Je dois à Myriam Boisbouvier-Wylie, consule honoraire de France à Melbourne, capitale de l’État du Victoria, d’avoir bénéficié d’un programme riche et varié pour la première de mes trois étapes prévues en Australie, 61ème pays traversé depuis le début de mon mandat.
Je salue son engagement bénévole en faveur de nos compatriotes. Par le biais de Myriam, le consulat dispose d’un appréciable relais de proximité pour son action consulaire.
J’adresse également ma gratitude à Danièle Kemp, conseillère consulaire établie à Melbourne, qui fut à mes côtés le plus souvent possible pour m’apporter toutes précisions concernant les attentes de nos compatriotes.
Avec son mari Rod, qui a été sénateur australien pendant 18 ans et membre du gouvernement fédéral pendant 10 ans, ils m’ont rapporté de nombreuses anecdotes sur la vie politique locale. Grâce à leur aide, ma première escale australienne a été particulièrement réussie.
Revue de Presse
Courrier Australien : “Oliver Cadic, sénateur-entrepreneur pour la première fois en Australie”
Entretien publié dans le Courrier Australien, du 09.09.2017 :
“Je me suis fixé une priorité d’action par pays, explique-t-il. En Australie, je vais auprès des Français, je les observe, je les écoute. J’ai prévu de revoir l’ambassadeur en novembre à Paris pour que nous passions en revue ses objectifs et que je voie comment l’aider.”
(…)
“A Singapour ou au Paraguay, ils ont une vision à 30 ans. En France, on est toujours sur le court terme et on se retrouve dos au mur à dépenser de l’argent public qui diminue et qui nous coûte cher. Il faut penser les choses autrement, en privilégiant le consensus, c’est le bon moment.” Lire l’article.
Radio SBS : “La France peut devenir la porte d’entrée dans l’Union européenne pour l’Australie”
Interviewé par Christophe Mallet, producteur exécutif, pour SBS radio :
“Mon déplacement vise aussi à accompagner nos entreprises pour qu’elles se renforcent à l’international. (…) Elles ne pourront gagner que si elles font gagner leurs partenaires là où elle s’installent. C’est du win-win”.
(…)
“Il existe un lien privilégié et historique avec l’Australie : l’an prochain nous fêterons les 100 ans de la relation franco-australienne”. Ecoutez le podcast.
Politique
Victorian Legislative Assembly – Colin Brookes
Entretien très cordial avec Colin Brookes, “speaker”, soit le président de l’Assemblée législative du Victoria, comprenant 88 membres élus pour 4 ans. M. Brookes est aussi le président de la commission du Règlement.
Nous avons essentiellement évoqué le développement des échanges économiques entre nos deux pays.
Victorian Legislative Council – Bruce Atkinson
Lors de ma visite, tandis que je suivais les débats dans la Chambre Haute du parlement de Victoria, son président, Bruce Atkinson, a interrompu la séance pour saluer ma présence à l’Assemblée, ainsi que celle de Julie Duhaut-Bedos, Première conseillère à l’ambassade et de Myriam Boisbouvier-Wylie, consule honoraire.
Je lui ai exprimé toute ma reconnaissance pour ses mots très chaleureux envers la France.
Entrepreneuriat
La directrice générale de la Chambre de commerce franco-australienne, Estelle Pages, m’a invité à participer à une soirée réunissant des V.I.E, arrivés depuis peu à Melbourne.
Le Volontariat International en Entreprises (V.I.E), instauré par la loi du 14 mars 2000, permet aux entreprises françaises de confier des missions d’ordre scientifique, technique ou commercial à des jeunes désireux d’une expérience internationale.
Cette soirée fut une excellente opportunité pour ces volontaires d’échanger sur leurs premières impressions en entreprise, étant confrontés à un environnement professionnel très différent de celui qu’ils ont connu en France. Racontés avec beaucoup de spontanéité et de fraicheur, leurs retours d’expérience s’apparentent à un véritable choc culturel !
