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INFOLETTRE n°148 – Édito : Ubuesque (vaccination des FE) // ACTUALITÉ : Élections consulaires 2021 / QAG : Les FE protégés avec un vaccin russe ou chinois / QAG : Le report éventuel des élections consulaires // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Événements > Quelle place et quel avenir pour les Français de l’étranger ? Webinaire avec le pdt du Sénat, Gérard Larcher / RU : belle victoire juridique pour the3millions – Entrepreneuriat > Mon amendement adopté en faveur des TPE/PME françaises à l’étranger – Francophonie > Mon amendement adopté en faveur de l’utilisation prioritaire de la langue française par l’AFD / Trois fédérations réclament la création d’un “chèque FLAM” // ÉCONOMIE > Réseau CCIFI : audition du ministre Franck Riester / “Plan de relance export (article Le MOCI) / E-Mondial des CCE / Débat sur l’accord de commerce et de coopération entre le RU et l’UE / Mon vote en faveur d’une PPL pour un élevage éthique // CYBERSÉCURITÉ > Création d’une agence de lutte contre les manipulations de l’information // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Indopacifique ; Tchad ; Vietnam.

Lire : l’INFOLETTRE n°148 – 10 juin 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°148

Ubuesque

Ces derniers jours, de nombreux conseillers des Français de l’étranger m’ont fait part de leur inquiétude sur les conditions d’accueil en France de nos compatriotes déjà vaccinés, à l’heure de la réouverture de nos frontières ce 9 mai (lire : Stratégie de réouverture des frontières – site du gouvernement).

Dans le cadre des questions d’actualité au gouvernement (QAG) du 9 mai, j’ai interrogé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état aux Français de l’étranger, en ces termes :

Ma question porte sur la situation des Français de l’étranger vaccinés contre la Covid-19 dans leur pays de résidence avec un vaccin chinois ou russe.

Le 17 mars dernier, vous avez affirmé au Sénat que 84% des Français établis hors de France “étaient éligibles aux dispositifs de vaccination locaux” et que l’envoi de vaccins par la France pour les protéger n’était pas nécessaire.

Sur tous les continents, nombreux sont nos compatriotes qui ont suivi le conseil de nos autorités de se faire vacciner localement, obéissant ainsi à la politique sanitaire mise en œuvre dans leur pays d’accueil.

Ainsi, de nombreux Français se sont fait administrer les vaccins chinois Sinopharm ou Sinovac, reconnus par l’OMS, ou le vaccin russe Sputnik.

Le gouvernement n’a jamais émis d’avis de contre-indication contre ces vaccins.

Pourtant, la stratégie du gouvernement de réouverture des frontières qui entre en vigueur aujourd’hui ne les prend pas en compte.

La France les assimile aux personnes non vaccinées et leur impose de se placer en quarantaine durant 7 jours, avec des tests de dépistage renforcés qui peuvent être très couteux, surtout pour des familles. Visuel HL125

Nos élus des Français de l’étranger m’ont alerté sur le sujet. Ils relaient l’inquiétude, voire l’indignation de nombre de nos compatriotes qui veulent revenir en France, notamment pour les vacances estivales. Ils sont discriminés.

Monsieur le ministre, pourquoi cette distinction entre les vaccins alors que l’Espagne et la Grèce ne la font pas pour attirer les touristes ?

Est-ce que nos compatriotes déjà vaccinés doivent prévoir de se faire vacciner une seconde fois en France à leur retour pour être reconnus par le pass sanitaire ? Doit-on déjà inciter nos compatriotes déjà vaccinés à chercher un rendez-vous sur “vite-ma-surdose.com” ?!

Est-ce que cela n’est pas de nature à mettre leur santé en danger ?

Le gouvernement a annoncé avoir livré des vaccins Johnson destinés à des Français de l’étranger établis à Djibouti ou Madagascar.

A ne vacciner que certains Français de l’étranger, vous créez une inégalité des droits entre les Français de l’étranger.

Quand allez-vous vacciner tous les Français de l’étranger ?

– Découvrez la réponse du ministre en VIDÉO ou voir le billet précédent –

Découvrir l’InfoLettre n°148

 

Royaume-Uni : belle victoire juridique pour the3million

Victoire juridique : 3 juges arbitrent en faveur de the3million après 3 ans de combat juridique face au Home Office

Sincères félicitations à Nicolas Hatton, tête de liste « Un monde de projets », qui a mis au premier rang de ses priorités la lutte en faveur du respect de nos droits au Royaume-Uni.

Les citoyens de l’UE obtiennent le droit d’accéder aux données personnelles détenues par le Home Office !

Cette décision met fin à une bataille juridique de trois années lancée par les associations the3million, présidée par Nicolas Hatton et l’Open Rights Group, comme le révèle The Guardian.

Le quotidien britannique The Guardian écrit :
Les citoyens de l’UE ont obtenu le droit d’avoir un accès complet aux dossiers les concernant détenus par le ministère de l’Intérieur ou tout autre organisme après une bataille juridique.
Trois juges de la cour d’appel ont annulé à l’unanimité une décision antérieure de la Haute Cour selon laquelle leur affaire n’avait aucun fondement juridique et ont déclaré que la loi de 2018 sur la protection des données (DPA) leur avait illégalement refusé l’accès à leurs données par le biais d’une clause d’exemption d’immigration. Lire l’article

Accord post-Brexit / Pre-settled status – Q/R à Michel Barnier (vidéo 3’50)

“C’est un divorce dont nous parlons. Il provoque des conséquences graves, nombreuses, souvent sous-estimées, généralement mal expliquées”, a jugé Michel Barnier, auditionné conjointement par trois commissions du Sénat (*), ce 16 février, afin de connaitre son appréciation sur l’avenir de la relation euro-britannique.

Il faut désormais s’attacher à résoudre “l’insécurité juridique pour les états, les entreprises et les citoyens”, fait valoir le conseiller spécial de la présidente de la Commission européenne sur l’accord de retrait et l’accord de commerce et de coopération, signés entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Après l’avoir remercié pour son attention aux droits de Européens du Royaume-Uni lors des négociations, j’ai évoqué la situation de ceux qui disposent d’un pre-settled-status. Ce sont deux millions d’Européens qui seront tenus de renouveler leur statut dans les cinq ans. Or, l’article 20 de l’accord de sortie ne prévoit pas que l’omission de cette demande de renouvellement constitue un cas de perte de ce statut de “pré-résident permanent”, comme me l’a fait remarqué Nicolas Hatton, président de the3million.

