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Colloque Hydro-diplomatie 2018 : le bassin du Tigre et de l’Euphrate

La 4ème édition du colloque sur “l’hydro-diplomatie et le changement climatique pour la paix en Mésopotamie” que j’ai co-organisé, le 10 décembre, avec Fadi Comair, président de Medurable a constitué un nouveau succès international et diplomatique pour le Sénat.

Quatre ministres avaient fait le déplacement : Mohammed Abdel Ati, ministre égyptien de l’Irrigation et des Ressources hydrauliques ; César Abi Khalil, ministre de l’Énergie et de l’Eau au Liban ; Hasan Janabi, ambassadeur et ancien ministre des Ressources hydriques d’Irak, ainsi que Shaddad Attili, ancien ministre palestinien chargé des Négociations sur l’Eau.

L’après-midi était consacré au bassin du Tigre et de l’Euphrate. La matinée était destinée à faire le point sur les fleuves que nous avions précédemment traité : l’Oronte (2015), le Jourdain (2016) et le Nil (2017).

L’occasion de remercier Brice Lalonde, président de l’Académie de l’Eau, de sa nouvelle participation, puisque notre ancien ministre de l’Environnement était déjà présent lors des 2 précédentes éditions.

Cette année encore, chaque intervenant s’est montré convaincu par le concept d’hydro-diplomatie, initié par Fadi Comair, qui vise à une répartition équitable et une utilisation raisonnable des ressources en eau, facteurs clés pour une paix durable entre les peuples.

En ouverture du colloque, j’ai rappelé que la région du Tigre et de l’Euphrate, berceau de la civilisation, était, depuis 2011, le théâtre d’une insurrection terroriste sans précédent qui s’est traduite par l’émergence de l’État islamique en Syrie et en Irak. Lire mon discours.

Au-delà des préoccupations sécuritaires, j’ai évoqué une situation sociale et environnementale très préoccupante autour de ces deux fleuves. Du fait de la pollution de l’eau, la population de Bassorah, à la confluence des deux fleuves, manifeste son mécontentement depuis la mi-août.

Depuis 2015, nous avons l’impression d’apporter notre pierre à la stabilisation des rapports au Moyen-Orient en permettant un dialogue franc et constructif entre diplomates et experts de l’eau. Malgré les diversités de points de vue sur les enjeux hydriques, chaque acteur est conscient qu’il doit être porteur de promesses pour les générations futures.

Je remercie de leur participation mes collègues Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, Bernard Cazeau, président du groupe d’amitié France-Irak et Dominique de Legge, président du groupe d’amitié France-Liban, ainsi que ma collègue Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Egypte, dont j’ai eu l’honneur de prononcer un message en son nom.

VIDEO de mon discours d’introduction (6m45)

HEBDOLETTRE n°82 – L’inimaginable présidentielle (édito) – 6ème Semaine de l’Eau (conf. à Beyrouth) – Portrait de Patrice Blois, délégué UDI Honduras – En Bref du 03 au 10 avril 2017 (Sénat et Circo.) – Vote électronique pour les FE : réponse de JM Ayrault à G. Larcher – En circonscription : LIBAN / Beyrouth (26-29 mars 2017) – En circonscription : ROUMANIE / Bucarest (30 mars au 01 avril 2017) – Législatives 7e circo : Benoit Mayrand, UDI, lance sa campagne – Le projet de l’UDI pour la France (2017-2022) en 9 points

Lire : l’HEBDOLETTRE n°82 – 18 avril 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°82

Pour vous, que serait l’inimaginable en mai prochain ?

C’est la question que j’ai posée à mes collègues sénateurs, au lendemain du Brexit. Pour les Français du Royaume-Uni, l’inimaginable venait de se produire.

A la même époque, en juin 2016, qui aurait cru que le Président de la République François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls n’appelleraient pas à voter pour le candidat officiel du Parti socialiste au premier tour ?

Comment imaginer aussi que François Fillon serait largement vainqueur en décembre de la primaire de la droite et du centre, puis qu’il serait mis en examen et plongerait son électorat dans la sidération ?

Dimanche, nous allons vivre l’élection de tous les dangers pour la France et les Français. Un tiers des électeurs se déclarerait encore indécis.

Les deux candidats des extrêmes envisagent chacun une sortie de l’Union Européenne. L’une fait le choix du repli identitaire conjugué au rabougrissement économique, tandis que l’autre envisage de rejoindre l’Alliance bolivarienne créée en 2004 par Fidel Castro et Hugo Chavez.

Devant un tel cauchemar, il paraît superflu de finasser entre les personnalités d’Emmanuel Macron et de François Fillon ou leur niveau respectif de libéralisme parce qu’ils ont, tant l’un comme l’autre, la capacité de nous faire sortir par le haut de cette présidentielle.

Visuel HL55 Lorsqu’à la rentrée de septembre, cherchant à imaginer l’inimaginable, j’évoquais l’éventualité d’un second tour Le Pen-Mélenchon, il m’était répondu : impossible !

Pourtant à quelques jours du premier tour de la Présidentielle, Thierry Breton, ministre de l’économie de Jacques Chirac, a déclaré qu’il voterait Macron pour éviter ce scénario.

