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Mission Brexit – L’avenir politique de l’Irlande – Mon intervention

Au Parlement irlandais, le 17 oct 2022

Le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” avait décidé d’envoyer une délégation en Irlande et au Royaume-Uni, du 16 au 18 octobre, pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais (compte-rendu).

Avec mes collègues Didier Marie et Jean- François Rapin, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes, nous avons rendu compte de cette mission à Dublin et Londres qui nous a conduits à échanger avec les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Je suis intervenu sur la situation en Irlande et la question complexe de sa réunification politique qui sera, quoiqu’il advienne, un processus politique long et délicat…

VERBATIM

Monsieur le président,
Mes chers collègues,
> Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus avec le président Rapin et notre collègue Didier Marie en Irlande puis au Royaume-Uni pour plusieurs rencontres et entretiens dans le cadre de notre groupe de suivi.
> Les échanges que nous avons eus avec différents interlocuteurs ont témoigné du fait qu’une grande incertitude demeure autour de la relation euro-britannique. Pour autant, cette relation continue de nous concerner directement et concentre de nombreux risques et opportunités qui justifient que nous y accordions une attention particulière.
> Avant que le président Rapin n’évoque les échanges que nous avons eus avec les autorités publiques à Londres et que notre collègue Didier Marie n’évoque la question cruciale du protocole nord-irlandais,
je voudrais évoquer la journée de travail qui a été organisée à Dublin le 17 octobre.
> La première impression qui ressort de nos échanges et de notre voyage est que l’Irlande est un pays à la fois profondément européen et particulièrement dynamique.
> En effet, alors qu’au moment de son entrée dans l’Union européenne au début des années 1970 l’Irlande faisait partie des bénéficiaires des fonds structurels européen, elle est devenue l’un des pays les plus prospères d’Europe.
> Ce nouveau statut est un acquis des deux décennies qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Il faut souligner ici qu’entre 1993 et 2006 la partie Sud de l’île d’Irlande a connu une croissance annuelle moyenne de 8% !
> Par conséquent, l’Irlande figure aujourd’hui parmi les moteurs de croissance dans la zone euro et elle est devenue un pays contributeur net au budget de l’Union européenne.
> En concurrence directe avec les Pays-Bas et le Luxembourg pour attirer les sièges sociaux européens d’entreprises internationales, l’Irlande affiche un PIB par habitant qui est désormais le troisième plus élevé de l’Union avec plus de 70 000 € par habitant, c’est-à-dire deux fois plus que le moyenne de l’Union européenne qui est de 28 000 €.
> Le second point sur lequel nous tenons à attirer votre attention est la transformation profonde et souterraine qui se produit actuellement au sein de la société irlandaise.
> Un problème d’identité se fait jour depuis le Brexit. Il a été exprimé par un sénateur rencontré : « Quand je suis au Portugal, on me voit comme un Irlandais, quand je suis à Belfast, on me voit comme un Britannique ! »
Les Unionistes, pourtant attachés à la couronne, se voient eux désormais comme des nord-irlandais et non plus comme des Britanniques.
> Comme vous le savez, l’Irlande a été pendant de longues années meurtrie et endeuillée par les affrontements entre la communauté à majorité catholique qui a fondé l’État irlandais au Sud de l’île et la communauté à majorité protestante de l’Irlande du Nord et de sa capitale, Belfast.
> Or le recensement de la population nord-irlandaise en 2022 a mis au jour un basculement de la majorité confessionnelle de l’Irlande du Nord vers le catholicisme, qui devance légèrement le protestantisme avec 46% de la population contre 44%.
> Sur le plan électoral, on assiste à une montée en puissance progressive mais constante des partis favorables à la réunification de l’île.
> Au sud de l’île, le Sinn Fein a été le parti à recueillir le plus de voix lors des élections législatives de 2020 avec 24,5% des voix, bien que la coalition au pouvoir fasse actuellement obstacle à sa participation à l’exécutif.
> Au Nord de l’île, le scrutin de mai dernier a lui aussi produit un résultat historique avec l’arrivée en tête du Sinn Féin avec 29% des voix.
> Si la formation d’un pouvoir exécutif local en Irlande du Nord est aujourd’hui bloquée par les antagonismes politiques sur lesquels le président Rapin reviendra, cette convergence entre les deux parties de l’île en faveur Sinn Fein est un fait politique majeur.
> Car en effet, la victoire électorale possible du parti Sinn Fein dans les deux parties de l’Irlande ouvre une perspective historique : celle de la réunification politique de l’Irlande.
> Conscients que seul le Sinn Fein porte une vision et un projet pour rassembler les Irlandais, les représentants des partis traditionnels ont brisé un tabou et exprimé ouvertement leur position sur cette question.
> La réunification de l’Irlande est une question complexe qui ne saurait se réduire à une simple option binaire, comme l’ont souligné les acteurs politiques et de la société civile que nous avons rencontré.
> La réunification sera quoiqu’il advienne un processus politique long et délicat. Plusieurs des personnes que nous avons rencontrées ont d’ailleurs dressé un parallèle avec la question du Brexit pour souligner le fait qu’il y avait plusieurs manières de réunifier l’Irlande – confédération, fédération, fusion…- tout comme il y avait plusieurs manières de quitter l’Union européenne.
> Un an avant, personne n’avait anticipé la chute du mur de Berlin ou celle de l’Union Soviétique.
> Il faut donc dès à présent nous interroger sur la forme que pourrait prendre la réunification.
> Si elle a lieu un jour, cela réglerait toutes les difficultés liées à l’application du protocole nord-irlandais.
> Mais il faut garder à l’esprit que quelle que soit la formule politique adoptée elle devra tenir compte du million de personnes de la communauté d’Irlande du Nord qui se sentent toujours attachés à la couronne britannique.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°190 – 20 oct 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°190 – 20 oct 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Exit, l’exit tax
. « Contribution de solidarité nationale », nouveau rejet
. Fiscalité des non-résidents, petit rappel
. Montréal : on vote ce samedi
. Save You – visio de présentation reportée « sine die »
. Preuve de la nationalité et possession d’état de Français
. Désuétude versus possession d’état