Je remercie Clara Martinez, adjointe de Michel Barnier dans la négociation, d’avoir clarifié cette question en me garantissant qu’il n’est pas possible de remettre en question les droits prévus dans l’accord de retrait.

Lors de cette audition, les considérations du conseiller spécial ont largement porté sur l’accord de commerce, en soulignant le fait que “c’est la première fois qu’on négocie un accord de libre-échange dans un contexte de divergence et non pas de convergence, comme nous l’avons fait avec le Japon ou le Canada, avec des normes et des standards pour commercer plus facilement”…

Et nous ne sommes pas au bout du chemin, car l’accord de commerce et de coopération conclu in extremis laisse de nombreux points sectoriels à négocier, plutôt épineux et laborieux. Moralité, “personne n’a été capable de me démontrer la moindre valeur ajoutée du Brexit”, déplore Michel Barnier.
Vidéo de l’audition complète du 16 février 2021 (1h40)

(*) les trois commissions sont :
– la commission des Affaires étrangères et de la Défense, présidée par Christian Cambon
– la commission des Affaires européennes, présidée par Jean François Rapin
– la commission des Affaires économiques, présidée par Sophie Primas

Succès de la réunion virtuelle “Vivre au RU après la sortie de l’UE” (vidéo 1h32)

Félicitations à Nicolas Hatton qui a réuni plus de 500 personnes, le 6 février, pour traiter des problématiques de la communauté française du Royaume-Uni, un mois après la sortie de l’Union européenne.

Tous nos concitoyens installés outre-Manche doivent justifier d’un statut légal de résident, avant le 30 juin 2021, mais nombreux connaissent des obstacles susceptibles d’affecter leur résidence et mobilité. De plus, le statut de résident constitue une source de problèmes du fait qu’il soit purement numérique, c’est à dire sans preuve matérielle.

Pour répondre à leurs interrogations, je suis intervenu aux cotés de
Nicolas Hatton, président de the3million et délégué consulaire,
Nilmini Roelens, avocate spécialisée dans les questions migratoires,
Christian Albuisson, conseiller des Français de l’étranger pour l’Écosse,
président de la Société Française de Bienfaisance en Écosse et Director Citizens Right Project.

De nombreux points récurrents ont été soulevés, ils concernaient la fermeture des frontières, le dépistage, la nationalité, l’assurance maladie, l’acquisition du settled status ou du pré-settled status, la retraite, les possibilités de travail depuis le Brexit, les personnes à charge, le permis de conduire, le retour en France…

De plus, Amelie Ersman Mallet a répondu à 98 questions en live pendant le webinaire !

Pour essayer de s’en sortir ensemble, Nicolas a créé l’association the3million pour que les Européens du Royaume-Uni continuent d’habiter le pays qu’ils appellent HOME !

Je ne peux que partager son appel à la solidarité, notamment contacter des gens qui sont seuls. Oui, nous devons impérativement rester solidaires et penser à l’autre autant qu’à soi.

Entre le Brexit et le Covid, chacun l’a rappelé, nous vivons un moment très difficile. Il faut donc rester unis pour construire une nouvelle relation, d’autant qu’un certain nombre de problèmes liés au Brexit ne font que commencer, comme l’a souligné Christian Albuisson.

Il faut aussi être responsable. Ainsi, on a toujours le droit de rentrer dans son pays, mais on a tout autant le devoir de ne pas ramener le virus.

INVITATION – Réunion virtuelle pour les Français du RU – Samedi 06 février

Vivre au Royaume-Uni après la sortie de l’Union européenne

Merci de vous inscrire en suivant ce lien : https://www.eventbrite.co.uk/e/reunion-publique-avec-olivier-cadic-nicolas-hatton-et-christian-albuisson-tickets-136095903511

Depuis le 1er janvier notre environnement a changé avec la sortie totale du Royaume-Uni de l’Union européenne. Certains d’entre-nous connaissent déjà de sérieuses difficultés. J’ai le plaisir de vous inviter à une visio-conférence :

Samedi 06 février 2021
2:00PM (UK time) – 15h

pendant laquelle j’interviendrai aux côtés de

Nicolas HATTON
. Co-fondateur et Président de l’association the3million
. Délégué consulaire pour l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord (circonscription de Londres)

Nilmini ROELENS
. Avocate
. Spécialiste du droit britannique de l’immigration

Christian ALBUISSON
. Conseiller des Français de l’étranger pour l’Écosse (circonscription Édimbourg)
. Président de la Société Française de Bienfaisance en Ecosse
. Director Citizens Right Project, en Ecosse

Cette réunion d’information sera l’occasion d’évoquer certaines difficultés qui se posent à la communauté française, comme l’interdiction des déplacements entre la France et le Royaume-Uni sauf motif impérieux, les obstacles susceptibles d’affecter la résidence et la mobilité, ainsi que la nécessité d’avoir un statut légal de résident avant la fin de la période de grâce le 30 Juin 2021.

Après des courtes présentations, vous serez invités à poser des questions et contribuer à cet échange. Veuillez noter que la réunion se fera en français.

Pour y assister, RESERVATION OBLIGATOIRE en cliquant sur ce lien : https://www.eventbrite.co.uk/e/reunion-publique-avec-olivier-cadic-nicolas-hatton-et-christian-albuisson-tickets-136095903511

Après inscription, un lien pour assister à la réunion sur Zoom vous sera envoyé la veille par email.

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°47 : Pas de vaccin anti-brexit (édito) – Brexit : fin de la periode de transition – Auditions avec le ministre Clément Beaune – Budget “Action extérieure de l’état” – Chèque éducation Flam

Lire : l’INFOLETTRE n°47 – Décembre 2020Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°47

Pas de vaccin anti-Brexit

“Le plus dur est à venir”, avait déclaré Emmanuel Macron à l’issue des élections générales britanniques, il y a tout juste un an, faisant référence à ce moment compris entre la mise en œuvre de l’accord de retrait du Royaume-Uni (31 janv. 2020) et la préparation de la future relation.

Le Président ne s’était pas trompé : trois semaines avant le terme de la période de transition, nous ignorons toujours les contours de cette future relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Cette calamiteuse histoire du Brexit aura commencé dans l’épouvante au cri de “Britain First” lancé par le fanatique qui assassina la députée britannique pro-européenne Jo Cox.

