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Paris – Intervention au Forum “la Corée pour la paix”

Ce 8 octobre, à Sciences Po Paris, j’ai été invité par Hoon Moreau, présidente de l’association KCRC France, à intervenir lors de son premier Forum Citoyen, dont le thème était : la Corée pour la paix.

KCRC France est la branche française de Korean Council for Reconciliation and Cooperation qui veut promouvoir le débat citoyen autour de la paix, le développement et l’identité nationale dans la péninsule coréenne. +d’images

Texte de mon intervention

Mme la Présidente,
Monsieur le Premier conseiller et consul général,
Messieurs les Présidents,
Mesdames messieurs

En premier lieu, permettez-moi de vous adresser mes plus vives félicitations pour l’organisation du 1er forum citoyen de KCRC France.

Je vous remercie de votre invitation à y participer.

Cela me permet de retrouver entre autre Antoine Bondaz à cette occasion, qui enrichit toujours mes réflexions par la pertinence de ses analyses.

Votre démarche afin d’établir la paix dans la péninsule coréenne et dans le monde est louable…

Elle rejoint l’action du sénat. J’y reviendrai.

Sénateur représentant les Français établis hors de France, ma circonscription est le monde.

Cela m’a amené à traverser 105 pays au cours de plus de 440 déplacements.

À la commission des AE, défense et forces armées depuis 5 ans, en charge plus particulièrement du cyber, j’ai pu appréhender l’étendue et la complexité des problèmes auxquels le monde, et donc notre pays est confronté.

Le 21 avril dernier, j’étais en Ukraine, soit 2 mois après le début de l’invasion russe.

Je suis allé dans les villes de Lviv, Kyiv, Boutcha, Borodianka, Irpin.

J’ai vu ce que provoque la guerre. J’ai traversé des villes en ruine.

A Borodianka, les croassements des corbeaux constituaient les derniers bruits de la ville qui subsistaient.

J’ai alors compris le 1er strophe du chant des partisans : « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines »

En plantant des arbres avec les enfants de Butcha, quelques jours après que l’envahisseur russe en avait été chassé, leurs yeux, leurs regards m’ont renvoyé à ce qu’avaient vécu les enfants du Royaume-Uni dans les années 40.

La guerre ne fait pas de gagnants.

Elle ne fait que des morts.

Les peuples le sentent.

Dans mes voyages, j’ai observé un point commun à toutes les cultures, à tous les pays.

Ce point commun, c’est que tous les parents me disent qu’ils veulent le meilleur pour leurs enfants.

À partir de là, quels parents se réjouiraient de voir leurs enfants mobilisés pour partir à la guerre ?

Ceci explique pourquoi les démocraties ne se font pas la guerre et trouvent d’autres moyens pour régler leurs litiges.

Les autocraties détestent les démocraties, les droits de l’Homme, la liberté d’expression.

Le narratif chinois qui vise à faire croire que la démocratie n’est pas le système adapté aux pays en développement ne résiste pas aux faits.

Taiwan le démontre avec éclat aujourd’hui comme j’ai pu le constater.

En 1953, la Corée du Sud était le 3ème pays le plus pauvre au monde… elle est aujourd’hui la 11e économie mondiale et la 5e puissance exportatrice !

Son effort en matière de R&D est le plus important au monde en proportion du PIB ! J’admire cette progression.

En comparant le niveau de développement entre le nord et le sud de la péninsule coréenne, le narratif chinois peine à convaincre.

La guerre de Corée a causé d’immenses destructions à la péninsule coréenne et a entraîné sa partition, qui perdure aujourd’hui encore.

Les combats se sont interrompus le 27 juillet 1953.

Il ne s’agit que d’un armistice : la guerre n’a pas pris fin officiellement.

Une alliance militaire a été signée entre les États-Unis et la Corée du Sud en 1953.
29 000 soldats des forces armées des États-Unis demeurent stationnés en Corée du Sud ;

Pour anticiper une éventuelle attaque nord-coréenne, des exercices militaires bilatéraux se tiennent régulièrement.

Cette situation, qui dure depuis près de soixante-dix ans, constitue de fait un obstacle à la négociation d’un traité de paix.

En septembre 2021, le gouvernement de Pyongyang a une nouvelle fois repoussé la proposition du président Moon Jae-in d’une déclaration officielle de la fin de la guerre de Corée.

