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Semaine AFE : une session réussie sous le signe de l’amélioration continue des services pour les FDE

Déroulé de mon activité aux côtés des élus lors de la semaine de 42e session l’Assemblée des Français de l’étranger.

DIMANCHE 9

Réunion des Indépendants

Comme à l’accoutumée avant chaque session, les élus du groupe Indépendants à l’AFE se réunissent au palais du Luxembourg pour préparer la session, autour de leur présidente Nadia Chaaya (Asie centrale et Moyen-Orient). Un moment essentiel pour partager les informations, coordonner les actions ou bien affiner les interventions qui auront lieu dès le lendemain.

LUNDI 10

Intervention du ministre Laurent Saint-Martin

En ouverture des travaux, Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, a d’emblée tissé un lien de complicité en rappelant son propre parcours d’élu de terrain : député durant cinq ans et actuellement conseiller régional d’Île-de-France.

Il a souhaité que cette semaine aboutisse à des livrables concrets sur 3 grandes priorités.
> La sécurité des Français établis hors de France, incluant des mesures renforcées face aux menaces terroristes et aux violences intrafamiliales
> La modernisation de l’action consulaire, dont 7 chantiers principaux pour 2025 qui portent essentiellement sur la numérisation des procédures
> La protection sociale

Lire le détail des 3 priorités ministérielles

Questions des indépendants / Sécurité

Au premier jour des travaux, Nadia Chaaya (Asie centrale et Moyen-Orient) de la commission de Sécurité et des Risques sanitaires, a interpellé notre ministre Laurent Saint-Martin sur le rôle et la place des élus dans le dispositif de sécurité des Français dans le monde. « Il n’existe pas de plan global, chaque pays a ses pratiques » dit-elle, en réclamant un cadre réglementaire.
Le ministre n’a pas tergiversé en postulant qu’il faut que les élus soient pleinement associés aux comités de sécurité. Il a aussi invité les conseillers à lui remonter toutes « les bonnes pratiques » qu’ils ont pu identifier, par exemple « la meilleure façon de vous associer aux exercices annuels de gestion de crise que tous les postes doivent exercer au moins une fois par an ».
Par ailleurs, Nadia a prôné un « guichet unique » pour accompagner les Français de retour au pays. « Un vrai sujet de simplification que j’accueille très favorablement », a répondu le ministre.

Questions des indépendants / Stafe

En l’absence de Marie-Christine Haritçalde (Amérique latine et Caraïbes) retenue aux obsèques de Jean-Pierre Cantegrit, Richard Ortoli (États-Unis) lui a prêté sa voix pour réclamer un décret sur l’organisation du Stafe, Soutien du tissu associatif français à l’étranger, notamment pour fixer les critères de sélection et les prérogatives des élus. Dans une réponse à ma question écrite, le MEAE annonçait un décret de clarification en mars 2024. En octobre dernier, Benoit Mayrand (Europe centrale et orientale y compris la Russie) relançait le sujet. Mars 2025, toujours rien.

Cependant, Il a été proposé aux élus lors de la commission nationale du 8 mars dernier, d’expérimenter un nouveau dispositif visant à opérer « une déconcentration du processus de sélection des dossiers » en transférant l’instruction et la vérification à l’échelon local, soit au niveau des postes. De ce fait, la commission nationale n’aurait qu’un rôle de contrôle a posteriori, a signifié la directrice de la DFAE, Pauline Carmona, précisant que le dispositif sera entériné par décret en juin, après la « recherche d’un consensus », auquel elle est très attachée. Même son de cloche de la part du ministre Saint-Martin lui aussi favorable à la déconcentration afin que les décisions se prennent « au niveau local, au plus proche du terrain ».

Lancement des Assises protection sociale

En octobre 2023, avec ma collègue Olivia Richard et plusieurs autres parlementaires des Français de l’étranger, nous avions cosigné une tribune appelant à l’organisation d’Assises de la protection sociale des Françaises et Français de l’étranger.

Ces Assises ont vu le jour lors la 42e session de l’AFE, lancées officiellement par Laurent Saint-Martin, Pauline Carmona, directrice de la Direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) et Isabelle Frej, présidente de la CFE et son directeur, Éric Pavy.

