Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Maroc – Point de situation

Audition cette semaine d’Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc, organisée par Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et président du groupe d’amitié France-Maroc du Sénat.

Remarquable intervention de l’ambassadrice qui a permis aux sénateurs d’avoir un éclairage sur la situation au Maroc et les relations entre la France et le Maroc.

Parmi les nombreux points traités qui feront l’objet d’un compte-rendu de la part du Sénat, l’ambassadrice a mis en exergue l’efficacité avec laquelle le Royaume du Maroc fait face à la pandémie.

95% des vaccins administrés en Afrique l’ont été au Maroc. Les frontières restent fermées pour endiguer une possible 3ème vague.

En évoquant l’exemple d’une personne arrêtée à Marrakech pour avoir organisé une fête réunissant 50 personnes, puis condamnée à un an de prison avec sursis, l’ambassadrice a souligné la détermination de l’état marocain pour faire respecter les mesures de restrictions sanitaires.

Si, comme ailleurs, le secteur du tourisme est sinistré, celui de l’agro-alimentaire se révèle satisfaisant, et l’automobile reprend des couleurs.

Mon intervention et mes questions ont été préparés avec des élus des Français de l’étranger au Maroc, des représentants de la CCIFM et de la société française de bienfaisance. Elle a porté sur plusieurs points :

1 – Partage de témoignages

– Témoignages de gratitude transmis à notre ambassadrice, à l’équipe du poste et en particulier aux six consuls généraux pour avoir accompagné l’opération de retour de nos compatriotes l’an dernier.
– Témoignages de satisfaction de nos compatriotes installés au Maroc envers les autorités locales qui leur a permis d’être vaccinés. J’ai mentionné le courrier de reconnaissance de Jean-Claude Rozier, élu à Agadir, adressé au Wali qui a été apprécié par les médias locaux.

2 – Communauté d’affaires

– Nécessité de retrouver de la mobilité entre nos deux pays tant pour les Français que pour les Marocains. J’ai mentionné l’exemple d’experts professionnels ou d’administrateurs de société qui éprouvent des difficultés pour circuler et freinés pour relancer l’activité.
– Évocation de la question des provinces du sud. 300 Français vivent à Dakhla et Laâyoune, où se trouvent deux écoles françaises.
– Évaluation des effets de l’investissement de la Chine sur le port de Tanger et perception des autorités marocaines face à la stratégie d’importation de main d’oeuvre chinoise pour se développer en Afrique.
– Évocation du projet de train à grande vitesse pour prolonger la ligne Tanger-Casablanca vers Marrakech puis Agadir.

3 – Communauté française : Besoin d’amplifier l’action en matière d’aides sociales

– Nécessité de répondre aux besoins des auto-entrepreneurs dont certains se retrouvent dans une situation désespérée, comme me l’a fait remonter Nicolas Arnulf à Rabat ou Olivier Gattel, délégué de la CCIFM à Tanger.
– Mise en place d’un suivi approprié envers les retraités. Plus de 600 d’entre-eux dépassent 80 ans uniquement sur Casablanca. Comme me l’ont signalé Gilles D’Agescy, conseiller élu à Casablanca ou Bernard Digoit, Pdt de la Société de Bienfaisance, il y a nécessité de mieux faire connaître les aides disponibles à cette population qui n’a pas un accès facile à l’information délivrée sur internet.
– Appel à rendre plus accessibles les aides sociales offertes dans le cadre du Secours occasionnel de solidarité.

Comme à l’accoutumée, Hélène Le Gal s’est montrée très précise dans ses réponses et a mis en avant l’imbrication humaine entre nos deux pays qui a tissé des liens très nombreux et diversifiés.

L’ambassadrice m’a promis qu’elle allait indiquer aux six consulats qu’il fallait amplifier la communication concernant les aides sociales. Une décision qui, j’en suis sûr, ravira tous les élus des Français du Maroc. + d’images

HEBDOLETTRE n°85 – Le week-end prochain, tous aux urnes ! (édito) – Hommage : Manchester, Egypte – Législatives à l’étranger : utilisation du soutien UDI : méfiez-vous des contrefaçons ! – Communiqué : 24 élus UDI des Français de l’étranger répondent à “la main tendue” – En Bref du 01 au 21 mai 2017 (Sénat et Circo.) – En circo GRÈCE – Athènes / 30 avril au 4 mai 2017 – En circo MAROC – Tanger / 19 au 21 mai 2017 – UDI Actu : législatives.