Une semaine plus tard, le ciel tomba sur la tête des Européens lorsqu’ils entendirent les bulletins d’info au petit matin du vendredi 24 juin 2016. La victoire du Leave au referendum les transformait d’un coup en étrangers dans un pays que beaucoup considéraient comme leur foyer.

Je me souviens des conférences organisées dans les jours qui ont suivi afin de répondre aux inquiétudes de milliers de compatriotes, témoignant parfois que leurs voisins qu’ils connaissaient depuis des années les invitaient désormais à quitter le pays illico.

Considérés par les Brexiters comme des parias, nos droits étaient alors menacés. Les assauts verbaux, parfois les agressions physiques, avaient commencé.

Vint la conférence de Bristol. Le délégué consulaire Nicolas Hatton a eu l’idée d’y faire participer tous les Européens du Royaume-Uni. Roumains, Polonais, Italiens ou Allemands témoignèrent, eux aussi, que si rien n’avait encore changé dans les textes, tout avait changé dans les têtes.

De cette convergence de perceptions est née l’association the3million, présidée par Nicolas Hatton, dans le but de défendre les droits des trois millions d’Européens résidant au Royaume-Uni.

A l’origine, pour octroyer un titre de résident (settled status), l’administration britannique vous demandait de remplir un document de 85 pages. Le premier succès de the3million aura été la simplification du dispositif qui est devenu un formulaire en ligne qui se renseigne en 20 minutes.

Visuel HL34 effet2 Le militantisme actif de cette association a ensuite poussé Theresa May à renoncer, lors d’une séance aux Communes, à prélever une taxe de 65£ pour chaque demande de settled status. Cette décision aura permis aux Européens d’économiser l’équivalent de 200 millions d’euros.

Les fondateurs de l’association the3million ont ensuite créé une association nommée Settled dans le but d’aider, bénévolement, tous les Européens qui veulent obtenir le sésame pour demeurer au Royaume-Uni et, plus particulièrement, ceux qui sont en situation de fragilité.

Une fois obtenu, il demeure que le statut de résident est purement “numérique”, sans carte ni document matériel, ce qui peut s’avérer discriminant vis-à-vis des tiers par rapport aux citoyens britanniques.

L’équipe du consulat, emmenée par notre consul général Guillaume Bazard, effectue un travail d’accompagnement remarquable qui contribue à rassurer nos compatriotes.

La reconnaissance de notre statut doit beaucoup à Michel Barnier et à son équipe de négociateurs. Nous sommes également redevables aux Parlementaires européens qui nous ont manifesté leur indéfectible soutien. Jusqu’au bout, ils auront été les garants de l’esprit européen qui s’incarne dans cette devise : unis dans la diversité.

Enfin, je veux saluer le niveau d’engagement du gouvernement français pour répondre aux attentes de nos compatriotes. Que ce soit Nathalie Loiseau, Amélie de Montchalin ou Clément Beaune, qui ont été successivement en charge des Affaires européennes, j’ai apprécié leur sens de l’écoute et leur réactivité.

L’issue des négociations permettra-t-elle de répondre aux nombreuses questions en suspens ? Je répète à l’envi que l’absence d’accord serait le pire des accords.

Durant ces quatre dernières années, la solidarité de la société civile incarnée par the3million a fait émerger une citoyenneté européenne outre-Manche. Ce sentiment né dans l’épreuve va nécessairement jouer en faveur de la construction européenne.

En parallèle, la contribution sociale, économique et culturelle des Européens à la société britannique est de plus en plus soulignée par les autorités britanniques.

Malheureusement, les Britanniques n’ont pas encore trouvé de vaccin au Brexit. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°47


Les Britanniques n’ont pas trouvé de vaccin au Brexit – Audition de Clément Beaune – Vidéo (5’20)

“Sur le Brexit, J’ai malheureusement l’impression d’un jour sans fin… mais le 31 décembre, quoi qu’il arrive, nous ne serons plus dans le monde que nous connaissons”, nous a confié Clément Beaune, en préambule du débat préalable au Conseil européen qui se tiendra les 10 et 11 décembre.

Pendant son audition, notre secrétaire d’État chargé des Affaires européennes a misé sur la possibilité d’un accord qui achoppe toujours sur “la pêche et la concurrence équitable”, tout en se gardant d’accepter “un accord aux conditions britanniques” ou de compromettre l’unité européenne “testée depuis quatre ans et jamais brisée”.

Ce 8 décembre, je suis intervenu devant la commission des Affaires européennes, présidée par Jean-François Rapin, pour faire un état de lieux de quatre années interminables de préparation de la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE.

A J-24 de la fin de la période de transition, force est d’admettre que nous ne connaissons toujours pas la nature et la forme de cette future relation…

Particulièrement préoccupé du sort des trois millions d’Européens résidant sur le sol britannique depuis le référendum, je suis revenu sur les résultats du travail de l’association de défense the3million, fondée par Nicolas Hatton.

Regrettant que les Britanniques n’aient pas trouvé de vaccin au Brexit, j’ai rappelé au ministre que l’absence d’accord serait le pire accord.

J’ai réservé ma dernière question au ministre, avant la sortie définitive, à nos amis britanniques représentés par l’association British in Europe qui travaille main dans la main avec the3million.

J’ai donc demandé à Clément Beaune si la règle “90 jours en France maximum sur une période de 180 jours” pouvait évoluer en faveur des résidents Britanniques qui voudraient profiter plus largement de leur résidence secondaire en France. Sachant que les Européens pourront se rendre au RU jusqu’à six mois consécutifs.

Réponse du ministre :

“C’est un point qui peut trouver une dérogation ou une facilité supplémentaire dans l’accord qui est en cours de négociation, mais je dois reconnaitre que nos camarades britanniques ont assez peu d’appétence pour négocier ce point”.

“Il y a ce socle garanti des 90 jours sans visa. Au-delà, il est tout à fait possible de solliciter des visas de long séjour temporaires, c’est plus lourd, mais c’est toujours une possibilité”.

Brexit & pre-settled status : audition de Clément Beaune – Q/R en vidéo (6m)

Dans le cadre du débat préalable au Conseil européen des 15 et 16 octobre, la commission des Affaires européennes, présidée par Jean Bizet, a auditionné Clément Beaune, secrétaire d’État, chargé des affaires européennes.

