Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Enseignement du français : ma question écrite sur l’avenir du dispositif “PELF”

Il y a deux ans, un dispositif inédit avait été adopté dans le budget de l’état pour permettre aux enfants français scolarisés hors du réseau de l’AEFE d’apprendre leur langue : le français. Ce premier pas, doté d’un petit million d’euros, représentait un début de solution face à un problème épineux auquel je m’attèle depuis le début de mon mandat : garantir à nos jeunes compatriotes l’accès à la maîtrise de notre langue.

L’an dernier pourtant, le PELF a disparu du budget. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, m’avait alors assuré que la ligne de crédit n’était pas supprimée, mais simplement suspendue, dans l’attente des conclusions d’une évaluation en cours (compte rendu).

Nous sommes toujours dans l’expectative quant à cette évaluation…

Question n°06863 (publiée le 27/11/2025) : M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur l’évaluation du dispositif « Pass enfant langue française » (PELF).

Annoncé lors de la campagne présidentielle de 2022 et introduit dans la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, le PELF vise à permettre à des enfants français résidant à l’étranger, non scolarisés dans un établissement français, de renouer avec l’apprentissage de la langue française. Ce dispositif s’adresse potentiellement à 80 % des enfants français scolarisés hors du réseau de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et concrétisait l’idée d’un « chèque éducation » qu’il a défendu chaque année lors des débats budgétaires depuis 2014.

Présenté pour la première fois au projet de loi de finances pour 2024, le PELF avait été doté d’un budget d’un million d’euros. Le ministre délégué avait décidé de confier cette mission au centre national d’enseignement à distance (CNED). En réalité, le budget a été utilisé pour offrir gratuitement 20 heures de cours de français à environ 500 enfants, âgés de 6 à 11 ans, inscrits au registre consulaire, non scolarisés dans un établissement d’enseignement français.

Dans sa réponse du 22 avril 2025 à une question écrite relative au même sujet (réponse à la question n° 3536, publiée JO Assemblée nationale du 22/04/2025 page 2907), le ministère indiquait que l’expérimentation du PELF, menée dans 16 pays volontaires, se poursuivrait jusqu’à l’été 2025 et que le ministère procéderait dès le printemps 2025 à l’évaluation du dispositif en vue de décider de son avenir.

Or, malgré cet engagement, aucune conclusion de cette évaluation n’a, à ce jour, été communiquée, alors même que les crédits du PELF ont été suspendus dans l’attente de cette analyse, comme l’a rappelé le ministre lors des débats du projet de loi de finances pour 2025 du 21 janvier 2025.

Dans ce contexte, et compte tenu des enjeux majeurs que représente la maîtrise du français pour nos jeunes compatriotes établis hors de France – en particulier pour l’inclusion citoyenne, l’accès aux services publics et le lien avec la Nation, il souhaite connaître : la date de finalisation de l’évaluation du dispositif PELF ; la date à laquelle cette évaluation sera transmise au Parlement ; les conclusions tirées par le ministère quant à l’avenir du PELF, qu’il s’agisse d’une reconduction, d’une adaptation ou d’une transformation vers un autre dispositif.

Il le remercie de bien vouloir lui apporter ces précisions attendues de longue date par les familles, les acteurs du réseau éducatif à l’étranger et les élus des Français de l’étranger.

Lire ma question écrite (JO Sénat du 27/11/2025 – page 5818)

Sénat – Taiwan : un budget de défense exceptionnel

Les tensions dans l’Indo-Pacifique rappellent une réalité essentielle : les démocraties ne sont jamais acquises, elles se défendent.

Face aux menaces croissantes et aux intimidations répétées de Pékin, le président taïwanais Lai Ching-te vient d’annoncer un budget de défense exceptionnel de 40 milliards de dollars.

Ce choix n’est pas un signe d’escalade, mais un acte de résilience stratégique : un pays démocratique doit être capable de protéger sa souveraineté.

On ne négocie jamais la liberté.
On la défend.

La liberté a un coût.
Mais la liberté n’a pas de prix.

Lire l’article du Monde Taïwan : le président veut dépenser 40 milliards de dollars supplémentaires pour renforcer sa défense (26/11/2025)

PLF2026 – Mon amendement en faveur d’un « Bouclier fiscal » – Q/R Vidéo (3’28)

Ce 27 novembre, dans le cadre du PLF, j’ai défendu devant Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, le principe d’un bouclier fiscal à hauteur de 50%, afin d’encourager le travail, l’investissement et la prise de risque.

Dans un contexte où de nombreux signaux alertent sur un recul du consentement à l’impôt en France, et face à l’empilement de taxes au rendement incertain — comme l’a illustré la taxe sur les yachts — il devient nécessaire de réfléchir à un plafonnement clair des impôts directs.

J’espère que cet amendement permettra d’ouvrir la voie à une réflexion plus large et, à terme, à la mise en place d’une limite raisonnable à la pression fiscale.



VERBATIM

Cet amendement propose de rétablir un « bouclier fiscal » qui garantirait qu’aucun contribuable ne paie plus de 50 % de ses revenus en impôts directs.

L’idée est simple : il s’agit de trouver un équilibre entre ce que chacun doit contribuer et ce que l’État peut légitimement prélever.

Fixer une limite à 50 % assure que le contribuable garde au moins la moitié de ce qu’il gagne, tout en laissant à l’État les moyens nécessaires pour financer les services publics et la solidarité.

