant pavillon français ou détenus par des personnes physiques ou morales établies en France.
On en attendait 10 millions d’euros de recettes annuelles. En 2024, elle n’en rapporte plus que 60.000 euros : il ne resterait plus sur le territoire que cinq yachts assujettis.
Il faut rappeler que l’entretien annuel d’un yacht représente environ 10 % de sa valeur. En les voyant partir sous d’autres cieux, la France perd aussi la TVA, l’impôt sur les sociétés et les cotisations sociales générés par toute une activité économique. De quoi méditer pour ceux qui pensent qu’il suffirait de taxer « les riches » pour financer la collectivité.
Le président de la République, lors de son interview du 13 mai 2025, a présenté un graphique de l’INSEE révélateur : sur 1000 euros de dépenses publiques, 561 sont consacrés à notre protection sociale.
Pour 2026, le gouvernement vise 40 milliards d’euros d’économies afin de ramener le déficit de 5,4 à 4,6 % du PIB. Un effort considérable, qui ne suffira pourtant pas à enrayer la progression de notre dette. D’ici trois ans, un euro sur trois des recettes fiscales sera absorbé par le seul service de la dette.
Il faudrait entre 120 et 150 milliards d’euros d’économies pour stabiliser la trajectoire de notre dette publique. Une réforme en profondeur de notre système de protection sociale parait inévitable.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Situation au Proche et au Moyen-Orient (1/2) – “Faisons en sorte d’arrêter les conflits, même avant qu’ils ne débutent” . Situation au Proche et au Moyen-Orient (2/2) – Réponse du ministre Jean-Noël Barrot à mon intervention . Audition de Sébastien Lecornu – Shangri-La Dialogue à Singapour
EN CIRCONSCRIPTION
> ESPAGNE – Madrid (22–24 mai 2025)
> SUISSE – Genève (25-27 mai 2025)
> BRÉSIL (1/2) – Rio de Janeiro & Itaguaí (08–10 juin 2025)
> BRÉSIL (2/2) – São Paulo & Santos (11-13 juin 2025)
> ROYAUME-UNI – Édimbourg, Glasgow, Londres (20-22 juin 2025)
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Réunion annuelle des CCIFI – “La French business attitude” . CCEF AG : L’intelligence collective au service du développement international de la France . ANEFE – Renouvellement du conseil d’administration . Retraités expatriés : quelles démarches réaliser ? . Vote par internet : participez au grand test ! . France Identité : une révolution pour les Français de l’étranger
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA . Paris Cyber Summit (2-4 juin) – Taïwan, Chiffrement, Cyberdéfense . Rencontre avec les responsables cyber de Paris Europlace
SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ . GIA France-Pays du Golfe – Solidarité avec le Qatar – Communiqué de presse . Accueil d’une délégation de la Shoura saoudienne . Rencontre « Vision Golfe 2025 » . Taiwan – Accueil du maire de Taipei . La diplomatie économique au service de l’amitié franco-bulgare . Inde – Chambre de commerce franco-indienne . Italie – Fête nationale . L’IPAC appelle au respect de la liberté religieuses des Tibétains
MÉDIAS . “50 ans de l’ANEFE : un tournant pour l’enseignement français à l’étranger” (Expat.com – 22/05/2025) . Olivier Cadic : “On imagine mal Israël se confronter seul à l’Iran” (Public Sénat – 20 juin 2025 – Vidéo 26m) . Olivier Cadic : “Pour Israël, la meilleure défense, c’est la surprise” (Public Sénat – 18 juin 2025 – Vidéo 41m) . “Nucléaire iranien : l’impasse de la dissuasion” (Infolettre UDI 27/06/2025)
Aux côtés de Christian Albuisson, président du conseil consulaire d’Édimbourg pour l’Écosse, nous avons réuni une quarantaine de compatriotes, en présence de Francoise Sid-Ahmed, consule générale adjointe, (à l’image) ce 20 juin pour célébrer la perspective du retour d’une station de recueil de demandes de titres d’identité et de voyage, prévue à l’automne.
Finis les longs déplacements en train ou en avion pour accomplir les formalités pour les passeports ou les cartes nationales d’identité.
Depuis 2015, je soutiens les démarches de Christian Albuisson qui visaient à préserver un service de proximité pour les Français d’Écosse.
Le 30 juin 2016, jour du transfert des services du consulat général d’Édimbourg vers Londres, nous avions organisé un événement avec la communauté française. Nous nous étions engagés à œuvrer pour que ce retrait ne soit pas définitif. Avec persévérance, Christian ne s’est jamais détourné de cet objectif.
À chaque réunion consulaire à Londres, il a plaidé patiemment en ce sens, rejoint par Véronique Miller, élue à ses côtés, en 2021. Sa ténacité a payé.
Nous avons salué la décision de Samer Melki, consul général de France à Londres, et Stéphane Pailler, consul général à Édimbourg qui ont trouvé les moyens de répondre à une formidable attente des Français d’Ecosse.
J’ai eu le privilège de rappeler la volonté exprimée, maintes fois, par Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, de moderniser l’administration pour la rendre plus proche de nos compatriotes outre-frontières.
Merci aux Français venus d’Édimbourg, Glasgow et Aberdeen, pour nous retrouver neuf ans plus tard et se réjouir avec nous de cette évolution. Je me suis réjouis de revoir ainsi Anne-Colette Lequet, ancienne conseillère à l’AFE pour le Royaume-Uni (2006-2014) ou encore la famille de Laurent Schirrer venue spécialement d’Aberdeen pour l’occasion (à l’image).
J’ai remis à Christian la médaille qui marque les 150 ans du Sénat, afin de lui témoigner toute mon admiration pour la constance de son engagement.
Très heureux d’avoir assisté à la fête de fin d’année de l’École Buissonnière de Glasgow (Association Parapluie FLAM), fondée par Véronique Miller, conseillère des Français de l’étranger pour l’Écosse.
A l’image (g. à d) : Véronique Miller (fondatrice de l’école Buissonnière et coordinatrice des cours pour l’École Buissonnière FLAM de Glasgow) ; Cédric Moreau (professeur de français à l’Université de Strathclyde, et ex-président de l’École Buissonnière) ; Gérard Giraud (représentant le comité de l’École Buissonnière, président) ; Olivier Salazar-Ferrer (professeur de littérature française à l’Université de Glasgow) ; Olivier Cadic.
