Le 24 septembre 2023, la moitié du Sénat a été renouvelée.
Je félicite chaleureusement mes collègues pour leur élection ou leur réélection.
Je me réjouis profondément de l’élection d’Olivia Richard, qui conduisait la liste Libre et Indépendants, et j’adresse toute ma gratitude aux élus qui ont permis cet accomplissement.
Olivia rejoint le groupe Union Centriste (UC), où elle apportera son expertise et sa voix au sein de la commission des Lois et de la délégation aux Droits des femmes.
Pour ma part, j’ai eu l’honneur d’être reconduit en tant que Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense, et des Forces armées, où je continuerai ma mission de rapporteur en charge des sujets relatifs à la cybersécurité.
Avec désormais deux sénateurs indépendants pour les Français de l’étranger, l’élan indépendant au service de tous les élus des Français établis hors de France gagne en force et en pertinence.
Ensemble, avec tous les élus qui le souhaitent, nous agirons librement au Sénat, avec détermination et sans esprit partisan.
AU SÉNAT . Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs . Taïwan – Fête nationale . Paraguay – Ambassadrice en France . Lituanie – Mémoire . Qatar – 4ème Menart Fair . Brésil – Fête nationale . Cybersécurité : projets et défis de Cybermalveillance.gouv.fr . WorldSkills Lyon 2024 : J – 343 . WorldSkills Lyon 2024 – AG . Développement du groupe NGE (BTP) à l’international . Singapour – Fête nationale
QUESTIONS ÉCRITES . Convocation du conseil consulaire . Coopération franco-marocaine en matière de sécurité sociale
Audition de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, ce 18 octobre sur les crédits de son ministère pour 2024.
J’ai souhaité obtenir des éclaircissements sur la mise en œuvre du Pass Éducation Langue française qui va être expérimenté l’année prochaine. Ce dispositif concrétise l’idée du “chèque éducation” que j’ai défendu chaque année depuis 2014, lors des débats budgétaires, afin que tous les enfants français à l’étranger parlent… français !
Il serait souhaitable que les parlementaires définissent le fonctionnement de ce Pass et que l’Assemblée des Français de l’étranger puisse contrôler sa gestion. J’espère aussi que sa mise en œuvre sera partagée entre les associations FLAM, les Alliances françaises et les Instituts français.
🚩VERBATIM
Merci beaucoup madame la Ministre pour ce budget offensif et pour la définition de vos priorités. Je voudrais revenir sur un premier sujet qui est le Pass Education. Depuis que je suis élu, ma priorité est de faire en sorte que nous ayons tous un objectif partagé : celui que tous les enfants français nés à l’étranger parlent français. On voit que 50% d’entre-eux nés au Etats-Unis, en Australie, au Sénégal, 2/3 en Amérique latine, 80% en Israël ne parlent pas français. Je dis cela, parce qu’on a peut-être observé que des Français d’Israël, en ce moment, parlent en anglais sur nos chaines de télévision…
Et donc, cet amendement pour avoir un « chèque Education » pour l’apprentissage du français dans le programme 151, c’est un amendement que je déposais tous les ans. Grâce à notre ministre Jean-Baptiste Lemoyne et son collaborateur à l’époque Christopher Weissberg qui est devenu député, grâce à leur soutien c’est devenu un projet du Président de la République et, grâce à votre action, vous l’avez mis dans le budget cette année, ce Pass Education va pouvoir être concrétisé.
Je voudrais d’abord vérifier un point, car je vois qu’il y a un million d’euros prévu pour ce Pass Education. Il est destiné aux associations Flam, comme cela a été indiqué. Cela ne fait pas appel au cours de français proposés par les Alliances françaises et l’Institut français. C’est un premier point. Normalement, ils pourraient aussi fournir des cours de français.
Je voudrais m’assurer que dans la création de ce Pass Education, cela respecte bien le souhait qui avait été émis par le Président de la République. Et Frédéric Petit vous l’a dit, la semaine dernière lors de votre audition : j’aimerais bien que cela ne soit pas une usine à gaz, on aimerait bien que cela soit un système sur lequel on puisse tous s’impliquer. J’aimerais savoir si vous seriez d’accord pour que les parlementaires aident votre administration pour créer ce système et s’assurer que les conseillers des Français de l’étranger puissent participer à l’exécution de son fonctionnement.
Catherine Colonna. Monsieur le sénateur Cadic, le Pass Education Langue française progresse. Cet engagement du Président de la République, car c’en est un, va pouvoir commencer à être expérimenté cette année grâce à ce premier million sur le programme 151. Il s’agit de maintenir, souvent de renforcer les compétences en langue française des enfants français vivant à l’étranger avec ce que l’on va créer en 2024 qui est un dispositif d’apprentissage sous format numérique et s’adressant, dans un premier temps, au élèves niveau primaire, donc les enfants de 6 à 11 ans.
Première expérimentation, ce sera lancé en 2024, je ne peux pas vous dire à ce stade exactement quand, puisque nous sommes en train de concevoir l’ensemble du dispositif. Nouveau programme sans effet d’éviction du programme sur le programme 151.
Vous souhaitez que cela ne soit pas une usine à gaz, nous n’en avons aucunement l’intention. Je vous ferai la même réponse ouverte sur l’association, sous une forme à trouver, des conseillers des Français de l’étranger, que j’ai faite au député Petit, l’autre jour.
Ce 18 octobre, j’ai eu le plaisir de participer à un webinaire organisé par ma collègue Samantha Cazebonne concernant les écoles Flam (Français LAngue Maternelle), afin de faire le point sur leur rentrée et leurs attentes en ce début d’année scolaire.
Après que les fédérations Parapluie Flam et Flam Monde, ainsi que l’AEFE aient évoqué leur actualité et leur rentrée, j’ai évoqué une nouveauté dans le budget 2024 du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : la création du Pass Éducation Langue française.
J’ai longtemps défendu ce dispositif de bourse, que j’avais intitulé « Chèque Flam », afin de permettre aux enfants français vivant à l’étranger d’apprendre le français, même lorsque leurs parents n’en avaient pas les moyens
Le Président de la République a repris cette idée dans son programme de campagne.
C’est en passe de devenir une réalité puisqu’une enveloppe d’un million d’euros a été budgétisée sur le programme 151 (Français de l’étranger) destinée aux enfants français scolarisés en dehors du réseau AEFE.
🚩VERBATIM
Merci beaucoup Samantha. Félicitation pour cette rencontre. Merci de m’avoir invité. J’ai appris beaucoup de choses, cela m’a permis de pouvoir mesurer les efforts entrepris par l’AEFE, surtout sur ces deux dernières années pour accompagner le réseau.
C’est assez encourageant tout ce qu’on a entendu et c’est vraiment bien que l’AEFE prenne le temps de rendre compte de son action, de l’utilisation du budget dédié aux Flam. Je trouve que cela a été fait de façon très transparente et c’est très apprécié.
En plus, j’ai appris des choses ! J’ai appris effectivement que l’idée du chèque Flam que nous avions voté en décembre 2021, à un moment où il y avait une vraie attente exprimée par le réseau Flam Royaume-Uni. Je vois Sophie Gavrois-Karnavos, présidente Parapluie FLaM RU : rendons à César ce qui est à Césarine, car sa prédécesseur, c’est Joëlle Simpson, ex-présidente Parapluie FLaM RU, qui avait exprimé, pour les associations du Royaume-Uni, ce besoin d’être accompagnées en sortie de crise.
Savoir que l’AEFE l’a fait me réjouis et je pense que cela mérite d’être souligné et me permettra justement de les remercier à l’occasion d’un prochain conseil d’administration, parce que c’était vraiment important.
En fait, ma question portait sur un nouveau sujet, dont on a parlé, qui est le Pass Education Langue française et dont on va parler puisque c’est maintenant inscrit au budget du programme 151, ce qui est l’aboutissement de ce que je demandais en soutien aux associations Flam du Royaume-Uni, donc, d’avoir une véritable bourse pour apprendre en français pour certains élèves.
C’était une promesse du Président de la République. C’est dommage que Christopher Weissberg, député des Français établis hors de France – 1re circonscription soit parti puisque c’est quelque chose sur lequel il été un aiguillon pour que cela figure dans le programme du Président de la République, et je sais Samantha que nous sommes tout à fait en ligne, donc je me sens très confortable d’en parler.
C’est effectivement accompagner les parents qui n’ont pas forcément les moyens pour souscrire à ces cours de français.
Cela peut être dans le cadre des associations Flam, mais dans mon idée cela pouvait être aussi fait par les Alliances françaises ou les Instituts français.
Pourquoi je pose cette question ? C’est pour l’AEFE, parce nous allons avoir Catherine Colonna en audition ce soir et j’avais justement prévu de lui poser une question sur le sujet. Cela me permet, puisque les responsables de l’AEFE sont présents, d’en discuter avec eux.
Dans le document budgétaire, il est dit que la subvention qui entrera dans le programme 151 pour l’apprentissage du français sera versée à l’AEFE. Je voudrais vérifier avec eux qu’il y a bien toujours le million d’euros qui est pour Flam dans le cadre du 185 et que ce million d’euros qui est pour l’apprentissage de la langue française, c’est bien un million d’euros en plus : ce n’est pas le million d’euros qui était dans le 185 qui passerait dans le Pass Education. Il est important pour moi de vérifier qu’il y a bien 2 millions d’euros et que cela ne soit pas un déplacement.
Samantha Cazebonne. On demandera au ministre des précisions sur le sujet dans quelques jours, si tu en es d’accord
OC. Je vais poser la question ce soir à la ministre, mais je voulais savoir si pour l’AEFE, il leur a été donné un élément.