Le dispositif tiendrait compte de l’ensemble des impôts payés, y compris la taxe foncière et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, qui ont souvent augmenté depuis la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale.

En garantissant que l’effort fiscal reste raisonnable, le bouclier fiscal encouragerait le travail, la prise de risque et l’investissement.

Il favoriserait ainsi l’activité économique et, à terme, renforcerait les finances publiques.

PLF2026 – Mon amendement pour supprimer le CEHR – Q/R Vidéo (3’40)

Ce 27 novembre, au cours des débats sur la première partie (recettes) du projet de loi de finances, j’ai défendu un amendement de suppression de la Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), qui n’a plus rien d’exceptionnel depuis 2012.

La ministre a reconnu que cette taxe constitue une “surimposition” qui concerne 60 000 foyers et rapporte 2 milliards d’euros.

Cet amendement a permis de souligner que cet empilement de taxes nuit à la lisibilité de notre fiscalité et pénalise notre compétitivité internationale.

VERBATIM

La Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) n’a plus aucune justification économique ni d’efficacité fiscale.

Créée en 2012 comme mesure temporaire, elle s’est ajoutée à un système déjà parmi les plus progressifs d’Europe, sans en renforcer la cohérence.

Elle complexifie la fiscalité du revenu et accumule les couches d’imposition (IR, PFU, prélèvements sociaux), contribuant à une pression fiscale déjà élevée et peu lisible.

Surtout, la CEHR nuit à l’attractivité du territoire : elle pénalise les contribuables mobiles, notamment cadres dirigeants, investisseurs et entrepreneurs internationaux, au moment même où les pays voisins renforcent leurs régimes d’accueil.

Enfin, aucune étude ne démontre son utilité ou son efficacité redistributive.

Supprimer la CEHR, c’est rendre le système plus simple, plus lisible et plus compétitif, sans coût budgétaire excessif.

Sénat – Institut français – Lancement Saison de l’Ukraine

Ce 1er décembre, j’ai eu l’honneur d’assister au lancement de la Saison de l’Ukraine en France, un moment fort placé sous le signe de la solidarité et du dialogue culturel.

De nombreuses personnalités étaient présentes, à commencer par les Premières Dames Brigitte Macron et Olena Zelenska. Cette dernière a prononcé des mots qui ont profondément résonné : « Aujourd’hui nous comprenons que nous ne sommes pas seuls. »

La participation remarquée de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et d’Andrii Sybiha, ministre des Affaires étrangères d’Ukraine, a témoigné de l’importance diplomatique de cet événement.

Andrii Sybiha a rappelé que la France confirme une nouvelle fois son rôle central sur la scène internationale, tandis que Jean-Noël Barrot a souligné que, malgré les 1 800 kilomètres qui nous séparent du front, nous déplorons déjà la perte de 200 artistes et de 16 journalistes, dont 4 Français. Il a appelé à une véritable « contre-attaque culturelle » et dénoncé une nouvelle fois la déportation d’enfants ukrainiens.

Étaient également présents Rachida Dati, Anne Hidalgo, Volodymyr Sheiko, ainsi que Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut français, que je félicite pour la réussite exemplaire de ce lancement.

Alors que plus de 2 000 lieux culturels ont été détruits et plus de 200 artistes ont perdu la vie, cette Saison de l’Ukraine ouvre un nouveau dialogue. Le moment le plus émouvant fut la prise de parole de deux écrivains ukrainiens… depuis le front. +d’images

Sénat – Roumanie – Fête nationale

À l’occasion du 107e anniversaire de la Roumanie unie, l’ambassade de Roumanie à Paris a brillamment célébré sa fête nationale à l’Hôtel de Béhague, ce 28 novembre.

L’ambassadrice Ioana Bivolaru a su rassembler plus de 400 invités, dont des personnalités françaises et roumaines, pour un moment d’échange et de convivialité.

J’ai accompagné le président Thierry Meignen, président de notre groupe d’amitié France-Roumanie, qui a prononcé un discours mettant en avant les jumelages franco-roumains et la richesse de notre coopération, en présence de Philippe Gustin, directeur de cabinet du Premier ministre Sébastien Lecornu et ancien ambassadeur de France en Roumanie.

Dana Gruia Dufaut, présidente du conseil consulaire en Roumanie, avait spécialement fait le déplacement depuis Bucarest pour marquer son engagement lors de cet événement qui a mis en lumière l’engagement constant de la Roumanie en faveur de la francophonie, ainsi que les liens solides entre nos deux nations.

Merci à l’ambassadrice Ioana Bivolaru pour son invitation et son leadership, et à tous les Roumains pour leur contribution à la francophonie.

Vive l’amitié franco-roumaine ! +d’images

Médias – Olivier Cadic : “Les Jeux Olympiques ont réussi puisqu’on les a préparés, la guerre c’est pareil” (Public Sénat – 03/12/2025 – Vidéo 26’)

Invité de l’émission Bonjour chez vous (Public Sénat), ce 3 décembre, j’ai répondu aux questions d’Oriane Mancini.

Au lendemain de la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à son homologue Emmanuel Macron, nous avons évoqué trois sujets : La paix en Ukraine et quel rôle pour la France ? ; l’augmentation du budget militaire ; l’interception des clandestins entre la France et le Royaume-Uni.


Résumé de Public Sénat :

« On ne veut pas prendre la représentation nationale en traître », déclarent Le Premier ministre et la ministre des Armées après avoir rassemblé, ce 1er décembre, les parlementaires des commissions chargés des sujets de défense dans une réunion à huis clos.