Lire : l’HEBDOLETTRE n°85 – 01 juin 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°85

Samedi (pour les Amériques) et dimanche (pour le reste du monde), les Français établis hors de France procéderont pour la première fois au renouvellement de leurs représentants à l’Assemblée nationale. 9 députés des Français de l’étranger sur 11 (82%) se représentent à vos suffrages, contre seulement 2 sur 3 (66%) pour le reste de l’Assemblée nationale.

En 2012, sur l’ensemble des 11 circonscriptions du monde, les candidats du second tour représentaient l’un ou l’autre des 2 candidats finalistes de l’élection présidentielle. Il en sera différemment cette année. Personne n’imagine en effet un candidat FN au second tour d’une législative à l’étranger. La barre est haute pour les candidats de la « République en Marche », soutiens du nouveau président Emmanuel Macron, s’ils souhaitent rééditer la performance du PS en 2012.

Visuel HL85 Les représentants du président Hollande qui venait d’être élu avaient alors emporté 8 des 11 circonscriptions, pourtant données toutes à droite par les pronostics. Cette fois, les trois sortants PS qui se représentent font dans la discrétion, après avoir échoué à obtenir l’investiture du parti d’Emmanuel Macron. La photo de François Hollande n’apparaît plus sur leurs professions de foi. Ils refusent même parfois d’assumer leurs votes lors du quinquennat. Ainsi, Axelle Lemaire a nié publiquement à Londres, lors d’un débat, avoir voté la CSG-CRDS sur les revenus immobiliers des non-résidents, alors qu’elle l’a fait comme tous ses camarades en juillet 2012.

L’incertitude du résultat est donc plus grande qu’en 2012… Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°85

En circonscription au Maroc – Tanger (19 au 21 mai 2017)

Je suis retourné à Tanger trois mois après mon dernier passage à la faveur de la célébration du centenaire de l’école Adrien Berchet.

En mars dernier, après avoir visité la zone franche où sont installées des entreprises de taille internationale, j’ai eu la conviction que Tanger serait bientôt à l’Afrique ce que Rotterdam ou Hambourg sont à l’Europe (rapport).

Cette fois, j’ai saisi l’occasion de visiter l’exceptionnelle usine Renault, en retrouvant sur place Pascal Capdevielle, conseiller consulaire UDI de Fès et Olivier Gattel, délégué régional de la CFCIM et délégué UDI Tanger.

Evénement

Gala du centenaire de l’Ecole Berchet

La fête a été exceptionnelle, ce 20 mai au soir. Et pour cause, on n’a pas tous les jours 100 ans !

Pour la circonstance, Rémy Cruz, directeur de l’école, arborait ses plus belles chaussures rouges. Son discours a célébré 100 ans de rayonnement français à travers cette école primaire qui donne aussi toute sa place à la culture marocaine. Adrien Berchet était le nom de l’un de ses instituteurs, aviateur héroïque, mort au combat pendant la Première guerre.

Cette joyeuses soirée m’a permis d’échanger avec des anciens élèves venus en nombre, comme les personnels et professionnels de cet établissement du réseau AEFE.

Entrepreneuriat

Usine Renault Tanger

L’usine Renault est implantée dans une zone franche de 300 hectares que l’on peut admirer en arrivant en avion. Il ne manque qu’un losange sur le toit…

(à l’image) Jean-François Gal, directeur de l’usine, m’a permis de visiter, en compagnie de Pascal Capdevielle, ce superbe outil industriel adapté à la gamme Dacia et prêt à répondre au décollage de l’Afrique.

Depuis la signature du protocole avec le Maroc, il aura tout juste fallu 10 ans à Renault pour atteindre le million de véhicules produits. Les 8000 employés (moyenne d’âge : 29 ans) fabriquent un véhicule chaque minute ! 95% des véhicules sont destinés à l’exportation dont 10-15% vers la France.