C’est à la demande du gouvernement que l’AFE organisera, de mars à octobre 2025, une réflexion participative dans le but de produire des recommandations pour améliorer les dispositifs existants (voir le site).

Ces Assises s’articuleront autour de trois thématiques principales :
• Les bourses scolaires (AEFE et accompagnement des élèves en situation de handicap)
• Les aides sociales directes et le soutien aux Organismes Locaux d’Entraide et de Solidarité (OLES)
• L’avenir de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE).

Compte-rendu de l’intervention de Pauline Carmona.

Lors de cette séquence, Radya Rahal (Afrique du nord) est intervenue dans les débats pour pointer le manque de transparence de l’autorité de tutelle de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) dans l’information qu’elle donne au conseil d’administration de cette Caisse.

Hommage

Jean-Pierre Cantegrit s’est éteint à l’âge de 91 ans. Il aura défendu opiniâtrement les intérêts des Français de l’étranger au Sénat de 1977 à 2017. Son grand leg politique aura été la création de la Caisse des Français de l’étranger, dont il a été le président durant 35 années. Lire l’hommage.

J’ai quitté les travaux de l’AFE, le 10 mars, pour assister à ses obsèques, accompagné des anciens élus AFE du groupe UDIL : Marie-Christine Haritçalde (Amérique latine et Caraïbes), Thierry Consigny (Asie et Océanie), Nadine Pripp (Suède) et Madeleine Ben-Naceur (Tunisie).

Cette 42e session de l’AFE fut aussi endeuillée par la disparition tragique de Dimitri Weiler, conseiller du commerce extérieur, membre actif de la communauté française du Chili. Merci à notre ministre d’avoir proposé sa nomination à l’Ordre national du Mérite à titre posthume. Lire l’hommage.

La cybersécurité au service des Français de l’étranger

J’ai participé à deux auditions successives, ce 10 mars, à l’invitation de la commission de Sécurité et des Risques sanitaires de l’AFE.

1. Audition Cybermenaces
Aux côtés de ma collègue Hélène Conway-Mouret, nous avons livré un panorama international des cybermenaces, ingérences étrangères et campagnes de désinformation, en présentant les travaux parlementaires en cours pour hausser le niveau de cybersécurité de nos citoyens et de nos organisations. Compte-rendu
2. Audition 17 Cyber : vers un dépôt de plainte en ligne
Très heureux que la commission ait décidé de m’auditionner en compagnie de Jérôme Notin, directeur général du GIP ACYMA, qui est venu faire la démonstration du dispositif 17cyber.gouv.fr, lancé le 17 décembre 2024 et dont je le remercie de m’en attribuer la paternité dès qu’il en a l’occasion. Compte-rendu

Cocktail au Quai d’Orsay

Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, a convié les élus de l’AFE et les parlementaires représentant les Français de l’étranger pour un moment d’échange privilégié.

Une soirée de détente bienvenue après cette première journée extrêmement dense, mais néanmoins stimulante pour l’esprit à cause du croisement des opinions et des expériences de la part des élus de terrain.

MERCREDI 12

Soirée « vino-diplomatie »

Vino-diplomatie, l’expression a fait florès, ce 12 mars, auprès d’un parterre d’élus des Français de l’étranger que j’ai réunis au Sénat pour découvrir l’initiative de Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou, qui a créé, à Lima, la première Commanderie des vins de Bordeaux d’Amérique du Sud, en novembre dernier. Laurent Saint-Martin, ministre délégué en charge du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, qui m’a fait l’honneur de sa présence. Compte-rendu

JEUDI 13

Palmes de l’enseignement français à l’étranger

La première édition des Palmes de l’enseignement français à l’étranger s’est tenue le 13 mars, sous le haut patronage du Président de la République, dans le Grand amphithéâtre de la Sorbonne. Les élus de l’AFE se sont rendus en nombre à cet événement que nous devons à l’initiative de ma collègue Samantha Cazebonne que je remercie de son invitation.

Les lauréats peuvent être des enseignants, des personnels, des groupes d’élèves et des associations de parents d’élèves. Il était temps de mettre en valeur le travail, les réussites et les innovations de tous ces acteurs du réseau.