L’enjeu : faire accepter via des débats organisés en vertu de l’article 50-1 …l’augmentation de 6,7 milliards d’euros le budget des Armées. Olivier Cadic, sénateur (Union Centriste) des Français établis hors de France, justifie cette nouvelle hausse de dépenses : « On a trop attendu. J’entends Laurent Fabius dire ‘nous devons toucher les dividendes de la paix’ après la chute du mur de Berlin, il faut maintenant rattraper cette erreur stratégique. Nous avons baissé l’arme. L’adversaire s’est dit que c’était le bon moment. Aujourd’hui on voit que les efforts d’investissements pour se rétablir sont beaucoup plus importants. Nous devons aujourd’hui payer pour ceux qui ont bénéficié des dividendes de la paix ».

Olivier Cadic pense qu’il faut « prendre avantage de l’expérience sur le terrain en Ukraine, mais aussi de la confrontation Iran-Israël. Si nos forces armées réclament des forces supplémentaires c’est justement parce qu’elles considèrent que nous ne sommes pas à niveau.

Mais malheureusement, c’est comme le jour du match, ce n’est que dans la confrontation que l’on sait si l’on est au niveau ou pas. Et il ne faut pas attendre le jour de l’entrée au conflit pour voir si l’on est au rendez-vous. Les Jeux Olympiques, si ça a été un succès fantastique, c’est parce qu’on les avait préparés, et bien là c’est pareil ».

Sénat – Japon – Hommage à S.E. Makita Shimokawa

À l’occasion du départ de Makita Shimokawa, ambassadeur du Japon en France, Patrick Kanner, président du groupe d’amitié France-Japon, a organisé un échange avec les membres du groupe. Lors de cette rencontre, l’ambassadeur a partagé ses réflexions sur les trois années passées à Paris, marquées par une coopération franco-japonaise renforcée.

En réponse à ma question sur l’évolution de la perception de l’Indo-Pacifique, depuis son arrivée, M. Shimokawa a souligné les défis posés par la stratégie chinoise, notamment le développement de son arsenal militaire.

Il a mis en avant la pression croissante exercée vers le sud, en direction des Philippines, tout en saluant le rôle essentiel de la France dans la région, notamment à travers les exercices conjoints. Il a également réaffirmé l’importance de l’alliance militaire avec les États-Unis pour garantir la stabilité régionale.

Les participants ont salué son engagement et son leadership, qui ont contribué à approfondir les liens entre nos deux nations. Nous lui adressons nos plus vifs remerciements pour son action et lui souhaitons plein succès dans ses futures missions. +d’images

Médias – Le Service volontaire sera-t-il utile ? (France24 – 27/11/2025 – Vidéo 42’)

Le Président Emmanuel Macron a décidé de lancer, dès cet été, le Service militaire volontaire de dix mois avec l’objectif de mobiliser 50.000 jeunes d’ici 2035. Depuis le début de la guerre en Ukraine, certains pays européens ont aussi rétabli le service militaire. Est-ce efficace ? De quelles menaces parle-t-on ?

Nous en avons discuté au micro de Stéphanie Antoine sur la plateau du France 24 avec Richard Werly, correspondant France/Europe pour le quotidien suisse Blick ; Michel Goya, ancien officier des troupes de marine et historien ; Christelle Craplet, directrice Opinion Ipsos-BVA

Parler de mobilisation et de résilience m’a conduit à montrer la brochure « Tous responsables » diffusée la semaine précédente par le gouvernement et qui concerne tous les Français, pas seulement les jeunes. Il faut en effet que chacun comprenne qu’il a un rôle à jouer et qu’il va falloir investir pour rester en paix

J’ai successivement répondu aux questions suivantes :
> Quelle est votre réaction au sujet du Service national volontaire ?
> Est-ce que cela va créer du patriotisme ou l’objectif est-il uniquement de se défendre ?
> Votre réaction au fait qu’Emmanuel Macron ait bien dit que ce service national volontaire se cantonnait à la défense du territoire français ?
> On est plutôt dans des temps de disette. Ces 2,3 milliards de crédits pour le service national vont-ils être retirés du budget ?
> Est-ce qu’il va y avoir une astuce budgétaire pour que cette augmentation des crédits militaires soit votée ?
> Un service européen sans armée européenne ?
> Est-ce qu’on a les moyens financiers de pouvoir se défendre véritablement ?

Voir l’émission de France24 Le Service volontaire sera-t-il utile ?

Sénat – CA AEFE 27/11/25 – Déclaration ANEFE

Le conseil d’administration de l’AEFE se tient ce 27 novembre. l’ANEFE y est représentée par son Secrétaire général, Michel Monsauret.

En ma qualité de président de l’ANEFE, j’avais jugé essentiel de réunir notre bureau avant ce conseil.

L’objectif était d’échanger sur les préoccupations liées aux scénarios envisagés par l’AEFE pour surmonter ses défis budgétaires.

Afin d’anticiper les décisions qui pourraient faire courir des risques financiers pour établissements engagés dans des remboursements de crédits immobiliers, garantis par l’État, nous avons voulu réaffirmer la position de l’ANEFE et la mission qui lui incombe jusqu’en 2051.

