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INFOLETTRE n°233 – Avril 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°233 – Avril 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO

Un acte de cyber-guerre

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le 25 mars dernier, le ministère de la justice américain a dévoilé un acte d’accusation contre sept hackers chinois appartenant au groupe APT31.

Cela fait suite à une enquête du FBI consécutive à une cyberattaque d’envergure détectée en 2021.

Cette attaque visait 115 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.

Le FBI a confirmé récemment à l’IPAC que 7 parlementaires français étaient concernés. J’en fais partie aux côtés de mes collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.

Depuis 2010, Advanced Persistent Threat 31, soit APT31, basé à Wuhan, ville qui semble incarner la propagation de virus en tous genres à portée mondiale, mène des campagnes de piratage informatique ciblant des dissidents politiques et leurs partisans présumés situés en Chine et à l’étranger, des responsables gouvernementaux et politiques et des milliers d’entreprises à travers le monde.

Nous sommes face à un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est ingérée de plus en plus dans le fonctionnement du système politique des démocraties, y compris le nôtre.

Trop souvent, ces actes graves et malveillants sont restés sans réponse.

Au moment où j’interrogeais le gouvernement dans l’hémicycle sur cette attaque, le Président de la République Emmanuel Macron remettait, à l’Elysée, la légion d’honneur à André Gattolin, cofondateur de l’IPAC ciblé par cette cyberattaque, en présence de Penpa Tsering, président du gouvernement tibétain en exil, et de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France… à quelques jours de la venue de Xi Jinping à Paris.

Cette campagne de cyberattaques chinoise contre des représentants élus par le peuple français ne doit pas rester sans réponse solide et proportionnée.

Nous sommes déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Fidèlement,

Olivier CADIC

Dernière minute : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits de l’homme” (Le Monde – Article de Simon Leplâtre et Bruno Philip) LIEN

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QAG – Cyber-guerre contre les parlementaires par des hackers chinois (Vidéo Q/R 3’40)

A quelques jours de la venue en France du président chinois Xi Jinping, j’ai attiré l’attention du gouvernement, ce 30 avril, au cours de la séance des questions d’actualité au gouvernement, sur un acte de cyber-guerre commis par des hackers chinois contre 116 parlementaires, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine. Parmi eux, 7 Français, dont je fais partie.

J’ai donc voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31, formellement identifié par le FBI.

Verbatim

Monsieur le président,
Monsieur le ministre,
Mes chers collègues,

Ma question s’adresse à M. le ministre des Armées.

Cela fait la une à l’international. 116 parlementaires issus de 15 pays ont été ciblés dans une cyberattaque parrainée par l’État chinois en janvier 2021.

J’ai appris officiellement hier que je fais partie des 7 parlementaires français concernés, aux côtés de nos collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.

C’était une attaque contre des parlementaires, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.

Les investigations du FBI ont formellement attribué ces cyberattaques au groupe de hackers APT31, associé au renseignement chinois.

Ces hackers font nommément l’objet d’un acte d’accusation du ministère de la justice américain depuis le 25 mars dernier.

Monsieur le Ministre, il s’agit clairement d’un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

À moins d’une semaine de la venue en France du président Xi Jinping, nous sommes confrontés à une ingérence étrangère d’envergure manifeste de la part de la Chine qui utilise les moyens de la guerre hybride pour attaquer des parlementaires.

Quelles sont les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe APT31 ?

Allez-vous attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’on fait d’autres pays et demander l’ouverture d’une enquête ?

Prévoyez-vous de renforcer l’assistance aux parlementaires pour nous protéger des États qui ne tolèrent pas la liberté d’expression et nous menacent ouvertement ?

Réplique à la réponse de Prisca Thevenot, ministre chargée du Renouveau démocratique, Porte parole du Gouvernement :

Je vous remercie beaucoup pour la réponse. En fait, je sais pas si on est tous très rassurés… Il semblerait que l’information soit arrivée à nos services depuis 2022, donc je comprends que cela fait un petit moment que vous vous travaillez dessus. On attend effectivement et impatiemment de sentir sentir rassurés !

Cyberattaque : la Chine a ciblé des parlementaires européens, dont l’ex-sénateur André Gattolin

Un article de Politico (“China targeted European lawmakers with cyberattacks, Washington says”) rapporte que le ministère américain de la Justice accuse des pirates informatiques chinois d’avoir ciblé des parlementaires européens. L’article fait état de mes déclarations à ce propos.

Parmi les personnes ciblées figurent les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), dont André Gattolin, ancien sénateur, à qui j’apporte mon total soutien après la cyberattaque dont il a été victime.

