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Mission Brexit – L’avenir politique de l’Irlande – Mon intervention

Au Parlement irlandais, le 17 oct 2022

Le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” avait décidé d’envoyer une délégation en Irlande et au Royaume-Uni, du 16 au 18 octobre, pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais (compte-rendu).

Avec mes collègues Didier Marie et Jean- François Rapin, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes, nous avons rendu compte de cette mission à Dublin et Londres qui nous a conduits à échanger avec les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Je suis intervenu sur la situation en Irlande et la question complexe de sa réunification politique qui sera, quoiqu’il advienne, un processus politique long et délicat…

VERBATIM

Monsieur le président,
Mes chers collègues,
> Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus avec le président Rapin et notre collègue Didier Marie en Irlande puis au Royaume-Uni pour plusieurs rencontres et entretiens dans le cadre de notre groupe de suivi.
> Les échanges que nous avons eus avec différents interlocuteurs ont témoigné du fait qu’une grande incertitude demeure autour de la relation euro-britannique. Pour autant, cette relation continue de nous concerner directement et concentre de nombreux risques et opportunités qui justifient que nous y accordions une attention particulière.
> Avant que le président Rapin n’évoque les échanges que nous avons eus avec les autorités publiques à Londres et que notre collègue Didier Marie n’évoque la question cruciale du protocole nord-irlandais,
je voudrais évoquer la journée de travail qui a été organisée à Dublin le 17 octobre.
> La première impression qui ressort de nos échanges et de notre voyage est que l’Irlande est un pays à la fois profondément européen et particulièrement dynamique.
> En effet, alors qu’au moment de son entrée dans l’Union européenne au début des années 1970 l’Irlande faisait partie des bénéficiaires des fonds structurels européen, elle est devenue l’un des pays les plus prospères d’Europe.
> Ce nouveau statut est un acquis des deux décennies qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Il faut souligner ici qu’entre 1993 et 2006 la partie Sud de l’île d’Irlande a connu une croissance annuelle moyenne de 8% !
> Par conséquent, l’Irlande figure aujourd’hui parmi les moteurs de croissance dans la zone euro et elle est devenue un pays contributeur net au budget de l’Union européenne.
> En concurrence directe avec les Pays-Bas et le Luxembourg pour attirer les sièges sociaux européens d’entreprises internationales, l’Irlande affiche un PIB par habitant qui est désormais le troisième plus élevé de l’Union avec plus de 70 000 € par habitant, c’est-à-dire deux fois plus que le moyenne de l’Union européenne qui est de 28 000 €.
> Le second point sur lequel nous tenons à attirer votre attention est la transformation profonde et souterraine qui se produit actuellement au sein de la société irlandaise.
> Un problème d’identité se fait jour depuis le Brexit. Il a été exprimé par un sénateur rencontré : « Quand je suis au Portugal, on me voit comme un Irlandais, quand je suis à Belfast, on me voit comme un Britannique ! »
Les Unionistes, pourtant attachés à la couronne, se voient eux désormais comme des nord-irlandais et non plus comme des Britanniques.
> Comme vous le savez, l’Irlande a été pendant de longues années meurtrie et endeuillée par les affrontements entre la communauté à majorité catholique qui a fondé l’État irlandais au Sud de l’île et la communauté à majorité protestante de l’Irlande du Nord et de sa capitale, Belfast.
> Or le recensement de la population nord-irlandaise en 2022 a mis au jour un basculement de la majorité confessionnelle de l’Irlande du Nord vers le catholicisme, qui devance légèrement le protestantisme avec 46% de la population contre 44%.
> Sur le plan électoral, on assiste à une montée en puissance progressive mais constante des partis favorables à la réunification de l’île.
> Au sud de l’île, le Sinn Fein a été le parti à recueillir le plus de voix lors des élections législatives de 2020 avec 24,5% des voix, bien que la coalition au pouvoir fasse actuellement obstacle à sa participation à l’exécutif.
> Au Nord de l’île, le scrutin de mai dernier a lui aussi produit un résultat historique avec l’arrivée en tête du Sinn Féin avec 29% des voix.
> Si la formation d’un pouvoir exécutif local en Irlande du Nord est aujourd’hui bloquée par les antagonismes politiques sur lesquels le président Rapin reviendra, cette convergence entre les deux parties de l’île en faveur Sinn Fein est un fait politique majeur.
> Car en effet, la victoire électorale possible du parti Sinn Fein dans les deux parties de l’Irlande ouvre une perspective historique : celle de la réunification politique de l’Irlande.
> Conscients que seul le Sinn Fein porte une vision et un projet pour rassembler les Irlandais, les représentants des partis traditionnels ont brisé un tabou et exprimé ouvertement leur position sur cette question.
> La réunification de l’Irlande est une question complexe qui ne saurait se réduire à une simple option binaire, comme l’ont souligné les acteurs politiques et de la société civile que nous avons rencontré.
> La réunification sera quoiqu’il advienne un processus politique long et délicat. Plusieurs des personnes que nous avons rencontrées ont d’ailleurs dressé un parallèle avec la question du Brexit pour souligner le fait qu’il y avait plusieurs manières de réunifier l’Irlande – confédération, fédération, fusion…- tout comme il y avait plusieurs manières de quitter l’Union européenne.
> Un an avant, personne n’avait anticipé la chute du mur de Berlin ou celle de l’Union Soviétique.
> Il faut donc dès à présent nous interroger sur la forme que pourrait prendre la réunification.
> Si elle a lieu un jour, cela réglerait toutes les difficultés liées à l’application du protocole nord-irlandais.
> Mais il faut garder à l’esprit que quelle que soit la formule politique adoptée elle devra tenir compte du million de personnes de la communauté d’Irlande du Nord qui se sentent toujours attachés à la couronne britannique.

Médias – “Les Français de l’étranger sont de précieux ambassadeurs” (ConnexionFrance, le 2 déc. 2022)

French abroad are valued as our local ambassadors, says senator
UK-based Olivier Cadic says France’s system for support of its citizens abroad is best in world. Brexit caused issues but UK attitudes are much better again, he adds

J’ai eu le plaisir de répondre aux questions de Liv Rowland de ConnexionFrance concernant les Français de l’étranger qui sont de précieux ambassadeurs de la France.

Cet article aborde successivement les raisons de l’expatriation des Français, la manière dont ils sont représentés au Parlement, la fiscalité dont ils relèvent et leur rôle d’ambassadeur. Puis, en ce qui concerne le Royaume-Uni, nous avons évoqué l’enseignement français, les conséquences du Brexit sur l’expatriation des jeunes Français et ses effets sur l’économie, dont les Britanniques sont en train de prendre conscience.

Lire l’article de ConnexionFrance French abroad are valued as our local ambassadors, says senator

Sénat – Royaume-Uni – Fédération des Associations Françaises en Grande Bretagne (FAFGB)

Ravi d’avoir reçu au Sénat, ce mercredi 2 novembre, des représentants de diverses associations de la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande-Bretagne, présidée par Jean-François Le Gal.

La mission de la Fédération se résume en trois mots : servir, promouvoir et rassembler, parce qu’en se parlant on découvre qu’on peut faire des choses ensemble, explique Jean-François.

La Fédération regroupe plus d’une cinquantaine d’associations françaises présentes en Grande-Bretagne dans des domaines les plus variés qui s’inscrivent dans une histoire commune débutée en 1942.

La FAFGB fête donc ses 80 ans en 2022 et demeure toujours aussi attractive.

Les associations qui entretiennent la mémoire côtoient des profils engagés dans le social, raconte son dynamique président.

