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En circonscription au Kenya (2/2) – Nairobi (11 & 15 avril 2024)

Très heureux d’avoir retrouvé notre ambassadeur Arnaud Suquet à la faveur de mon troisième déplacement au Kenya en l’espace de quatre ans, une nouvelle fois accompagné par Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya.

Ce retour m’a permis de prendre la mesure des progrès accomplis, ces dernières années, au travers de la Chambre de commerce franco-kenyane, ou encore du lycée Diderot, révélateurs de l’exceptionnelle dynamique française au Kenya.

Un constat conforté par la visite de Mitahato, pour honorer Chris Mburu, l’homme qui a fait de son village natal, le premier village francophone du Kenya. (à l’image).

Je remercie Ingrid Onzon-Kem, conseillère politique, de m’avoir accompagné à chacune des séquences de ce déplacement.

Diplomatie parlementaire

Président du Sénat

Amason Jeffah Kingi, président du Sénat kenyan, nous a fait l’honneur d’accepter l’invitation d’Arnaud Suquet, ambassadeur de France au Kenya, pour participer à un diner à la Résidence de France, organisé à la faveur de mon passage au Kenya.

La sénatrice Karen Nyamu et le sénateur Kiambu Karungo Thang’wa assistaient également à la soirée.

J’ai relaté ma visite au village francophone de Mitahato qui faisait justement partie de la circonscription du sénateur Kiambu Karungo Thang’wa.

Lors de nos échanges, nous avons partagé les expériences de nos parlements dans la défense de la démocratie et des libertés publiques dans nos deux pays. Le président du Sénat a souligné la nécessité d’un rôle accru des parlements dans la promotion de la consolidation de la paix et de la résolution des conflits dans tous les points chauds d’Afrique et du monde. C’est l’essence même de la diplomatie parlementaire qu’il souhaite promouvoir.

Nous sommes convenus de soutenir la création d’un groupe de travail parlementaire réunissant des législateurs kenyans et français dans le but de renforcer la collaboration entre nos deux pays et de promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance.

Je suis très reconnaissant envers le président du Sénat kenyan d’avoir accepté cet échange qui démontre son profond attachement à notre relation bilatérale. +d’images

Sécurité

Rencontre à l’ambassade de France avec Rashid Abdi, analyste politique sur la Corne de l’Afrique au sein de l’International Crisis Group, spécialisé dans les questions de sécurité dans la Corne, en présence de Lionel Fabre, premier conseiller, Lucile Carrez, conseillère Somalie, et Ingrid Onzon-Kem, conseillère politique.

La signature du M.O.U. entre l’Éthiopie et le Somaliland, le 1er janvier dernier, pour offrir un débouché sur la mer à Berbera pour l’Éthiopie, pays enclavé, a donné lieu à de vives contestations de la part de Mogadiscio.

Si l’Éthiopie reconnait le Somaliland comme un état indépendant lorsque l’accord aura pris effet, l’expert fait le pari que cette reconnaissance sera suivie par d’autres pays africains.

Le Somaliland a créé un système démocratique solide connecté avec beaucoup d’autres pays et gagné en sympathie.

Mogadiscio pourrait évoluer vers un régime islamique centralisé qui aurait alors les faveurs de la Chine. La chaine twitter de désinformation chinoise présente en Somalie, milite en ce sens.

Coopération

Agence française de développement (AFD)

Accueilli par Bertrand Willocquet, directeur pays de l’AFD, et Olivier Game, directeur Proparco, pour une présentation des activités au Kenya, mais également au niveau régional.

Le périmètre régional couvre 11 pays : Burundi, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Somalie, Soudan, Sud-Soudan, Tanzanie.

Parmi ces pays, l’Éthiopie (11%), le Kenya (22%), l’Ouganda (18%) et la Tanzanie (26%) concentrent les trois-quarts des engagements en volume de l’AFD.

Au Kenya, l’AFD est l’un des principaux bailleurs de fonds du secteur de l’énergie, le premier bilatéral, avec plus d’un milliard d’euros engagés depuis le début des activités dans le pays.