Liste des Lauréats : LIEN – Revivre la soirée : LIEN (vidéo)

VENDREDI 14

Violences intra-familiales

Dans la matinée du dernier jour de la session, nous avons assisté à la signature d’une convention tripartite entre le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère chargé de l’Égalité Femmes-Hommes et la plateforme Save You, créée par Priscilla Routier.

Signataire de l’accord, Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a plusieurs fois cité ma collègue Olivia Richard pour sa contribution à l’officialisation d’un dispositif qui garantit la sécurité des familles françaises établies hors de France, victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales. Notons que la plateforme Save You est déjà référencée sur les sites des ambassades et consulats français.

Olivia Richard avait alerté nos autorité sur « le chiffre noir » des victimes de violence à l’étranger au sein de leur environnement familial.

Intervention de la directrice Pauline Carmona

La directrice de la Direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE), Pauline Carmona a commencé par un point chiffré de l’année écoulée, en abordant le traitement des passeports, la prise de rendez-vous, les tournées consulaires, la politique des visas, la remise de titres.

La directrice a ensuite annoncé ses perspectives de travail pour 2025 qui concernent : la plate-forme France consulaire qui va intégrer des modules d’IA pour améliorer la prise en charge des usagers ; la dématérialisation du processus électoral ; la simplification des formalités administratives, grâce à deux innovations : le paiement par timbre électronique des droits de chancellerie pour passeport et CNI, ainsi que l’accès au système de pré-demande en ligne pour les Français de l’étranger de l’ANTS pour les passeport et CNI ; les pistes de travail pour inciter à s’inscrire au Registre ; le renouvèlement des passeports à distance ; l’expérimentation de la procédure de certification de l’identité numérique ; le vote par internet ; le Registre d’état civil électronique (RECE) délivrant des extraits et copies d’actes ; les dispositifs d’accompagnement et de solidarité ; l’évolution prochaine du Stafe.

Mme Carmona a terminé par un exposé sur la stratégie et la méthode de travail de la DFAE, ainsi que les relations de travail entre l’administration et l’AFE. Vidéo de l’intervention

Cybersécurité

Geneviève Suberville (Amérique latine et Caraïbes) a réalisé un excellent compte-rendu de l’audition « 17Cyber », à laquelle j’ai participé avec Jérôme Notin. La résolution qui vise à permettre aux Français établis hors de France d’accéder au service de plainte en ligne, sans restriction géographique, a été adoptée à l’unanimité par l’AFE. Une résolution qui a reçu l’approbation du ministre Saint-Martin.

Toute mes félicitations à la commission de Sécurité et des Risques sanitaires, présidée par Catya Martin (Asie et Océanie) et, en particulier, à Nadia Chaaya (Asie centrale et Moyen-Orient) pour qui la sécurité est une préoccupation constante, ainsi qu’à Thierry Consigny (Asie et Océanie) qui a été l’artisan de ces auditions. En savoir plus

Dématérialisation

En fin de session, la parole fut donnée aux présidents de groupe. A la tête de la commission des Lois, Rosiane Houngbo Monteverde (Asie centrale et Moyen-Orient) a chaleureusement remercié les organisateurs du déplacement à Nantes (le 11 mars), où la délégation d’élus a observé des avancées en termes de dématérialisation qui avaient été demandées, en leur temps, par l’AFE. L’occasion pour Rosiane d’évoquer la problématique des Cerfa, qu’il est urgent de mettre en adéquation avec les réalités pour ne pas priver certains concitoyens de leurs droits ou prestations.

Conclusion : un nouvel élan

On se souviendra de la 42e session de l’Assemblée des Français de l’étranger comme d’un grand cru. Laurent Saint-Martin et Pauline Carmona ont manifestement apporté une sève nouvelle à ces travaux biannuels. Ils ont le même style projectif, intériorisant leurs objectifs et priorités et se montrant personnellement comptable de chaque avancée ou retard. De leur côté, les élus ressentent nettement qu’ils sont entendus,  respectés et surtout légitimés sur le terrain dans toutes les missions qui leur reviennent de droit et de fait. Le duo Carmona/Saint-Martin veut s’adresser à des élus reconnus et confiants, meilleur gage de leur engagement au service de nos communautés.

Médias – “France-Arménie : rencontre avec le groupe d’amitié au Sénat” (Lesfrançais.press – 08 oct. 2023)

J’ai répondu aux questions du média Lesfrancais.press sur la situation au Haut-Karabakh, entraînant l’exode de milliers d’Arméniens, en ma qualité vice-président du groupe d’amitié France-Arménie du Sénat.