Parmi les nouveaux membres, une association qui travaille sur le traitement des eaux pour les villages en Asie du Sud-Est ou bien l’installation prochaine d’un café Joyeux, dont la vocation est d’employer du personnel avec un handicap physique ou mental.
Les nombreux étudiants présents au Sénat ont témoigné des accords de partenariats entre les universités françaises et britanniques, pour surmonter les effets du Brexit.

Ayant présidé pendant 9 ans la section britannique de l’ UFE-Union des Français de l’étranger, membre de la FAFGB, je sais que rien ne se fait sans les efforts et la générosité de tous ses bénévoles pour vivifier le tissu associatif français.

Cette visite me permet de féliciter les membres des associations françaises de Grande-Bretagne et de tous les remercier pour leur engagement.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°190 – 20 oct 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°190 – 20 oct 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Exit, l’exit tax
. « Contribution de solidarité nationale », nouveau rejet
. Fiscalité des non-résidents, petit rappel
. Montréal : on vote ce samedi
. Save You – visio de présentation reportée « sine die »
. Preuve de la nationalité et possession d’état de Français
. Désuétude versus possession d’état

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Thierry MIALLIER, président du conseil consulaire au Tchad (Mahamat Idriss DÉBY)
. Nicolas HATTON, conseiller des Français au Royaume-Uni, président de The3million. (Liz TRUSS)
. Nadia CHAAYA, présidente des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire d’Arabie saoudite – Sanaa (Chefs d’îlots)
. Serge THOMANN, conseiller des Français – Australie, Papouasie – Nouvelle Guinée. (Julia GILLARD)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Cyber-attaques. « Ne payez jamais de rançon ! »
. En circonscription en SUISSE – Genève (13-14 oct. 2022)
Délégation sénatoriale en mission au nom de groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique » pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, à Dublin et Londres :
. En circonscription en IRLANDE – Dublin (16-17 oct. 2022)
. En circonscription au ROYAUME-UNI – Londres (18 oct. 2022)

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°190

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (18 oct. 2022)

Après une première étape à Dublin, nous nous sommes rendus à Londres, avec mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, afin de poursuivre notre mission au nom du groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique ».

Tous nos remerciements à nos interlocuteurs rencontrés au Foreign Office, au Parlement et à la délégation de l’UE, ainsi qu’aux services de l’ambassade de France, qui nous ont permis de cerner les diverses problématiques liées à la mise en œuvre de l’Accord de retrait du Royaume-Uni.

Diplomatie Parlementaire

Résidence de France

Notre délégation sénatoriale a été accueillie à la Résidence de France pour un petit-déjeuner de cadrage, autour des responsables de notre ambassade et notre consul général :
Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires a.i.
Amiral Hervé Hamelin, attaché de défense
Guillaume Lacroix, Premier conseiller
Stanislas Godefroy, conseiller économique,
Samer Melki, consul général

Délégation de l’Union européenne

Dans un second temps, nous sommes allés dans les locaux de la Délégation de l’Union européenne, afin d’échanger avec Nicole Mannion, chargée d’affaires.

La délégation de l’UE présente et explique le politique de l’UE, auprès du gouvernement et du Parlement britanniques et travaille en collaboration avec les ambassades et consulats des 27 États membres de l’UE implantées au Royaume-Uni.

Nicole Mannion nous a apporté son analyse des mutations politiques du pays que je qualifierais « d’agitées » et de ses conséquences sur la bonne application de l’Accord de sortie du Royaume-Uni de l’UE.

En réponse à mes observations suite au refus manifeste du DUP (unionistes) de participer positivement au bon fonctionnement de l’accord du Brexit, Nicole Mannion est convaincue que la solution pour obtenir une bonne application du protocole Nord-irlandais, qui tarde à venir, se trouve à Westminster.

Foreign Office

Ce déplacement m’a offert le plaisir de retrouver Olaf Henricson-Bell, directeur pour l’UE, au ministère des Affaires étrangères britannique, que j’ai côtoyé pendant 4 ans lorsqu’il était en poste à Paris durant la période qui a suivi le référendum du Brexit.

Les différents domaines définis dans l’Accord de retrait (finance, pêche, transports, sécurité, droits des citoyens…) ont été abordés.

En réponse à mes interrogations concernant le Data protection Act (DPA) qui pourrait s’écarter du RGPD européen, Olaf Henricson-Bell m’a assuré que la réforme du DPA ne doit pas menacer l’Adequacy agreement, et restera compatible avec la RGPD.

La visite promise du Foreign office prévue après notre entretien a été empêchée par une alerte incendie. Cela nous aura permis de découvrir que le ministère était une véritable ruche.

Parlement

Reçus à Westminster par Stephen Crabb, président du Groupe d’amitié parlementaire Royaume-Uni-France, dans un contexte politique très perturbé.

Restera ? Restera pas ? La première ministre Liz Truss a perdu toute crédibilité. La question est donc plutôt : combien de temps peut-elle se maintenir et quel processus adopter pour lui trouver un successeur ?

Lors du déjeuner, notre délégation a engagé le dialogue avec les parlementaires britanniques, députés et Lords :
Stephen Crabb (député – conservateur)
Ben Lake (député – nationaliste gallois)
Douglas Chapman (député – nationaliste écossais
Paul Murphy of Torfaen (Lord – travailliste)
John Anderson, Viscount Waverley (Lord – crossbencher)
Baroness Barbara Janke (Lord – libérale-démocrate
Don Touhig (Lord – travailliste)

Constat partagé sur la nécessité de renouveler nos rencontres régulièrement pour surmonter les effets du Brexit sur notre relation bilatérale.

Cet entretien s’est poursuivi par la rencontre de deux personnalités de premier plan : Lady Anelay, présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et Lord Kinnoull président de la commission Europe de la chambre des Lords.

En réponse à ma question sur les enjeux cyber, Lady Anelay a évoqué l’évolution du rapport à la Chine pour le Royaume-Uni qui, en un an, est passé du statut de rival systémique à celui de menace sur la sécurité nationale.

En circonscription en Irlande – Dublin (16-17 oct. 2022)

Quatre ans après le déplacement de la délégation Brexit du Sénat (*) à Dublin, Belfast et Londres, je suis revenu pour une mission de deux jours à Dublin et Londres, en compagnie de mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes.

En effet, le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” a décidé d’envoyer une délégation à Dublin pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais.

Pour ce faire, notre délégation a rencontré les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Ce déplacement nous a permis de constater l’excellence de notre relation bilatérale avec l’Irlande et des échanges commerciaux qui se sont beaucoup étoffés depuis le Brexit.

Pour mon 7ème déplacement en Irlande, je n’ai pas manqué de rencontrer Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire pour l’Irlande et conseillère à l’AFE pour l’Europe du Nord. Je la remercie d’avoir organisé, un dimanche, des rencontres auprès de notre communauté en Irlande avec la participation de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger.

Diplomatie parlementaire (Mission Brexit)

Parlement

Accompagnés par Vincent Guerend, ambassadeur en Irlande et Julien Bouchez, deuxième conseiller, nous avons eu une réunion au Parlement avec le groupe d’amitié parlementaire France-Irlande, présidé par Richard Bruton, député – FineGael, la commission des Affaires européennes, la commission des Affaires étrangères et Défense, la commission sur l’Application de l’accord du Vendredi Saint.

Cette première étape nous a permis d’évoquer leur perception des effets produits sur l’Irlande, suite au Brexit et leur avis sur le retard concernant l’application du protocole Nord-irlandais, prévu dans l’accord de sortie du Royaume-Uni.

