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Brexit – Français en situation de fragilité & Avenir de l’Eurostar – Audition de Clément Beaune (Vidéo 8m)

Ce 28 octobre, audition de Clément Beaune, secrétaire d’État, chargé des Affaires européennes, au sujet de la relation UE-RU. Devant les membres de la commission des Affaires européennes et de la commission des Affaires étrangères, j’ai attiré l’attention du ministre sur trois sujets :

1 – Les Français du Royaume-Uni en situation de fragilité

Le ministre est-il certain que notre consulat de Londres dispose des moyens nécessaires pour recenser et contacter individuellement les Français en situation de vulnérabilité et donc en incapacité de demander leur settle status ?

Cette demande doit être accomplie avant le 30 juin 2021. Qui doit se soucier des enfants français placés en familles d’accueil britanniques ou encore des personnes âgées qui n’ont pas conscience de ce devoir ou pas les moyens d’engager une telle procédure ?

Lire aussi : Brexit & pre-settled status : audition de Clément Beaune du 14 octobre 2020 (le pre-settled status donne un accès plus restrictif aux services sociaux).

Réponses de Clément Beaune :

“Il est possible que dans le cadre des négociations, il y ait une forme de procédure allégée pour les enfants”.

“Les personnes âgées n’ont parfois pas connaissance de toutes les démarches ou les échéances pour demander le statut auquel ils ont droit. (…) Nos autorités consulaires sont mobilisées par des courriers envoyés aux ressortissants”.

“Je vérifierai encore que tous nos efforts consulaires seront bien déployés pour faciliter les démarches”.

2 – Avenir de la ligne à grande vitesse Eurostar

J’ai voulu savoir si le Gouvernement entendait mener des actions auprès d’Eurostar, notamment concernant le fléchage de l’aide à la SNCF, son actionnaire majoritaire, pour veiller à la pérennité de cette liaison.

Facteur clé des échanges économiques entre la France et le Royaume-Uni (qui demeure notre premier excédent commercial), l’axe ferroviaire Paris-Londres a vu son trafic réduit de 18 trains par jour à moins de 5 aujourd’hui, du fait de la Covid…

Réponses de Clément Beaune :

“Une habilitation de l’UE a été donnée à la France pour négocier en bilatéral avec le RU”.

“Au cas où cette discussion bilatérale n’aboutisse pas au 31 décembre (…) nous avons la capacité de prendre des mesures unilatérales pour assurer pendant quelques mois la continuité du trafic”.

“Je m’entretiendrai avec les dirigeants de Getlink, début de semaine prochaine, pour vérifier que toutes les autorisations de sécurité sont bien demandées et délivrées”.

3 – Pas d’accord serait le pire des accords

Puisque j’ai suppléé le président Christian Cambon en fin d’audition, j’ai conclu les débats en reprenant les conclusions de notre commission des Affaires étrangères et de la Défense qui, d’une part, espère que la Défense ne devienne pas une victime collatérale du Brexit et qui, d’autre part, se réjouis d’entendre qu’un accord est encore possible, car pas d’accord serait le pire des accords !

Enfin, j’ai adressé nos encouragements au ministre en l’assurant que nous étions tous unis derrière les négociateurs dans cette dernière ligne droite.

Reconnaissance réciproque des permis de conduire entre la France, le Qatar et la Chine

Ce 28 octobre, j’ai présenté le projet de loi sur la reconnaissance réciproque et l’échange des permis de conduire qui va faciliter la mobilité de quelque 4700 Français établis au Qatar et plus de 15000 en Chine. En qualité de rapporteur, je me suis exprimé en faveur de la conclusion de deux accords bilatéraux, avec le Qatar, d’une part et la Chine, de l’autre, devant notre commission des Affaires étrangères, présidée par Christian Cambon.

Lors de ma visite au Qatar en février dernier (compte-rendu), initié par la conseillère des FDE, Rosiane Houngbo Monteverde, notre consul général à Doha, Jean-Jacques Maizaud, m’avait incité à considérer que la mise en oeuvre de l’accord devait être mon action prioritaire pour ce pays. C’est dire si le sujet des permis de conduire est un point sensible pour les Français au Qatar.

A ce titre, le 26 octobre, j’ai reçu l’assurance du Cheikh Ali bin Jassim Al-Thani (à l’image), ambassadeur du Qatar en France, lors d’une entrevue au Sénat, qu’aucun frein – notamment administratif – n’empêchera la bonne exécution de notre accord.

Par contre, du côté chinois, il faudra bien s’en remettre à la bonne volonté des autorités, puisque l’ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, n’a pas daigné répondre favorablement à mes demandes répétées d’audition.

J’aurais pourtant souhaité m’entretenir avec lui sur les difficultés de mobilité rencontrées par nos compatriotes établis en Chine, d’autant que la situation est particulièrement contraignante, puisque ni le permis français, ni le permis international ne sont reconnus.

A noter qu’entre la France et Macao, Hong Kong et Taïwan, les pratiques de réciprocité permettent à nos ressortissants d’échanger sans difficulté leur permis sur place, car leurs administrations reconnaissent le permis de conduire international.

Notre commission des Affaires étrangères a voté ce projet de loi à l’unanimité. Voilà un parfait exemple du rôle que peut jouer le Sénat dans l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes vivant hors de nos frontières.

L’examen en séance publique de ce projet de loi concernant ces deux conventions est prévu 4 novembre prochain.

Conditions actuelles / Permis de conduire

Les accords France-Qatar et France-Chine visent à mettre fin aux conditions asymétriques de reconnaissance des permis de conduire entre nos trois pays.

France
Tous les permis de conduire étrangers sont reconnus durant une période d’un an à compter de l’établissement sur notre territoire de la résidence normale de leurs titulaires, sous réserve qu’ils soient accompagnés d’un permis de conduire international ou d’une traduction en français.
Qatar
Le permis français seul permet la conduite durant 7 jours à compter de l’entrée sur le territoire.
Pour conduire à l’issue de ce délai, et dans la limite de 6 mois, les usagers doivent solliciter la délivrance d’un permis temporaire auprès des autorités locales, sur présentation notamment du permis français et d’un permis de conduire international.
Chine
Ni le permis français, ni le permis international ne sont reconnus ; il est donc nécessaire d’obtenir un permis de conduire chinois pour conduire dans le pays.
Un permis de conduire temporaire peut néanmoins être délivré pour une durée de 3 mois à compter de l’entrée sur le territoire chinois, sur présentation d’un permis français au nouveau format (pas le papier rose cartonné…) et de sa traduction.

