Après la crise migratoire syrienne qui submerge le Liban depuis plus d’une décennie ;
Après la crise économique accompagnée par l’effondrement du cours de la livre libanaise qui a eu pour effet de ruiner les Libanais ;
Après la crise judiciaire qui transforme l’enquête sur l’explosion du port en farce et meurtrit une seconde fois les parents et proches des victimes ;
La crise politique qui prive le Liban de son président et d’un gouvernement depuis deux ans, consciencieusement entretenue par le Hezbollah pour lui permettre de contrôler le pays débouche sur une crise… militaire qui entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré.
C’était sûrement l’intention de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, lorsqu’il a lancé ses attaques contre l’État hébreu, le 8 octobre dernier, au lendemain des attaques meurtrières du Hamas sur le territoire israélien.
Une fois n’est pas coutume, les responsables de cette énième crise libanaise font partie cette fois des premières victimes.
Désormais, chaque jour le sud et l’est du Liban sont bombardés.
Plus d’un million de Libanais doivent quitter leur domicile.
Les Libanais du sud qui remontent vers le nord ont besoin de couvertures, de matelas, d’eau, de kits d’hygiène, de nourriture, de systèmes d’hébergement d’urgence… m’a confié Pierre Anhoury, conseiller du Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé du Liban.
Il y a moins de trois mois à Beyrouth, accompagné par Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE pour le Moyen-Orient, alors que nous félicitions le ministre Abiad pour les progrès formidables accomplis par son ministère lors des derniers dix-huit mois, celui-ci s’était assombri en pensant à la guerre qui menaçait chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il tentait de construire.
Et de conclure d’une prédiction glaçante, “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic!”
La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban.
Malheureusement, nous travaillons en vain, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays et toutes les victimes innocentes que nous déplorons.
Fidèlement,
Olivier Cadic
Sommaire :
INVITATION . Situation géopolique au Liban et initiative de soutien à la population – conférence du 15 octobre 2024
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Discours de politique générale : Majorité gouvernementale, majorité sénatoriale, même combat ! . Ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger . Certificats de vie biométriques : on touche au but ! . L’action sociale consulaire
EN CIRCONSCRIPTION
> LITUANIE – Vilnius, Kaunas, Klaipéda & Nida (29 août -1er sept. 2024)
> POLOGNE – Varsovie, Karpacz – 33ème Forum économique (1-5 sept. 2024)
> BULGARIE – Sofia (17-18 sept. 2024)
> SUISSE – Genève, Zurich (19-21 sept. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (24-25 sept. 2024)
WORLDSKILLS LYON 2024 . Ouverture de la 47ème édition des WorldSkills . Compétitions (jour 1 & 4) . Remise de médailles (optoélectronique) . Clôture de la 47ème édition des WorldSkills
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Table ronde “Le Liban de demain dans le nouveau Moyen-Orient”
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ . Matinale du CyberCercle : “17 Cyber” et Cybermoi/s autour de Jérôme Notin . Honneur au général d’armée Christian Rodriguez
MÉDIAS . “Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme !” (Inspir’ / Medef Paris : Spécial ARABIE SAOUDITE – Sept 2024) . “Foreign Minister Kondov Discusses Bilateral Relations with French Senators” (BTA, Bulgarian News Agency – 18/09/2024) . Paris souhaite une actualisation du partenariat stratégique entre la Bulgarie et la France… (Radio Bulgaria – 18/09/2024) . “Depuis le Brexit, les déboires s’accumulent sur le Lycée français de Londres” (Le Club de Mediapart – 24 sept. 2024) . “On ne peut pas rester inerte devant ces évènements” : l’escalade militaire au Liban inquiète la commission des affaires étrangères du Sénat (Public Sénat – 30/09/2024)
Guillaume Jacquot de Public Sénat a rendu compte des travaux de notre commission des Affaires étrangères du Sénat qui a fait sa rentrée dans un contexte géopolitique marqué par une escalade des violences au Proche-Orient.
Je le remercie d’avoir rapporté mes observations qui font suite à mon déplacement au Liban en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger pour l’Asie centrale et Moyen-Orient, membre de la commission de Sécurité et des Risques sanitaires, pour évaluer les capacités françaises à gérer une éventuelle évacuation de nos ressortissants du Liban.
Pour le sénateur (Union centriste) Olivier Cadic, les appels au cessez-le-feu relèvent dans le contexte actuel d’une « impuissance absolue ». « Il y a deux forces qui sont déterminées à s’éliminer physiquement. La volonté de l’Iran, c’est d’éliminer Israël de la carte, c’est ce que voulaient le Hamas et le Hezbollah. De l’autre côté, il y a une volonté de se défendre, existentielle, cela peut se comprendre. Il y a aussi une nouvelle position israélienne de l’extrême droite qui revendique des nouveaux objectifs territoriaux, qui ne cache plus sa volonté de ne pas permettre un second État, Palestinien. On sait très bien qu’il n’y pas de solution sans cela. Ces gains militaires violents n’offrent que des répits », estime le sénateur représentant les Français établis à l’étranger.
[…]
Pour le centriste Olivier Cadic, l’une des clés dans la fermeture du front nord d’Israël se trouve dans les mains des responsables politiques à Beyrouth, alors que le pays est dans une situation de blocage politique complet. Depuis deux ans, les différentes familles politiques n’ont pas réussi à s’entendre sur un nom pour la présidence de l’État, qui reste toujours vacant. « Ce n’est pas à nous de négocier avec Israël pour le Liban, il faut absolument un gouvernement avec un vrai président, qui soit respecté. Aujourd’hui, on a peut-être l’opportunité avec ce qu’il s’est passé d’avoir une issue politique », explique le sénateur des Français de l’étranger. Le sénateur se dit convaincu que le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, pourrait s’imposer comme un candidat idéal, l’armée représentant le Liban multi-confessionnel, selon lui.
[…]
Comme ses collègues, Olivier Cadic se montre par ailleurs vigilant sur le sort des plus de 20 000 Français qui vivent au Liban. Le sénateur s’est rendu dans la région au mois de juillet, il se dit rassuré sur les capacités françaises à gérer une éventuelle évacuation. « Je voulais vérifier si on était prêt à organiser une sortie de nos ressortissants si on avait une nouvelle crise à l’image de ce qu’on a connu dans le passé. Le travail de préparation a été fait, il faut rendre hommage à nos armées et à notre diplomatie dans ce domaine. »
Ce 13 septembre, j’ai eu à nouveau le plaisir de parrainer une réunion au Sénat à l’initiative de la DLO, Diaspora Libanaise Overseas, présidée par mon ami Rodrigue Raad.
Je remercie Hervé Marseille et le groupe Union Centriste qu’il préside pour leur soutien dans l’organisation de cet événement.
En introduction, j’ai rappelé l’importance du Liban aux yeux du président du Sénat, Gérard Larcher.
Entouré d’experts, l’ambition de Rodrigue Raad était d’esquisser une image du « Liban de demain dans le nouveau Moyen-Orient ».
Ce Liban de demain chacun l’imagine selon les mots prononcés « enfin libéré d’une hydre monstrueuse à plusieurs têtes : la vétocratie, la kleptocratie, l’impunité, l’effondrement financier, la crise économique, les angoisses communautaires, la menace de guerre, le joug du régime des mollahs…».
Un intervenant a affirmé que « le Liban ne ressemblait à aucun autre pays, aucune analogie n’est possible ».
En quête de souveraineté, de justice et de prospérité, par le biais d’une nouvelle gouvernance au service du bien commun, le Liban n’est pas, paradoxalement, en recherche d’identité : « on sait vivre ensemble », a rappelé un participant. Le passé l’a amplement prouvé. Vivre ensemble, c’est savoir concilier la pensée cartésienne occidentale et la mentalité orientale, c’est aussi affranchir les communautés libanaises d’un clientélisme qui leur permet aujourd’hui de survivre. Alors, on peut souffler sur les braises de l’espérance : « transcender nos différences pour engendrer, pourquoi pas, un nouvel humanisme ? », a avisé un intervenant.