Est-ce bien prévu dans leur esprit que le Pass Education langue française, c’est bien un million d’euros en plus ?
Samantha Cazebonne. Le ministre Becht fera des annonces prochainement. On va lui laisser la primeur.
Ce 18 octobre, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, a consacré une audition à la cybersécurité et la lutte contre les menaces hybrides, en invitant les responsables du SGDSN, de l’ANSSI et de Viginum.
Avec mon collègue Mickaël Vallet, nous sommes intervenus en qualité de rapporteur pour avis sur les crédits du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement).
Mes questions ont porté sur quatre points principaux :
– La mise en œuvre de la directive européenne dite NIS 2 qui devrait conduire l’ANSSI à décupler son champ d’intervention
– La protection du grand public, des collectivités et des PME/TPE au travers du GIP ACYMA Cybermalveillance
– La définition des missions des CSIRT régionaux et leur coordination
– Le déploiement des activités de Viginum et sa visibilité
Je remercie chaleureusement nos interlocuteurs pour leurs réponses précises et circonstanciées à nos interrogations :
> Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN)
> Emmanuel Naëgelen, général de brigade aérienne, directeur adjoint de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI)
> Marc-Antoine Brillant, chef du service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum)
VERBATIM
Merci monsieur le Président. Avant de commencer mon propos, je voudrais vous remercier, M. le Secrétaire général, vous trois, pour la clarté de votre propos. L’audition est captée, mais vous n’avez pas hésité à appeler un chat, un chat et caractérisé effectivement les états qui ne nous veulent pas que du bien. Je pense que c’est intéressant que vous puissiez le faire de la sorte.
Deuxième propos, c’est vous dire que lors des éditions précédentes, car cela fait maintenant plusieurs années que nous nous voyons, je veux vous dire que nous avons l’impression d’être écoutés et entendus. A ce titre, je voudrais vous remercier doublement.
Pour la première partie, entre les quelque 831 intrusions répertoriées en 2022 par l’ANSSI dans sa publication annuelle du panorama de la cybermenace, dont vous avez fait état, et les 170 000 demandes d’assistance reçues par le GIP Acyma Cybermalveillance, une clarification doit être apportée pour bien comprendre la stratégie du SGDSN pour atteindre l’objectif de la revue nationale stratégique d’une « résilience cyber de premier rang » aussi bien pour les opérateurs d’intérêt vital (OIV), les PME, les collectivités et les particuliers.
On a bien compris que pour le « haut du panier », l’application de la directive européenne dite NIS 2 devrait conduire l’ANSSI à décupler son champ de compétence. On part bien d’environ 700 OIV actuellement suivis par l’agence et d’après les estimations, vous nous dites désormais 15.000 entreprises pourraient être concernées lorsque la directive sera transposée d’ici fin 2024. Comment allez-vous vous confronter à ce défi pour réaliser ce passage de la cybersécurité à l’échelle industrielle, prévu par l’ANSSI ?
Avez-vous un calendrier de transposition de cette directive, une liste des obligations nouvelles qui pèseront sur les entreprises et une estimation du coût qu’elles devront supporter ? Quels services l’ANSSI leur apportera-t-elle ?
La semaine dernière, j’étais à Washington, où l’ancien président de PayPal était là. Il nous dit qu’ils subissaient 3 à 4 millions d’attaques par jour !
À l’autre extrémité du spectre, nous avons le grand public, nous avons les PME, les TPE et à peine une quinzaine de personnes et un budget de seulement 2 millions d’euros sont les moyens du GIP Cybermalveillance. Tout cela nous semble dérisoire pour couvrir les besoins du grand public, des collectivités, des PME et de ces associations. Quels objectifs fixez-vous à ce groupement notamment s’il est appelé à gérer le futur guichet unique « 17 cyber » que nous appelons de nos vœux au Sénat depuis maintenant cinq ans ? Je rappelle que le Président de la République l’a aussi demandé, il y a deux ans.
Entre les deux, vous avez fait la création de centres régionaux de réponse cyber. Ils ont été encouragés et financés dans le cadre du plan de relance. Leur montée en puissance est lente et leurs services très inégaux, d’après les remontées de terrain. Leur financement par l’État n’est pas pérenne et l’on comprend mieux pourquoi une région (Auvergne-Rhône-Alpe) n’est pas entrée dans le dispositif. Les autres régions (notamment la Nouvelle Aquitaine) redoutent de devoir reprendre à leur charge des missions de sécurité qu’elles estiment régaliennes. Quelles réponses apportez-vous sur le financement et la coordination de ces centres régionaux ? Disposez-vous d’un bilan de leurs actions ?
Enfin, je voudrais partager une réflexion, puisque j’étais il y a trois semaines à Taïwan et j’ai rencontré votre interlocuteur le SGDSN. Taïwan est certainement aujourd’hui la première destination des attaques où l’influence se combine avec l’ingérence, ces attaques venant de la Chine. Il s’avère que c’est le laboratoire des attaques cyber pour le monde et lorsqu’on a vu ces attaques testées sur Taïwan on les retrouve partout dans le monde. Taïwan organise des exercices internationaux cyber, je ne vais pas vous demander ici si vous allez y participer, mais je voudrais savoir si vous participez à des exercices internationaux au niveau de la cyber. Je vous remercie.
Il y avait aussi une question sur Viginum. Depuis la création de Viginum en 2021, il nous a semblé que ce service s’est montré très discret dans sa montée en puissance et la communication de ses résultats. À part une communication notable faite par le ministère des Affaires étrangères sur une affaire, vous l’avez évoquée, qui venait de Russie en Afrique, quelles actions pouvez-vous nous décrire pour justifier l’activité et le développement du service ?
Aurelia Ruetsch, Olivier Cadic, Pierre-André Imbert, secrétaire général adjoint de l’Élysée
Dans 11 mois, la France accueillera les mondiaux des métiers à Lyon (10-15 sept.), deux jours après la fin des jeux paralympiques.
Voulue par le Président de la République Emmanuel Macron, l’objectif de ces olympiades des métiers est de valoriser l’image de l’apprentissage en France.
En ma qualité de membre du conseil d’administration de WorldSkills Lyon 2024, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat l’équipe WorldSkills (*) en compagnie de Pierre-André Imbert, secrétaire général adjoint de l’Élysée, ce 3 octobre.
Nos échanges ont notamment porté sur la mobilisation internationale.
Une large communication auprès de la presse a commencé à sensibiliser l’ensemble des parties prenantes, dont les autorités locales et nationales, ainsi que les acteurs de la formation professionnelle.
L’événement lyonnais constituera une vitrine exceptionnelle qui mettra 59 métiers en compétition grâce à 1500 champions (de moins de 23 ans) issus de 65 pays.
La cérémonie d’ouverture se déroulera au LDLC Arena et la cérémonie de clôture se tiendra Groupama Stadium, le stade de l’OL.
Florence Poivey, Max Roche, Thibault Dubus
Les organisateurs visent 100.000 scolaires élèves (niveau collège principalement) pour les inspirer dans leur choix d’orientation et la participation de 2500 bénévoles à travers le programme Volontaires WSL2024 qui sera lancé le 18 octobre prochain.
L’un des engagements du Comité d’organisation WSL2024 consiste à promouvoir la francophonie par l’accueil de délégations francophones, notamment à travers le programme Afrique.
Je remercie chacun des membres de l’équipe WorldSkills conduite par sa présidente, Florence Poivey, d’avoir contribué à la réussite de cette réunion et Pierre-André Imbert pour son implication déterminante au nom de l’Élysée dans ce formidable projet.
(*) Équipe WorldSkills France :
>Florence Poivey, présidente
>Aurelia Ruetsch, directrice des Opérations
>Max Roche, président du Comité d’organisation WorldSkills Lyon 2024
>Thibault Dubus, délégué officiel EuroSkills-WorldSkills
J’ai répondu aux questions du média Lesfrancais.press sur la situation au Haut-Karabakh, entraînant l’exode de milliers d’Arméniens, en ma qualité vice-président du groupe d’amitié France-Arménie du Sénat.
Cet entretien avec Catya Martin nous a permis, plus généralement, d’évoquer les dispositifs mis en place par le ministère des Affaires étrangères pour garantir la protection des Français installés dans des zones de crise et aussi d’aborder le rôle des parlementaires sur l’action du gouvernement.
– En 2018 vous aviez été reçu par le président de l’Arménie, Armen Sarkissian. Vous êtes vice-président du groupe d’amitié France-Arménie, à ce titre, avez-vous des contact aujourd’hui avec l’actuel président, Vahagn Khachaturyan ?
Non, je n’en ai pas, mais puisque vous la mentionnez, la rencontre avec Armen Sarkissian m’a laissé un souvenir indélébile.
Son prédécesseur qui portait le même nom, Serge Sarkissian, avait fait modifier la constitution arménienne. Ainsi, à la fin de ses deux mandats, il prévoyait de se faire nommer premier ministre pour conserver ses pouvoirs, à l’image de Vladimir Poutine.
Le 13 avril 2018, j’étais à l’opéra d’Erevan en compagnie de Jonathan Lacôte, notre ambassadeur en Arménie. La foule s’était massée sur la place et protestait contre l’élection de l’ancien président comme premier ministre par le Parlement.
La veille de l’élection, j’étais dans le bureau d’Armen Sarkissian, le nouveau président de la République. On entendait la foule manifester sous ses fenêtres contre son prédécesseur qui devait devenir premier ministre le lendemain. Il en plaisantait : « Vous voyez, c’est comme à Paris ! »
Les barrages organisés par les manifestants nous avaient contraints à annuler la rencontre qui devait suivre avec le président du Parlement. Quant au ministre des Affaires étrangères, ce même jour, sa seule préoccupation, alors que tout s’effondrait, était de savoir quel chanteur français allait venir au Sommet de la francophonie.