105 enfants ont chanté avec entrain, “il en faut peu pour être heureux”, en chœur avec leurs parents pour célébrer à la fois la Fête de la musique et le dernier jour de l’année académique.
J’ai eu l’opportunité d’échanger avec les parents d’élèves, de présenter une rétrospective de plusieurs projets, dont le rétablissement du service de renouvellement des passeports au Consulat d’Édimbourg et de saluer l’action de Véronique, des bénévoles et de l’équipe qui anime cette “école buissonnière”.
Bravo à eux !
19 nouveaux élèves sont déjà inscrits pour septembre prochain.
Une belle nouvelle à savourer tout l’été. +d’images
Parapluie FLAM (Londres)
Comme chaque année, depuis sa création en 2013, j’ai participé, ce dimanche 22 juin 2025, à la réunion de l’association Parapluie Flam (Francais langue maternelle), dans la magnifique bibliothèque de l’Institut français de Londres (lire Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni du 21 juin 2013).
Cet événement a réuni 62 personnes représentant 29 Petites Écoles FLAM du UK, en présence de plusieurs autres élus : Vincent Caure, député ; deux autres sénateurs venus pour la circonstance : Samantha Cazebonne et Yan Chantrel ; et des conseillers des Français de l’étranger dont Patricia Connell, présidente du conseil consulaire.
Lors de mon intervention, je suis revenu sur l’histoire du plan Ecole du Royaume-Uni, initié en juin 2008.
Nous avions consacré l’objectif 3 du plan à la mise en réseau de la dizaine d’associations Flam, pour éviter de réinventer la roue à chaque création d’écoles Flam. 17 ans plus tard, le parapluie Flam, présidé par Sophie Gavrois-Karnavos, est de loin le premier réseau d’associations Flam du monde. Il accueille chaque samedi plus de 5500 enfants parmi les 55 associations fédérées.
Comme me l’avait confié Veronique Miller, la veille à Glasgow, à l’occasion de la fête de fin d’année de l’école buissonnière, le Parapluie Flam est une “famille”.
Je suis heureux que cette approche inspirée par Joëlle Simpson, initiatrice de la Petite école d’Ealing, créée en 1986, perdure.
Mon échange avec Christian Ravel, premier président du Parapluie, démontre que la flamme allumée au début de l’aventure est bien entretenue.
Félicitations à l’équipe du Parapluie Flam, à toutes celles et ceux qui ont fait le choix de s’engager au quotidien en faveur de l’enseignement du français auprès des nouvelles générations. +d’images
Comme le poinçonneur des Lilas, chanté par Gainsbourg, qui a disparu des stations de métro, l’agent qui percevait les droits de chancellerie est appelé à d’autres fonctions dans nos consulats.
Depuis le 2 juin, les Français de l’étranger peuvent désormais régler en ligne leur demande de passeport ou de renouvellement de carte d’identité via un timbre électronique (timbres.impots.gouv.fr), avant de se rendre au consulat.
Cette « mesure de modernisation attendue de longue date », saluée par Pauline Carmona, directrice de la DFAE, concrétise l’annonce qui avait été faite par Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, devant l’AFE, conformément aux priorités fixées par Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères devant les ambassadeurs en janvier.
Au-delà du gain de temps lors du passage aux consulats, cela va également permettre de redéployer des postes vers des services à valeur ajoutée pour les Français à l’étranger.
Ainsi à Londres, comme évoqué le 16 mai dernier, avec Samer Melki, consul général, le poste pourra être redéployé au consulat général de France à Édimbourg, après l’installation d’une station de recueil de demandes de titres d’identité et de voyage, prévue à l’automne.
Cela évitera aux Français d’Ecosse et du nord de l’Angleterre de se rendre à Londres pour demander ou renouveler leurs passeports et cartes nationales d’identité.
Félicitations à Samer Melki, Stéphane Pailler, consul général à Édimbourg, et à tous ceux qui leur ont donné le feu vert à Paris pour cette décision, qui est l’aboutissement heureux d’une mesure réclamée depuis 11 ans par Christian Albuisson, président du conseil consulaire à Édimbourg (Voir).
Cela récompense l’engagement opiniâtre de Christian, rejoint par Véronique Miller, conseillère des Français d’Écosse, lors de son élection en 2021, et tous ceux qui leur ont apporté leur soutien.
Ce sera moins de fatigue, moins de jours perdus, moins d’empreinte carbone pour les Français d’Écosse, et moins d’engorgement au consulat à Londres. Bref, que du plus !
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Français de l’étranger et services publics : audition de Pauline Carmona . En réponse à ma question écrite, le gouvernement confirme l’impossibilité pour un fonctionnaire en disponibilité de se présenter à un concours interne . Ces Alliances françaises qui rayonnent depuis la France . Français de l’étranger : ouverture du paiement par timbre électronique pour les passeports et cartes d’identité . Protection sociale des Français de l’étranger : consultation citoyenne
EN CIRCONSCRIPTION
> BAHREÏN – Manama (20–22 avril 2025)
> KOWEÏT – Koweït City (23-25 avril 2025)
> LIBAN – Beyrouth / Tripoli / Balamand / Byblos (25-29 avril 2025)
> ESPAGNE – Barcelone (05-06 mai 2025)
> ÉGYPTE – Le Caire (8-10 mai 2025)
> MALTE – La Valette / Zebbug (11-12 mai 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres (15–16 mai 2025)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – Diplomatie parlementaire . Audition sur les enjeux de l’Arctique . Royaume-Uni – Ambassade . Pologne – Fête nationale . Estonie – Délégation parlementaire – Groupe d’amitié . Bahreïn – Accueil de l’Ambassadeur . IPAC – Unité transatlantique interparlementaire face à la Chine Découvrir l’InfoLettre n°246
Lycée Charles de Gaulle (LCDG) / APL, Association des parents d’élèves
Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger, a organisé une nouvelle rencontre avec Karen Bargues, présidente de l’APL, Association des parents d’élèves du lycée Charles de Gaulle à Londres.
Nous avons salué Karen, tous ceux qui ont participé à l’organisation du diner de gala et les participants qui ont contribué à la levée de près de 200.000 £.
En 20 ans d’efforts, ce sont près de 3,3 millions de £ qui ont été apportés, grâce à la générosité des sponsors et à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré pour le succès de ces galas annuels.
En début d’année, l’AEFE a refusé la demande de l’APL afin d’obtenir l’annulation de l’augmentation de 4% des frais de scolarité prévue à la rentrée 2025 et à la charge des familles du LCDG.