En conclusion j’ai estimé que le Liban reposait actuellement sur trois piliers : Les forces armées libanaises, les entreprises du secteur privé légal et la diaspora.
J’ai rappelé la nécessité de désarmer le Hezbollah, proxy de l’Iran, qui entraîne le Liban dans la guerre ; le besoin d’un système transparent et d’une justice indépendante sous peine de faire disparaitre les entreprises privées et légales ; enfin, la diaspora devrait être représentée au parlement à la hauteur de son apport au pays.
Dans son mot de clôture, le président Raad a fait référence à ses ancêtres Phéniciens, ce peuple marin aventureux : « nous étions à l’avant-garde de l’histoire. Avant d’être musulman ou chrétien, nous étions un seul peuple uni dans la même gloire ».
Les intervenants :
– Marwan Hamadé, ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
– Karim Bitar, président de Kulluna Irada et professeur de relations internationales (USJ, IRIS, ENS).
– Ziad Majed, professeur et responsable des études du Moyen-Orient à l’Université américaine de Paris.
– Roy Badaro, économiste, directeur de la recherche économique au sein du Think tank LEAD.
Le modérateur :
– Rodrigue Raad, président de la DLO.
Septembre marquera le dixième anniversaire de mon mandat de sénateur au service des Français résidant hors de France.
Avoir le monde pour circonscription m’aura conduit à faire 552 déplacements dans 114 pays.
Le journaliste René Chiche (Diplomatie internationale) m’a demandé de partager mon regard sur l’état du monde, et en particulier mon sentiment sur l’image et l’influence de la France.
J’ai répondu que durant ces dernières années, l’image de la France s’est affirmée à l’international.
Elle a en effet repris le leadership européen à l’Allemagne et est devenue la première destination des investissements étrangers en Europe.
Une performance qui doit incontestablement au style et au discours pro-européen du Président de la République Emmanuel Macron.
Notre image est plus contrastée en Afrique, même si nos progrès en Afrique de l’Est compensent nos reculs observés au Sahel. Une guerre de la communication a été enclenchée destinée à dénigrer les démocraties pour porter atteinte à nos intérêts commerciaux et nous affaiblir.
Notre réseau de 118 chambres françaises à l’international, nos 50 000 filiales, nos 100 000 TPE-PME à l’étranger sont des atouts qui justifient que la demande de France n’a jamais été aussi forte. Qui sait que la France est le premier employeur étranger au Brésil ?
Par ailleurs, l’AFD, Agence française de développement, est un outil performant qui renforce l’image de la France soucieuse de bâtir un monde meilleur.
La France demeure l’une des puissances les plus influentes au monde.
Le succès d’image des Jeux Olympiques de Paris 2024 en atteste ; N’en déplaise à nos détracteurs.
MÉMOIRE . 80e anniversaire de la Libération de Paris
EN CIRCONSCRIPTION
> TAÏWAN – Taipei (28-31 juillet & 3 août 2024)
> PHILIPPINES – Manille (1-3 août 2024)
> ESTONIE – Tallinn & Tapa (27-28 août 2024)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Pérou – Vincent Sicet . Australie – Résolution 2758 de l’ONU . Australie – Ambassadrice Gillian Bird . Arabie saoudite – Ambassadeur Fahad al-Ruwaily . Venezuela – L’élan démocratique du peuple . Liban – Soutien aux propos de Samy Gemayel . IPAC – Déclaration sur l’intimidation des législateurs par la Chine . IPAC – Soutien au président Lai Ching-te
MÉDIAS . « Notre entretien sur l’état du monde avec le sénateur Cadic » (Diplomatie Internationale – Sept. 2024) . « Le parlement taïwanais devient membre de l’IPAC lors de son 4e sommet qui s’est tenu à Taipei » (Radio Taiwan intl – 30/07/2024) . « L’Ukraine doit être autorisée à frapper des cibles russes au besoin » (Delfi – 28 août 2024)
. Quel est d’abord le bilan que vous tirez après vos 10 années en tant que sénateur des Français de l’étranger ?
. Concrètement, en quoi consiste votre activité d’élu du Sénat auprès des Français de l’étranger ?
. Quels sont les plus grands souvenirs de votre décennie de sénateur et quelle est l’action dont vous êtes le plus fier ?
. Depuis 10 ans, diriez-vous que l’image et l’influence de la France dans le monde se sont améliorées et renforcées ou détériorées et réduites ?
. Quels sont, selon vous, les principaux dangers qui menacent la paix dans le monde ?
. On sait que vous avez été récemment la cible de hackers chinois. Pour quelles raisons ?
. Estimez-vous que la diplomatie française dispose de suffisamment de moyens pour agir ?
. Quel est votre analyse sur le conflit entre Israël et le Hamas et êtes-vous favorable à la reconnaissance de l’État de Palestine ?
. Concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, pensez-vous que la France s’implique efficacement dans le soutien à Kiev et que des négociations pourraient voir le jour prochainement entre les deux belligérants ?
. Au sujet de la future élection présidentielle aux USA de novembre prochain, est-ce qu’une nouvelle élection de Donald Trump constituerait une menace pour les relations entre les États-Unis et l’Europe ?
. Quel est, pour vous, le plus grand échec de la diplomatie française de ces dix dernières années ?
. Dernière question, Monsieur le sénateur : quelle est pour vous la principale force du Sénat par rapport à l’Assemblée nationale ?
De retour de mon déplacement au Liban, Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite, m’a fait l’honneur de m’accorder un entretien, le 22 juillet, pour échanger sur la situation au Pays du Cèdre qui risque d’être entraîné dans une guerre avec Israël par le Hezbollah.
J’ai eu l’opportunité de relayer les préoccupations des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) du Liban et des entrepreneurs du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL), victimes collatérales de la mesure les empêchant d’exporter vers l’Arabie saoudite.
En effet, depuis le 29 octobre 2023, en raison d’« un contrôle du Hezbollah sur tous les ports » du Liban, l’Arabie saoudite a banni toutes les importations venant du pays du cèdre. Cette sanction vise à « protéger la sécurité du Royaume et de son peuple » du captagon, une amphétamine extrêmement addictive qui envahit les rues d’Arabie saoudite.
Comme l’a titré un article du Mondafrique de l’an dernier, l’Iran et le Hezbollah ont transformé la Syrie en narco-État. Un think-tank saoudien a ainsi déclaré : “Au Liban, les unités de production de Captagon se trouvent dans des zones contrôlées par le Hezbollah comme la vallée de la Bekaa. Les groupes de trafiquants de drogue au Liban et en Syrie opèrent avec le plein soutien du Hezbollah”. Les trafiquants intègrent la drogue dans les containers expédiés depuis les ports libanais, ce qui a justifié la mesure saoudienne de bannissement.
J’ai suggéré à l’ambassadeur de partager les préoccupations des entrepreneurs du Liban avec son collègue à Beyrouth pour qu’il puisse les recevoir. Toute ma gratitude à Fahad Al Ruwaily pour la qualité de son écoute.
Alors que la France bat des records de médailles aux Jeux Olympiques et étonne le monde par la créativité de sa cérémonie d’ouverture, les résultats du commerce extérieur au 1er semestre 2024, publiés le 7 aout, font rimer France avec performance.
La France bat des records en matière de services. Notre excédent bondit de presque 10 Md€ par rapport au précédent semestre, pour atteindre +26 Md€. C’est le fruit des excellentes performances des services financiers et du secteur du tourisme, s’est réjouit Franck Riester, ministre du commerce extérieur et de l’attractivité.
Le déficit commercial, hors matériel militaire et énergie, retrouve pour la première fois son niveau d’avant crise sanitaire.