L’innovation en débat au Cybercercle

Le 15 octobre, à l’invitation de Bénédicte Pilliet, j’ai eu le plaisir d’intervenir dans le cadre d’une matinale du Cybercercle sur le thème «Innovation, Cybersécurité et Défense», aux côtés de Guillaume Brosse, SASD, DGA, ministère des Armées.

Les échanges ont révélé le manque de visibilité des dispositifs publics de soutien à l’innovation, toute comme la complexité de leur mise en œuvre. 

J’ai rappelé que nos entreprises innovantes ont davantage besoin de commandes pour se développer que d’aides à la création de leurs produits. Quid du levier de la commande publique ? A quand un Small Business Act à la française ? Les Américains réservent une bonne part de leurs marchés publics à leurs PME nationales… depuis 1953.

Et nous ? Déjà en 1996, Jean-Yves Helmer, délégué général de l’armement de l’époque, indiquait aux PME d’innovation dans la défense qu’il avancerait aussi vite que le permettrait la viscosité du système.

La France est une nation d’innovation, qui reste plus « start », que « up »…  C’est pourquoi je prône la création d’un fonds dédié à notre Base industrielle et technologique de défense (BITD) française et européenne. Mieux protéger nos intérêts souverains nécessiterait également une nouvelle forme de dialogue et de coopération entre Bercy et le ministère des Armées. J’espère que le cas Photonis en sera l’amorce (lire : Photonis : Retrait de Teledyne, une opportunité historique de constituer un fonds de soutien à notre BITD).

Guillaume Brosse a évoqué la création de deux fonds d’investissement : Def Innov avec 200 millions d’euros sur 5 ans et le premier fonds tricolore consacré à la cybersécurité, BrienneIII, lancé par Ace Management, qui a été doté de 80M€.

Tout mon soutien au “Cercle des femmes de la cybersécurité” qui a édité un guide des métiers et un recueil de témoignages

Une piste prometteuse a été soulevée : irriguer les industries civiles. Comment favoriser le passage ou le partage Défense-Civil, s’est demandé M. Brosse.

Le développement d’une cybervallée européenne à Rennes qui comprend désormais l’ANSSI et le ComCyber démontre que nos ministères font désormais le pari de l’alliance public-privé et c’est heureux.

Nous avons relayé les annonces du discours de Florence Parly, ministre des Armées lors de son déplacement au Commandement de la cyberdéfense à Rennes, le 7 septembre 2020.

Parmi elles, la création du « Diag Cyber », le diagnostic de cyberdéfense. Dans le cadre du plan Action PME, ce dispositif permettra aux startups et aux PME dont l’activité est liée à la défense d’évaluer la sécurité de leurs systèmes d’information, de déceler les failles éventuelles, et enfin d’être accompagnées dans la mise aux normes et le renforcement de la protection de leurs systèmes. Le ministère des Armées alloue 4,5 millions d’euros à ce dispositif et prendra en charge 50% des dépenses effectuées par les PME dans la limite de 14 000€ HT.

J’ai réaffirmé mon soutien et ma confiance dans l’action du ministère des armées, car j’ai pu observer lors de mes déplacements internationaux que la France apparaissait à tous mes interlocuteurs comme une référence en matière de cyber.

Photonis : une solution française est préférable au baroud d’honneur Teledyne

Le groupe américain Teledyne – qui avait arrêté le mois dernier les discussions avec le Gouvernement français au sujet de l’acquisition de Photonis, est revenu vers le vendeur avec une offre abaissée de 100 M€ selon une annonce faite aux analystes.

Le prix offert est maintenant du même ordre de grandeur que celui proposé par les fonds français intéressés lors de la mise en vente de Photonis et donc de nature à écarter définitivement la menace de reprise par Teledyne.

C’est aussi et surtout l’occasion de bâtir de façon proactive une solution française pertinente et solide pour initier le mouvement de renforcement de la BITD que nous – parlementaires – appelons tous de nos vœux, et ce dans une logique de partenariat public-privé, Photonis n’étant que le début d’un tel renforcement.

En effet, si le soutien de l’Etat est indispensable, il est également essentiel que cette consolidation de la BITD s’opère selon un mode de financement sain, c’est-à-dire en respectant les règles du marché, de façon que ces entreprises aient les moyens financiers et industriels de se développer de manière autonome et de rivaliser avec leurs concurrents internationaux, notamment américains.

Il est également essentiel de cultiver le caractère dual de ces entreprises (industrie, médical, etc.) pour garantir leur solidité et leur assise, en privilégiant une approche de portefeuille horizontal de produits de haute technologie.

Il faut impérativement que cette opération soit terminée d’ici la fin de l’année et qu’enfin nous bâtissions en équipe une solution française au problème structurel de l’industrie de haute technologique nationale.

Le succès est à portée de main.

Lire aussi :
– Photonis : Retrait de Teledyne, une opportunité historique de constituer un fonds de soutien à notre BITD (04 oct. 2020) > LIEN
– QAG – Photonis – Recherche rencontre Bercy désespérément (vidéo 4’50) (23 juil. 2020)> LIEN
– PLFR3 – Photonis : Appel au gouvernement pour soutenir notre Base industrielle et technologique de Défense (BITD) (21 juil. 2020) – vidéo (2mn) > LIEN

Semaine AFE (7) – Soirée des élus avec le ministre Marc Fesneau (3/3) : Participation citoyenne (vidéo 3’10)

Marc Fesneau a pu évoquer la Participation citoyenne, un sujet qui lui tient à cœur, devant un parterre d’élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), ce 7 octobre au Sénat, au cours d’une soirée dont il était l’invité d’honneur.

Ministre délégué auprès du Premier ministre, Marc Fesneau est chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne. Ce second point “peut être l’une des voies qui permette une réconciliation avec la démocratie représentative, dont on voit bien les processus en œuvre de délégitimation”, estime-t-il.

En effet, il précise que “le politique est délégitimé quand il donne le sentiment de ne pas avoir de prise sur les choses, quand il ne change pas le quotidien et le réel des gens. Ce n’est pas un hasard si la participation aux municipales est la plus élevée de tous les scrutins”.

