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Semaine AFE – Soirée “diplomatie économique”

Dans le cadre de la session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger, j’ai eu le plaisir de réunir plus d’une cinquantaine d’élus au Sénat pour une soirée sur ce thème : “Les conseillers des Français de l’étranger, acteurs de la diplomatie économique”.

Cette réunion a été animée par Alain Bentéjac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) et Charles Maridor, délégué général de CCI France International.

Je remercie Stéphane Vojetta, député des Français établis hors de France (5ème circo.) et entrepreneur accompli pour sa participation remarquée, ainsi que les deux conseillers du cabinet du ministre délégué Olivier Becht qui nous ont fait l’honneur de leur présence : Jean-Bernard Bolvin, chargé des Français de l’étranger et Isabelle Camilier, chargée du commerce extérieur, pour permettre au ministre de prendre en compte les avis des élus.

J’ai également partagé le message d’amitié et d’encouragements, adressé aux élus et aux orateurs, par son prédécesseur Franck Riester, rencontré au palais de l’Élysée juste avant la soirée.

Vers un soft power à la française ?

L’état d’esprit, unanimement partagé par les élus, tient en cette formule : il faut faire cause commune.

Les conseillers des Français de l’étranger souhaitent jouer tout leur rôle en matière de diplomatie économique, car ils possèdent tous une zone d’influence et une connaissance fine du terrain.

Toutes les prises de parole ont incité à une recherche de synergies entre les élus et les réseaux CCEF, CCIFI, Business France, French Tech, sans oublier le concours des postes diplomatiques et consulaires, ni même l’apport de tout le tissu associatif français à l’étranger.

Sachant parfaitement que les meilleures intentions peuvent se heurter aux querelles de clocher ou aux obstacles administratifs, les élus insistent néanmoins pour qu’on fasse appel à leur potentiel et appellent même à élargir le champ de notre diplomatie économique aux EFE, entrepreneurs français à l’étranger. Sans lien juridique avec la France, il n’empêche que ceux-ci diffusent le savoir-faire ou les produits français.

A ce titre, Charles Maridor a répondu qu’une des priorités du réseau CCIFI était de valoriser l’action des EFE, mais qu’il fallait d’abord mieux les connaître et les cartographier, ceci dans la perspective de jeter les bases d’un label dédié.

CCEF et CCIFI, deux réseaux tournés vers le progrès de nos entreprises

Alain Bentéjac nous a rappelé que la France disposait de conseillers du commerce extérieur (CCE) depuis 1898, dans le but de favoriser son commerce extérieur. Nommés par décret du Premier ministre, ils ne coûtent pourtant rien à l’État puisqu’ils constituent un réseau autofinancé de 4200 bénévoles dans 140 pays destiné à accompagner nos entreprises, mais aussi promouvoir l’attractivité de la France pour les investisseurs internationaux.

Les CCE partagent leurs enseignements à travers des « réunions régionales » (qui couvrent plusieurs pays) auxquelles je participe régulièrement.

Basé sur le même principe d’autofinancement, Charles Maridor, a présenté le réseau CCIFI, dont les membres sont, cette fois, des entreprises. Il s’articule en 125 chambres implantées dans 45 pays regroupant 34.000 membres. D’un mot, la mission de ces chambres vise à “accélérer” le développement des entreprises.

Présidé par Arnaud Vaissié, le réseau aspire à jouer pleinement son rôle dans la Team France Export, notamment par le développement de concessions de service public qui ont fait la preuve de leur efficacité et rentabilité.

Commerce extérieur – TR1 : comment aider les entreprises françaises à l’étranger ? (vidéo 8’48)

Invité par Serge Babary, président de la Délégation aux entreprises du Sénat, je suis intervenu lors d’une table ronde consacrée à l’aide aux entreprises françaises de l’étranger (EFE) dans le contexte de crise sanitaire.

Dès le début de la crise Covid-19 en mars dernier, je me suis investi pour soutenir les entrepreneurs qui participent directement au développement de notre commerce extérieur et génèrent aussi des emplois en France. Ces entreprises sous droit local ne peuvent recevoir d’aides directes de la France. Pourtant 87% d’entre-elles n’ont aucun soutien local (enquête CCEF).