La France reste, en 2023, pour la 5e année consécutive, le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Ce contexte souriant ne saurait faire oublier une actualité internationale où les tensions s’exacerbent, tandis que Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, demande aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban.
De retour de Beyrouth, j’observe que la diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban.
Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.
Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?
La question se pose désormais.
Fidèlement,
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Liban : In memoriam des victimes de l’explosion du port . CCEF – Assemblée générale
EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres / Birmingham / Ashford (03-11 juillet 2024)
> LIBAN – Beyrouth / Bikfaya (13-17 juillet 2024)
> CHYPRE – Nicosie / Larnaka / Kyrenia / Kormakitis (18-21 juillet 2024)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . AFD – Rémy Rioux . Maroc – Sahara occidental : la France soutient le plan d’autonomie du Maroc . Royaume-Uni – JO Paris 2024 . Luxembourg – JO Paris 2024 . Taiwan– JO Paris 2024 . Chine – Déclaration sur le 25e anniversaire de la persécution des pratiquants de Falun Gong . Chine – Hong-Kong – Jimmy Lai . Venezuela – Élection présidentielle . Défense – Naval Group
MÉDIAS . Liban : Interview sur la situation au Liban (MTV – 19/07/24) . Liban : Commémoration du 4e anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth – Olivier Cadic : « Il y a des responsabilités qui sont évidentes, on ne peut pas continuer à faire semblant de ne rien voir » (Radio Orient – 5 août 2024) . Liban : « Cadic se dit inquiet de l’influence extérieure sur le Liban » (Ici Beyrouth – 16/07/2024) . Émirats arabes unis : Soirée de lancement du livre “Majlon – Créer des liens par la diplomatie” par l’ambassadrice S.E. Hend Al Otaiba » (Vanity Fair – 19/07/2024)
Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, a exprimé mardi son inquiétude face à “l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus libre ni indépendant comme il devrait l’être”.
Il a tenu ces propos au terme d’une réunion qu’il a tenue avec les députés de l’opposition, au siège du leader des Kataëb, Samy Gemayel, à Bickfaya.
M. Cadic s’est également dit inquiet pour les 700 soldats français faisant partie de la Finul, rappelant “à ceux qui attisent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix et non pour être partie prenante d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”.
“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été réalisé, aucun président n’a été élu, aucun gouvernement n’a été formé”, a-t-il déploré.
Le sénateur français a affirmé être retourné au Liban “pour évaluer l’ampleur du danger qui menace le Liban”, mettant en péril la sécurité des Libanais et des Français vivant au Liban.
Dans ce cadre, M. Cadic a souligné que ce danger est lié à “la décision unilatérale du Hezbollah d’ouvrir un nouveau conflit avec Israël”.
Lire la suite de l’article sur le site Ici Beyrouth
Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, présidente du groupe les Indépendants à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour la qualité de l’organisation des 26 séquences concrétisées lors de ce sixième séjour de quatre jours au Liban, à la faveur de notre fête nationale.
Son engagement en faveur du Liban allié à son expérience en matière de politique intérieure, de sécurité, des affaires, et à son souci de prendre en compte toutes les détresses pour les apaiser, explique la variété et l’intensité du programme des rencontres proposées.
Un grand merci également à son mari Khattar pour sa participation et sa patience afin que tout puisse se dérouler sans anicroche.
Je remercie enfin monsieur l’ambassadeur Hervé Magro et toute l’équipe de la résidence des pins pour leurs multiples attentions, afin de favoriser la réussite de mon séjour. +d’images
MTV – À l’issue de mon déplacement au port de Beyrouth, j’ai répondu aux questions de Marianne Zouein. Je la remercie d’avoir reproduit fidèlement mon propos au travers du montage réalisé.
Communauté française
Ambassadeur
À la faveur de ce sixième déplacement au Liban, j’ai eu deux échanges privilégiés avec Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban, au début et à la fin de mon séjour.
Nous avons ainsi pu faire le point sur tous mes entretiens à la résidence des Pins.
Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir pris en compte les demandes des familles des victimes de l’explosion du port que je lui ai transmises.
La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban. Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.
Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?
Chacun a en mémoire l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.
La plus grande explosion non nucléaire de l’histoire a dévasté de grandes parties de Beyrouth, entraînant plus de 200 décès dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.
Suite à ma visite de janvier 2023 (compte-rendu), j’avais interrogé la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les progrès concernant l’enquête (voir vidéo : QAG du 18 janv. 2023 – Port de Beyrouth).
Près de quatre ans après la tragédie, force est de constater que tout est scandaleusement bloqué. L’enquête du juge libanais, plusieurs fois entravée, a été suspendue depuis décembre 2021. Ce naufrage judiciaire est révoltant.
J’ai rencontré les familles des victimes le dimanche 14 juillet afin de rendre compte de l’action prise au Sénat, conformément à leur demande, suite à mon précédent déplacement. Leur témoignage et leur douleur m’ont bouleversé.
Je suis allé au port pour rendre hommage à la mémoire des victimes.
Les familles m’ont invité à m’arrêter également en leur compagnie à la caserne de pompiers, d’où certains sont partis pour ne plus jamais revenir ce 4/08/24.
Je remercie Nadia Chaaya d’avoir obtenu l’accord de l’armée libanaise d’ouvrir le port le 17 juillet, jour férié au Liban, pour nous permettre d’aller tous ensemble nous recueillir devant la stèle, sur laquelle sont inscrits le nom des victimes. J’ai vu dans les yeux des militaires le soulagement d’avoir obtenu l’autorisation de leur hiérarchie de nous ouvrir les portes.
Ces familles attendent de connaître la vérité et que les responsables soient traînés devant les tribunaux. Ils n’ont plus confiance en la justice libanaise. Je poursuivrai ma mission d’aide à leurs efforts auprès des instances internationales, afin de leur permettre d’obtenir justice ! +d’images
Fête nationale
Près de 2000 invités ont rejoint la Résidence des Pins pour célébrer notre fête nationale, ce 14 juillet 2024, en présence de plusieurs élus : Amelia Lakrafi, députée, Nadia Chaaya, conseillère AFE, Rola Assi, Ziad Nassour, Lucas Lamah, Mira Abi Ramia, CFDE.
Dans son discours, Hervé Magro, ambassadeur de France, a décrit les blocages politiques qui affectent le Liban et qui nous désespèrent.
L’ambassadeur a présenté les athlètes qui porteront les couleurs du Liban aux Jeux olympiques et paralympiques.
Fier d’avoir rencontré nos forces engagées dans la FINUL pour garantir la sécurité des Libanais et admiratif devant l’engagement bénévole des jeunes libanais auprès de la Croix rouge. +d’images
Consul général
Le contexte de menace de conflit entre le Hezbollah et Israël justifie que nous puissions anticiper de revivre 2006, un scénario qui nous avait conduits à évacuer 10.000 compatriotes.
Les menaces renouvelées du Hezbollah à l’encontre de Chypre ont accentué certaines craintes. Aussi, je remercie Julien Bouchard, notre consul général, de bien avoir voulu me recevoir en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, membre de la commission sécurité.
À la différence d’autres pays, la France n’a pas appelé ses ressortissants à quitter le territoire. Américains, Canadiens, Allemands l’ont fait, sans résultat.
Je suis ravi d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation opérée par notre consulat en bonne intelligence avec nos forces armées.
Diplomatie parlementaire
Chef des armées
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir le général Joseph Aoun, commandant en chef des armées au Liban, pour un entretien privilégié, obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE.
Le chef des armées a exprimé sa gratitude à la France pour son soutien aux forces armées libanaises et sa satisfaction pour l’action conjointe menée avec la FINUL au sud Liban, et les résultats qui en découlent.
Le général s’est montré soucieux de répondre à mes questions sur les risques d’escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël dans le sud Liban et leurs conséquences potentielles, susceptibles de menacer la sécurité de nos compatriotes du Liban. Il constate que 5000 maisons ont été totalement détruites dans le sud et que seule une minorité des 100.000 personnes ayant quitté le sud est revenue. J’ai salué l’action des forces armées libanaises qui protègent les villageois restés sur place.
