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En circonscription à Singapour (13 –16 janv. 2024)

À la faveur de mon déplacement à Singapour, six ans après celui de septembre 2017 (compte-rendu), Mme Minh-di Tang, ambassadrice de France à Singapour, m’a fait l’honneur de m’accueillir à mon arrivée à l’aéroport.

La réussite de ce second déplacement à Singapour, après celui de septembre 2017 doit beaucoup au dévouement de Laurence Huret (à l’image), conseillère des Français de l’étranger.

Laurence m’a accompagné sur chaque séquence et en a préparé certaines, elle-même, pour élargir le champ de mes rencontres.

Son engagement au long cours au service des Français de Singapour est remarquable.

Je lui adresse ma plus sincère gratitude.

Diplomatie parlementaire

Parlement

Entretien avec Christopher De Souza, député, vice-président du Parlement, en présence de Laurence Huret – conseillère des Français de l’étranger et d’Anne Quenot, Première secrétaire.

Après avoir reçu Christopher De Souza, au Sénat, 16 mois plus tôt, j’ai eu le plaisir de reprendre nos échanges pour évoquer la situation internationale. Situation en Ukraine, attaques houthis sur les navires de commerce, tensions créées par Pékin menaçant le statu quo dans le détroit de Taïwan ont fait partie des dossiers évoqués.

Concernant les opérations de blanchiment repérées par les autorités de sécurité Singapour, Christopher De Souza m’a confié que leur État est vigilant et déterminé à lutter contre les activités qui financent le crime organisé. À titre d’exemple, une saisie de villas sur l’île de Sentosa, dont la valeur est estimée à 20 millions de dollars, a été opérée dans ce cadre.

Merci à Christopher De Souza pour son accueil et la visite du parlement. +d’images

Coopération militaire

Entretien avec Riaz Akhoune, attaché de Défense, pour évoquer la stratégie de Singapour en matière de coopération militaire et la situation en mer de Chine.

Singapour est le deuxième meilleur client au niveau armement pour la France en Asie-Pacifique. Nos pays ont défini des axes d’intérêt commun dans la cyber.

La France est le pays européen qui fait le plus d’efforts de présence militaire dans la région.

L’attaché de Défense encourage les politiques nationaux à se montrer plus présents lors des grands rendez-vous internationaux de la région. Ce serait un prolongement positif susceptible d’accompagner notre action et de la mettre en valeur. +d’images

Diplomatie économique

French Chamber of Commerce in Singapore

J’ai débuté mon programme par une visite à la French Chamber of Commerce in Singapore (FCCS). 8ème chambre du réseau CCIFI par la taille, elle compte environ 700 membres.

Avec plus d’un événement organisé par jour ouvrable, la FCCS gagne de nouveaux membres chaque mois.

Une réunion a été organisée par le président, Thomas Baudlot, la directrice générale, Carine Lespayandel, accompagnés de membres du conseil d’administration Eric Barbier, Chloé Vialard et Philippe Wind, en présence de Hervé Ochsenbein, conseiller économique et de Laurence Huret, conseillère des Français de l’étranger.

La France enregistre son premier excédent commercial à Singapour depuis 2022, qui a dépassé le Royaume-Uni. Il est important de préciser que seulement 40% des exportations françaises finissent à Singapour.

Le secteur immobilier a souffert du Covid dans une ville qui fait partie des plus chères au monde. Singapour est également impactée par l’absence de reprise du tourisme chinois.

En matière de transition énergétique, Singapour est en avance.

En mars 2022, la France et Singapour ont établi un “Digital and Green Partnership” (DGP) pour accélérer les opportunités de croissance respectives dans le numérique et l’énergie verte. Singapour est un des hauts lieux de la French Tech qui aide à l’installation de nos start-ups.

Un projet de grid ASEAN est à construire. Il permettrait de mutualiser la production et éviterait d’installer un trop grand nombre de centrales.

J’ai été alerté sur l’importance de délocaliser les panneaux solaires hors de Chine. Ils sont interdits en Inde à partir de 2024. L’Europe en importe toujours.