L’AFD intervient dans le renforcement des installations de production et de distribution d’eau potable, le traitement des eaux usées et l’optimisation de la gestion des réseaux par les sociétés d’exploitation. Les trois plus grandes villes du pays : Nairobi, Mombasa et Kisumu ont été concernées par cette action.

Nous avons évoqué les entreprises dans lesquelles Proparco a investi et l’action d’Expertise France. +d’images

Pharmacy and Poisons Board (PPB)

Réunion à l’ambassade avec le Pharmacy and Poisons Board, représenté par Kariuki Gachigi, directeur adjoint Pharmacy and Poisons Board ; Felistas Chepwogen, conseillère Pharmacy and Poisons Board ; Serawit Bruck-Landais, conseillère régionale Santé à l’ambassade ; Ingrid Onzon-Kem, conseillère politique ; Soumeya Loucif, présidente CCEF Kenya et VP CCEF Afrique.

Nous avons évoqué la création de l’AMA, l’Agence africaine du médicament. À ce jour, 27 états africains ont ratifié le traité, parmi lesquels 5 d’entre-eux n’ont pas encore notifié l’Union Africaine.

Pour mes interlocuteurs, il y a une volonté politique pour l’AMA. Le défi est son implémentation.

Nous sommes revenus sur les besoins de l’agence nationale kenyane du médicament. La question du contrôle qualité des médicaments leur paraît critique. La France aurait un rôle à jouer sur cette question. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce franco-kenyane (CCFK)

Dès mon arrivée, je me suis rendu à la rencontre de la communauté d’affaires, organisée par la Chambre de commerce française au Kenya, présidée par Othmane Chaoui et dirigée par Laure Paugam.

À chacun de mes passages, je mesure les progrès de la chambre, impulsés par ce binôme très engagé.

De 90 (fin 2020) puis 120 (en 2022), la CCFK compte désormais 196 membres.

Après avoir assisté à la présentation de 4 entreprises françaises à l’étranger* et French Tech, j’ai participé au cocktail de networking dans les locaux de la société Pernod-Ricard.

Arnaud Suquet, ambassadeur de France au Kenya, participait à l’événement tout comme Soumeya Loucif, présidente CCEF Kenya et VP CCEF Afrique. La Team France était également au complet pour accompagner les porteurs de projets.

Nouveau succès pour la CCFK qui multiplie ces événements afin de renforcer les liens entre ses membres. +d’images

(*) Marie-Christine Kameni, Co-Fondateur deCognito
Yoann Copreaux, Fondateur et PDG de Bonto
Marc de Courcel, Co-Fondateur et DG d’Optimetriks
Alexis Roman, Co-Fondateur et PDG de Lotus

Enseignement

Lycée français Denis Diderot

Le suivi du développement du lycée Denis Diderot constitue mon objectif prioritaire pour le Kenya.

J’ai retrouvé Bruno Maris (proviseur) et Claire Karadi (directrice du primaire), rencontrés lors de mon précédent passage en 2022 (compte-rendu).

J’avais souligné, alors, les efforts engagés par l’équipe de direction pour redresser une situation financière qui m’avait paru très préoccupante lors de mon premier passage, début 2020 (compte-rendu).

Si le problème fiscal a été réglé en 2023, comme anticipé, une nouvelle difficulté est apparue, consécutive à la dévaluation de la monnaie locale au premier semestre 2023. Le chiffre d’affaires de Diderot a progressé en shilling mais baissé en euros. Un prêt relais a été accordé par l’AEFE qui devrait être remboursé en 2024.

570 en 2020, 600 en 2022, le nombre d’élèves atteint 692 en 2024. Ce redressement des effectifs est très encourageant et me ravit. Il récompense les efforts collectifs et le sérieux de l’équipe de direction. Il permet de regarder l’horizon avec plus de sérénité.

Un déménagement n’est plus envisagé. Le proviseur plaide plutôt pour un établissement qui optimiserait sa surface disponible.

Armando Sivella, trésorier du comité de gestion a détaillé ses attentes par rapport à l’AEFE : transparence dans le calcul des montants devant être acquittés par le lycée à l’AEFE, valorisation des actifs du lycée Diderot.