L’IPAC, dont je suis membre, a réagi en publiant ce communiqué (traduction française) :

DÉCLARATION DE L’IPAC SUR LA CYBER-ATTAQUE APT31

Le 25 mars, le ministère américain de la Justice a dévoilé un acte d’accusation contre sept ressortissants chinois, accusés d’opérer au sein du groupe de piratage APT31.

L’acte d’accusation allègue que plus de 1 000 courriels envoyés à plus de 400 comptes uniques de personnes associées à l’IPAC ont été attaqués en 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre qui que ce soit. Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique, contre la politique d’un gouvernement ou même d’un continent.

Il s’adressait à des hommes politiques qui représentent l’ensemble idéologique et géographique du monde, unis par une seule chose : leur volonté de faire face aux profonds défis posés par le Parti communiste chinois.

Nous ne serons pas dissuadés d’exercer nos libertés démocratiques. Nous sommes unis, résolus dans notre détermination à défendre l’intégrité de nos systèmes politiques et les règles internationales dont nous dépendons tous. En nous ciblant, ces hackers ont contribué à consolider notre unité, soulignant que les enjeux dépassent les intérêts de partis ou nationaux.

Texte original Ipac Statement On Apt31 Cyber Attack

Lire aussi :

Victime de hackers chinois, l’ex-sénateur André Gattolin porte plainte (Le Point – 03/04/2024)

LE POINT. « Sur la Chine, c’est le silence des agneaux ! » : l’ex-sénateur Renaissance André Gattolin dénonce le laisser-faire de Paris face à l’espionnage de Pékin.

Il avait déjà porté plainte l’année dernière pour une affaire révélée par Le Point, un piratage d’une boite mail personnelle. Mais ce nouveau scandale dépasse de loin le premier… Lire l’article

CE Narcotrafic – Réponse de Bruno Le Maire sur Hong Kong, trou noir du blanchiment – Vidéo Q/R (2’07)

Ce 26 mars, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

J’ai interrogé notre ministre sur le blanchiment d’argent et plus particulièrement sur Hong Kong, porte d’entrée financière vers la Chine que j’ai qualifiée de trou noir du blanchiment.

« Je confirme totalement les propos du sénateur », m’a répondu Bruno Le Maire, en concluant que « Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement ».

Par ailleurs, le ministre s’est félicité du fonctionnement efficace de l’accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs.

VERBATIM de mon intervention

Je voudrais revenir sur la lutte contre le blanchiment. Elle est internationale. Le blanchiment ne fonctionne pas que pour le trafic de drogue, on l’a vu : le terrorisme, le trafic d’êtres humains, la cybercriminalité, l’évasion fiscale, le contournement des sanctions internationales… Cela nous a été dit lors d’auditions : nous sommes face un blanchiment à grande échelle avec des groupes criminels qui fonctionnent à grande échelle, des systèmes de compensation, des systèmes occultes basés sur la confiance, la cryptomonnaie, etc. On a évoqué bien sûr comme place, Dubaï, souvent, par certains, en mettant en avant quand même qu’un travail est en cours : la nomination d’un magistrat de liaison, qu’il y avait de la communication. Par contre, lors de nos auditions concernant Hong Kong, il nous a été dit qu’il n’y avait jamais de réponse des autorités locales sur les demandes pour traquer les trafiquants. Justement, dans ce domaine, j’étais à Washington il y a très peu de temps. J’étais auditionné par le département de Justice et ils sont eux-mêmes dans une situation identique. Donc, ce n’est pas nous qui sommes en situation de faiblesse, apparemment, c’est international. Hong Kong est la porte d’entrée financière vers la Chine. C’est devenu le trou noir du blanchiment. Comment tracez-vous la qualité des fonds qui reviennent de Chine pour s’investir en France ? Avez-vous mis en place des mesures de lutte anti-blanchiment depuis cette origine ?

VERBATIM de la réponse de Bruno Le Maire

S’agissant de Hong Kong et de la coopération internationale, c’est évidemment un des enjeux à venir. Il faut plus de transparence entre les états. Il faut éviter l’opacification. Il y a un certain nombre d’états avec lesquels c’est plus compliqué. L’enjeu d’Hong-Kong est réel. Je confirme totalement les propos du sénateur. La coopération internationale, en règle générale, a fonctionné de manière efficace. Nous avons signé un accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs. Donc, avec les EAU les choses fonctionnent bien. Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement.

Dégradation de la situation à Hong Kong – Procès de Jimmy Lai

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a répondu au courrier que j’avais adressé à sa prédécesseur Catherine Colonna, début janvier, pour l’alerter des agissements des autorités de Hong Kong mettant en cause des ressortissants étrangers dans le procès de Jimmy Lai. 

Je remercie le ministre pour la fermeté des positions qu’il affiche au nom de la France.


