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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (3 juin 2019) – Décoration

Moment privilégié à la Résidence de France avec la remise de décoration par Jean-Pierre Jouyet, ambassadeur de France au Royaume-Uni, à deux figures de la communauté française de Londres.

Cécile d’Angelin a été faite chevalier de l’ordre des Palmes académiques, récompensant ainsi près de vingt ans de dévouement dans des activités caritatives, au service de l’enseignement supérieur et secondaire.

J’ai personnellement apprécié sa détermination dans le cadre du plan École en représentante des parents d’élèves et animatrice de l’association Friends of the Lycée.

Olivier Morel a été fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

Président du comité UK des Conseillers du commerce extérieur de la France, vice-président de la French Chamber of Great Britain, Olivier est un avocat que je connais depuis 1998 et dont j’apprécie l’engagement au service des relations économiques bilatérales.

J’ai toujours goûté ses propos emprunts de sobriété et teintés d’humour afin de décrire des contextes parfois complexes.

Ce fut un honneur d’avoir pu assister à la célébration de leur parcours entourés de leurs proches.

Sincères et chaleureuses félicitations à Cécile et Olivier. + d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (3 juin 2019) – Plan École

Nouvelle réunion du comité de pilotage du plan École de Londres, autour de notre ambassadeur Jean-Pierre Jouyet, en présence d’Alexandre Holroyd, député, des conseillers consulaires, des présidents et des directeurs d’écoles, ainsi que des représentants des parents d’élèves et des enseignants.

Enseignement français

Objectif 1 : Développement du réseau français au RU

Ce réseau de 14 écoles françaises du Royaume-Uni compte 6325 élèves, un chiffre en léger recul (de 101 élèves) par rapport à l’année précédente.

A noter que le réseau est composé à 78,87% d’élèves français, 11% de britanniques et 10% d’étrangers tiers.

Lancé en 2008, le plan École avait pour premier objectif de créer 1500 places dans l’enseignement français à Londres dans le but de décongestionner le lycée CDG et éponger les listes d’attente de demandes non satisfaites, soit plusieurs centaines d’enfants chaque année.

Objectif dépassé puisque plus de 2500 places ont été créées grâce à l’ouverture de 4 nouvelles écoles : CFBL, Wembley, EIFA et Jeanine Manuel.

Il convient désormais de fixer un nouvel objectif pour les 5 années à venir, afin de nous inscrire dans la perspective visionnaire du Président de la République qui veut doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger d’ici à 2030.

Claudine Ripert-Landler, conseillère culturelle, nous a annoncé que ce serait l’objet d’une réflexion qui s’engagera à la rentrée de septembre.

J’ai émis le vœu que nous aboutissions à la définition d’un nouvel objectif avant la fin de l’année, en précisant qu’il faudrait d’abord se concentrer sur le remplissage des établissements créés les plus récemment, tel que Winston Churchill afin de lui permettre d’atteindre les 1100 élèves au plus vite.

Autre point de préoccupation, le différentiel de frais de scolarité de 40% entre le lycée CDG (subventionné par le contribuable français) et les établissements privés, dont les parents d’élèves assument l’intégralité des frais de scolarité. Cette situation crée forcément des tensions.

J’ai demandé au représentant de l’AEFE que la transparence soit faite sur le montant net de l’aide publique accordée à l’établissement en gestion directe.  Cela nous permettrait d’analyser les marges de manœuvre dont nous pourrions disposer afin d’atténuer ces écarts de prix en répartissant l’aide de manière plus équitable.

Objectif 2 : Développement d’une filière bilingue dans l’enseignement britannique

En 2018, pour la première fois au Royaume-Uni, une école primaire britannique de Londres a obtenu le label France Éducation (Shaftesbury Park Primary School), suivie d’une deuxième école dans le grand Londres (St Jéröme bilingual school).

Objectif 3 : Réseau des écoles FLAM

À la création du plan École, le Royaume-Uni ne comptait que 12 associations FLAM qui visent à apprendre le français, généralement le samedi.

Aujourd’hui, avec 55 petites écoles, accueillant 4300 enfants chaque samedi matin aux quatre coins du pays, le Royaume-Uni représente le plus grand réseau FLAM du monde !

Afin de leur permettre de s’organiser et de s’améliorer, la fédération Parapluie FLAM organise des journées de formation. Ainsi, la formation sur la protection de l’enfance a accueilli 200 des 500 enseignants du réseau.

J’ai formé le vœu que les aides au fonctionnement soient prolongées dans le temps, lorsque cela s’avérait nécessaire.