Nous ferons une visioconférence publique, le mardi 2/12, 13 heures à Paris, pour partager notre analyse des choix retenus par l’AEFE.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire faite par notre secrétaire général à l’ouverture du CA de l’AEFE :

Déclaration liminaire

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,

Le bureau de l’ANEFE s’est réuni le 18 novembre dernier en préparation de ce conseil d’administration. Il a souhaité rappeler que l’ANEFE, gestionnaire des emprunts contractés par les établissements français à l’étranger jusqu’en 2051, assume une responsabilité financière déterminante : 35 lycées concernés, pour un total de 230 millions d’euros garantis par l’État.

Depuis plus de 50 ans, nous exerçons cette mission avec rigueur, au service de la pérennité, de la solidarité et de l’ambition de notre réseau éducatif à l’international.

L’ANEFE a ainsi apporté une contribution essentielle au développement de l’enseignement français à l’étranger.
Dans un contexte de fortes tensions financières pour l’Agence comme pour l’État, l’ANEFE souhaite rappeler trois points fondamentaux :

1 / Préserver les établissements et ne pas transférer sur eux des difficultés qui ne sont pas les leurs
L’ANEFE ne saurait accepter que l’AEFE reporte le poids de ses propres contraintes budgétaires sur les établissements, qu’ils soient partenaires ou conventionnés.
Une augmentation unilatérale des prélèvements forfaitaires, sans considération pour les engagements financiers pris par ces établissements, notamment via les emprunts ANEFE, fragiliserait des structures déjà soumises à de fortes tensions.
Accroître les prélèvements pour compenser des dépenses dont les établissements ne sont pas responsables pourrait provoquer des défauts de paiement, exposant l’ANEFE puis, in fine, l’État, à des risques inacceptables.
Il est essentiel de rappeler que l’AEFE, en tant qu’opérateur public, partage la responsabilité de la bonne gestion des établissements conventionnés et ne peut se défausser de ses obligations.

2 / Appliquer le principe du “juste coût / juste prix”
Soucieuse d’équité et de transparence, l’ANEFE demande à l’AEFE de revoir sa politique de facturation et d’appliquer un juste prix fondé sur un juste coût, avec une cohérence tarifaire entre établissements, quelle que soit leur implantation.
L’AEFE doit s’engager dans une réforme permettant :
• une gestion rigoureuse et transparente des moyens publics (juste coût) ;
• une facturation correspondant strictement au service rendu (juste prix) ;
• une visibilité accrue pour les familles dans l’évolution des tarifs.
Cette approche protège à la fois les finances publiques, les parents et la compétitivité du réseau.

3 / Préserver l’ambition stratégique : atteindre l’objectif présidentiel de doublement des effectifs d’ici 2030

Alors que le modèle anglo-saxon connaît depuis 25 ans une croissance remarquable, sans peser sur les finances publiques américaines ou britanniques, la France ne peut se permettre de renoncer à sa propre ambition. Notre influence internationale et notre capacité d’attraction en dépendent directement.

Depuis sa création, la raison d’être de l’ANEFE est d’accompagner et de sécuriser le développement du réseau. Nous serons donc particulièrement vigilants à ce que l’AEFE agisse en conformité avec les objectifs fixés par le Président de la République, en distinguant clairement ce qui relève de contraintes internes de ce qui doit servir la croissance du réseau.

L’ANEFE demeure pleinement disponible pour travailler à des solutions pérennes, équilibrées et respectueuses des responsabilités de chacun.

Je vous remercie de votre attention.
Michel Monsauret
Secrétaire général de l’ANEFE

Cybersécurité – L’État doit renforcer sa culture qualité

Ce 19 novembre, en qualité de co-rapporteur pour avis avec mon collègue Mickaël Vallet, j’ai défendu le budget du programme 129 «Coordination du travail gouvernemental» (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement) devant notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Ce programme repose sur trois piliers essentiels : la résilience cyber, l’autonomie d’appréciation et la capacité d’action dans les champs hybrides. Les crédits du SGDSN augmentent de 23 millions d’euros, incluant l’ANSSI, Viginum et l’OSIIC, tandis que ceux dédiés au renseignement progressent légèrement.

Mon exposé a pointé plusieurs préoccupations majeures. L’absence de publication des stratégies nationales de cybersécurité et de lutte contre les manipulations informationnelles, pourtant annoncées depuis un an, demeure inexpliquée.

L’ANSSI, de son côté, ne fournit pas suffisamment de retours d’expérience sur les cyberattaques massives ayant frappé France Travail, la DGFiP ou encore l’Urssaf. J’ai d’ailleurs proposé de lancer une mission flash sur le dernier incident concernant l’Urssaf, après avoir projeté le reportage de France Télévision (lien).

Alerté également sur le retard pris par la France dans la transposition des directives NIS2 et REC, un décalage susceptible d’entraîner une sanction européenne de 50 millions d’euros. S’agissant des ingérences numériques, on observe un contraste entre la capacité d’analyse de Viginum sur des élections à l’étranger et l’insuffisance d’investigations équivalentes lorsque cela se passe sur notre propre territoire.

Pour conclure, j’ai appelé à davantage de transparence, de réactivité et de culture qualité au sein de l’action publique.

VERBATIM de mon intervention

Médias – “Déploiement d’un service militaire volontaire ?” (Public Sénat – 21/11/2025)

À la suite du discours du chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, devant le Congrès des maires de France, Aglaée Marchand (Public Sénat) a interrogé la classe politique sur la manière de préparer notre pays à un éventuel conflit dans les années à venir.

