Mon collègue Philippe Mouiller a présenté devant notre commission des Affaires sociales (CAS), le 14 décembre, un excellent rapport concernant la “Prise en charge de personnes handicapées dans des établissements situés en dehors du territoire national”.
Qui sait que près de 6800 personnes handicapées françaises, dont 1451 enfants, vivent dans un établissement médicosocial en Wallonie, faute de place dans nos établissements spécialisés ?
Caroline Laporte, conseillère consulaire UDI en Belgique, très engagée sur les questions du handicap m’avais permis de rencontrer Isabelle Resplendino, déléguée en Belgique de l’association Autisme France.
J’avais recommandé à notre commission d’auditionner Isabelle, ce qui fut fait.
Vous trouverez ci-dessous mon échange avec le Rapporteur en commission et un lien vers le rapport.
Olivier Cadic. – “En tant que sénateur représentant les Français de l’étranger, je peux témoigner de l’importance de ces sujets pour nos concitoyens expatriés. On parle très rarement de ces départs à l’étranger et j’espère que votre rapport leur apportera la notoriété nécessaire. Vous n’avez pas mentionné la question du personnel français employé par les établissements belges. Ils m’ont fait part des avantages importants que le travail en Belgique présentait sur la France. Peut-on envisager une amélioration du travail des éducateurs et des personnels spécialisés en France ? De façon générale, je rejoins Dominique Watrin sur les différences culturelles entre les deux pays concernant la perception du handicap.
Vous avez évoqué les plans de créations de places. Vous paraissent-ils assez ambitieux et de nature à véritablement endiguer le phénomène ? Sur la question des normes, j’entends bien l’inquiétude de Claire-Lise Campion sur la dérégulation excessive, mais je suis convaincu qu’il va nous falloir évoluer vers moins d’entraves administratives.
Philippe Mouiller, rapporteur. – Pour répondre à Olivier Cadic, il est vrai que le personnel éducateur en Belgique est mieux responsabilisé, mieux payé pour les plus spécialisés d’entre eux et leur formation universitaire est moins coûteuse. Nous pouvons avoir certaines inquiétudes quant au départ des professionnels de la prise en charge dans les départements frontaliers, qui risquent de créer de véritables « déserts médico-sociaux ».
Concernant les créations de places, on estime à 500.000 le nombre de personnes atteintes d’autisme en France. Si l’on retient que, sur la programmation 2016-2019, environ 4.500 places d’établissements et de services leur sont réservées, on mesure la disproportion des besoins et de l’offre disponible.
- Le rapport dans son intégralité peut être consulté ICI.
- La synthèse du rapport peut être consultée ICI.
Lien vers le commentaire d’Isabelle Resplendino sur son blog :
http://desmotsgrattent.blogspot.be/2016/12/40-propositions-du-senat-pour-les.html
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