Or, il apparaît, suite à la réunion du Conseil d’établissement du 24 avril, que le résultat net de l’établissement s’élève à 1.925.400 euros et que la trésorerie nette dépasse les 12 millions d’euros.
La mise en place de la TVA sur les frais de scolarité au Royaume-Uni depuis le 1er janvier 2025 a engendré une hausse immédiate de 20% et est particulièrement difficile à absorber pour nos familles. Cependant, de son côté, l’établissement bénéficiera d’une récupération partielle de TVA.
En acceptant, malgré un contexte économique difficile, des augmentations exceptionnelles de frais de scolarité de 8% en 2023-24 et 6% en 2024-25, les familles ont permis au lycée de retrouver un équilibre financier.
Il apparaît donc légitime pour l’APL de demander le report de cette quatrième augmentation en deux ans qui apparaît exorbitante pour les familles.
Amelie et moi avons assuré Karen et l’APL de notre plein soutien à cette requête. +d’images
Gala Sciences-Po UK
Merci à Stéphane Rambosson (à l’image) et aux trustees de Sciences Po Alumni UK Charity Trust pour leur invitation à la quatorzième édition du gala, sous le haut patronage de SEM Hélène Duchêne, en présence de Luis Vassy, président de Sciences Po.
Le Trust est dirigé par un conseil de six trustees bénévoles, présidé par Stéphane Rambosson.
Il entretient des liens étroits avec la communauté des anciens élèves de Sciences Po au Royaume-Uni, qui organise régulièrement des événements tels que des dîners-débats et des rencontres mensuelles pour renforcer les liens entre les membres.
En tant qu’organisation caritative enregistrée au Royaume-Uni, le Trust a réussi la performance de lever plus de 3,7 millions de livres sterling depuis sa création en 2009.
Il finance des bourses d’excellence, favorise la coopération académique, contribue au développement des infrastructures et soutient des œuvres sociales.
Le “guest speaker” de la soirée était le Dr Dmytro Kuleba, ancien ministre des Affaires étrangères ukrainien, et aujourd’hui professeur adjoint à Sciences Po au sein de la PSIA qui a partagé son regard sur la situation du conflit ukrainien et des enjeux géopolitiques.
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver de nombreuses personnalités qui me sont chères, à l’image de Florence et Xavier Quattrocchi, et d’avoir pu échanger avec Emmanuelle Bury, nouvelle présidente de la chambre de la French Chamber of Great Britain. +d’images
Communauté française
Consulat
Retour au consulat général de France à Londres en compagnie d’Amelie Mallet pour apprécier les nouveaux progrès mis en oeuvre sous la conduite de Samer Melki, consul général.
Un nouveau sas de contrôle d’entrée, installé quelques jours plus tôt, améliore la mise en sécurité des locaux. Le parcours des usagers a pu être modifié en différenciant la porte de sortie de celle de l’entrée. Cela permet de fluidifier l’accès au consulat.
À partir du 2 juin 2025, les Français de l’étranger peuvent payer en ligne leurs demandes de passeports ou de renouvellement de carte nationale d’identité, via un timbre électronique, avant de se rendre au consulat.
Le pré-paiement par timbre électronique supprime donc l’étape de paiement au sein du consulat qui occupait un agent à plein temps à Londres.
Lors de notre échange avec le consul général, nous avons évoqué la réaffectation du poste pour améliorer le service aux usagers ; l’augmentation d’un poste pour l’instruction des visas à partir de septembre dans le prolongement de ma demande au ministre Jean-Noël Barrot lors de son audition au sénat sur le budget ; et du service Consu’late qui étend exceptionnellement certains jours les horaires d’ouverture jusqu’à 19 heures.
Merci à Samer Melki et à toute l’équipe du poste pour leur sympathique accueil et leur efficacité. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce française en Grande-Bretagne
En compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger, nous avons rencontré Sébastien Joly, nouveau directeur de la Chambre de commerce franco-britannique, qui anime une équipe de 30 personnes.
La French Chamber of Commerce in Great Britain (Chambre de commerce française en Grande-Bretagne) a été fondée en 1883.
Elle œuvre depuis plus de 140 ans pour renforcer les relations commerciales et industrielles entre la France et le Royaume-Uni.
Elle constitue l’un des réseaux d’affaires franco-britanniques les plus actifs au Royaume-Uni, regroupant près de 400 entreprises de toutes tailles et secteurs.
L’expérience professionnelle de Sébastien, sa connaissance du marché britannique et du fonctionnement de la chambre, pour en avoir été un membre au sein du bureau Veritas UK, constituent de formidables atouts pour animer cette plateforme d’échange, de networking et de services aux entreprises françaises souhaitant s’implanter ou se développer au Royaume-Uni.
Je lui souhaite plein succès dans cette nouvelle mission.
À l’invitation de notre groupe interparlementaire d’amitié France Royaume-Uni, nous avons accueilli Andrew Dalgleish, nouveau numéro 2 de l’ambassade, pour un échange consacré à la dimension politique des relations franco-britanniques.
Ce changement précède de quelques semaines celui de l’ambassadrice Menna Rawlings.
Cet échange m’a permis de revenir sur l’impact de la décision du gouvernement britannique d’appliquer une TVA de 20% sur les frais de scolarité des écoles privées, qui impacte lourdement les familles françaises et nos écoles au Royaume-Uni. Le premier conseiller a répondu que les membres du gouvernement français sont également intervenus, mais que c’est une décision souveraine qui s’applique à toutes les écoles indépendantes du Royaume-Uni, qu’elles soient britanniques ou internationales.
Autre sujet que j’ai soulevé, la suspension des arrêts d’Eurostar dans le Kent à Ashford et Ebbsfleet, qui pénalise les Français du sud-est de l’Angleterre et m’a contraint à déménager sur Londres. Le premier conseiller habite le sud de l’Angleterre et est aussi un utilisateur d’Ashford International. Il pense que cette station est effectivement très pratique pour venir au plus vite sur le continent.
Enfin, Andrew Dalgleish nous a confié qu’aucune étude d’impact sur le Brexit ne sera engagée par le gouvernement britannique. Il me paraîtrait pertinent d’évaluer le résultat de la sortie de l’UE par le Royaume-Uni et de les comparer avec les promesses faites par les Brexiters. +d’images
À la faveur de la visite à Londres de Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, j’ai participé au petit-déjeuner à la Résidence de France à l’invitation d’Hélène Duchêne, ambassadrice au Royaume-Uni.