Le général s’inquiète également des effets collatéraux de la cash économie au Liban qui s’avèrent offrir un terrain favorable au blanchiment, terreau de l’insécurité.
Les forces armées libanaises sont restées multiconfessionnelles, à l’image du Liban, et constituent un rempart pour éviter que le pays ne s’effondre totalement dans le chaos.
Je veux rendre hommage à Joseph Aoun pour le respect qu’il inspire au Liban et à l’international. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontrent qu’il dispose de toutes les qualités prêtées aux hommes d’États. +d’images
Ministre de l’Intérieur
Rencontre avec Bassam Al Mawlawi, ministre intérimaire de l’Intérieur, pour évoquer la situation politique et sécuritaire interne au Liban.
La guerre menée par le Hezbollah avec Israël au sud du Liban et ses menaces envers Chypre ont suscité l’inquiétude au niveau international et justifié mon retour pour évaluer la menace qui pèse sur les Français établis au Liban.
« Les Libanais ne veulent plus de la guerre », m’a rassuré le ministre.
Nos discussions ont donc porté sur les derniers développements dans le sud du Liban et sur l’importance de la mise en œuvre de résolutions internationales qui ont trait, entre autres, à la frontière avec Israël et au désarmement du Hezbollah.
Le ministre Mawlawi m’a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de la France au Liban et ses efforts aux côtés des États membres du comité du Quintette pour résoudre la vacance présidentielle.
Le ministre m’a alors confié son constat. Plus qu’un nom, le pays a besoin aujourd’hui d’une personnalité susceptible de définir une vision à dix ans.
J’ai apprécié son regard lucide sur les carences d’un pays à genou, où 82% des personnes en prison ne sont ni jugées, ni condamnées.
L’entente traditionnelle ne fonctionne plus. Il pense en conscience qu’il est urgent de rebâtir le Liban sur de nouvelles bases. +d’images
Direction de la Sureté générale
Entretien avec le général Élias Baïssari, actuellement directeur par intérim de la Sûreté générale, sur la situation sécuritaire au Liban.
Le général est revenu sur les multiples aspects de la crise qui frappe le Liban, à commencer par la crise bancaire. La crise politique qui dure désormais depuis 18 mois place le pays dans une situation critique.
Le général m’a listé toutes les raisons qui justifieraient le renforcement de notre rôle et fait des suggestions pour que l’action diplomatique de la France gagne en efficacité.
Enfin, le général a insisté sur le fardeau économique que font peser la présence des deux millions de Syriens réfugiés sur le Liban.
Candidat suggéré par certains à la présidentielle, le général Élias Baïssari a la lourde tâche de succéder, depuis l’an dernier, au général Abbas Ibrahim, proche du Hezbollah, inculpé en février 2023 par le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. +d’images
Ministère de la Santé
Ravi d’être revenu au ministère de la Santé pour retrouver le Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé, grâce au concours de son conseiller le Dr. Pierre Anhoury (Expertise France).
Accompagné par Nadia Chaaya, conseillère AFE, nous avons pu faire le point sur les nombreux progrès observés depuis mon précédent passage en janvier 2023 (compte-rendu).
Le ministre regrette que l’action internationale passe par des ONG sans connexion avec le service hospitalier public qui est en grande difficulté, tout en précisant que ce n’est pas l’approche de l’AFD, qui tient compte de cette dimension.
Le plan signé avec le ministère de la Santé français a responsabilisé son ministère sur les choix stratégiques. Il se réjouit de cette confiance. Autre point de satisfaction, le plan national contre le cancer a bénéficié de l’aide de toutes les institutions françaises.
Le projet d’accompagnement au renforcement des acquis du personnel soignant dans le secteur public, soutenu par l’AFD, constitue une nouvelle avancée positive. Cela passe par le recrutement de jeunes générations pour remplacer les départs à l’étranger et la création de tableaux de bord pour améliorer le pilotage d’hôpitaux publics.
Si toutes ces avancées nous ont tous réjouit, le ministre s’est assombri en pensant à la guerre qui menace chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il a tenté de construire. Et de conclure d’une prédiction glaçante : “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic !” +d’images
Bikfaya – Chambre des Députés
Merci à Samy Gemayel, chef du parti Kataeb, de m’avoir accueilli en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, à Bikfaya, village situé à trente minutes de Beyrouth, pour me permettre d’échanger avec les députés de l’opposition sur la situation du Liban.
Les députés de l’opposition comprenaient Michel Moawad, Neemat Frem, Nadim Gemayel, Elias Hankach, Selim Sayegh, Ghassan Hasbani et Bilal Hocheimi.
Les pourparlers se sont concentrés sur un aperçu complet des développements régionaux, soulignant les implications de l’escalade des tensions sur le front sud et des menaces mutuelles entre le Hezbollah et Israël sur la situation au Liban, ainsi que les négociations en cours pour la désescalade.
Gemayel a remercié son invité pour ses efforts et a déclaré après la réunion : “Nous avons été honorés par la visite de notre ami français, le sénateur Olivier Cadic. C’est un amoureux du Liban, dévoué à ses intérêts, et l’un des Français qui défendent les intérêts du pays dans tous les forums. Nous lui souhaitons une tournée fructueuse et espérons qu’il transmettra ses observations au Sénat français.”
Pour sa part, Cadic a déclaré : “C’était une occasion précieuse d’échanger des points de vue avec vous et plusieurs députés de différents blocs politiques qui ont partagé leur point de vue sur la situation au Liban”.
“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été fait. Un président n’a pas été élu, pas plus qu’un gouvernement n’a été formé. La sécurité du peuple libanais est menacée en raison de la décision unilatérale du Hezbollah d’initier une nouvelle confrontation avec Israël. Cela menace non seulement la sécurité des Libanais, mais aussi de beaucoup de nos citoyens français vivant au Liban. Par conséquent, j’ai décidé de revenir et d’évaluer l’ampleur du danger auquel le Liban est confronté”, a-t-il ajouté.
“Ma préoccupation découle de l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus aussi libre ou indépendant qu’il devrait l’être. Je suis également inquiet au sujet des 700 soldats français des forces internationales de maintien de la paix dans le sud, stationnés à la frontière. Je tiens à rappeler à ceux qui alimentent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix, pas pour faire partie d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”, a conclu Cadic. +d’images
Forces libanaises
Rencontre avec Samir Geagea, leader des Forces libanaises, la force numériquement la plus importante du Parlement libanais.
Merci à Patricia Elias d’avoir facilité cette rencontre, en présence de Nadia Chaaya, conseillère AFE, au siège du parti, situé dans les montagnes à plus d’une heure de route de Beyrouth. Suite à la tentative d’attentat à laquelle Samir Geagea a échappé en 2012, le chef des Forces libanaises est devenu très prudent dans ses déplacements.
Son engagement et son aura politique en font un acteur incontournable de la vie politique libanaise.
Son regard sur les blocages qui empêchent l’élection d’un président constitue une clé de lecture complémentaire qui permet d’esquisser une solution. Une rencontre très utile pour décrypter la situation. +d’images
Nations Unies
Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)
Entretien avec Hervé Lecocq, chef de mission adjoint de la FINUL, à Beyrouth pour saluer l’engagement de nos 700 soldats au profit de cette mission de la paix.
Les échanges de tirs sont réguliers sur la frontière sud entre le Hezbollah et Israël.
Comme je n’ai pas eu l’opportunité d’évaluer personnellement la situation sur le terrain, je me suis inquiété de la sécurité du personnel de la FINUL, et plus largement celle du personnel de toutes les opérations de maintien de la paix.
En effet, un tir ayant touché la FINUL était survenu dans son quartier-général de Naqoura, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2023, soit une semaine après l’attaque terroriste du Hamas. Cet incident avait provoqué des dégâts matériels, sans causer de victimes.