Courrier de Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (05/05/2024)

Monsieur le Vice-président, cher Olivier,

J’ai bien pris connaissance de votre courrier du 4 janvier dernier par lequel vous nous faites part de vos préoccupations concernant le procès ouvert contre jimmy Lai par les autorités de Hong Kong.

Nous relayons aux autorités chinoises et hongkongaises, lors de nos échanges avec celles- ci, nos inquiétudes quant aux atteintes à la liberté de la presse et plus généralement à l’Etat de droit à Hong Kong depuis l’instauration de la Loi de sécurité nationale, y compris s’agissant de la situation de Jimmy Lai. Nous demandons également qu’il soit mis fin aux poursuites contre les médias et activistes pro-démocratie à Hong Kong. Notre consulat général à Hong Kong, en lien avec nos partenaires européens, suit de près les procès pour sédition ou au nom de la Loi de sécurité nationale, y compris celui de Monsieur Lai.

Par ailleurs, nous nous opposons fermement à toute application extraterritoriale de la Loi de sécurité nationale. Les pressions exercées à l’encontre d’individus résidant à l’étranger, dont des parlementaires de l’Inter-Parliamentary Alliance on China (IPAC), ne sont pas acceptables. Nous sommes particulièrement vigilants aux risques d’un tel usage contre des citoyens français ou étrangers résidant en France.

La dégradation de la situation à Hong Kong est également évoquée dans les enceintes multilatérales, où la France comme l’Union européenne appellent la Chine à respecter ses engagements sur le statut de Hong Kong, formulés dans la déclaration sino-britannique de 1984 et dans la Loi fondamentale de la Région administrative spéciale.

Lors de l’examen périodique universel de la Chine au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, qui s’est tenu le 23 janvier, la France a recommandé à la Chine de garantir la liberté d’expression et d’association, y compris en ligne, et y compris à Hong Kong.

Je vous remercie enfin de nous avoir transmis la déclaration et les recommandations de l’IPAC, dont nous prenons bonne note.

En vous remerciant pour votre engagement en faveur de la promotion des droits de l’Homme, je vous prie d’agréer, Monsieur le Vice-président, l’expression de ma considération distinguée.

Stéphane SÉJOURNÉ

Lire ma lettre à l’attention de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (04/01/2024)

Lire aussi Ipac Statement Jimmy-Lai Trial

En circonscription en Israël – Tel Aviv (18 fév. 2024)

Retour en Israël à l’université francophone de Netanya pour participer à une conférence sur la démocratie organisée par Claude Grundman et Rachel Azoulay, directrice du Campus francophone.

Diplomatie parlementaire

Netanya – Université francophone / Conférence

Je suis intervenu aux côtés de Marek Halter, Armand Laferrère et Richard Rossin.

J’ai rappelé que l’extrémisme politique n’est pas moins dangereux que l’extrémisme religieux. L’extrémisme politique de la Chine abolit la liberté religieuse tout comme l’extrémisme religieux des Mollahs anéantit toute liberté politique.

Certains voudraient théoriser une guerre de civilisation entre les démocraties occidentales et l’islamisme terroriste, suite aux attaques terroristes du 7 octobre 2023. C’était une théorie privilégiée par Bush au lendemain du 11 septembre.

Netanyahou n’éliminera pas le Hamas, pas plus que les Américains ne l’ont fait avec Al Qaida.

Les musulmans ne sont pas représentés par les mouvements terroristes comme le Hamas, Daesh, Al Qaida ou le Hezbollah.

Je regrette que certains cherchent à créer une guerre de religion pour travestir un conflit territorial, qui n’a pas encore trouvé d’issue entre Israéliens et Palestiniens.

J’ai décrit une guerre de civilisation qui oppose le camp de la liberté, de la tolérance et de la démocratie dont le leadership est nord-américain au camp des régimes de soumission, emmené par la Chine. Le Parti communiste chinois s’est fixé l’échéance de 2049 pour devenir la première puissance mondiale et imposer son modèle alternatif à la démocratie. La Russie et l’Iran constituent de formidables proxies pour soutenir ses desseins. Tous les moyens, même les plus barbares, sont utilisés pour atteindre cet objectif.

Merci à Claude, Rachel et aux participants pour le bon accueil fait à mes propos. +d’images

Accords d’Abraham

Le discours du Président de la République aux Invalides, en hommage aux victimes françaises des attaques terroristes du 7 octobre, a rappelé que nous étions 68 millions moins 42 vies fauchées.

Trois Français sont toujours otages.

Les portraits des otages toujours détenus par le Hamas s’affichent partout en Israël.

Contrairement à la haine entretenue par cette organisation terroriste, des pays musulmans ont fait le choix de faire la paix avec Israël et de vivre en bonne intelligence avec l’État hébreu.