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Thierry MIALLIER, président du conseil consulaire au Tchad (Mahamat Idriss DÉBY)
. Nicolas HATTON, conseiller des Français au Royaume-Uni, président de The3million. (Liz TRUSS)
. Nadia CHAAYA, présidente des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire d’Arabie saoudite – Sanaa (Chefs d’îlots)
. Serge THOMANN, conseiller des Français – Australie, Papouasie – Nouvelle Guinée. (Julia GILLARD)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Cyber-attaques. « Ne payez jamais de rançon ! »
. En circonscription en SUISSE – Genève (13-14 oct. 2022)
Délégation sénatoriale en mission au nom de groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique » pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, à Dublin et Londres :
. En circonscription en IRLANDE – Dublin (16-17 oct. 2022)
. En circonscription au ROYAUME-UNI – Londres (18 oct. 2022)

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°190

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (18 oct. 2022)

Après une première étape à Dublin, nous nous sommes rendus à Londres, avec mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, afin de poursuivre notre mission au nom du groupe de suivi de la « nouvelle relation euro-britannique ».

Tous nos remerciements à nos interlocuteurs rencontrés au Foreign Office, au Parlement et à la délégation de l’UE, ainsi qu’aux services de l’ambassade de France, qui nous ont permis de cerner les diverses problématiques liées à la mise en œuvre de l’Accord de retrait du Royaume-Uni.

Diplomatie Parlementaire

Résidence de France

Notre délégation sénatoriale a été accueillie à la Résidence de France pour un petit-déjeuner de cadrage, autour des responsables de notre ambassade et notre consul général :
Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires a.i.
Amiral Hervé Hamelin, attaché de défense
Guillaume Lacroix, Premier conseiller
Stanislas Godefroy, conseiller économique,
Samer Melki, consul général

Délégation de l’Union européenne

Dans un second temps, nous sommes allés dans les locaux de la Délégation de l’Union européenne, afin d’échanger avec Nicole Mannion, chargée d’affaires.

La délégation de l’UE présente et explique le politique de l’UE, auprès du gouvernement et du Parlement britanniques et travaille en collaboration avec les ambassades et consulats des 27 États membres de l’UE implantées au Royaume-Uni.

Nicole Mannion nous a apporté son analyse des mutations politiques du pays que je qualifierais « d’agitées » et de ses conséquences sur la bonne application de l’Accord de sortie du Royaume-Uni de l’UE.

En réponse à mes observations suite au refus manifeste du DUP (unionistes) de participer positivement au bon fonctionnement de l’accord du Brexit, Nicole Mannion est convaincue que la solution pour obtenir une bonne application du protocole Nord-irlandais, qui tarde à venir, se trouve à Westminster.