“La Participation citoyenne est un énorme champ qui s’ouvre. Il y a des expériences formidables qui ont été faites dans d’autres pays. Il faut qu’on essaie de s’en inspirer”, a conclu le ministre.

Je soutiens pleinement son approche. J’ai découvert lors de mon déplacement au parlement au Luxembourg, avec Bruno Theret, leur système de pétition qui a dynamisé la participation citoyenne.

Semaine AFE (6) – Soirée des élus avec le ministre Marc Fesneau (2/3) : Période de réserve électorale (vidéo Q/R 5’35)

Lors de la soirée du 7 octobre que j’ai organisée pour les élus de l’AFE, j’ai saisi l’opportunité d’interroger le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne sur certaines pratiques administratives susceptibles de limiter l’action des élus à l’étranger, six mois avant toute élection.

En ce sens, je me suis fait le relais des préoccupations qui venaient de s’exprimer lors de mon audition par la commission des Lois de l’AFE, présidée alors par Olivier Piton.

Une circulaire (non publique) de la Direction des Français de l’étranger (DFAE) serait la source de cette véritable entrave à l’exercice de leur mandat d’élu de terrain.

L’enchainement des élections (consulaires, sénatoriales, présidentielles, législatives) conduirait les élus à ne pas pouvoir pleinement exercer leur mandat à l’étranger durant une période de réserve allant du 1er novembre 2020 au 1er juillet 2022. Mieux vaut en rire.

Dans ses réponses, Marc Fesneau, s’est montré circonspect et plein d’humour devant “cette pratique originale” :

“J’ai connu une logique, où ce n’est pas les élus qui n’avaient pas le droit de sortir, mais plutôt les représentants de l’État”.

“Je connais une pratique qui est plutôt de quatre à six semaines avant : ce qu’on appelle une période de réserve électorale. Là, vous avez un saut quantitatif qui ne manque pas d’interroger.”

J’ai suivi son conseil de chercher à clarifier cette situation avec les ministres qui ont la tutelle de la DFAE.
Le 21 octobre, lors d’une audition au Sénat, j’ai obtenu de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, la tenue d’une réunion de clarification sur ce point avec notre secrétaire d’Etat, Jean-Baptiste Lemoyne (Compte-rendu).

Semaine AFE (5) – Soirée des élus avec le ministre Marc Fesneau (1/3) : Crise sanitaire & Hommages (vidéo 1’45)

Le 7 octobre, au Sénat, Marc Fesneau m’a fait l’honneur de sa présence lors d’une soirée réunissant des élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) qui tenait sa 33ème session de travaux à Paris.

Lors de son intervention, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, est d’abord revenu sur la gestion de crise sanitaire, dont il a été le témoin au conseil des ministres :

“On était dans une énorme inconnue de ce qui pouvait arriver aux Français situés en dehors de nos frontières”.

“Tout n’a pas été parfait, mais je voudrais saluer les réseaux consulaires et diplomatiques qui ont essayé de faire au mieux”.

“Je souligne le relais important qui a été fait par les sénateurs et députés des Français de l’étranger… et, je ne le dis pas par flagornerie, je voudrais souligner le travail que fait Olivier : il est toujours en grande vigilance sur les dossiers et en dialogue avec le gouvernement (…) tu es très identifié comme quelqu’un qui essaie de défendre et de mettre en avant des sujets qui ne sont pas, par nature, des sujets de l’actualité et de l’information en continue”.


J’ai été infiniment touché par ses propos.

Assurance des consuls honoraires: Réponse décevante

Durant la crise sanitaire, nos consuls honoraires ont souvent été les premiers de cordée pour aider les Français situés dans des régions éloignées des consulats. Pour faciliter les rapatriements, ils ont dû résoudre des situations parfois délicates en devenant de précieux relais entre nos consulats et les autorités locales.

Nos quelque 500 consuls honoraires, opérant à travers une centaine de pays, ont d’autant plus mérite qu’ils ne sont pas des agents de l’État, mais des particuliers qui exercent leurs fonctions à titre bénévole, au nom du bien public.

Outre la délivrance de procurations de vote ou la remise de passeports, sous l’autorité du consul général, le décret n° 76-548 du 16 juin 1976 leur impose également d’assurer la protection des ressortissants français et de leurs intérêts, qu’ils soient résidents ou de passage. Au quotidien, cela signifie qu’ils peuvent être appelés à se déplacer dans les hôpitaux, dans les prisons ou bien être appelés sur les lieux d’un accident, notamment pour jouer les traducteurs auprès de la police.

Certains consuls honoraires m’ont exprimé le souhait légitime de bénéficier d’une assurance qui combinerait des garanties individuelle accident-maladie et responsabilité civile dans le cadre de leur mission.

J’ai relayé leur attente par le biais d’une question au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le 25 juin dernier.

La réponse m’est parvenue ce 22 octobre, sous forme d’une fin de non-recevoir.

Le ministère rappelle que “les consuls honoraires ne relèvent pas du statut d’agent de droit public de l’État. Ce sont des particuliers”.

Par conséquent, “s’il a pu arriver que, en 2014, les postes de rattachement au Royaume-Uni fassent le choix de souscrire une assurance pour responsabilité civile, il s’agit là d’une exception unique dans le réseau, qui n’a pas vocation à être répétée ni étendue, et était liée à des craintes formulées à l’époque au regard d’un risque de procédures contentieuses au Royaume-Uni. Cette situation spécifique n’a pas vocation à être étendue.”

Ne “rien faire” ou “bien faire” comme au Royaume-Uni dépendra donc des postes diplomatiques. C’est un point d’amélioration sur lequel je continuerai donc à travailler pays par pays, puisque le ministère ne souhaite pas généraliser la protection.

Ma question écrite + la réponse du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (JO Sénat du 22/10/2020)

 

Audition J-Y Le Drian (4/4) – Chine / Huawei : menace pour notre sécurité ? – (Vidéo Q/R 6’30)

La Suède vient d’annoncer le bannissement de son territoire des équipements chinois Huawei et ZTE.

En France, Huawei , ouvre son 6ème centre de recherche à 500 mètres de l’Hotel Matignon et de l’Assemblée nationale ; et à 1000 mètres du coeur des Quai d’Orsay.

La France ne fait-elle pas preuve de naïveté, voire de légèreté ?