Pour la première fois, des parlementaires irlandais ont partagé leur vision sur ce que pourrait représenter un accord de réunification avec l’Irlande du nord. Les modalités imaginées variaient en fonction des interlocuteurs démontrant que la réflexion commence à s’engager, sans que la solution apparaisse évidente. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Réunion au ministère irlandais des Affaires étrangères pour évaluer l’impact du Brexit sur l’île d’Irlande, afin de mesurer l’état actuel de l’application du protocole Nord-Irlandais et son impact sur le terrain au niveau douanier et des transports.

Les défis à venir restent nombreux pour garantir l’étanchéité des frontières, car il n’y a pas de moyens pour contrôler les camions qui arrivent depuis le nord de l’île.

Compte tenu du nombre de personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de concrétiser la réunification de l’île afin de régler le problème du protocole Nord-Irlandais, j’ai demandé à nos interlocuteurs si les différents scénarios qui pouvaient aboutir à une sortie de l’Irlande du nord de l’UE ont été étudiés.

Beaucoup voient la réunification de l’Irlande comme une fusion à l’allemande.

Compte tenu des réalités de terrain, des démarches plus progressives, fédérales ou confédérales peuvent également être réfléchies.

Karl Gardner, directeur duBrexit, DFA
Paul Sherlock, Directeur,Relations Nord/Sud, DFA
Florence Carey, Directricegénérale de la division des douanes, Irish Revenue Commissioners
Eddie Burke, DirecteurDivision Internationale /UE, Dept of Transport
Colm Hawkes, Unité Brexit, DFA

Société civile

L’application du protocole Nord-Irlandais reste le point de l’accord de sortie de l’UE qui semble le plus difficile à mettre en œuvre pour les Britanniques.

L’ambassadeur de France en Irlande, Vincent Guerend, a organisé deux échanges avec des acteurs de la société civile pour évoquer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, vues depuis Dublin.

Déjeuner à la résidence de France :
Pat Hynes (GlencreeCenter for Peace and Reconciliation) ;
Noel Treanor (Evêque de Belfast) ;
Danny McCoy (IrishBusiness and Employers Confederation – IBEC) ;
John Downing (IrishTimes)

Réunion à l’ambassade avec le Brexit Institute :
Ian Cooper (chargé de recherche à l’Institut du Brexit de l’Université de la ville de Dublin -DCU)
Christy Ann Petit (professeure de droit européen à la DCU School of Law and Government et au Brexit Institute)

La relation bilatérale entre la France et l’Irlande apparaît renforcée depuis la mise en application du Brexit.

Les liaisons directes par bateau avec le continent pour éviter le passage des biens au travers du Royaume-Uni ont plus que doublé.

Sinn Fein

Entretien avec Martina Anderson, référente Europe du Sinn Fein.

Ce parti républicain a désormais le vent en poupe et fait de la réunification de l’Irlande son objectif prioritaire pour faire revenir l’Irlande du Nord dans l’UE.

Ancienne activiste de l’armée républicaine irlandaise provisoire, Martina Anderson est devenue parlementaire nord-irlandaise, puis députée européenne jusqu’à la sortie du Royaume-Uni.

Elle souhaite qu’une réflexion collective soit engagée en Irlande pour faire émerger un consensus sur la manière d’unifier les deux parties de l’île.

Communauté française

Consuls honoraires

Laurence Helaili-Chapuis a initié une réunion en présence de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger et Monika Lewitowicz, vice-consule à Dublin, avec les trois consuls honoraires d’Irlande :
Catherine Gagneux (Galway);
Josselin Le Gall (Cork) ;
Loïc Guyon (Limerick)

Laurence ne manque jamais une occasion de rappeler l’abnégation dont ils ont fait preuve pour porter assistance et réconfort à nos compatriotes en difficulté durant la période du Covid.

Je leur suis sincèrement reconnaissant d’avoir fait le déplacement à Dublin, un dimanche, afin de m’éclairer sur leur action auprès de nos compatriotes et des autorités locales.

Leurs suggestions pour améliorer l’efficacité du service rendu sont précieuses.

Je relaierai leur souhait d’être associés aux états généraux de la diplomatie.

Cet entretien m’offre l’opportunité de saluer l’engagement bénévole et les multiples mérites des 475 consuls honoraires de notre réseau mondial. Nous leur devons tant.

Rencontre en deux temps organisée par Laurence Helaili auprès de la communauté française, en présence de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger pour l’Irlande.

Communauté d’affaires

Mathieu Gorge, président des CCEF Irlande m’a transmis un remarquable rapport concernant l’impact du Brexit sur l’économie irlandaise qui met en valeur toutes les opportunités au pays du Trèfle.

French Tech, conseillers au commerce extérieur, acteurs de la bioeconomie, distribution de produits français sur un marché qui peine à offrir une variété de produits du fait du Brexit…

Leurs idées sont nombreuses et sont à l’image de la dynamique irlandaise.

Droit des femmes / vie quotidienne

Dialogue sur les évolutions récentes du droit des femmes : suivi de grossesse et accès à la contraception depuis le Repeal. Témoignages de femmes, victimes collatérales des lois anti-IVG dans le cadre d’une grossesse à risque.

Des échanges passionnants qui m’ont permis de comprendre que le réseau sanitaire irlandais conserve des faiblesses qui engendrent de réelles frustrations pour nos compatriotes.

Puis, par un jeu de questions/réponses, nous avons abordé les questions qui concernent les Français d’Irlande : inflation, pouvoir d’achat, accès aux documents d’identité…

Merci à Laurence d’avoir organisé ces débats et à tous les participants d’avoir pris sur leur dimanche pour venir à ma rencontre.

 

(*) délégation composée pour moitié de sénateurs membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et, pour l’autre moitié, de membres de la commission aux Affaires européennes

Public Sénat – Interview – “La réunification de l’Irlande se fera, c’est le sens de l’Histoire” (vidéo 5’40)

Ce 24 mai, j’ai été l’invité de Oriane Mancini dans son émission “Bonjour chez vous” (Public Sénat). J’ai partagé mes réflexions sur les conséquences de la victoire du Sinn Fein en Irlande du nord.

Sénat – Royaume-Uni – Statut de résident et droits des Européens : Audition de Maroš Šefčovič – Q/R en vidéo (4’45)

Ce 8 février, audition de Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective, sur le Brexit.

Le commissaire a été entendu par commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, ainsi que la Commission des Affaires européennes.

Je remercie M. Šefčovič pour sa volonté marquée de protéger les résidents européens du R.U.concernés par le pre-Settled status auprès des autorités britanniques en s’opposant à “toutes obligations administratives additionnelles” dans le respect de l’accord de retrait.

VERBATIM de mon intervention préparée avec Nicolas Hatton, conseiller des FDE pour le Royaume-Uni et Pdt de The3million :

2,5 millions d’Européens, dont plus de 90.000 Français, ont obtenu un titre de séjour temporaire de 5 ans au Royaume-Uni, appelé le pre-Settled Status.

Le Gouvernement britannique prévoit de terminer le statut de celles et ceux qui n’auront pas fait une nouvelle demande de Settled Status avant la fin des 5 ans.

L’accord de sortie ne prévoit pas cette option dans les raisons accordées aux signataires pour priver quelqu’un de son statut

Nous comprenons que la Commission et le gouvernement britanniques ont une interprétation différente des règles concernant la perte de statut de résidence à la fin de la période de 5 ans, selon l’accord de sortie.

Pour information, l’association the3million a été la première à soulever ce problème en décembre 2020 avec la Commission et l’Independent Monitoring Authority (IMA).

L’IMA a commencé une action en justice contre le Home Office à ce sujet.

Que fait la Commission ?

