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Sénat – Hong Kong – Jimmy Lai – Liberté de la presse

Ce 21 juin, en présence de mes collègues Else Joseph, Joëlle Garriaud-Maylam, Philippe Folliot et Louis-Jean de Nicolay, j’ai eu l’honneur de présider une réunion de travail portant sur le combat héroïque de Jimmy Lai en accueillant son fils, Sébastien Lai, au Sénat, ainsi que les avocats de Jimmy Lai et plusieurs membres de l’association Reporters sans frontières.

À 75 ans, Jimmy Lai, fondateur du quotidien hong-kongais indépendant Apple Daily et lauréat du prix RSF de la liberté de la presse, est détenu à Hong Kong, dans une prison de haute sécurité.

Il a écopé en décembre 2020 de cinq ans et neuf mois de prison pour deux accusations de “fraude” Il a également été condamné à 20 mois de prison pour avoir assisté à quatre manifestations pro-démocratie “non autorisées” en 2019 et 2020. Il risque la perpétuité pour “association avec des forces étrangères”, en vertu de la loi sur la sécurité nationale adoptée par le régime chinois pour faire taire la contestation à Hong Kong.

Jimmy Lai, entrepreneur audacieux et fondateur du prestigieux journal Apple Daily, a consacré sa vie à la défense de la démocratie et de la liberté de la presse.

C’est un francophile, qui a choisi la France pour s’y marier. Il a obtenu la médaille de l’ordre du mérite agricole de la part de la France en reconnaissance de ses chroniques régulières dans son journal sur la gastronomie française.

Citoyen britannique, Jimmy Lai aurait pu quitter Hong Kong.

Malgré les périls imminents et les pressions constantes qui ont jalonné son parcours, il n’a jamais fléchi dans son engagement en faveur des droits fondamentaux et de la démocratie.

Malheureusement, les temps ont sombré dans l’obscurité. Le régime communiste de Pékin a transgressé ses engagements internationaux pris lors de la rétrocession de Hong Kong. Sous le prétexte fallacieux de la loi de circonstance sur la sécurité nationale, Apple Daily fut violemment réduit au silence, tandis que Jimmy Lai fut arrêté et précipité dans les entrailles du système judiciaire.

Le combat mené par Jimmy Lai transcende largement sa propre personne.

Il se dresse telle une icône internationale de la liberté de la presse et de la résistance face à l’oppression.

Nous avons assuré Sebastien Lai de notre solidarité inébranlable et notre détermination sans faille pour demander la libération de Jimmy Lai. +d’images

Général JF Morel – Retour d’expérience sur la sécurisation de la Coupe du monde de football au Qatar

(g à d) Hervé Maurey ; Olivier Cadic ; général Jean-François Morel ; Dany Wattebled et Louis-Jean de Nicolaÿ

Rapporteur au Sénat de l’accord de partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la coupe du monde de football, j’avais annoncé avant l’événement que je visiterai le dispositif français du ministère de l’Intérieur au début (Doha du 19-22 nov. (compte-rendu) et à la fin de la compétition (Doha du 12-14 déc. compte-rendu).

Comme annoncé, j’ai organisé une réunion au Sénat, ce 8 mars, avec le général Jean-François Morel, responsable des forces françaises du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM), pour permettre aux membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe d’évaluer par eux-mêmes les acquis issus de cet accord, dont mes collègues Hervé Maurey, Louis-Jean de Nicolaÿ et Dany Wattebled.

Le général a exposé le contenu de l’accord intergouvernemental, signé à Doha le 5 mars 2021, portant un partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la Coupe du Monde de football qui s’est déroulée fin 2022 au Qatar.

Ont été mobilisées et déployées au Qatar 226 personnes du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM), dont 196 gendarmes placés sous son commandement.

Autour de l’équipe de commandement à trois, 167 d’entre eux étaient affectés à la lutte anti-drones sur une quarantaine de sites, 24 étaient des militaires du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) répartis sur les différents stades, un expert de la sécurité des flux intégré dans le dispositif escorte et trafic et un expert cyber intégré dans l’agence cyber. 21 démineurs de la sécurité civile, 8 fonctionnaires de la Police nationale spécialisés dans la lutte contre le hooliganisme et 1 policer de la sphère du renseignement complétaient ce dispositif.

