Ce 25 mars, Alaa Youssef, ambassadeur d’Égypte en France, est venu au Sénat partager son enthousiasme concernant diverses réalisations qui préfigurent une « une Égypte plus moderne, plus ambitieuse, plus jeune ».

Ainsi, les progrès du chantier de la Nouvelle capitale administrative, située dans le désert, distante d’une cinquantaine de kilomètres du Caire. Cet ensemble architectural exceptionnel sera relié au Grand Caire par un consortium dirigé par Alstom, déjà très présent en Égypte, a rappelé l’ambassadeur. Il revient au Français d’assumer la construction et l’exploitation de la ligne de monorail.

Sur un plan international, Alaa Youssef a déploré que le cycle de négociations entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance n’ait pas pu aboutir à la satisfaction de son pays. En effet, Le Caire considère le barrage éthiopien comme une menace pour son approvisionnement en eau qui met « en jeu sa sécurité nationale », pointe M. Youssef.

C’est pourquoi nous avons évoqué l’hydro-diplomatie qui repose sur un dialogue constant, respectueux et constructif. L’hydro-diplomatie a pour objectif un usage raisonné et durable de l’eau par une gestion concertée entre pays riverains et, ainsi, devenir un facteur de paix entre les peuples. A ce titre, en janvier 2020, j’avais organisé au Sénat avec Fadi Comair, un colloque réunissant notamment les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil (compte-rendu).