L’adage dit qu’au premier tour, on choisit et qu’au deuxième tour, on élimine.

Parce qu’il y a péril en la demeure, des personnalités LR et PS déclarent désormais que pour avoir un choix au second tour, elles doivent éliminer le candidat émanant de leur parti dès le premier tour.

Et ça… c’était vraiment inimaginable ! Découvrir l’HebdoLettre n°82

En Bref – du 27 mars au 02 avril 2017

En circonscription en Liban – Beyrouth / 26-29 mars 2017

– Participation à la 6ème Semaine de l’eau, invité par César Abi Khalil, ministre de l’Énergie et de l’Eau et son directeur Fadi Comair. Lire le compte-rendu.
– Réunion au consulat avec Cécile Longe, consule générale et les conseillers consulaires Ghassan Ayoub et Charles Kanaan.
– Visite d’établissements scolaires avec Serge Tillmann, conseiller culturel : lycée Nahr Ibrahim ; lycée franco-libanais MLF Verdun ; Collège Notre-Dame de Nazareth.

Lire le compte-rendu

En circonscription en Roumanie – Bucarest / 30 mars – 1er avril 2017

J’ai retrouvé Benoit Mayrand, conseiller consulaire UDI Roumanie-Moldavie et Henri Zeller, délégué UDI pour la circonscription d’Allemagne du nord pour suivre le programme suivant :
– Visite d’entreprises : Telus, Ubi Soft et Arta Grafica
– Rencontre avec la communauté française : réunion avec notre ambassadeur François Saint-Paul et carnaval organisé par l’UFE Roumanie.

Lire le compte-rendu

En circonscription en Liban – Beyrouth / 26-29 mars 2017

(g. à d.) Claude Comair ; Brice Lalonde, ancien ministre et président de l’Académie de l’eau ; Dr Fadi Comair, DG des ressources hydrauliques et électriques et président d’honneur du Remob ; César Abi Khalil, ministre de l’Energie et de l’Eau ; Olivier Cadic.

Je suis reconnaissant à Fadi Comair et son épouse Claude de m’avoir assisté tout au long de ce troisième déplacement au Liban, dont le point d’orgue fut la 6ème Semaine de l’eau.

A l’occasion de cet événement consacré à l’hydro-diplomatie, j’ai eu le plaisir de revoir Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI Liban (à l’image).

Outre la conférence, je me suis concentré sur le réseau d’enseignement français du Liban, le plus important au monde, mais très peu doté en nombre de professeurs titulaires (8%). Mes échanges avec Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint au Liban, ont été passionnants.

Hydro-diplomatie

6ème Semaine de l’eau à Beyrouth

Pour avoir facilité l’ouverture du CIFME au Liban, un centre de formation et d’information aux métiers de l’eau, j’étais l’invité d’honneur du ministre de l’Energie et de l’Eau, César Abi Khalil, lors de la 6ème semaine de l’Eau à Beyrouth.

Cette édition de trois jours intervenait après la Cop-22 et s’intitulait “Quelle gouvernance possible pour le nexus Eau-Energie-Alimentation ?”

En discours d’ouverture (lien), puis pour faire le compte-rendu de la conférence sur le Jourdain (lien) que j’avais organisée avec le Dr Fadi Comair, en décembre à Paris, je suis intervenu deux fois à la tribune les 26 et 27 mars.

Communauté française

Réunion au consulat général

(à l’image) Au consulat général de France au Liban (g. à d.) Frédérick Schmutz, consul adjoint ; Pascale Harfouche ; Cécile Longe, consule générale, Ghassan Ayoub, conseiller consulaire, Olivier Cadic, Charles Kanaan, conseiller consulaire.

J’ai pu faire un point détaillé sur les dysfonctionnements informatiques au sein de notre consulat à Beyrouth observés lors de mes deux précédents passages en 2015 et 2016. Un problème lancinant, tant pour les personnels que pour les élus, qui provoque le mécontentement des usagers. La consule a même été contrainte de renoncer à accueillir le public sur rendez-vous, faute d’assurance de pouvoir honorer le traitement des demandes !

Peu après mon dernier passage en juillet 2016, Cécile Longe, consule générale s’est adressée à la direction des Systèmes d’information du ministère, tandis que, de mon côté, j’ai dénoncé cette situation, que nous retrouvons également dans d’autres postes, à la tribune du Sénat lors du débat budgétaire. Malheureusement sans résultat pour l’instant.

Enseignement français

Réseau scolaire

(à l’image : au milieu des élèves du collège Notre-Dame de Nazareth). Au Liban, l’enseignement français est proposé par 41 établissements homologués (6 conventionnés avec l’AEFE : 5 du réseau MLF et 1 de Présence protestante). Il est à noter que le réseau ne compte aucun établissement en gestion directe (EGD).

Au total, 55.500 élèves sont scolarisés dans les niveaux homologués. En marge, il existe un “vivier” très important d’élèves.

Tous ces établissements doivent recruter chaque année de très nombreux enseignants, On assiste à un véritable “mercato”, explique Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint en charge de l’éducation, ce qui crée une tension permanente entre les établissements.