Transdev
(g. à d.) Myriam Boibouvier-Wylie, consule honoraire à Melbourne ; Julie Duhaut-Bedos, Première conseillère à l’ambassade ; Olivier Cadic ; René Lalande, pdg de Transdev Australasia.
En compagnie de Danièle Kemp, conseillère consulaire, nous nous sommes rendus chez Transdev Australasia, acteur majeur du transport public en Australie et en Nouvelle-Zélande. Filiale de la Caisse des dépôts (70%) et de Veolia (30%), Transdev Australasia transporte 145 millions de passagers par an, à l’aide d’une flotte de 2050 véhicules (bus/cars/bateaux/trains de banlieue) et de 5760 employés.
Melbourne et Sydney prévoient une croissance de 25% dans les 10 ans. A Melbourne, où Transdev gère déjà 30% du réseau des bus (500 véhicules), un nouveau métro et une nouvelle autoroute sont programmés.
Transdev peut donc voir l’avenir en rose et imaginer des solutions de “transport collectif à la demande”, chainon manquant entre le taxi et les transports en commun classiques.
(g. à d.) Myriam Boibouvier-Wylie, consule honoraire ; Greg Billman, directeur de la stratégie chez Engie ; Olivier Cadic
Responsable des opérations stratégie chez Engie (ex-GDF Suez), fournisseur de gaz naturel et d’électricité verte, Greg Billman nous a exposé son plan de développement pour consolider son rôle d’acteur énergétique majeur en Australie.
Nous avons abordé en détail le plan de démantèlement de l’usine d’Hazelwood, arrivée en fin de vie et devenue très polluante. 750 personnes y produisaient 5% de l’électricité du pays. Elles ont toutes été accompagnées dans leur reconversion professionnelle. Saluons l’approche socialement responsable de Engie qui investit lourdement dans le respect de l’environnement.
(g. à d.) Julie Duhaut-Bedos, Première conseillère à l’ambassade ; Nicolas Gindt, pdg ; Olivier Cadic.
Depuis janvier 2016, Nicolas Gindt est le directeur général de KD Victoria, l’exploitant de Yarra Trams à Melbourne, le plus important réseau de tramways au monde, avec plus de 250km de double-voies et 2200 salariés.
Par son haut niveau de service, Yarra Trams contribue de manière significative à l’image que veut produire Melbourne (“the most liveable city in the world”) et revendique 180 millions de voyages chaque année sur son réseau.
L’art culinaire français est dignement représenté à Melbourne en la personne de Philippe Mouchel qui propose une cuisine lyonnaise raffinée et inspirée, sous l’enseigne Chez Philippe.
Philippe Mouchel avait été envoyé en Australie par Paul Bocuse pour y passer une année. 25 ans plus tard, il est toujours sur place pour le grand bonheur des amateurs de notre terroir qui ne se limitent pas aux Melbourniens, loin s’en faut !
Communauté française
Notre consule honoraire, Myriam Boisbouvier-Wylie, a convié les représentants de la communauté française de Melbourne à me rencontrer autour d’un déjeuner, dans des locaux qu’elle met personnellement à disposition du consulat honoraire.
Spacieux et élégant, l’endroit accueille le public français de Melbourne, lui évitant un déplacement à Sydney. Myriam a eu l’idée de créer une page Facebook nommée «Passeports perdus à Melbourne» qui permet de retrouver les étourdis et leur évite de refaire un passeport.
Avec Daniele Kemp, conseillère consulaire, nous avons répondu aux questions relatives à l’action des élus. Ce fut l’occasion de valoriser le travail des acteurs de notre communauté, comme l’action sociale de French Assist notamment pour certains jeunes qui débarquent avec une désarmante insouciance, ou bien les démarches des parents de l’école française de Melbourne et les activités initiées par Melbourne Accueil ou bien encore le devoir de mémoire de nos anciens combattants.
Lors de cette réunion, j’ai eu le plaisir de retrouver Jeannine Sandmayer (en veste bleue à ma gauche sur l’image), ancienne conseillère élue à l’AFE pour l’Australie, aux côtés de laquelle j’ai siégé pendant 8 ans à l’AFE. J’ai souligné combien son engagement avait été déterminant en matière de mobilité professionnelle.