Merci à Jean-Pierre Jouyet d’avoir renoué avec cet exercice du comité de pilotage du plan École pour raviver l’esprit collectif et consensuel qui nous a tellement réussi par le passé. + d’images

Question écrite : souffrance animale et élevage des poulets

En matière d’élevage intensif des poulets, ce serait un euphémisme de parler de bien-être animal, du moins pouvons-nous atténuer leur souffrance, au nom du respect que nous devons à toute forme de vie.

A travers une question écrite, j’ai attiré l’attention du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation sur le mode d’élevage des poulets dans la filière “volaille de chair”.

Concrètement, je demande au gouvernement quelles sont les dispositions qu’il entend mettre en œuvre pour soutenir des modes de production visant à atténuer les souffrances de ces animaux, notamment le remplacement de l’usage de souches à croissance rapide par l’utilisation de souches qui répondent aux critères du protocole d’évaluation du bien-être des poulets de l’organisation britannique RSPCA. Lire la question écrite.

Aujourd’hui, neuf Français sur dix sont attachés à la cause animale. L’association L214 a montré les conditions de vie, de transport et de mort des animaux créant un choc dans l’opinion.

Brexit : accueil d’une délégation de la Chambre des Lords (vidéo 6m)

Ce 12 juin, notre groupe de suivi “Retrait du Royaume-Uni et refondation de l’UE” a eu l’honneur d’accueillir au Sénat une délégation de la Chambre des Lords, composée de la Baroness Kishwer Falkner, des Lords Charles Hay et Robin Terverson.

Après avoir formulé le vœu que le Royaume-Uni sorte de l’ornière du Brexit en retrouvant son unité et sa grandeur, j’ai orienté mes questions auprès nos collègues britanniques sur le sort des Européens résidant au Royaume-Uni.

En premier lieu, une enquête publique est-elle envisageable après que de nombreux Européens ont déclaré avoir été empêchés de voter aux Européennes ?

Puis, au sujet des effets du Brexit, j’ai demandé si l’amendement dit Costa voté aux Communes en février allait être suivi d’effet (il impose au Premier ministre de rechercher “le plus rapidement possible” un engagement commun entre l’UE et le RU concernant les droits des citoyens européens).

Enfin, reprenant les revendications de the3million, pourquoi la procédure d’acquisition du Settled Status n’est-elle pas un simple enregistrement, au lieu d’être une demande conditionnelle ? De plus, ceux qui obtiennent le statut ne disposent que d’un certificat virtuel : pourquoi ne pas leur donner un justificatif papier qu’ils seraient en capacité de produire en diverses occasions (recherche de logement, d’emploi…) ?

Voir les réponses des Lords : LIEN

En fin d’audition, notre coprésident, Jean Bizet, a clairement résumé l’état d’esprit de notre groupe de suivi en déclarant que “nous avons tourné la page du Brexit, car nous ne voulons plus perdre de temps et nous devons nous préparer à la nouvelle Union européenne”. A ce propos, je m’associe sans réserve à son injonction de “donner des réponses” aux six pays des Balkans qui frappent à la porte de l’UE, “loin d’avoir atteint les acquis communautaires, mais bien sous l’influence de la Chine, de la Russie, de la Turquie ou encore de l’Arabie Saoudite”.

 

Taxe sur les services numériques – Mes 4 interventions (vidéos)

Nous avons débattu au Sénat, le 21 mai 2019, sur le projet de loi portant création d’une taxe sur les services numériques, défendu par le ministre Bruno Le Maire dans notre hémicycle.

Mes interventions se sont concentrées sur les quatre points suivants.

Intervention 1

Après la french tech, voici donc la french tax.

J’ai défendu un amendement visant à reporter d’un an l’entrée en vigueur d’une taxe improprement baptisée taxe Gafa qui sera, en l’état, une absurdité juridique et économique.

A nouveau, la France introduit seule dans son coin un dispositif fiscal, nouvelle illustration de notre génie en la matière…

Intervention 2

Le président de la République voulait faire de la France une “start-up nation”, nous sommes en train d’en faire une “start-tax nation”.

Je suis intervenu pour explication de vote afin de souligner que l’effet rétroactif de la “taxe Gafa” déstabilisera une nouvelle fois nos entrepreneurs et confirmera l’image d’instabilité fiscale de notre pays.