En prenant mon vol pour Dubaï depuis l’aéroport de Tel Aviv, le tableau d’affichage illustre l’importance du nombre de vols vers les Émirats, depuis que les Accords d’Abraham sont entrés en vigueur.

Voilà au moins une chose que le Hamas n’aura pas réussi à détruire. +d’images

Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan

Le gouvernement du Parti communiste chinois cherche désormais à instrumentaliser l’aviation civile pour des considérations politiques et militaires.

L’administration de l’aviation civile chinoise a décidé, unilatéralement, d’un « ajustement » de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503, situé à proximité d’une ligne médiane traversant le Détroit de Taïwan.

Le nouveau tracé, à partir du 1er février 2024, vient frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

L’objectif de Pékin est clairement de réduire ainsi le temps d’alerte et de réaction des défenses aériennes de Taiwan pour qu’elles soient constamment mises en alerte.

La Chine a également annoncé ouvrir deux nouvelles lignes civiles dans un sens en direction de Taiwan, pour augmenter encore la pression.

Révoquer sans discussion l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan constitue un coup de force fermement condamné par le gouvernement taïwanais qui pointe les conséquences en termes de sécurité aérienne des passagers internationaux.

Cela concerne aussi nos ressortissants, puisque les vols de compagnies étrangères comme Air France, en provenance et à destination de Shanghai, empruntent cet itinéraire.

En 2023, on a compté près de 1800 incursions d’avions de combat chinois dans la zone de défense aérienne de Taiwan.

Étant exclues de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), malgré les différents recours de nombreux pays comme la France, les autorités de Taiwan en appellent au soutien international et exigent des négociations immédiates.

Cette manoeuvre qui s’ajoute à l’envoi presque quotidien de ballons de surveillance dans l’espace aérien de Taïwan,  dénote une nouvelle fois l’intention de la Chine de nationaliser le Détroit de Taïwan, voie navigable internationale comme le réaffirme clairement notre loi de Programmation militaire 2024-2030 (Lire : Amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et Détroit de Taïwan du 29 juin 2023).

La France doit appeler à l’ouverture de négociations le plus vite possible pour sauvegarder le statu quo dans le Détroit de Taïwan, fondé sur la paix, la sécurité dans le respect mutuel et celui des règles de droit.

CE Narcotrafic – Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic – Vidéo Q/R (8’15)

Précurseurs chimiques chinois – Influence chinoise sur le narcotrafic au Pérou – Blanchiment et mines d’or illégales au Venezuela – Chiffres de la criminalité en Amérique latine.

Ce 22 janvier, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné les responsables du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères afin de d’apprécier l’impact du narcotrafic sur la politique étrangère de la France.

Je remercie pour les réponses circonstanciées à mes questions :
. Amélie Delaroche, Sous-directrice de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée au MEAE
. Frédéric de Touchet, Chef de mission du Mexique, d’Amérique centrale et des Caraïbes au MEAE
. Jean-Christophe Tallard-Fleury, Sous-directeur d’Amérique du sud au MEAE

« Je partage totalement votre analyse sur les précurseurs chimiques et le Pérou », m’a répondu ce dernier.

VERBATIM de mon intervention

Premier point, le Venezuela. Puisque cela a été mentionné, l’argent du trafic est en dollars, mais pour le blanchir l’or est souvent utilisé par les narcos. Les mines illégales d’or et de diamants pullulent au Venezuela, contrôlées par des organisations internationales criminelles. Que pouvez-vous nous dire sur la situation au Venezuela dans ce domaine et sur le blanchiment du trafic ? Comment est-ce que la France lutte contre ce trafic d’or ?

Ensuite, vous n’avez pas parlé d’un pays en Amérique latine qui est le Pérou et c’est pourtant le deuxième producteur de cocaïne après la Colombie. 70 % des précurseurs chimiques qui servent à la fabrication de la cocaïne sont fabriqués en Chine à bas coûts. Ils sont livrés par conteneurs. Du 1er octobre au 30 octobre 2023, 37 tonnes de précurseurs chimiques ont été saisis en provenance de Chine.

On voit au Pérou des casinos arriver de tous les côtés, tous les 300 à 500 mètres, la plupart tenus par des Chinois qui blanchissent l’argent.

A partir de 2025, au nord de Lima, un port chinois va ouvrir ses portes. La crainte de beaucoup est que tout rentre et sorte par ce terminal chinois.

Que pouvez-vous nous dire de la prise en compte que nous faisons de cette circulation via le Pérou ? Comment est-ce que les organisations multilatérales s’emparent du contrôle sur les précurseurs chimiques qui viennent de Chine ? Quelles pressions diplomatiques exerçons-nous sur ce sujet à l’égard de ce pays ?