Pouvez-vous nous donner une mise à jour sur cette question, et comment les droits de ces Européens seront protégés dans le cadre de l’accord de sortie ?

En France comme au Royaume-Uni, “les décisions sont prises d’en haut, sans aucune logique”, souligne Olivier Cadic (Public Sénat)

Toutes les personnes qui passent par la France avant de se rendre au Royaume-Uni devront rester isolées dix jours. Elodie Hervé de Public Sénat m’a interrogé sur ces nouvelles mesures restrictives.

Extrait :

Une décision d’autant plus incompréhensible pour le centriste Olivier Cadic, sénateur des Français établis hors de France, qu’aucun autre pays de l’Union européenne n’est concerné. Dès lundi 2 août, même vaccinées, les personnes qui (re) viendront de France devront donc se soumettre à un isolement total et présenter deux tests négatifs, l’un le deuxième jour, l’autre le huitième jour. Interview avec ce sénateur qui vit à Londres, la moitié du temps.

Vous comprenez ces mesures ?

“C’est une mesure incohérente que je ne comprends pas. Quand je rentre en Angleterre, chez moi, il faut que je m’isole pendant dix jours même si j’ai un test PCR négatif et que j’ai fait mes deux vaccins. Pour sortir de cet isolement, je dois faire deux tests à mes frais, ce qui coûte une centaine d’euros. Est-ce une décision sanitaire ou politique ? Je l’ignore. Mais encore une fois, quelle est la logique quand vous êtes totalement vacciné et que votre test PCR est négatif ?”

Une personne vaccinée peut transmettre le covid… Ne pensez-vous pas que le Royaume-Uni tente de limiter les cas positifs sur son sol ?

Dans ce cas pourquoi la France serait-elle le seul pays concerné par cette mesure ? Encore une fois, c’est incohérent. Je ne reconnais plus le Royaume-Uni, aujourd’hui. Quand je m’y suis installé en 1997, c’était le pays le plus ouvert que je connaissais. Maintenant, il est l’un des plus fermés d’Europe. Des difficultés sur place apparaissent, les rayons commencent à être vides, les petits transporteurs ont abandonné parce qu’ils ont peur d’être bloqués en Angleterre mais aussi à cause de nouvelles difficultés réglementaires…

Là, vous parlez du Brexit.
Oui tout à fait, et le covid n’a fait qu’aggraver les choses… Lire la suite de l’entretien paru dans Public Sénat le 31 juillet

Débat sur l’accord de commerce et de coopération entre le RU et l’UE (vidéo 4’35)

« Certains observent que les relations commerciales après le Brexit sont comme un oignon : à chaque fois que vous enlevez une couche, vous en découvrez une autre, et elle vous fait pleurer un peu plus. »

Comment forger le cadre d’une relation future avec le Royaume-Uni ? Le 3 mars, à la demande de la commission des Affaires étrangères de la Défense, présidée par Christian Cambon et de la commission des Affaires européennes, présidée par Jean-François Rapin le Sénat a débattu sur l’accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Je suis intervenu au nom du groupe Union centriste en commençant par saluer le travail émérite de Michel Barnier et la fermeté de convictions de Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.

A l’heure où l’on redécouvre la lourdeur des démarches TVA et les frais de douane, j’ai évoqué le climat des affaires sous divers aspects : la compétitivité des PME françaises, les services financiers (qui ne font pas partie de l’accord), les risques de concurrence déloyale, l’attractivité de l’UE ou encore la mobilité des étudiants stagiaires.

Réponses clés de Clément Beaune :

“Les conditions de concurrence équitables valent pour tous les secteurs économiques (…) C’est fondamental pour que l’accès au marché unique que nous avons donné aux Britanniques ne se traduise pas par une stratégie de dumping, qu’on appelle parfois Singapour-sur-Tamise. Si la tentation existait, nous avons les moyens de la contrer”.

“Il faut que nous mettions en place un système de suivi concret et d’alerte par les entreprises, par les opérateurs économiques qui puissent signaler toute difficulté, tout écart, toute divergence dans l’application de cet accord et le respect des normes”.

“Nous souhaitons que soit proposé un mécanisme législatif de l’Union européenne pour que nous organisions nos procédures de réaction et de rétorsion, par des droits de douane par exemple, en cas de divergence. Nous n’avons pas encore ces mécanismes à l’intérieur de l’UE, mais nous devons les avoir dans l’année qui vient”.

“En matière financière, le risque de stratégie de déréglementation existe et nous devons conduire encore dans les prochains mois une évaluation (…) et ne donner d’accès à notre marché que produit par produit, segment financier par segment financier si nous avons des garanties sur une réglementation financière aussi protectrice que la nôtre du côté britannique, ce qui ne semble pas être à ce stade le cas.”

“J’ai regretté que dans cet accord ne figure pas de coopération en matière étudiante”

En conclusion :

“Le Brexit a réveillé l’Europe, nous avons démontré dans cette négociation notre capacité à défendre notre unité ; notre capacité à imaginer : je suis convaincu, par exemple, que le plan de relance européen qui a été acté il y a neuf mois n’aurait jamais été possible sans le Brexit”.

Intervention de Clément Beaune (vidéo)

VERBATIM DE MON INTERVENTION

Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,

Le 24 décembre dernier, l’Union européenne et le Royaume-Uni sont parvenus à un accord de commerce et de coopération.

Le groupe Union Centriste s’en réjouit. Il vient compléter l’accord de retrait entré en vigueur le 31 janvier 2020.

Nous saluons les efforts du gouvernement pour protéger nos intérêts. Je vous remercie, monsieur le Ministre, pour la fermeté dont vous avez fait preuve sur le sujet à chacune de vos interventions.

Je souhaite également souligner la qualité de l’action de Michel Barnier. Son sens du collectif a permis aux Vingt-Sept de rester souder de bout en bout de la négociation. Face aux tergiversations britanniques qui ont toujours peiné à fixer l’objectif à atteindre, Michel Barnier leur a souvent répété : “L’horloge tourne !”

En effet, ce sont les Britanniques qui nous ont imposé le 31 décembre 2020, comme date butoir pour la négociation d’un accord.

Boris Johnson a annoncé la conclusion d’un traité à la veille de Noël et n’a laissé que trois jours ouvrables avant sa date d’instauration.

Les entrepreneurs ne remercient pas le Premier Ministre britannique.

Allô Johnson … we have a problem !

“Personne ne sait comment faire et nous découvrons des problèmes partout !” m’a confié hier un expert-comptable britannique qui s’occupe de dizaines de PME. À titre d’exemple, nous avons vu apparaître côté britannique des frais de douane applicables aux envois dont la valeur dépasse £130.

Beaucoup d’entreprises n’ont pas anticipé de se retrouver devant une telle lourdeur des démarches TVA. Ainsi, certaines ont payé la TVA à deux reprises. Elles m’ont dit avoir cessé de commander en ligne pour se fournir depuis l’Union européenne, car elles ne maîtrisent plus leurs coûts d’approvisionnement…

Comment le gouvernement prévoit-il de mesurer l’impact de l’accord sur les PME françaises ?

Avez-vous prévu des mesures d’accompagnement spécifiques afin de leur éviter une perte de compétitivité outre-Manche ?

Autre difficulté, nos entreprises établies en Grande-Bretagne ne peuvent plus accueillir de jeunes étudiants stagiaires provenant de France.

Il en va de même pour les familles qui veulent employer nos jeunes au pair.

Un dispositif dans le système d’immigration britannique permet un accord réciproque sur la mobilité des jeunes qui pourrait constituer une opportunité pour nos compatriotes et s’appliquer aux VIE.