J’ai eu l’opportunité de partager mon point de vue aux côtés de Jacky Deromedi, sénatrice des Français établis hors de France, Renaud Bentegeat, président de CCI France International ; Alain Bentejac, président du comité national des conseillers du commerce extérieur (CCE) de la France, accompagné de Charles Maridor, son directeur ; Alain Pierre Mignon, président de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) et Marc Villard, président de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).

Sept points clés de mon intervention :
1 – Favoriser le Volontariat international en entreprise (VIE)
Soutien au projet d’une société commune CCIFI & CCEF à Paris pour jouer le rôle de “maison-mère” des EFE désireuses d’accueillir un jeune sous statut VIE.
2 – Cartographier les besoins
Il faut en passer par l’identification des entreprises qui ont un impact positif sur notre commerce extérieur et l’évaluation de leurs besoins.
3 – Ne pas créer de faux espoirs
Les entreprises qui n’ont pas un courant d’affaires avec la France ne pourront pas être éligibles aux aides. Il serait démagogique de leur laisser penser que des aides directes pourraient leur parvenir.
4 – Faire appel à l’Agence française de développement
Face à l’urgence, mieux vaut partir de l’existant. Dès le début de la crise, j’ai évoqué le dispositif Ariz de l’AFD, fort de mon expérience en Équateur, où j’avais rencontré les responsables de l’Agence à Quito (compte-rendu). Après le séisme de 2016, l’AFD aidait les entreprises locales à se développer avec succès, mais pas les entrepreneurs français !
5 – Miser sur Choose Africa
Doté de 165M€, le programme Choose Africa, porté par l’AFD, proposera une contre-garantie pour les prêts locaux jusqu’à 80% (c’est davantage que Ariz qui prévoit 50%). Toutefois, cette offre ne concernera au début que 7 pays d’Afrique et un opérateur financier. On attend toujours la contractualisation entre l’AFD et Bercy.
6 – Créer un fonds de contre-garantie
Dès le début de la crise, j’ai proposé la création d’un fonds destiné à garantir des prêts accordés par les banques locales à nos EFE. Il pourrait être abondé notamment par la BPI et des fonds d’investissement. Dans chaque pays, des comités d’évaluation (CCIFI, CCEF, ambassade, élus…) valideraient les dossiers des EFE pour les comités de prêts des banques locales.
7 – Réorganiser le réseau du commerce extérieur
Le principe de financement du réseau des CCIFI reposant exclusivement sur les cotisations des entreprises touche ses limites. Depuis mon élection au Sénat, je propose que nous nous inspirions du modèle allemand financé majoritairement par les landers, ce qui dynamiserait le réseau des chambres de commerce françaises à l’international.

En conclusion, il apparait urgent de définir les critères d’éligibilité aux aides et de fixer des priorités selon les secteurs.

Pour ce faire, il n’est plus possible de partir du haut vers le bas, mais il faut inverser ce processus pour être capable d’appréhender des problématiques de terrain bien précises. Par exemple, les enjeux des réseaux de distributeurs de produits français ou encore la chaine de valeur des acteurs du tourisme.

Enfin, gardons en mémoire que même si la période est difficile, de nombreuses entreprises françaises affichent toujours des résultats positifs à l’international. Il faut aussi les accompagner pour qu’elles puissent poursuivre leur développement.

Captation vidéo de la table ronde sur le site du Sénat
Communiqué de presse : Aider les entreprises françaises à l’étranger (EFE) pour soutenir le commerce extérieur de la France
– Public Sénat : Entrepreneurs français de l’étranger : les « grands oubliés » du plan de relance

INFOLETTRE n°136 – Édito : “L’esprit d’équipe” // CYBER & Covid19 : webinaire Washington sur les menaces chinoises & “L’autre guerre du Covid-19” en débat au Cybercercle // 100M€ pour le réseau AEFE (Question à JY Le Drian) // ENTREPRISES FRANÇAISES À L’ÉTRANGER : audition de l’AFD & webinaire avec les pdts du réseau CCIFI // Vote électronique des FE en question // Webinaire avec les Français de MOSCOU, WASHINGTON & NEW-YORK // Médias.