Nous sommes revenus sur les besoins de l’armée libanaise pour lui permettre de monter en gamme afin d’assurer seule la défense du territoire et de remplacer le Hezbollah. +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF) – CCI France-Liban (CCIFL)
Merci à Maxence Duault, président de la CCIFL et directeur de l’École supérieure des affaires (ESA), de m’avoir de nouveau accueilli à l’ESA avec les conseillers du commerce extérieur (CCEF) du Liban et les membres de la Chambre de commerce France-Liban, en présence de Hugo Bruel, conseiller économique à l’ambassade.
Tous s’accordent sur la nécessité de remettre un leadership en place pour réformer l’État et le remettre en état de marche. L’absence d’un secteur bancaire et l’interdiction de l’Arabie saoudite d’importer depuis le Liban m’ont été décrites comme des obstacles importants pour le secteur privé formel.
Pour fonder un modèle économique, personne ne peut se substituer aux Libanais. Malgré la crise, chacun décrit des opportunités ou des résistances qui justifient de s’accrocher.
Je me réjouis d’apprendre que la CCIFL mènera en septembre une mission à Chypre pour développer des synergies entre ces deux pays. Ma priorité d’action à Chypre est justement de permettre à nos TPE/PME d’aborder le marché du Moyen-Orient, depuis l’île toute proche, qui offre des sécurités juridiques propres à l’espace économique européen.
Le Liban conserve des atouts qui lui permet de conserver confiance dans un rebond lorsque tout se remettra en place. Une nouvelle fois, les CCEF m’ont permis de décrypter la situation en dehors des idées reçues. Je veux leur exprimer toute ma gratitude. +d’images
Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL)
Le RDCL a été créé en 1986 pendant la guerre civile en se calquant sur le Medef. Il compte 250 membres réunissant 50 000 employés. Le mouvement est multiculturel et multidisciplinaire.
Merci à Nicolas Boukather, président du RDCL, pour m’avoir organisé deux séquences afin d’échanger avec des entrepreneurs et des financiers.
La première lors d’un dîner organisé à son domicile avec son épouse Carol sur les conséquences et les scénarios de la sortie de la crise bancaire, avec la participation de Frederico Lima (FMI), Khalil Dinguizli (BERD), Selim Zeeni (Pdt des industriels), Karim Bitar (Pdt Kulluna Irada), Ziad Baroud (ancien ministre de l’Intérieur, chairman de la NDU) et Sébastien de Courtois (conseiller à Chypre).
La seconde à la faveur d’une présentation au siège du RDCL avec des membres du conseil d’administration pour m’alerter sur l’évolution de la cash économie qui atteint désormais 43% de l’économie libanaise.
L’internet illégal s’élève à 65% de l’économie, 70% des générateurs sont illégaux et 64% des travailleurs au Liban ne sont pas enregistrés à la Sécurité sociale.
Les entreprises du secteur privé légal sont un des trois piliers, avec les forces armées libanaises et la diaspora, qui permettent au pays de tenir. Celles-ci craignent que la communauté internationale sanctionne les errements du Liban qui contribue au financement de milices armées, comme le Hezbollah, en prenant des mesures qui impacteraient surtout le secteur légal et favoriseraient l’informel, plutôt que de le faire reculer.
Le RDCL travaille à un plan baptisé “Aspire” aidé par USAID qui sera prêt d’ici un an, car il faut un système légal qui fonctionne. Pour y parvenir, le Liban a besoin d’un système bancaire neutre et transparent qui travaille avec Tracfin et une justice indépendante pour arbitrer les recours.
Je suis reconnaissant envers mes interlocuteurs pour toutes les informations partagées, et admiratif devant leur détermination à faire les efforts nécessaires pour relever leur pays. +d’images
Enseignement
Réunion sur l’enseignement français au Liban
Entretien sur l’enseignement français au Liban avec Charles Kanaan, ancien conseiller au secrétaire général des écoles catholiques au Liban et Maxence Duault, directeur de l’ESA Business School, très investi sur le secteur de l’éducation.
64 écoles sont homologuées au Liban, dont 30 sont catholiques. 300 écoles composent ce réseau d’écoles catholiques, soit 90% qui opèrent en dehors de l’homologation.
Il m’est apparu opportun d’expliquer à ces deux fins connaisseurs du réseau local d’enseignement, les évolutions ayant conduit l’Anefe à s’ouvrir désormais aux écoles non homologuées.
Ravi d’avoir bénéficié de leurs observations en présence de Nadia Chaaya, membre du CA de l’Anefe, pour adapter notre association aux attentes des écoles du Liban qui enseignent en français.
Bikfaya – Lycée officiel
À l’initiative de Karine Gemayel, présidente de l’association Kelna Ayleh, j’ai visité le lycée officiel de Bikfaya, une des 182 écoles publiques du pays, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE.
Opportunité d’échanger avec les enseignants et les élèves, qui comptaient au nombre de 150 pour l’année passée.
L’absence d’équipements informatiques et de mazout pour faire tourner les groupes électrogènes constituent les premiers handicaps cités.
Les salaires des professeurs ont diminué de 80 à 90 % entre 2019 et 2024 (de 1500/2000$ à 300$), ce qui a contraint nombre d’entre eux à quitter cet enseignement.
L’éducation est un des piliers du pays qui explique la raison pour laquelle les Libanais sont recherchés par les entreprises. Il est donc déterminant que les écoles publiques puissent retrouver, au plus vite, les conditions d’opérer d’avant crise. +d’images
Coopération
Agence française du développement (AFD)
Depuis 2019, le Liban traverse une crise économique et financière majeure comme jamais connue par aucun autre pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Je me suis rendu au bureau local de l’AFD pour faire un point avec Catherine Bonnaud, directrice pays, sur les niveaux d’engagement et leur mise en œuvre.
Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliard d’euros pour le Liban (362 millions d’euros depuis 2019).
L’AFD tente d’accompagner le pays à faire face aux chocs et à poser les bases d’un État au service des populations. L’action se déploie dans les secteurs de la santé ; éducation ; eau et assainissement ; développement local inclusif (urbain et rural) ; gouvernance économique et financière.
Il sera intéressant d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit. +d’images
Hôpital Hôtel-Dieu de France
Accueilli par le professeur Georges Dabar, directeur des Affaires médicales, j’ai visité l’Hôtel-Dieu de France, un hôpital centenaire construit en 1913 et inauguré en 1923, en compagnie de Pierre Anhoury (Expertise France) et de Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE.
L’hôpital qui dispose de 400 lits constitue une référence pour les Libanais. Il sert toutes les catégories de la population et toutes les communautés.
Situé à un kilomètre de l’explosion du 4/08/20, 700 blessés ont été traités sur place ce jour-là.
Depuis deux ans, l’Hôtel-Dieu est devenu un réseau d’hôpitaux francophones, avec un centre d’achats consolidés, une carte d’assurance médicale qui permet l’accès à l’ensemble du réseau d’ambulances.
Une caisse sociale a été créée grâce à des mécènes pour pouvoir aider les clients à payer leurs factures. Parmi les donateurs, Malte au Liban en France fait des levées de fonds pour permettre l’acquisition d’équipements.
L’hôpital dispose du seul centre de soins palliatifs du Liban.
L’Hôtel-Dieu de France développe une approche inclusive inspirante. +d’images
Bikfaya – ONG Kelna Ayleh – Centre de soins primaires
La présidente de Kelna Ayleh, Karine Gemayel, accompagnée de plusieurs personnes engagées dans son association, m’ont accueilli en présence de Nadia Chaaya dans les locaux du centre de soins primaires.
Karine y officie bénévolement comme chirurgien-dentiste.
Créée en 2014, l’association a pris une grande envergure pour aider les personnes les plus vulnérables à traverser la crise qui s’est abattue sur le Liban en 2019.