Pour finir, j’ai circulé dans l’espace business center dédié à l’accueil de 25 entreprises établies à Singapour en bénéficiant de tous les services d’accompagnement de la FCCS.

Très reconnaissant envers les membres de la FCCS pour la qualité de l’échange proposé. +d’images

CCEF

Ce pays qui a interdit le chewing-gum et les cigarettes électroniques a toujours su prendre des mesures radicales pour avancer vite.

Afin de lutter contre la congestion du trafic automobile, Singapour a décidé qu’il était impossible d’importer ou de revendre une voiture qui a plus de trois ans d’existence. Le prix de la licence pour acquérir une automobile débute à 80 000 dollars.

Organisé par Laurence Huret, conseillère des Français de l’étranger, dans l’excellent restaurant français Atout, le déjeuner avec les conseillers du commerce extérieur à Singapour, m’a nourri en informations très intéressantes.

Le comité Singapour est présidé par Véronique Denis-Pelliet, MD de FrandAvenue Asia. Valérie Patuel, Safran ; Pascale Martin-Neuville, Talent Bank ; Anne-Sophie Vervial, Total Énergies ; David Picard, Moleac ; Stephane de Montlivault, Otis ; Henri Pottier, RATP Dev ; Fabrice Espinosa, Studio 28 et Hervé Ochsenbein, chef du Service économique régional, se sont relayés pour m’éclairer sur la situation économique en Chine et me renseigner sur la sortie des sociétés étrangères qui ne conservent dans ce pays, au mieux, uniquement les activités servant ce marché local.

L’un des intervenants m’a confié que la dureté du régime rend les Chinois tristes. Il est désormais très difficile de vivre en Chine pour les étrangers. Dans les années 2006-2015, nous comptions 25 000 Français à Shanghai, soit le double de Singapour. Ils ne sont plus que 6000, soit désormais la moitié de Singapour.

Le désengagement de Chine par les investisseurs étrangers renforce Singapour et les pays de l’ASEAN.

De son côté, l’Inde est désormais vue comme le centre de croissance mondiale.

Merci à chacun des participants pour la pertinence de leurs contributions respectives. +d’images

Banque de France

Accompagné par Laurence Huret, conseillère des Français de l’étranger, je me suis rendu à la Banque de France (BDF), où j’ai été accueilli par Paul Salez et Camille Macaire.

Le bureau de Singapour de la BDF, créé il y a trois ans, emploie 12 personnes.
Il assure une représentation pour donner de la visibilité et un suivi macroéconomique des pays de la zone.

Cette rencontre m’a permis de faire un tour d’horizon sur les forces et faiblesses de la place financière de Singapour, souvent citée aux côtés de Dubaï et Hong-Kong. Si Hong Kong est devenue la porte d’entrée sur le marché chinois pour la finance, Singapour est la porte d’entrée pour l’Asie.

J’ai posé de nombreuses questions relatives au blanchiment dans le cadre de mon travail au sein de la commission d’enquête sénatoriale sur le narco trafic. Singapour est soucieux de ne pas recevoir d’argent sale. Cependant, Singapour reçoit un pourcentage significatif des investissements directs étrangers chinois.

Or, dans sa détermination à ne vouloir rendre de compte à personne, la Chine a créé un système opaque. Face à notre monde occidental fait de règles strictes, la Chine oppose un système alternatif sans contrôle. L’absence de conditionnalité a permis à la Chine de dépasser, en volume de financement, les institutions de Bretton Woods.

Je suis très reconnaissant envers mes interlocuteurs qui m’ont ouvert de nouvelles pistes de travail pour proposer des recommandations à notre commission d’enquête. +d’images

Communauté française

Réception à la Résidence

Je suis reconnaissant à Mme Minh-di Tang, ambassadrice de France à Singapour, d’avoir organisé un dîner à la résidence avec Frédérique Cheusel, consule ; les conseillers des Français de l’étranger Belma Yebka, présidente du conseil consulaire, Laurence Huret et Remi Provendier ; et des représentants de la communauté française : Virginie Barre, présidente de l’UFE, Caroline Guiot, présidente de Singapour Accueil et Serge Compan, président des Français du Monde.