Lire : l’INFOLETTRE n°136 – 9 juin 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°136

L’esprit d’équipe

Nous avons étudié collectivement la mise en application de mes deux propositions avec Renaud Bentegeat, président du réseau CCI Françaises à l’International (CCIFI) lors d’un webinaire en compagnie de son directeur Charles Maridor, et des responsables de chambres de commerce d’Europe, d’Asie, d’Afrique ou du Moyen-Orient.

Première idée : puisque l’AFD offre aux institutions financières locales (en Asie, Afrique, Amérique) un partage de risque (dispositif Ariz) pour les emprunts des TPE/PME locales, je propose d’en réserver une partie aux entrepreneurs français. Les représentants des CCIFI et des CCEF veilleraient à cette affectation au sein des comités de prêts.

Seconde proposition : créer un fonds de soutien en France (en puisant dans le fonds Covid et en l’abondant par des institutions privées) administré par la CCIFI et les CCEF. Ce fonds pourrait être garant d’emprunts réalisés par des entreprises françaises à l’international, également sur la base d’une gestion des dossiers par les structures locales des CCIFI et des CCEF. Il renforcerait le tissu de nos entreprises implantées à l’international.

Véritable colonne vertébrale de notre dispositif économique à l’export, le réseau CCIFI a l’habitude de compter sur ses propres forces, en vendant des services et en organisant des événements, puisqu’il ne bénéficie d’aucun financement public. On observe que nos pays voisins accordent, eux, des aides directes et généreuses à leur propre réseau de chambres. Elles sont, par exemple, le bras armé des Landers allemands pour faire rayonner l’industrie germanique sur la planète.

Si nos chambres et leurs membres ne coûtent rien au contribuable, à l’inverse, l’État les sollicite de plus en plus au travers de mécénat pour permettre à la France de tenir son rang à l’international (voir mon édito du 29 juillet 2019).

Aujourd’hui, ce business-model fondé exclusivement sur l’initiative privée conduit certaines de nos chambres à réduire leur budget de fonctionnement d’un bon tiers, pour l’instant. Les plus fragiles d’entre-elles pourraient voir leur activité suspendue.Visuel HL125

C’est en combinant l’image positive d’Emmanuel Macron à l’international et des moyens publics (crédits d’impôts, subventions…) bien ajustés aux attentes des entreprises étrangères privées que Pascal Cagni et Christophe Lecourtier, respectivement président et directeur de Business France, ont obtenu l’excellent résultat du dispositif “Choose France”. La France est ainsi devenue le premier pays européen d’accueil des investissements étrangers en 2019.

Les conséquences de la crise sanitaire justifient aujourd’hui d’apporter un soutien ponctuel de 3M€ à la structure centrale du réseau CCIFI à Paris. Cela lui permettrait de consolider son réseau mondial de chambres de commerce et de sortir de la crise en capacité de favoriser la reprise de nouvelles parts de marché, dont nous aurons besoin pour relancer notre économie.

Le geste attendu peut paraître bien modeste comparé aux sommes investies dans le plan d’urgence de 220M€ annoncé par le MEAE pour l’action sociale et l’enseignement français à l’étranger.

Lancé début 2018 et salué par tous, le dispositif Team France Export vise à rassembler nos forces pour aider nos PME à vendre ou s’implanter hors frontières.

Aux yeux des nombreux présidents et administrateurs bénévoles qui animent ce réseau des CCIFI, il serait réconfortant de ne pas avoir une relation de partenariat où les efforts seraient à sens unique.

Aucune “team” n’existe sans esprit d’équipe. La prochaine loi de finances rectificative doit être l’opportunité de le démontrer. Découvrir l’InfoLettre n°136

Webinaire avec les présidents des CCIFI : Comment soutenir les entreprises françaises à l’étranger ?

A l’invitation de Renaud Bentegeat (à l’image), président du réseau des CCI Françaises à l’International (CCIFI), j’ai eu le plaisir d’échanger, le 4 mai, avec Charles Maridor, directeur CCIFI, et les présidents et directeurs de nos chambres de commerce d’une douzaine de pays (Australie, Nlle Zélande, Japon, Indonésie, Malaisie, Singapour, Dubai, Algérie, Maroc, Roumanie, Italie…).