Le tour d’horizon sur la communauté française et ses attentes s’est tenu en présence de Vincent Caure, député, des conseillers des Français de l’étranger, Amelie Ersman Mallet, Patricia Connell, Enguerran Maigne, du consul général Samer Melki et de Sébastien Bidaud, ministre-conseiller.
Le ministre a précisé certaines annonces destinées à être partagées durant la prochaine session de l’AFE : poursuite de l’expérimentation du renouvellement des passeports à distance, l’identité numérique à l’étranger, la dématérialisation de la propagande électorale, le développement du service de France consulaire…
Amelie Mallet a exprimé les inquiétudes et les attentes des parents d’élèves des écoles françaises confrontés aux conséquences de l’introduction de la TVA sur les frais de scolarité des 2500 écoles privées du Royaume-Uni par le gouvernement labor, le 1/1/25.
Pour ma part, j’ai remercié le consul général de nous avoir reçu avec Amelie à l’automne et d’avoir été à l’écoute en décidant la tenue d’une troisième commission locale des bourses afin de compenser la hausse pour les boursiers.
J’ai également demandé au ministre de soutenir les Français du Kent pour demander le rétablissement de l’arrêt Eurostar à Ashford, supprimé depuis 2020.
Conférence géopolitique
Merci à Pascale Renaud-Grosbras, pasteure, Thibault Lavergne, vice-président du Consistoire, et toute l’équipe de l’église protestante de Londres qui nous ont accueilli, pour la seconde année consécutive, avec la centaine de personnes venues assister à ma conférence sur ma perception de la géopolitique.
Coorganisée avec les conseillers des Français de l’étranger Amelie Mallet et Nicolas Hatton, qui ont respectivement évoqué les questions scolaires et d’entraves à la mobilité consécutives au Brexit, j’ai pour ma part évoqué les conséquences des nouvelles positions de l’administration américaine sur l’Ukraine, à la veille de mon discours au Sénat sur la sécurité en Europe.
Merci à Amelie, Nicolas, Anne et Clémence Vigouroux d’avoir permis la concrétisation de cet événement. +d’images
Enseignement
Lycée Charles de Gaulle – Réseau Scolaire
Déplacement au lycée Charles de Gaulle pour le ministre Laurent Saint-Martin comprenant 3 séquences :
1 – Visite rapide de l’établissement en compagnie de Mme Bellus-Ferreira, proviseur, qui a présenté les lieux marquants l’histoire du lycée, durant la Seconde guerre mondiale.
2 – Rencontre avec les représentants du lycée, équipe de direction et représentants du personnel, pour évoquer les questions spécifiques liées au statut d’établissement en gestion directe.
Leș personnels ont fait valoir que l’inflation avait été de 50% depuis 15 ans, alors que le montant de l’indemnité spécifique liée aux conditions de vie locale (ISVL), servie aux personnels résidents des établissements d’enseignement français à l’étranger, n’avait progressé que de 8,8%.
3 – Rencontre avec les associations de parents d’élèves et directeurs/trices des écoles françaises homologuées, en présence d’Amelie Mallet et Patricia Connell, CFDE.
Lorsque nous avions préparé son déplacement à Londres, j’avais suggéré au ministre de ne pas se limiter au seul lycée Charles de Gaulle, mais également de s’adresser à tout le réseau local de nos écoles.
Laurent Saint-Martin a exaucé mon vœu et permis à chacun d’échanger directement avec lui.
Chacun a souligné la brutalité de la mise en place de la TVA en cours d’année scolaire. L’application de la business rate est également venue impacter durement les budgets des établissements. L’augmentation du salaire minimum a également impacté les frais de restauration.
Pour répondre au climat anxiogène pour les parents, le ministre a proposé d’organiser une visioconférence avec eux.
J’ai souligné le caractère historique de cette rencontre et remercié le ministre. +d’images
Diplomatie économique
Team France Export
Chargé du portefeuille du commerce extérieur, après avoir officié comme DG de Business France, Laurent Saint-Martin, a souhaité réunir la Team France de l’Export pour évaluer les marges de progression à notre disposition.
Avec 36,8Md€ d’exportations et 26,1Md€ d’importations, le Royaume-Uni était, en 2023, le premier excédent commercial français (10,8Md€).
Les représentants de Business France, Chambre de commerce, CCEF, French tech London, Atout France et des représentants de différents secteurs ont partagé leur regard.
Avec plus de 3500 membres, la French Tech London est la plus grande communauté internationale de ce réseau. Elle a pour rôle d’être le premier point d’accueil et de soutien pour les start-ups et entrepreneurs de la Tech.
Lors du vote du Brexit, le solde migratoire était de 300.000 par an. Il s’est élevé jusqu’à 900.000 avec les Conservateurs. Le gouvernement travailliste présente actuellement un niveau de 600.000 immigrés pour l’année.
Ces restrictions migratoires ont des conséquences négatives sur l’emploi dans le pays. On observe une pénurie de personnel dans des secteurs consommateurs de main d’œuvre.
Henri Baisas, directeur de Business France, a présenté au ministre une plaquette destinée à comprendre le rôle de chacun des acteurs de la French Tech. +d’images
Le 6 décembre 2024, j’ai participé à la réunion du réseau consulaire du Royaume-Uni, autour de Hélène Duchêne, ambassadrice de France.
Vincent Caure, député pour l’Europe du Nord, et de nombreux élus des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni* , ont assisté à ce grand rendez-vous annuel à la Résidence de France.
Pauline Carmona, directrice des Français à l’étranger et de l’administration consulaire, a décrit les innovations proposées aux Français de l’étranger par le ministère.
La CNIL a autorisé la récupération des données biométriques déposées pour éviter une comparution pour un renouvellement. Un rapport sur l’évaluation de l’expérimentation au Canada et au Portugal est en cours.
France Titre s’est engagé pour que les consulats puissent déployer l’identité numérique, mais a besoin d’une adaptation logicielle sur son portail pour le concrétiser.
De son côté, Samer Melki a annoncé que l’ouverture à 8 reprises en soirée du consulat de 17.00 à 19.00, a rencontré un grand succès. Il cherche à déployer le consulat au plus proche de nos compatriotes en multipliant les tournées en province.
Le consul général est revenu sur les conséquences de l’introduction de la TVA sur les frais de scolarité et leur impact sur les bourses scolaires.
J’ai remercié Samer Melki d’avoir pris en considération la requête exprimée en compagnie d’Amélie Mallet, conseillère des Français de l’étranger, d’organiser un troisième conseil consulaire des bourses, pour la circonstance. Une décision inédite.