La présence de Raphaël Trannoy, directeur adjoint des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) et chef du service des conventions, des affaires civiles et de l’entraide judiciaire (SAEJ) du MEAE, nous a permis de partager les progrès récents observés à la DFAE depuis l’arrivée de sa nouvelle directrice Pauline Carmona.

L’augmentation du coût de la vie, en particulier pour les loyers et les frais de transport, constitue la première préoccupation des élus.

Un enfant français sur deux présents à Singapour fréquente le lycée français. Aussi l’évolution des frais de scolarité de l’IFS est suivie de près.

Enfin, les difficultés liées au retour en France ont fait l’objet d’une réflexion approfondie de la part de Remi Provendier avec des propositions d’amélioration étayées pour lever les obstacles.

Consulat

Entretien avec Frédérique Cheusel, consule, et rencontre avec les équipes du consulat qui s’occupent d’une communauté qui compte 12,512 inscrits. Ils étaient 14 000 en 2019. L’érosion semble se poursuivre malgré de nouveaux arrivants, dont une partie venait de Hong Kong. Beaucoup sont repartis vers la Malaisie, Thaïlande ou Dubaï qui offrent des règles d’immigration plus souples.

Le nombre de boursiers est modeste (32 acceptés), car ceux qui en ont besoin ne parviennent pas à rester à Singapour du fait du coût de la vie très élevé.

Signe positif confirmant notre attractivité : les demandes de visas pour la France sont reparties à la hausse et sont supérieures aux chiffres enregistrés en 2018. +d’images

Jacky Deromedi

Très heureux d’avoir retrouvé mon ancienne collègue Jacky Deromedi à la faveur de ce nouveau déplacement à Singapour.

Tout d’abord grâce à l’invitation de Laurence Huret, au Raffles, un lieu chargé d’histoire ; ensuite, à son domicile, avec son fils Jean-Marc, CCEF et ancien président du comité exécutif de l’IFS.

Avec la bonne humeur qui la caractérise, Jacky reste très investie dans les actions en soutien à la principauté de Monaco, dont elle a longtemps été consule honoraire à Singapour. +d’images

Enseignement

International French School

Retour à l’IFS pour apprécier les formidables efforts consentis pour faire grandir cet établissement scolaire, qui est une des grandes références éducatives de Singapour.

J’y ai retrouvé le proviseur David Binan, que j’avais croisé précédemment à Canberra.

Créé en 1967, l’établissement compte désormais 413 personnels, dont les deux tiers sont des enseignants.

Lors de la réunion avec les représentants du Board, des parents, du personnel, Ludovic Mathé, président du conseil exécutif, nous a présenté les prochains défis à relever par cette école.

Les travaux engagés par l’IFS lui permettent d’envisager de passer de 2967 élèves à 4000.

Sur un terrain de 5,5 hectares qui compte 10 bâtiments, j’ai vu les 3 bâtiments additionnels en construction, l’un est destiné à accueillir une nouvelle maternelle, l’autre des classes élémentaires supplémentaires et, enfin, une tour de 7 étages pour la cantine et accueillir les services administratifs.

Dans le cadre du dispositif bien-être, J’ai tenu à me rendre au centre des”couseling” créé en septembre 2023. J’ai rencontré deux des trois councelors chargés d’accompagner les élèves au niveau socio-émotionnel et développer les compétences psychosociales. Une initiative qui, je l’espère, essaimera dans tout le réseau AEFE.

Impressionné non seulement par le modèle de gouvernance qui associe les entreprises et les parents d’élèves représentés par Yves Marcel, directeur exécutif, d’un côté et l’AEFE de l’autre représenté par le proviseur.