Ce 14 octobre, mon intervention a porté sur le respect des droits des citoyens français et européens résidant au Royaume-Uni qui aujourd’hui sont divisés en deux groupes avec des droits distincts : ceux qui ont leur settled status et ceux qui ont leur pre-settled status. Ces derniers sont soumis à un test de résidence habituelle qui conditionne l’accès aux services sociaux, une barrière réglementaire incompatible avec l’accord de sortie !

Ce sujet a fait suite à la mobilisation de the3million (mouvement fondé par Nicolas Hatton) et à la visioconférence que nous avons co-organisé quelques jours auparavant avec plusieurs centaines de compatriotes établis au Royaume-Uni.

Le ministre Clément Beaune a découvert cette question. Il m’a assuré qu’il serait très vigilant sur les garanties des droits des citoyens actées dans l’accord de retrait et par conséquent sur “l’éventuelle discrimination” entre settled status et pre-settled status qui ne devrait pas avoir lieu.

La réciprocité est aussi assurée, a-t-il précisé, puisque le gouvernement a ouvert cette semaine la procédure qui permet aux Britanniques d’avoir un titre de séjour permanent s’ils étaient déjà installés en France avant le Brexit.

J’ai saisi l’opportunité pour présenter l’ouvrage InLimbo, dont notre compatriote Véronique Martin est la co-auteure. Ce nouveau recueil de témoignages marquera l’Histoire et expliquera aux générations futures la détresse ressentie par les Européens du Royaume-Uni face à l’imminence du Brexit.

Brexit – Le point des négociations avec Michel Barnier – Q/R vidéo (9m)

Le 25 juin, Michel Barnier s’est exprimé sur l’état des négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni lors de son audition devant notre commission des Affaires étrangères, présidée par Christian Cambon.

Cette audition m’a permis de soulever trois points, dont voici les réponses-clés du négociateur en chef pour l’Union européenne chargé de mener les négociations liées au Brexit :

1 – La protection des droits des Européens qui bénéficient du statut de résident permanent, en remontant les préoccupations de l’association the3million, fondée par Nicolas Hatton.

“S’il y a des preuves de discrimination, je suis preneur de ces informations, parce que dans le comité conjoint avec M. Gove, notre représentant M. Šefčovič en fera état.”

2 – Les négociations commerciales entre le Japon et le Royaume-Uni 

“En quittant l’Union européenne, le Royaume-Uni quitte 600 accords internationaux.”

“J’observe que dans les mandats de négociations que les Britanniques se sont faits pour eux-mêmes avec les États-Unis, avec le Japon, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, ils évoquent les demandes vis-à-vis de ces pays tiers qu’ils refusent pour nous, par exemple des demandes de level playing field.”

3 – Les contrôles des produits à la frontière irlandaise

“Quid de l’application du régime TVA, quid du système douanier, quid des contrôles sanitaires et phytosanitaires, quid de la pêche, toutes ces questions précises doivent être traitées maintenant (…) pour que les produits qui rentrent en Irlande du nord soient contrôlés au titre et dans le cadre des règles du Marché unique.”


Voir l’intégralité de l’audition : LIEN

INFOLETTRE n°130 – BREXIT : “Brexit, bonjour tristesse” (édito) / Franceinfo télé : “Brexit, ça change quoi ?” / En circo à Londres (23-24 janv. 2020) // VENEZUELA : Juan Guaido, pdt par intérim, remercie le Sénat / J. Guaido : “Notre seule limite, c’est notre vie.” / Rencontre avec la députée Michèle Crouzet. // MISSION à l’ONU : Délégation à New York (25-27 nov. 2019) / Restitution sur les rapports entre ONU/UE + sur le Venezuela. // BURKINA FASO : Convention d’entraide judiciaire. // CETA : Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada. // HYDRODIPLOMATIE : CR 5ème colloque au Sénat. / Ma tribune sur la diplomatie informelle. // PJL BIOETHIQUE : AMP + GPA + tests ADN généalogiques.

Lire : l’INFOLETTRE n°130 – 04 février 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°130

“Brexit, bonjour tristesse”

Et voilà, pour tous ceux qui espéraient encore et ont lutté pour que le Brexit ne se concrétise pas, la journée du 31 janvier 2020 a constitué la réplique de ce qu’ils ont ressenti à l’annonce du résultat du référendum.

Tristesse, amertume, désarroi… ces sentiments mêlés qui accompagnent les mauvaises journées, celles que l’on souhaite oublier.

Nous voici désormais entrés dans la période de transition susceptible de s’achever à la fin de l’année 2020. D’ici-là rien ne change pour les Européens, ni pour les entreprises.

Le Brexit est devenu officiel et nous ne savons toujours pas ce qu’il signifie. Cherchez l’erreur…

On se rend compte de l’importance d’une chose lorsqu’on est sur le point de la perdre. Les Remainers britanniques m’ont fait partager leur foi que le Brexit n’était pas inéluctable et que le Royaume-Uni allait finalement rester dans l’Union européenne.

Je suis fier de m’être engagé à leurs côtés et d’avoir soutenu leur combat. Si cet échec m’a profondément touché, il a également conforté mon engagement en faveur de la construction européenne. Winston Churchill ne disait-il pas que pour réussir, il suffisait d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ?Visuel HL125

Pour Nicolas Hatton, président et co-fondateur de the3million, Christian Allard, membre du parlement européen pour le SNP (Scottish National Party), et moi-même, il était important que nous agissions de manière symbolique lors de la journée du 31 janvier. Nous avons choisi à dessein le lycée international de Londres Winston Churchill pour organiser une réunion quelques heures avant le basculement historique.

Tout d’abord pour partager notre détermination commune avec le public venu à notre rencontre. Nous allons poursuivre tous les trois notre action pour protéger les droits des Européens qui ont fait le choix de demeurer au Royaume-Uni.

Ensuite pour dire aux jeunes de première et terminale du lycée que nos efforts sont destinés à créer les conditions pour qu’ils soient les témoins d’un retour du Royaume-Uni dans l’UE.

Les Écossais qui ont voté à 62% pour rester dans l’UE en sortent contre leur volonté. La victoire massive du SNP aux élections générales de décembre constitue un avertissement pour Londres.

Par ailleurs, nous célébrerons l’an prochain le centenaire de la sortie de l’Irlande du Royaume-Uni… une date qui pourrait affermir l’idée d’une Irlande réunifiée, au sein de l’UE. Découvrir l’InfoLettre n°130

Avec Nicolas Hatton, président et co-fondateur de the3million, Christian Allard, membre du parlement européen pour le SNP (Scottish National Party), le 31 janvier 2020, au lycée W. Churchill à Wembley.


