La solidarité internationale doit aussi devenir un relais de croissance pour la France et l’Europe. Autrement dit, l’aide publique au développement est un investissement au profit de nos futurs partenaires et donc de notre commerce extérieur.
Ce postulat est l’un des axes majeurs de travail pour l’UDI dont j’ai exprimé la position avant l’examen des crédits de la « Mission Aide publique aux développement ». Cette conception de l’aide aux pays émergents rejoint le discours et l’action en Afrique de Jean-Louis Borloo (lire : “Aide au développement : Jean-Louis Borloo montre la voie” du 04 décembre 2014).
L’Etat ne mesure pas pleinement la nature stratégique de cette mission : l’aide de la France a fortement diminué ces dernières années, passant de 0,5 % de son revenu national brut (RNB) en 2010 à 0,41 % en 2013.
A titre de comparaison, le Royaume-Uni, malgré une politique rigoureuse de réduction de ses dépenses publiques, a sanctuarisé son aide publique au développement à hauteur de 0,7 % du RNB.
Il est également important que le gouvernement reconsidère le ciblage de notre soutien international. En effet, le Brésil, membre du G20, est le deuxième bénéficiaire de l’aide publique française en Amérique du sud. Nous versons aussi une partie de notre aide à la Chine et à l’Inde.
Lire : l’intervention d’Olivier Cadic sur la Mission Aide publique au développement, au Sénat du 03.02.2014
Photo Flickr de Irina Patrascu Gheorghita