La démarche pacifique des manifestants a fait tomber ce régime qui avait dirigé le pays sans partage pendant des décennies et qui a conduit à l’arrivée de Nikol Pachinian, devenu premier ministre, trois semaines plus tard. Poutine n’a surement pas apprécié…
Je me souviens aussi être allé à Goris dans le sud de l’Arménie, tout proche du Haut-Karabagh. Pour tenir le Haut-Karabagh, l’Arménie imposait à tous les jeunes âgés de 18 ans de servir deux ans dans l’armée. Cela avait des conséquences sur tout l’équilibre du pays. Difficile de reprendre ses études à 20 ans, par la suite.
Choisir un modèle démocratique, tout en restant sous la coupe de Moscou, face à un Azerbaïdjan qui bénéficiait d’une courbe démographique supérieure, laissait augurer ce que nous observons aujourd’hui. Pour beaucoup le drame auquel nous assistons était un peu prévisible.
– La ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’exprimant sur la situation au Haut-Karabagh, a réaffirmé son soutien à l’Arménie, n’hésitant à parler de “crime” et de “tragédie”.
Je vous remercie de souligner ce soutien politique, comme on a pu l’observer à travers les propos de la ministre Catherine Colonna, suite à son passage à Erevan.
Nous apportons également un soutien humanitaire aux 100.000 réfugiés du Haut-Karabagh qui arrivent essentiellement à Erevan. A ce titre, il faut noter que la France a un effet d’entrainement sur l’Europe, puisqu’il y a eu des aides annoncées par l’Europe, de ce fait.
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a aussi évoqué la possibilité d’aider l’Arménie à mieux défendre sa souveraineté et son autonomie. C’est un enjeu, car il faut rendre l’Arménie moins dépendante de la Russie qui ne la soutient plus vraiment.
Il est nécessaire d’aider l’Arménie à défendre son intégrité territoriale. Pour cela, nous devons développer notre coopération militaire et si cela passe par des livraisons d’armes, je soutiendrai le gouvernement en ce sens.
– Qu’en est-il des populations françaises installées sur place ? Quelles sont les mesures prises par les autorités françaises pour leur venir en aide ? Nous avons une plateforme « France Horizon », qui permet le rapatriement, est-elle encore efficace dans les situations que nous vivons ou faut-il l’améliorer ?
Il faut savoir qu’il y a très peu de familles françaises dans le Haut Karabagh. L’information dont je dispose dans ce domaine est confidentielle, mais je peux vous dire que la situation est gérée par le Centre de crise et, pour l’instant, tout est bien cadré
Concernant France Horizon qui a accueilli, l’an dernier, ou accompagné près de 40.000 personnes, d’après leur rapport, leurs effectifs ont doublé depuis 2016. C’est un dispositif nécessaire qui permet de trouver des solutions pour rapatrier des cas très difficiles, des gens en grande difficulté dans tous les pays.
Est-ce que France Horizon doit encore se développer ? Son fonctionnement est collégial : les associations comme l’Union des Français de l’étranger (UFE) ou l’ADFE font partie du conseil d’administration. Je pense que nous avons toute latitude pour les accompagner avec l’Assemblée des Français de l’étranger et faire des propositions pour améliorer ce service, si nécessaire.
– On a vécu des crises assez fortes auparavant, la dernière en date étant celle de l’Ukraine. Que sont devenus tous ces Français qui sont rentrés ?
Cela pourrait être une bonne mission à lancer. Ce retour d’expérience demanderait un travail. Pour l’instant, nous n’avons pas de retour, je n’ai pas vu de note, mais je pense que cela pourrait mériter une étude pour répondre à votre question.
– C’est quelque chose que vous pourriez initier ?
Nous pourrions en parler lors d’une audition de France Horizon. Il leur reviendrait de le faire. On peut aussi parler du sujet avec les rapporteurs du Programme 151 du Budget « Français de l’étranger », au sein de la commission Affaires étrangères. Aussi, je vais suggérer de faire cette audition et, pour le moins, que les rapporteurs du 151 réalisent cette audition pour répondre à la question.
– Face aux familles ayant des enfants scolarisés dans les établissements français, quelles mesures sont prises en compte par rapport à de telles crises ?
Beaucoup de familles sont rentrées en France. Lors du conseil d’administration de l’AEFE du mois de novembre, nous aurons forcément un point de situation. Cela dit, il n’y a pas d’aide sociale au financement des frais de scolarité. Si les enfants rentrent en France, ils intègrent l’école française et l’école publique qui est gratuite.
– Quel est le rôle et la place d’un parlementaire représentant les Français de l’étranger face à des conflits comme celui-ci ou celui opposant la Russie et l’Ukraine ? Êtes-vous entendu par le ministère des Affaires étrangères ?
Ils sont obligés de nous entendre ! Le contrôle de l’action du gouvernement entre dans nos missions. C’est donc à ce titre que nous échangeons pour comprendre le sens de l’action de la France lors d’une crise à l’étranger. Dans dix jours, nous allons auditionner Mme Colonna et nous parlerons certainement du Niger, par exemple.
Cela fait neuf ans que je suis au Sénat, dont six à la commission des Affaires étrangères. A titre personnel, j’ai plutôt une bonne expérience avec les ministres des Affaires étrangères, qu’il s’agisse de Jean-Yves Le Drian ou Catherine Colonna, ou bien Florence Parly et Sébastien Lecornu pour la Défense. C’est fluide en termes d’audition.
La commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat a très bonne réputation. Les ministres sont plutôt transparents, dans la limite de ce qu’ils peuvent nous dire. Ils doivent aussi protéger leur administration : lorsqu’on a des forces sur le terrain on ne peut pas tout dire, mais lorsque les auditions ne sont pas publiques, je pense qu’on en sait suffisamment.
– Face à une situation géopolitique mondiale qui est en pleine évolution avec d’autres risques de conflits ailleurs dans le monde, le MAE est-il en mesure de pouvoir gérer ce genre de crise ? Vous les sentez capables d’apporter à tout moment l’aide nécessaire aux Français sur place ?
Oui. Le Centre de crise et de soutien a été créé en 2008 et je voudrais rappeler que c’est sur une recommandation de l’Assemblée des Français de l’étranger.
Aujourd’hui, on peut considérer que c’est une vraie réussite. C’est une administration dont la qualité est certifiée ISO.
Nous encore avons pu l’observer cet été en Éthiopie ou précédemment en avril quand l’armée de l’Air et de l’Espace a évacué plus de 1000 personnes du Soudan vers N’Djamena, dont 216 ressortissants français. Nous avions deux objectifs : la sécurité de nos compatriotes et la solidarité envers les pays partenaires.
Dans ce domaine, la France est une référence dont nous pouvons être fiers. Nos partenaires nous envient cette capacité d’exfiltration pour garantir la sécurité de nos ressortissants à l’étranger, lorsqu’il y a une crise. On peut compter sur le ministère.
– Quel message souhaitez-vous transmettre aux populations françaises concernées sur ces zones ?
Le message est celui-ci : ne vous désunissez pas.
Partout, les mouvements nationalistes et populistes prospèrent en dénigrant les pays étrangers. Dans les pays prospères, on stigmatise l’immigré. Dans ceux en voie de développement, on dénonce les colonisateurs qui exploitent les richesses du pays.
La France a une bonne tête de bouc émissaire en Afrique, en ce moment.
Si notre ambassadeur ou si l’image de notre pays est attaquée à l’étranger, nous devons faire face ensemble, en restant unis.
Ce 27 septembre, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Frédéric Schriqui, directeur du Développement international de NGE rencontré à la faveur de plusieurs événements des CCEF, accompagné de Lucie Normand, directrice des Affaires publiques.
NGE est le 4ème groupe de BTP français présent dans 17 pays sur 4 continents (Afrique, Moyen Orient, Europe, Amérique du Sud) qui pèse 3,8Mds de CA, intégrant 17000 salariés. J’ai pu observer les réalisations de la filiale d’expertise ferroviaire TSO, en février 2022, dans le métro de Panama City (compte-rendu).
Le ferroviaire reste l’axe prioritaire du développement à l’international, indique M. Schriqui, comme le démontre une activité intense au Mexique et en Uruguay (projet Ferrocarril Central) ou bien en Égypte où TSO est chargé de la réalisation de 330km de ligne à grande vitesse entre Ain Sokhna et Marsa Matrouh qui permettra de relier 60 villes à travers le pays.
Par ailleurs, nous avons évoqué un chantier de grande envergure au Cameroun, avec l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal qui permettra d’augmenter l’offre d’électricité du pays de 30% en énergie verte et durable.
Merci à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 et son épouse pour leur invitation donnée à l’occasion de la fête nationale de Taiwan.
Devant un parterre de parlementaires français venus en nombre tout comme les invités, l’Ambassadeur est revenu sur l’exceptionnel rapprochement entre la France et Taiwan intervenu ces dernières années.
Je lui suis reconnaissant d’avoir souligné que « la France est la première puissance au monde inscrire dans une loi le principe de la défense du droit de circulation maritime international pour maintenir la stabilité de la région », et d’avoir mentionné mon passage sur les îles Pescadores (compte-rendu) pour expliquer ce progrès résultant de mon amendement à la LPM (mon intervention).
S’en sont suivis les discours de l’ancien ministre Alain Richard, et président du groupe d’amitié France-Taiwan au Sénat et d’Éric Bothorel, député des Côtes d’armor et président du même groupe à l’Assemblée nationale.