L’ONG Kelna Ayleh assure les soins et les examens de santé (dentaire, ORL, orthopédie, orthophonie, gynécologie, ophtalmologie, pédiatrie, phytothérapie, dermatologie…) au plus grand nombre de patients dans la localité.
L’association a également développé le projet “Cuisine centrale” dont les principaux objectifs sont : 1) fournir des repas chauds aux bénéficiaires et 2) établir un outil d’entrepreneuriat social sur les pratiques culinaires et les mesures de sécurité alimentaire. 62.400 repas ont été distribués en 2023 et 1000 repas de Noël en faveur des pompiers situés dans 11 casernes.
Enfin, l’association développe une plateforme de formation qui relie les jeunes qualifiés au marché international dans le domaine des affaires et de la technologie pour favoriser la stabilité sociale.
Impressionné par la variété des services offerts et la dynamique engagée pour tous au Liban sans distinction de communauté. Félicitations à Karine pour cet accomplissement si inspirant. +d’images
Pompiers – Sécurité civile
Visite mémorable au centre de Sécurité civile à la rencontre des héros du quotidien qui donnent leur temps et risquent parfois leur vie bénévolement au service du bien commun.
Ils sont 35 volontaires à intervenir dans ce centre situé au sud de Jounieh, dans la banlieue nord de Beyrouth. Le chef de caserne ne reçoit que 230 dollars mensuels pour salaire, après 40 ans de service.
Si cette caserne est encore ouverte, c’est que les volontaires y mettent leurs moyens personnels. La liste est longue de leurs besoins que l’État ne fournit plus. De toutes les donations venues de France ou de l’ambassade d’Allemagne, rien n’a été reçu. Le gouvernement a tout réorienté vers le sud au bénéfice d’une autre communauté.
En cas d’incendie, leur boucle Whatsapp les avertit. Ils doivent alors se rendre sur les lieux du sinistre avec leur propre véhicule et amènent eux-mêmes des crèmes et des médicaments pour les blessés du feu. Les vêtements anti-feu, d’occasion et datés d’un autre temps, doivent être partagés entre 5 pompiers, les exposant au risque d’être brûlés.
La décision politique gouvernementale qui les prive de tout les frustre, surtout lorsque le conseil de fermer le centre leur parvient s’ils ne sont plus capables de le faire fonctionner à leurs frais.
Pourquoi continuent-ils malgré tout ?
Réponse : “Nous nous sentons responsables !”
Casque bas devant ces personnalités au courage et à l’humilité hors du commun. +d’images
Comme un grand nombre de compatriotes à l’étranger ce dimanche, je me suis rendu à Ashford (Kent), dans un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde pour ce 2e tour des législatives anticipées.
Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanche pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet.
D’après le ministère des Affaires étrangères, 5,1 fois plus de procurations ont été comptabilisées par rapport aux élections législatives de 2022, entre J-20 et J-4 avant le 1er tour.
460.000 électeurs ont choisi de voter par internet pour le second tour. La participation a atteint un nouveau record.
Le taux de participation des Français de l’étranger a progressé de plus de 65% : 37,69 % (2024) contre 24,77 % (2022). Cette évolution est réconfortante.
Je présente toutes mes félicitations aux 11 députés élus pour représenter les Français de l’étranger à l’Assemblée nationale.
Nos compatriotes ont refusé d’être gouvernés par les extrêmes et l’Assemblée nationale issue de ce scrutin est divisée en trois blocs.
Aucun camp n’est en capacité de gouverner seul.
Il paraît désormais incontournable de créer une coalition, représentée au gouvernement par des personnalités venues d’horizons politiques différents, capable de s’accorder sur des priorités et un budget.
Fidèlement,
Résultats complets élections législatives (par circonscription) – Français établis hors de France : ConsulterENS : Ensemble pour la République ; IND : Indépendants ; NFP : Nouveau Front Populaire
Sommaire :
HOMMAGE . Omaha beach – 80ème anniversaire du Débarquement . D-DAY – The French Will Never Forget ! . Geneviève de Galard – L’ange de Diên Biên Phu . Personne n’est né pour haïr
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . 5ème déjeuner-débat des présidents de CCIFI au Sénat . Soirée des trophées CCIFI 2024 . AG des CCIFI : 5 nouvelles chambres rejoignent le réseau . Législatives 2024 – informations pratiques . La biométrie bientôt au service des certificats de vie . ANEFE : 4 nouveaux membres et un renouvellement . ANEFE : Nouveau site, nouveau guide dévoilés lors de l’AG . Crit’air : les véhicules immatriculés à l’étranger non reconnus
EN CIRCONSCRIPTION
> En circonscription au Maroc (1/2) – Marrakech (30-31 mai 2024)
> En circonscription au Maroc (2/2) – Agadir (1-2 juin 2024)
> En circonscription au Royaume-Uni – Londres (24 mai & 18 juin 2024)
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ . Cyber – Table ronde sur la transposition de la directive NIS 2 . Paris Cyber Week : « Pour une force de dissuasion cyber » . Cyber-attaques APT 31 : Quand la Chine se lance dans la guerre de la Toile
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . CAE – Géopolitique des événements sportifs . CAE – États-Unis – Un leadership en difficulté . Chili – Accueil du sous-secrétaire à la Défense
MÉDIAS . Médias – « Olivier Cadic : un aperçu sur la montée de l’extrême droite et les défis migratoires » (Al-Ain News – 29/06/2024 – Vidéo 7’12) . Philippines : Déclaration de l’IPAC sur l’agression des gardes côtes chinois . Iran – 79 sénatrices et sénateurs demandent la libération de nos trois compatriotes . Ingérences étrangères : « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », alerte Jean-Noël Barrot » (Public Sénat)
La Chine est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
La commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic pour laquelle je me suis engagé en qualité de vice-président a rendu son rapport ce mois-ci.
De nombreux enseignements en ont été tirés, et je salue l’engagement et le travail du président, le sénateur Jérôme Durain et du rapporteur, le sénateur Étienne Blanc.
À l’issue d’une tournée en Amérique latine de 12 jours qui m’a conduit successivement au Pérou, Bolivie et Paraguay, dans lesquels j’ai rencontré les trois ministres de l’Intérieur et le ministre des Affaires étrangères du Pérou, j’ai tenu une conférence de presse à Asuncion, pour que l’on cesse d’opposer pays producteurs et consommateurs de drogue.
Ils sont les deux faces de la même pièce.
Je suis reconnaissant envers Eduardo del Castillo, ministre de l’Intérieur de Bolivie, de m’avoir invité à assister à une journée d’action des forces anti-drogue au plus profond de la forêt amazonienne, qui a nécessité hélicoptères, pirogues et marches dans la jungle pour détruire deux laboratoires fabriquant la cocaïne et une piste d’atterrissage clandestine utilisés par les narco trafiquants.
Ces forces sont en première ligne d’une guerre dans laquelle les pays occidentaux ne mettent que trop peu de moyens.
Pas surprenant que, dans ces conditions, le crime organisé nous submerge, comme notre commission d’enquête l’a constaté.
Les précurseurs chimiques chinois composent 70% de la cocaïne.
J’ai pu constater leur présence dans ces laboratoires au plus profond de la jungle.
Ces produits chimiques de l’empire du milieu sont la source des drogues synthétiques comme le fentanyl à l’origine d’environ 120 000 morts aux USA en 2023.
Avec Hong-Kong, devenu le trou noir du blanchiment, Pékin est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic, une des composantes de la guerre hybride à laquelle les démocraties sont livrées.
En réponse à la déclaration “Défendre la liberté, la stabilité et la paix !” portée par William Lai nouveau président de Taïwan, Pékin a encerclé l’île en guise de “punition” et promis que ces “séparatistes” de Taïwan finiront “dans le sang”.
À la veille d’un vote déterminant pour les élections européennes, il apparaît qu’aucun des 27 états de l’Union européenne n’a la taille critique pour relever seul les défis imposés par la guerre hybride qui est livrée aux démocraties.