Je la remercie d’avoir relayé mes propos et, en particulier, d’avoir mis en lumière mon engagement pour faire aboutir la création du kit d’urgence « Tous responsables », destiné à chaque Français.

Préparer les populations :

(extrait) Le discours du chef d’État-major des Armées (CEMA), à l’occasion du congrès des maires mercredi à Paris passe mal. Estimant qu’il faut être prêt à « accepter de perdre ses enfants » face à la menace russe, Fabien Mandon en a affolé plus d’un et provoqué de vives réactions au sein de la classe politique. […] « C’est important que tout le monde se sente concerné par une menace extérieure. On est face à des gens qui sont déterminés, il ne faut donc pas paraître faibles », insiste le sénateur centriste Olivier Cadic.

Kit d’urgence :

(extrait) Des inquiétudes se faisaient déjà sentir, à la suite de la publication d’un guide de survie à destination des Français ce jeudi. Ce kit d’urgence, intitulé « Tous responsables », liste les gestes à adopter en cas de situation de crise et recense les différents éléments nécessaires à rassembler pour pouvoir subvenir à ses besoins sur une période de 72 heures. Une plaquette similaire, originaire de Suède, avait été agitée à la tribune du Sénat par Olivier Cadic en mars, lors d’un débat sur l’Ukraine. « J’avais dit à François Bayrou : ‘Je vous laisse évaluer la possibilité de faire circuler un tel document en France’ ». C’est désormais chose faite, le sénateur des Français établis hors de France salue un outil « utile pour que chacun puisse prendre conscience de ce qu’il a à faire, et pour que le pays soit plus résilient ».

Service militaire rénové :

(extrait) Afin de « préparer les esprits », le gouvernement plancherait sur l’idée d’un service militaire rénové. […] Une telle mesure poserait des « conditions d’efforts de coût », précise le centriste Olivier Cadic, « des soldats doivent être présents pour former des civils, ça demande un gros effort financier et d’engagement des forces ». « Ça nécessite d’être évalué aujourd’hui, c’est quelque chose qui peut prendre plusieurs formes car le monde a évolué, on a besoin de forces dans différents secteurs. Aujourd’hui, s’impose la nécessité d’avoir une large partie de la population qui soit préparée ». Et le service militaire, tel qu’on l’imagine, « ne constitue qu’une partie de l’effort. On pense à des civils qui apprennent à utiliser un fusil, à s’engager sur un bateau, à piloter un drone, mais ça doit aussi être derrière un écran pour affronter le domaine du cyber ».

Lire l’article du 21 nov. 2025 sur le site de Public Sénat Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Médias – Olivier Cadic : “Flam est ce que la démocratie participative peut faire dans sa plus belle expression” (Françaisdanslemonde.fr – 15 nov. 2025 – Podcast 4’55)

Comment transmettre la langue française à ses enfants lorsque l’on vit au Royaume-Uni ? À l’occasion de la journée Parapluie FLAM UK du 9 novembre, Gauthier Seys (Françaisdanslemonde.fr) a réuni les acteurs d’un réseau engagé pour réfléchir ensemble à cette question essentielle pour les familles francophones de l’étranger.

Le réseau FLAM – Français Langue Maternelle – constitue un dispositif unique : il permet aux enfants francophones scolarisés dans le système éducatif local de préserver un lien vivant et régulier avec le français.

Au Royaume-Uni, 55 « Petites Écoles FLAM » forment un réseau dynamique et solidaire. Souvent créées et animées par des parents bénévoles, elles offrent chaque semaine des cours et des activités en français — jeux, théâtre, lecture, écriture — afin que les enfants continuent non seulement d’apprendre et d’aimer la langue de Molière, même loin de l’Hexagone.

Toutes mes félicitations à Sophie Gavrois-Karnavos , présidente du Parapluie FLAM UK, et son équipe pour cette remarquable journée de transmission, de partage et d’ouverture.

VERBATIM de mon entretien

Gauthier SEYS
Au micro de la Radio des Français dans le monde, j’ai le plaisir d’accueillir Olivier Cadic, sénateur depuis onze ans pour les Français établis hors de France. Olivier, bonjour, bienvenue au micro de la radio.

Olivier CADIC
Bonjour, merci Gauthier.

GS – Aujourd’hui, c’est le 616e déplacement. Il faut vraiment aller sur le terrain quand on est sénateur ? Quand on est élu de la République, il faut aller voir ce qui se passe sur le terrain ? Et quand le terrain, c’est le monde, il faut se déplacer.

OC – Eh bien, c’est ça. Je ne sais pas représenter les Français établis hors de France sans être à leur contact, sans voir le monde au travers du lieu où ils se trouvent. Chaque personne vit au « centre du monde » et donc la perspective n’est pas la même sur le monde quand on vit à Londres, quand on vit à New York ou à Bangkok. Et donc c’est important de voir comment les gens voient le monde. Mais ceci étant, ici, je joue à domicile.

GS – C’est ce que j’allais dire. Aujourd’hui, c’est la rencontre Parapluie Flam UK. Important ce réseau Flam pour cette langue française qui brille, c’est cas de le dire avec le mot Flam, dans le monde entier, à travers des associations et en particulier de façon très intense sur la zone UK.