L’usine est “verte” affichant zéro émission carbone, puisqu’elle fonctionne avec 100% d’énergie éolienne et dispose d’une impressionnante chaudière biomasse.

La responsabilité sociale de l’entreprise se caractérise par deux objectifs : la lutte contre l’abandon scolaire des enfants vivant éloignés d’une école et la sécurité routière avec des outils pédagogiques adaptés aux enfants de 9-13 ans

Notons enfin que Renault a lancé à Tanger le premier institut de formation du Maroc aux métiers de l’automobile. 11.000 étudiants y ont déjà été formés. Un bac professionnel filière “Maintenance industrielle” a été créé.

Entrepreneurs français

Philippe Azoulay est le chef du restaurant ‘Le parcours des sens’, une maison renommée située au Kenzi Solazur Hotel. Son itinéraire international lui a permis d’élaborer une carte où la variété des mets est une invitation au voyage.

Nawal Sarehane est une architecte diplômée de l’Ecole d’architecture de Paris La Villette. Avec Olivier Richard, son mari également du métier, ils ont créé un atelier d’architecture et d’urbanisme. Après 10 ans de présence à Tanger, ils justifient d’une longue liste de clients et de 60 000 mètres carrés de bâtiments construits.

Enseignement

Ecole Adrien Berchet

Avant la soirée de gala qui a célébré le centenaire de l’école, j’ai eu le loisir de découvrir cette véritable institution à Tanger.

482 élèves fréquentent l’école Berchet, dont 110 inscrits à la maternelle.

L’enseignement bilingue est prodigué en français et en arabe.

Fait éloquent : l’école reçoit 5 fois plus de demandes que ce qu’elle peut offrir de places.

Lycée Regnault

Le lycée Regnault est lui aussi centenaire, puisqu’il a été fondé en 1913.

Les élèves viennent essentiellement et naturellement de l’école Berchet.

Ce superbe bâtiment du réseau Aefe scolarise 530 élèves, de la 6eme à la terminale, et affiche un taux de réussite au bac de 95%. Du reste, lors de mon passage, les élèves étaient en période d’examens pour décrocher leur sésame vers les études supérieures.

Statistiquement, deux tiers des élèves poursuivent leurs études en France.

Culture française

Institut français

La directrice des cours de l’Institut français de Tanger, Pascale Martin, m’a guidé à travers ses installations. 8000 élèves viennent y suivre des cours de français. Cette activité permet d’autofinancer l’Institut à hauteur de 80%. En termes de certification, on devait atteindre 600 DELF et 450 TCF en 2017.

Si la médiathèque a récemment été rafraichie avec habilité, le bâtiment vieillissant qui abrite les cours invite à quelques investissements pour retrouver son lustre d’antan.

Par ailleurs, Pascale compte 500 élèves en ateliers d’art plastique et, toujours pleine d’initiatives et de dynamisme, elle adapte actuellement des cours « Entreprises » pour les sociétés implantées en zone franche.

Je me suis également rendu sur l’autre site de l’IF en centre-ville, où se tenait une exposition photos dans la galerie Delacroix.

Communauté française

Diner-débat

J’ai assisté à un diner-débat centré sur la politique française, organisé par Pascal Capdevielle, conseiller consulaire UDI de Fès et Olivier Gattel, délégué UDI Tanger.

Pascal a répondu positivement à la main tendue par Emmanuel Macron auprès des élus du centre-droit pour faire réussir une majorité présidentielle et plurielle. Cette décision a été perçue positivement par nos compatriotes tangérois.

Médias

Le Journal de Tanger

Entretien privilégié avec Abdelhak Bakhat, directeur général du Journal de Tanger.

M. Bakhat fut maire de Tanger pendant 35 ans, à savoir 5 mandats consécutifs !

Une longévité au pouvoir qui lui a valu le surnom de “20th Century Fox” pour son sens tactique et une habilité dignes d’un renard…

Abdelhak Bakhat est évidemment un observateur assidu et un fin connaisseur de la politique française.