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Les sénateurs au Salon du Bourget (CAE & DSAE)

Journée marathon pour les sénateurs qui ont souhaité mettre à profit l’édition 2019 du Salon international de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget.

Cette édition a compté 2.453 exposants, dont 1.185 Français et 1.268 exposants internationaux, issus de 48 pays.

CAE

Le matin, j’étais avec mes collègues de la commission des Affaires étrangères et de la Défense emmenée par notre président, Christian Cambon.

Cette visite nous a permis de découvrir auprès des responsables de Dassault Aviation la maquette du futur avion de chasse, successeur du Rafale, qui sera construit en partenariat avec l’Allemagne et l’Espagne.

Long arrêt sur le stand Airbus, où nous avons découvert le formidable A330 MRTT Phénix qui facilite les évacuations sanitaires, comme le ravitaillement en vol des avions de chasse.

Sur divers stands, nous avons bénéficié d’une vision de la guerre aérienne du futur avec d’impressionnantes simulations à la clé.

Parmi les stands visités dans la matinée, citons Airbus, MBDA France, CNES, Dassault Aviation, Thales, Safran et Gifas. + d’images

DSAE

Seconde partie de la visite, l’après-midi, avec mes collègues de la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) autour de notre présidente, Élisabeth Lamure.

Environ 200.000 personnes travaillent dans le secteur de l’aéronautique en France.

Comme c’est sa vocation, notre délégation avait pour objectif d’aller à la rencontre des entreprises, en l’occurrence du secteur de l’aéronautique, afin d’échanger sur l’économie du secteur et des métiers de demain.

Après avoir assisté aux démonstrations en vol du Rafale et de l’Airbus Neo, nous avons débuté notre tour par Paris Air Lab, un espace dédié à la recherche, l’innovation et à la prospective au cœur du salon du Bourget.

Nous avons poursuivi à travers le hall « avion des métiers », où nous avons pu constater que de nombreux postes restaient non pourvus dans la filière aéronautique.

Je me suis rendu dans le hall 4, sur le stand de l’Onera (centre français de recherche aérospatial), pour y rencontrer une entreprise installée sur l’Ile de la Réunion. Il s’agit d’Aéro Composites Innovations qui a développé un drone de surveillance, d’observation et de reconnaissance aux performances qui sortent de l’ordinaire.

J’y ai également rencontré la société Limatech qui offre une solution lithium alternative au nickel cadmium pour les batteries utilisées dans l’aéronautique.

Une journée bien remplie mais laissant néanmoins un goût d’inachevé, tant il restait de choses à découvrir sur ce formidable salon. + d’images

Airbus à l’heure du Brexit

Alors que le Japonais Panasonic vient d’annoncer le transfert de son siège européen du Royaume-Uni vers les Pays-Bas, toutes les entreprises internationales installées outre-Manche s’interrogent sur la conduite à tenir face à un Brexit qui paraît désormais inéluctable.

Le constructeur aéronautique européen Airbus n’échappe pas à cette règle.

J’ai eu le plaisir de recevoir ses responsables, le 26 juillet au Sénat (à l’image:) Philippe Coq, secrétaire permanent des Affaires publiques, Annick Perrimond-du-Breuil, directeur des relations avec le Parlement et Bruno du Pradel, VP des Affaires publiques.

Notre entretien a porté sur l’impact du Brexit pour Airbus. Depuis quelques jours, la presse se faisait l’écho de “graves perturbations” prévisibles pour le groupe si le Royaume-Uni devait sortir brutalement de l’Union européenne (no deal). Les dirigeants m’ont confirmé que, dans tous les cas de figure, le Brexit obligera Airbus à repenser sa stratégie au Royaume-Uni et que, dès à présent, tout nouvel investissement sur place est examiné de manière très attentive.

Airbus compte 14.000 salariés outre-Manche, où il fabrique les ailes de ses avions. Un dicton britannique dit que “sans le Royaume-Uni, Airbus s’appellerait Bus”.

Fabriquer des ailes, c’est assembler une pluie de pièces détachées qui viennent du continent et c’est aussi un va-et-vient de salariés de l’ordre de 80.000 traversées de frontière par an. Demain, tout pourrait devenir un festival de surcoûts et de casse-têtes douaniers, réglementaires ou sociaux (que vont devenir les 1900 expatriés ?).

Pour résoudre ce type de problème dans l’industrie, il ne suffit pas de démonter une usine pour la remonter ailleurs, car il faut le temps de recréer tout un écosystème alentour.

J’ai été rassuré par les propos de Philippe Coq et Bruno du Pradel. Les industriels n’ont pas le choix. Ils prendront toutes les dispositions pour préserver leurs intérêts, même si c’est à regret. Un message clair pour les autorités britanniques.