OC – Le Parapluie Flam, et toutes ces associations Flam, c’est une de mes grandes fiertés en tant qu’élu. Quand j’ai été élu en 2006 pour représenter les Français du Royaume-Uni à l’Assemblée des Français de l’étranger, j’avais mis sur ma profession de foi de créer un plan École. Un plan École consistait à associer les parents d’élèves, les élus, l’administration, les entreprises pour que tous ensemble, on décide d’objectifs collectifs au niveau de l’enseignement. L’objectif un, c’était de développer le nombre d’enfants dans l’enseignement français au Royaume-Uni. L’objectif deux, c’était de développer le nombre d’écoles qui faisaient du bilingue. L’objectif trois, c’était de mettre en réseau les petites associations Flam. À l’époque, elles étaient douze. Aujourd’hui, elles sont entre cinquante-cinq et soixante. Aujourd’hui, c’est plus de cinq mille enfants qui sont tous les samedis participent aux associations Flam. Et je voulais venir, comme je viens tous les six mois, pour les réunions du parapluie Flam, rappeler cette histoire, rappeler comment on a souhaité que les écoles ne réinventent pas la roue à chaque fois qu’elles démarraient. On a souhaité qu’elles soient mises en réseau, on a souhaité qu’elles s’auto-gèrent, c’est-à-dire que ce n’était plus l’administration qui s’occupait d’organiser les réunions des associations Flam, mais une fédération et cette fédération se gère elle-même. Regardez ici, on est dans un hôtel, c’est privé, ils sont autonomes et ils s’organisent comme ils le souhaitent pour les réunions, pour les objectifs des réunions. Et ça, c’est fantastique. Cela montre ce que la démocratie participative peut faire dans sa plus belle expression : des familles, des parents qui prennent en charge un rôle essentiel qui est de transmettre la langue. On ne naît pas avec une langue, on doit apprendre cette langue. Et on sait bien qu’il n’est pas facile de transmettre à ses enfants, au sein de la famille, une langue. Ils ont besoin, les enfants, de ne pas être différents de leurs petits copains ou leurs petites copines. Et donc, qu’est-ce qui se passe ? Dans une association Flam, les enfants français se retrouvent avec d’autres enfants français. Ils se retrouvent, ils sont pareils, ils ne sont pas différents. Et donc, ils sont disponibles pour pouvoir apprendre le français. Encore une fois, c’est pour ça que je viens tous les six mois, parce que ces femmes et ces hommes qui animent ces associations, ce n’est pas que le samedi : dans la semaine, ces personnes préparent la réunion du samedi. Elles sont à plein temps. Je veux les saluer et leur dire combien je les admire.

GS – En tout cas, les chiffres parlent d’eux-mêmes. C’est une réussite, ce réseau ?

OC – C’est la plus grande réussite du réseau Flam. Aucun autre pays n’a réussi à faire ce qui a été fait au Royaume-Uni. Pourquoi ? Parce que c’est une mise en réseau. Ce sont des associations qui travaillent ensemble et il n’y a pas de velléité, je dirais personnelle, de pouvoir dans ce réseau. C’est ça que je trouve fantastique de Christian Ravel, qui a été le premier fondateur de Joëlle Simpson, aujourd’hui à Sophie Gavrois-Karnavos qui préside. Il y a une continuité, une envie de représenter l’intérêt général. Et cela aussi, ça me marque et je veux absolument que ce soit souligné.

Écouter le podcast de mon intervention :

Écouter l’intégralité de l’émission de Gauthier Seys qui nous vous plonge dans l’aventure humaine des Petites Écoles « Journée Parapluie FLAM UK à Londres (9 novembre 2025) »

Sénat – Cyber – Olvid

J’ai eu le plaisir d’accueillir Thomas Baignères, co-fondateur d’Olvid, pour le féliciter de ses succès remarquables.

Olvid, messagerie ultra sécurisée certifiée par l’ANSSI, offre un chiffrement de bout en bout sans annuaire centralisé et sans collecte de données, garantissant une confidentialité totale.

Je l’utilise au quotidien pour échanger avec des ministres français et étrangers, ainsi qu’avec des personnalités du numérique qui recherchent un outil souverain, indépendant des États et des grandes plateformes.

Adoptée par un nombre croissant d’institutions, Olvid s’impose aujourd’hui comme une référence de confiance en matière de communications sensibles.

Sénat – MEAE – Assises de la diplomatie parlementaire

Diplomatie parlementaire et coopération décentralisée : une synergie au service des Français de l’étranger

Les Deuxièmes Assises de la diplomatie parlementaire et de la coopération décentralisée, initiées par Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se sont tenues au Quai d’Orsay, ce 18 novembre.

Une soirée riche en échanges, qui a confirmé une évidence : l’action extérieure des collectivités et des parlementaires est un levier essentiel pour renforcer l’influence de la France et répondre aux attentes de nos compatriotes à l’étranger.

Dans le discours d’introduction, Éléonore Caroit, ministre de la Francophonie et des Français de l’étranger, et précédemment députée des Français établis en Amérique latine, a parfaitement décrit les enjeux pour nourrir la réflexion.

J’ai eu l’honneur d’intervenir lors de la deuxième table ronde, consacrée à l’articulation entre l’action des collectivités, la diplomatie parlementaire et les priorités du ministère.

Mon intervention s’est appuyée sur une conviction forte : les sénateurs des Français de l’étranger, soutenus par les conseillers des Français de l’étranger, jouent un rôle unique. Ils sont le trait d’union entre les institutions françaises et les réalités locales, tissant des liens précieux avec leurs homologues étrangers pour défendre les intérêts de nos concitoyens où qu’ils vivent.