Cet entretien avec Catya Martin nous a permis, plus généralement, d’évoquer les dispositifs mis en place par le ministère des Affaires étrangères pour garantir la protection des Français installés dans des zones de crise et aussi d’aborder le rôle des parlementaires sur l’action du gouvernement.

Ecouter le Podcast

VERBATIM

– En 2018 vous aviez été reçu par le président de l’Arménie, Armen Sarkissian. Vous êtes vice-président du groupe d’amitié France-Arménie, à ce titre, avez-vous des contact aujourd’hui avec l’actuel président, Vahagn Khachaturyan ?

Non, je n’en ai pas, mais puisque vous la mentionnez, la rencontre avec Armen Sarkissian m’a laissé un souvenir indélébile.

Son prédécesseur qui portait le même nom, Serge Sarkissian, avait fait modifier la constitution arménienne. Ainsi, à la fin de ses deux mandats, il prévoyait de se faire nommer premier ministre pour conserver ses pouvoirs, à l’image de Vladimir Poutine.

Le 13 avril 2018, j’étais à l’opéra d’Erevan en compagnie de Jonathan Lacôte, notre ambassadeur en Arménie. La foule s’était massée sur la place et protestait contre l’élection de l’ancien président comme premier ministre par le Parlement.

La veille de l’élection, j’étais dans le bureau d’Armen Sarkissian, le nouveau président de la République. On entendait la foule manifester sous ses fenêtres contre son prédécesseur qui devait devenir premier ministre le lendemain. Il en plaisantait : « Vous voyez, c’est comme à Paris ! »

Les barrages organisés par les manifestants nous avaient contraints à annuler la rencontre qui devait suivre avec le président du Parlement. Quant au ministre des Affaires étrangères, ce même jour, sa seule préoccupation, alors que tout s’effondrait, était de savoir quel chanteur français allait venir au Sommet de la francophonie.

La démarche pacifique des manifestants a fait tomber ce régime qui avait dirigé le pays sans partage pendant des décennies et qui a conduit à l’arrivée de Nikol Pachinian, devenu premier ministre, trois semaines plus tard. Poutine n’a surement pas apprécié…

Je me souviens aussi être allé à Goris dans le sud de l’Arménie, tout proche du Haut-Karabagh. Pour tenir le Haut-Karabagh, l’Arménie imposait à tous les jeunes âgés de 18 ans de servir deux ans dans l’armée. Cela avait des conséquences sur tout l’équilibre du pays. Difficile de reprendre ses études à 20 ans, par la suite.

Choisir un modèle démocratique, tout en restant sous la coupe de Moscou, face à un Azerbaïdjan qui bénéficiait d’une courbe démographique supérieure, laissait augurer ce que nous observons aujourd’hui. Pour beaucoup le drame auquel nous assistons était un peu prévisible.

– La ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’exprimant sur la situation au Haut-Karabagh, a réaffirmé son soutien à l’Arménie, n’hésitant à parler de “crime” et de “tragédie”.

Je vous remercie de souligner ce soutien politique, comme on a pu l’observer à travers les propos de la ministre Catherine Colonna, suite à son passage à Erevan.

Nous apportons également un soutien humanitaire aux 100.000 réfugiés du Haut-Karabagh qui arrivent essentiellement à Erevan. A ce titre, il faut noter que la France a un effet d’entrainement sur l’Europe, puisqu’il y a eu des aides annoncées par l’Europe, de ce fait.

Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a aussi évoqué la possibilité d’aider l’Arménie à mieux défendre sa souveraineté et son autonomie. C’est un enjeu, car il faut rendre l’Arménie moins dépendante de la Russie qui ne la soutient plus vraiment.

Il est nécessaire d’aider l’Arménie à défendre son intégrité territoriale. Pour cela, nous devons développer notre coopération militaire et si cela passe par des livraisons d’armes, je soutiendrai le gouvernement en ce sens.

– Qu’en est-il des populations françaises installées sur place ? Quelles sont les mesures prises par les autorités françaises pour leur venir en aide ? Nous avons une plateforme « France Horizon », qui permet le rapatriement, est-elle encore efficace dans les situations que nous vivons ou faut-il l’améliorer ?