Réponses du ministre :

Dans un premier temps, Jean-Yves Le Drian est revenu sur la question que je lui avais posée, l’après-midi même, lors de la séance des Questions d’actualité au gouvernement, au sujet de l’action de l’AFD en Chine :

“Il faut bien décliner le triptyque que je j’évoquais que tout à l’heure avec monsieur Cadic lors des Questions d’actualité.”

1- La Coopération : “en particulier sur la question climatique et la biodiversité où nous sommes acteurs ensemble. C’est notre intérêt, c’est le leur”.

2- La Concurrence : “on se base sur les normes, les indications géographiques protégées, les critères d’investissement, la transparence”.

Au sujet de Huawei :

“C’est là qu’intervient Huawei et notre position est très claire : pas de discrimination, mais pas d’atteinte à notre sécurité. Et les Chinois font pareil”.

“L’histoire suédoise à l’égard de Huawei : c’est radical, mais elle montre une sortie de la naïveté de l’Union européenne sur ce sujet”.

3- La Rivalité : “combat idéologique majeur qui s’est aggravé depuis le 19ème congrès du Parti communiste chinois, puisque la Chine est dans cette logique : je serai la première nation du monde en 2049, soit 100 ans après l’arrivée de Mao Zedong. Ce combat, l’Europe ne peut le mener que unie, autrement elle le perdra”.

Audition J-Y Le Drian (3/4) – Persécution des Chrétiens en Chine – Pasteur Wang Yi – (Vidéo Q/R 2’20)

“Vous faites bien d’en parler, parce que ça va être public du même coup.” J-Y Le Drian

Face aux mesures de contrôle, d’intimidation et de sanctions des chrétiens en Chine, est-ce que la France va engager une action pour protéger les Chrétiens en Chine et demander la libération du pasteur Wang Yi, condamné à 9 ans d’emprisonnement, en décembre dernier ?

Réponses du ministre :

“Il y a des discussions en cours entre le Saint-Siège et Pékin”.

“Le Vatican souhaite pouvoir aboutir à un accord qui permette le respect de cette communauté chrétienne chinoise, même s’il y a beaucoup de témoignages qui montrent qu’il y a aujourd’hui une répression visant les croyants et particulièrement les prêtres et les évêques”.

“Nous suivons avec attention l’évolution les discussions entre le Saint-Siège et la Chine, au regard de leur implication en matière de droits et de libertés fondamentaux”.

Audition J-Y Le Drian (2/4) – Venezuela – (Vidéo Q/R 2m)

Le 6 décembre prochain, la dictature de Maduro veut imposer des élections législatives pour se débarrasser du dernier rempart démocratique du pays :

l’Assemblée nationale et son président Juan Guaido, également président de la République par intérim du Venezuela.

Ce dictateur, dont les crimes ont été établis par le Conseil des droits humains de l’ONU, le 16 septembre dernier, n’organise pas des élections pour les perdre…

Quelles seront les décisions qui seront prises par la France d’ici là afin de défendre la démocratie, les droits humains et soutenir la dernière institution démocratique reconnue par notre pays au Venezuela ?

Réponses du ministre :

“La manière dont se prépare l’élection du 6 décembre est tout à fait discutable”.

“Le groupe de contact international que la France a créé il y a deux ans et qui s’est réuni le 17 septembre a pu constater que, pour l’instant, les garanties de transparence n’étaient pas réunies et n’étaient pas proposées par le régime.

Nous ne reconnaissons pas le processus qui est actuellement en cours”.

“C’est une position claire et c’est une position européenne”

Audition J-Y Le Drian (1/4) – Période de réserve électorale – (Vidéo Q/R 1’15)

Au Sénat, le 21 octobre, audition de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

J’ai évoqué la problématique de la période de réserve électorale :
Suivant les conseils du ministre Marc Fesneau lors d’un diner avec les Conseillers des FDE, j’ai sollicité l’organisation d’une réunion des parlementaires des FDE avec Jean-Yves Le Drian ou Jean-Baptiste Lemoyne.

Objectif : discuter d’une circulaire qui permet à certains fonctionnaires de s’abriter derrière une période de réserve de six mois avant toute élection.

Un phénomène qui limite l’action de certains élus des Français de l’étranger, qu’ils soient parlementaires ou conseillers. L’enchainement des élections (consulaires, sénatoriales, présidentielles, législatives) conduirait à une période de réserve allant du 1/11/20 au 1/07/22.


Réponse positive du ministre : “La réunion va se faire, ce n’est pas un problème. Ce sera avec Jean-Baptiste Lemoyne”.

QAG – Relations entre l’AFD et la Chine – (Vidéo Q/R 4’30)

Ce 21 octobre, au cours de la séance des questions d’actualité au gouvernement, j’ai demandé à Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, des clarifications sur la politique française d’aide au développement en Chine qui s’inscrit à travers l’action de l’Agence Française de développement (AFD).

La semaine dernière au Sénat, le directeur général de l’AFD, nous déclarait en audition : «je gagne de l’argent en Chine. Mon salaire est payé par les Chinois» (compte-rendu).

En effet, le régime chinois achète des obligations émises par l’AFD sur les marchés financiers, argent qui retourne ensuite en Chine sous forme de prêts accordés par l’AFD. Si l’Agence prend sa commission, elle sert aussi la stratégie d’influence du régime communiste chinois à l’international.

Une situation de conflit d’intérêt assez consternante, notamment si on considère les difficultés de nos entrepreneurs qui se battent sur les marchés internationaux, en particulier en Afrique, face à des compétiteurs chinois, usant parfois de procédés prohibés par notre droit.

Par conséquent, j’ai demandé au ministre comment il pouvait garantir que l’AFD ne serve pas, malgré elle, d’autres intérêts que ceux de la France ?

Dans sa réponse, Jean-Yves Le Drian a trouvé la boutade du DG de l’AFD “ni pertinente, ni opportune”, tout en légitimant l’action de l’AFD en Chine au nom de notre intérêt, en particulier dans la lutte contre le déréglementation climatique.

Cela dit, le ministre a rappelé que “la Chine était à la fois notre partenaire, notre concurrent et notre rival” et qu’il fallait donc “décliner ces trois aspects avec beaucoup de vigilance et, en même temps, en faisant valoir en permanence nos propres intérêts et notre propre souveraineté”.

En circonscription en Allemagne (Sarre) – Sarrebruck (24-25 sept. 2020)

Après mon déplacement au Luxembourg, j’ai poursuivi mon périple dans cette “Grande Région” où bat le cœur de l’Europe, dans le land de Sarre, pour la première fois.