Il posait comme préalable la fin de la « politique hostile » des États-Unis.

De son côté, le sénat français a voulu soutenir la démarche pacifique de Séoul.

Nous avons voté le 5 janvier dernier, une résolution appelant le Gouvernement à œuvrer à l’adoption d’une déclaration de la fin de la guerre de Corée.

Mardi dernier, on apprenait qu’un missile balistique parti de Corée du Nord avait survolé le Japon avant de tomber dans l’océan Pacifique…

Il s’agissait du cinquième test balistique réalisé par la Corée du Nord en 10 jours… et cela continue comme l’a rappelé monsieur le premier conseiller.

Lorsque j’ai été président du groupe “d’études et de contact France-République populaire démocratique de Corée” du Sénat, de 2017-2020, j’ai tenté de rapprocher les points de vue.

Ainsi, le 19 juin 2018, j’ai animé la première audition publique d’un représentant de la Corée du Nord au Sénat.

Notre invité était le délégué général de la RDPC à Paris, entendu au cours d’une audition retransmise en direct sur les réseaux.

Mes questions ont porté sur le processus de dénucléarisation de la Péninsule et son calendrier, les opérations de vérification et de démantèlement envisagées, ainsi que l’adhésion éventuelle de la Corée du Nord au traité d’interdiction des essais nucléaires.

Je regrette sincèrement que le régime de Pyongyang persiste sur la voie de la nucléarisation et de la menace de son emploi, comme le fait d’ailleurs ouvertement Vladimir Poutine, pour ce qui le concerne en Russie.

Il y a donc lieu de promouvoir et de soutenir l’adoption par les parties au conflit d’une déclaration de fin de la guerre de Corée comme vous cherchez à le faire.

Une telle déclaration représenterait une nouvelle étape franchie sur le chemin de la paix.

Comme l’a rappelé Jean-Yves Le Drian en janvier dernier au sénat, « la France continuera à soutenir le rapprochement intercoréen et favoriser à la fois les échanges avec la Corée du Sud et le dialogue entre toutes les parties.

Nous poursuivrons nos efforts pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne et préserver la stabilité et la sécurité internationales. »

Cette volonté sera inscrite à l’agenda de la mission de la délégation sénatoriale que je conduirai à l’ONU dans un mois.

Je vous remercie.

Corée du Sud – Rencontre avec l’ambassadeur Dae Jong Yoo

Le 30 juin dernier, le groupe d’amitié France-Corée du Sud, présidé par ma collègue Catherine Dumas, a reçu au Sénat Dae Jong Yoo, ambassadeur de la République de Corée du Sud.

L’ambassadeur s’est d’abord exprimé sur plusieurs points : l’actualité coréenne dans les domaines politique, économique et sanitaire, mais également sur le projet de déplacement d’une délégation de notre groupe d’amitié en Corée du Sud, au mois de septembre prochain.

J’ai ensuite interrogé Dae Jong Yoo sur les relations qu’entretient son pays avec la Chine. Celui-ci m’a répondu qu’il s’agissait effectivement d’un sujet stratégique pour la Corée du Sud. Celui-ci nous a confirmé que son pays entretenait un dialogue constant avec Pékin sur un large éventail de sujets.

Le président Moon, lors de son déplacement officiel aux États-Unis, a mentionné la nécessité de pacifier la situation dans le détroit de Taiwan, étant donné que 90 % des importations coréennes d’énergie transitent par la mer de Chine méridionale.

Lire le compte-rendu intégral du Sénat.

HEBDOLETTRE n°120 – ÉDITO : Rendre une cyber attaque utile (plateforme Ariane) – HOMMAGE national à C. de Pierrepont et A. Bertoncello – BREXIT saison 2 : nouvel avatar – Notre groupe de suivi BREXIT interroge les collectivités locales – JT de France2 : mon intervention sur les NORMES européennes – Protection consulaire : Carlos GHOSN (JDD du 12 mai 2019 & Canard Enchainé du 15 mai 2019) – Audition de Louis Gautier : l’EUROPE de la Défense – APPRENTISSAGE : les encouragements du Président Macron à WorldSkills France – WorldSkills2023 à LYON : lancement officiel de la candidature française – Droit des femmes : Interview de Laurence Helaili-Chapuis, conseillère consulaire Irlande (LPJ) – En circonscription au JAPON : Tokyo (16-18 avril 2019) / en CORÉE du SUD : Séoul & Daejon (19-23 avril 2019).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°120 – 21 mai 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°120

Rendre une cyber attaque utile

Le 5 décembre 2018, la plateforme de service ARIANE du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a été victime d’une cyberattaque (lire édito : ‘Ariane perd un fil‘). Ce service d’inscription en ligne permet aux ressortissants français de recevoir des consignes de sécurité, lors de leurs voyages à l’étranger. Des données personnelles enregistrées lors de l’inscription sur la plateforme ont été dérobées.