Intervention 3

J’ai voulu atténuer les conséquences dommageables de la taxe dit Gafa pour nos entreprises, en proposant d’exclure du champ des services taxables les services des interfaces numériques permettant à des utilisateurs d’entrer en contact avec d’autres utilisateurs en vue de la livraison de biens directement entre ces utilisateurs.

En effet, dans sa mouture actuelle la taxe pénalisera les circuits courts de distribution par rapport aux circuits longs, dans lesquels vient s’interposer une grande enseigne entre le petit fournisseur et le consommateur final.

Intervention 4

Ne craignons pas les baisses d’impôts !

Dans le cadre du projet de loi dit “taxe Gafa”, nous avons débattu de la “modification de la trajectoire de baisse de l’impôt sur les sociétés”.

Si l’état veut augmenter ses recettes fiscales, j’ai proposé à notre ministre, Bruno Le Maire, de diminuer les taux d’imposition les plus élevés, en commençant par l’impôt sur les sociétés.

L’exemple britannique a montré que les recettes de l’impôt sur les sociétés ont augmenté à mesure que les taux baissaient. Ainsi, en passant son taux d’IS de 28% à 19%, le Royaume-Uni a pourtant augmenté ses recettes de 55%.

Politique spatiale du Luxembourg – Ma question (vidéo 30s)

Le Luxembourg a fait de l’espace une priorité au même titre que la finance. En effet, le Grand-Duché est le premier pays européen à offrir un cadre juridique reconnaissant que les ressources spatiales peuvent être utilisées.

Revenu fin mai du Luxembourg (compte-rendu), j’ai eu le plaisir d’auditionner, avec ma commission des Affaires étrangères et de Défense, Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales sur la politique des lanceurs spatiaux.

Je lui ai demandé ce que lui inspirait le tout récent accord de coopération spatiale entre les États-Unis et le Luxembourg.

Le président Le Gall m’a répondu en saluant la politique ambitieuse et visionnaire du Luxembourg, tout en rappelant les propres coopérations du Cnes avec la Nasa.
Sa réponse en vidéo LIEN.

Au cours de cette audition du 22 mai 2019 au Sénat, nous avons également eu le plaisir d’interroger André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup.

En circonscription au Grand-Duché de Luxembourg – Luxembourg (20-21 mai 2019)

Après une visite en décembre 2015 (compte-rendu), et à quelques jours de l’élection européenne, mon second déplacement au Luxembourg fut organisé de main de maitre par Bruno Théret, conseiller consulaire pour le Luxembourg.

Son engagement européen dépasse les querelles politiciennes. Sur place, son leadership et son sens de l’animation m’ont permis de multiplier les rencontres portant sur le futur de l’UE, les start-up, l’enseignement français et la communauté française.

Politique

Chambre des députés

En compagnie de Bruno Théret, j’ai été heureux d’échanger sur la politique européenne avec Fernand Etgen (DP),  président de la Chambre des députés,  Claude Wiseler ( CSV), vice-président et Marc Angel (LSAP), président de la commission des Affaires étrangères.

J’ai été très intéressé de recueillir leur perception au sujet de notre projet de loi destiné à créer un taxe sur les services numériques, en visant les GAFA. Mes interlocuteurs ont appuyé l’idée de taxer les majors de l’internet, mais ils considèrent que cette taxe devrait s’appliquer et être collectée à l’échelon européen. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que le Luxembourg se précipite sur le même chemin que la France.

J’ai particulièrement apprécié leur approche consensuelle et positive vis-à-vis de chaque sujet relatif à l’Europe. + d’images

Hôtel de ville

Rencontre avec Isabelle Wiseler-Luma, Échevine de la ville du Luxembourg, présidente de la CCCI de la VDL, tête de liste CSV aux élections européennes.

Nous avons parlé de la capacité d’intégration de la ville qui compte plus de 70% d’étrangers, ce qui explique son dynamisme.

Nous avons également évoqué la présence de la communauté française qui est la plus nombreuse et représente un dixième des expatriés présents. + d’images

Maison de l’Europe

Inimaginable de passer au Luxembourg sans s’arrêter à la maison de l’Europe qui abrite la représentation de la délégation européenne, où Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne, dispose d’un bureau.

Une jeune équipe renseigne les visiteurs sur les travaux de l’Union européenne et offre des documentations qui mettent en valeur les nombreuses avancées permises par l’UE.