Toute ma reconnaissance à Sébastien Girard, notre consul général, pour sa disponibilité et sa réactivité. Il m’a offert un programme de grande qualité. 

Tout juste arrivé en poste à Sarrebruck, Sebastien Girard m’a permis d’appréhender les nombreuses opportunités d’échanges avec notre voisin qui s’affirme être le land allemand le plus francophone et le plus francophile.

J’ai apprécié l’approche pragmatique du parlement sarrois sur la voie du rapprochement bilatéral que les élus allemands résument par ce slogan : les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Tous mes remerciements à Janine Loock, dynamique présidente de l’Union des Français de Sarre (UFS), qui m’a accompagné à chaque étape de cette découverte de la Sarre.

Politique

Landtag

Dès mon arrivée à Sarrebruck, j’ai été accueilli au Landtag sarrois par le président du Parlement Stephan Toscani. J’ai signé le livre d’or accompagné par Sébastien Girard, consul général ; Janine Loock, présidente de l’UFS ; une délégation luxembourgeoise composée de Bruno Theret, vice-président du conseil consulaire, conseiller des Français de l’étranger ; Fabienne Pierrard et Christophe Déage, président de pôle IHEDN.

La Sarre est la région la plus francophile et la plus francophone, nous a déclaré Stephan Toscani, dans un français irréprochable.

Il y a tout juste 150 ans débutait le conflit entre la Prusse et la France, marqué par l’occupation de Sarrebruck par la France. Cette région a été au cœur des trois conflits qui ont opposé la France et l’Allemagne durant près d’un siècle. Mais elle a été le terreau de la construction européenne imaginée par les pères de l’Europe.

J’ai interrogé le président Toscani sur la décision de fermeture de la frontière allemande durant la pandémie qui a choqué les habitants venant de France et du Luxembourg, sinon ouvert une blessure. Le président a rappelé que cette décision a été prise par Berlin au plan national, mais il ne s’est pas dérobé et a assumé une part de responsabilité, car ils avaient été consultés.

Stephan Toscani reconnait que la fermeture de la frontière était une mauvaise expérience et ne souhaite pas qu’elle se reproduise. Je lui en suis reconnaissant.

Nous avons ensuite évoqué les axes de la Feuille de route III de la “stratégie France” de la Sarre qui compte un million d’habitants. Derrière le slogan « Les petits ruisseaux font les grandes rivières », les objectifs de rapprochement sont multiples et concrets.

Afin de parler d’une même voix, un bureau commun Sarre-Région Grand-Est a été ouvert à Paris, le 9 décembre 2019.

La Sarre a pour objectif d’obtenir le statut d’observateur à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). + d’images

Coopération

DFKI – Recherche sur l’Intelligence artificielle

Visite du Deutsches Forschungszentrum für Künstliche Intelligenz GmbH (DFKI), en présence du consul général, Sébastien Girard, et de la délégation composée de Christophe Déage, Fabienne Pierrard, Janine Loock et Annette Kuhn.

Le DFKI se présente comme le plus grand institut de recherche sous contrat à but non lucratif du monde en matière de technologie logicielle s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA).

Je remercie Philipp Slusallek, directeur, et Anselm Blocher, coordinateur de la coopération franco-allemande, et les chercheurs pour leurs présentations dans différents domaines (reconnaissance d’images et de modèles, visualisation, technologie du langage, robotique…)

La présentation de Bruno Lévy, directeur du centre de recherche INRIA Nancy/Grand-Est a permis d’apprécier que l’amitié franco-allemande se déclinait également dans l’Intelligence artificielle, au travers de la coopération entre le DFKI et l’INRIA Nancy. + d’images

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Accompagné du consul général, Sébastien Girard, j’ai participé à une soirée réunissant les administrateurs de la CCI France-Allemagne (CCIFA), présidée par Amand Rufin (Mazars) et dirigée par Frédéric Berner.

La Chambre compte 329 membres. Cela peut sembler faible au regard des 3500 à 5000 filiales françaises en Allemagne qui sont éclatées géographiquement à travers le pays.

La CCIFA constitue une organisation originale, puisque ses ressources reposent à 94% sur des prestations de services et seulement à 4% sur les cotisations.

Une équipe de 45 collaborateurs permet aux entreprises françaises d’aborder le marché allemand ou de s’y développer en offrant une gamme de services étendue : Information et conseil ; Externalisation de la fonction commerciale ; Recherche de partenaires commerciaux ; Recrutement et gestion du personnel ; Hébergement, gestion et coaching de VIE ; Marketing et promotion ; Startup / Société innovante ; Création, domiciliation et gestion de filiales ; Croissance externe ; Audits et restructuration ; Récupération TVA Europe…

L’approche de la CCIFA étant concentrée sur les services, l’animation de la communauté d’affaires se fait au travers de 8 clubs d’affaires (clubs-des-affaires.org) qui organisent les événements locaux à Berlin, Dusseldorf, Francfort, Hambourg, Leipzig, Munich, Sarrebruck et Stuttgart.

La CCIFA a trouvé une organisation adaptée à la structure fédérale allemande et un fonctionnement unique qui a fait ses preuves en matière d’efficacité. Son siège à Sarrebruck se situe à 1h50 en TGV/ICE du centre de Paris.

Avec une courbe d’expérience de plus de 40 années en matière d’appui opérationnel en Allemagne au service d’entreprises françaises, la CCFA présente « sous un seul toit » et de manière totalement intégrée un ensemble unique de solutions d’appui sur ce marché. + d’images

Communauté française

Union des Français de Sarre (UFS)

Pour mon premier déplacement dans le land de Sarre, notre consul général Sébastien Girard a réuni plusieurs représentants de notre communauté autour de Janine Loock, présidente de l’Union des Français de Sarre (UFS) et Myriam Bouchon, consule honoraire.

A cette occasion, j’ai été accompagné par une délégation luxembourgeoise de l’UFE-Luxembourg conduite par Bruno Théret, CFE, et composée de Fabienne Pierrard, Michel Chaine et de Christophe Déage.

Une grande partie de la discussion a porté sur les certificats de vie et la nécessité de disposer d’un formulaire en allemand pour le site centralisateur info-retraite.