Sitôt l’incident connu, le 13 décembre, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat demandait à mon collègue Rachel Mazuir et à moi-même, en qualité de rapporteurs des crédits du SGDSN (en charge de la politique de sécurité des systèmes d’information de l’Etat) et de l’ANSSI, de recueillir des éléments d’information sur cette cyberattaque.

En déroulant patiemment le fil d’une cyberattaque comme celle d’ARIANE, nous avons analysé comment le MEAE avait réagi, puis déposé au Sénat, ce 20 mai, un rapport d’information intitulé : Cyberattaque contre ARIANE : une expérience qui doit nous servir.

Le but de ce rapport d’information est, à partir d’un cas de cyberattaque aux conséquences fort heureusement limitées, de tirer des enseignements qui permettront d’améliorer la résilience des administrations de l’État.

Nous souhaitons favoriser l’émergence, en leur sein, d’une culture de la cybersécurité en affectant les moyens nécessaires à la protection de leurs systèmes d’information.

En cas de crise, il est nécessaire de garantir la fluidité des relations entre les différents acteurs de la prévention et de la protection (ANSSI, DSI des ministères, CNIL) mais aussi de la judiciarisation.
Visuel HL120

Nous avons formulé une série de recommandations pour y parvenir. Parmi elles, à l’image du service mis en place en Israël, nous souhaiterions que les professionnels et les citoyens, confrontés à un incident cyber, bénéficient d’un numéro vert unique. Si, selon les circonstances, chacun sait s’il doit appeler les pompiers, la police ou le Samu, beaucoup sont démunis lorsqu’ils sont confrontés à un incident cyber.

La création du site internet www.cybermalveillance.gouv.fr est utile et offre de nombreux conseils. Cela ne peut constituer la seule réponse.

La semaine dernière, une importante faille de sécurité touchant la fonction “appel téléphonique” de WhatsApp a été corrigée. Selon l’entreprise, propriété de Facebook, cette faille pouvait permettre d’installer, à l’insu de l’utilisateur, un logiciel espion sur son téléphone, si l’utilisateur ne décrochait pas lorsqu’il recevait l’appel “infecté”.

Trois jours plus tard, Europol annonçait de son côté avoir démantelé un réseau criminel international qui avait volé 100M$ en installant le maliciel GozNym (logiciel malveillant) sur des ordinateurs pour récupérer les identifiants bancaires.

En visitant VivaTech 2019, le salon consacré aux nouvelles technologies, j’ai pu observer avec quelle facilité les hackers pouvaient récupérer les données d’utilisateurs imprudents.

Voilà pourquoi il revient à l’État de garantir un réseau internet propre, au même titre qu’il lui appartient d’offrir un réseau d’eau potable. Découvrir l’HebdoLettre n°120

En circonscription en Corée du Sud – Séoul & Daejon (19-23 avril 2019)

La réussite de ce premier voyage de cinq jours au pays du Matin calme doit beaucoup à Fabien Penone, ambassadeur de France en Corée du Sud, et à toute l’équipe du poste, avec une mention particulière pour Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire, qui s’est rendue disponible pour m’accompagner tout au long de mon programme, soit 19 rendez-vous sur Séoul et Daejon.

Mes rencontres dans les milieux d’affaires m’ont révélé une société bouillonnante d’activité et résolument projetée vers l’avenir qui ne connait qu’un mot d’ordre : pali, pali (vite, vite) ! + d’images

SÉOUL

Enseignement français

Inauguration au lycée français : ‘Grandir ensemble’

J’ai eu l’honneur de participer à la cérémonie d’inauguration de l’extension du lycée français de Séoul, en compagnie de l’ambassadeur de France en Corée du Sud, Fabien Penone, du conseiller consulaire, Pierre Ory, du proviseur de l’établissement scolaire, Bruno Hirm-Martin, et du président de l’Association des parents d’élèves du LFS, Eric de Castelbajac.