Comment accompagner les entrepreneurs français de l’étranger (EFE) pour surmonter la crise sanitaire qui a provoqué un effondrement économique général ?

J’ai rappelé cette anecdote : deux ans après le terrible séisme en Équateur, tous les entrepreneurs français que j’ai rencontrés se sont plaints de n’avoir jamais reçu d’aide de notre pays.
À Quito, au siège de l’AFD, le travail effectué affichait d’excellents résultats en matière de crédits accordés. Mais force était de constater que nos compatriotes ne bénéficiaient nullement de ce résultat. N’y aurait-il pas un trou dans la raquette ou une incohérence dans la mission ?

Le Covid est aussi un séisme !

Le réseau des CCI FI constitue le point d’appui pour développer notre commerce extérieur.
Cela dit, même si nos entrepreneurs vendent des produits et du savoir-faire français, il est exclu de demander des aides directes de la France pour les aider. Notre pays n’accepterait pas en retour qu’un état étranger soutienne directement des entreprises étrangères dans notre pays au risque de perturber le marché.
Nos chambres de commerce me paraissent être le seul point de contact en cas de difficulté pour organiser une solidarité.

C’est pourquoi j’ai avancé deux solutions en faveur des entreprises créées et détenues par les Français de l’étranger.

La première : souvent perçues comme une clientèle risquée, l’accès au financement pour les TPE/PME reste très limité.
En réponse, l’AFD propose aux institutions financières (en Asie, Afrique, Amérique) un dispositif de partage des risques : ARIZ. Je propose d’en réserver une partie aux entrepreneurs français dans le pays lorsque l’AFD contracte avec l’institution financière du pays. Les représentants des CCIFI et des CCEF veilleraient à cette affectation au sein des comités de prêts.

La seconde : créer un fonds de soutien en France (en puisant dans le fonds Covid et en l’abondant par des institutions privées) administré par la CCIFI et les CCEF.
Ce fonds pourrait ainsi être garant d’emprunts réalisés par des entreprises françaises à l’international, sur la base d’une gestion des dossiers par les structures locales des CCIFI et des CCEF.

L’objectif de la réunion était d’évaluer l’intérêt de ces solutions pour les CCIFI et les conditions de leur mise en application. Il permettrait d’aboutir à un fonctionnement souple et pragmatique pour être réactif.

Il faut réagir vite : le mot trésorerie est revenu comme un leitmotiv tout au long de cette visio-conférence.

Trophées CCI FI 2019

Arnaud Vaissié quitte la présidence après 6 années de mandat

Honoré d’avoir été invité à la table d’honneur au dîner de gala de l’édition 2019 des Trophées CCI France International, ce qui m’a permis un échange privilégié avec Alain Bentéjac, pdt des CCEF et Christophe Lecourtier, DG de Business France.

Notre secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a fait un discours très remarqué dans lequel il a rendu un hommage appuyé aux six ans de présidence d’Arnaud Vaissié, puis en rappelant la transformation de l’organisation de la Team France.

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne

Dans son intervention, Arnaud Vaissié a vanté la qualité de son équipe dirigée par Charles Maridor et remercié l’engagement bénévole des présidents de chambre. Par ailleurs, il a souligné l’importance des enjeux de souveraineté et de sécurité pour les entreprises françaises à l’international.

Quant aux prix attribués, l’entrepreneur français David Taieb, représentant l’association TheSeaCleaners auteur du projet Manta, a été mis à l’honneur en remportant le Prix spécial du jury.

Geoffroy Roux de Bézieux, pdt du Medef

Invité d’honneur de cette édition 2019, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, s’est exprimé sur la menace que faisait peser la vision stratégique chinoise sur nos intérêts économiques.

Le président a résumé en trois dates la quête de la Chine vers l’hégémonie mondiale : 1995, création de l’OMC ; mai 2001, adhésion de la Chine à l’OMC ;  2018, annonce du mandat à vie de Xi Jinping.

Selon lui, le programme «Made in China 2025» est emblématique d’une guerre commerciale et technologique. Elle rend inévitable une confrontation entre les États-Unis et la Chine, les hauts responsables chinois considérant du reste que la démocratie n’est pas le bon modèle. + d’images