J’ai salué la mémoire de Claude Villeroy de Galhau, qui a longtemps présidé l’UFS et représenté les Français d’Allemagne à l’Assemblée des Français de l’étranger. J’ai eu l’honneur de siéger à ses côtés de 2006 à 2009 au sein de la commission Finances et nous participions du même groupe. J’ai été ému de constater que cette personnalité remarquable alimentait les souvenirs de chacun.

Très heureux d’avoir rencontré un couple de compatriotes qui venait d’ouvrir une pâtisserie et un salon de thé, trois jours avant mon arrivée. Cette ouverture constitue un acte de confiance dans le futur qui donne du baume au coeur. Je leur souhaite une belle réussite.

Le lendemain de mon arrivée, le consul général m’a permis de visiter le consulat idéalement localisé pour accueillir nos compatriotes. + d’images

Enseignement

École française de Sarrebruck

Puisque le Lycée franco-allemand de Sarrebruck était fermé depuis deux jours, ce 25 septembre 2020, par décision du maire de la ville, suite à un cas de Covid-19, j’ai saisi l’opportunité de consacrer plus de temps à la découverte de l’école française de Sarrebruck, en présence de Sébastien Girard et de Janine Loock.

J’ai été accueilli par la directrice Isabelle Ledru-Neirynck, et par une chorale d’élèves qui a remarquablement interprété l’hymne européen.

L’école compte actuellement 249 élèves répartis en 14 classes : 4 classes de Maternelle pour un effectif de 100 élèves (de la Petite à la Grande Section) et 2 classes de chaque niveau en Élémentaire. L’établissement partage ses locaux avec le Lycée franco-allemand.

J’ai été particulièrement impressionné par la qualité des équipements du FabLab.

Conventionnée avec l’AEFE, l’école dispense un enseignement conforme aux programmes scolaires français et accueille prioritairement les enfants français résidant en Sarre. Elle accueille également les enfants d’autres nationalités, en particulier des élèves allemands, dont les parents souhaitent que leurs enfants bénéficient d’une éducation bilingue et biculturelle. + d’images

Université franco-allemande (UFA)

Accueilli par Olivier Mentz, président et Marjorie Berthomier, secrétaire générale et de plusieurs experts, j’ai découvert un laboratoire au service de l’Europe.

Accompagné par Sébastien Girard et Janine Loock, j’ai été épaté par la variété des actions de l’Université franco-allemande (UFA) qui promeut la coopération franco-allemande en matière d’enseignement supérieur et de recherche.

L’UFA est un établissement sans aucun mur, constitué d’un réseau de 208 établissements partenaires d’enseignement supérieur français et allemands qui échangent des étudiants. Il rassemble près de 6400 étudiants !

L’Université est financée à parts égales entre la France et l’Allemagne. Il n’existe aucune structure binationale comparable à travers le monde.

Une présentation de l’université de la Grande Région m’a également permis de constater le dynamisme et l’attractivité de cette organisation à l’intersection des grands ensembles géographiques européens.

Le groupement « Université de la Grande Région – UniGR » offre la possibilité d’étudier et de rechercher en 3 langues, dans 5 régions et 6 universités. La “Grande Région” est un espace géographique qui inclut le Grand-duché de Luxembourg, la Wallonie (Belgique), la Lorraine (France), la Sarre et la Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

Les partenaires de l’Université de la Grande Région accueillent un total de près de 132.500 étudiants et emploient aux alentours de 6.500 enseignants-chercheurs. Il s’agit de :
* L’Université du Luxembourg ;
* L’Université de la Sarre ;
* L’Université de Liège ;
* L’Université de Lorraine ;
* L’Université de Kaiserslautern ;
* L’Université de Trèves. + d’images

Culture

Prix franco-allemand pour la littérature de jeunesse

J’ai accompagné le consul général, Sébastien Girard, à la Chambre de commerce de Sarre et Janine Loock, présidente de l’UFS, pour participer à la remise du Prix franco-allemand pour la littérature de jeunesse 2020.

Accueillis par Doris Pack, ancienne députée européenne, spécialiste éminente des questions culturelles et éducatives, nous avons assisté à la cérémonie ouverte par le ministre-président de Sarre, Tobias Hans.

Cette année, le prix français a récompensé Fleur Daugey et Stéphane Kiehl pour leur ouvrage « 30 jours au Groenland », consacré au changement climatique et à l’environnement.

Après son discours, le consul général m’a offert le privilège de remettre le prix aux auteurs qui participaient à la cérémonie en visioconférence.

J’ai adressé ces paroles à nos deux brillants auteurs : « Vous avez pour ambition de parler à vos lecteurs de la vie, celle des animaux et celle des hommes. La « Terre des Hommes » comme disait Saint-Exupéry. Vos livres ne connaissent pas les frontières. »

Je leur adresse mes plus sincères félicitations. + d’images

Lutte contre le communautarisme : le Sénat vote la modification la Constitution – Mon intervention (vidéo 2m)

Le 19 octobre, c’est toujours sous le coup de l’émotion de l’assassinat de Samuel Paty que le président Gérard Larcher a ouvert les débats en exprimant notre compassion à la famille du professeur et estimant que « la République était en danger, comme elle l’a rarement été ».

Le Sénat a adopté en première lecture, par 229 voix pour et aucune voix contre la “proposition de loi constitutionnelle visant à garantir la prééminence des lois de la République” présentée par Philippe Bas, Bruno Retailleau, Hervé Marseille et que j’ai cosignée.

Ce texte veut consacrer, à l’article 1er de la Constitution, le principe selon lequel « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer de la règle commune » afin de donner aux acteurs de terrain (maires, chefs d’entreprise, médecins, etc.) les moyens juridiques de s’opposer aux revendications communautaristes.

De plus, il impose aux partis et groupements politiques de respecter le principe de laïcité, afin de donner une base constitutionnelle à l’interdiction de financement public de partis communautaristes et d’ouvrir la possibilité de dissoudre ces partis.

Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, s’est montré très critique sur la proposition de loi.

Je suis intervenu juste avant le vote pour faire part de mes observations en qualité d’élu des Français de l’étranger.

En circonscription au Luxembourg (23-24 sept. 2020)

Afin de me permettre de faire le point sur la situation des Français du Luxembourg à l’occasion de mon 4ème déplacement, j’ai participé à deux événements en compagnie de Bruno Theret, conseiller élu des Français de l’étranger au Luxembourg et vice-président du conseil consulaire (à l’image) : un petit déjeuner de travail à la résidence de France et une soirée au milieu de nos compatriotes résidant au Luxembourg, dont certains avaient fait le déplacement au Sénat au début septembre. (Lire : Accueil d’une délégation franco-luxembourgeoise au Sénat).