Foreign Office

Ce déplacement m’a offert le plaisir de retrouver Olaf Henricson-Bell, directeur pour l’UE, au ministère des Affaires étrangères britannique, que j’ai côtoyé pendant 4 ans lorsqu’il était en poste à Paris durant la période qui a suivi le référendum du Brexit.

Les différents domaines définis dans l’Accord de retrait (finance, pêche, transports, sécurité, droits des citoyens…) ont été abordés.

En réponse à mes interrogations concernant le Data protection Act (DPA) qui pourrait s’écarter du RGPD européen, Olaf Henricson-Bell m’a assuré que la réforme du DPA ne doit pas menacer l’Adequacy agreement, et restera compatible avec la RGPD.

La visite promise du Foreign office prévue après notre entretien a été empêchée par une alerte incendie. Cela nous aura permis de découvrir que le ministère était une véritable ruche.

Parlement

Reçus à Westminster par Stephen Crabb, président du Groupe d’amitié parlementaire Royaume-Uni-France, dans un contexte politique très perturbé.

Restera ? Restera pas ? La première ministre Liz Truss a perdu toute crédibilité. La question est donc plutôt : combien de temps peut-elle se maintenir et quel processus adopter pour lui trouver un successeur ?

Lors du déjeuner, notre délégation a engagé le dialogue avec les parlementaires britanniques, députés et Lords :
Stephen Crabb (député – conservateur)
Ben Lake (député – nationaliste gallois)
Douglas Chapman (député – nationaliste écossais
Paul Murphy of Torfaen (Lord – travailliste)
John Anderson, Viscount Waverley (Lord – crossbencher)
Baroness Barbara Janke (Lord – libérale-démocrate
Don Touhig (Lord – travailliste)

Constat partagé sur la nécessité de renouveler nos rencontres régulièrement pour surmonter les effets du Brexit sur notre relation bilatérale.

Cet entretien s’est poursuivi par la rencontre de deux personnalités de premier plan : Lady Anelay, présidente de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et Lord Kinnoull président de la commission Europe de la chambre des Lords.

En réponse à ma question sur les enjeux cyber, Lady Anelay a évoqué l’évolution du rapport à la Chine pour le Royaume-Uni qui, en un an, est passé du statut de rival systémique à celui de menace sur la sécurité nationale.

En circonscription en Irlande – Dublin (16-17 oct. 2022)

Quatre ans après le déplacement de la délégation Brexit du Sénat (*) à Dublin, Belfast et Londres, je suis revenu pour une mission de deux jours à Dublin et Londres, en compagnie de mes collègues Jean-François Rapin et Didier Marie, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes.

En effet, le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” a décidé d’envoyer une délégation à Dublin pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais.

Pour ce faire, notre délégation a rencontré les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Ce déplacement nous a permis de constater l’excellence de notre relation bilatérale avec l’Irlande et des échanges commerciaux qui se sont beaucoup étoffés depuis le Brexit.

Pour mon 7ème déplacement en Irlande, je n’ai pas manqué de rencontrer Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire pour l’Irlande et conseillère à l’AFE pour l’Europe du Nord. Je la remercie d’avoir organisé, un dimanche, des rencontres auprès de notre communauté en Irlande avec la participation de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger.

Diplomatie parlementaire (Mission Brexit)

Parlement

Accompagnés par Vincent Guerend, ambassadeur en Irlande et Julien Bouchez, deuxième conseiller, nous avons eu une réunion au Parlement avec le groupe d’amitié parlementaire France-Irlande, présidé par Richard Bruton, député – FineGael, la commission des Affaires européennes, la commission des Affaires étrangères et Défense, la commission sur l’Application de l’accord du Vendredi Saint.

Cette première étape nous a permis d’évoquer leur perception des effets produits sur l’Irlande, suite au Brexit et leur avis sur le retard concernant l’application du protocole Nord-irlandais, prévu dans l’accord de sortie du Royaume-Uni.

Pour la première fois, des parlementaires irlandais ont partagé leur vision sur ce que pourrait représenter un accord de réunification avec l’Irlande du nord. Les modalités imaginées variaient en fonction des interlocuteurs démontrant que la réflexion commence à s’engager, sans que la solution apparaisse évidente. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Réunion au ministère irlandais des Affaires étrangères pour évaluer l’impact du Brexit sur l’île d’Irlande, afin de mesurer l’état actuel de l’application du protocole Nord-Irlandais et son impact sur le terrain au niveau douanier et des transports.