Merci pour son accueil à Yuriko Backes, à la tête de cette Maison. + d’images

Regards croisés sur l’Europe

A six jours de l’élection européenne, j’ai animé une conférence avec Charles Goerens, ancien ministre et l’une des figures du parlement européen, puisqu’il y est élu depuis 1994. Tête de liste pour le DP (Parti démocratique), Charles Goerens a séduit l’auditoire par sa maitrise des dossiers. Le DP tout comme l’UDI sont membres de l’ALDE (Alliance des Libéraux et Démocrates Européens).

L’opportunité de partager ma vision sur les principaux défis qui attendent l’Europe et la nécessité impérieuse d’intégrer les états des Balkans occidentaux à l’UE au plus vite.

Maison natale de Robert Schuman

Accueilli à Clausen, un faubourg de la Ville de Luxembourg, par Jean-Marie Majérus, directeur du centre d’études et de recherche européennes Robert Schuman, j’ai visité la maison natale du père fondateur de l’Europe.

Ce site est devenu un lieu de mémoire de l’histoire de l’unification européenne.

Conférence “Refondation de l’Europe”

Bernard Moreau, président du club Luxembourg-Economie et Bruno Theret, VP fondateur du club, m’ont invité à intervenir sur le thème : “Refondation de l’Europe avec ou sans Brexit. Débat initié avec le concours du mouvement “Le Citoyen au centre” devant une assistance portée par l’idéal européen dans chacune de ses interventions.

Communauté française

Ambassade de France

A l’ambassade avec Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg, Pascale Gay-Gressin, Première conseillère et Johan Godin, consul.

Dans un pays cofondateur de l’UE et voisin de la France, l’ambassade joue un rôle essentiel. L’importance de nos relations transfrontalières et de notre diplomatie économique justifie que l’on trouve les moyens de consolider notre présence diplomatique sur place.

53 000 Français résident dans le Grand Duché. Ils représentent 7,6 % de l’ensemble de la population luxembourgeoise après les Portugais (15,6 %).

L’effet de proximité avec la France laisse à penser à certains que l’on pourrait réduire la taille de ce poste diplomatique sans difficulté. Ainsi, le poste vient de subir la perte d’un agent, alors que les frontaliers français se rendent au consulat pour obtenir leur carte d’identité ou leur passeport, car le délai d’obtention est plus réduit au travers du MEAE que dans leur mairie.

Enseignement français

École et lycée français du Luxembourg

Visite du Lycée Vauban en compagnie de Bruno Théret, organisée par Evelyne Regniez, proviseur, Bruno Lorrain, directeur exécutif et Pierre Cochet, directeur de l’école primaire.

Depuis septembre 2018, l’école primaire et le lycée ont été rassemblés sur le même site dans un établissement flambant neuf aux infrastructures d’excellent niveau. Le budget de 140 M€ pour construire cet établissement a été financé à 80% par le Grand-Duché qui prend également en charge 40% des frais de scolarité des élèves.

275 personnels accueillent 2380 élèves qui viennent de multiples horizons puisque 39 nationalités y sont représentées. Avec 99,4% de réussite au baccalauréat pour la session 2018, dont 83% de mentions, le lycée frôle donc la perfection en matière de résultats.

Le lycée Vauban à l’image du Luxembourg est un lycée du réseau AEFE ouvert au monde.

L’importance de l’apprentissage des langues étrangères se manifeste dès la petite section de maternelle avec 2,5 heures d’allemand obligatoires. Puis, en grande section de maternelle et en primaire, les enfants suivent un enseignement obligatoire et hebdomadaire de 2 heures d’anglais et 3 heures d’allemand.

Répondant à l’attente des parents en matière d’internationalisation, les sections internationales allemandes et britanniques seront déployées dès le CM1 en septembre 2019. + d’images

Entrepreneuriat

House of Start-up

Fondée par la Chambre de commerce, la House of Start-up a été ouverte le 1er juin 2018. Lors de ma visite, j’ai rencontré plusieurs entrepreneurs formant un véritable communauté d’innovateurs à qui on a dédié une superficie de 6000 m2, répartis sur 5 étages.

J’ai longuement échangé Martin Guerin, CEO du Luxembourg City incubator. Le Luxembourg, “petit pays aux grandes idées”, selon son ministre de l’Economie, s’imagine devenir une mégalopole technologique : la Grande région qui intègre les régions transfrontalières d’Allemagne, de Belgique et de l’est de la France compte déjà 1500 start-ups.

Paris va accueillir le prochain “Parliamentary Intelligence Security Forum” (vidéo 4m)

Avec Robert Pittenger, président du Forum

A l’initiative de Sonia Krimi, remarquable membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, les salons de l’Assemblée nationale accueilleront le 20 juin prochain la 14ème édition du « Parliamentary Intelligence Security Forum » (voir le programme).