Il faut savoir qu’il y a très peu de familles françaises dans le Haut Karabagh. L’information dont je dispose dans ce domaine est confidentielle, mais je peux vous dire que la situation est gérée par le Centre de crise et, pour l’instant, tout est bien cadré

Concernant France Horizon qui a accueilli, l’an dernier, ou accompagné près de 40.000 personnes, d’après leur rapport, leurs effectifs ont doublé depuis 2016. C’est un dispositif nécessaire qui permet de trouver des solutions pour rapatrier des cas très difficiles, des gens en grande difficulté dans tous les pays.

Est-ce que France Horizon doit encore se développer ? Son fonctionnement est collégial : les associations comme l’Union des Français de l’étranger (UFE) ou l’ADFE font partie du conseil d’administration. Je pense que nous avons toute latitude pour les accompagner avec l’Assemblée des Français de l’étranger et faire des propositions pour améliorer ce service, si nécessaire.

– On a vécu des crises assez fortes auparavant, la dernière en date étant celle de l’Ukraine. Que sont devenus tous ces Français qui sont rentrés ?

Cela pourrait être une bonne mission à lancer. Ce retour d’expérience demanderait un travail. Pour l’instant, nous n’avons pas de retour, je n’ai pas vu de note, mais je pense que cela pourrait mériter une étude pour répondre à votre question.

– C’est quelque chose que vous pourriez initier ?

Nous pourrions en parler lors d’une audition de France Horizon. Il leur reviendrait de le faire. On peut aussi parler du sujet avec les rapporteurs du Programme 151 du Budget « Français de l’étranger », au sein de la commission Affaires étrangères. Aussi, je vais suggérer de faire cette audition et, pour le moins, que les rapporteurs du 151 réalisent cette audition pour répondre à la question.

– Face aux familles ayant des enfants scolarisés dans les établissements français, quelles mesures sont prises en compte par rapport à de telles crises ?

Beaucoup de familles sont rentrées en France. Lors du conseil d’administration de l’AEFE du mois de novembre, nous aurons forcément un point de situation. Cela dit, il n’y a pas d’aide sociale au financement des frais de scolarité. Si les enfants rentrent en France, ils intègrent l’école française et l’école publique qui est gratuite.

– Quel est le rôle et la place d’un parlementaire représentant les Français de l’étranger face à des conflits comme celui-ci ou celui opposant la Russie et l’Ukraine ? Êtes-vous entendu par le ministère des Affaires étrangères ?

Ils sont obligés de nous entendre ! Le contrôle de l’action du gouvernement entre dans nos missions. C’est donc à ce titre que nous échangeons pour comprendre le sens de l’action de la France lors d’une crise à l’étranger. Dans dix jours, nous allons auditionner Mme Colonna et nous parlerons certainement du Niger, par exemple.

Cela fait neuf ans que je suis au Sénat, dont six à la commission des Affaires étrangères. A titre personnel, j’ai plutôt une bonne expérience avec les ministres des Affaires étrangères, qu’il s’agisse de Jean-Yves Le Drian ou Catherine Colonna, ou bien Florence Parly et Sébastien Lecornu pour la Défense. C’est fluide en termes d’audition.

La commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat a très bonne réputation. Les ministres sont plutôt transparents, dans la limite de ce qu’ils peuvent nous dire. Ils doivent aussi protéger leur administration : lorsqu’on a des forces sur le terrain on ne peut pas tout dire, mais lorsque les auditions ne sont pas publiques, je pense qu’on en sait suffisamment.

– Face à une situation géopolitique mondiale qui est en pleine évolution avec d’autres risques de conflits ailleurs dans le monde, le MAE est-il en mesure de pouvoir gérer ce genre de crise ? Vous les sentez capables d’apporter à tout moment l’aide nécessaire aux Français sur place ?

Oui. Le Centre de crise et de soutien a été créé en 2008 et je voudrais rappeler que c’est sur une recommandation de l’Assemblée des Français de l’étranger.

Aujourd’hui, on peut considérer que c’est une vraie réussite. C’est une administration dont la qualité est certifiée ISO.