423 élèves sont scolarisés sur le site de la maternelle à la terminale. Ce lycée conventionné avec l’AEFE affiche 100% de réussite au baccalauréat !

Confronté à une saturation de ses locaux, le comité de gestion a acquis un terrain mitoyen pour construire une extension permettant d’accroître la capacité d’accueil et d’améliorer les infrastructures : doublement des espaces sportifs, nouveau centre de documentation de 220 m2 (deux fois plus grand que l’actuel)…

David-Pierre Jalicon, architecte en charge de l’extension et également président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-coréenne, a été plébiscité pour son travail.

Afin de réduire l’impact du coût d’investissement sur les frais de scolarité, l’association des parents d’élèves a levé plus d’un million d’euros auprès de sociétés, comme le groupe Hanwa-Total, Renault-RSM, Renault-RCI, BNP-Paribas et Arkema. L’AEFE a également accordé une subvention d’un million d’euros.

Le jour de l’inauguration a mobilisé des centaines de parents. Suite au remarquable spectacle musical qui associait des élèves avec des chanteurs d’opéra, Eric de Castelbajac a présenté le nouveau logo du lycée, accompagné de ce nouveau slogan prometteur : grandir ensemble. Félicitations à tous les artisans de ce beau succès ! + d’images

Lycée Xavier

Visite du lycée Xavier en compagnie d’Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire en présence de Jérôme Pinot, directeur de l’établissement.

Après une rencontre avec les élèves de seconde et première pour une discussion sur mon action de sénateur, j’ai visité l’établissement avant d’échanger avec l’équipe de direction et des représentants des enseignants.

Fondé en 2002 par la communauté Saint François-Xavier, le lycée international Xavier (LIX) est établi à Gugi-dong, au nord-ouest de Séoul.

Affilié à la Mission laïque française, le LIX est seulement homologué du CP à la 6ème, alors qu’il accueille 203 élèves de la maternelle à la terminale.

L’idée originale de l’établissement était d’accueillir les Coréens francophones. Mais une loi de 2009 a limité le nombre de Coréens à 30% de la capacité maximale des écoles internationales. Le LIX doit donc pratiquer des tarifs ultra compétitifs envers la clientèle française pour attirer un pourcentage d’élèves non-coréens plus élevé.

Les infrastructures sont de très haute qualité. En découvrant l’auditorium, j’ai fait remarquer qu’il pourrait faire envie aux élèves du lycée Charles de Gaulle de Londres, tant il parait vaste. La salle d’art est décorée par les élèves eux-mêmes. Je n’ai pu m’empêcher de faire une photo panoramique pour graver cette image dans ma mémoire.

J’ai indiqué au directeur que je souhaitais que les critères d’homologation de nos écoles à l’étranger soient assouplis. L’identité religieuse de l’établissement devrait pouvoir être respectée dans nos critères.

Les 100% de réussite au bac du LIX, avec 58% de mention, démontrent la qualité du travail des enseignants. L’équipe pédagogique comprend au total 37 personnes. Aucun expatrié ou agent résident de l’AEFE n’y est détaché. + d’images

Politique

Groupe d’amitié

Prenant en compte mes qualités de membre du groupe d’amitié France-Corée du Sud et d’ambassadeur de la candidature de Worldskills Lyon 2023 pour le Sénat, Fabien Penone, notre ambassadeur, m’a organisé deux entretiens pour soutenir mon action en matière de diplomatie parlementaire.

Le premier s’est tenu à la Résidence de France avec Chung Sye Kyun, député, président du groupe d’amitié Corée du Sud-France, ancien président de l’Assemblée nationale. Nous avons évoqué l’excellence de nos relations bilatérales, et évoqué le souhait du président Sye Kyun de conduire son groupe d’amitié prochainement en France.

La discussion m’a permis de rappeler que la Corée du Sud n’a jamais ouvert son marché aux exportations de viande bovine française. Alors que l’Assemblée nationale a donné son accord, en mars, pour mettre fin à l’embargo sur les importations de viande bovine danoise ou néerlandaise, l’administration coréenne temporise pour la France. Chung Sye Kyun nous a promis de regarder le dossier.

Assemblée nationale (Worldskills)

Mon second entretien a eu lieu à l’Assemblée nationale avec Han Jeoungae, députée et vice-présidente de la commission en charge de l’environnement et du travail, en compagnie de David Peneau, conseiller politique.