Les défis à venir restent nombreux pour garantir l’étanchéité des frontières, car il n’y a pas de moyens pour contrôler les camions qui arrivent depuis le nord de l’île.

Compte tenu du nombre de personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de concrétiser la réunification de l’île afin de régler le problème du protocole Nord-Irlandais, j’ai demandé à nos interlocuteurs si les différents scénarios qui pouvaient aboutir à une sortie de l’Irlande du nord de l’UE ont été étudiés.

Beaucoup voient la réunification de l’Irlande comme une fusion à l’allemande.

Compte tenu des réalités de terrain, des démarches plus progressives, fédérales ou confédérales peuvent également être réfléchies.

Karl Gardner, directeur duBrexit, DFA
Paul Sherlock, Directeur,Relations Nord/Sud, DFA
Florence Carey, Directricegénérale de la division des douanes, Irish Revenue Commissioners
Eddie Burke, DirecteurDivision Internationale /UE, Dept of Transport
Colm Hawkes, Unité Brexit, DFA

Société civile

L’application du protocole Nord-Irlandais reste le point de l’accord de sortie de l’UE qui semble le plus difficile à mettre en œuvre pour les Britanniques.

L’ambassadeur de France en Irlande, Vincent Guerend, a organisé deux échanges avec des acteurs de la société civile pour évoquer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, vues depuis Dublin.

Déjeuner à la résidence de France :
Pat Hynes (GlencreeCenter for Peace and Reconciliation) ;
Noel Treanor (Evêque de Belfast) ;
Danny McCoy (IrishBusiness and Employers Confederation – IBEC) ;
John Downing (IrishTimes)

Réunion à l’ambassade avec le Brexit Institute :
Ian Cooper (chargé de recherche à l’Institut du Brexit de l’Université de la ville de Dublin -DCU)
Christy Ann Petit (professeure de droit européen à la DCU School of Law and Government et au Brexit Institute)

La relation bilatérale entre la France et l’Irlande apparaît renforcée depuis la mise en application du Brexit.

Les liaisons directes par bateau avec le continent pour éviter le passage des biens au travers du Royaume-Uni ont plus que doublé.

Sinn Fein

Entretien avec Martina Anderson, référente Europe du Sinn Fein.

Ce parti républicain a désormais le vent en poupe et fait de la réunification de l’Irlande son objectif prioritaire pour faire revenir l’Irlande du Nord dans l’UE.

Ancienne activiste de l’armée républicaine irlandaise provisoire, Martina Anderson est devenue parlementaire nord-irlandaise, puis députée européenne jusqu’à la sortie du Royaume-Uni.

Elle souhaite qu’une réflexion collective soit engagée en Irlande pour faire émerger un consensus sur la manière d’unifier les deux parties de l’île.

Communauté française

Consuls honoraires

Laurence Helaili-Chapuis a initié une réunion en présence de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger et Monika Lewitowicz, vice-consule à Dublin, avec les trois consuls honoraires d’Irlande :
Catherine Gagneux (Galway);
Josselin Le Gall (Cork) ;
Loïc Guyon (Limerick)

Laurence ne manque jamais une occasion de rappeler l’abnégation dont ils ont fait preuve pour porter assistance et réconfort à nos compatriotes en difficulté durant la période du Covid.

Je leur suis sincèrement reconnaissant d’avoir fait le déplacement à Dublin, un dimanche, afin de m’éclairer sur leur action auprès de nos compatriotes et des autorités locales.

Leurs suggestions pour améliorer l’efficacité du service rendu sont précieuses.

Je relaierai leur souhait d’être associés aux états généraux de la diplomatie.

Cet entretien m’offre l’opportunité de saluer l’engagement bénévole et les multiples mérites des 475 consuls honoraires de notre réseau mondial. Nous leur devons tant.

Rencontre en deux temps organisée par Laurence Helaili auprès de la communauté française, en présence de Saida Khemira, conseillère des Français de l’étranger pour l’Irlande.

Communauté d’affaires

Mathieu Gorge, président des CCEF Irlande m’a transmis un remarquable rapport concernant l’impact du Brexit sur l’économie irlandaise qui met en valeur toutes les opportunités au pays du Trèfle.