Pour illustrer ce propos, j’ai remis à Jean-Noël Barrot le compte-rendu de mes 619 déplacements dans 116 pays, un document de 1000 pages qui témoigne de l’ampleur et de la diversité de mon engagement sur le terrain.

La photo de couverture, prise au Koweït en sa compagnie, rappelait symboliquement cette dynamique de coopération et de proximité.

Un moment fort de ces Assises : le discours de clôture du ministre, qui a salué l’engagement des élus locaux et parlementaires.

Jean-Noël Barrot a rappelé une réalité souvent méconnue : “Avec plus de 500 000 actes d’état civil traités chaque année en un temps record pour les Français de l’étranger, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est de fait la plus grande mairie de France !” Une déclaration qui résonne particulièrement, alors que ces Assises se tenaient en marge du Congrès des Maires de France.

Le ministre a appelé les maires, maires adjoints et parlementaires présents à poursuivre ensemble la construction de services et d’échanges adaptés aux besoins des Français, où qu’ils résident.

Je tiens à saluer l’initiative de Jean-Noël Barrot, qui a su innover en mariant diplomatie parlementaire et coopération décentralisée. Cette approche renforce l’efficacité de notre action diplomatique et offre aux élus locaux et nationaux un cadre pour agir de concert, au service de l’influence de la France et du quotidien de nos compatriotes à l’étranger.

VIDÉO de l’intervention du ministre Jean-Noël Barrot Barrot. +d’images

Sénat – Liban – Fête nationale

À l’occasion du 82ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Liban, j’ai eu l’honneur d’assister à la réception organisée, ce 19 nvovembre, par M. Rabih Chaer, ambassadeur du Liban en France, et Mme Stéphanie Marcha Chaer, ainsi que par Mme Hind Darwich, ambassadrice et Déléguée Permanente du Liban auprès de l’UNESCO.

À cette occasion, M. Rabih Chaer a rappelé avec force : « Alors que le Liban célèbre sa Fête nationale ici à Paris, je réitère notre engagement à œuvrer pour une paix durable et juste pour le Liban et pour la région. » Un message clair, porteur d’espoir, dans un contexte régional particulièrement sensible.

Mme Hind Darwich a également mis en lumière la résilience du peuple libanais et l’importance de la culture et de l’éducation comme vecteurs de coopération internationale.

Cette célébration fut aussi un moment d’échanges institutionnels précieux : plusieurs collègues sénateurs étaient présents, réaffirmant la solidité de l’amitié franco-libanaise et l’engagement du Parlement français aux côtés du Liban.

Cet événement marqué par la convivialité m’a permis de rappeler à l’ambassadeur l’importance du lien créé par Nadia Chaaya, conseillère des Français de l’étranger pour me permettre de contribuer à approfondir les échanges entre nos deux pays. Honoré d’y avoir participé.

Face aux risques : lancement du guide « Tous responsables »

La France se dote enfin d’un guide national de préparation aux risques majeurs : « Tous responsables – Face aux risques, agissons : bien préparés, bien protégés, tous engagés ».

Un document essentiel que plusieurs médias qualifient déjà de « guide de survie » ou de « kit de survie » face aux crises — qu’il s’agisse d’un accident industriel, d’un cataclysme, d’une cyberattaque, d’une épidémie ou d’un conflit armé.

J’accueille cette annonce du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) avec une grande satisfaction. Elle fait directement écho à mon intervention dans l’hémicycle le 4 mars dernier (vidéo). Ce jour-là, depuis la tribune, j’avais brandi le livret « En cas de crise ou de guerre », distribué à toute la population suédoise en plusieurs langues, un document clair et concret, pensé pour préparer chaque foyer à une situation d’urgence (lire).

À la fin de mon intervention devant le Premier ministre François Bayrou, j’avais remis ce livret à Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en l’invitant à envisager une démarche similaire pour la France (vidéo).

Quelques mois plus tard, la publication du guide « Tous responsables » représente à mes yeux une avancée majeure. On y retrouve une pédagogie simple et accessible visant à faire de « chaque citoyenne et chaque citoyen un acteur de sa propre sécurité et de celle de la Nation ».

Ce document fournit des réflexes immédiats en cas de crise ; la liste du matériel recommandé à conserver chez soi ; des conseils pratiques pour réagir face aux situations d’urgence.

Sa dernière partie s’inscrit dans la stratégie de résilience voulue par le Président de la République, Emmanuel Macron, parce que la sécurité nationale ne repose pas uniquement sur nos forces armées ou nos institutions : elle dépend aussi de l’implication de chacun d’entre nous. Et comme le rappelle le document, « avoir conscience de la réalité n’est pas céder à l’alarmisme ».

Télécharger le guide “Tous responsables”

Sénat – Accueil des élèves du Collège du Léman – International School

J’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat, ce 12 novembre, Emmanuel Coigny, proviseur du Secondaire au Collège du Léman – International School, accompagné d’une cinquantaine d’élèves.

Il y a un an, Emmanuel m’avait invité à Genève à présenter mon parcours d’entrepreneur puis de sénateur devant près de 150 élèves, de la 3ᵉ à la terminale, particulièrement attentifs (compte-rendu). J’ai donc été ravi de retrouver, à Paris, nombre d’entre eux ! Leurs questions ont confirmé qu’ils n’avaient rien perdu de leur curiosité. Cette visite fut pour eux une occasion privilégiée de découvrir de l’intérieur le fonctionnement de nos institutions.