La vice-présidente était présente comme moi lors des Worldskills 2017 à Abu Dhabi (compte-rendu). Elle suit la compétition entre la France et le Japon pour accueillir les Olympiades des métiers (Worldskills) en 2023. Je lui suis très reconnaissant d’avoir partagé avec moi son regard sur les forces et faiblesses des deux candidatures.

L’implication personnelle du président Emmanuel Macron pour porter ce dossier, et l’accompagnement du parlement pour défendre notre candidature jusqu’à Séoul auprès d’elle, démontrait à ses yeux l’engagement de notre pays envers les Worldskills, au plus haut niveau politique.

Ses remarques nous permettent d’améliorer encore notre dossier qui sera examiné à Kazan, en août prochain.

Lors de cette rencontre, j’ai eu le plaisir de découvrir l’hémicycle de l’Assemblée nationale sud-coréenne qui fonctionne en mode zéro papier. + d’images

Sécurité

INSS (Corée du Nord)

Dans le cadre de mes fonctions de président du “groupe d’études et de contact RPDC (Corée du Nord)”, il m’a paru opportun de demander à rencontrer l’INSS (Institute for National Security Strategy). Ce think-tank, fondé en 1977, est chapeauté par le service de sécurité coréen et financé par les impôts des contribuables sud-coréens.

Mes interlocuteurs m’ont fait remarquer que c’était la première visite d’un parlementaire français à l’INSS. Ils m’ont présenté l’organisation de leurs travaux qui s’articule selon 5 thèmes : Le régime de la Corée du Nord / La stratégie d’unification pour la paix / La stratégie pour la politique extérieure / La nouvelle sécurité nationale (terrorisme – cyber sécurité – environnement) / La situation actuelle sur la péninsule.

Trois catégories de chercheurs travaillent à l’INSS : des experts en sécurité, des « élites défecteurs » qui ont quitté la Corée du Nord et, enfin, des retraités qui ont servi dans le service de renseignement. Tous développent une approche universitaire, mais en se fondant sur leur expérience de terrain. + d’images

MOFA – CYBERSÉCURITÉ

Ambassadeur pour la sécurité internationale du Ministère des Affaires étrangères (MOFA), Kim Gun, avait choisi l’Abri, un restaurant français de Séoul, pour m’inviter à déjeuner en compagnie de Thomas Biju-Duval, conseiller politique.

Mon objectif était de découvrir l’organisation de la Corée du Sud en matière de cyber-sécurité, afin de poursuivre mon travail de benchmarking et de recueil de bonnes pratiques en la matière.

Nous avons évoqué l’origine des cyber-attaques qui menacent régulièrement la Corée du Sud. Leur doctrine qui vise à ne pas nommer les attaquants est semblable à celle de la France. + d’images

Commerce extérieur

Communauté d’affaires

Fabien Penone a organisé deux diners à la Résidence : l’un pour me permettre de faire un tour d’horizon de notre relation bilatérale ; l’autre pour prendre la dimension économique avec la participation de chefs d’entreprise.

En 1953, la Corée du Sud était le 3ème pays le plus pauvre au monde… Elle fait désormais partie du G20 et pointe à la 12ème place. C’est aujourd’hui le premier pays à avoir mis en route la 5G et son duty free représente 7 fois celui de Dubaï.

Ce pays de 51,6 millions d’habitants, où l’espérance de vie est de 82,6 ans et dont la population se déclare sans religion à 57%, exerce une force d’attraction mondiale.

La Corée est néanmoins confrontée à de nouveaux défis.

Avec un indice de fécondité de 0,9, on prévoit qu’en 2070, la population coréenne sera divisée par deux ! Dès la maternelle, les enfants sont appelés à être compétitifs. Une jeunesse qui se déroule au rythme de double-journées : l’une à l’école publique, l’autre dans les cours privés.

La pression sociale les pousse à décrocher une université parmi les 4 meilleures. Pour ces jeunes, la Corée du Sud « c’est l’enfer », avouent-ils en rêvant d’ailleurs. Le malaise des jeunes coréens s’exprime clairement dans les Manwa (les mangas coréens). La Corée détient le record mondial du taux de suicide chez les adolescents et aussi chez les personnes âgées.

Le président Moon a réduit la durée maximale du travail à 52 heures/semaine (40 heures +12 heures supplémentaires) qui était précédemment de 68 heures. Un doublement du salaire minimum devrait l’amener au niveau de celui de la France, à la fin de son mandat.