Ce forum, internationalement réputé sur la sécurité et le renseignement, se déplace d’une capitale mondiale à l’autre pour réunir des parlementaires de tous pays, autour des meilleurs experts.

Grâce au travail patient et dévoué de Robert Pittenger, ancien parlementaire de Caroline de Nord, ce forum est devenu incontournable au fil des ans  pour les parlementaires qui suivent ces questions de sécurité internationale. 140 délégués représentant une quarantaine de nations sont déjà inscrits.

A Washington, le 06 déc. 2018

Cette édition parisienne sera plus particulièrement axée sur les aspects financiers de la lutte contre le terrorisme.

En première partie, un point sera fait sur l’évolution des menaces et sur notre processus d’amélioration continue dans la lutte contre le terrorisme. La deuxième partie sera consacrée à la stratégie internationale, notamment à travers le renforcement de nos cadres juridiques et l’identification des transactions financières anonymes.

Lors de la 12èmeédition à Washington, j’avais été invité à m’exprimer au sein du Congrès sur les risques liés aux investissements directs étrangers. (Lire mon discours du 06 déc. 2018 ou mon éditorial dans la HL113).

Robert Pittenger m’a demandé de siéger ensuite au Steering Committee en charge d’organiser ces forums parlementaires.

Lors de sa visite préparatoire à Paris, en mai dernier, Robert a souhaité réaliser une vidéo (ci-dessous) pour annoncer l’événement.

Dans cet enregistrement, nous parlons essentiellement de la Chine qui affiche publiquement son ambition de dominer le monde à l’horizon 2050. Le pays domine déjà sa population avec des moyens de plus en plus sophistiqués de contrôle social. Devons-nous laisser le champ libre à Huawai qui pourrait bien agir comme cheval de Troie au sein de nos démocraties ?

Vidéo (4m)

Réponse évasive du gouvernement sur le contrôle des investissements étrangers

Le décret dit « Montebourg » (2014), relatif aux investissements étrangers soumis à autorisation préalable, est-il mis en œuvre pour filtrer et repousser des investissements lorsque ceux-ci constituent un risque majeur pour notre souveraineté ?

C’est la question que j’ai soulevée lors des débats sur le projet de loi PACTE, en mars dernier, parce qu’à ma connaissance il n’existe aucun élément statistique prouvant que notre pays prend la peine de se défendre face à l’expansionnisme économique de certaines nations qui, elles, barricadent l’accès à leur marché et leur savoir-faire (lire : “Loi PACTE (6) – Applique-t-on le décret Montebourg face à certains investissements étrangers ? & vidéo 40s”).

Dans l’hémicycle, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, m’a affirmé que « le dispositif Montebourg est régulièrement utilisé chaque année » sans fournir le moindre chiffre pour étayer sa réponse.

Dans le cadre d’une question écrite au gouvernement, j’ai donc souhaité obtenir un état statistique, depuis novembre 2014, du nombre de refus et d’autorisations (sans condition ou sous condition). Le cas échéant, je demandais quelques précisions : types de services et d’industries en jeu, origine des investisseurs…

L’objectif était d’avoir des données objectives pour évaluer la performance du dispositif Montebourg, d’autant qu’il a été renforcé par le décret n° 2018-1057 du 29 novembre 2018, qui étend la procédure de contrôle des investissements étrangers à certains secteurs technologiques (cybersécurité, l’intelligence artificielle, la robotique, la fabrication additive, semi-conducteurs…).

Le 30 mai dernier, le ministère de l’Économie et des Finances m’a répondu que le décret du 14 mai 2014, dit “Montebourg”, avait été “pleinement été mis en œuvre par la direction générale du Trésor, placée sous l’autorité du ministre chargé de l’économie”.

Il ne l’assortit toujours d’aucun chiffre tout en promettant d’en communiquer dans le futur.

Il est bien difficile de contrôler l’action du gouvernement avec de telles réponses.

LIRE la question écrite (“État statistique de la mise en œuvre du décret relatif aux investissements étrangers en France”) et la réponse du ministère de l’Économie et des Finances du 30/05/2019.

