Dans le prolongement de ma tournée dans l’Indopacifique, j’ai interrogé le gouvernement afin que l’Union européenne fournisse une réponse à la hauteur des enjeux.

Une intervention au nom du groupe UC, ce 15 mars, dans le débat préalable à la réunion du Conseil européen des 23 et 24 mars 2023

VERBATIM

je souhaite vous alerter sur le sujet de la l’Indopacifique.

Le président chinois a apporté son appui politique à Moscou. Comme Poutine, il combat le monde démocratique, et cherche à le soumettre.

Alors que les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne affirment leur stratégie dans l’Indopacifique et ont fait une déclaration commune il y a quelques jours, l’Union Européenne peine à fournir une réponse à la hauteur des enjeux de la région.

En septembre 2021, cette dernière a présenté sa stratégie pour la région indopacifique, voulant répondre aux grands défis mondiaux en matière de sécurité, de climat ou encore de transition numérique.

La zone est au centre d’une concurrence géopolitique très intensive, preuves en sont notamment les tensions croissantes autour de territoires et de zones maritimes contestées par la Chine qui affiche son expansionnisme.

La Chine augmente encore son budget militaire, investit dans sa capacité à prendre le contrôle de Taïwan et à exclure les États-Unis hors de la région.

En décembre 2022, le Japon a modifié radicalement sa doctrine de défense et prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d’environ 1 % de son PIB à 2 % d’ici 2027.

Le mois dernier à Manille, le Président Ferdinand Marcos a convoqué l’ambassadeur chinois pour dénoncer « l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des actions menées par la Chine contre les garde-côtes philippins et (les) pêcheurs philippins ».

En février, les États-Unis et les Philippines ont signé un accord pour créer quatre bases militaires américaines supplémentaires dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Compte tenu de la proximité de Taïwan et de ses eaux voisines, les Philippines occupent une position stratégique dans l’éventualité d’un conflit avec Pékin, pronostiqué par certains généraux dès 2025.

La situation dans l’indo-pacifique n’a jamais été aussi dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale, nous a dit Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France.
La France a toujours eu la volonté de porter une stratégie européenne sur ce sujet.

Est-ce que cette question sera discutée ?