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Sénat – Réception de la co-Présidente de Bosnie-Herzégovine

Bojana Kondic Panic, Olivier Cadic, Zeljka Cvijanovic, Christian Cambon, Valérie Boyer

Ce 9 novembre, j’ai eu le plaisir de recevoir Mme Zeljka Cvijanovic, co-présidente de Bosnie-Herzégovine (*), ainsi que Mme Bojana Kondic Panic, ambassadrice du pays en France, accompagnées de leurs collaborateurs.

Je remercie chaleureusement mes deux collègues de s’être associés à cette rencontre : le président Christian Cambon et Valérie Boyer.

J’ai rappelé que j’ai toujours soutenu l’intégration des pays des Balkans à l’Union, préférant le terme d’intégration à celui d’élargissement, car ces pays font partie du continent européen. A mon sens, l’adhésion à l’UE est la meilleure solution pour eux, comme pour l’UE.

J’ai toutefois pointé le discours pro-russe et séparatiste de Milorad Dodik, président de la république serbe de Bosnie, qui contredit la démarche d’adhésion de la Bosnie-Herzégovine à l’UE. « Ne confondons pas un homme et l’intérêt d’un peuple » a d’ailleurs dit le commissaire européen, Olivér Várhelyi, auditionné le matin même au Sénat (compte-rendu). Il a estimé que la Bosnie-Herzégovine « avait fait des réformes difficiles, jamais vues ces derniers mois ». En estimant devoir faire un nouveau bilan des progrès accomplis en mars 2024, chacun comprend que la Commission attend de voir l’évolution de la position de M. Dodik.

Aussi, me référant au conseil du commissaire, j’ai demandé à la présidente Cvijanovic quelles actions préconisait-t-elle pour que son pays obtienne l’avis positif de la commission, en mars prochain, pour l’ouverture des négociations d’adhésion.

Zeljka Cvijanovic nous a fait part de considérations socio-économiques et sécuritaires, en regrettant que les entreprises françaises s’implantent plus volontiers autour de la Bosnie-Herzégovine qu’à l’intérieur de ses frontières. Quant à M. Dodik, elle nous a expliqué qu’il y avait une méprise à son sujet, puisqu’il faisait la promotion de l’Europe et qu’il était partie prenante au processus d’intégration. Mme Cvijanovic a aussi rappelé que M. Dodik avait été démocratiquement élu, ce qui n’était pas le cas du Haut représentant, Christian Schmidt, dont elle a fustigé l’interventionnisme politique, puisque celui-ci peut prendre des décisions sans tenir compte de l’avis du Parlement (il rend compte au Conseil de sécurité des Nations unies, selon les accords de Dayton). La présidente Cvijanovic a également estimé que l’UE était trop influencée par les États-Unis.

Le président Cambon a développé son idée d’une adhésion graduelle à l’UE, afin que le sentiment pro-européen des peuples candidats ne faiblisse pas, notamment chez les jeunes, du fait d’un processus ardu et long.

Ainsi, au fur et à mesure de leurs efforts de réforme, les pays des Balkans pourraient rejoindre une à une les politiques de l’Union, par exemple en termes de droit, de normes économiques, de santé, d’agriculture ou de gouvernance.

Nous avons assuré la présidente Cvijanovic que la Bosnie-Herzégovine faisait partie intégrante de l’Europe à nos yeux et que nous souhaitions développer notre relation bilatérale à tous niveaux.

(*) Présidence collégiale assurée à tour de rôle par trois membres élus au suffrage direct : un Bosniaque et un Croate élus par la fédération de Bosnie-et-Herzégovine et un Serbe élu par la république serbe de Bosnie.

Sénat – Taiwan – Ministre des Affaires économiques – (vidéo 5’40)

A l’occasion de la venue en France de Mei-Hua Wang, ministre des Affaires économiques de Taïwan, et des membres de la délégation taïwanaise de start-ups présents au Salon Vivatech, l’ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 a organisé une réception le 14 juin à laquelle j’ai participé en compagnie de mes collègues sénateurs Valérie Boyer, André Gattolin, Pierre-Antoine Levi et André Vallini et prononcé une allocution.