Nous encore avons pu l’observer cet été en Éthiopie ou précédemment en avril quand l’armée de l’Air et de l’Espace a évacué plus de 1000 personnes du Soudan vers N’Djamena, dont 216 ressortissants français. Nous avions deux objectifs : la sécurité de nos compatriotes et la solidarité envers les pays partenaires.

Dans ce domaine, la France est une référence dont nous pouvons être fiers. Nos partenaires nous envient cette capacité d’exfiltration pour garantir la sécurité de nos ressortissants à l’étranger, lorsqu’il y a une crise. On peut compter sur le ministère.

– Quel message souhaitez-vous transmettre aux populations françaises concernées sur ces zones ?

Le message est celui-ci : ne vous désunissez pas.

Partout, les mouvements nationalistes et populistes prospèrent en dénigrant les pays étrangers. Dans les pays prospères, on stigmatise l’immigré. Dans ceux en voie de développement, on dénonce les colonisateurs qui exploitent les richesses du pays.

La France a une bonne tête de bouc émissaire en Afrique, en ce moment.

Si notre ambassadeur ou si l’image de notre pays est attaquée à l’étranger, nous devons faire face ensemble, en restant unis.

En circonscription en Chine (1) – Hong Kong (17-19 sept. 2017)

Heureux d’avoir retrouvé Catya Martin, conseillère consulaire pour Hong Kong et conseillère à l’AFE pour l’Asie et l’Océanie.

Catya s’investit pleinement au service de ses compatriotes implantés localement qui constituent la première communauté française en Asie (20.000 personnes).

Elle est présidente-fondatrice du magazine “Trait d’union” qui fournit une grande quantité d’informations pour les Français qui s’installent et vivent à Hong-Kong.

Relations commerciales

Rencontre avec les CCEF

Petit-déjeuner au consulat avec les conseillers du commerce extérieur de la France à Hong-Kong pour faire un tour d’horizon sur les opportunités économiques pour notre pays et faire le point sur l’environnement des affaires, juste 20 ans après la rétrocession de Hong-Kong à la Chine.

2ème excédent commercial de la France dans le monde, Hong Kong est donc un partenaire économique de premier plan. La France y figure comme le second investisseur européen et près de 800 entreprises françaises y sont présentes !

Chambre de commerce (FCCIHK)

Visite de la Chambre de commerce française à Hong Kong, accueillis par Delphine Coison, sa directrice. Avec un millier de sociétés adhérentes, la CCI Hong Kong est l’une des chambres bilatérales les plus importantes.

Beaucoup de nos PME viennent ici pour tester et développer des projets innovants, en particulier dans le numérique. Delphine constate que les entreprises qui s’installent à Hong Kong sont bien mieux préparées que par le passé. Cette implantation géographique permet un accès aisé au marché chinois, ce qui constitue un grand atout.

La Chambre abrite une pépinière de 42 entreprises et s’appuie sur une dizaine de V.I.E.

Cyberport, incubateur

Visite de l’incubateur Cyberport et découverte de deux start-ups françaises :

– Dragon Law qui m’a été présentée par Emmanuel Pitsilis, Board director. Il s’agit d’une “legal tech”, lancée en juin 2015, qui emploie 50 personnes, dont une dizaine de Français. Son objectif est de simplifier la rédaction et la gestion de contrats.
– Arjo Systems, quant à elle, possède plus de 20 ans d’expérience dans les passeports électroniques, les cartes à puce et la réalisation de projets complexes de documents d’identité pour le secteur public. J’ai rencontré Manuel Deloche, son vice-président.

CEFC : recherche en sciences sociales

Composé de cinq chercheurs et d’une délégation du CNRS, le Centre d’étude français sur la Chine contemporaine (CEFC) est le seul centre de recherche européen qui analyse les mutations de la Chine contemporaine. Ses travaux sont publiés dans la revue « Perspectives chinoises ».

Avec l’équipe de recherche du CEFC, nous avons échangé durant deux heures sur les forces et les faiblesses d’un pays qui bouleverse les équilibres mondiaux.

Le pouvoir central impose l’apprentissage du mandarin à une région qui pratique le cantonais. En conséquence, la pratique de l’anglais recule. L’autonomie de Hong Kong paraît être de plus en plus entravée.