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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (31 janv. 2020)

BREXIT JOUR J

Lycée W. Churchill – Réunion publique

Échange avec les Français de Londres, aux côtés de Nicolas Hatton, co-fondateur et président de the3million, et Christian Allard, député européen représentant l’Écosse.

Merci à Mireille Rabaté, proviseure, d’avoir accueilli cette réunion au Lycée International Winston Churchill.

Winston Churchill fut l’un des premiers à appeler à la création des « États-Unis d’Europe ». + d’images

Lycée W. Churchill – Médias & Élèves

En ce jour historique, les chaines d’information BBC London et CNEWS ont filmé ma rencontre avec Amelie Mallet, présidente de l’APLIL, Association des parents du Lycée International de Londres, accompagnée de parents d’élèves délégués.

Passionnante rencontre avec des lycéens en présence de Mireille Rabaté, proviseure et Paul Dorville, proviseur adjoint. Comment la jeunesse éduquée et multiculturelle considère-t-elle le Brexit ? + d’images

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°45 : ET MAINTENANT, QUE VAIS-JE FAIRE… ? (édito) – INVITATION REUNION APRES-BREXIT – COMMUNAUTE FRANCAISE – ENSEIGNEMENT – EUROPE

Lire : l’INFOLETTRE n°45 – Janvier 2020Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°45

Et maintenant, que vais-je faire… ?

Comme anticipé en conclusion de mon précédent courrier, le feuilleton Brexit entrera dans sa saison 4, après deux reports de sortie, puis l’accord trouvé pour une sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne au 31 janvier 2020.

Sauf nouveau revirement, la période de transition s’achèvera le 31 décembre 2020.

Comme l’a déclaré le Président de la République Emmanuel Macron à l’issue des élections générales britanniques, “le plus dur est à venir”, entre la mise en œuvre de l’accord de retrait du Royaume-Uni (au 1er février 2020) et la préparation de la future relation.

Nous devrons être particulièrement vigilant en ce qui concerne les questions qui affecteront les droits de nos compatriotes au Royaume-Uni, en particulier pour la sécurité sociale et les retraites.

Dans la continuité de mes précédents courriers, j’invite ceux qui souhaitent garantir leurs droits à rester au Royaume-Uni à demander le Settled Status (lien).

Selon le consulat, 104.300 compatriotes ont demandé le Settled Status. Parmi ceux qui ont reçu une réponse, 56% l’auraient obtenu, tandis que 44% n’auraient obtenu qu’un pre-Settled Status.

Malgré tout, beaucoup se posent encore la question : et maintenant que vais-je faire ?

Visuel HL34 effet2 La date du 31 janvier 2020 entrera dans l’Histoire. Christian Allard, Français d’Édimbourg, élu au Parlement européen pour le Scottish National Party et Nicolas Hatton, président et cofondateur de the3million seront à mes côtés pour animer une réunion publique à quelques heures du basculement historique.

Quelles perspectives pour les Français qui ont choisi de rester ? Quelles questions liées au Settled Status ? Quelles difficultés susceptibles d’affecter leur résidence ou leur vie quotidienne ?

Je vous invite ce vendredi 31 janvier 2020 à Wembley de 14h00 à 16h00, au lycée Winston Churchill, pour répondre à ces questions.

Winston Churchill fut l’un des premiers à appeler à la création des “États-Unis d’Europe”. Un bâtiment du Parlement européen à Strasbourg porte son nom.

Sa vision contribuera à nous inspirer.

Je vous souhaite une très belle année 2020. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°45

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (13 janv. 2020)

BREXIT

La pression ne baisse pas sur les remainers…

Le 13 janvier à Londres, j’ai eu le plaisir de retrouver Nicolas Hatton, fondateur et président de the3million et Gina Miller, égérie des Remainers, entrée dans l’histoire en obligeant le gouvernement britannique, par voie de justice, à consulter le Parlement sur le processus de sortie de l’UE.

Nous avons fait un point sur la situation suite aux élections et considéré les actions à mener face à l’imminence du Brexit. Clairement, une page se tourne. Quant à l’avenir des trois millions d’Européens résidant au Royaume-Uni… il reste encore du chemin à faire pour que la sérénité soit retrouvée.

Après les législatives, on aurait pu penser que la pression allait retomber sur les remainers. Pas du tout. Les cyber-attaques n’ont pas cessé et les trolls semblent proliférer depuis la victoire de Boris Johnson, comme l’attestent de nombreux cas que nous avons évoqués.

Les xénophobes décomplexés se rencontrent n’importe où. Gina nous a rapporté l’anecdote vécue par un Espagnol, installé depuis quarante-cinq ans à Londres. En réglant son plein dans une station-service de la capitale, trahi par un zeste d’accent,  un jeune provocateur l’a invité à quitter le pays. Alors qu’il lui répliquait qu’il vivait déjà dans le pays bien avant qu’il soit né, le patron indien de la station s’est interposé pour lui demander de sortir « sans faire d’histoire ».

Avant le Brexit, le patron aurait demandé au jeune de sortir sans faire d’histoire et non l’inverse.

Les temps ont vraiment changé au Royaume-Uni…

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (9 déc. 2019)

Communauté française

Noël des Français de Londres

L’UFE GB, présidée par Carole Rogers, déléguée consulaire, a invité les Français du Royaume-Uni à se retrouver dans le plus vieux pub de South Kensington qui date de… 1515 !

À J-3 de la date des élections générales britanniques, j’ai eu le plaisir d’échanger avec une cinquantaine de compatriotes de Londres en compagnie de Nicolas Hatton, président et co-fondateur de the3million, délégué consulaire, sur les enjeux du scrutin pour les Européens du Royaume-Uni.

Nous étions en présence de Guillaume Bazard, consul général, des conseillers consulaires Sophie Routier, Stéphane Rambosson, Olivier Bertin, Roch Miambanzila et de Patricia Connell, déléguée consulaire.

L’atmosphère anxiogène amplifiée par les déclarations de campagne xénophobes de plusieurs conservateurs, dont le Premier ministre Boris Johnson, ne sauraient entamer notre détermination à faire respecter nos droits.

Nicolas Hatton a expliqué la démarche pragmatique de the3million, soucieuse d’apporter des réponses à tous les Européens du Royaume-Uni et de défendre leurs intérêts. Grâce à l’action de the3million, le gouvernement britannique de Theresa May a renoncé à prélever des droits sur la demande de Settled Status.