La décision sur la TVA du gouvernement Labour a été rendue possible par le Brexit. Elle risque de d’affecter les effectifs de nos établissements.
(*) Christian Albuisson (Edimbourg); Olivier Bertin ; Patricia Connell ; Brigitte Guenier (Edimbourg) Nicolas Hatton ; Amélie Mallet ; Veronique Miller (Edimbourg) ; Rémi Vazeille ;
Réunion de Sécurité
SEM Helene Duchesne a renoué avec les réunions de sécurité qui ne s’étaient plus tenues à Londres depuis 2020, en prenant avantage de la présence des consuls honoraires dans la capitale.
Sébastien Bidaud, ministre conseiller et officier de sécurité, Samer Melki, consul général, Anissia Morel, Cocac, et Stéphane Foin, conseiller adjoint de coopération éducative, ont tour à tour décrit le dispositif de l’ambassade en matière de sécurité et la sécurité des établissements français recevant du public.
Il a été demandé aux participants de sensibiliser les touristes français, en visite au Royaume-Uni, à s’enregistrer au fil d’Ariane.
Puis Guillaume Hezard, attaché de Sécurité intérieure, a fait un état des lieux des enjeux de sécurité au Royaume-Uni et des évolutions depuis 2020, en particulier sur le plan de la délinquance et de la criminalité.
Les fraudes liées à internet sont en forte progression. Si le taux d’homicides est près de deux fois inférieur au Royaume-Uni par rapport à la France, il est supérieur de 80% pour les viols.
Ayant participé aux travaux de notre commission d’enquête sur le narcotrafic, les données britanniques m’ont interpellé et démontré que ce fléau frappe l’Europe entière indistinctement.
Fin juin 2024, les saisies de cocaïne correspondaient à celles enregistrées sur toute l’année 2023. En 2023, une épidémie d’overdoses a été observée liée aux drogues de synthèse qui aura fait 200 morts.
Je remercie l’ambassadrice d’avoir renoué avec ces réunions de sécurité qui nous permettent de faire de la prévention auprès de nos compatriotes.
Audition de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, devant notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, ce 23 octobre sur les crédits de son ministère pour 2024.
J’ai interrogé notre ministre sur quatre points
. L’instauration annoncée d’une TVA de 20% sur les écoles françaises au Royaume-Uni, jusqu’à présent exonérées. Un sujet proposé par Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Londres et conseillère AFE pour l’Europe du Nord, qui relaie l’inquiétude de notre communauté.
. La revalorisation du cadre salarial des agents de droit local en Algérie. Une interrogation portée par Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger à Annaba et conseiller de l’AFE pour l’Afrique du Nord
. La garantie que les 75 créations de postes prévus dans le plan pluriannuel viendront bien conforter l’action des consulats en 2025.
. Enfin, j’ai souhaité que le Pass Éducation Langue française, engagement du Président de la République pris en 2022, ne soit pas abandonné en 2025. Chaque année lors des débats budgétaires, depuis 2014, j’ai défendu ce type de dispositif, afin que tous les enfants français à l’étranger parlent… français !
Je remercie Jean-Noël Barrot d’avoir répondu clairement sur chaque point et d’avoir pris certains engagements.
VERBATIM
Merci monsieur le ministre pour la prise en compte de nombre de préoccupations des Français de l’étranger.
Le gouvernement britannique devrait bientôt supprimer l’exemption de TVA dont disposent jusqu’à présent les écoles privées britanniques, ce qui concerne 11 écoles françaises au Royaume-Uni.
Cette TVA de 20% aura un impact considérable sur les frais de scolarité.
Depuis quelques mois, notre ambassade a engagé des négociations pour essayer d’obtenir un statut spécifique aux écoles françaises, afin de les exempter de TVA.
Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, où en sont ces négociations et si des mesures de compensation seront prises en cas d’échec ?
Concernant les ressources humaines du ministère,
En Tunisie, le taux de base et le SMIG sont inférieurs à ceux de l’Algérie.
Pourtant, le salaire versé aux agents du consulat général de France à Tunis est paradoxalement supérieur à celui versé aux agents à Annaba, Alger ou Oran !
Est-ce que le ministère est prêt à corriger cette incohérence de grilles de salaires ?
L’exercice budgétaire fait souvent apparaître le ministère des Affaires étrangères, comme une simple structure de coûts à maitriser et réduire.
On oublie totalement les ressources engrangées grâce à ces ETP.
Un agent du service des visas produit 4 fois plus de revenu que son coût.
Chacun de ces agents fait gagner de l’argent à la France.
À titre d’exemple : Londres
Plus de 12 millions de revenu en droit de chancellerie et de visas en 2024 soit près de 50% de plus qu’en 2019 ; Les consulats ne doivent pas être vus comme des structures de coûts, mais plutôt comme des structures de profits qu’il convient de développer et dont nos finances publiques ont bien besoin.
Pouvez-vous nous confirmer que les 75 créations de postes prévus dans le plan pluriannuel seront bien au rendez-vous, car une rumeur m’est parvenue que cela serait susceptible d’être annulé ?
Pour finir, le Pass Éducation langue française :
L’objectif de ce pass : apprendre le français aux enfants français qui ne parlent pas notre langue.
La moitié aux Etats-Unis ne parlent pas notre langue
2/3 des enfants français, né en Amérique latine ne parle pas français
80% en Algérie, 80% en Israël
A Sao Paulo, le consul disait qu’il ne voit plus d’enfant français qui parlent français.
Ce pass était un engagement du Président de la République.
Il était destiné à ces 80% des enfants français qui ne sont pas dans le réseau de l’AEFE.
Le million d’euros prévu pour ce pass n’a pas été utilisé selon la commande politique en 2024. J’en sais quelque chose, car j’avais travaillé avec Olivier Becht sur cette question.
Il n’était pas question de donner 20 heures de cours à des enfants au petit bonheur la chance
Chaque année, nous versons sans sourciller 440 millions d’euros à l’AEFE, dont une bonne partie subventionne une minorité d’écoles du réseau. Cela bénéficie à plus de 50% d’étrangers et ne concerne que 20% d’enfants français.
Seuls 4% des enfants français bénéficient de plus de 115 millions d’euros de bourses.
Ce sera donc rien pour le budget 2025 pour les 80% de Français.