French Tech, conseillers au commerce extérieur, acteurs de la bioeconomie, distribution de produits français sur un marché qui peine à offrir une variété de produits du fait du Brexit…

Leurs idées sont nombreuses et sont à l’image de la dynamique irlandaise.

Droit des femmes / vie quotidienne

Dialogue sur les évolutions récentes du droit des femmes : suivi de grossesse et accès à la contraception depuis le Repeal. Témoignages de femmes, victimes collatérales des lois anti-IVG dans le cadre d’une grossesse à risque.

Des échanges passionnants qui m’ont permis de comprendre que le réseau sanitaire irlandais conserve des faiblesses qui engendrent de réelles frustrations pour nos compatriotes.

Puis, par un jeu de questions/réponses, nous avons abordé les questions qui concernent les Français d’Irlande : inflation, pouvoir d’achat, accès aux documents d’identité…

Merci à Laurence d’avoir organisé ces débats et à tous les participants d’avoir pris sur leur dimanche pour venir à ma rencontre.

 

(*) délégation composée pour moitié de sénateurs membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et, pour l’autre moitié, de membres de la commission aux Affaires européennes

Hydrodiplomatie – un colloque sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya prévu en 2021

Avec Fadi Georges Comair, président de Medurable, association dont la vocation est d’agir pour une Méditerranée durable, j’organise chaque année au palais du Luxembourg un colloque international sur “l’Hydrodiplomatie et le changement climatique pour la paix”.

Concept initié par Fadi, l’hydrodiplomatie est le moyen d’apaiser les tensions par une diplomatie qui conduise à un partage équitable de l’eau.

La première lettre d’information de Medurable revient largement sur la 5ème édition du colloque, le 20 janvier 2020, consacrée à la gouvernance des bassins internationaux, dont les travaux avaient été ouverts par S.A.R. Sumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale (https://bit.ly/36FeLSh).

Parmi les personnalités, nous avons été heureux d’accueillir les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan)

Plusieurs de mes collègues ont activement participé à la réussite de ce colloque : Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense et président du groupe d’amitié France-Maroc ; Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce et Cédric Perrin, président du groupe d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Soudan).

En 2021, notre colloque portera sur la sécurité hydrique dans l’Himalaya avec les représentants des pays de la région himalayenne. La date exacte sera fixée dès que les conditions sanitaires le permettront.

Enfin, je suis sensible aux remerciements de Fadi pour mon engagement dans la création du CIFME (Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau), installé à Beyrouth en 2018.

Un projet qui me tenait à cœur, d’autant qu’il avait été initié par Jean-Louis Borloo, et pour lequel j’avais obtenu la finalisation du financement de l’étude de faisabilité par l’AFD, grâce à l’appui d’Emmanuel Macron du temps où il était ministre de l’Économie.

Longue vie à la lettre d’information Medurable et mes chaleureuses félicitations à son président et son équipe.

Relations économiques FRANCE-GRÈCE : Forum à Paris (2/2)

Comment dynamiser le commerce et les investissements entre la Grèce et la France ? La CCI France-Grèce, présidée par Laurent Thuillier, s’est attelée à la question en organisant un forum intitulé “La Grèce, partenaire majeur du Sud-Est européen”, le 29 janvier à Paris.

(g à d) Olivier Cadic ; Laurent Thuillier, président de CCI France-Grèce et initiateur du Forum ; Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Grèce.

Considérant l’importance de l’enjeu, le gouvernement de la République hellénique a répondu à l’initiative de la CCI en dépêchant sur place huit ministres et leurs collaborateurs. Nous avons eu l’honneur d’accueillir cette délégation gouvernementale la vieille au Sénat pour un diner de gala (compte-rendu).

Entre discours, présentations et tables rondes, ce forum fut centré sur les perspectives de collaboration entre nos deux pays dans un contexte de retour à la croissance et de facilités de financement de projets.

Parmi les thèmes développés, il s’est avéré que de nombreux savoir-faire français répondaient aux attentes grecques, notamment dans le domaine du traitement des eaux et des déchets, des énergies renouvelables, des travaux publics et infrastructures ou encore de la Défense.

L’événement fut un incontestable un succès. Les travaux ont été ouverts par Christos Staïkouras, ministre grec des Finances et son homologue français, Bruno Le Maire.