Parmi les objectifs de l’association, on note l’obtention automatique du Settled Status ou encore la délivrance d’un document matériel permettant de justifier de son statut au Royaume-Uni.

Mon projet principal pour le Royaume-Uni est de soutenir cette remarquable initiative née de la société civile, incarnée par Nicolas et the3million, et de contribuer à maintenir la cohésion de notre communauté autour de notre ambassadeur dans un pays profondément divisé.

Nous avons prolongé notre échange autour du verre de l’amitié…. et j’ai écouté les pronostics très variés pour les élections générales.

Merci à tous les participants pour leur bonne humeur et leurs encouragements.

Ce vendredi 13 nous connaîtrons l’épilogue de ce nouvel avatar du Brexit… et quel que soit le résultat que cela ne nous empêche pas de célébrer un joyeux Noël !

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°44 : BREXIT “Saison 3” (édito) – BREXIT – COMMUNAUTE FRANCAISE – ENSEIGNEMENT – DEVOIR DE MÉMOIRE – PASQUALE PAOLI – OPINIONS

Lire : l’INFOLETTRE n°44 – Novembre 2019Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°44

Brexit “Saison 3”

À ce jour, le Royaume-Uni fait toujours partie de l’Union européenne et c’est assurément le lieu où j’entends le plus souvent chanter l’hymne européen. Cela entretient mon optimisme sur l’issue de ce feuilleton qui entre dans sa saison 3, après deux reports de sortie.

Lors de la campagne de 2016, les partisans du Brexit s’étaient engagés à garantir aux Européens du Royaume-Uni l’obtention automatique d’un permis de résident permanent, après la sortie.

Le gouvernement britannique a rompu cette promesse. Il a créé le titre de séjour Settled Status et une procédure d’obtention sans automaticité d’attribution.

Les articles de presse et les témoignages recueillis par l’association In Limbo auprès des Européens révèlent un climat propice à l’anxiété qui préfigure parfois leur décision de quitter le territoire britannique. Je déplore profondément cette situation et j’assure toutes les personnes qui en souffrent de ma solidarité et de ma sympathie.

Divers témoignages me sont remontés selon lesquels des propriétaires, des employeurs voire des directeurs d’écoles auraient demandé à des Européens de justifier de leur Settled Status, comme d’un sésame. Ces discriminations sont illégales tant que le Royaume-Uni fait partie de l’Union européenne. Nous disposons toujours des mêmes droits que les Britanniques.

Après avoir amené Theresa May à renoncer à la taxe de £65 exigée pour la demande du Settled Status, l’association the3million cofondée par Nicolas Hatton, délégué consulaire, a réussi le tour de force de faire inscrire l’automaticité du Settled Status dans les manifestos des LibDems, des Travaillistes et des Verts. C’est une nouvelle performance que je salue.

Visuel HL34 effet2 Selon le consulat, 92000 personnes ont demandé le Settled Status. Pour ceux qui ont reçu une réponse, 70% l’auraient obtenu, tandis que 30% auraient obtenu un pre-Settled Status. Nous n’avons pas connaissance du nombre de Français actuellement en attente de réponse, car il n’existe pas de statistique nationale sur ce point.

J’ai organisé plusieurs conférences sur le thème : “Settled Status : pourquoi en faire la demande et comment l’obtenir ?”. J’invite ceux qui souhaitent garantir leurs droits à rester au Royaume-Uni à engager cette démarche (lien).

Pour assister les personnes qui auraient des difficultés à concrétiser leur demande, l’association SETTLED a été créée par les fondateurs de the3million.

Quel que soit le résultat des élections générales et même si “l’accord” trouvé avec Boris Johnson devait entrer en vigueur, nous entamerons au plus tard le 1er février prochain un Brexit saison 4, car tout n’est pas réglé… loin de là ! Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°44

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (8 octobre 2019)

Brexit 

Nicolas Hatton, Patricia Connell,
Gina Miller et Olivier Cadic

Soirée the3million

À l’invitation de Nicolas Hatton, président de the3millionet délégué consulaire, j’ai participé à la première partie de la soirée événementielle de levée de fonds en faveur de cette association qui protège les droits des 3 millions d’Européens vivant au Royaume-Uni. 

J’y ai retrouvé Patricia Connell, déléguée consulaire, engagée depuis la première heure du Brexit pour défendre les droits des Européens du Royaume-Uni. Elle apporte à the3milliontoute la force de son engagement.

La soirée a réuni de nombreuses personnalités, telles que Gina MillerAlberto CostaDavid SchneiderClaude Moraes ou Stuart McDonald.

La qualité des lots offerts aux enchères pour la circonstance fut à la hauteur de l’événement.

Félicitations à toute l’équipe de the3millionet toute notre reconnaissance aux parlementaires et personnalités britanniques qui ont contribué à cette soirée exceptionnelle. +d’image

Communauté française

Ambassade

Entretien privilégié avec Catherine Colonna, ambassadrice de France au Royaume-Uni, et ancienne ministre. 

J’ai présenté tous mes vœux de réussite à notre ambassadrice pour sa nouvelle mission, puisqu’elle est arrivée en poste à Londres le mois dernier, succédant à Jean-Pierre Jouyet.

Nous avons échangé nos regards sur le Brexit et sur les dernières déclarations du Premier ministre britannique. Devant l’incapacité de Boris Johnson à proposer une solution de sortie de l’UE réaliste et évitant la création d’une frontière en Irlande, nous nous dirigeons inéluctablement vers un “Brexit saison 3”, qui débutera le 1ernovembre 2019 et dont l’issue dépendra du résultat des élections générales à suivre.

J’ai fait part de ma préoccupation pour la sécurité de nos compatriotes dans un pays où les ultra-brexiters tiennent des propos de plus en plus agressifs à l’égard de l’Europe et des Européens.

En prélude à cette rencontre, j’ai eu deux réunions à l’ambassade en présence de François Revardeaux, premier conseiller.

D’abord, ma rencontre avec le contre-amiral Luc Pagès, attaché de Défense, m’a permis d’exprimer le souhait que les associations et les élus puissent accompagner les militaires au moment du dépôt de gerbe devant la statue du Maréchal Foch, le jour du 11 novembre. En effet, du fait de travaux autour de la statue, la cérémonie officielle se tiendra cette année exclusivement au cimetière de Brookwood.