Je veux vous convaincre, monsieur le ministre, de rééquilibrer et de retrouver le budget pour donner une chance à notre pays d’apprendre sa langue à ses enfants.
Merci à Laurence Plouvier qui a recueilli mes observations dans le cadre de la publication d’un hors-série consacré à l’Arabie saoudite par le Medef Paris.
Cet entretien m’a permis d’évoquer la formidable mutation du Royaume que j’ai pu observer en me rendant sept fois sur place depuis le début de mon mandat. En qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat, je suis très attaché à l’affermissement de nos relations bilatérales en soulignant les opportunités qui en découlent en termes de prospérité, sécurité et amitié.
Je suis reconnaissant Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de la 1ère circonscription d’Arabie saoudite et Yémen (Djeddah), pour ses informations précises et régulières sur notre communauté.
” Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! ”
” Disposant des capitaux financiers, matériels et humains, mais aussi d’une véritable vision pour son économie et sa population – n’oublions pas que son plan d’avenir est également porteur d’une profonde transformation sociale, à l’adresse notamment des jeunes et des femmes –, l’Arabie saoudite n’a pas fini de nous surprendre. “
1) Vous êtes Président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat et vous vous êtes rendu plusieurs fois en Arabie-saoudite : comment analysez-vous l’importance de l’évolution du pays dans le cadre de la Vision 2030 ?
Ma première visite dans le Royaume date de février 2015, où j’ai rencontré Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de la 1ère circonscription d’Arabie saoudite et Yémen (Djeddah) qui m’accompagne depuis cette date et me permet de décrypter le fonctionnement et l’évolution de la société saoudienne.
J’ai eu l’opportunité de me rendre sept fois en Arabie saoudite – dont une fois, en 2022, à la tête d’une délégation officielle du groupe d’amitié – et de pouvoir suivre l’évolution de ce projet visionnaire, en passe de transformer en quelques années un « pays de rente » dépendant à 90% des recettes du pétrole en une économie ouverte sur le monde, innovante et diversifiée, créatrice d’emplois et de richesses dans les secteurs les plus porteurs du XXIe siècle : énergies renouvelables, industrie pharmaceutique, défense, tourisme et divertissement, transports intelligents, nouvelles technologies, services à haute valeur ajoutée…
En 2022, la délégation du groupe d’amitié que je présidais a pu apprécier in situ les changements déjà opérés et rencontrer nombre de ses acteurs, que ce soit en visitant les sites historique de Diriyah, capitale du premier royaume saoudien magnifiquement réhabilitée et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, et d’Al Ula, trésor archéologique nabatéen situé en plein désert et dont le développement s’appuie sur accord intergouvernemental signé en 2018 entre la France et l’Arabie Saoudite dans le cadre de Vision 2030. Le pavillon de l’Arabie saoudite à l’exposition universelle de Dubaï, où la délégation a été reçue, s’est avéré constituer une fantastique vitrine de la créativité et du dynamisme d’un pays sachant allier la préservation de son patrimoine aux investissements dans les domaines les plus précurseurs.
Les trois entretiens officiels en tête à tête que m’a accordé le prince Faisal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le plus récent s’est tenu le 4 mars 2024, en présence du vice-ministre des Affaires multilatérales internationales, Abdelrahmane al-Rassi ; ou encore les multiples rencontres avec le ministre d’État des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir, avec le vice-ministre des Affaires étrangères, S.E. Walid Al Khuraiji, avec de nombreux éminents représentants de l’assemblée consultative, le Majilis al Shura, m’ont permis de mieux cerner les ambitions régionales et même globales d’un pays en pleine mutation sous l’impulsion du Prince héritier Mohammed ben Salmane.
En six ans, le Royaume a quitté son côté austère et rigide, où Al Ula était une zone militaire fermée, pour adopter la Vision 2030 du Prince héritier, soutenue par un enthousiasme non feint de la population.
Membre du G20, pays leader de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), initiateur et à l’avant-garde du CCEAG, l’Arabie saoudite est désormais devenue un acteur international incontournable. Disposant des capitaux financiers, matériels et humains, mais aussi d’une véritable vision pour son économie et sa population – n’oublions pas que son plan d’avenir est également porteur d’une profonde transformation sociale, à l’adresse notamment des jeunes et des femmes –, l’Arabie saoudite n’a pas fini de nous surprendre.
2) Comment le groupe d’amitié France-Pays du Golfe participe-t-il au renforcement des échanges entre nos deux pays ?
Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe, qui compte 42 membres de toutes appartenances politiques, s’est reconstitué à la suite du dernier renouvellement sénatorial de septembre 2023, et m’a fait l’honneur de m’accorder à nouveau sa confiance en tant que président pour un nouveau triennat.
Lors du triennat 2020-2023, l’activité du groupe avec l’Arabie saoudite a été particulièrement dense. Ainsi, le groupe s’est entretenu à de nombreuses reprises avec l’ambassadeur du Royaume, S.E. M. Fahad Al Ruwaily. En outre, en 2021, nous avons accueilli une délégation du Conseil de la Shura saoudienne, qui a appelé au renforcement de la coopération entre nos deux pays dans les domaines économique, culturel et universitaire. En 2022, notre groupe a coparrainé, avec le groupe d’amitié France-Israël, un colloque international sur les accords d’Abraham, placé sous le haut patronage du président du Sénat, Gérard Larcher. En 2023, nous avons accueilli, pour la clôture du forum économique Vision Golfe, qui se tenait au ministère de l’économie, l’ambassadeur saoudien, plusieurs de ses homologues du Golfe ainsi que de nombreux intervenants au forum.
3) Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’activités de coopération bilatérale prévues avec les groupes homologues saoudiens ?
En 2024, dans un souci de réciprocité des échanges interparlementaires, nous avons pour projet d’accueillir une délégation du Majilis al Shura, ainsi que le Bureau du Sénat nous y a autorisés fin 2023. Lorsque je me suis rendu en Arabie saoudite en mars dernier, j’ai pu m’en entretenir avec son vice-président, à qui j’ai depuis fait parvenir une invitation officielle en ce sens.
4) Et pour conclure ?
Lorsque Jerry Inzerillo, CEO de la Diriyah Gate Development Authority (DGDA), m’a présenté en 2021 le projet qui vise à faire de Diriyah, zone autour du site patrimonial Al-Turaif inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, je lui ai dit : « Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! »
En réponse, Jerry, « Prix Alexander Shulgin » du PDG de l’année en 2018, m’a confié avec un large sourire qu’effectivement, si aux Etats-Unis, on lui reprochait souvent de voir trop grand, ici le Prince héritier l’invitait à toujours penser plus grand.