📌 Verbatim de mon intervention

Mme la Ministre des affaires économiques de Taiwan,
Monsieur l’Ambassadeur, cher François,
Monsieur le représentant du conseil des sciences et technologies,
Chers collègues parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
First of all, I wish to express our thanks Madame la Ministre, for your kind words and your work to reinforce the economic partnership between France and Taiwan, thank you very much for that.
Au moment où le sénat travaille sur la loi de programmation militaire, je dois vous confier que les intentions répétées du président Xi Jinping de briser le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, s’il le faut, nous préoccupent de plus en plus.
Si le Parti communiste chinois est nerveux, c’est parce que Taiwan offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.
Taïwan effondre le narratif chinois qui veut que la démocratie n’est pas le bon modèle pour le développement des pays.
“La liberté n’est jamais donnée” disait Martin Luther King.
Les Français l’ont gagné par la révolution.
Les Taïwanais l’ont gagné à force de résilience.
Les Ukrainiens la gagnent en combattant
Chaque pays a «un rôle à jouer» pour éviter une guerre avec la Chine.
Taïwan a besoin de la France a dit notre Ambassadeur François Wu le 12 avril.
Il y a deux ans, je lançais depuis Taipei : « Taīwan n’est pas seul ! »
La France est un pays de la région indo-pacifique.
La France ne serait plus la France, si elle détournait son regard en cas de coup de force du régime de Pékin contre votre démocratie.
Avec plusieurs collègues, dont certains sont ici présent, comme André Gattolin, nous appelons au développement de la relation économique entre l’UE et Taïwan.
Depuis 4 ans, la France est la première destination des investisseurs en Europe.
La France a également besoin de Taïwan.
Durant l’opération Choose France, le mois dernier,
le premier succès cité par Emmanuel MACRON a été la décision de l’entreprise taïwanaise ProLogium.
Elle investit 5,2 Mds € à Dunkerque et prévoit de créer 3000 emplois pour produire des batteries.
Merci à ProLogium pour son choix et sa confiance dans notre pays.
Merci à tous les entrepreneurs taiwanais, ici présents, qui s’intéressent à la France à la faveur de Vivatech.
En charge de la cybersécurité au Sénat, j’observe que :
Pour Pékin, Internet est un outil de répression.
Le citoyen est sous surveillance permanente.
À Taïwan, Internet est un outil de démocratisation.
Audrey TANG, ministre des Affaires numériques à Taïwan défend une vision délibérative et en open-data de la démocratie.
Taïwan nous inspire.
Merci d’être là !

Paris va accueillir le prochain “Parliamentary Intelligence Security Forum” (vidéo 4m)

Avec Robert Pittenger, président du Forum

A l’initiative de Sonia Krimi, remarquable membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, les salons de l’Assemblée nationale accueilleront le 20 juin prochain la 14ème édition du « Parliamentary Intelligence Security Forum » (voir le programme).

Ce forum, internationalement réputé sur la sécurité et le renseignement, se déplace d’une capitale mondiale à l’autre pour réunir des parlementaires de tous pays, autour des meilleurs experts.

Grâce au travail patient et dévoué de Robert Pittenger, ancien parlementaire de Caroline de Nord, ce forum est devenu incontournable au fil des ans  pour les parlementaires qui suivent ces questions de sécurité internationale. 140 délégués représentant une quarantaine de nations sont déjà inscrits.

A Washington, le 06 déc. 2018

Cette édition parisienne sera plus particulièrement axée sur les aspects financiers de la lutte contre le terrorisme.

En première partie, un point sera fait sur l’évolution des menaces et sur notre processus d’amélioration continue dans la lutte contre le terrorisme. La deuxième partie sera consacrée à la stratégie internationale, notamment à travers le renforcement de nos cadres juridiques et l’identification des transactions financières anonymes.

Lors de la 12èmeédition à Washington, j’avais été invité à m’exprimer au sein du Congrès sur les risques liés aux investissements directs étrangers. (Lire mon discours du 06 déc. 2018 ou mon éditorial dans la HL113).

Robert Pittenger m’a demandé de siéger ensuite au Steering Committee en charge d’organiser ces forums parlementaires.

Lors de sa visite préparatoire à Paris, en mai dernier, Robert a souhaité réaliser une vidéo (ci-dessous) pour annoncer l’événement.

Dans cet enregistrement, nous parlons essentiellement de la Chine qui affiche publiquement son ambition de dominer le monde à l’horizon 2050. Le pays domine déjà sa population avec des moyens de plus en plus sophistiqués de contrôle social. Devons-nous laisser le champ libre à Huawai qui pourrait bien agir comme cheval de Troie au sein de nos démocraties ?

Vidéo (4m)