Dans son mot d’accueil, Laurent Thuillier, pdt de la CCI France-Grèce, a estimé que les élections de juillet dernier avaient porté à la tête du pays un gouvernement résolument ‘business friendly’. Au cours de leurs interventions, les ministres ont expliqué quelles avaient été les premières mesures mises en œuvre et leurs impacts déjà enregistrés.

Suite à la table ronde consacrée aux “Nouvelles perspectives de collaboration France-Grèce” et en clôture de la journée, j’ai assisté au discours d’Agnès Pannier-Runacher. Notre secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances a montré son souci de développer nos relations bilatérales avec la Grèce, tout en saisissant l’opportunité de mettre en lumière les bons résultats économiques de la France suite aux réformes du gouvernement, comme la baisse historique du chômage en 2019 ou notre place de leader européen pour les investissements directs étrangers.

Ce forum a été préparé avec le soutien logistique de la CCI de Paris et la collaboration du réseau des Conseillers du commerce extérieur et de plusieurs partenaires publics, dont l’ambassade de France à Athènes et celle de Grèce à Paris. Il faut également saluer la généreuse contribution des sponsors qui ont rendu possible cet évènement, parmi lesquels Gold, Alpha bank, l’Oreal, Mazars et Naval Group. + d’images

Relations économiques FRANCE-GRÈCE : Diner au Sénat (1/2)

Avec l’appui du groupe d’amitié France-Grèce du Sénat, mon action prioritaire pour la Grèce s’est amplement concrétisée avec la présence de huit ministres (*) du nouveau gouvernement de la République hellénique au palais du Luxembourg, le 28 janvier dernier.

(g à d) Laurent Thuillier, pdt de la CCI France-Grèce ; Nelly Muller, conseillère consulaire Grèce ; Christos Staïkouras, ministre grec des Finances ; Olivier Cadic

Leur venue à Paris marquait l’aboutissement d’un projet de forum voulu par la chambre de commerce France-Grèce, sous le signe de la confiance économique restaurée, comme en témoignait les allocutions entendues lors du diner dans les salons de la présidence.

Ce forum intitulé « La Grèce, partenaire majeur du sud-est européen » s’est tenu le lendemain dans les locaux de CCI Paris IDF. Organisée par les soins de la CCI France-Grèce, présidée par Laurent Thuillier, cette manifestation visait à éclairer les investisseurs sur les réformes engagées en Grèce en faveur des entreprises.

Ministres et acteurs économiques grecs ont pu échanger avec les responsables de nos chambres de commerce, ceux du Medef ou des parlementaires, en présence de l’ambassadrice de Grèce en France, Aglaïa Balta et son homologue français à Athènes, Patrick Maisonnave.

Tout est né d’une idée de Laurent Thuillier (son discours au Sénat) que j’avais rencontré en juin 2019, avant de le retrouver à Athènes quelques mois plus tard, en compagnie de sa directrice, Catherine Manali pour préparer cet événement au Sénat programmé initialement en décembre dernier (compte-rendu). Je les félicite chaleureusement pour le formidable travail accompli.

Plus que jamais, la CCIFG, forte 300 membres, se révèle le catalyseur de la relation économique bilatérale France-Grèce.

Je remercie vivement mon collègue, Didier Marie, président du groupe interparlementaire d’amitié France-Grèce, d’avoir organisé ce diner en l’honneur la délégation ministérielle grecque. La participation de nombreux collègues, dont Jean Bizet, président de la commission des Affaires européennes et Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, a démontré l’intérêt du Sénat pour renforcer cette relation bilatérale. + d’images

(*)
Christos Staïkouras, ministre des Finances
Adonis Georgiadis, ministre du Développement et des Investissements
Kostis Hatzidakis, ministre de l’Environnement et de l’Énergie
Kostas Karamanlis, ministre des Infrastructures et des Transports
Haris Theoharis, ministre du Tourisme
Miltiadis Varvitsiotis, ministre délégué des Affaires Étrangères
Nikos Papathanasis, secrétaire d’État chargé de l’Industrie et du Commerce (ministère du Développement et des Investissements)
Theodoros Skylakakis, secrétaire d’État chargé de la Politique fiscale (ministère des Finances)
Theodoros Karaoglou, secrétaire d’État chargé de la Macédoine-Thrace (ministère de l’Intérieur)
Ainsi que
Nikos Mantzoufas, secrétaire général aux Investissements privés et aux Partenariats public-privé (ministère du Développement et des Investissements)
Emmanuel Stantzos, ministre conseiller des Affaires économiques et commerciales (Ambassade de Grèce en France)

5ème colloque Hydrodiplomatie au Sénat

Nouveau succès pour notre colloque international qui a réuni près de 300 personnes ce 20 janvier, dont les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil (g à d, à ma gauche) : M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) : M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan) ; M. Ehab Badawi (Égypte).

