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Belgique – Partenariat militaire de Défense

Ce 21 mai, Sébastien Lecornu, ministre des Armées recevait son homologue belge Ludivine Dedonder pour un entretien bilatéral à l’hôtel de Brienne.

J’ai assisté à la conférence de presse sur les relations de défense entre la France et la Belgique qui a suivi, et à la signature d’une lettre d’intention concernant l’approfondissement du partenariat CaMo (Capacité Motorisée) entre nos deux pays et ses déclinaisons industrielles concrètes.

A travers le projet de fusion entre l’entreprise belge John Cockerill Defense et le français Arquus, les deux pays entendent créer un champion industriel des véhicules dits « bas du spectre » (notamment les véhicules blindés légers).

La filière petit calibre française a disparu. L’objectif est donc d’en recréer une en s’appuyant sur les compétences belges. Le premier volet de ce partenariat entre les deux pays passe par la création d’une ligne d’assemblage de munitions en France.

L’innovation en débat au Cybercercle

Le 15 octobre, à l’invitation de Bénédicte Pilliet, j’ai eu le plaisir d’intervenir dans le cadre d’une matinale du Cybercercle sur le thème «Innovation, Cybersécurité et Défense», aux côtés de Guillaume Brosse, SASD, DGA, ministère des Armées.

Les échanges ont révélé le manque de visibilité des dispositifs publics de soutien à l’innovation, toute comme la complexité de leur mise en œuvre. 

J’ai rappelé que nos entreprises innovantes ont davantage besoin de commandes pour se développer que d’aides à la création de leurs produits. Quid du levier de la commande publique ? A quand un Small Business Act à la française ? Les Américains réservent une bonne part de leurs marchés publics à leurs PME nationales… depuis 1953.

Et nous ? Déjà en 1996, Jean-Yves Helmer, délégué général de l’armement de l’époque, indiquait aux PME d’innovation dans la défense qu’il avancerait aussi vite que le permettrait la viscosité du système.

La France est une nation d’innovation, qui reste plus « start », que « up »…  C’est pourquoi je prône la création d’un fonds dédié à notre Base industrielle et technologique de défense (BITD) française et européenne. Mieux protéger nos intérêts souverains nécessiterait également une nouvelle forme de dialogue et de coopération entre Bercy et le ministère des Armées. J’espère que le cas Photonis en sera l’amorce (lire : Photonis : Retrait de Teledyne, une opportunité historique de constituer un fonds de soutien à notre BITD).

Guillaume Brosse a évoqué la création de deux fonds d’investissement : Def Innov avec 200 millions d’euros sur 5 ans et le premier fonds tricolore consacré à la cybersécurité, BrienneIII, lancé par Ace Management, qui a été doté de 80M€.

Tout mon soutien au “Cercle des femmes de la cybersécurité” qui a édité un guide des métiers et un recueil de témoignages

Une piste prometteuse a été soulevée : irriguer les industries civiles. Comment favoriser le passage ou le partage Défense-Civil, s’est demandé M. Brosse.

Le développement d’une cybervallée européenne à Rennes qui comprend désormais l’ANSSI et le ComCyber démontre que nos ministères font désormais le pari de l’alliance public-privé et c’est heureux.

Nous avons relayé les annonces du discours de Florence Parly, ministre des Armées lors de son déplacement au Commandement de la cyberdéfense à Rennes, le 7 septembre 2020.

Parmi elles, la création du « Diag Cyber », le diagnostic de cyberdéfense. Dans le cadre du plan Action PME, ce dispositif permettra aux startups et aux PME dont l’activité est liée à la défense d’évaluer la sécurité de leurs systèmes d’information, de déceler les failles éventuelles, et enfin d’être accompagnées dans la mise aux normes et le renforcement de la protection de leurs systèmes. Le ministère des Armées alloue 4,5 millions d’euros à ce dispositif et prendra en charge 50% des dépenses effectuées par les PME dans la limite de 14 000€ HT.

J’ai réaffirmé mon soutien et ma confiance dans l’action du ministère des armées, car j’ai pu observer lors de mes déplacements internationaux que la France apparaissait à tous mes interlocuteurs comme une référence en matière de cyber.

Naval Group (Lorient) : 400 ans d’innovation navale

L’arsenal de Lorient est l’un des deux sites de constructions neuves de Naval Group. Il abrite le site de conception, intégration et construction des bâtiments de surface. Celui de Cherbourg construit nos sous-marins (voir compte-rendu de ma visite 23/5/19).

A la faveur d’un retour aux sources cet été, j’ai répondu favorablement à l’invitation de Naval Group, destinée aux membres de ma commission sénatoriale, pour visiter le site de Lorient.

Après une présentation dans la salle de réalité virtuelle, j’ai débuté la visite du chantier par l’atelier coque/ chaudronnerie dans le Hall de préfabrication. J’ai poursuivi dans le bâtiment « Forme de construction » qui a célébré ses 100 ans d’existence en 2019. La FREMM (frégates multi-missions) Lorraine y est en cours d’assemblage. Enfin, je me suis rendu sur la FREMM Alsace, en cours d’armement dont la livraison est prévue en 2021.

Ces deux FREMM défense aérienne destinées à la marine nationale, viendront compléter les six frégates à vocation anti-sous-marine, déjà en service. Deux frégates destinées à l’exportation (Maroc et l’Égypte) ont également été construites à Lorient.

Naval Group construit des navires qui contribuent à la défense de la France depuis quatre siècles. L’entreprise a su s’adapter aux exigences les plus récentes du combat en mer. Elle doit également être compétitive et réactive. Naval Group a pour projet de démontrer sa capacité de construire une frégate en 30 mois et une corvette en 20 mois.

Désormais, le programme phare se nomme FDI, frégate de défense et intervention, qui porte de grands espoirs à l’exportation. Les deux premières devront être livrées d’ici à 2025.

Je suis reconnaissant envers Gilles Guiganton et Patrice Yhuel, des ingénieurs qui ont partagé avec moi leur passion pour leur métier, leur expertise et leur engagement au service d’une entreprise qui fait notre fierté. (+ d’images).