Des attentes compréhensibles pour des administrateurs soucieux d’accompagner efficacement le redressement financier du lycée. Le conseil de gestion a d’ailleurs proposé aux parents d’élèves de fixer désormais les frais de scolarité en euros ou dollars, pour sécuriser le budget du lycée. +d’images

Culture & Francophonie

Mitahato FrenchVillage

Déplacement à Mitahato, suggéré par Aude Demoustier, CFDE au Kenya, pour honorer Chris Mburu, l’homme qui a fait de son village natal, le premier village francophone du Kenya.

J’étais accompagné par Aude, Bernard Clouteau, attaché de coopération pour le français, et Ingrid Onzon-Kem, conseillère politique.

Mitahato signifie “petite banane” en swahili.

Après ses études, Chris a été contraint d’apprendre le français, suite à un quiproquo au sein d’une ONG américaine qui l’avait envoyé pour accomplir une mission à Brazzaville, en pensant qu’il était francophone.

Chris a réalisé que l’acquisition de notre langue lui a permis de progresser à l’ONU. Il a eu l’idée de transformer sa maison natale en bibliothèque francophone. Lors du Covid, les enfants se sont mis à aller à la bibliothèque. Puis des formations ont suivi. Les enfants du village se sont mis à apprendre le français… puis leurs mamans n’ont pas voulu être en reste et se sont mises en tête de suivre le mouvement.

Je ne m’attendais pas à l’incroyable accueil que Chris et le village réserveraient à la venue d’un sénateur français.

En poste à Brazzaville pour l’ONU, Chris Mburu démontre que le français permet des progressions de carrière supérieures. Son action permet de faire de son village un trait d’union entre 2 continents, entre 2 pays.

Villers coteret – Mitahato même combat !

Gratitude à Chris et les habitants de Mitahato pour leur formidable accueil. +d’images

Alliance française de Nairobi (AFN)

Visite de l’Alliance française de Nairobi et long échange avec Charles Courdent, directeur Alliance française, en compagnie d’Aude Demoustier et Ingrid Onzon-Kem, conseillère politique.

L’AFN accueille 3200 étudiants de français.

Depuis ma précédente visite, des améliorations ont été apportées à la salle de cinéma et à l’espace culturel.

Les activités touchent de nouveaux jeunes sur le terrain à l’image de la poésie.

L’AFN apporte également un soutien important au monde de l’édition en appuyant le lancement de 50 livres par an. +d’images

En circonscription au Kenya – Nairobi & Nakuru (11-14 mai 2022)

Compte tenu de l’intérêt de la réunion organisée par les CCEF à Rabat, en mars dernier, j’ai répondu à l’invitation de Yannick Chaumet (pdt CCEF Kenya) et d’Éric Bonnel (pdt CCEF Afrique & Océan Indien) de participer à une nouvelle réunion, le 13 mai à Nakuru. C’est dans la perspective de cet événement au Kenya que j’ai initié mon déplacement en Afrique (successivement : Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rwanda et Afrique du sud).

Je remercie notre ambassadrice de France, Aline Kuster-Menager, et son équipe, pour avoir beaucoup facilité mon déplacement, organisé mes rendez-vous auprès des parlementaires kenyans et centré ma visite à Nairobi sur le développement du Lycée français, mon objectif prioritaire pour le Kenya.

Ma gratitude va aussi à Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger, pour son appui dans la préparation de ce second déplacement au Kenya, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à son succès.

(à l’image) Avec Aude, j’ai conclu ma visite au Kenya au musée de Karen Blixen, dont le roman autobiographique a été immortalisé par le film Out of Africa, en compagnie de Betty Robin, qui a fait partie des figurants lors du tournage.

Diplomatie parlementaire

Sénat (Nairobi)

Le Kenya se prépare à des élections générales en août prochain.

J’ai rencontré deux sénateurs sortants, soutenant chacun un des deux candidats à la présidentielle donnés au coude à coude.