J’aurais bien aimé savoir quel est votre avis sur l’évolution du nombre d’assassinats pour 100.000 habitants en Amérique centrale et repositionner ce sujet pour nous donner une perspective par rapport à ce que l’on vit en France. Cela permettra à tous nos compatriotes de bien se rendre compte de la vraie situation à laquelle sont confrontés ces pays du fait d’une criminalité débridée.

Lai Ching-te élu président de Taïwan

Toutes mes félicitations à Lai Ching-Te pour sa brillante élection à la présidence de Taiwan.

Aux côtés des membres de l’IPAC (Alliance interparlementaire pour la Chine), je félicite également le peuple de Taiwan pour la conclusion d’élections pacifiques.

Malgré l’ingérence sans précédent de la République populaire de Chine (RPC), un processus libre et équitable a été observé et les droits électoraux respectés.

Dans un contexte d’autoritarisme croissant dans la région, Taiwan est un modèle de débat démocratique vigoureux.

Le discours cliché de Pékin selon lequel seul le « processus global de démocratie populaire » de la RPC est adapté à la région est FAUX !

Taiwan le démontre une nouvelle fois aujourd’hui.

Lire l’article du Monde Lai Ching-te élu président de Taïwan pour des années houleuses face à la Chine.

CE Narcotrafic : les paradis bancaires, trous noirs du blanchiment – Vidéo Q/R (6’50)

La commission d’enquête Narcotrafic a organisé une table ronde réunissant journalistes et experts, ce 18 décembre au Sénat.

Je suis intervenu sur la question du blanchiment d’argent lorsqu’il est organisé avec la complicité active de certains états. Dès lors, toute velléité de poursuite des narcotrafiquants se heurte à un mur infranchissable.

Bertrand Monnet, professeur à l’École des hautes études commerciales (EDHEC) a qualifié de trous noirs les paradis bancaires existant dans certains pays. Ceux-ci accueillent des fraudeurs fiscaux tout autant que des entreprises parfaitement légales qui font ce qu’on appelle hypocritement de l’optimisation fiscale, précise-t-il. Évoquant ces états peu coopératifs, y compris en Europe comme le Monténégro, il a raconté que « les ingénieurs en blanchiment d’argent » conseillaient aujourd’hui aux narcotrafiquants de « passer par Hong-Kong », du fait de la mainmise de la Chine sur l’Ile qui est devenue « le trou noir des trous noirs »…

M. Monnet a conclu que nous n’avions pas encore la solution pour faire tomber ce mur d’opacité.

VERBATIM

Vous avez parlé d’une expérience que vous avez partagée sur le blanchiment à Dubaï. La problématique quand on se heurte aux questions de blanchiment, c’est qu’on se heurte en fait au carrefour de tous les trafics, parce que beaucoup cherchent à blanchir pour contourner les sanctions économiques. La Russie pour contourner les sanctions économiques utilise aussi ces réseaux et toute notre difficulté effectivement c’est d’essayer de regarder comment tout cela fonctionne.

Dès qu’on rentre sur la question du blanchiment on se confronte au financement du terrorisme, on retrouve tous ces circuits.

Vous n’avez pas mentionné le Venezuela qui est une sorte d’autoroute entre la Colombie et les Antilles qui justement aussi aide beaucoup à blanchir l’argent pour financer simplement l’état qui est sous sanctions.

On parle des plateformes, on parle de Dubaï, c’est Christophe Perrueux (*) qui a dit qu’il n’y a plus de réponse de la part de Hong-Kong et que cela bloquait toutes les enquêtes. Nous sommes donc en train de nous rendre compte que, dans ce domaine, effectivement on se heurte à un mur, puisqu’il y a des gens, des nations qui ont un intérêt convergent avec cette industrie de la drogue.

———
(*) Christophe Perrueux : directeur du Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF).
Lire : CE Narcotrafic – Présomptions de blanchiment : Hong Kong ne répond plus… du 11/12/2023

Médias – « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023) – Vidéo 23m

Ce 27 octobre, j’étais l’invité d’Oriane Mancini dans son émission Bonjour chez vous, diffusée sur Public Sénat.

En ouverture, j’ai réagi à l’annonce du plan anti-émeute contre les jeunes délinquants par notre Première ministre.

Puis, nous avons essentiellement évoqué la guerre Israël-Hamas sous ses divers aspects : le sort des otages, la position commune de l’UE sur des pauses et des couloirs humanitaires, l’opération sur Gaza, la tournée d’Emmanuel Macron, la solution à deux états, la politique israélienne, la prévisibilité des événements…

Par ailleurs, nous avons abordé la guerre en Ukraine qui est en train de passer au second plan et les foyers de tension en Chine méridionale.

