Ce 7 mars au soir, j’ai pris la parole sur l’article 7 qui prévoit un recul progressif de l’âge légal de départ à 64 ans.

Le Sénat va poursuivre aujourd’hui l’examen de cet article 7 qui porte la mesure phare du projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR) en discussion.

Avant de se lancer dans l’examen de l’article 7, les sénateurs avaient adopté par 236 voix contre 103 la première partie « recettes » du projet de loi.

VERBATIM

Monsieur le président, mes chers collègues,

Comme vous le savez, je représente les Français établis hors de France.

Au Royaume-Uni, où je réside, L’âge légal de la retraite, c’est 66 ans.

En Suisse, c’est 65 ans.
En Belgique, c’est aussi 65 ans.
Ce sera 66 en 2027 ; 70 en 2030.

En Allemagne, Italie… c’est déjà 67 ans.
Au Danemark 67 ans aussi.
Mais cela sera 69 en 2035.

Il y a tout juste un an, lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait indiqué que l’âge de la retraite serait porté à 65 ans.

Afin de prendre en compte les incompréhensions et dans une volonté de rechercher un consensus, le gouvernement a décidé de porter l’âge légal de 62 ans à 64 ans, et non plus à 65 ans.

C’est ce qui est prévu dans cet article 7.

La France aura toujours à l’âge de départ à la retraite le plus jeune.

Beaucoup de nos compatriotes à l’étranger sont sidérés par les manifestations et les protestations auxquelles nous assistons. Pour la plupart d’entre-eux, ils sont dans des pays où si on ne travaille pas, on ne mange pas.

À l’étranger, La France est vue comme le pays qui en fait le plus pour le social… C’est un choix de société me direz-vous.

Il n’apparait pas pour autant que les Français soient les plus heureux du monde, si j’en crois certains de nos collègues depuis quatre jours dans cet hémicycle.

Au Sénat, afin de consolider le régime de retraite, nous avons régulièrement voté pour passer l’âge légal à 65 ans. Le gouvernement a raison d’aller dans cette direction et il n’est pas seul à penser ainsi.

On vit plus longtemps, on travaille plus longtemps.

Je veux remercier les Français qui comprennent que cet effort partagé est nécessaire.