Je les remercie chaleureusement de leur présence qui atteste des progrès accomplis sur le sujet de la gouvernance des eaux du Nil dans la perspective de l’ouverture du gigantesque barrage éthiopien en 2020.

Ils sont d’abord travaillé ensemble, le matin, dans un atelier dédié au Bassin du Nil, avant d’intervenir lors des restitutions en plénière de l’après-midi.

Afin que l’eau soit un facteur de paix entre les peuples et non une source conflit, l’hydro-diplomatie propose un usage raisonné et durable de l’eau et une gestion concertée entre pays riverains. Ce concept, repose sur un dialogue constant, respectueux et constructif.

Avec Fadi Comair, président de Medurable, nous essayons de promouvoir l’hydro-diplomatie, en co-organisant chaque année ce colloque.

J’adresse toute ma reconnaissance aux ministres, diplomates, experts et sommités qui ont enrichi ce colloque par leurs analyses et propositions.

Je salue mes collègues sénateurs qui ont contribué à la réussite du colloque en s’impliquant sur certaines thématiques : Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte ; Didier Marie, président du groupe d’amitié France-Grèce ; Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense, intervenu en conclusion du colloque pour se féliciter que le palais du Luxembourg soit “un lieu de paix, de dialogue et de concertation”.

Enfin merci à SAR Soumaya Bint El Hassan, Princesse de Jordanie et présidente de la Société scientifique royale, pour avoir ouvert la séance plénière. + d’images

ATELIER n°1 (Bassin du Nil)
“Hydrodiplomatie et Nexus du Bassin du Nil : quelle médiation pour une gouvernance durable ?”

L’atelier 1 a été présidé par ma collègue Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe d’amitié France-Égypte et modéré par Fadi Comair, président de Medurable et président du Programme Hydrologique Intergouvernemental de l’UNESCO (PHI).

Cet atelier a permis de constater des progrès majeurs dans les discussions entre trois pays riverains : le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte. A l’heure où l’immense barrage éthiopien de la Renaissance va devenir opérationnel, les tensions semblent retombées, grâce au dialogue constant entre les protagonistes.

Les ambassadeurs en France des trois pays concernés par le partage des eaux du Nil ont participé à cet atelier : M. Ehab Badawi (Égypte) ; M. Henok Teferra Shawl (Éthiopie) ; M. Daffa-Alla Ali-Osman (Soudan).

Ces trois ambassadeurs ont impressionné l’assistance par leur approche en bonne intelligence d’enjeux extrêmement sensibles.

En effet, depuis quelques mois, les échanges se sont intensifiés sous l’impulsion de plusieurs pays qui ont joué un rôle de médiateur, en particulier les États-Unis. Un accord devrait être conclu à Washington, fin janvier, concernant la phase de remplissage du barrage et la gouvernance des eaux du Nil. + d’images

ATELIER n°2 (Bassin Méditerranéen)
“Hydrodiplomatie et Nexus : créer les conditions d’une gouvernance durable pour la Méditerranée”

J’ai présidé l’atelier 2 qui a été modéré avec brio par Charafat Afilal, ancienne ministre déléguée en charge de l’environnement du ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement du Maroc.

Si la Méditerranée ne représente que 1% de la surface maritime mondiale, elle représente 20% de la production maritime mondiale.

Notre atelier a révélé de graves dégradations de la Grande Bleue du fait de la poussée démographique (+145 millions d’habitants depuis 1990 impliquant une forte urbanisation du littoral), le tourisme de masse non contrôlé, le terrorisme et les trafics illicites, la pollution déversée par les fleuves ou le plastique, l’exploitation intensive…

Il est urgent d’assurer la préservation durable de l’écosystème et de sécuriser l’offre en eau par une entente solidaire entre les 22 pays concernés. Cette prise de conscience concerne tout autant les grandes agglomérations : Barcelone, Istanbul, Rome, Athènes ou Le Caire.

Ceci implique des changements comportementaux, notamment celui des touristes et une coopération parlementaire. + d’images