En revenant en mars 2024 à Diriyah Gate, j’ai admiré une concrétisation de la vision du Prince héritier Mohammed Ben Salman, et j’ai pu marcher dans ses rêves.
Je reprends à mon compte les mots lancés alors à Riyad par le ministre Franck Riester aux entrepreneurs français : « Saisissez toutes les opportunités offertes par les projets magnifiques de la Vision 2030 portés par l’Arabie saoudite… Soyez ambitieux ! »
À J-2 de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, je me suis rendu la résidence de l’ambassadrice britannique pour souhaiter la bienvenue à Team GB en présence de Son Altesse la Princesse Royale, qui avait participé aux JO de 1976, et de nombreuses personnalités à l’image de Mick Jagger.
Merci à SEM Menna Rawlings pour son invitation, à ce moment chaleureux.
Très heureux d’avoir participé à ce moment de convivialité entre les 327 athlètes britanniques engagés dans 64 disciplines.
Helen Glover (aviron) et Tom Daley (plongeon), seront les deux porteurs de l’étendard britannique lors de la cérémonie d’ouverture.
250 policiers britanniques et 50 chiens de détection contribueront à la sécurité des JO Paris 2024. +d’images
Cette réception 2024 à la Résidence de France pour la fête nationale, s’est tenue le 11 juillet sous 5 gigantesques anneaux olympiques entrelacés et entre deux mascottes officielles des Jeux de Paris.
Au rang des invités d’honneur britanniques, le nouveau ministre des Affaires européennes, Stephen Doughty, du gouvernement travailliste Starmer, a fait un discours pro Europe très bien accueilli.
Après son intervention, j’ai eu l’opportunité de saluer devant l’assistance, la présence de Vincent Caure, élu le dimanche précédent, à l’Assemblée nationale.
Le nouveau député des Français établis hors de France d’Europe du Nord (3e circonscription), qui succède à Alexandre Holroyd, était présent à mes côtés pour étrenner son écharpe bleu-blanc-rouge, ce 11 juillet à la Résidence. Très heureux d’avoir pu lui présenter de nombreux acteurs éminents de notre communauté à cette occasion et d’avoir observé l’intérêt qu’il suscitait auprès des participants.
C’est un bonheur toujours renouvelé de retrouver nombre d’acteurs de notre communauté, en particulier les élus et les représentants associatifs qui dissipent une énergie permanente et un enthousiasme contagieux.
J’ai eu l’opportunité de remercier Fabienne Viala, président de la French Chamber of Great Britain et Olivier Morel, président de la section britannique des CCEF pour la qualité de leur engagement au service de notre diplomatie économique.
Parmi les nombreux présents, j’ai retrouvé Laurent Batut, délégué consulaire et directeur administratif et financier du lycée Winston Churchill, qui n’a rien perdu de son sens de l’animation du secteur éducatif français au Royaume-Uni, acquis il y a quelques années, lorsqu’il officiait à l’ambassade ;
Cette réception m’a permis d’évoquer la coopération franco-britannique avec plusieurs invités, dont Laura Burns, deputy major de Kensington et Chelsea, et d’avoir un échange privilégié avec le Général Cheikh Wade, ambassadeur du Sénégal au Royaume-Uni.
J’ai toujours une pensée pour tous les acteurs de notre communauté écartés de cet événement emblématique, alors qu’ils n’ont en rien démérité, du fait de la limitation du nombre d’invités de l’ambassade.
Les JO de Paris qui se profilent étaient évidemment de cœur des conversations, chacun souhaitant qu’ils se déroulent idéalement pour servir l’image de la France, faire rayonner son savoir-faire évènementiel et susciter la fierté de nos communautés sur tous les continents. +d’images
Enseignement
École de Battersea
Merci à Frédérique Brisset, cheffe d’établissement de L’École des Petits & L’École de Battersea, de m’avoir invité à la Farewell Celebration, organisée pour son départ du Royaume-Uni.
J’ai retrouvé Mirella Otten et son mari, fondateurs de ces écoles, les enseignants et de très nombreux parents venus partager des souvenirs et passer un bon moment ensemble.
Voilà près de 18 ans que je connais Frédérique, qui a été une actrice déterminée et engagée pour faire réussir le plan École du Royaume-Uni depuis son lancement en 2008.
L’École de Battersea restera à jamais associée à l’image bienveillante de Frédérique, qui l’a vu naître. Voilà 22 ans que Frédérique a rejoint l’école des Petits à Fulham, où elle a commencé à enseigner.
Je lui souhaite le meilleur et ne doute pas qu’elle relèvera le prochain défi qu’elle s’est lancée pour son retour en France. +d’images
École Jacques Prévert
Voilà plusieurs années que je n’étais plus retourné à l’école Jacques Prévert de Londres, qui fêtera ses 50 ans le 11 octobre prochain.
Bleuenn Morvan m’a accueilli en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume Uni, ce 4 juillet, dernier jour des classes.
Une petite section va ouvrir à la rentrée de septembre, réservée aux fratries des enfants déjà scolarisés à Prévert. Les effectifs sont limités à 262 élèves qui vont de la maternelle au CM2. Les parents contribuent remarquablement à la vie scolaire en s’occupant de 62 activités scolaires différentes.
Cette école respire le bonheur d’être ensemble. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à observer les élèves de CM2 et leurs parents fondre en larmes au moment de quitter l’école pour leur dernier jour de primaire. +d’images
Lycée Winston Churchill
Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.
Les effectifs s’élevaient à 807 élèves à la rentrée de septembre 2023 pour finir à 824 en juin 24.
Sur les 84 élèves de terminales qui ont tous obtenu leur baccalauréat, 46 ont obtenu une mention très bien.
Ce qui rend Mireille particulièrement fière, sont les 13 bacheliers qui ont commencé leurs études avec Churchill en CM1, à l’ouverture de Churchill. 11 ont eu la mention Très bien et 2 mentions Assez bien.
Parmi ces brillants élèves, l’une a été acceptée à Cambridge et l’autre à Oxford.
Nous avons également évoqué la question de la remontée de 2% des frais de scolarité vers l’AEFE, au titre de la formation continue des enseignants. Cette charge disproportionnée pèse terriblement sur l’équilibre financier du lycée. Il serait justifié de l’aligner sur les tarifs forfaitaires pratiqués avec les lycées français aux États-Unis.