Enfin, j’ai eu le plaisir de répondre à cette question d’Eric Donzé, directeur éditorial du journal La Montagne dans la Creuse : le désert médical est-il un mal français, avez-vous vu à l’étranger des solutions qui pourraient intéresser notre pays ?

Londres – Parliamentary Intelligence-Security Forum

Ce 31 août, mon intervention au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Londres a porté sur l’importance du détroit de Taïwan.

Face à 290 parlementaires de 60 pays et de nombreux délégués spécialisés sur toutes les questions de sécurité, j’ai développé les raisons qui ont amené la France à inscrire la défense de la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale dans la loi de programmation militaire (LPM) promulguée cet été.

En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.

Voilà pourquoi il est apparu urgent et important pour la France d’inscrire dans sa loi la nécessaire défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.

Quel que soit le contentieux entre la Chine et Taiwan, la liberté de circulation maritime s’impose, tout comme celui du respect du droit international.”

Un grand merci à notre hôte, Alicia Kearns, pour cette opportunité exceptionnelle d’échange et de dialogue.

Version écrite en Français
Version écrite en Anglais

Médias – “Importance mondiale du détroit de Taiwan” (Tapei Times – 09/08/2023)

Un éditorial du Tapei Times rappelle que la législation française comprend désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale.

En effet, suite à l’adoption de mon amendement en ce sens (mon intervention) dans notre loi de programmation militaire (2024-2030), la France, seul membre de l’UE possédant des territoires dans l’Indopacifique, doit considérer la menace chinoise sur le commerce mondial et l’ordre international.

Lien vers l’article : Global importance of Taiwan Strait

TRADUCTION

Importance mondiale du détroit de Taiwan

Le président français Emmanuel Macron a signé mardi la semaine dernière la plus forte augmentation du budget de la défense de la France en 50 ans. Dans la même législation, la France s’engage à sauvegarder la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan.

Le Parlement français a adopté le projet de loi le mois dernier, stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la position agressive de la Chine en Asie. Il accorde un budget de défense de 413 milliards d’euros (453,3 milliards de dollars) pour les sept prochaines années afin de porter les dépenses militaires du pays à plus de 2 % du PIB d’ici 2025.

La législation stipule que la France a l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indo-pacifique.

En raison du commentaire controversé de Macron en avril appelant l’Europe à ne pas suivre l’exemple des États-Unis et à éviter un conflit potentiel à Taiwan, certains politiciens taïwanais sceptiques ont demandé si la législation se concentrait uniquement sur la protection de la liberté de mouvement du pays, pas nécessairement la Détroit de Taïwan ou Taïwan.

Cependant, le sénateur français Olivier Cadic, l’un de ceux qui ont proposé la législation, a clairement indiqué lors des délibérations que les actes prédateurs de Pékin étaient ce qui avait poussé la France à contribuer à la protection de la liberté de navigation dans la région indo-pacifique. Ces actes comprennent des tentatives de revendiquer les mers internationales comme siennes, le harcèlement des opérations de pêche légales, la construction de bases militaires et des incursions dans les eaux souveraines d’autres nations, ainsi que la puissance militaire toujours croissante de la Chine.

La Chine a non seulement fait la sourde oreille aux décisions des tribunaux internationaux concernant ses revendications en mer de Chine méridionale, mais elle revendique également le détroit de Taiwan, qui constitue une menace directe pour le commerce mondial, le transport maritime et l’ordre international, a déclaré Cadic. Une confrontation militaire dans le détroit de Taiwan ou la mer de Chine méridionale aurait un effet majeur sur le commerce et le trafic mondiaux.

La législation française indique que la protection de la paix dans le détroit de Taiwan est conforme aux intérêts nationaux stratégiques de la France et est essentielle pour une région indo-pacifique libre, ouverte et prospère. Ce type de reconnaissance se développe dans la société internationale. L’alliance mondiale des démocraties a convenu que la paix devait être maintenue dans le détroit de Taiwan, car les troubles régionaux se répercuteraient dans le monde entier.

Non seulement Washington a augmenté les transits de la marine américaine et de la garde côtière par le détroit de Taiwan ; depuis que la frégate française le Vendémiaire a traversé la voie navigable en 2019, la marine française a continué les transits environ une fois par an. D’autres démocraties telles que l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Japon et les Pays-Bas ont mené des opérations similaires.

C’est un signe que les alliés démocratiques affirment de plus en plus leur droit à la liberté de navigation dans les eaux internationales proches de la Chine, montrant qu’ils regardent la Chine non seulement en termes commerciaux, mais aussi d’un point de vue militaire géopolitique.

Alors que les démocraties du monde unissent leurs forces pour faire face aux actions agressives de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord – qui commencent à ressembler à un nouvel “axe du mal” – le détroit de Taiwan et Taiwan deviendront inévitablement un canal stratégique crucial qu’ils ne peuvent pas se permettre perdre.