Les entretiens ont eu lieu à la Résidence de France en présence de l’ambassadrice Aline Kuster-Menager, de Lionel Fabre (Premier conseiller), Ingrid Onzon-Kem (conseillère politique) et Gilbert Nyangor (attaché de presse).

Avec Johnson Sakaja, sénateur UDA de Nairobi, candidat au poste de Gouverneur de Nairobi, nous avons principalement discuté de sujets liés à la smart-city. Il observe qu’il y a eu trop de plans parcellaires sur la mobilité. Il envisage un plan global pour plus de cohérence. Son autre objectif est de réaliser des logements sociaux dans des immeubles de 15 étages

Avec la sénatrice Agnès Zani, secrétaire générale adjointe ODM, candidate au poste de Gouverneur de Kwale, nous avons évoqué les dossiers bilatéraux qui peinent à se concrétiser côté kenyan.

Ainsi, le programme d’échanges pour les jeunes qui prévoit un permis de travail gratuit de 2 ans n’a toujours pas été mis en œuvre au Kenya contrairement à la France.

La situation de double imposition sur les prestations de service depuis la France vers le Kenya, dont j’avais fait ma priorité d’action, a été discutée lors de la rencontre entre les présidents de nos deux pays. Malheureusement, la situation perdure. +d’images

Enseignement

Lycée français Denis Diderot (Nairobi)

Retour au Kenya après mon premier passage tout juste avant le début de la pandémie.

J’ai souhaité faire le point sur l’évolution du lycée Denis Diderot en y consacrant un long moment de mon déplacement.

Mme l’Ambassadrice Aline Kuster-Menager a organisé trois séquences :

1️ Déjeuner à la Résidence dédié à la situation du Lycée français en sa présence, en compagnie de Cyril Gerardon (Conseiller Coopération et Action Culturelle), Bruno Maris (Proviseur), Claire Karadi (directrice du primaire) et Frédéric Roure (DAF).

2️ Visite de l’école en compagnie d’Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya.

3️ Entretien sur la situation financière de l’établissement.

Les effectifs ont diminué suite à la pandémie et affecté principalement les maternelles et le collège. Mais depuis mon précédent passage, j’ai noté des points d’amélioration qui m’ont réconforté. Tout d’abord, un DAF a été nommé. J’avais exprimé cette impérieuse nécessité pour redresser une situation financière préoccupante. L’ambassade et l’équipe du lycée ont fait un travail remarquable pour traiter les dossiers fiscaux. Tout devrait être soldé d’ici fin 2022.

L’équipe de direction a engagé un travail salutaire sur la maîtrise des coûts qui m’a réjoui. Nous avons évoqué les prochaines étapes pour reprendre le développement de ce lycée français afin de le rendre plus attractif en milieu anglophone, dans une ville qui accueille un siège des Nations Unies.

Le premier objectif serait la cession par l’Etat de son terrain au lycée. C’est impératif pour permettre à l’école de repartir de l’avant en matière immobilière.

Le second est de mobiliser la Chambre de commerce pour lui permettre de participer activement pour conforter la gouvernance de l’établissement.

Je ferai de ce sujet mon objectif prioritaire pour le Kenya afin d’appuyer cette équipe de direction qui mérite d’être soutenue activement. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce franco-kenyane (Nairobi)

Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, a organisé une soirée avec des entrepreneurs en présence de Othmane Chaoui, Pdt de la Chambre de commerce française au Kenya, et de Laure Paugam, directrice.

Durant la pandémie, le nombre de membres de la chambre a progressé de 90 (fin 2020) à 120 en 2022. 52 événements ont été réalisés en 2021.

Accueillis dans le cadre exceptionnel du Fairmont, par Mehdi Morad, DG Kenya du groupe Accor, nous avons évoqué les conséquences de la crise Covid sur le secteur du tourisme au Kenya et le déploiement d’Accor dans la région.

Aldric Spindler, fondateur avec sa compagne de Red Lands Roses, m’a présenté sa société de 600 employés, qui produit des roses sur un terrain de 28 hectares. Ils viennent de la céder à un fond d’investissement franco-mauricien. Une vraie success-story.