Ma visite du Lunalab me laissera un très beau souvenir. Il révèle les ambitions spatiales du Luxembourg ! Une approche pragmatique qui démontre que l’on peut avoir la tête dans les étoiles tout en gardant les pieds sur terre.

Je remercie Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg, pour ses éclairages qui m’ont permis de préparer et réussir ce nouveau déplacement dans le Grand-Duché.

Politique

Parlement

Une relation au beau fixe ! Superbe accueil à la Chambre des députés par son président Fernand Etgen ; Nancy Arendt, présidente de la commission des Pétitions et Carlo Back, président de la commission de la Mobilité et des Travaux publics ; Laurent Scheeck, secrétaire général et Isabelle Barra, secrétaire générale adjointe, en compagnie de Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg ; Bruno Theret, conseiller élu des Français de l’étranger au Luxembourg et Corinne Loze, CEO Orange-Luxembourg et CCEF.

Échange de vues sur les questions liées aux travailleurs transfrontaliers et portant sur le télétravail, la fiscalité, le développement du covoiturage et la démocratie participative.

La description du fonctionnement du système de pétition – qui permet à des citoyens de déposer des pétitions sur tout sujet relevant de l’intérêt général –  m’a permis d’explorer de nouvelles idées pour faire respirer la démocratie.

Si une pétition recueille 4500 signatures, le sujet sera discuté au Parlement et le gouvernement devra prendre position.

La santé est l’objet de nombreuses pétitions. Près d’un cinquième des pétitions relève de la mobilité (sécurité ou propreté des transports, accession aux gares, stationnement…). C’est une pétition qui a été à l’origine du transport gratuit pour les personnes à mobilité réduite.

Pour leur part, les médias relayent les dépôts de pétition et contribuent ainsi à la vitalité démocratique du pays.

La diversité des opinions s’exprime par le biais de sept partis représentés au Parlement. Les majorités se créent sur la base de coalitions. Ce travail collectif et démocratique explique sûrement pourquoi aucun parti extrémiste n’a encore pris pied au parlement luxembourgeois.

Je suis sincèrement reconnaissant envers Fernand Etgen et ses collègues pour leur chaleureux accueil et pour la qualité des échanges. + d’images

Espace

Université du Luxembourg (Espace)

Rencontre autour des activités spatiales au centre interdisciplinaire “sécurité et confiance” (Security and trust) à l’Université du Luxembourg.

Présentation des activités de l’Université par le professeur Yves Le Traon, vice-directeur du centre, en présence de Bruno Perdu, ambassadeur, Bruno Theret, conseiller élu des Français de l’Etranger-Luxembourg et Marina Daniel, attachée de Coopération scientifique.

Découverte du Lunalab, un espace de 11 mètres sur 7 comprenant 20 tonnes de basalte avec une granularité de 1 à 3 mm, qui reproduit l’environnement lunaire ! Drôle d’impression que de pouvoir ressentir les sensations de ceux qui ont foulé le sol lunaire…

L’université propose un « Interdisciplinary Space master », initié et soutenu par l’Agence spatiale luxembourgeoise.

J’ai pu voir les prototypes de satellites mesurant 10x10x10 centimètres, préparés par les étudiants dans le cadre du projet GoldCrest. Ces satellites sont destinés à être mis en orbite basse, située entre 400 et 600 kms d’altitude.

Je suis ressorti bluffé par le pragmatisme de l’approche du Luxembourg qui a su se doter d’une Agence spatiale tournée vers le business ! + d’images

Entrepreneuriat

Start-ups – Innovation

J’ai observé un écosystème pour les passionnés d’innovation. Retour à la “House of Start-ups” afin de visiter le Hub@Luxembourg qui fait partie du réseau LE Village By CA (Crédit Agricole Luxembourg), en présence de Bruno Perdu et Bruno Theret.

Présentation du Village Awards 2020 qui met en avant les meilleures coopérations Startups x Grandes Entreprises soutenus par le Village By CA (Crédit Agricole) Luxembourg.

L’objectif est de soutenir les collaborations de type startup/grand groupe.

Corinne Loze, CEO Orange-Luxembourg, CCEF, m’a présenté le duo EmailTree AI x Orange Luxembourg, qui concourt dans la catégorie “Coopération la plus efficace”. J’ai également assisté à la présentation du duo FIRIS x ArcelorMittal qui concourt dans la catégorie “Coup de cœur du jury”. + d’images

Communauté française

Résidence

Merci à Bruno Perdu, ambassadeur de France, pour l’organisation à la Résidence de France au Luxembourg, d’une réunion en présence de Pascale Gay-Gressin, Première conseillère et Johann Godin, consul-adjoint.

Le Luxembourg est un pays où un chauffeur de bus gagne 5000 euros par mois… Lorsqu’on sait qu’un directeur en poste dans une Administration centrale à Paris est moins payé que le personnel infirmier au Luxembourg, on comprend aisément pourquoi 100.000 compatriotes sont attirés par les offres d’emploi du Grand-Duché, à commencer par le personnel de Santé.

1,7 milliards d’euros d’impôts sont perçus par le Luxembourg sur les frontaliers français.

Les communes côté français qui assument les coûts d’infrastructures pour héberger les travailleurs frontaliers revendiquent un retour fiscal, comme cela se passe avec d’autres pays. Cette demande constitue un enjeu pour le développement harmonieux des territoires qui bordent le Luxembourg.

Ce qui me frappe le plus depuis mes premiers déplacements au Grand-Duché, c’est l’érosion continue des moyens accordés à notre poste diplomatique.

À l’évidence, Paris ne semble pas mesurer les opportunités offertes par le Luxembourg pour notre diplomatie économique. Bruno Theret pointe cette question à juste titre. Je lui apporte tout mon soutien pour que nous révisions notre approche afin de faire progresser nos échanges et les partenariats avec le Luxembourg.

Soirée conviviale

Très sympathique soirée avec une délégation de compatriotes installés dans le pays.