Alain Richard a expliqué « Quand, il y a une Fête nationale, c’est qu’il y a une nation » et de citer Ernest Renan : « l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ». L’adhésion des Taïwanais à leur système démocratique démontre qu’il y a bien une nation taïwanaise. Il a ajouté « Il y a un état de droit à Taiwan, donc il y a un État ».
Une nation, un État, rien ne justifie que Taiwan ne puisse participer aux organisations internationales comme l’OMS, l’OACI, Interpol…
Très heureux d’avoir retrouvé AbdouRahma Yassin, Ambassadeur du Somaliland en France et André Gattolin, ancien sénateur et animateur de l’IPAC en France. +d’image
Après avoir évoqué les Euroskills qui se sont déroulés à Gdansk (lire), second volet de mon entretien avec le PetitJournal Varsovie concernant l’actualité et l’évolution des relations bilatérales entre la France et la Pologne après l’agression russe de l’Ukraine.
J’ai ainsi répondu aux questions suivantes de Ronan Corcoran :
. Sur fond des élections parlementaires polonaises prochaines, qui se tiendront le 15 octobre, comment analysez-vous les déclarations du Premier ministre, Mateusz Morawiecki sur l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine dans le cadre du différend sur les céréales ?
. La France a toujours cherché une solution par la médiation avec la Russie, afin d’éviter le conflit en Ukraine. La Pologne a toujours été plus alarmiste, à raison, quant aux véritables intentions militaires de la Russie. Comment analysez-vous le rôle de la Pologne dans son soutien à l’Ukraine ?
. Dans son nouveau livre Temps des combats, l’ancien président, pourtant plutôt atlantiste, Nicolas Sarkozy évoque le « retour illusoire de la Crimée à l’Ukraine » ? Il évoque aussi sa préférence pour la neutralité de l’Ukraine plutôt que d’une intégration dans les instances euro-atlantiques (OTAN, UE). Sa position est-elle « dangereuse » pour les relations franco-polonaises ?
. Était-ce aussi une sortie pour séduire une certaine droite plutôt pro-russe ou ceux qui sont pro-russes par anti-américanisme ?
. La Pologne ambitionne de se doter de la première armée terrestre d’Europe (notamment en multipliant les contrats d’armements avec des fournisseurs non-européens), comment analysez-vous cette politique ? Également, comment voyez-vous la Pologne, sur le plan militaire, dans les années à venir ?
Je viens d’obtenir une réponse à une question formulée en mai dernier auprès d’Olivier Becht pour savoir sur quelle base légale ou règlementaire un responsable diplomatique ou consulaire pouvait refuser la convocation d’un conseil consulaire par son président.
Aucune disposition ne subordonne la convocation du conseil à l’initiative de son président à l’accord de l’ambassadeur ou du chef de poste consulaire et réciproquement, m’a répondu le ministre.
Réponse de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger (28/09/2023) :
La convocation des conseils consulaires fait l’objet des articles 6 bis, 9 et 11 du décret n° 2014-144 du 18 février 2014 relatif aux conseils consulaires à l’Assemblée des Français de l’étranger et à leurs membres. L’article 6 bis prévoit que : « l’ambassadeur ou le chef de poste consulaire est destinataire de tous les ordres du jour. Il peut demander la convocation d’un conseil, l’inscription d’un point à l’ordre du jour, ainsi que l’invitation d’une personne qualifiée mentionnée à l’article 8, qui sont alors de droit ( ) » L’article 9 dispose : « le conseil consulaire se réunit au moins deux fois par an sur convocation de son président, qui fixe l’ordre du jour ( ) » Et l’article 11 prévoit que : « les membres du conseil consulaire sont convoqués, sauf urgence, vingt et un jours au moins avant la date de réunion ( ) » Le dispositif législatif et réglementaire vise à favoriser le dialogue entre les membres élus des conseils consulaires et leur poste de rattachement. La pratique montre en outre que ces questions soulèvent peu de difficultés. La décision de convoquer un conseil consulaire est donc une compétence partagée entre le président du conseil et l’ambassadeur ou le chef de poste consulaire. Aucune disposition ne subordonne la convocation du conseil à l’initiative de son président à l’accord de l’ambassadeur ou du chef de poste consulaire et réciproquement. En fonction des situations, il est néanmoins possible qu’un changement de date soit proposé notamment du fait de difficultés liées à la disponibilité de salle, à la disponibilité pour assister au conseil en qualité de rapporteur général (comme le prévoit l’article 3, 5e alinéa, de la loi n° 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France), au temps nécessaire de préparation et d’instruction préalable des dossiers par les services du poste ou au calendrier des réunions de formation du conseil fixé par d’autres dispositions.
Ce 25 septembre, j’ai accueilli SEM Cynthia Filártiga Lacroix, ambassadrice du Paraguay en France. Cette rencontre nous a permis de dégager la trame de mon prochain déplacement à Asunción.
Nous avons évoqué ma visite, le 1er mai dernier, du barrage d’Itaipu qui se partage entre le Paraguay et le Brésil. Mon précédent déplacement dans la capitale paraguayenne remonte à avril 2016 (compte-rendu).
L’ambassadrice m’a confié que nous fêtions les 170 ans de notre relation diplomatique qui a débuté lorsque le chevalier Léonce de Saint-Georges, envoyé spécial de l’empereur Napoléon III, a signé en février 1853, le traité de Reconnaissance de l’Indépendance nationale.
Depuis, la coopération entre nos deux pays n’a jamais tari dans les domaines les plus variés et qui révèlent toujours un grand potentiel de développement.
Si nous célébrons une histoire commune, nous célébrons aussi des valeurs partagées, comme la défense de la démocratie et des libertés. Ainsi, le tout nouveau chef d’Etat, Santiago Peña, fait perdurer l’amitié, la coopération et les relations diplomatiques entre Taïwan et le Paraguay.
À la faveur de mon déplacement sur les îles Pescadores situées dans le détroit de Taïwan, j’ai été reçu à la mairie de Penghu.
La rencontre avec Kuang-Fu Chen, maire de Penghu, m’a permis de découvrir les attraits de ces îles élues plus belles plages du monde.
Le maire m’a appris que 19 Français ont choisi ces îles comme lieu de villégiature.
Ma venue dans le détroit de Taiwan était destinée à rappeler son importance aux yeux de la France, comme exprimée dans la loi de programmation militaire.
J’ai aussi mis en avant les opportunités de coopération culturelle au travers du programme Villa Formosa pour les résidences d’artistes, la disponibilité d’assistants de langue française pour le développement de la francophonie, les opportunités de jumelage avec les villes françaises liées à l’amiral Courbet.
J’ai également eu l’opportunité de mentionner l’engagement de la France en faveur de la biodiversité pour protéger la nidification des tortues vertes en difficulté sur les îles Pescadores.
Je conserverai de cet entretien le souvenir d’un maire charismatique et la chaleur de son accueil. Après avoir entendu mon discours, le maire enjoué m’a baptisé à plusieurs reprises son “frère”.
Une immense statue de Mazhu, déesse de la mer a été érigée l’an dernier pour protéger l’île.
Je souhaite aux habitants des Pescadores de vivre en paix à tout jamais. +d’images
📌 Discours prononcé le 19 septembre 2023, depuis le Détroit de Taiwan
Monsieur le Maire,
Je viens pour la première fois à Penghu aux Îles Pescadores et je vous remercie de m’y accueillir.
Cela m’a permis de déposer une gerbe à la mémoire de l’Amiral Courbet.
Cet amiral a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, il y a 140 ans.
Il est mort sur cette île et est entré dans la légende des grands officiers de marine française.
Je veux lui rendre hommage et j’espère que son sacrifice rappellera à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan.
La France est consciente que le monde devient de plus en plus dangereux.
Lors des débats au Sénat français cet été, j’ai proposé d’amender la loi de programmation militaire.
J’ai fait inscrire dans cette loi que la France a désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indopacifique, afin de préserver la paix et la stabilité dans la région.
Le Président Macron a promulgué la loi, le mois dernier.
L’indopacifique génère aujourd’hui près de 40 % de la richesse globale et pourrait représenter plus de 50 % du PIB mondial en 2040, selon les prévisions du FMI.
Au moins la moitié du fret mondial transite par cette zone qui concentre l’essentiel des réserves mondiales de matières premières critiques : lithium, nickel et cuivre.
À mes yeux, protéger la paix dans le détroit de Taiwan et en mer de Chine méridionale correspond aux intérêts nationaux stratégiques de la France et c’est essentiel à une région indopacifique libre, ouverte et prospère.
La militarisation en cours par Pékin en mer de Chine méridionale fait craindre que cette liberté de circulation maritime ne soit à terme menacée dans cette zone.
La résurgence des incidents observés en mer de Chine est liée à la volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international, comme le démontre la carte publiée lundi par le ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine a de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins : le Japon, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et bien sûr Taïwan.
Non content de ne pas respecter le droit international alors qu’il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en prétendant que les eaux du détroit de Taiwan sont sous souveraineté chinoise.
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, cherchant à rivaliser avec la marine américaine, crée l’escalade.
Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompait le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.
Le détroit de Taiwan est un corridor clé pour l’économie mondiale.
Il constitue un passage obligé pour les principaux flux maritimes commerciaux qui relient l’Europe, le Moyen-Orient et les principaux ports chinois, coréens et japonais. 70% du trafic mondial de conteneurs et 50% des flux d’hydrocarbures et de gaz naturel liquéfié y transitent.