Avez-vous entrepris une démarche bilatérale dans ce domaine comme l’ont fait d’autres pays européens ?

Les services financiers ne font pas partie de l’accord alors que l’industrie des services financiers pèse très lourd : 7 % du PIB au Royaume-Uni.

Les entreprises britanniques du secteur ont délocalisé au moins 7.500 emplois du Royaume-Uni vers Paris, Francfort, Dublin ou Amsterdam.

Comment les places financières européennes comptent elles pérenniser les avantages acquis grâce à la migration des activités d’Investment Bank de certaines grandes banques internationales ?

Comment peuvent-elles fidéliser ces hauts cadres dirigeants fortement impactés par la fiscalité européenne ?

Dans ce secteur dématérialisé qu’est la finance, le Brexit fait d’autant plus peur qu’il semble être une opportunité de s’affranchir des règles européennes.

Comment éviter que la rupture de cadre et d’équivalence entre Londres et l’Europe ne donne lieu à une concurrence déloyale ?

Les grands groupes financiers ont mis leurs œufs dans différents paniers et implanté leurs activités dans différents pays européens, notamment par crainte de voir un autre pays sortir à son tour de l’Union européenne.

Comment donner confiance aux grands groupes financiers de la solidité et de la pérennité de l’Union Européenne ?

Nous ne sommes pas au bout du chemin.

L’accord de commerce et de coopération laisse de nombreux points sectoriels à négocier.

Certains observent que les relations commerciales après le Brexit sont comme un oignon. Chaque fois que vous enlevez une couche, vous en découvrez une autre, et elle vous fait pleurer un peu plus.

La combinaison Brexit-Covid rend la situation très difficile à supporter pour ceux qui vivent à cheval sur les deux pays.

A quelle date le Royaume-Uni et la France prévoient-ils de supprimer la raison impérieuse pour pouvoir passer d’un pays à l’autre ?

Je vous remercie

Infolettre n°48 aux Français du RoyaumeUni : Michel Barnier (pre-settled status) – Invitation réunion virtuelle “Plan École” Sam. 06 mars – Covid19 : Lucie Paye témoigne pour le RU sur Public Senat – Succès de la réunion “Vivre au RU après la sortie de l’UE” (vidéo 1h32)

Lire : l’INFOLETTRE n°48 – Mars 2020Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°48

“C’est un divorce dont nous parlons. Il provoque des conséquences graves, nombreuses, souvent sous-estimées, généralement mal expliquées”, a jugé Michel Barnier, auditionné conjointement par trois commissions du Sénat (*), ce 16 février, sur l’accord de commerce et de coopération conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Il faut désormais s’attacher à résoudre “l’insécurité juridique pour les états, les entreprises et les citoyens”, fait valoir le négociateur en chef de la Commission européenne.

Cette audition m’a offert l’opportunité de remercier encore Michel Barnier pour son attachement au respect des droits des Européens du Royaume-Uni, qu’il a manifesté tout au long des négociations.

Suite à la demande de Nicolas Hatton, président de the3million, j’ai évoqué la situation des deux millions d’Européens qui disposent d’un pre-settled-status. Ils seront tenus de renouveler leur statut dans les cinq ans. Or, l’article 20 de l’accord de sortie ne prévoit pas l’omission de la demande de renouvellement. La question se pose de savoir si elle peut entraîner ou pas la perte de ce statut de “pré-résident permanent”. L’ambassadeur du Royaume-Uni en France n’avait pas répondu à cette interrogation, une heure plus tôt, devant le groupe d’amitié interparlementaire France-Royaume-Uni.

Clara Martinez Alberola, chef-adjointe de Michel Barnier dans la négociation, a été claire. Ce cas de figure ne saurait remettre en question les droits prévus dans l’accord de retrait (voir la vidéo)

Visuel HL34 effet2Lors de cette audition, les considérations du conseiller spécial ont largement porté sur l’accord de commerce ; il a souligné le fait que “c’est la première fois qu’on négocie un accord de libre-échange dans un contexte de divergence et non pas de convergence, comme nous l’avons fait avec le Japon ou le Canada, avec des normes et des standards pour commercer plus facilement”…

Et nous ne sommes pas au bout du chemin ! Car l’accord de commerce et de coopération conclu in extremis laisse de nombreux points sectoriels, plutôt épineux à négocier. Moralité, “personne n’a été capable de me démontrer la moindre valeur ajoutée du Brexit”, déplore Michel Barnier (voir l’intégralité de l’audition).

La signature de l’accord de retrait, puis d’un accord de commerce et de coopération avec le Royaume-Uni consacrent la réussite de sa mission. Les 27 membres de l’Union européenne sont restés soudés de bout en bout.

Michel Barnier fait désormais partie des grandes figures qui auront marqué l’histoire de l’Union européenne. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°48


(*) les trois commissions sont :
– la commission des Affaires étrangères et de la Défense, présidée par Christian Cambon
– la commission des Affaires européennes, présidée par Jean-François Rapin
– la commission des Affaires économiques, présidée par Sophie Primas

Succès de la réunion virtuelle “Vivre au RU après la sortie de l’UE” (vidéo 1h32)

Félicitations à Nicolas Hatton qui a réuni plus de 500 personnes, le 6 février, pour traiter des problématiques de la communauté française du Royaume-Uni, un mois après la sortie de l’Union européenne.

Tous nos concitoyens installés outre-Manche doivent justifier d’un statut légal de résident, avant le 30 juin 2021, mais nombreux connaissent des obstacles susceptibles d’affecter leur résidence et mobilité. De plus, le statut de résident constitue une source de problèmes du fait qu’il soit purement numérique, c’est à dire sans preuve matérielle.

Pour répondre à leurs interrogations, je suis intervenu aux cotés de
Nicolas Hatton, président de the3million et délégué consulaire,
Nilmini Roelens, avocate spécialisée dans les questions migratoires,
Christian Albuisson, conseiller des Français de l’étranger pour l’Écosse,
président de la Société Française de Bienfaisance en Écosse et Director Citizens Right Project.

De nombreux points récurrents ont été soulevés, ils concernaient la fermeture des frontières, le dépistage, la nationalité, l’assurance maladie, l’acquisition du settled status ou du pré-settled status, la retraite, les possibilités de travail depuis le Brexit, les personnes à charge, le permis de conduire, le retour en France…

De plus, Amelie Ersman Mallet a répondu à 98 questions en live pendant le webinaire !

Pour essayer de s’en sortir ensemble, Nicolas a créé l’association the3million pour que les Européens du Royaume-Uni continuent d’habiter le pays qu’ils appellent HOME !

Je ne peux que partager son appel à la solidarité, notamment contacter des gens qui sont seuls. Oui, nous devons impérativement rester solidaires et penser à l’autre autant qu’à soi.

Entre le Brexit et le Covid, chacun l’a rappelé, nous vivons un moment très difficile. Il faut donc rester unis pour construire une nouvelle relation, d’autant qu’un certain nombre de problèmes liés au Brexit ne font que commencer, comme l’a souligné Christian Albuisson.

Il faut aussi être responsable. Ainsi, on a toujours le droit de rentrer dans son pays, mais on a tout autant le devoir de ne pas ramener le virus.