J’ai ensuite eu le plaisir de revoir Lucia Da Silva, nouvelle attachée de coopération éducative, dont j’ai fait la connaissance à Madrid. Nous avons évoqué les mesures annoncées par le gouvernement en matière d’enseignement français à l’étranger qui doivent se retrouver dans les objectifs du plan Ecole du Royaume-Uni.

Le prochain comité de pilotage était prévu pour le 11/11/19. J’ai exprimé le vœu qu’il se tienne bien avant la fin de l’année.

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°43 : LE COMPLEXE DU CHIMPANZÉ (édito) – BREXIT – COMMUNAUTE FRANCAISE – ENSEIGNEMENT – OPINIONS

Lire : l’INFOLETTRE n°43 – Août 2019Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°43

Le complexe du chimpanzé

Aux prises avec le Brexit, le personnel politique britannique a développé le “complexe du chimpanzé” qui désigne cette sensation ressentie par un cobaye suffisamment intelligent pour comprendre qu’il est le sujet d’une expérience, mais toutefois incapable de reprendre le contrôle de la situation.

A en croire le nouveau Premier ministre Boris Johnson, d’ici trois mois le Royaume-Uni ne fera plus partie de l’UE, même s’il faut en passer par une sortie sans accord.

De fait, la question des droits des ressortissants européens reste en suspens : à moins qu’un accord soit trouvé avant le 31 octobre, les Européens du Royaume-Uni et les Britanniques résidant dans l’un des 27 états membres perdront leurs droits établis par la directive sur les droits des Citoyens. Dès lors, pas moins de 27 accords bilatéraux seront nécessaires pour que ces 5 millions de personnes au total puissent continuer à vivre comme aujourd’hui.

Je soutiens la démarche des associations, telles que British in Europe et the3million, présidée par Nicolas Hatton, qui militent pour que le chapitre de l’accord prévu entre le gouvernement de Theresa May et l’UE concernant les droits des personnes soit appliqué même en cas de no-deal.

En effet, en cas de sortie sans accord, nous serions confrontés à des problématiques sans fin qui viendraient encore exacerber les tensions que nous constatons au quotidien.

Visuel HL34 effet2 Face à l’attitude très offensive du Premier ministre britannique, j’approuve la fermeté des négociateurs européens. Un passage des Mémoires de Jean Monnet éclaire sur la conduite à tenir en pareille circonstance : “L’expérience m’a prouvé qu’il n’est pas bon que les Anglais obtiennent des conditions particulières et une situation spéciale dans leurs rapports avec les autres, ni même qu’ils puissent espérer en bénéficier. En revanche, vous pouvez beaucoup attendre d’eux si vous leur offrez résolument de coopérer en position d’égalité. Si votre résolution est constante, les chances sont grandes qu’ils s’y adaptent tôt ou tard et qu’ils deviennent des partenaires au sens plein du terme”.

Je me réjouis de l’élection, ce jour, de Jane Dodds (LibDems) au Parlement. Elle rappelle à tous que l’Union européenne conserve de nombreux partisans au Royaume-Uni et que Boris Johnson ne peut se prévaloir du soutien du peuple britannique pour un Brexit sans accord.

Lors des célébrations du 14 juillet à la Résidence de France, notre ambassadeur Jean-Pierre Jouyet a annoncé son départ de Londres pour prendre les fonctions d’ambassadeur de France auprès de l’OCDE.

Son empathie vis-à-vis des Européens confrontés à la nature anxiogène du Brexit lui a valu de nombreuses marques de reconnaissance de nos compatriotes.

Je lui adresse l’expression de toute ma gratitude pour l’intérêt qu’il nous a témoigné et pour avoir relancé le processus du plan École du Royaume-Uni. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°43

Brexit : accueil d’une délégation de la Chambre des Lords (vidéo 6m)

Ce 12 juin, notre groupe de suivi “Retrait du Royaume-Uni et refondation de l’UE” a eu l’honneur d’accueillir au Sénat une délégation de la Chambre des Lords, composée de la Baroness Kishwer Falkner, des Lords Charles Hay et Robin Terverson.

Après avoir formulé le vœu que le Royaume-Uni sorte de l’ornière du Brexit en retrouvant son unité et sa grandeur, j’ai orienté mes questions auprès nos collègues britanniques sur le sort des Européens résidant au Royaume-Uni.

En premier lieu, une enquête publique est-elle envisageable après que de nombreux Européens ont déclaré avoir été empêchés de voter aux Européennes ?

Puis, au sujet des effets du Brexit, j’ai demandé si l’amendement dit Costa voté aux Communes en février allait être suivi d’effet (il impose au Premier ministre de rechercher “le plus rapidement possible” un engagement commun entre l’UE et le RU concernant les droits des citoyens européens).

Enfin, reprenant les revendications de the3million, pourquoi la procédure d’acquisition du Settled Status n’est-elle pas un simple enregistrement, au lieu d’être une demande conditionnelle ? De plus, ceux qui obtiennent le statut ne disposent que d’un certificat virtuel : pourquoi ne pas leur donner un justificatif papier qu’ils seraient en capacité de produire en diverses occasions (recherche de logement, d’emploi…) ?

Voir les réponses des Lords : LIEN

En fin d’audition, notre coprésident, Jean Bizet, a clairement résumé l’état d’esprit de notre groupe de suivi en déclarant que “nous avons tourné la page du Brexit, car nous ne voulons plus perdre de temps et nous devons nous préparer à la nouvelle Union européenne”. A ce propos, je m’associe sans réserve à son injonction de “donner des réponses” aux six pays des Balkans qui frappent à la porte de l’UE, “loin d’avoir atteint les acquis communautaires, mais bien sous l’influence de la Chine, de la Russie, de la Turquie ou encore de l’Arabie Saoudite”.

 

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°42 : Brexit : Jour J ou not jour J (édito) – Manifestation géante à Londres pour un nouveau référendum – Colloque au Sénat : “Brexit, le Jour d’après” – Conseil européen : mes questions à Nathalie Loiseau – A Londres avec Nathalie Loiseau – Visite du parlementaire Thomas Brake au Sénat – Conférence à Paris “Et maintenant ?” – Conférences à Londres & Leeds “Settled Status” – Communauté française – Médias.

Lire : l’INFOLETTRE n°42 – Mars 2019Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°42

J Jour J or not jour J

Sacrebleu. Le Brexit devait se produire aujourd’hui… et personne ne sait encore ce que cela signifie.