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre la Corée du Sud et l’UE en 2011, notre pays affiche un excédent commercial avec ce pays.

Le soir de mon arrivée, j’ai rencontré les chefs de service pour une réunion de cadrage.

Je remercie les participants : Michel Drobniak, chef du service économique ; Jean-Christophe Fleury, COCAC et directeur de l’Institut français de Corée ; Myriam Saint-Pierre, conseillère de presse et communication ; Thomas Biju-Duval, conseiller politique ; David Péneau, conseiller politique ; Jean-César Lammert, directeur du bureau Business France de Séoul ; Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire.

Le second dîner fut axé sur notre commerce extérieur, avec la participation de chefs d’entreprise et acteurs économiques.

Je remercie les participants : David-Pierre Jalicon, président de la FKCCI, Philippe Li, président honoraire de la FKCCI, secrétaire général du Club Corée France ; Colette Rouches, conseillère du commerce extérieur ; Catherine Germier-Hamel, co-présidente du Cercle des entrepreneurs francophones en Corée ; Jérôme Chalansonnet, co-président du Cercle des entrepreneurs francophones en Corée ; Michel Drobniak, chef du service économique ; Jean-César Lammert, directeur du bureau Business France de Séoul. + d’images

Chambre de commerce (FKCCI)

En Corée, dire « je suis très occupé », signifie que tout va bien. J’ai constaté que la Chambre de commerce franco-coréenne allait très bien.

Accompagné par Michel Drobniak, chef du service économique, j’ai visité la FKCCI, présidée par David-Pierre Jalicon, qui dirige également un cabinet d’architecture employant 65 personnes et rayonnant sur toute l’Asie, jusqu’à Singapour.

La Chambre réunit 350 membres. Près de 200 entreprises françaises sont installées en Corée du Sud et y emploient 25000 salariés. Cependant, 5000 entreprises françaises ont un courant d’affaires avec ce pays. Les ventes sont estimées à 8Mds€ en cumulé.

La FKCCI présente la particularité d’être dirigée par un quatuor féminin.

Stella Yoon, directrice générale, encadre trois directrices de services :
Emmanuelle Sorel dirige le service Appui aux entreprises qui recense 470 services d’appui. 110 sociétés sont accompagnées ; 18 sont hébergées à la FKCCI ; 6 missions sont organisées en France pour les sociétés coréennes. De plus, la Chambre a constitué 4 comités sectoriels (luxe, gourmet, innovation, énergie).
Oriane Caitucoli dirige le service Évènement, à commencer par le gala annuel de la CCI qui regroupe 850 personnes ou encore la soirée du Bastille Day. Séminaires, conférences, déjeuners, tournoi de golf ou de tennis, les événements s’enchainent tout au long de l’année.
Orianne Lemaire dirige le service Communication. Avec 270.000 visites sur leur site et blog en 2017, la FKCCI affiche la meilleure visibilité de nos chambres internationales. + d’images

Groupe Total

Rencontre avec Jean-Marc Otero del Val, vice-président exécutif du joint-venture Hanwha-Total et conseiller du commerce extérieur (CCEF), en compagnie de Michel Drobniak, chef du service économique de l’ambassade.

Ce joint-venture fournit 10% du gaz (GNL) distribué en Corée. Créée en 2003, ce JV emploie 1600 personnes dont 4 expatriés français, des collaborateurs expérimentés de Total positionnés à des postes stratégiques. Son chiffre d’affaires représente de 7 milliards de dollars, pour un résultat net d’1 milliard. C’est la 14ème entreprise coréenne en taille.

Le plus important site pétrochimique du groupe Total se trouve en Corée à Daesan. Le groupe s’apprête à investir 3 Md$ pour étendre ce site, afin de poursuivre sa croissance liée à la demande de plastique, elle-même corrélée au développement économique, explique Jean-Marc.

Il n’y a pas que la Chine, la Corée du Sud est aussi l’usine du monde. La quantité et la qualité du travail chez les Coréens sont exceptionnelles. Avant les restrictions en termes de temps de travail, 15% des salariés réalisaient plus de 68 heures/semaine. Jean-Marc Otero del Val m’a raconté l’engagement d’un ingénieur qui mettait un point d’honneur à travailler 108 h/semaine. + d’images

Asiance – French Tech

Entretien avec Bosun Kim et Olivier Mouroux, co-fondateurs et co-directeurs d’Asiance, agence digitale créée il y a 15 ans et qui compte 60 employés.