La mise en place d’un système d’amélioration continue auquel souscrit pleinement le proviseur a réjoui le parlementaire qui sait combien la maîtrise du “Plan-Do-Check-Act” est déterminante pour conduire des projets et une entreprise.

Lors de cette visite, j’étais accompagné de Raphaël Trannoy – directeur adjoint de la DFAE ; Frédérique Cheusel, consule; Emilienne Baneth-Nouailhetas, COCAC et Laurence Huret, conseillère des Français de l’étranger. +d’images

Conseillère de Coopération et d’Action culturelle

Échange avec Emilienne Baneth-Nouailhetas, conseillère de Coopération et d’Action culturelle, sur notre dispositif éducatif et culturel à Singapour, et son action qui porte sur le scientifique, l’universitaire, la culture, l’audiovisuel et la promotion de la création musicale dans la région.

Dans le classement PISA, Singapour affiche de très bons résultats pour les élèves super performants tout autant que pour les sous performants.

Le pays a une approche très dirigiste pour les écoles. Il exige que les élèves soient bilingues : anglais accompagné soit du mandarin, du malais ou du tamoul. La troisième langue est réservée aux 5% des meilleurs élèves.

Le gouvernement a décidé de se montrer plus ouvert à l’avenir et d’encourager l’apprentissage du français ou de l’allemand pour ceux qui le souhaitent. C’est un virage salutaire qui devrait bénéficier à l’Alliance française de Singapour.

Le réseau d’écoles françaises bénéficie du rayonnement de la French international School qui accueille près de 3000 élèves, tandis que la petite école du groupe Odyssey en compte 300. L’absence d’écoles maternelles publiques constitue une opportunité pour les différentes initiatives françaises qui ont émergé à Singapour. +d’images

Culture

Alliance française

Ultime séquence de mon second déplacement à Singapour, les remarquables installations de l’Alliance française de Singapour, dont Laurence Huret, CFDE, est membre du conseil d’administration.

Accueilli par Fabian Forni, son directeur, j’ai visité les classes qui accueillent 1800 élèves chaque semaine dont la moitié sont des adultes.

Les étudiants se réinscrivent 9 fois sur 10, preuve de leur satisfaction.

L’Alliance française organise 200 événements culturels par an.

Le soir de mon passage avait lieu le vernissage d’une exposition intitulée “La veste” présentant la magnifique collection de David Tan, constituée des vestes de grands stylistes français comme Balmain, Vuitton, Dior, Givenchy, St Laurent… +d’images

En circonscription en Belgique – Bruxelles (08 juillet 2019)

(g. à d.) Jonathan Derai, directeur général du réseau scolaire Odyssey ; Olivier Cadic ; Raphaël Trannoy, consul général de France à Bruxelles.

Mon 10ème déplacement en Belgique a vu l’aboutissement de mon objectif prioritaire pour ce pays : le soutien à la création d’une nouvelle école française à Bruxelles, en l’occurrence l’Ecole Française Internationale de Bruxelles.

Cette démarche a été initiée par le groupe Odyssey qui va apporter, dès la rentrée prochaine, une réponse aux besoins des familles en s’inscrivant pleinement dans la volonté du gouvernement de développer l’enseignement français à l’étranger.

Enseignement français

EFI

L’École internationale française (EFI) va ouvrir dans les murs du château de Latour de Freins, à Uccle en septembre prochain. Jonathan Derai, directeur général du groupe Odyssey, m’a fait visiter les locaux en compagnie de Raphaël Trannoy, consul général.

Situés sur un parc de 9 hectares, les bâtiments de 6500 mètres carrés ont été pensés pour assurer le maximum de confort, d’accessibilité et de sécurité.

Pour sa première année d’existence, l’EFI Bruxelles accueillera 50 élèves de la maternelle au CM1. Elle vise une capacité de 200 élèves à terme sur ce site.

Je suis heureux de cette perspective qui répond à l’ambition annoncée par le président de la République : doubler le nombre d’élèves dans l’enseignement français à l’étranger à horizon de 2030. + d’images

Communauté française

Réunion consulaire

J’ai eu le plaisir de retrouver Caroline Laporte et Jérémy Michel, conseillers consulaires, en compagnie de Raphaël Trannoy, consul général et de Marc Egret, consul général adjoint.