Merci au groupe Barnes Luxembourg pour son accueil d’excellence, ainsi qu’à l’initiateur Bruno Theret, élu local et responsable du groupe étendu Plus Forts Au Centre. + d’images

PLF2021 – Audition AFD (2/2) – “Mon salaire est payé par la Chine” (vidéo 10′)

Au Sénat, le 14 octobre, lors de l’audition de Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, je lui ai demandé s’il était d’accord pour basculer les moyens qui vont vers la Chine au nom du “verdissement” vers le Pacifique, où notre ambassadeur en Australie, Jean-Pierre Thebault, appelle à une réorientation de notre aide.

Faute d’avoir répondu sur ce point, Christian Cambon, président de notre commission des Affaires étrangères, lui a opportunément rappelé ma question en fin de séance, s’étonnant que la France prête 250 millions d’euros à la Chine pour sa transition écologique !

D’après Remy Rioux , l’AFD gagne de l’argent en Chine.  “Mon salaire est payé par la Chine”, nous a déclaré le directeur. Effet garanti auprès de nombreux membres de la commission, stupéfaits .

Pour le démontrer, Rémy Rioux a décrit la “boucle financière” mise en place : les Chinois achètent des obligations émises par l’AFD qui se finance pour l’essentiel sur les marchés financiers en émettant des titres. Cet argent retourne ensuite en Chine sous forme de prêts, après avoir laissé une marge à l’AFD. Cette boucle financière conduit à ce que ce soit la Chine qui se finance elle-même en laissant une commission à l’Agence française de développement…

Ainsi achetée, l’AFD sert la stratégie d’influence du régime chinois à l’international. Il suffit d’écouter le directeur de l’AFD pour s’en convaincre.

Voilà pourquoi le Parlement aimerait avoir une évaluation de la relation de l’AFD avec la Chine, comme l’a rappelé en conclusion le Président Cambon.

La France consacre près de 4 milliards par an dans l’aide publique au développement.

PLF2021 – Audition AFD (1/2) – AFD et Entrepreneurs français à l’étranger – (vidéo 8’50)

La crise sanitaire a durement frappé nos entrepreneurs à l’étranger (EFE), comme en témoignent les nombreux webinaires que j’ai organisés à leur attention dans divers pays.

Il est impératif de leur offrir un accès au crédit, grâce à la garantie offerte par l’Agence française de développement (AFD) à travers le fonds Ariz. Aujourd’hui, 90% des fonds Ariz sont exclusivement alloués à l’Afrique…

J’ai eu l’opportunité de poser mes questions à Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, lors de son audition budgétaire le 14 octobre devant notre commission des Affaires étrangères, présidée par Christian Cambon.

La semaine dernière, lors les travaux de l’AFE, Gregory Clemente, DG de Proparco (AFD), nous a dit qu’il faudrait que le Parlement augmente son budget 2021 en définissant des “pays objectifs supplémentaires”. Est-ce prévu dans le prochain budget ?

Quant au programme Choose Africa (dont nous attendons toujours la liste de pays bénéficiaires), la convention de garantie de 160 millions d’euros entre l’État et le groupe AFD est-elle enfin signée ?

Dans ce cadre, il appartiendra à Proparco de garantir à 80% des prêts octroyés par des Institutions financières partenaires à des PME africaines, notamment celles détenues par des Français. Quels seront les critères d’éligibilité ?

Les réponses tardent à venir et pourtant l’urgence est absolue : faute d’un soutien financier pour traverser l’épreuve, nombre de ces entrepreneurs risquent de disparaitre.  Ce sont les relais de notre commerce extérieur et de notre rayonnement international, à l’image de notre réseau de chambres de commerce à l’international (CCIFI).

Brexit & pre-settled status : audition de Clément Beaune – Q/R en vidéo (6m)

Dans le cadre du débat préalable au Conseil européen des 15 et 16 octobre, la commission des Affaires européennes, présidée par Jean Bizet, a auditionné Clément Beaune, secrétaire d’État, chargé des affaires européennes.

Ce 14 octobre, mon intervention a porté sur le respect des droits des citoyens français et européens résidant au Royaume-Uni qui aujourd’hui sont divisés en deux groupes avec des droits distincts : ceux qui ont leur settled status et ceux qui ont leur pre-settled status. Ces derniers sont soumis à un test de résidence habituelle qui conditionne l’accès aux services sociaux, une barrière réglementaire incompatible avec l’accord de sortie !

Ce sujet a fait suite à la mobilisation de the3million (mouvement fondé par Nicolas Hatton) et à la visioconférence que nous avons co-organisé quelques jours auparavant avec plusieurs centaines de compatriotes établis au Royaume-Uni.

Le ministre Clément Beaune a découvert cette question. Il m’a assuré qu’il serait très vigilant sur les garanties des droits des citoyens actées dans l’accord de retrait et par conséquent sur “l’éventuelle discrimination” entre settled status et pre-settled status qui ne devrait pas avoir lieu.

La réciprocité est aussi assurée, a-t-il précisé, puisque le gouvernement a ouvert cette semaine la procédure qui permet aux Britanniques d’avoir un titre de séjour permanent s’ils étaient déjà installés en France avant le Brexit.

J’ai saisi l’opportunité pour présenter l’ouvrage InLimbo, dont notre compatriote Véronique Martin est la co-auteure. Ce nouveau recueil de témoignages marquera l’Histoire et expliquera aux générations futures la détresse ressentie par les Européens du Royaume-Uni face à l’imminence du Brexit.

COM CYBER & DIAG CYBER – Mes questions à Florence Parly + réponses (vidéo 4:17)

Le 13 octobre, pour la quatrième année, Florence Parly présentait le budget de la mission Défense devant notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon.

Un budget pour quatrième fois en hausse (32 milliards en 2017 et 39,6 en 2021), a fait valoir la ministre des Armées, et qui se veut respectueux de la trajectoire financière prévue par la LPM (Loi de programmation militaire), votée il y a deux ans par le Parlement.

Le budget 2021 de la mission Défense, en hausse de 7 milliards, poursuit donc la mission de “donner à nos armées les moyens de protéger la France et les Français et c’est aussi celui de notre soutien à notre BITD” (Base industrielle et technologique de défense), a résumé Mme Parly.

Mes questions ont porté sur les budgets alloués à deux initiatives :
– Le déploiement de la zone ComCyber, près de Rennes, dédiée aux opérations menées par nos cyber-combattants, intégrant aussi des start-ups, des sociétés d’investissements ou des universités.
– La création du DiagCyber dans le but de protéger nos PME spécialisées Défense contre des cyber-attaques de leurs systèmes d’information.