INVITATION – Réunion virtuelle pour les Français du RU – Samedi 06 février

Vivre au Royaume-Uni après la sortie de l’Union européenne

Merci de vous inscrire en suivant ce lien : https://www.eventbrite.co.uk/e/reunion-publique-avec-olivier-cadic-nicolas-hatton-et-christian-albuisson-tickets-136095903511

Depuis le 1er janvier notre environnement a changé avec la sortie totale du Royaume-Uni de l’Union européenne. Certains d’entre-nous connaissent déjà de sérieuses difficultés. J’ai le plaisir de vous inviter à une visio-conférence :

Samedi 06 février 2021
2:00PM (UK time) – 15h

pendant laquelle j’interviendrai aux côtés de

Nicolas HATTON
. Co-fondateur et Président de l’association the3million
. Délégué consulaire pour l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord (circonscription de Londres)

Nilmini ROELENS
. Avocate
. Spécialiste du droit britannique de l’immigration

Christian ALBUISSON
. Conseiller des Français de l’étranger pour l’Écosse (circonscription Édimbourg)
. Président de la Société Française de Bienfaisance en Ecosse
. Director Citizens Right Project, en Ecosse

Cette réunion d’information sera l’occasion d’évoquer certaines difficultés qui se posent à la communauté française, comme l’interdiction des déplacements entre la France et le Royaume-Uni sauf motif impérieux, les obstacles susceptibles d’affecter la résidence et la mobilité, ainsi que la nécessité d’avoir un statut légal de résident avant la fin de la période de grâce le 30 Juin 2021.

Après des courtes présentations, vous serez invités à poser des questions et contribuer à cet échange. Veuillez noter que la réunion se fera en français.

Pour y assister, RESERVATION OBLIGATOIRE en cliquant sur ce lien : https://www.eventbrite.co.uk/e/reunion-publique-avec-olivier-cadic-nicolas-hatton-et-christian-albuisson-tickets-136095903511

Après inscription, un lien pour assister à la réunion sur Zoom vous sera envoyé la veille par email.

Mon infolettre n°144 – 22 janvier 2021

Lire : l’INFOLETTRE n°144 – 22 janvier 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°144

Sommaire

. VOEUX 2021 aux Français de l’étranger
HOMMAGE :
. Marielle de Sarnez, figure du centrisme
. Yves Robert, coordinateur ALDE
RETROSPECTIVE :
. Mon année 2020 en images
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER :
Santé
. Vaccination des FE : 2ème réunion de JB Lemoyne avec les parlementaires
Social
. Le Secours occasionnel de solidarité est reconduit au premier semestre 2021
Enseignement
. Rencontre avec François Normant, président de la FAPÉE
. “Programme FLAM : petites écoles devenues grandes” par Hélène Degryse, CFE
Sécurité
. Que faire dans une situation dramatique à l’étranger ? Visuel HL125
EN CIRCONSCRIPTION :
. Cameroun (1) – Njombé & Douala (13 au 15 déc. 2020)
. Cameroun (2) – Yaoundé (15 au 17 déc. 2020)
BREXIT :
. Quelle Europe après le Brexit ? (Enquête Émile Magazine)
CYBERSÉCURITÉ :
. CyberSécurité à l’heure de la Covid : mon entretien dans GSMag
DÉFENSE / BITD :
. Sahel : quelle stratégie militaire, quelle solution politique ? (Public Sénat)
AFFAIRES ÉTRANGÈRES :
. Le jour où la Chine s’éveillera à la démocratie, la Chine sera Taïwan !
. Arctique : faire la paix avec la nature est une priorité absolue
CULTURE :
. Antoine Bueno signe “Futur”

Découvrir l’InfoLettre n°144

Vœux 2021 aux Français de l’étranger

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Voeux 2021 de l’InfoLettre n°144

Madame, Monsieur, chers compatriotes établis à l’étranger,

Je vous souhaite une belle année 2021 !

Je veux adresser mes pensées solidaires à tous les Français de l’étranger qui ont perdu un proche durant 2020, qui souffrent du Covid, ou qui ont subi les effets de la crise économique liés à la pandémie.

Aucun pays ne peut s’en sortir seul. Le destin des êtres humains qui peuplent la terre est intimement lié.

J’ai enregistré mes voeux dans la salle de la commission des Affaires étrangères du Sénat (vidéo ci-dessous), où nous travaillerons sur les défis internationaux qu’il faudra relever en 2021, à commencer par celui de la Covid.

Il y a tout juste un an, les Français de Wuhan en Chine ont été les premiers confrontés aux conséquences de la Covid 19 qui a déjà tué plus de 2 millions de personnes dans le monde.

Je souhaite que les vaccins qui sont désormais disponibles nous permettent de vaincre cette pandémie et que nous puissions tous retrouver nos proches à Noël prochain.

Comme je vous le disais l’an dernier, un de nos principaux défis est de défendre les droits humains face à des puissances totalitaires ; des régimes autocratiques ou religieux qui combattent ouvertement le modèle démocratique.

Je forme le vœu que la France fasse partie des pays pionniers qui poursuivront sur leur sol ceux qui bafouent les droits de l’Homme à l’étranger. Et parce que certains condamnent les idées de liberté que nous enseignons et défendons, j’ai souhaité que la sécurité des Français de l’étranger soit une priorité des travaux de notre commission en 2021.

Mon premier vœu est que notre système d’alerte en cas de crise face l’objet d’une évaluation parlementaire pour le conforter.

Mon second vœu pour notre communauté concerne l’éducation. Je souhaite que la progression des effectifs du réseau AEFE, interrompue en 2020, reprenne en 2021 pour atteindre l’objectif d’Emmanuel Macron de doubler les effectifs du réseau d’ici à 2030 ; et qu’un chèque éducation FLAM soit mis en œuvre pour que 100% des enfants français nés à l’étranger maitrisent notre langue.

En 2021, je poursuivrai mon action de soutien à nos entrepreneurs à l’étranger en cherchant à conforter le réseau des chambres de commerce françaises à l’international (CCIFI) et celui des conseillers du commerce extérieur. Je veillerai à ce que les ressources du programme “Choose Africa Resilience” affectées à l’AFD en 2020 atteignent effectivement nos TPE/PME et que cette initiative s’étende plus largement.

Les 29 et 30 mai prochains, vous aurez l’opportunité de voter à l’urne ou par internet pour renouveler les conseillers des Français de l’étranger, vos élus de proximité. Durant plus de 6 ans, j’ai eu le privilège de travailler à leurs côtés pour vous servir et je veux rendre hommage à tous ceux qui se sont investis dans cette mission. Souhaitons que ces élections, reportées l’an dernier, puissent se tenir en 2021 dans les meilleures conditions et que la participation soit au rendez-vous.

Avec les ministres Jean-Yves Le Drian et Jean-Baptiste Lemoyne, les élus des Français de l’étranger, les membres du réseau diplomatique, consulaire, économique ou culturel, les consuls honoraires, et les membres des associations à l’image de l’UFE, des Accueils de la FIAFE et de tant d’autres réseaux à l’étranger, nous avons démontré en 2020 qu’ensemble nous étions capables de constituer une chaîne de solidarité exemplaire.

Mes chers compatriotes, mes chers amis, je souhaite que nous conservions cet esprit d’unité au service de notre idéal de liberté, d’égalité et de fraternité.

Je vous souhaite à toutes et à tous une remarquable année 2021, une belle santé et que le sort favorise vos proches.

Découvrir l’InfoLettre n°144

Enquête Émile Magazine – Quelle Europe après le Brexit ?

Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne a clairement renforcé l’idéal européen.

On ne réalise l’importance de quelque chose qu’au moment de la perdre. Le Brexit a soudé les pays membres avec l’envie de pérenniser ce qu’ils ont construit ensemble.