Plus de 100 fois pourtant la Première ministre Theresa May a promis aux Communes que le Royaume-Uni sortirait ce 29 mars 2019 de l’Union européenne… avant de demander un report d’échéance aux instances de l’UE !

A cette heure, nous ne savons toujours pas quand le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, ni comment, ni même si cela se produira.

Tout ceci n’est pas sans conséquences. Le Cercle d’outre-Manche animé par Philippe Chalon, délégué consulaire, en partenariat avec les Conseillers du commerce extérieur de la France au Royaume-Uni a publié le résultat d’un sondage éloquent : 42% des sondés ont constaté un ralentissement de leurs activités depuis le référendum de juin 2016, tandis que 38% ont réduit leurs investissements au RU depuis 2 ans. Désormais 42% des sondés sont prêts à déplacer leurs activités hors du Royaume-Uni.

Mes deux conférences à Leeds et à Londres, intitulées “Settled Status : pourquoi en faire la demande et comment l’obtenir ?”, ont réuni près de 500 personnes.

J’ai pris la mesure de la diversité des situations et des inquiétudes face à un océan d’incertitude.

En accompagnant notre ministre Nathalie Loiseau en visite à Londres, avec le député Alexandre Holroyd ; en écoutant notre ambassadeur Jean-Pierre Jouyet, ; en observant les actions de communication de notre consul général Guillaume Bazard ; en appréciant, à Leeds, la disponibilité de Jeremy Burton, qui comme tous nos consuls honoraires sont les relais dévoués et bénévoles de notre administration, j’ai constaté que la mobilisation de notre communauté était générale pour apporter des réponses face à cet environnement anxiogène.

Le 23 mars dernier, comme beaucoup d’entre vous, j’ai participé à l’extraordinaire défilé qui a réuni environ un million de personnes à Londres. J’étais aux côtés de Nicolas Hatton, délégué consulaire, cofondateur de l’organisation the3million.

Visuel HL34 effet2L’action de cette association, rappelons-le, a poussé Theresa May à renoncer à la taxe de 65£ exigée pour la demande d’un titre de séjour “settled status”.

Les fondateurs de l’association the3million viennent de créer une charity baptisée “Settled” (www.settled.org.uk) afin d’aider bénévolement tous ceux qui cherchent à obtenir le sésame qui leur permettra de rester au Royaume-Uni, s’ils le souhaitent.

Le Brexit aura révélé l’incroyable ressort de la société civile par le biais de diverses associations (citons aussi In Limbo et British in Europe). Leur créativité pour amortir le choc de ses effets sur les citoyens européens ne cesse de m’étonner.

Nigel Farage déclarait qu’après avoir fait sortir le Royaume-Uni, il chercherait à détruire l’Union européenne. Il pourrait plutôt faire imploser le Royaume-Uni. Le Brexit aura renforcé l’unité des 27 états de l’Union européenne, et mis en lumière le rôle essentiel des présidents de la Commission européenne, du Conseil européen et du négociateur Michel Barnier.

Dans moins de deux mois, nous renouvellerons le Parlement européen. J’espère que les électeurs se détourneront des esprits nationalistes qui divisent et attisent les tensions et qu’ils choisiront des candidats désireux de servir avec passion la construction de l’Union. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°42

HEBDOLETTRE n°117 – ÉDITO : La question (référendum) – QAG : Ma question sur les gilets jaunes – CONSEIL EUROPEEN : Mes questions à Nathalie Loiseau – PJL PACTE : Mes 11 interventions en vidéo – Question écrite : Quels sont les dossiers où l’intérêt national a prévalu sur l’INVESTISSEMENT ETRANGER ? – BREXIT : Conférence à Londres “Settled Status” & Conférence à Paris “Et maintenant ?” – En circonscription au PAYS-BAS – Amsterdam (29-30 janv. 2019) – REP. DOMINICAINE / Affaire Air Cocaïne : communiqué de Philippe Heneman – MEDIAS (Pacte et Brexit)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°117 – 19 mars 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°117

La question

Le grand débat arrive à son terme. Une fois l’exercice terminé, certains annoncent que nous devrions nous acheminer vers un référendum… Ce serait à mon sens gênant, malhabile et risqué.

Gênant, parce qu’il demeurera dans notre inconscient collectif que les gilets jaunes et les violences extrêmes observées le 2 décembre 2018 sont la cause directe ou indirecte de cet épisode inédit de démocratie participative. Quand bien même, on imagine mal que cet exercice démocratique puisse calmer les séditieux qui ont mis feu et désolation sur les Champs Élysées, ce 16 mars.

Malhabile ensuite, car le référendum sur le traité constitutionnel européen de 2005 a laissé des traces. Beaucoup de Français sont amers face au compromis du traité de Lisbonne qui a suivi. Ils estiment que leur “non” n’a pas été respecté, oubliant qu’une majorité de peuples avaient voté l’inverse. Ils seront tentés de prendre à contre-pied les élites qui soumettront la prochaine question.

Risqué enfin, car les partis populistes se régalent d’avance de cette perspective tendue sur un plateau, tant ils excellent dans les situations où l’on peut cliver les Français.

“Un référendum ? Ma réponse est non. Au fait, quelle est la question ?”, s’amuserait Woody Allen.

Justement, quelle est la question ? Aucune importance pour près des trois quarts des Français, d’après un institut de sondage. Ils sont favorables à un référendum sans avoir besoin de connaître la question…
Visuel HL110

Irréfléchie et brutale, la question sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne a conduit ce pays vers une impasse. A J-10 de l’échéance, personne ne sait ce que Brexit signifie et ce qu’il va vraiment en advenir.

Une décision cela ne se prend pas, cela se construit. Dans une démocratie, cela nécessite un débat qui s’exerce dans la sérénité et dans la durée.

Voilà pourquoi j’ai déclaré lors de la séance de questions au gouvernement du 14 février : l’agitation de rue doit cesser. S’ils veulent manifester, très bien ; mais selon les règles républicaines : pas n’importe où, pas n’importe comment. Le mandat d’Emmanuel Macron s’achèvera dans 166 semaines. Au train où vont les choses, peut-on imaginer qu’il y aura un “Acte 166” des gilets jaunes ?

Et ma question au ministre de l’intérieur était simple : quand comptez-vous faire rétablir l’ordre républicain ? C’était il y a plus d’un mois ! Découvrir l’HebdoLettre n°117