Le général Morel a jugé que la coupe du monde au Qatar s’était déroulée de façon très satisfaisante d’un point de vue sécuritaire, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, une saturation de l’espace à sécuriser grâce à des moyens considérables, publics comme privés, déployés par les autorités qataries, et l’appui d’une force internationale de 12.000 personnes – dont la France était la première composante européenne – sous uniforme qatari.

Ensuite, le gouvernement du Qatar a fourni aux supporters venant assister au mondial une carte digitale – carte Hayya – constituant à la fois un permis d’entrée dans l’État du Qatar et d’accès aux stades. En outre, l’encadrement très étroit de la consommation d’alcool par les supporters – interdite notamment aux alentours des stades – a prévenu les tensions et permis aux femmes de profiter pleinement de l’évènement sans être menacées. Enfin, le Qatar est un pays à la fois ultra connecté et disposant d’un réseau de caméras de surveillance extrêmement développé.

Indiquant que le comité des opérations de sécurité et de sûreté de la coupe du monde avait été dirigé par le jeune frère de l’émir du Qatar, Cheikh Khalifa bin Hamad Al Thani, devenu depuis ministre de l’Intérieur, le général Morel a souligné qu’une jeune génération de dirigeants, ouverts à la relation avec la France, allait arriver au pouvoir, forts de ce succès d’organisation.

Notant la volonté du Qatar de continuer à renforcer sa capacité d’influence (« soft power ») via de grands évènements sportifs (coupe d’Asie des nations en 2024, jeux asiatiques d’été en 2030, possible candidature aux jeux olympiques de 2036…), le général Morel a, pour finir, échangé avec les sénateurs présents. Il a notamment présenté le dispositif de lutte anti-drones déployé par la gendarmerie pendant le mondial de football et les enseignements que la France peut en retirer en vue de l’organisation de la coupe du monde de rugby cette année, puis des jeux olympiques.

Paris – Brésil – Diplomatie parlementaire

Le 22 février dernier, j’avais déjà été très honoré de recevoir les insignes de l’Ordre de Rio Branco, au grade de Grand Officier, de la part de Luís Fernando Serra, ambassadeur du Brésil en France.

Afin de célébrer cette distinction, l’ambassadeur a organisé en sa Résidence un déjeuner en mon honneur, entouré d’amis sénateurs, ce 12 octobre, qui ont un intérêt manifeste pour le Brésil et l’Amérique latine.

Je suis reconnaissant à Luís Fernando Serra, pour cette attention et aux collègues qui ont répondu positivement à cette invitation :
Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Laurent Lafon, président de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication
Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat
Hervé Marseille, président du groupe UC
Pascal Allizard, vice-pdt de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Anne-Catherine Loisier, vice-pdte de la commission des Affaires économiques
Michel Canévet
Philippe Dominati
Nicole Duranton
Louis-Jean de Nicolaÿ

Alors que le Brésil s’apprête à voter pour élire son président dans quelques jours, il était opportun d’écouter l’analyse politique du diplomate sur les résultats du premier tour et du renouvellement des autres institutions dont le sénat.

Cette rencontre aura permis de faire un tour d’horizon des coopérations éducative et culturelle entre la France et le Brésil, tout comme de souligner la densité de nos échanges économiques ou de défense. La France est le troisième investisseur au Brésil. Près d’un millier de filiales françaises sont installées au Brésil (dont 38 entreprises du CAC 40).

La CCI France-Brésil a célébré, en 2020, les 120 ans des chambres de Rio et de Sao Paulo.

Nous avons salué à ce titre l’action de l’ambassadeur qui a toujours été un précieux appui pour affermir notre relation bilatérale, en tous domaines.

N’oublions pas que les Brésiliens sont nos voisins, car c’est le pays avec lequel nous avons la plus longue frontière terrestre, en Guyane.