La communauté française compte 123.000 inscrits au registre. Pourtant, les communes belges recensent 170.000 résidents français (sans compter les binationaux), auxquels s’ajoutent environ 20.000 compatriotes étudiants.

Nos élus m’ont sensibilisé au fait que notre administration fiscale continue à prélever indûment la CSG-CRDS sur les revenus de biens immobiliers situés en France, ce qui entretient une grande confusion chez les Français de Belgique.

Nous avons également évoqué les projets STAFE destinés à venir en soutien aux associations locales. Déjà, 8 associations ont déposé 9 dossiers d’aide qui seront soumis au conseil consulaire. + d’images

Consulat

Visite du consulat organisée par Raphaël Trannoy, consul général, et rencontre avec l’équipe qui œuvre au quotidien au sein de notre administration locale.

Comme au consulat de Luxembourg ou de Genève, visités quelques jours auparavant, les agents sont préoccupés par la réforme de l’état civil qui attribue à Nantes la transcription d’actes.

En effet, il est à prévoir un ralentissement du temps de transcription des actes et il est difficile d’évaluer si tous les cas de figure ont bien été pris en compte. Par ailleurs, l’envoi imposé de documents originaux par voie postale constitue un gros point d’interrogation sur la pertinence d’une telle procédure à l’international.

Au consulat, les effets du voisinage entre la France et la Belgique prennent un tour concret lorsque les autorités belges rapportent ce que les Français ont égaré : pas moins de 1500 CNI et passeports ont été déposés en 2018 !

La Belgique est le poste diplomatique où l’activité mémorielle est la plus importante : ce ne sont pas moins de 100 célébrations auxquelles les autorités françaises sont conviées chaque année !

J’ai achevé ma visite par un entretien à l’ambassade de France avec Sybille Mert, Première conseillère. Il m’a fallu simplement traverser le jardin mémoriel, financé par les dons des entreprises et particuliers à hauteur de 600.000€.

Cette rencontre fut l’occasion de témoigner ma reconnaissance à Claude-France Arnould, ambassadeur de France en Belgique, pour avoir exaucé ma demande d’intervention lors de mon passage à Bruxelles l’an dernier. Son soutien à la création de l’EFI de Bruxelles, par le biais d’une démarche participative de type plan École, aura contribué au développement harmonieux de l’offre scolaire en Belgique. + d’images

Entrepreneuriat

CCIFB

Retour à la CCI France-Belgique qui m’a permis de rencontrer son nouveau président François Pernot, à l’occasion d’une réunion organisée par Anne-Christine Genouville, en présence de plusieurs membres de la Chambre.

François Pernot succède ainsi à Renaud Bentegeat, élu fin juin à la présidence du réseau CCI France International.

La communauté d’affaires franco-belge est assez vibrionnante, en témoigne la diversité des activités des participants à notre réunion : finance, recherche, loisirs, hôtellerie, communication, co-working…

Si la Chambre est dans son rôle en permettant aux entreprises françaises de tirer parti des opportunités offertes par marché belge, nous avons imaginé qu’elle pourrait aider nos entreprises à se projeter à l’international depuis la Belgique.

En effet, les participants m’ont détaillé les spécificités linguistiques et culturelles du marché belge qui donnent la possibilité à un entrepreneur français de se tester véritablement à l’export, tout comme de trouver des partenaires locaux qui ont construit leur ADN sur leur volonté d’internationalisation.

Heureux d’avoir retrouvé Jean-Louis Dubrule, qui dirige une société de communication. a présenté un nouveau concept d’hôtel plutôt enthousiasmant dans lequel il a investi : des chambres à 8 lits, où les occupants s’en sortent pour 28€ la nuit. Comme quoi, même des business model éprouvés peuvent être réinventées.