Taïwan doit sûrement tout mettre en œuvre pour se défendre contre les agressions venant de l’autre côté du détroit. Il devrait travailler avec la France et d’autres nations partageant les mêmes idées pour défendre l’ordre international fondé sur des règles et les droits de tous les pays à naviguer librement dans les mers de la région, ce qui à son tour protégerait Taïwan.

Lire l’article : Global importance of Taiwan Strait

Sénat – Hong Kong – Jimmy Lai – Liberté de la presse

Ce 21 juin, en présence de mes collègues Else Joseph, Joëlle Garriaud-Maylam, Philippe Folliot et Louis-Jean de Nicolay, j’ai eu l’honneur de présider une réunion de travail portant sur le combat héroïque de Jimmy Lai en accueillant son fils, Sébastien Lai, au Sénat, ainsi que les avocats de Jimmy Lai et plusieurs membres de l’association Reporters sans frontières.

À 75 ans, Jimmy Lai, fondateur du quotidien hong-kongais indépendant Apple Daily et lauréat du prix RSF de la liberté de la presse, est détenu à Hong Kong, dans une prison de haute sécurité.

Il a écopé en décembre 2020 de cinq ans et neuf mois de prison pour deux accusations de “fraude” Il a également été condamné à 20 mois de prison pour avoir assisté à quatre manifestations pro-démocratie “non autorisées” en 2019 et 2020. Il risque la perpétuité pour “association avec des forces étrangères”, en vertu de la loi sur la sécurité nationale adoptée par le régime chinois pour faire taire la contestation à Hong Kong.

Jimmy Lai, entrepreneur audacieux et fondateur du prestigieux journal Apple Daily, a consacré sa vie à la défense de la démocratie et de la liberté de la presse.

C’est un francophile, qui a choisi la France pour s’y marier. Il a obtenu la médaille de l’ordre du mérite agricole de la part de la France en reconnaissance de ses chroniques régulières dans son journal sur la gastronomie française.

Citoyen britannique, Jimmy Lai aurait pu quitter Hong Kong.

Malgré les périls imminents et les pressions constantes qui ont jalonné son parcours, il n’a jamais fléchi dans son engagement en faveur des droits fondamentaux et de la démocratie.

Malheureusement, les temps ont sombré dans l’obscurité. Le régime communiste de Pékin a transgressé ses engagements internationaux pris lors de la rétrocession de Hong Kong. Sous le prétexte fallacieux de la loi de circonstance sur la sécurité nationale, Apple Daily fut violemment réduit au silence, tandis que Jimmy Lai fut arrêté et précipité dans les entrailles du système judiciaire.

Le combat mené par Jimmy Lai transcende largement sa propre personne.

Il se dresse telle une icône internationale de la liberté de la presse et de la résistance face à l’oppression.

Nous avons assuré Sebastien Lai de notre solidarité inébranlable et notre détermination sans faille pour demander la libération de Jimmy Lai. +d’images

Sénat – GIA Vietnam – Mer de Chine méridionale

À l’invitation de Catherine Deroche, présidente du groupe d’amitié France-Vietnam, j’ai participé ce 26 mai au colloque : “Mer de Chine méridionale : un espace pluriel aux enjeux globaux” organisé en partenariat avec l’Institut d’études de géopolitique appliquée, en présence de l’ambassadrice des Philippines en France.

J’ai assisté à une table ronde passionnante intitulée : Le conflit en mer de Chine au prisme du soft power.

La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.

La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.

La volonté de Pékin de contrôler ses voisins s’exprime également par le contrôle en amont du Mékong. La Chine a construit 95 barrages sur les affluents et 11 méga-barrages sur le fleuve principal.

Je suis intervenu pour partager ma préoccupation, car la Chine ne respecte pas les décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines : les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016. Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».

Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, rivalisant avec la marine américaine, peut conduire à l’escalade et provoquer un conflit.

Merci à
. Hugo Meijer – Directeur fondateur de European Initiative for Security Studies (EISS),
chercheur au Centre d’études des relations internationales de Sciences Po (CERI)
. Pierre Journoud – Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry
Montpellier 3 et directeur du D.U. Tremplin pour le Vietnam
. Yohan Briant – Directeur général de l’Institut d’études de géopolitique appliquée
et au Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) qui a suppléé Antoine Bondaz
pour avoir partagé leurs analyses respectives.

Médias – « Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy » (Nikkei – 17 avril 2023)

Le média japonais Nikkei m’a interrogé au sujet des propos du président Macron qui ont fait polémique sur la situation de Taïwan, souhaitant que les Européens ne deviennent pas “des suiveurs sur ce sujet et nous adapter au rythme américain ou à une réaction excessive de la Chine“.