HKU-Pasteur : recherche médicale

Visite de l’Institut Pasteur consacré à la prévention et au traitement des maladies infectieuses et rencontre avec son co-directeur Malik Peiris, entouré de son équipe.

Les contributions scientifiques de Malik Peiris sont majeures, d’une part dans la mise au point en 2003 d’un test de diagnostic pour détecter le SARS, d’autre part, par ses études sur les nouvelles souches mutantes du virus H5N1 et les conditions favorisant la prolifération de ce virus de la grippe aviaire.

Son investissement en faveur de la prévention et la gestion des crises en relation avec la santé publique au niveau mondial s’est traduit par un prix décerné en 2006 par le magazine Time et la remise de la plus haute distinction à Hong-Kong : la “Silver Bauhinia Star” en 2008 pour son travail d’identification du virus du Sars en 2003.

Communauté française

Consulat

Hong Kong abrite la première communauté française en Asie avec près de 20.000 ressortissants.

Tour d’horizon sur l’activité du poste diplomatique, au cours d’une réunion présidée par Paule Ignatio, consule générale adjointe, avec les chefs de divers services : politique, économie, médias, sécurité, communauté française, culturel et scientifique.

Plus de 200.000 touristes hongkongais se rendent en France chaque année.

Conseillers consulaires

Déjeuner avec les conseillers consulaires Catya Martin, Vithiya Vairon et Christian Chasset pour évoquer les attentes de nos compatriotes installés à Hong-Kong.

Hong-Kong n’est pas une destination où l’on débarque le sac sur l’épaule pour tenter sa chance…

Vivre ici représente un coût élevé. Il faut donc être préparé et en avoir les moyens.

Si l’industrie de la finance n’offre plus les mêmes opportunités d’emploi pour les Français que par le passé, la ville présente toujours le même attrait pour les entrepreneurs.

Acteurs associatifs

Merci à Paule Ignatio, consule générale adjointe à Hong Kong, pour son chaleureux message devant les représentants de la communauté française à la Résidence du consul général.

La convivialité était au rendez-vous pour me permettre d’échanger avec mes compatriotes sur des sujets qui leur tenaient à cœur. L’éducation et les questions de couverture santé ont beaucoup focalisé l’attention.

UFE Hong Kong & Macao

(g. à d.) Marc-Olivier Robert, Axelle de La Moureyre, Marc Guyon, Olivier Cadic, Nick Dennis et Jean-Roch Martin.

Merci à Marc Guyon, président de l’UFE Hong-Kong et Michel Cottray, secrétaire général, pour m’avoir permis de rencontrer une quinzaine de membres bénévoles à la faveur de mon déplacement. Cette section compte 360 adhérents !

Après une réunion de travail (conseil d’administration et bénévoles cooptés), ce fut une soirée conviviale ouverte à tous, membres et non membres, dans ce quartier de Tsim Sha Tsui. L’occasion inestimable pour de nouveaux arrivants d’échanger avec ceux qui sont installés de longue date.

Enseignement

Lycée français

Le lycée Français International (LFI) m’a été présenté par son proviseur David Tran et certains membres du comité exécutif. Une visite suivie par une rencontre avec le représentant du personnel.

Ce lycée, créé en 1963, occupe 4 sites et il a doublé le nombre de ses élèves en 10 ans, pour atteindre environ 2800 inscrits. Du reste, un nouveau site est prévu pour la rentrée 2018 qui accueillera plus de 1000 élèves de la maternelle au secondaire.

Aux côtés de la filière française qui prépare au baccalauréat et affiche d’excellents résultats, le lycée dispose d’une filière internationale qui prépare le cursus britannique puis l’IB. 20% des enfants français sont inscrits dans cette filière. Les parents aimeraient que ce genre de filière fasse réfléchir notre administration sur son offre à l’étranger.

Les Universités américaines connaissent la qualité des élèves issus du LFI, c’est pourquoi ils cherchent à les attirer à travers des journées d’information.

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Hong-Kong, dirigée par Jean-Sébastien Attié, en compagnie de Paule Ignatio. Installée à Hong-Kong depuis 1953, cette A.F. occupe 3 sites et accueille 6000 élèves au total.

L’objectif principal des personnes choisissant d’apprendre le français est de mieux  profiter de notre culture. Des cours pour enfants sont proposés dès l’âge de 5 ans.