La liste de leurs clients est impressionnante, en termes de références et de diversité. Leur maîtrise de l’environnement culturel des affaires, alliée à leur expertise technologique, leur permet de développer rapidement de leur clientèle en Asie.

Ces deux entrepreneurs font également partie des animateurs de la French Tech Seoul. Avec plus de 30.000 startups et 130 fonds de VCs, l’écosystème coréen a fait naître 6 licornes et de nombreuses réussites dans la haute technologie.

A titre d’exemple, Naver, le Google sud-coréen, est sollicité par 30 millions de visiteurs par jour, soit près de 14 millions de requêtes par heure. Ici, on n’achète pas les bannières au clic mais à l’heure !

La Corée ne manque pas d’ambition, puisqu’elle veut créer le plus grand incubateur du monde et dépasser notre Station F qui accueille plus de 1000 start-up et grandes sociétés technologiques, comme Microsoft, Facebook ou encore… Naver.

Voilà qui justifiait bien que l’une des 48 communautés French Tech du monde s’établisse à Séoul pour créer un pont technologique entre nos deux pays et faire naître les leaders économiques de demain.

Communauté française

Consulat

Afin de mesurer les attentes des Français établis en Corée du Sud, j’ai fait une visite du consulat qui m’a permis de m’entretenir avec l’équipe consulaire dirigée par Anne-Cécile Peltier.

Nous avons prolongé ce travail par le diner de clôture de mon séjour, en compagnie de Pierre Ory, conseiller consulaire pour la circonscription Corée du Sud & Taiwan.

Si 3058 ressortissants français sont inscrits au registre consulaire (dont 10% de franco-coréens), et 457 membres étrangers de leurs familles placés sur le registre de protection, les autorités coréennes ont recensé 6.540 résidents français au dernier semestre 2018.

Les Français forment le deuxième contingent européen, après celui des Britanniques (7554), et devant les Allemands (5319).

Le dynamisme de la communauté française est la résultante de la présence de plus en plus visible d’étudiants, première communauté d’étudiants européens en Corée, et de jeunes diplômés français.

Afin de pouvoir s’établir en Corée du Sud, certains compatriotes n’hésitent pas à se marier, quitte à divorcer les mois suivants. Il faut dire que certains supportent mal l’interventionnisme de leur belle famille coréenne.

A Séoul comme ailleurs, notre monde globalisé génère une explosion des flux touristiques et crée un impact sur l’activité consulaire. Il faut développer des activités chronophages pour répondre à nos compatriotes de plus en plus nombreux en situation de précarité économique, sociale, sanitaire, parfois psychologique. + d’images

DAEJON

Déplacement à Daejon, 5ème ville du pays.

Culture française

Centre culturel français

Visite du centre culturel français de Daejon, «L’entrepôt», dirigé par Jeon Chang-Son, président de l’Alliance française de Daejon.

Ce centre culturel est organisé autour d’un bistrot placé au sein d’une médiathèque qui compte 10000 supports.

L’établissement organise de nombreux événements culturels : Nuit de la lecture, festival Culinaire français, concert, conférences…

Le cadre est exceptionnel.  La richesse et la variété des objets qui décorent le centre constituent un bric-à-brac d’un charme fou.

Ce lieu original doit beaucoup à la personnalité de Jeon, diplômé d’un doctorat de littérature française et d’un DEA de La Sorbonne. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accueilli chez lui pour un déjeuner coréen, en compagnie de Seunghye Sun, présidente du musée municipal de Daejon, d’Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire et de Hervé Dematte, attaché de Coopération pour le français. + d’images

Alliance française

Fondée en 1985, l’Alliance française de Daejon est la 3ème Alliance française de Corée en termes d’étudiants différents.

Minji Kim, directrice de l’AF de Daejon, m’a accueilli en compagnie de Anne-Cécile Peltier, cheffe de la section consulaire et de Hervé Dematte, attaché de Coopération pour le français.

J’ai aussi profité d’un entretien décontracté avec des élèves et des professeurs de l’AF, suivi d’un échange avec la directrice sur les limites au développement de l’AF, liées à une législation nationale restrictive qui ne leur permet pas d’enseigner aux enfants. + d’images