Extrait (traduit de l’anglais)

La controverse survient à un moment où l’unité entre les démocraties est mise à l’épreuve.

“Nous devons réfuter l’interprétation selon laquelle la France prend ses distances avec les États-Unis et se rapproche de la Chine”, a déclaré à Nikkei le sénateur français Olivier Cadic, qui représente les citoyens français vivant à l’étranger.

Lire l’article de Nikkei Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy
Texte (en PDF)

Médias – « La France peut-elle s’affranchir des États-Unis ? » (RFI – 17 avril 2023)

Ce 17 avril, invité dans l’émission « Le débat du jour » animée par Romain Auzouy pour débattre du thème : La France peut-elle s’affranchir des États-Unis ?

RFI : “Une délégation parlementaire française se trouve actuellement à Taïwan, dix jours après une visite d’Emmanuel Macron en Chine qui a fait couler beaucoup d’encre. En cause, les propos tenus par le chef de l’État dans l’avion qui le ramenait à Paris : Emmanuel Macron a exhorté l’Europe à ne pas être « suiviste » des États-Unis ou de la Chine sur la question de Taiwan.

Malgré les menaces d’invasion chinoise, le président français assume ses propos, déclarant quelques jours plus tard qu’être « allié » des États-Unis ne voulait pas pour autant dire être « vassal ».

Pour en débattre :
Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, membre du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan
Martin Quencez, directeur du Bureau parisien du German Marshall Fund of the United States (GMF-Paris), spécialiste de la politique étrangère des États-Unis et de la relation transatlantique
Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste des questions européennes, auteur de L’Europe a-t-elle un avenir ? aux éditions Studyrama (réédition janvier 2023).”

Retrouvez l’émission en intégralité ci-dessous :

Médias – « Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français » (Taiwan Info – 11 avril 2023)

Le média Taiwan Info rapporte que le ministère des Affaires étrangères, à Taipei, a salué la parution dans Le Monde d’une tribune que j’ai cosignée avec mes collègues et les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

Lire la Tribune (4 avril 2023) : La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Extraits de l’article :

« Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping [習近平] de prendre le contrôle de Taiwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes », notent les signataires en estimant que « ce qui se passe actuellement à Hongkong pourrait se reproduire demain à Taiwan » (…)

Parmi les signataires figurent les sénateurs Olivier Cadic, André Gattolin et André Vallini, ainsi que la députée Constance Le Grip.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa gratitude envers ces parlementaires et rappelle le soutien puissant apporté à Taiwan ces dernières années par l’Assemblée nationale et le Sénat français, à travers l’adoption de résolutions et l’envoi à Taiwan de délégations de haut niveau. »

Lire l’article Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°211 – 6 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°211 – 06 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
. Législatives partielles – résultats du premier tour : la prime aux sortants ?
. Vote par Internet : le procès-verbal existe aussi.
. Résidence d’attache ou résidence de repli ? (Les amendements adoptés – Position des groupes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa. « Pour une représentation locale renforcée ».
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe des Indépendants, conseiller des Français du Maroc (Rabat). « Refonte du Guide de l’élu ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tribune Le Monde. « La visite d’Emmanuel MACRON et Ursula von DER LEYEN à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises »
. Semaine AFE :
> Groupe des Indépendants : « les 12 apôtres d’une démarche efficace ».
> Audition Cybersécurité
> Soirée Enseignement en langue française
. Irak. Myriam FILLAUD, chef du bureau de liaison New-Yorkais d’UNITAD
. Argentine. Francisco CAFIERO, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour la Défense

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°211

Australie – Asia Society France – Indo-pacifique

À l’invitation de S.E. Madame Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France, et de M. Serge Dumont, président et membre fondateur d’Asia Society France, j’ai assisté à la conférence inaugurale d’Asia Society France « Ambassadeurs », ce 14 février.

Cela m’a permis d’échanger avec les ambassadeurs du Cambodge et des Philippines où je vais me rendre dans les prochains jours, ainsi que ceux du Japon, de la Corée du Sud, de Singapour et de Nouvelle-Zélande.

La France est le premier pays à avoir mis en place une stratégie pour l’indo-pacifique.

Les revendications maritimes, alliées à une politique d’armement menaçante de la part de la Chine vis à vis de ses voisins, placent cette région du monde dans les conditions les plus difficiles de l’après-guerre.

Bénéficier des regards croisés de la part des ambassadeurs issus d’une région où les tensions s’exacerbent permet de prendre de la hauteur.

Pour nos entreprises françaises qui travaillent « off-shore » et qui sont exposés aux aléas de la géopolitique, je leur recommande de travailler plutôt « friends’-shore » en s’en tenant à une globalisation avec les pays amis.

Merci à Gillian Bird et Serge Dumont pour cette belle initiative.