Politique
Les Chinois libres
Ici Londres, les Chinois libres de l’État fédéral de Chine parlent aux Chinois qui veulent se débarrasser du Parti communiste chinois.
C’est à la gare de Saint-Pancras que j’ai découvert une chinoise hilare, qui faisait face aux très nombreux passants, en brandissant un drapeau ressemblant à s’y méprendre au drapeau européen.
Le Parti communiste chinois compte 80 millions de membres et impose sa dictature sur plus d’un milliard de chinois.
Une opposition se fait connaître.
BIRMINGHAM
Enseignement
Parapluie FLAM
Le 3 juillet, j’ai participé à la première soirée “networking” francophone des Midlands dans un magnifique golf à Birmingham organisée par Shabir Djakiodine et Sophie Gavrois-Karnavos, présidente du Parapluie Flam.
Très belle initiative qui m’a offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs des participants parmi lesquels Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, Roch Miambanzila, vice-président Parapluie Flam, Anne-Sophie Akil, présidente de l’école Flam la Farandole et Céline Masson, directrice Alliance française de Milton Keynes.
Belle participation pour une première dans cette ville qui compte près de 10 000 compatriotes.
Sophie et Shabir ont invité les participants à inciter les enfants de tous horizons à rejoindre la Farandole chaque samedi matin pour s’adonner à la pratique du français. +d’images
ASHFORD
Communauté française
Législatives
La gare internationale Eurostar d’Ashford, fermée depuis le début du Covid, a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux élections législatives, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Lors des présidentielles de 2012, Edouard Braine, consul général de France à l’époque, avait répondu positivement à ma demande afin d’ouvrir un bureau de vote à Ashford, pour éviter aux milliers de Français du Kent d’avoir à aller à Londres pour voter.
Ashford (Kent) était un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde, pour ce 2e tour des législatives anticipées.
Au premier tour, la candidate écologiste Charlotte Minvielle devançait Vincent Caure (Ensemble pour la République) de 21 voix à l’urne à Ashford. Le dimanche suivant, la tendance était renversée. Vincent Caure l’emportait à l’urne de 9 voix sur ce bureau, en cohérence avec le résultat pour la circonscription d’Europe du Nord qui l’a élu député.
Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanches pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet. Aussi, pour les remercier de leur engagement civique, j’ai voulu offrir une coupe de champagne à Karine Greth et Lucas Grenot, du consulat, aux assesseurs et aux scrutateurs. +d’images
Gare Eurostar Fantôme
C’était un des premiers jours de septembre 1996.
De retour de Londres, où je venais de visiter des locaux pour installer le siège de ma société, je regardais instinctivement ma montre en observant le panneau Ashford International, de la gare où l’Eurostar s’était arrêté. Deux heures pile plus tard, j’étais à Gare du Nord. Cette proximité avec Paris me décidait à m’installer dans cette ville du Kent. Près de 28 ans plus tard, je n’ai plus de montre… et l’Eurostar ne s’arrête plus à Ashford.
En mars 2020, la gare Ashford International a brutalement été fermée pour cause de Covid. Je suis descendu du dernier Eurostar qui s’y est arrêté.
L’espace est resté en l’état, comme s’il appartenait à une ville fantôme.
Les magazines de l’époque attendent les passagers du salon business.
Les crayons et cahiers de coloriage promis aux enfants en chemin pour Eurodisney patientent sur les rayons à côté des adaptateurs de prises électriques françaises pour voyageurs britanniques. Le prix de la pinte de bière affiché ne connaît pas l’inflation et le bar reste orné de tasses qui n’ont pas été lavées.
Le temps s’est arrêté en ce lieu depuis que les Eurostar ne font plus que passer. Tous ceux qui l’ont fréquenté comprennent l’émotion qui m’a submergé en le visitant.
En admirant les personnages de Disney qui veillent de tous côtés, j’ai rêvé qu’un jour, un prince charmant réveille cette gare endormie. +d’images
Ce 26 avril, j’ai été accueilli par Oriane Mancini et Alexandre Poussart sur le plateau de l’émission “Bonjour chez vous !” (Public Sénat). Une partie de l’émission était consacrée au Rwanda, où je me suis rendu il y a quelques jours : la commémoration du génocide contre les Tutsi au Rwanda, puis la décision du Royaume-Uni d’expulser les migrants vers ce pays.
J’ai répondu aux questions suivantes :
. Il y a 30 ans, le Rwanda vivait un terrible génocide et se pose la question de la responsabilité de France. Est-ce que Emmanuel Macron aurait dû aller plus loin dans ses déclarations et dire que la France n’a pas voulu arrêter ce génocide ?
. Est-ce que Emmanuel Macron aurait dû venir aux cérémonies des 30 ans du génocide, puisqu’il a reçu une invitation de Paul Kagamé ?
. Y-a-t-il un ressentiment vis-à-vis de la France aujourd’hui au Rwanda ?
. Le Royaume-Uni vient d’adopter une loi pour expulser les demandeurs d’asile vers le Rwanda. Que pensez-vous de cette loi ?
. Vous voulez dire que le Royaume-Uni paye aujourd’hui le Brexit en matière migratoire ?
Première rencontre avec François Landers, directeur général de la chambre de commerce franco-britannique et Cecilia Penetier, en charge des affaires publiques qui ont rejoint récemment la chambre qui promeut les relations commerciales entre les deux pays depuis 1883.
Dans la foulée de la période du Covid, la chambre de commerce a quitté son siège près de Holborn pour s’installer dans l’immeuble qui abrite la société de sa présidente Fabienne Viala, avec vue sur Waterloo station, à deux pas de Westminster.
Une décision pragmatique pour réduire l’espace loué, à l’image des évolutions observées chez leurs membres et se rapprocher des décideurs.
Si le siège est réduit, le dynamisme ne s’est pas émoussé.
La France est le deuxième partenaire commercial de la Grande-Bretagne en Europe.
La Chambre compte 323 membres. Elle organise plus de 70 événements et clubs par an, qui rassemblent plus de 2 000 participants,
La Chambre de commerce française de Grande-Bretagne travaille en étroite collaboration avec l’ambassade de France à Londres, l’ambassade britannique à Paris et la Chambre de commerce franco-britannique à Paris.
Une réunion semestrielle se tient alternativement à Paris et Londres.
Très heureux de ce long échange qui démontre que si le Brexit ne nous a rien apporté, il ne nous a pas retiré notre détermination à promouvoir et développer les relations d’affaires bilatérales. +d’images