Othmane a évoqué son expérience de bientôt dix ans au Kenya. Deux ans après son arrivée, il a créé son entreprise dans l’énergie et s’est spécialisé dans la distribution de carburant.

Antoine a créé sa start-up en début d’année 2022 et a lancé un service à domicile pour contrôler la vue et proposer des lunettes produites en Afrique.

Merci à Aude d’avoir réuni ces profils différents pour illustrer le dynamisme entrepreneurial des Français du Kenya. +d’images

Réunion CCEF Kenya (Nairobi)

En prélude de la réunion régionale à Nakuru des CCEF et des conseillers économiques de la DG Trésor, les CCEF du Kenya présidés par Yannick Chaumet (EGIS) se sont réunis en présence de Eric Bonnel, Pdt Comité Afrique des CCEF, et des Pdt CCEF des pays tiers : Pierre Egot (IBL Maurice) ; Jean Testemale (Canal+ Ethiopie) ; Laurent Charles-Nicolas (EGIS Ouganda) ; Sophie Tchatchoua (Canal+ Rwanda) ; Jean-Cloude Lassere (St Gobain Afrique du Sud).

Cela nous a permis de faire un point Afrique de l’Est et des problématiques rencontrées par les comités, lors d’un tour de table.

Eric Bonnel a présenté la feuille de route de la commission Afrique & Océan Indien (EFE + Désinformation & frenchbashing et un agenda des événements à venir.
Je suis intervenu sur la question des « Fake news » pour soutenir le discours volontariste d’Eric Bonnel qui appelle les CCEF à remonter au siège les nouvelles répandues sur le terrain destinées à nuire nos intérêts économiques.

Parmi les points relevés, suite aux différentes interventions, les questions de financement, de capital humain dont le manque de disponibilité de cadres administratifs et financiers sont revenus régulièrement.

La mise en place de la stratégie de développement Vision 2030 en 2008 a permis au Kenya d’atteindre le niveau des pays à revenu intermédiaire. Axée sur le développement des infrastructures, en particulier dans les transports et l’énergie, afin d’accélérer l’intégration du pays dans les échanges mondiaux, elle a permis d’élever le taux de croissance de 3,7% au cours de la décennie 2000 à 5,9% entre 2010 et 2018.

Après deux ans d’interruption, le secteur du tourisme affiche de très bonnes réservations pour les safaris haut de gamme. Le salaire minimum a augmenté de 12% au 1/05/22 et l’essence, deuxième source de coût pour alimenter les 4×4 voit son prix s’envoler. Ces paramètres vont peser sur les prix. +d’images

Réunion économique régionale Afrique de l’est (Nakuru)

Dans le prolongement de la réunion des CCEF Afrique à Rabat en mars dernier, j’ai été invité à suivre et contribuer aux débats de la réunion économique régionale pour l’Afrique de l’Est dans le parc de Nakuru situé à près de 3 heures de route au nord de Nairobi.

Lors des discours d’ouverture par Yannick Chaumet, Pdt CCEF Kenya, Jérôme Baconin, chef du service économique régional et Eric Bonnel, le Pdt Comité Afrique des CCEF a repris à son compte une formule pour mesurer les enjeux de l’Afrique pour l’Union européenne : « L’Afrique sera pour l’Union européenne soit son drame, soit son succès. »

Mon intervention sur l’impact de la guerre en Ukraine m’a permis de partager mes observations lors de mon passage à Kyiv pour témoigner de ma conviction que ce conflit pouvait s’installer dans la durée et évoquer les enjeux géopolitiques qui en découlent pour l’Afrique.

Des intervenants du Trésor ont abordé le mur de la dette en Afrique. Depuis l’annulation de la dette, l’Afrique subsaharienne s’est fortement ré-endettée à des taux plus élevés. Il apparaît qu’il faut développer les PPP (Partenariat Public-Privé) et financer les infrastructures qui correspondent à des projets viables et non pour favoriser des prêteurs peu scrupuleux.