Depuis le 11 septembre, le leadership des États-Unis sur le monde occidental est affaibli.
Le Parti communiste chinois s’impose comme le leader de tous les régimes autocratiques qui piétinent les droits humains.
Les partisans d’un développement qui respecte les libertés individuelles ont besoin d’une Europe solide pour constituer un co-leadership aux côtés d’une démocratie américaine affaiblie.
Voilà pourquoi j’espère que les Européens voteront pour des listes qui cherchent à renforcer l’UE plutôt qu’à l’affaiblir.
Fidèlement,
Olivier CADIC
Sommaire :
HOMMAGE . Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri-Lanka
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Violences faites aux femmes françaises à l’étranger ; Roumanie ; Rwanda ; Fête des écrivains
EN CIRCONSCRIPTION
> Éthiopie ; Pérou ; Bolivie ; Paraguay
SÉNAT CYBERSÉCURITÉ . Chine ; Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois ; LPM : moyens Cyber
SÉNAT NARCOTRAFIC . Rapport de la commission d’enquête sur le Narcotrafic
SÉNAT COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Belgique ; PPL Ingérences étrangères ; Taïwan
Le 25 mars dernier, le ministère de la justice américain a dévoilé un acte d’accusation contre sept hackers chinois appartenant au groupe APT31.
Cela fait suite à une enquête du FBI consécutive à une cyberattaque d’envergure détectée en 2021.
Cette attaque visait 115 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.
Le FBI a confirmé récemment à l’IPAC que 7 parlementaires français étaient concernés. J’en fais partie aux côtés de mes collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.
Depuis 2010, Advanced Persistent Threat 31, soit APT31, basé à Wuhan, ville qui semble incarner la propagation de virus en tous genres à portée mondiale, mène des campagnes de piratage informatique ciblant des dissidents politiques et leurs partisans présumés situés en Chine et à l’étranger, des responsables gouvernementaux et politiques et des milliers d’entreprises à travers le monde.
Nous sommes face à un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.
Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est ingérée de plus en plus dans le fonctionnement du système politique des démocraties, y compris le nôtre.
Trop souvent, ces actes graves et malveillants sont restés sans réponse.
Au moment où j’interrogeais le gouvernement dans l’hémicycle sur cette attaque, le Président de la République Emmanuel Macron remettait, à l’Elysée, la légion d’honneur à André Gattolin, cofondateur de l’IPAC ciblé par cette cyberattaque, en présence de Penpa Tsering, président du gouvernement tibétain en exil, et de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France… à quelques jours de la venue de Xi Jinping à Paris.
Cette campagne de cyberattaques chinoise contre des représentants élus par le peuple français ne doit pas rester sans réponse solide et proportionnée.
Nous sommes déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.
Fidèlement,
Olivier CADIC
Dernière minute : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits de l’homme” (Le Monde – Article de Simon Leplâtre et Bruno Philip) LIEN
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . Australie, Rwanda, Fiafe
MÉDIAS . Public Sénat
EN CIRCONSCRIPTION
> Royaume-Uni, Rwanda, Burundi, Kenya, Tanzanie
Le groupe interparlementaire d’amitié France-Liban, présidé par Christine Lavarde, a auditionné Khalil Karam, président de la Ligue maronite, ce 19 mars.
J’ai eu le plaisir de croiser régulièrement Khalil Karam, que ce soit au Liban, ou au Sénat, lors des conférences sur l’hydro-diplomatie, organisées avec le Dr Fadi Comair.
Le président a partagé les difficultés du Liban accrues par la pression liée à la présence des réfugiés syriens. Une solution, d’après lui, serait que les Syriens puissent continuer à percevoir l’aide aux réfugiés après être retournés dans leur pays.
De mon côté, j’ai partagé ma préoccupation devant l’absence d’élections d’un président de la République au Liban depuis 18 mois.
Ce blocage affaiblit le Liban et renforce l’influence du Hezbollah. Cette situation me paraît susceptible de contribuer à alimenter une escalade dans le conflit entre le Hezbollah et Israël. +d’images
Première audition de Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ce 6 mars, devant notre Commission en mode confidentiel.
J’ai débuté mon intervention en saluant les prises de position courageuses du ministre sur Gaza qui lui valent déjà le respect de ses homologues.
Ma question concernait le Liban. Lors des débats au Sénat suite aux attentats du 7 octobre, j’interrogeais : « Comment ne pas craindre l’escalade régionale avec le Hezbollah, proxy de l’Iran, qui non content d’étrangler le Liban, est susceptible de plonger le Pays du cèdre à nouveau dans un conflit avec son voisin ? »
Après la résolution 1559 des Nations Unies, en 2004, qui demandait la dissolution de toutes les milices armées, dont fait partie le Hezbollah ; la résolution 1701, en 2006, qui réaffirme que seul l’Etat libanais doit être autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban.
Le Hezbollah n’a pas déposé les armes et entrave le bon fonctionnement des institutions libanaises qui n’a toujours pas élu de président depuis 18 mois.
Israel considère désormais que l’heure est venue soit d’obtenir diplomatiquement le désarmement du Hezbollah, soit par la force.
Les services de sécurité israéliens ont partagé leur détermination à éliminer la menace Hezbollah qui détient un stock de plusieurs dizaines de milliers de roquettes.
Le scénario d’escalade du conflit au nord d’Israel, qui apparaît désormais crédible, justifie de déployer tous les efforts diplomatiques.
J’ai interrogé le ministre pour savoir s’il pensait que la diplomatie puisse obtenir un désarmement du Hezbollah, à court terme, auprès des autorités libanaises, alors que nous n’y sommes jamais parvenus depuis plus de 20 ans.
Je me suis également inquiété pour notre communauté française du Liban et pour les Libanais qui risquent de revivre un conflit ouvert avec leur voisin israélien à cause du Hezbollah.
EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (4 janv. 2023)
> MALAISIE (1/2) – Kuala Lumpur (8–11 janv. 2024)
> MALAISIE (2/2) – Penang (11–12 janv. 2024)
> SINGAPOUR (13 –16 janv. 2024)
> SRI LANKA (1/2) – Colombo (17–19 janv. 2024)
> SRI LANKA (2/2) – Kandy (18 janv. 2024)
NARCOTRAFIC – Commission d’enquête . Martinique et Guadeloupe : l’avis des forces de l’ordre . Martinique et Guadeloupe : l’avis de la Justice . Guyane : l’avis de la justice pour contenir le flot de “mules” au départ de Cayenne . Guyane : l’avis des maires sur le scanner et contrôle de la frontière terrestre . Comment améliorer la coopération policière européenne ? . Eurojust – Améliorer la coopération pénale . Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic
QUESTIONS ÉCRITES . Imposition en France des “intérêts virtuels” non perçus au Liban
MÉDIAS . « Dans le Somaliland, Berbera se place en concurrent de Djibouti » (RFI – 05/01/ 2024) . « Le retour de la réserve parlementaire : le casse-tête des politiques » (Lesfrancais.press – 11/01/2024) . « Lai Ching-te élu président de Taïwan » (Le Monde – 13/01/2024) . « Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger » (LePetitJournal – 16/01/2024)
Dans le prolongement de mon déplacement au Liban en janvier 2023 (compte-rendu), des Franco-libanais établis en France et disposant d’un compte bancaire au Liban m’ont sollicité.
En limitant les retraits bancaires à une poignée de dollars chaque mois, le gouvernement libanais a ruiné les épargnants qui n’ont plus accès à leurs économies.
Dans un tel contexte, il parait ubuesque que les intérêts – ne correspondant plus à rien et étant virtuels – qui continuent à être déclarés par les banques libanaises ouvrent droit à l’impôt français qui, lui, est bien réel.