Enseignement
Accueilli par Caroline Pommier, directrice de la section française, j’ai visité cet établissement homologué AEFE en compagnie de Danièle Kemp, conseillère consulaire pour l’Australie, Myriam Boisbouvier-Wylie, consule honoraire et Julie Duhaut-Bedos, Première conseillère à l’ambassade de France.
L’établissement comprend 13 classes de la grande section de maternelle à la 6ème, soit 288 élèves et une équipe pédagogique de 18 personnes.
A Melbourne, l’enseignement du français repose, en grande part, sur un réseau de 5 établissements à programmes français homologués, dont Caulfield. Ce réseau scolarise actuellement 2056 élèves et puise son originalité dans les sections franco-australiennes au sein des établissements publics australiens.
Ecole franco-australienne de Geelong
Nous avons rencontré Noémie Ruffo de l’école franco-australienne de Geelong, deuxième ville du Victoria. La “petite école” accueille 35 élèves qui suivent un programme pédagogique proche de l’école maternelle française.
Noémie m’a exposé son projet de développer un enseignement bilingue dans une école publique, avec un modèle intégré qui suivrait à la fois le programme d’enseignement français et australien.
Noémie estime que ce type de scolarité est plus complet pour les élèves et facilite leur retour en France, par rapport à l’idée d’une classe bilingue suivant uniquement le programme australien (option que préférerait l’AEFE). Ce programme intégré permettrait en outre de désengorger Caufield Junior College, école qui a dû refuser des admissions à 25 familles lors de la dernière rentrée.
Pour amorcer ce projet, il faut commencer par susciter localement l’intérêt d’une l’école publique australienne.
Accueillis par Sheereen Kindler, principal et Loveena Narayjayneen, responsable du département des langues, nous avons visité cette école publique bilingue qui offre une scolarité de la 6ème à la seconde.
L’école dispose d’une convention avec le CNED international pour les programmes français et bénéficie du Label FranceEducation pour les programmes basés sur le curriculum australien.
Au printemps dernier, l’école a remporté le concours “dis-moi dix mots”, organisé par le ministère de la Culture. Elle a envoyé trois représentants à Paris pour recevoir le premier prix au sein de l’Académie française !
Trois élèves de classe de 5ème m’ont présenté la vidéo de la remise des prix, en me racontant comment ils avaient remporté cette compétition internationale de sensibilisation à la langue française.
Ma visite d’Auburn High School a été conduite par sa directrice, Geneviève Papon, également coordinatrice de la section française. Cette découverte a été ponctuée par un déjeuner avec des enseignants et des parents d’élèves français.
Cet établissement public australien offre un programme binational, créé en 2014, destiné aux classes de collège (6ème à 3ème) qui a été homologué par l’AEFE en 2016.
Un nouveau niveau (2nde à terminale) est prévu, s’étalant de 2017 à 2019. Mais pour y parvenir il faudra attirer davantage d’élèves, ce qui n’est pas gagné vis à vis des parents australiens. Autant par tradition que pour leur image sociale, ceux-ci préfèrent inscrire leurs enfants dans une école privée (80% des cas) qui leur coûte facilement l’équivalent de 20.000€ par an.
Culture
Nichée dans une résidence victorienne, l’Alliance française de Melbourne (AFM) ne manque pas de cachet.
La directrice adjointe, Françoise Libotte, nous a présenté les lieux, notamment la galerie d’exposition mettant en valeur le travail de Caroline Bouquet, artiste française installée en Australie.
A noter que la médiathèque permet aux visiteurs de l’Alliance de découvrir les programmes de Canalsat diffusés en Australie.
Fondée en 1890, l’AFM est la plus grande école d’apprentissage du français dans l’État de Victoria avec une moyenne de 3000 étudiants par an et l’unique centre d’examen accrédité pour passer les diplômes délivrés par le ministère de l’Éducation (DELF, DALF, TFC..)