Parce que le détroit de Taïwan est un des axes les plus stratégiques au monde le déclenchement d’une guerre dans la région aurait des conséquences catastrophiques pour le transport maritime et l’économie mondiale.
Taiwan est devenu la 16ème puissance économique et aurait sa place dans le G20.
Taïwan est en train de faire échec au discours du Parti communiste chinois, selon lequel la démocratie ne serait pas le bon modèle pour le développement des pays.
Les intentions répétées du président Xi Jinping de rompre le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, si nécessaire, nous préoccupent de plus en plus.
La multiplication d’exercices militaires sous de faux prétextes de la part de l’armée chinoise, comme des visites de parlementaires étrangers à Taiwan ou d’élus taiwanais à l’étranger, constituent de fait une remise en cause du statu quo par la Chine.
En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.
Il y a deux ans, je venais à Taiwan pour annoncer que les Taïwanais ne sont pas seuls.
Les Taïwanais incarnent des valeurs universelles auxquelles les pays démocratiques comme la France adhèrent.
Chacun peut mesurer l’attention que le monde entier porte désormais à Taiwan.
Les îles Pescadores sont au centre du détroit de Taiwan.
Menacer leur sécurité reviendrait à menacer l’équilibre du monde.
Personne ne sait jusqu’où cela nous mènerait.
Voilà pourquoi il est important de rappeler ici que rien n’est plus précieux que de protéger cet espace pour préserver la paix dans le monde.
Lors de mon passage à Penghu, j’ai voulu déposer une gerbe devant la stèle consacrée à l’amiral Courbet.
Cet amiral, natif d’Abbeville, a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, en 1884 et 1885.
Il a joué un rôle clé dans la protection des intérêts français en Chine et en Indochine.
L’amiral a choisi les îles Pescadores pour en faire la base de ses navires dans la région.
Il est mort sur cette île des suites d’une maladie et est entré dans la légende des grands officiers de marine française. Il laissera un héritage durable dans la région, notamment en renforçant la position française en Asie de l’Est.
Une frégate de la marine nationale porte actuellement son nom.
Mon hommage est également destiné à ce que son sacrifice rappelle à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan. +d’images
Taiwan est un partenaire important de la France en Asie et en particulier dans le cadre de notre stratégie indo-pacifique.
Le 18 septembre marquait le début de mon troisième déplacement à Taiwan (oct. 2021 & sept. 2022) depuis le début de mon mandat.
Toute ma gratitude au MOFA, au BFT, à la CCIFT et au LIFT pour l’organisation de ce troisième déplacement à Taiwan, qui m’a permis de me rendre dans le Détroit.
Les provocations croissantes du Parti communiste chinois à Pékin et ses tentatives permanentes de déstabiliser Taiwan constituent des atteintes au statu quo qui menacent l’équilibre du monde.
Très reconnaissant des propos chaleureux concernant la LPM tenus par tous mes interlocuteurs.
Ils démontrent que la voix de la France, puissance de l’Indopacifique, en faveur du statu quo a été entendue à Taiwan.
Diplomatie parlementaire
Bureau Français de Taïwan (BFT)
Accueilli à l’aéroport par Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taïwan, et une délégation du ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA), je me suis rendu, dès mon arrivée au BFT, situé au 35ème étage de la tour 101.
Franck Paris m’a accompagné pour une visite de nos bureaux afin de me permettre de rencontrer les agents et d’apprécier les conditions d’accueil offertes aux Français pour les formalités administratives.
Depuis cet été, le directeur succède à Jean-François Casabonne Masonnave qui a réalisé un travail considérable, durant 4 ans, pour faire avancer la relation bilatérale avec Taiwan.
La séance de briefing a permis d’aborder tous les sujets : développement du LIFT (Lycée International Français de Taipei), diplomatie économique, diplomatie parlementaire, francophonie, communauté française, sécurité du détroit, cyber sécurité…
Si la France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taiwan depuis 1964, les deux pays développent des échanges soutenus dans le domaine économique, industriel, scientifique, de l’innovation et de la technologie, notamment numérique, mais également culturelle et éducative.
La France partage avec Taiwan des valeurs démocratiques et une ambition commune pour la promotion des droits humains.
Depuis mon premier passage sur l’île en octobre 2021, la relation entre nos deux pays s’est considérablement renforcée.
Merci à l’équipe du BFT pour ce tour d’horizon et pour leur participation avec le MOFA à la construction de mon programme de travail pour la semaine à venir. +d’images
Vice-premier ministre
Les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois.
Très honoré d’avoir eu l’opportunité de m’entretenir avec Wen-tsan Cheng, vice-premier ministre du Yuan exécutif en présence de Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères et de Franck Paris, directeur du BFT.
J’ai été très sensible à ses compliments à l’égard de la loi de programmation militaire qui prend en compte la défense de la liberté de circulation dans le détroit de Taiwan.
Le Parti communiste chinois cherche à isoler diplomatiquement Taiwan et a eu une politique criminelle en tentant de bloquer la livraison des vaccins allemands BioNTech pendant la crise Covid.
Les mesures prises par le gouvernement ont permis à Taiwan d’afficher un bilan parmi les plus faibles au monde en nombre de décès par habitant. Taiwan est sorti grandi de la pandémie en améliorant sa visibilité à l’international, appuyée par la campagne “Taiwan can help”.
Wen-tsan Cheng a regretté qu’aucune visite française de niveau ministériel n’ait eu lieu à Taiwan depuis 1998, à la différence des Allemands et des Britanniques. J’ai partagé les regrets du vice-premier ministre en rappelant que j’avais interpellé récemment la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le sujet en commission (compte-rendu).
En revanche, des ministres taïwanais se rendent souvent en France. Les échanges dynamiques et les coopérations riches se développent entre nos deux territoires, à l’image de l’investissement de ProLogium à Dunkerque.
Taiwan est devenu un partenaire important pour la France. 21ème économie mondiale, lors de mon précédent passage en 2021, Taiwan pointe désormais à la 16ème place.
En conclusion, j’ai souligné que les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois. +d’images
Vice-ministre des Affaires étrangères
Rencontre avec Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’un déjeuner au MOFA, en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Alexandre Levy, fondateur du LIFT, et Stéphane Peden, directeur de la chambre de commerce Franco-taïwanaise.
Le vice-ministre a salué la promulgation de la loi de programmation militaire par Emmanuel Macron, cet été. La LPM intègre l’amendement que j’avais déposé qui vise à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (compte-rendu).
Le vice-ministre a souligné l’importance du LIFT (Lycée international français de Taipei), qui symbolise la rencontre entre deux systèmes éducatifs et conforte le statut international de la capitale Taipei.
J’ai remercié le MOFA pour avoir facilité mon troisième déplacement sur l’île et salué le dynamisme du poste diplomatique de Taiwan en France dirigé par l’ambassadeur François Wu.
L’image de Taiwan a considérablement progressé depuis deux ans dans l’hexagone.
Les visites successives de ministres taïwanais en France et la décision d’investissement de Prologium à Dunkerque ont contribué à rapprocher encore nos deux pays.
J’ai salué le développement du réseau diplomatique taiwanais plus étendu que ceux de pays comme la Suède ou Israël.
L’ouverture d’un nouveau poste diplomatique en Lituanie au mois de novembre en 2021 a marqué une nouvelle étape dans les relations entre l’UE et Taïwan. J’ai pris note de l’ouverture de nouveaux bureaux en 2023 à Milan, à Montréal et à Bombay.
J’ai également félicité le MOFA pour son action au Somaliland. La visite de l’ambassade de Taiwan à Hargeisa en juillet dernier m’a permis d’apprécier les efforts déployés par l’île pour accompagner le développement des pays africains. +d’images
SG de la Sécurité nationale
Comme il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec S.E.M. Wellington Koo, Secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale qui s’est réjoui de la nouvelle LPM française.
Lors de ma première visite avec la délégation conduite par Alain Richard (compte-rendu), notre arrivée avait fait l’objet de 53 incursions aériennes chinoises dans la zone d’identification sur 3 jours. Cette fois, il a été enregistré 103 incursions le jour de mon arrivée !
Cela m’a permis de saluer l’action des escadrons taïwanais qui défendent l’espace aérien et de prendre des nouvelles de nos mirages 2000-5 qui les équipent depuis 26 ans.
Le Mirage 2000 reste un des meilleurs avions de chasse et il joue un rôle majeur pour protéger Taiwan. Dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action du gouvernement, il nous appartient aussi de veiller à ce que la France maintienne parfaitement les équipements militaires fournis. Il en va de la sécurité des pilotes et du respect des engagements de la France dans le temps.
Le secrétaire général m’a demandé quels enseignements je tirais du conflit en Ukraine. J’ai répondu : Il est plus facile de commencer une guerre que de la finir.
Voilà qui devrait faire réfléchir sur l’autre rive.
Et chacun de pouvoir observer que Taiwan n’est pas seul…
Ministère du Numérique (MODA)
Taiwan est victime quotidiennement de millions d’attaques cyber.
Il est observé que l’île est un laboratoire pour les cyber-attaquants, avant de dupliquer et d’orienter leurs attaques vers l’Union européenne.
Chargé du cyber à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Taiwan m’apparaît être au niveau des cinq pays démocratiques les plus aguerris au monde en matière cyber et susceptible d’apporter une grande expertise à la France.
Je suis reconnaissant envers Mme Chun-Yin Lin, directeur adjointe de l’administration de la cybersécurité au MODA, qui m’a reçu en présence de représentants des trois administrations chargées de la cybersécurité, de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, et Jérôme Douaud, conseiller politique.