Pour pallier le problème, M. Tillmann a fait émerger l’idée d’un centre de formation des enseignants : son ouverture est prévue pour la rentrée de septembre 2017.

Lors de notre entretien, Emmanuel Bonne, ambassadeur de France au Liban, m’a confié que ce projet était devenu sa priorité.

Je me réjouis d’une telle initiative qui, je l’espère, va être imitée dans d’autres pays.

Lors de la nomination de Christophe Bouchard à la tête de l’AEFE, je lui avais indiqué que nous devrions créer un réseau de formation destiné aux enseignants en français à l’étranger.

Lycée Nahr Ibrahim

Le lycée Nahr Ibrahim est un établissement géré par la Mission laïque française (MLF) et conventionné avec l’AEFE. Il accueille près de 1400 élèves de la petite section de maternelle au baccalauréat.

L’équipe de direction du lycée conduite par le proviseur Jean-Louis Michel a mis en exergue les efforts de formation DELF des personnels. Cette exigence répond à l’attente des familles attachées à la qualité de l’enseignement en langue française.

Par ailleurs, j’ai apprécié le sérieux avec lequel l’établissement appréhende le renforcement des contraintes de sécurité. Des mesures d’investissements et des nouvelles procédures ont d’ores et déjà été adoptées.

Lycée franco-libanais MLF Verdun

 (g. à d.) Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint, et Éric Krop, proviseur, m’ont fait découvrir le lycée franco-libanais MLF Verdun de Beyrouth.

Situé au cœur de la ville, cet établissement accueille 2330 élèves de la maternelle à la terminale.

Par la suite, 12% des élèves poursuivra des études supérieures en France et 85%  au Liban (une moitié en université francophone, l’autre moitié en université anglophone).

Collège Notre-Dame de Nazareth

Le collège Notre-Dame de Nazareth est une véritable institution née en 1873, en plein cœur de Beyrouth.

Depuis toujours l’école fait le plein. Elle scolarise les enfants de la petite section de maternelle au baccalauréat.

J’ai été accueilli par Sœur Magida Fehli, Supérieure du collège, et Henry Bakhos, son directeur adjoint, avant de rencontrer les élèves.

En compagnie du conseiller Serge Tillmann, j’ai découvert un établissement homologué remarquablement dynamique.

Après les travaux du stade, le prochain projet qui porte sur près de 5 millions de dollars consistera à bâtir un amphithéâtre et un parking pour vider les véhicules de l’intérieur de l’établissement.

En circonscription au Liban : participation à la 6ème Semaine de l’eau

(à l’image) Invité à Beyrouth par le ministre de l’Energie et de l’Eau du Liban, César Abi Khalil, j’ai eu le plaisir de prononcer deux discours lors de la 6ème semaine de l’Eau, événement organisé sous la direction de mon ami Fadi Comair, directeur des Ressources hydrauliques et électriques auprès du ministre.

Cette conférence intitulée “Quelle gouvernance possible pour le nexus Eau-Energie-Alimentation ?” fut occasion de retrouver plusieurs experts qui nous ont honorés de leur présence à Paris, lors des deux colloques organisés avec Fadi sur le thème de l’Hydro-diplomatie, un concept qu’il a forgé et diffusé.

La gouvernance de l’eau suscite de nombreuses dissensions et seule une approche consensuelle et équitable entre Etats doit cadrer les réflexions.

Dans son intervention, Miguel Angel Moratinos, ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, a appelé à la création d’une Haute Autorité Energie-Eau qui aurait compétence sur les divers pays de la région.

Pierre Roussel de l’OIEau a illustré le nexus eau-energie-alimentation à partir du bassin Loire Bretagne.

De son côté, le professeur Scoullos (GWPMed) a plaidé pour une plus grande solidarité entre les pays de la zone Méditerranée pour affronter en commun les changements climatiques.

Mon intervention lors de la cérémonie d’ouverture mesurait le chemin parcouru depuis le 20 février 2015 date de mon premier déplacement parlementaire au Liban, organisé par Patricia Elias Smida, représentante de l’UDI locale.

M’inscrivant dans une démarche initiée par Jean-Louis Borloo, j’avais promis à l’ancien ministre de l’Eau, Arthur Nazarian, d’appuyer ses efforts pour concrétiser le projet CIFME (lire : “Mon engagement pour la création d’un centre aux métiers de l’eau au Liban” fév 2015). Un an plus tard, le CIFME était inauguré. Si la partie Formation est désormais opérationnelle, il reste à mettre en place le volet Information, comme je l’ai rappelé dans mon discours d’inauguration (lien).

Dans ma seconde intervention lors de la deuxième journée, j’ai rendu compte des préconisations issues du second colloque sur l’hydro-diplomatie de décembre 2016 au Sénat qui portait sur la Jourdain et la Mer morte (lien).

En résumé, le moment est venu de proposer la création d’une agence régionale de bassin pour le Jourdain, sous l’égide des Nations unies. Seule une gestion concertée et transnationale de la ressource que représente le Jourdain peut constituer une solution durable et pacifique pour chaque pays concerné.