HEBDOLETTRE n°121 – ÉDITO : Les massacrés de Tiananmen – VENEZUELA – Audition de Lorent Saleh – Débat sur le CANNABIS thérapeutique – Cybersécurité : parution de mon rapport “Cyberattaque contre ARIANE : une expérience qui doit nous servir” – Cybersécurité : “Les relais de l’ANSSI au Parlement” (Lettre A) – La Commission Défense du Sénat à Cherbourg : Remorqueur d’urgence & Programme BARRACUDA (SNA) – La Chambre de commerce franco-norvégienne fête ses 100 ANS ! – Océan indien : Rencontre régionale des CCEF à La Réunion (10-12 mai 2019) – Madagascar – La MODERNITÉ au pouvoir – En circonscription à MADAGASCAR : Antananarivo (8-9 mai 2019) / en Espagne : Séville (2-3 mai 2019) / au PORTUGAL : Région Algarve (1-2 mai 2019)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°121 – 03 juin 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°121

Les massacrés de Tiananmen

Je remercie les agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour l’organisation des élections européennes à l’étranger, les bénévoles qui ont offert leur dimanche pour faire vivre la démocratie représentative et les électeurs qui se sont déplacés pour voter.

Nous pouvons nous réjouir de la progression de la participation à ces élections. Elle passe de 11,04% en 2014 à 18,36% en 2019.

Les 40,4% d’Emmanuel Macron du 1er tour de la Présidentielle se retrouvent dans les 40,21% du cumul des listes Renaissance (36,84%) et Les Européens (3,37%). Désormais Europe Écologie pointe en seconde position avec plus de 20% (14,74% en 2014).

Alain Lamassoure, qui conduisait la liste UMP en 2014, a quitté Les Républicains. Il n’est pas le seul. La liste conduite par François-Xavier Bellamy, figure de la tendance droite ultra-conservatrice perd 2/3 des électeurs de 2014 (8,33%). Enfin, le RN (ex-FN) recule également à l’étranger (7,1% contre 8,94% en 2014), même si l’extrême droite est placée en tête par les électeurs de Thaïlande à Pattaya (48,88%) et Phuket (45,72%) ou encore au sud du Portugal dans l’Algarve (33,71%).

Après avoir tellement abimé l’image de la France à l’étranger, les gilets jaunes se sont évaporés dans les urnes. Ces soi-disant adeptes de la démocratie participative ne participent pas à la démocratie. Comprenne qui pourra.

Assesseur du bureau de vote à Ashford, dans le Kent, ce dimanche d’élection m’a offert l’opportunité de voir la démocratie à l’œuvre, 15 heures durant, comme un grand cérémonial citoyen.

Pour combien de temps encore, allons-nous pouvoir poursuivre son exercice ? En effet, la Chine qui affirme vouloir dominer le monde d’ici à 2050, ne reconnait pas la démocratie et les droits de l’Homme comme valeurs universelles.

Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, il y a trente ans exactement, le pouvoir chinois massacrait ses étudiants sur la place Tiananmen parce qu’ils réclamaient l’instauration de la démocratie.
Visuel HL120

C’est pour le même motif que Liu Xiabo, leader modéré de Tiananmen, faisait signer la “charte 08” par 303 intellectuels en 2008. prix Nobel de la Paix 2010, il est mort en détention il y a moins de deux ans.

Définie par sa constitution comme un “État socialiste de dictature démocratique populaire”, la Chine compte plusieurs dizaines de milliers de prisonniers politiques et un million de musulmans détenu dans des camps au Xinjiang.

Sa maîtrise de la technologie lui a permis de créer un cyber-mur pour imposer un contrôle social de sa population en combinant réseaux sociaux, caméras à reconnaissance faciale et intelligence artificielle.

Cette dictature 2.0 utilise ses Routes de la soie pour tenter de prendre subrepticement le contrôle de pays en liant son aide à la signature de contrats d’équipements technologiques.

Après Djibouti, la Chine aura installé 10.000 caméras à Maurice, d’ici fin juin…

La révolte des diplômés chinois de la tech, qui protestent contre la norme 996, autrement dit, une journée de travail allant de 9 heures du matin à 9 heures du soir, 6 jours par semaine, ne devrait donc pas aller très loin. Ali Baba et Huaweï, tenants du “996”, ont l’intention de prendre définitivement l’ascendant sur Amazon, Google et Microsoft, praticiens du “955” (9 heures à 17 heures, 5 jours par semaine).

A Singapour, lors de la conférence internationale sur la sécurité indopacifique, Florence Parly a rappelé avec raison que la France voulait “promouvoir le multilatéralisme, la démocratie et le respect du droit”.

La Chine pratique très exactement l’inverse. Le souvenir des massacrés de Tiananmen nous le rappelle. Découvrir l’HebdoLettre n°121