Ce sont les compétences et les expériences à l’international des membres des CCI que je souhaiterais partager avec le plus grand nombre d’entrepreneurs français pour maximiser leurs chances de réussir hors frontière.

En circonscription en Argentine (Buenos Aires – 12 au 16 avril 2016)

WP_20160414_21_27_13_Pro (3) (g. à d.) Michel Menini, conseiller consulaire UDI en Argentine ; Michèle Goupil, conseillère consulaire et présidente de la section UFE Argentine ; Jean-Michel Casa, ambassadeur de France en Argentine ; Olivier Cadic ; Raphaël Trannoy, consul général

Après le Brésil et le Paraguay, j’ai atterri à Buenos Aires. La France et l’Argentine ont une longue tradition d’échanges commerciaux et culturels qui se traduit par une communauté forte de 15000 Français (immatriculés au consulat) et 260 entreprises membres de la CCI franco-argentine. Le réseau argentin de l’Alliance française est le plus grand du monde et emblématique de la francophilie ambiante.

Je remercie son excellence Jean-Michel Casa pour le temps qu’il m’a consacré lors de ce déplacement et notre consul général Raphaël Trannoy pour m’avoir organisé une rencontre avec la communauté française de Buenos Aires à la résidence.
Malgré un accident intervenu la veille de mon arrivée, Michèle Goupil, conseillère consulaire et pdte de la section UFE Argentine m’avait fait l’amitié de se joindre à nous.

J’adresse ma reconnaissance aux conseillers consulaires Michel Menini et Suzanne Thiais pour m’avoir accompagné à l’essentiel de mes rendez-vous, tout comme à Vivian Daroque, consul adjoint pour ses efforts dans l’organisation de mon séjour. J’ai été également content de pouvoir compter sur la présence de Charles-Henry Chenut, VP des CCE.

Politique – Groupe d’amitié sénatorial

Ar9Rencontre avec Carlos Foradori

J’ai rejoint le groupe d’amitié sénatorial France-Pays du Cône Sud (Argentine, Chili, Paraguay, Uruguay) reçu par Carlos Foradori, vice-ministre des Affaires étrangères d’Argentine au ministère des Relations extérieures.

J’ai saisi cette opportunité pour saluer la dynamique engendrée par l’élection en novembre dernier de Mauricio Macri. L’Argentine a placé un entrepreneur à sa tête. Le FMI prévoit une croissance de 2,8% et le pays est désormais en mesure d’émettre sur les marchés financiers pour rembourser ses créanciers.

PdtSenatVisite du Sénat argentin

(A l’image) Discussion avec Federico Pinedo, “président provisoire” du Sénat argentin.

Toujours en compagnie du groupe d’amitié sénatorial, nous nous sommes rendus au Sénat argentin, accueillis par son président et trois autres sénateurs membres de la commission des Relations extérieures : Julio Cobos, président, Ruperto Godoy, vice-président et Juan Carlos Romero, secrétaire.

Ces échanges furent l’occasion d’évoquer les négociations actuelles sur le traité de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne.

En paraphrasant l’Abbé Pierre qui disait qu’il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien, j’ai considéré que l’élan politique insufflé par président Macri était propre à dynamiser les échanges commerciaux entre nos deux pays, sans devoir attendre la signature du traité.

Relations commerciales

Ar12Chambre de commerce franco-argentine

(A l’image) Autour de Liliana Hidalgo, directrice de la CCI France Argentine, en compagnie de Charles Henri Chenut, vice-président des conseillers du commerce extérieur et Michel Menini, conseiller consulaire.

La Chambre regroupe 260 entreprises et dispose d’un service Emploi qui a placé 130 personnes en 2015.

Fondée en 1884, la CCI possède une vaste expérience et un réseau de contacts pour appuyer les stratégies d’investissement et de développement de nos entreprises. La France est aujourd’hui le 9ème investisseur en Argentine.

Ar4Fuera Uber !