Heureux d’avoir contribué à l’enquête de Mélissa Chemam (promo 05), correspondante au Royaume-Uni. Émile est le magazine publié par l’Association des anciens élèves de Sciences Po Paris

Enquête – Quelle Europe après le Brexit ?
“La victoire du « Leave », lors du référendum du 23 juin 2016, a constitué un véritable choc pour les membres de l’UE. Quatre ans plus tard, quelles sont les conséquences réelles du Brexit sur l’unité européenne ? Les velléités de rapprochement de l’Écosse et de l’Irlande du Nord avec Bruxelles menacent-elles l’équilibre interne du Royaume-Uni ? Émile a mené l’enquête et dresse les contours de l’Europe de demain”.
Lire l’enquête

INFOLETTRE n°143 – Édito : “Le chaos de Noël du père Boris” – HOMMAGE à Valéry Giscard d’Estaing – ACTU > Olivier Cadic et son “geste de solidarité vers la Francophonie” (LPJ) – FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Santé > Vaccination des FDE / La CFE fait un geste supplémentaire – Sécurité > Quid des chefs d’îlots ? – Enseignement > l’AEFE se substitue à l’ANEFE – Entreprises > Assurance-crédit publique aux filiales étrangères – EN CIRCONSCRIPTION > Tchad (9-12 déc. 2020) : “Barkhane” (Faya-Largeau) & N’Djamena – BREXIT > J-23 de la fin de la période de transition – AFFAIRES ÉTRANGÈRES > Venezuela : audition de Juan Guaido par le Sénat / La force tranquille Guaido résiste à la farce électorale de Maduro / Présidence du groupe d’amitié France-Pays du Golfe / Relations bilatérales : Algérie, Brésil, Chili / Hydrodiplomatie (Himalaya) – DÉFENSE / BITD > Solution de reprise pour Photonis

Lire : l’INFOLETTRE n°143 – 29 décembre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°143

Le chaos de Noël du père Boris

“Nous voyons la lumière au bout du tunnel”, a dit Boris Johnson le 22 novembre dernier, annonçant le début du déconfinement du Royaume-Uni à compter du 2 décembre.

Moins de trois semaines plus tard, le Premier ministre britannique alléguait l’apparition d’une nouvelle souche du Covid, pourtant identifiée depuis plusieurs semaines, pour justifier un revirement visant à reconfiner Londres et le sud-est de l’Angleterre.

Apparaissant devant les caméras les cheveux en bataille et le regard ombrageux, rappelant un peu le Grinch, ce personnage imaginaire qui voulait gâcher Noël, le Premier ministre anglais aura réussi la performance de créer une panique mondiale.

Le sauve-qui peut qui a suivi nous a montré avec quelle merveilleuse facilité le Global Britain pouvait mettre en pratique “la théorie du bordel ambiant”, élaborée par Roland Moreno, inventeur français de la carte à puce. Visuel HL125

Car, si on peut s’accommoder d’une visio-conférence pour travailler, c’est moins évident pour réveillonner. Dans nos sociétés occidentales, Noël est un fait de civilisation. Une tranche de paix, une trêve consacrée, une occasion rare de retrouvailles. Ce Noël pas comme les autres, en mode restreint, peine à dissiper un mal-être ressenti par beaucoup, alors que tant de familles sont endeuillées et que tant de foyers vivent dans une sourde inquiétude sur l’avenir.

À Noël, comme beaucoup je pense à “cette petite fille de rien du tout”, dont nous parle Charles Péguy. Cette “enfant qui n’aurait pas la force de marcher sur le chemin montant, sablonneux, malaisé”. Et pourtant, c’est elle “qui fait marcher tout le monde”, car cette petite fille s’appelle Espérance.

Aussi ce 24 décembre, à la faveur de l’annonce de l’accord parvenu sur le Brexit entre le Royaume-Uni et l’UE, lorsque Boris Johnson a déclaré : “Je pense que cet accord signifie une nouvelle stabilité et une nouvelle certitude dans ce qui était une relation parfois acrimonieuse et difficile… nous serons votre ami, votre allié, votre soutien, et ne l’oublions pas votre premier marché”, j’ai cru entendre la petite fille de rien du tout me souffler : pourvu qu’il ne change pas d’avis ! Découvrir l’InfoLettre n°143

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°47 : Pas de vaccin anti-brexit (édito) – Brexit : fin de la periode de transition – Auditions avec le ministre Clément Beaune – Budget “Action extérieure de l’état” – Chèque éducation Flam

Lire : l’INFOLETTRE n°47 – Décembre 2020Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°47

Pas de vaccin anti-Brexit

“Le plus dur est à venir”, avait déclaré Emmanuel Macron à l’issue des élections générales britanniques, il y a tout juste un an, faisant référence à ce moment compris entre la mise en œuvre de l’accord de retrait du Royaume-Uni (31 janv. 2020) et la préparation de la future relation.

Le Président ne s’était pas trompé : trois semaines avant le terme de la période de transition, nous ignorons toujours les contours de cette future relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Cette calamiteuse histoire du Brexit aura commencé dans l’épouvante au cri de “Britain First” lancé par le fanatique qui assassina la députée britannique pro-européenne Jo Cox.

Une semaine plus tard, le ciel tomba sur la tête des Européens lorsqu’ils entendirent les bulletins d’info au petit matin du vendredi 24 juin 2016. La victoire du Leave au referendum les transformait d’un coup en étrangers dans un pays que beaucoup considéraient comme leur foyer.

Je me souviens des conférences organisées dans les jours qui ont suivi afin de répondre aux inquiétudes de milliers de compatriotes, témoignant parfois que leurs voisins qu’ils connaissaient depuis des années les invitaient désormais à quitter le pays illico.

Considérés par les Brexiters comme des parias, nos droits étaient alors menacés. Les assauts verbaux, parfois les agressions physiques, avaient commencé.

Vint la conférence de Bristol. Le délégué consulaire Nicolas Hatton a eu l’idée d’y faire participer tous les Européens du Royaume-Uni. Roumains, Polonais, Italiens ou Allemands témoignèrent, eux aussi, que si rien n’avait encore changé dans les textes, tout avait changé dans les têtes.

De cette convergence de perceptions est née l’association the3million, présidée par Nicolas Hatton, dans le but de défendre les droits des trois millions d’Européens résidant au Royaume-Uni.

A l’origine, pour octroyer un titre de résident (settled status), l’administration britannique vous demandait de remplir un document de 85 pages. Le premier succès de the3million aura été la simplification du dispositif qui est devenu un formulaire en ligne qui se renseigne en 20 minutes.

Visuel HL34 effet2 Le militantisme actif de cette association a ensuite poussé Theresa May à renoncer, lors d’une séance aux Communes, à prélever une taxe de 65£ pour chaque demande de settled status. Cette décision aura permis aux Européens d’économiser l’équivalent de 200 millions d’euros.

Les fondateurs de l’association the3million ont ensuite créé une association nommée Settled dans le but d’aider, bénévolement, tous les Européens qui veulent obtenir le sésame pour demeurer au Royaume-Uni et, plus particulièrement, ceux qui sont en situation de fragilité.

Une fois obtenu, il demeure que le statut de résident est purement “numérique”, sans carte ni document matériel, ce qui peut s’avérer discriminant vis-à-vis des tiers par rapport aux citoyens britanniques.

L’équipe du consulat, emmenée par notre consul général Guillaume Bazard, effectue un travail d’accompagnement remarquable qui contribue à rassurer nos compatriotes.

La reconnaissance de notre statut doit beaucoup à Michel Barnier et à son équipe de négociateurs. Nous sommes également redevables aux Parlementaires européens qui nous ont manifesté leur indéfectible soutien. Jusqu’au bout, ils auront été les garants de l’esprit européen qui s’incarne dans cette devise : unis dans la diversité.