J’ai pris connaissance de l’évolution de la structure de la défense nationale en cybersécurité et de l’administration qui lui est consacrée au sein du MODA, créée l’an dernier.
La France est invitée à participer à l’exercice international de cyber-défense, organisé prochainement par Taiwan.
Autre forme de cyber-attaque, la guerre de l’information est un conflit caché. Le numérique et les réseaux sociaux permettent à la désinformation de se répandre tel un virus, afin de saper la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et la démocratie.
Le MODA m’a transmis un document sur les stratégies de Taiwan pour combattre ce phénomène exploité par les régimes autoritaires afin d’affaiblir les démocraties.
Je remercie le MODA pour ses précieux enseignements et son souci constant de partager son expérience afin de nous aider à nous protéger. +d’images
Ministre du Travail
Entretien avec S.E. Mme Ming-Chun Hsu, ministre du travail de Taiwan, depuis 2018.
La ministre est venue en France l’été dernier et a rencontré le délégué général de WorldSkills Lyon 2024. Celle-ci a a félicité la France d’avoir obtenu la responsabilité d’organiser les mondiaux des métiers l’an prochain.
La ministre m’a annoncé que les finales nationales des métiers viennent de se dérouler sur l’île. L’équipe de Taïwan sera composée de 59 participants concourant aux épreuves de 51 métiers lors des Worldskills Lyon 2024.
À l’image de la France qui a profondément reformé son approche en faveur de l’apprentissage, la ministre s’est engagée en faveur de réformes pour la formation professionnelle.
Ravi d’apprendre que Taiwan s’engage fortement pour contribuer au succès des mondiaux des métiers à Lyon et affiche sa volonté de renforcer ses échanges avec la France pour développer l’apprentissage. +d’images
Parlement – Yuan législatif
Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension.
Rencontres en deux temps avec Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif et Shih-Ying Tsai, président du groupe d’amitié Taïwan-UE, dans le cadre de la diplomatie parlementaire avec le Yuan législatif, en présence de Franck Paris, directeur du BFT.
Le député Shih-Ying Tsai m’a invité à déjeuner à L’Escargot, un restaurant français pour notre cinquième rencontre depuis deux ans.
Dans le prolongement de la conférence internationale parlementaire sur la sécurité et le renseignement de Londres (compte-rendu), lors de laquelle nous sommes intervenus deux semaines plus tôt, le député pense qu’il faut un forum consacré à la sécurité régionale dans l’Indopacifique qui intègre la dimension cyber.
Je serais ravi de participer à un forum réunissant des parlementaires du monde entier organisé à Taipei par le Yuan législatif sur ce sujet.
Dans un second temps, Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif, m’a reçu au Yuan législatif pour un entretien privilégié.
Le vice-président avait conduit une délégation de députés transpartisans, en avril dernier au Sénat, à la faveur de la réunion de la chambre de commerce internationale taïwanaise.
Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension. Les investissements de Prologium à Dunkerque ou de l’Air liquide à Taiwan en témoignent.
Le développement du LIFT soutenu par le Yuan législatif se poursuit. Il incarne le trait d’union éducatif entre nos deux pays qui illustre le nouvel élan apporté depuis deux ans à nos échanges culturels.
Le vice-président a félicité la France pour la loi de programmation militaire promulguée en août et son engagement en faveur du statu quo et de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.
La France considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif afin de trouver un règlement pacifique sur la question de Taiwan et assurer la prospérité de la région. +d’images
Maire de Taipei
Rencontre avec Wan-An Chiang, nouveau maire de Taipei, qui souhaite donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale.
L’objectif de cet entretien avec le maire était de présenter le LIFT qui entame sa deuxième rentrée scolaire, et d’exprimer la gratitude de notre communauté à toutes les personnes de la mairie de Taipei qui ont été déterminantes pour créer le LIFT et lui offrir un cadre très favorable au sein de la Liu Gong High School.
Ce succès bénéficie désormais à 80 enfants taïwanais ou français.
Le soutien du maire au projet garantirait la pérennité de l’établissement ouvert et permettrait d’assurer son développement, au travers d’un second site pour accueillir les classes de collège.
Le LIFT avait préparé un document explicitant le détail de la deuxième phase du projet, dont je me suis fait le porteur.
J’étais accompagné de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et d’Alexandre Lévy, fondateur du LIFT.
Wan-An Chiang a marqué son intérêt pour le projet et m’a impressionné car il en avait tous les détails en tête. Il a fait preuve de beaucoup de bienveillance.
J’ai formé le vœu que nous puissions ouvrir ensemble le collège du LIFT à la rentrée prochaine.
Le maire m’a annoncé que la “nuit blanche” de Taipei qui a lieu chaque année se tiendra à nouveau le premier samedi d’octobre. Lancée à l’initiative du poste diplomatique en 2016 sur le modèle parisien (gratuité, nuit, création contemporaine), la nuit blanche de Taipei réunit plus de 400 000 personnes et a atteint un nouveau record comme la plus fréquentée hors Paris en 2022. +d’images
Communauté française
Soirée au BFT
Merci à Franck Paris, directeur du Bureau français de Taipei (BFT) pour avoir organisé une réception avec des représentants de la communauté française de Taiwan à sa résidence, le soir de mon arrivée.
J’ai échangé avec Mme Nawal Ghedhaifi, cheffe de la section consulaire et administrative, arrivée cet été du consulat de Calcutta.
La communauté française de Taiwan a fortement progressé durant ces dix dernières années pour atteindre 2735 inscrits. Près de 75% sont installés à Taipei.
Cette communauté est jeune, puisque 70% affiche moins de 45 ans. 50% des enfants sont binationaux du fait du nombre important de couples mixtes.
Le ministère taïwanais de l’éducation estime à 1600 étudiants français présents sur le territoire.
À la faveur de mes échanges toujours très chaleureux avec les participants, j’ai également eu le plaisir de rencontrer les dirigeants de l’Association des Français de Taiwan. +d’images
Enseignement
Lycée International Français de Taipei (LIFT)
Le développement du LIFT constitue mon projet principal pour Taiwan.
La rencontre avec l’équipe du Lycée International Français de Taipei me permet enfin d’apprécier la concrétisation de l’idée présentée par Alexandre Lévy, lors de mon premier passage en octobre 2021, en compagnie de la délégation conduite par Alain Richard.
Le LIFT incarne le nouvel élan que nous avons souhaité donner à la relation bilatérale.
Lancé l’an dernier, pour les classes de primaire, le LIFT a ouvert sa classe de 6ème à la rentrée de septembre. Grâce au soutien de la mairie de Taipei, le LIFT offre aux premiers élèves un cadre très favorable au sein de la Liu Gong Junior High School.
Lors de la réunion de travail en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle et l’équipe du LIFT : Alexandre Lévy, fondateur ; Amy Chen, présidente ; Anthony Belin, directeur exécutif, nous avons évoqué les prochaines étapes : ouverture d’un second site pour accueillir progressivement les 4 classes de collège, création de classes de maternelle, pérennité des installations, classes d’adaptation à l’apprentissage en français…
L’objectif de la réunion était de préparer mon entretien prévu avec le nouveau maire de Taipei, afin de lui exposer les progrès et les projets du LIFT pour obtenir son soutien.
Le LIFT a proposé des projets communs pour que la cohabitation bénéficie aux deux parties.
La visite des classes lors des activités extra-scolaires : sportives avec le Jiu Jitsu, musicales ou culinaires avec un apprentissage de la pâtisserie, m’a permis d’observer la mixité des activités proposées aux enfants.
Félicitations et merci à tous ceux qui ont permis de créer le LIFT et qui œuvrent à le faire grandir. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce
Ultime séquence de mon déplacement à Taiwan, une réception organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCIFT) pour me permettre d’échanger avec des représentants des 210 membres de la CCIFT.
Toute ma reconnaissance à Benjamin Lamberg, président de la CCIFT, Stéphane Peden, DG de la CCIFT et ses équipes pour m’avoir offert cette opportunité de mesurer la dynamique des relations d’affaires franco-taiwanaises.
Mon intervention, comme celle de Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taipei, affichaient la même détermination et confiance dans la prospérité future de la collaboration entre Taiwan et la France.
La CCIFT a joué un rôle considérable avec la création de Lycée International Français de Taipei qui forme la génération future qui sera le trait d’union de nous deux pays.
J’ai rappelé que le soutien au développement de cette initiative constitue mon projet prioritaire pour l’île.
Merci enfin à Arthur Carvalheira, fondateur de Vavin.tw, qui a raccourci son déplacement en France pour être présent et m’accueillir. Son sens de l’hospitalité associé à son choix avisé de vins, champagne, plateaux de produits venus de nos terroirs font de lui un formidable ambassadeur de la gastronomie française à Taiwan. +d’images
Air Liquide (Hsinchu)
Une start-up de 500 millions d’euros qui ne manque pas d’air !
Visite de l’usine Air liquide située à Hsinchu, organisée par Olivier Letessier, président de ALFE (JV Air liquide – Far Eastern).
Air Liquide est un leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Présent dans 73 pays avec 67100 collaborateurs, le Groupe sert plus de 3,9 millions de clients et de patients.
En 2022, Air Liquide a investi 500 millions d’euros dans trois nouvelles unités de production destinées au secteur des semi-conducteurs à Taiwan. C’est autant que son chiffre d’affaires annuel sur l’île.
Ces unités approvisionnent les usines de dernière génération des clients en larges volumes de gaz industriels de très haute pureté pour accompagner le développement de ses clients dans les semi-conducteurs à l’image de TSMC, leader du secteur, qui investit 35 milliards de dollars par an.