Un panorama de la présence chinoise et de l’endettement que l’Empire du milieu fait peser sur le continent, a été dressé. La Chine est devenue le premier bailleur de fonds en Afrique subsaharienne. Elle détenait 62,1% de la dette bilatérale en 2020, à comparer avec 3,1% en 2000.
5 pays sont endettés à plus de 80% avec la Chine.
À l’évidence, la Chine est en Afrique pour pomper l’argent des pays et non pour leur permettre de créer de la valeur.
La Chine fait payer les pays deux fois : la première pour rembourser le prêt, la deuxième pour indemniser le prêteur de la non rentabilité de l’infrastructure qu’il a financé.

Lors du cadrage macroéconomique sur l’impact de la crise ukrainienne, il apparaît que la région est organisée autour de 5 corridors principaux et d’un réseau de ports : Mombasa ; Dar es Salaam ; Port Soudan ; Djibouti et Berberra.

L’augmentation des prix des hydrocarbures de plus de 110% entre janvier 2021 et avril 2022 (dont +25% entre mars et avril 22) a eu un impact massif des coûts tout au long de la chaine logistique sur le transport en cargo/avion/camions/train. Un retour à la normale du fret n’est pas attendu au mieux avant fin 2023.

Eric Bonnel a rappelé les 20 recommandations faites par les CCEF à Franck Riester pour l’Afrique.

Les deux crises Covid et Ukraine révèlent les déséquilibres en agro-alimentaire.
Il recommande la mise en place d’un guichet unique agriculture pour l’Afrique par la DG Trésor. Il y a urgence à aider l’Afrique dans sa transformation en matière agricole. Un club Agro a été créé au Kenya dans la foulée de la visite de Franck Riester. L’insécurité alimentaire est grandissante et touche déjà plus de 25 millions d’Africains.

En conclusion, Eric a rappelé que la courbe démographique affiche un doublement de la population africaine susceptible d’atteindre 2 milliards d’individus en 2050. Cette perspective révèle les extraordinaires enjeux qui nous font face en matière de formation.

Il a rappelé que le secteur informel licite illustre une économie populaire qui a un rôle social. Il paraît important de ne pas le confondre avec le secteur informel illicite qu’il convient de combattre.

Merci à Yannick Chaumet et Éric Bonnel de m’avoir convié à cette rencontre qui me confirme dans l’idée que l’Afrique de l’est apparaît comme un territoire encore méconnu par les entreprises françaises. C’est un espace d’opportunités de croissance qu’il convient d’aborder sans attendre.

Voilà pourquoi, j’ai entrepris ce déplacement qui me permet de traverser successivement la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, dans le prolongement de celui entrepris en mars dernier en Éthiopie et à Djibouti. +d’images

Rencontre avec Nathalie Lasserre (Nakuru)

Établie à Johannesburg et élue des Français de l’étranger, en mai 2021, pour une large circonscription comprenant entre autres l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, et le Mozambique, Nathalie Lasserre accompagnait son mari Jean-Claude, Pdt de la section Afrique du Sud des CCEF.

La soirée conviviale qui a suivi le séminaire nous a permis de nous rencontrer pour la première fois depuis son élection et d’échanger sur les attentes exprimées par nos compatriotes dans sa circonscription.

Une opportunité inattendue de faire connaissance et de préparer le déplacement au Cap, la semaine prochaine, pour contribuer à sa réussite. +d’images

Environnement – Parc de Nakuru

Il y a 34 ans, à la faveur d’un voyage pour découvrir les parcs animaliers du Kenya, je me suis rendu à Nakuru.

J’avais alors été subjugué par son lac couvert de flamants roses qui lui donnait un éclat rosé. Nakuru n’était alors qu’un village.

Le temps a passé. La ville s’est étendue. La forêt disparaît au profit d’une population humaine dont l’habitat se trouve désormais à proximité du lac.

Les inondations ont fait monter le niveau du lac incitant les flamants à trouver d’autres plans d’eau.

Il en coûte 60$ par jour pour sillonner le parc à la découverte des animaux qui sont toujours là et constituent une source d’émerveillement toujours renouvelée. +d’images