Le Collège du Léman – International School accueille près de 2 000 élèves âgés de 2 à 18 ans, représentant 130 nationalités !

Accrédité par plusieurs organisations prestigieuses — dont le Council of International Schools (CIS) et la New England Association of Schools and Colleges — cet établissement offre au secondaire un large choix de parcours : baccalauréat français (*), maturité suisse, International Baccalaureate Diploma Programme (IBDP) ou American High School Diploma.

En tant que président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE), je me réjouis que le Collège du Léman – International School soit devenu la première école non homologuée par l’Éducation nationale à rejoindre notre association, témoignant d’une démarche volontaire d’excellence éducative.

(*) Afin de créer un pont avec l’enseignement français et de valoriser notre baccalauréat, Emmanuel Coigny a fondé le GESBF (Groupement des écoles suisses préparant au baccalauréat français). Cette structure a signé une convention administrative et pédagogique avec le rectorat de Grenoble. Depuis, le GESBF est l’autorité compétente pour inscrire au baccalauréat les élèves de 11 écoles suisses, désormais considérés comme candidats « scolaires » et non plus « libres ».

Sénat – Taiwan – Visite du ministre François Wu

À l’invitation de son président Jean-Baptiste Lemoyne, notre groupe d’amitié France-Taïwan a eu le plaisir d’échanger, ce 17 novembre, avec François Wu, vice-ministre taïwanais des Affaires étrangères, lors de sa tournée en Europe.

Une rencontre qui a mis en lumière un paradoxe saisissant : Taïwan, puissance économique incontestable, fait face à un voisin dont les ambitions expansionnistes menacent la stabilité régionale et mondiale.

Les performances économiques de Taïwan sont remarquables :
– Croissance record : +5 % en 2025, après un bond de 8 % en 2024.
– PNB par habitant : désormais supérieur à celui de la Corée du Sud.
– Bourse taïwanaise : 8ᵉ mondiale, devant l’Allemagne.
– Hégémonie technologique : Taïwan produit les deux tiers des semi-conducteurs de la planète, dont 95 % des plus performants et 100 % de ceux dédiés à l’IA.

Foxconn, le géant taïwanais, envisage d’investir 300 millions d’euros en France pour y construire une usine de semi-conducteurs, en partenariat avec Thales et Radiall. Un projet qui illustre l’attractivité de notre pays et le potentiel de coopération industrielle entre nos deux nations.

Cependant, cette réussite économique se heurte à une réalité géopolitique préoccupante. Le régime communiste chinois ne dissimule plus ses visées expansionnistes. Les provocations militaires, les manœuvres d’intimidation et les revendications territoriales sur Taïwan s’intensifient, mettant en péril la paix dans la région.

Comme l’a souligné le Premier ministre japonais Takaichi, une escalade dans le détroit de Taïwan aurait des conséquences dévastatrices à l’échelle mondiale. Les chaînes d’approvisionnement, la sécurité des échanges et l’équilibre stratégique en Asie-Pacifique seraient profondément ébranlés.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé une évidence : la sécurité de Taïwan est un enjeu global. Toute atteinte à son intégrité territoriale déclencherait une crise aux répercussions imprévisibles. Pékin doit renoncer à ses velléités hégémoniques et s’engager dans une voie pacifique, respectueuse du droit international.

Taïwan incarne aujourd’hui les valeurs démocratiques face à l’autoritarisme et l’innovation face aux défis globaux.

La France doit se tenir à ses côtés avec détermination.

Sénat – TV5Monde au service du rayonnement culturel francophone

J’ai eu le plaisir de recevoir au Sénat, ce 17 novembre, Kim Younes, présidente-directrice générale de TV5Monde (à l’image), ainsi que Thomas Derobe, son secrétaire général.

TV5Monde s’appuie sur une charte articulée autour de quatre valeurs fondatrices : la diversité culturelle, la transmission des savoirs, le développement durable et la promotion de la démocratie. Des principes essentiels, à l’heure où la circulation des fausses informations a été multipliée par trois depuis le début de l’année 2025, selon plusieurs études. Plus que jamais, « l’exigence d’une information fiable et de qualité est un enjeu démocratique majeur », rappelle Mme Younes.

Premier réseau média généraliste francophone au monde, TV5Monde relie les francophones et les francophiles sur les cinq continents. Chaîne généraliste, gratuite, proposant divertissement, cinéma, séries et magazines, elle n’est pas un média d’information en continu — et c’est ce qui fait sa singularité.

Sa présence est déterminante dans de nombreuses régions, notamment en Afrique. Mme Younes a rappelé que la République démocratique du Congo, avec ses 100 millions d’habitants, est désormais le premier pays francophone du monde, constituant une audience majeure. A noter également que c’est la seule chaine francophone autorisée en Chine !

La force de TV5Monde réside aussi dans sa gouvernance : un consortium réunissant la France, le Canada, le Québec, Monaco, la Suisse et la Fédération Wallonie-Bruxelles. « C’est presque une ONG », souligne Mme Younes, tant la chaîne porte une voix plurielle et véritablement internationale.

Notre discussion a porté sur les défis budgétaires à relever par la chaine et confirmé la place incontournable de TV5Monde dans la francophonie, à une époque où la fiabilité de l’information et la diversité des points de vue sont devenues essentielles.