Le site visité est de dernière génération. Il émet 20% de CO2 en moins pour la même production par unité de volume. ALFE compte 780 employés et recrute 10 à 15 collaborateurs par mois. L’entreprise prévoit de passer le cap des 1000 collaborateurs fin 2025. +d’images
Comité Semi-conducteurs – CCIFT
Le comité des semi-conducteurs de la Chambre de commerce franco-taïwanaise (CCIFT) met en lumière les positions stratégiques de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement technologique et identifie les principaux avantages pour les innovations françaises à l’échelle mondiale.
Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre, de m’avoir convié à la réunion de ce Comité, en présence de Franck Paris, Alain Chouan et de collègues du Bureau Français de Taipei.
J’ai eu l’opportunité de visiter les locaux de la CCIFT qui offrent des bureaux ou des espaces partagés pour faciliter l’implantation d’entreprises françaises à Taiwan. +d’images
Culture
Action culturelle – Gautier Capuçon
Taiwan dispose d’une offre culturelle de niveau international.
Gautier Capuçon est l’un des ambassadeurs les plus éminents du violoncelle du XXIe siècle. Se produisant aux quatre coins du monde, il est revenu à Taiwan, 9 ans après sa précédente performance, pour un concert avec Jérôme Ducros au piano au National Concert Hall.
Cette soirée très réussie soutenue par le Crédit Agricole a permis de mettre en valeur le talent des virtuoses français, auprès du public taïwanais.
Le choix d’interpréter “My way” pour conclure le concert m’est apparu très pertinent pour Taiwan.
Très reconnaissant à Benjamin Lamberg, directeur du Crédit agricole à Taiwan et président de la chambre de commerce franco-taiwanaise, de m’avoir invité en compagnie du directeur du BFT et de nombreux représentants de la communauté d’affaires à cette superbe mise en valeur de notre action culturelle. +d’images
Revue de presse
– TaiwanPlus News (19 sept.) : Cadic: France concerned about Taiwan, despite distance. (Louise Watt talks to Olivier Cadic – the French senator who pushed for Paris to commit to defending freedom of navigation in the Taiwan Strait).
La diplomatie économique de ce premier semestre 2023 s’est révélée particulièrement dense dans le cadre de mes diverses activités :
1️/ Avec les CCEF (Conseiller du commerce extérieur de la France) :
– 5 réunions régionales
– 4 rencontres de section
– 1 assemblée générale
2️/ Avec les CCIF International :
– 15 rencontres-événements avec les chambres
– 1 assemblée générale et trophée
(French Chamber of Great Britain, CCI France Brésil, CCI France Chili, Chambre de Commerce et d’Industrie France Moldavie, CCI France Cambodge, Chambre de commerce France Israël, CCI France Liban)
3️/ Avec les entreprises :
– 28 visites
(Plantation Du Haut Penja, Kribi Conteneurs Terminal, Tractafric, Cap de fer, La Fleche Bleue Algérienne, Renault Brésil, Recommerce.com, Orange, Sanofi, Mai Savanh Lao, AXA Services Maroc)
4️/ En complément, plusieurs rencontres avec la French Tech, l’Agence Française de Développement, Business France, les clubs d’affaires, l’EuroCham ou encore les chambres de commerce étrangères.
Ces différentes rencontres me permettent de mieux saisir les enjeux économiques et les spécificités propres à chaque entreprise, secteur ou entrepreneur.
Comme j’ai eu l’opportunité de le dire à la tribune du Sénat, mon objectif est que le gouvernement communique annuellement les données globalisées des entreprises françaises à l’étranger (EFE) pour évaluer les flux financiers réalisés avec la France.
Nos compatriotes comprendront alors que les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française !
Merci Lepetitjournal Dublin de rendre compte de la cérémonie de remise des diplômes de l’initiative « DELF for DEIS Schools » au profit de plusieurs élèves d’écoles défavorisées, ce 11 septembre, où je me suis rendu à l’invitation de la présidente de l’Alliance française de Cork, Valérie David-McGonnell, aux côtés de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande et Josselin Le Gall, membre du CA de l’AF Cork (compte-rendu).
Extraits de l’article :
“L’initiative « DELF for DEIS Schools » est un nouveau programme conçu pour donner à un(e) élève de chaque école secondaire défavorisée de Cork, sur lettre de recommandation de son professeur de français, la possibilité de préparer et de passer gratuitement le diplôme du DELF Junior A2. Le Diplôme d’Études en Langue Française, reconnu internationalement, valide le niveau de français langue étrangère des candidats et est décerné par le ministère de l’éducation nationale français.
Dans le système éducatif irlandais, l’acronyme DEIS signifie Delivering Equality of opportunity In Schools et fait référence à un programme du gouvernement irlandais de soutien aux écoles défavorisées du pays. Cinq écoles secondaires DEIS de la Ville de Cork ont participé à la première édition de l’initiative de l’Alliance Française de Cork. Les lauréats, accompagnés de leurs parents, de leur professeur de français et du proviseur de leur lycée, ont reçu leur diplôme et ont été personnellement félicités par le sénateur Olivier Cadic, au cours de la cérémonie qui s’est tenue à Cork lundi dernier.
Cette initiative éducative pour les lycéens des écoles défavorisées, soutenue par la municipalité de Cork, est une première en Irlande. Elle a été lancée en décembre 2022 par la présidente de l’Alliance française de Cork, Valérie David-McGonnell.”
Je viens d’obtenir une réponse à une question formulée en avril dernier auprès d’Olivier Becht, concernant les travaux de la commission mixte paritaire entre la France et le Maroc dans le cadre de la coopération bilatérale en matière de sécurité sociale.
J’avais été alerté par Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire de la 3e circonscription du Maroc, sur les difficultés pratiques qui se posaient aux pensionnés des régimes des deux pays.
Réponse de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger (21/09/2023) :
Une commission mixte bilatérale de sécurité sociale réunissant les autorités compétentes françaises et marocaines était prévue en mars 2023. Elle devait notamment permettre d’aborder la situation des résidents au Maroc bénéficiant à la fois d’une pension du régime français et du régime marocain et qui rencontrent des difficultés en matière d’accès aux soins de santé. La partie marocaine a cependant souhaité reporter cette commission mixte à une date ultérieure. L’organisation de cette réunion importante reste une priorité pour la direction de la sécurité sociale et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui poursuit le dialogue avec les autorités marocaines pour convenir d’une nouvelle date.
En réaction à cette réponse, Catherine Tribouart-Rota a déclaré que “certains de nos compatriotes sont pénalisés par les modalités d’application de l’accord de sécurité sociale entre la France et le Maroc. Celui qui a travaillé au Maroc et qui touche une retraite modeste ne peut se voir couvert par la convention. Il est nécessaire de réunir cette commission afin de se mettre d’accord sur l’interprétation concernant tous les Français résidant au Maroc“.
Une belle matinale de rentrée organisée par le CyberCercle au Sénat, ce 14 septembre, en présence de Jérôme Notin, directeur général du GIP ACYMA (1) – Cybermalveillance.gouv.fr, devant une cinquantaine de représentants d’organisations publiques et privées engagées sur les sujets de confiance et sécurité numériques.
Ce fut l’occasion pour les participants d’échanger sur divers projets et actions en cours : le 17Cyber, le filtre anti-arnaque, le label Expert Cyber ou encore la complémentarité des dispositifs dans les territoires.
Début janvier 2022, le président de la République avait annoncé la création d’un nouveau dispositif d’assistance 24h/24 destiné à chaque citoyen, administration ou entreprise face aux actes de cyber-malveillance. Il est déjà surnommé le « 17 cyber » en référence au numéro de police-secours.
Le « 17Cyber va devenir une marque grand public ! », se réjouit Jérôme Notin. Je partage son enthousiasme pour cette plateforme de référence qui permettra aux victimes d’actes de cybermalveillance d’être informés des premiers gestes de secours face à une cyberattaque et d’avoir un parcours de dépôt de plainte facilité, en étant mis en contact avec des policiers ou des gendarmes. Concrètement, une aide pour les particuliers qui seront victimes d’hameçonnage, de cyber-chantage ou bien de piratage de compte et les professionnels qui font surtout face aux rançongiciels.
Nécessité faisant loi, rappelons que la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr a vu passer 2,5 millions de visiteurs en 2021…
Le 17Cyber est un module d’assistance qui répondra au pari d’un guichet unique que je prône depuis janvier 2019 (lire le billet Mes 3 cyber-priorités pour 2019). J’ai toujours pris pour référence le Centre de crise et de soutien qu’on l’on appelle « naturellement » en cas de catastrophe. De plus, je trouve rassurant que le ministre de l’Intérieur veuille piloter ce projet.
Autre étape : l’État porte actuellement le filtre anti-arnaque. Capter et qualifier la menace (fausse amende, hameçonnage en tout genre…) doit se doubler d’un courage politique pour imposer des pratiques d’assainissement aux fournisseurs de l’internet, tel Google.
Par ailleurs, le directeur a souligné le succès du label ExpertCyber qui certifie les compétences en cybersécurité. Cette norme de référence distingue déjà des dizaines d’entreprises de services de cybersécurité de toutes tailles, sur l’ensemble du territoire national.
Enfin, véritable un serpent de mer, la question de l’harmonisation des réponses au niveau des territoires se pose toujours. On constate que chaque région a ses propres protocoles et ses ressources en matière de cybersécurité, que les CSIRT se mettent en place avec des organisations et des schémas différents par région, que l’État, à travers ses différents ministères et agences, met en place de nombreux dispositifs d’aide pour les territoires. Ce qui en soi montre que le sujet de la cybersécurité est aujourd’hui un sujet majeur, pris en compte par les instances publiques. Néanmoins, face à ce foisonnement, il serait utile d’être plus clair sur la complémentarité des dispositifs et d’en renforcer la visibilité, et, tout le moins, de disposer de lignes directrices claires pour savoir qui les victimes doivent contacter et comment traiter leurs requêtes.