En réponse à ma question écrite, le ministère de l’Économie indique la possibilité de faire une demande de non-imposition des intérêts si le contribuable établit qu’il se trouve dans l’impossibilité matérielle de retirer ces sommes en raison du blocage du compte courant à l’étranger.
Question n°05066 (publiée le 02/02/2023) : M. Olivier Cadic appelle l’attention de M. le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur l’imposition par la France des produits financiers placés au Liban, détenus par des résidents en France. Depuis 2019, la crise financière qui frappe le Liban a privé les Libanais, qu’ils résident au Liban ou à l’étranger, d’accéder à leurs comptes bancaires. En limitant les retraits bancaires à une poignée de dollars chaque mois, le gouvernement a ruiné les épargnants qui n’ont plus accès à leurs économies. La livre libanaise s’est effondrée. L’inflation a atteint 162 % en un an, détruisant le pouvoir d’achat. En vertu de la convention fiscale liant la France et le Liban en matière de lutte contre la double imposition sur les revenus, un résident fiscal en France doit déclarer l’ensemble de ses comptes bancaires détenus dans le monde. Les intérêts produits par les avoirs détenus au Liban sont ainsi imposés en France. Plusieurs ressortissants libanais ou franco-libanais résidant en France ont alerté le parlementaire sur la « double peine » qu’ils subissent : leurs avoirs au Liban, rendus inaccessibles par les restrictions bancaires, ont perdu toute valeur réelle. Pourtant, des intérêts – qui ne correspondent plus à rien et sont virtuels – continuent à être déclarés par les banques libanaises. En application de la convention fiscale, ces intérêts sont ainsi soumis à l’impôt français qui, lui, est bien réel. L’application de dispositions conventionnelles rendues obsolètes par une crise financière bien connue aggrave la situation de nos compatriotes concernés. Le Président de la République et la ministre de l’Europe et des affaires étrangères se sont montrés particulièrement attentifs au sort du peuple libanais. Il lui demande quelles dispositions il peut considérer afin de mettre un terme à un prélèvement devenu sans cause.
Réponse (publiée le 11/01/2024) : En application du paragraphe 1 de l’article 16 de la convention fiscale entre la France et le Liban signée le 24 juillet 1962, les intérêts provenant du Liban et payés à un résident de France ne sont imposables qu’en France. L’article 12 du code général des impôts (CGI) prévoit que les revenus ne sont imposables qu’au moment où ils sont disponibles pour le contribuable, c’est-à-dire lorsque leur perception ne dépend que de la seule volonté du bénéficiaire. Ainsi, en matière d’intérêts, l’impôt est dû par le seul fait de leur paiement ou de leur inscription au crédit d’un compte bancaire. Néanmoins, le Bulletin Officiel des Finances Publiques – Impôts référencé BOI-IR-BASE-10-10-10-40 (§ 140) précise que cette présomption de disponibilité peut être détruite par la preuve contraire, notamment si, par suite de circonstances diverses, le contribuable n’a pas été en mesure de disposer des sommes portées en compte. Tel est le cas, par exemple, si le contribuable établit qu’il se trouve dans l’impossibilité matérielle de retirer ces sommes en raison du blocage du compte courant à l’étranger. Les intérêts sont alors imposables l’année de leur déblocage ou de leur utilisation sur place, sur la base du cours de change à cette date. En l’espèce, eu égard à la situation particulièrement dégradée de l’économie libanaise et aux restrictions imposées par les banques, les demandes de non-imposition des intérêts perçus l’année de l’inscription au crédit d’un compte bancaire bloqué peuvent être admises dans leur principe. Il revient néanmoins au contribuable d’apporter la preuve que les intérêts perçus n’étaient pas disponibles au titre des années concernées.
Lors de l’ouverture de la 39ème session de l’Assemblée de Français de l’étranger, Nadia Chaaya, conseillère pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, a pris la parole en ces termes : « Mes chers collègues. Il y a tout juste 40 ans jour pour jour, 58 militaires français, 241 militaires américains, et 6 civils libanais trouvaient la mort dans deux attentats terroristes à Beyrouth. Je souhaite commencer mon propos en leur rendant hommage ».
Une intervention remarquée, dont le sujet était le dispositif de sécurité des Français de l’étranger et la place de l’élu, qui a reçu toute l’attention du ministre Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger.
L’après-midi même, aux côtés de Nadia, j’ai assisté à une prise d’armes aux Invalides, présidée par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, pour commémorer les 40 ans de l’attentat du Drakkar, du nom de l’immeuble à Beyrouth où 58 parachutistes français ont perdu la vie.
Ils étaient venus défendre la paix au Liban.
Ne les oublions jamais.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Soudan : évacuations . L’école française internationale de Khartoum est fermée . Retour en France : simplifier les démarches administratives . Des visas depuis Mossoul . CIOTTI au Maroc . LARCHER n’y va pas . BARDELLA à Londres . La panne . Allocations sociales : pas de versement sur des comptes hors-SEPA après le 1er juillet . Législatives partielles (4 requêtes)
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire Djeddah-Sanaa (Soudan) . Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti (Soudan)
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . Émirats Arabes Unis – Iftar interreligieux avec Hend Al OTAIBA, ambassadrice des EAU en France . Liban. Lancement de la fondation ESA avec Maxence DUAULT, directeur de l’ESA . En circonscription au CHILI – Ile de Pâques / Santiago / Valparaiso (21–25 avril 2023)
Déplacement organisé par Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire et Renaud COLLARD chargé d’affaires de l’ambassade ; accueilli par Véronique BARBEREAU, consule (Santiago) ; Jérôme BOUR (Ile de Pâques) et Quentin SONNEVILLE, consul honoraire (Valparaiso)
Ce 19 avril, heureux d’avoir pu participer à la soirée lancement de la Fondation ESA, afin de témoigner de l’action positive de l’ESA Business School, du dynamisme et de l’efficacité de son directeur Maxence Duault et de toute l’équipe qui l’entoure.
Alors que la situation du Liban inquiète, l’équipe de l’école poursuit sa mission avec pragmatisme et optimisme. Elle entretient l’espoir d’un retour prochain à des jours meilleurs pour le pays du cèdre.
La Fondation ESA est désormais sur les rails, dirigée par Câline Daher, et portée par une communauté convaincue que l’avenir du Liban passera par la préservation d’une éducation de qualité, et qui met au cœur de son projet l’égalité des chances, la diversité et l’innovation.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES . Lutte contre la fraude sociale : les comptes à l’étranger dans le viseur de Bercy :
>Quand Bruno LE MAIRE s’en mêle
>Une idée pas originale…
… et inconstitutionnelle
>Les pendules à l’heure
>Confusion
>L’obligation de résidence ne concerne que les aides sociales : . Résultats élections partielles
>Dans la seconde circonscription (Amérique latine et Caraïbes), Éléonore CAROIT
>Dans la huitième circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie, Malte…), Meyer HABIB
>Dans la neuvième circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest), Karim BEN CHEIKH . Le vote par Internet a-t-il mieux fonctionné ?
LE CLUB DES INDÉPENDANTS . Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie. « Qu’advient-il de ces Français rentrés en France par leurs propres moyens ? ».
LE BLOG D’OLIVIER CADIC . Résidence de Repli. Groupe de travail à l’invitation des ministres Gabriel ATTAL et Olivier BECHT . Enseignement français à l’étranger. Contribution pour « inventer un modèle qui attire à nous les élèves » . Handicap. Échange avec Rahma Sophia RACHDI, fondatrice de Union Minority Plus . États-Unis. Débat sur RFI, suite aux propos du Président MACRON . Taïwan. Délégation de parlementaires conduite par Tsai CHI-CHANG, vice-président du Yuan législatif . Andorre. Rencontre avec Eva DESCARREGA, ambassadrice de la Principauté . Liban. Rencontre avec Samy GEMAYEL, président du parti Kataëb . Arabie saoudite. Laïla NEHMÉ, décorée de la Légion d’honneur