Lors de mon passage à Buenos-Aires, le service Uber venait d’être lancé trois jours plus tôt, au grand dam des taxis qui bloquaient les rues au cri de Fuera Uber ! (Dehors Uber)

La capitale argentine a déclaré que le service Uber était illicite, avec le soutien du président Macri. Toute infraction sera punie d’une saisie du véhicule et du paiement d’une amende de 70.000 pesos, soit environ 4600 euros. Dissuasif !

Communauté française

Ar6Réunion consulaire

Ma visite du consulat de France à Buenos Aires a été suivie d’une réunion consulaire réunissant (g. à d.) Raphaël Trannoy, consul général ; Vivian Daroque, consul adjoint ; Suzanne Thiais, conseillère consulaire ; Michel Menini, conseiller consulaire ; Olivier Cadic

Les sujets évoqués lors de cette réunion portaient essentiellement sur la sécurité de nos compatriotes, l’application de la convention bilatérale en matière de retraite et l’enseignement français. Sur ce dernier point, il s’est avéré nécessaire d’instaurer une réunion annuelle « plan Ecole » pour tenir deux objectifs : favoriser l’apprentissage de notre langue auprès tous les enfants français d’Argentine et évaluer régulièrement le niveau de français dans les deux établissements scolaires homologués, afin de s’assurer de la continuité pédagogique.

Ar1bisSoirée UFE

(g. à d.) Olivier Cadic ; Hervé de Guébriant, vice-président UFE Buenos Aires et Suzanne Thiais, élue consulaire.

Soirée conviviale donnée par l’UFE Buenos Aires, animée par Hervé de Guébriant, à laquelle je me suis rendu avec Michel Menini. Une quarantaine de personnes s’étaient réunies pour débattre des attentes des Français d’Argentine et de l’actualité de la politique française.

Enseignement

En Argentine, deux établissements à programme français sont homologués par le ministère de l’Education nationale : le collège Martinez qui a passé une convention avec l’AEFE et le lycée Mermoz qui est le seul établissement en gestion directe du continent.

CollegeCollège franco-argentin Martinez

Le collège Martinez est situé dans la banlieue nord de Buenos Aires. Cet établissement conventionné par l’AEFE est homologué jusqu’à la troisième. Les élèves qui font le choix de rester au collège au-delà de la troisième peuvent passer l’I.B. (International baccalauréat).

La rencontre avec les parents d’élèves a mis en évidence la nécessité d’évaluer régulièrement le niveau de français des élèves.

Andrea Andreani, présidente du conseil d’administration et Victoria Natter, chef d’établissement, m’ont réservé un excellent accueil et apporté des éléments d’information clairs et transparents.

Lycée franco-argentin Jean Mermoz

Ar5bis(g. à d.) Vivian Daroque, consul adjoint, Suzanne Thiais, Olivier Cadic, Joachim de Sousa, proviseur, Charles-Henry Chenut, Michel Menini

C’est le général de Gaulle qui a posé la première pierre du lycée, le 3 octobre 1964, sur un terrain d’un hectare offert par la municipalité de Buenos Aires à l’Etat français, à la faveur de cette visite officielle.

Conduit par le proviseur Joachim de Sousa, j’ai visité l’établissement en compagnie des conseillers consulaires Suzanne Thiais et Michel Menini et de Charles Henry Chenut, V-Pdt des CCE.

Le lycée franco-argentin est le seul établissement en gestion directe du continent américain. Homologué par notre ministère pour tous les niveaux d’enseignement, le lycée Mermoz est un établissement bilingue et biculturel qui a adopté comme démarche pédagogique la pratique conjointe du français et de l’espagnol. Du reste, les élèves qui passent le bac français peuvent, en se soumettant à 4 épreuves supplémentaires en langue espagnole, obtenir le bachillerato.

Lycee2Sur les 1365 élèves du lycée, 41% sont français. Parmi eux, 200 sont boursiers pour un coût global de 1,2M€. Ce taux de 35% représente près du double de la moyenne nationale.