Enfin, je veux saluer le niveau d’engagement du gouvernement français pour répondre aux attentes de nos compatriotes. Que ce soit Nathalie Loiseau, Amélie de Montchalin ou Clément Beaune, qui ont été successivement en charge des Affaires européennes, j’ai apprécié leur sens de l’écoute et leur réactivité.

L’issue des négociations permettra-t-elle de répondre aux nombreuses questions en suspens ? Je répète à l’envi que l’absence d’accord serait le pire des accords.

Durant ces quatre dernières années, la solidarité de la société civile incarnée par the3million a fait émerger une citoyenneté européenne outre-Manche. Ce sentiment né dans l’épreuve va nécessairement jouer en faveur de la construction européenne.

En parallèle, la contribution sociale, économique et culturelle des Européens à la société britannique est de plus en plus soulignée par les autorités britanniques.

Malheureusement, les Britanniques n’ont pas encore trouvé de vaccin au Brexit. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°47


Les Britanniques n’ont pas trouvé de vaccin au Brexit – Audition de Clément Beaune – Vidéo (5’20)

“Sur le Brexit, J’ai malheureusement l’impression d’un jour sans fin… mais le 31 décembre, quoi qu’il arrive, nous ne serons plus dans le monde que nous connaissons”, nous a confié Clément Beaune, en préambule du débat préalable au Conseil européen qui se tiendra les 10 et 11 décembre.

Pendant son audition, notre secrétaire d’État chargé des Affaires européennes a misé sur la possibilité d’un accord qui achoppe toujours sur “la pêche et la concurrence équitable”, tout en se gardant d’accepter “un accord aux conditions britanniques” ou de compromettre l’unité européenne “testée depuis quatre ans et jamais brisée”.

Ce 8 décembre, je suis intervenu devant la commission des Affaires européennes, présidée par Jean-François Rapin, pour faire un état de lieux de quatre années interminables de préparation de la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE.

A J-24 de la fin de la période de transition, force est d’admettre que nous ne connaissons toujours pas la nature et la forme de cette future relation…

Particulièrement préoccupé du sort des trois millions d’Européens résidant sur le sol britannique depuis le référendum, je suis revenu sur les résultats du travail de l’association de défense the3million, fondée par Nicolas Hatton.

Regrettant que les Britanniques n’aient pas trouvé de vaccin au Brexit, j’ai rappelé au ministre que l’absence d’accord serait le pire accord.

J’ai réservé ma dernière question au ministre, avant la sortie définitive, à nos amis britanniques représentés par l’association British in Europe qui travaille main dans la main avec the3million.

J’ai donc demandé à Clément Beaune si la règle “90 jours en France maximum sur une période de 180 jours” pouvait évoluer en faveur des résidents Britanniques qui voudraient profiter plus largement de leur résidence secondaire en France. Sachant que les Européens pourront se rendre au RU jusqu’à six mois consécutifs.

Réponse du ministre :

“C’est un point qui peut trouver une dérogation ou une facilité supplémentaire dans l’accord qui est en cours de négociation, mais je dois reconnaitre que nos camarades britanniques ont assez peu d’appétence pour négocier ce point”.

“Il y a ce socle garanti des 90 jours sans visa. Au-delà, il est tout à fait possible de solliciter des visas de long séjour temporaires, c’est plus lourd, mais c’est toujours une possibilité”.

INFOLETTRE n°141 – Édito : “Priorité Sécurité” / Moldavie : la pro-européenne Maia Sandu remporte la présidentielle / FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Enseignement : l’EFE vu par Luc Chatel / Immobilier scolaire : une garantie à 100% comme avec l’ANEFE ? / Réseau : à quel horizon le doublement du nombre d’élèves ? / Deux webinaires Flam – Fiscalité : CSG-CRDS des non-résidents : le Sénat veut l’équité fiscale / 4 questions (Lesfrancais.press) – Activités consulaires : Reconnaissance réciproque des permis de conduire avec le Qatar & la Chine / CFE : éviter la radiation des adhérents bloqués en France / Royaume-Uni : Français en situation de fragilité & Avenir de l’Eurostar (Clément Beaune) + “On ne sait toujours pas ce que Brexit veut dire” (Le Petit Journal) + In Limbo, témoignages dans la galère du Brexit (Le Petit Journal) / Un Consul honoraire, pour quoi faire ? (Lesfrancais.press) – Entreprises : Rémy Rioux, AFD / Webinaire des CCEF du Chili sur la Chine en Amérique latine / Salaire du directeur de l’AFD “payé par la Chine” (Le Figaro) – AFFAIRES ÉTRANGÈRES > Inde : Coopération contre les trafics de drogue / Venezuela : Conférence de presse + Remerciements de Juan Guaido + article RFI / 600 parlementaires demandent que Taiwan participe aux travaux de l’OMS / Chine : L’IPAC dénonce les crimes contre l’humanité envers les Ouïghours – DÉFENSE / BITD > Secret défense & IHEDN (audition SGDSN) / Cyber-attaques & Cyber-campus (audition ANSSI) / Teledyne repart à l’assaut de la pépite française Photonis (Challenges).

Lire : l’INFOLETTRE n°141 – 17 novembre 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°141

Priorité Sécurité

Le 29 octobre, jour de l’attaque au couteau devant notre consulat à Djeddah, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères alertait sur le risque d’attentat et lançait un appel à la vigilance maximale pour les Français résidents ou de passage à l’étranger.

Si un homme averti en vaut deux, le compte n’y était pas à Djeddah.

Le 11 novembre, dans le cimetière non-musulman, c’est une attaque à la grenade qui interrompt le discours du consul général de France et la cérémonie du Souvenir devant la tombe d’un officier français.

L’attentat se produit à 8h30. Informé par Nadia Chaaya, conseillère des Français de l’étranger, dès 8h35 sur notre boucle d’élus des Français de l’étranger, nous avons longtemps attendu la communication officielle pour réagir.

Les citoyens américains résidant en Arabie Saoudite sont informés par un message Whatsapp à 9h12. Par un tweet, les autorités américaines indiquent à 11h00 la possibilité d’autres attentats et les lieux spécifiques à éviter. La France publie un communiqué à 12h33 sur l’événement du matin, tandis que l’information tourne déjà en boucle dans les médias.

C’est seulement alors que j’ai pu saluer le sang-froid, le courage et la lucidité de Nadia Chaaya qui a eu la présence d’esprit de rassembler nos compatriotes sans véhicule et de ramener chacun d’entre eux à son domicile.

Une Française, choquée, me racontera la panique qui a suivi l’explosion, sa peur d’être isolée dans un quartier populaire dans de telles circonstances, sa reconnaissance envers l’élue de l’avoir orientée pour se protéger, puis évacuée du cimetière et d’avoir, enfin, pris de ses nouvelles plus tard.

Si la crise sécuritaire est attisée dans le monde musulman par un sentiment anti-français, elle n’a pas de frontière, pas plus que la crise sanitaire ou économique. Visuel HL125

Lors de la réunion des parlementaires des Français de l’étranger du 2 novembre organisée par Jean-Baptiste Lemoyne, j’ai demandé au ministre de formaliser le processus de communication de crise et que nos élus fassent l’objet d’une information spécifique. En effet, lorsque le ministère délivre une information anxiogène, c’est vers eux que nos compatriotes se tournent pour en savoir plus !

La journée du 11 novembre m’a permis d’observer plusieurs insuffisances dans notre dispositif. Dans les deux attentats de Djeddah, on ne déplore heureusement que des blessés. Nous n’aurons pas tout le temps cette chance.

Voilà pourquoi j’ai demandé, lors de la réunion de bureau de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, de faire de la sécurité des Français de l’étranger, un de ses chantiers prioritaires pour 2021. Découvrir l’InfoLettre n°141