Le tour de l’école a été suivi par deux réunions avec les représentants des parents d’élèves et des professeurs. Les parents s’inquiètent de la place trop grande accordée à l’espagnol qui menacerait la continuité éducative en français.

Les professeurs, pour leur part, déplorent le retard d’ajustement des salaires avec l’inflation galopante en Argentine.

Culture

Ar11Alliance française de Buenos Aires

(photo) avec le président de l’Alliance française de Buenos Aires, l’avocat d’affaires Maximo Bomchil

A Buenos Aires, j’ai visité l’une des plus belles et grandes médiathèques françaises du continent. J’ai découvert l’endroit en compagnie du groupe d’amitié sénatorial, des élus consulaires Suzanne Thiais et Michel Menini, ainsi que de Charles-Henry Chenut.

Bruno Simonin, DG de l’AF et délégué général en Argentine de la Fondation AF, nous a présenté son réseau qui est présent dans 74 villes d’Argentine, dont 53 Alliances, 6 antennes et 15 professeurs homologués. A noter que 27 Alliances sont propriétaires de leur bâtiment.

Ar11quatEn 2015, près de 16.000 étudiants y ont suivi des cours de français langue étrangère dans les Alliances du réseau argentin qui emploie 350 professeurs de français et 140 personnels administratifs et de service. Précisons encore que 440 événements ont été programmés en 2015, auxquels ont participé plus de 55.000 spectateurs.

Quant à l’AF de Buenos Aires, l’institution a fêté ses 120 ans en 2013 ! C’est donc l’une des plus anciennes du réseau mondial, mais aussi l’une des plus importantes avec ses 6556 étudiants. Sa médiathèque reçoit 150 visiteurs en moyenne par jour.

Institution de référence jouissant d’une excellente réputation, elle est une véritable entreprise avec 160 professeurs et personnels administratifs. Son budget en 2015 était de 2,1M€.

Solidarité

Ar2Emmaüs Burzaco

Michel Menini a été à l’initiative de cette visite à la communauté Emmaüs à Burzaco, situé à 60 kms au sud de Buenos Aires, qui existe depuis 1995.

(A l’image) J’ai rencontré Maria Christina de Urquiza qui fait un travail magnifique avec son équipe. Le mouvement Emmaüs, créé en 1949 par l’Abbé Pierre, possède des communautés dans 37 pays !

Emmaüs Burzaco se compose d’une école maternelle, la “casa del niño”, d’une école technique, d’un centre de formation professionnelle et d’une boutique de vêtements !

Ar2bisChaque jour, le centre accueille les enfants du quartier pour leur offrir différentes activités : musique, dessin, soutien scolaire… L’organisation offre également un repas chaud quotidien et un goûter à 400 enfants et 180 adultes du quartier !

10 sans-abris sont logés et travaillent pour Emmaüs Burzaco qui compte 17 salariés.

Devoir de mémoire

Park1Parc de la Mémoire – Expo : Aide de la France

En compagnie de mes collègues du groupe d’amitié sénatorial France-Pays du Cône Sud, de Michel Menini et de Charles-Henry Chenut, j’ai visité le parc de la Mémoire, espace public situé le long du Rio de la Plata, inauguré en 2007 en hommage aux victimes de la répression de la dictature militaire (1976-1983).

A cette occasion, nous avons découvert l’exposition de photographies dans l’espace muséal du parc, consacrée à l’aide de la France aux victimes de la dictature.
Park2Parc de la Mémoire – Victimes françaises

(A l’image) Rencontre émouvante avec le français Eric Domergue, au parc de la Mémoire, devant le mur des disparus qui porte le nom de son frère Yves.

40 ans après le coup d’État de 1976, Eric a écrit l’histoire d’une famille et de son frère, un Français qui a tout donné pour son pays d’adoption, l’Argentine. Son livre a été publié sous le nom de « Huesos desnudos » (« Les os nus ») qu’il a rebaptisé provisoirement « Un frère parmi tant d’autres ». J’espère qu’il trouvera un éditeur pour être publié en langue française. (www.yvesdomergue.com).