Comme d’habitude, cette matinale du CyberCercle, présidé par Bénédicte Pilliet, fut très riche d’échanges, de retours d’expérience et de propositions.
(1) Créé en 2017, le groupement d’intérêt public Actions contre la Cybermalveillance (GIP ACYMA) a trois grandes missions : assister les victimes d’actes de cybermalveillance / prévenir les risques et sensibiliser les populations sur la cybersécurité / observer et anticiper le risque numérique par la création d’un observatoire.
Ce premier déplacement à Cork en Irlande marque le 500ème déplacement à l’étranger depuis le début de mon mandat.
Il a été motivé par mon soutien à l’action de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork (à l’image) et l’idée de faire connaître son initiative aux élus des Français de l’étranger et à tout le réseau culturel et éducatif du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Je remercie chaleureusement Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, remarquable animateur de la relation entre la région élargie de Cork et la France, et Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande qui ont contribué à la réussite de ce déplacement sous le signe de la francophonie.
Francophonie
Alliance Française – DELF FOR DEIS
L’initiative « DELF for DEIS (Delivering Equality of Opportunity in Schools) de Valérie David-McGonnell est un nouveau programme éducatif de promotion de la langue française, motivé par l’idée de justice sociale.
Son programme permet à une ou un élève de chaque école secondaire désavantagée de la ville de Cork de préparer et de passer gratuitement le diplôme de français DELF Junior de niveau A2, avec le soutien de la Ville de Cork.
J’ai donc participé à la remise des diplômes DELF de l’Alliance Française de Cork pour les écoles DEIS, en félicitant chaque lauréat personnellement.
De nombreuses éminentes personnalités ont participé à la cérémonie, parmi lesquelles Jerry Buttimer, président du Sénat irlandais ; Cathal Berry, député irlandais francophone ; Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande ; Béatrice Chrétien, directrice de la gestion centrale du DELF en Irlande, et de nombreux membres du conseil d’administration de l’Alliance française de Cork, parmi lesquels Josselin Le Gall, membre du conseil d’administration, que j’ai accueilli au Sénat par le passé.
Lors de mon discours de félicitations aux élèves et de soutien aux enseignants, j’ai souhaité saluer particulièrement l’esprit de fraternité qui anime l’Alliance française de Cork et sa présidente.
Aussi, j’ai tenu à remettre la médaille du Sénat à Valérie David-McGonnell pour son travail remarquable de promotion de la langue française mais également son ingéniosité pour ne laisser aucun élève au bord du chemin.
Je souhaite que l’esprit de Cork inspire tout le réseau diplomatique pour essaimer cette bonne pratique. +d’images
Diplomatie parlementaire
Mairie
Visite à la mairie de Cork et rencontre avec le Lord Maire de Cork, Kieran McCarthy, en compagnie de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork, et Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork.
Deuxième ville la plus peuplée d’Irlande, Cork a une croissance démographique forte.
Nous avons échangé sur le plan mis en place par la ville pour anticiper les besoins en infrastructures. Le conseil municipal est responsable de la planification, des routes, de l’assainissement et de nombreuses autres fonctions importantes.
J’ai salué le soutien apporté à la mairie de Cork au programme initié par l’Alliance française de Cork afin de permettre à une ou un élève de chaque école secondaire désavantagée de la ville de préparer et de passer gratuitement le diplôme de français DELF Junior de niveau A2.
Le Lord Maire est passionné d’histoire et il m’a remis la copie d’un livre qu’il a écrit sur sa ville.
Impossible de ne pas évoquer la visite historique du président des États-Unis John F. Kennedy à Cork peu de temps avant son assassinat en 1963, dont les photos souvenirs ornent son bureau. +d’images
Diplomatie économique
Aéroport
“Si les Irlandais vont régulièrement en vacances en France, alors ils auront envie d’apprendre et de pratiquer notre langue”, m’a confié Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork.
Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, m’a organisé une rencontre pour me permettre d’évaluer le défi que nous avons à relever en matière d’attractivité.
L’équipe de direction de l’aéroport de Cork et Valérie David-McGonnell m’attendaient à ma descente d’avion.
Roy O’Driscoll, directeur général adjoint, Dorothy Coffey, directrice générale des opérations et des installations, Tara Finn, responsable du développement commercial de l’aviation et Barry Holland, directeur des communications m’ont présenté les activités complètes de l’aéroport qui a été fermé pendant 10 semaines durant la période Covid pour refaire la piste d’atterrissage. La mission a été confiée à la société française Colas qui a réalisé la tâche dans les temps et en-dessous du budget.
En 2022, près de 2 millions de voyageurs ont emprunté l’aéroport de Cork, dont 90 000 passagers avec la France.
La majorité du trafic est effectuée avec le Royaume-Uni. Sur le reste du trafic, le rapport est de 1 à 6, si on compare la destination France et Espagne. Et l’écart s’accroît chaque année en notre défaveur.
Air France n’assure la ligne Paris CDG – Cork uniquement d’avril à octobre.
La ligne Cork-Rennes a été interrompue depuis la période Covid suite à la liquidation de la compagnie qui assurait cette liaison. La ligne Cork-Nice d’Aer Lingus pourtant populaire avant le Covid n’a pas redémarré. L’équipe de l’aéroport de Cork espère que ces deux lignes vont pouvoir rouvrir prochainement.
Retrouver un équilibre entre les destinations Espagne et France depuis Cork constitue un beau défi pour les services économiques de l’ambassade et d’Atout France, l’agence de développement touristique de la France. Je suivrai avec intérêt nos progrès. +d’images
DPD
Initiée par Josselin Le Gal, consul honoraire de Cork, la visite du dépôt DPD de Cork en compagnie de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande, me permet de mettre en valeur, pour la première fois, cette filiale de Geopost.
J’ai souhaité récompenser ce dépôt pour ses efforts exceptionnels en matière de développement durable.
Le dépôt de Cork a récemment été reconnu pour son engagement en faveur du développement durable et sa contribution à la conservation de l’environnement. Sous la direction de Ken, le DPD Cork Depot a mis en œuvre une série de mesures de développement durable.
Le dépôt dispose d’un éclairage LED pour maximiser l’efficacité énergétique et utilise l’éclairage naturel sous forme de lucarnes pour économiser l’énergie. Il a notamment intégré une flotte de 23 fourgonnettes électriques, une avancée significative vers la réduction des émissions et la promotion de transports plus propres. DPD distribue 4 millions de colis par an en Irlande. Un million le sont par un véhicule électrique. Ils seront 2 millions en 2024.
Le dépôt de Cork est une pierre angulaire de la communauté locale, soutenant plus de 140 employés et leurs familles.
Il est un exemple de ce que les entreprises devraient faire, et j’ai ressenti une grande fierté de remettre son prix à Ken. +d’images
Communauté française
Réunion d’entrepreneurs
Merci à Josselin Le Gall, consul honoraire et Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française Cork, pour avoir organisé deux rendez-vous avec des représentants de notre communauté à Cork en présence de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande.
Pour la partie économique, nous avons échangé avec 3 entrepreneurs : Evelyne Legaux, consultante en finance, spécialisée dans le crédit client, est installée depuis 2000 en Irlande.
Remy Bricaud est consultant en Intelligence artificielle. 40% des tâches de personnel peuvent être remplacées par l’IA. Cela constitue une opportunité de rendre plus intéressante l’activité des collaborateurs d’après lui.
Benjamin Lebon, entrepreneur dans le secteur de la boulangerie, aime à faire redécouvrir le vrai goût du pain et veut créer une école de boulangers pour faire émerger une nouvelle génération de boulangers.
Leurs points communs : une vision disruptive qui leur permet de réinventer leur métier.
Français de Cork
Le second rendez-vous à l’Alliance française m’a permis de faire la rencontre de Céline, à l’origine de la pétition qui a permis d’obtenir la création d’un bureau de vote à Cork.
Laurence a salué l’implication de Céline dans de nombreuses opérations humanitaires qu’elle a organisées depuis Dublin : collecte de 7 tonnes de produits de première nécessité pour les réfugiés ukrainiens en Pologne, opération diffusion de masques pendant la Covid…
Lors des échanges, les participants ont souligné les carences du système de santé local et les difficultés du logement.
Les résidents de Cork et de ses environs plaident pour une meilleure adaptation des services consulaires pour les personnes vivant éloignées du consulat, afin par exemple, d’éviter aux parents de venir au consulat pour les renouvellements de passeport des enfants.
Devoir de mémoire
Cimetière Huguenot
À la faveur de mon premier déplacement à Cork, je me suis rendu sur les traces des 300 Huguenots qui ont fui la France au XVIIème siècle, suite à la révocation de l’Édit de Nantes pour s’installer dans la ville.
Ce qui reste du cimetière a été préservé par la municipalité en hommage aux Huguenots, au cœur du quartier français. +d’images
Honora Nagle
Je me suis rendu ensuite au musée Nano Nagle Place dédié à la vie d’Honora Nagle.
Cette irlandaise est entrée au couvent à 11 ans dans les Flandres alors françaises avant de se rendre à Paris pour y étudier la théologie. Elle côtoie les cercles du pouvoir et rencontre personnellement, à Versailles, Louis XV puis Louis XVI.
De retour à Cork, elle fonde, en 1775, la congrégation des « sœurs de l’Instruction Charitable du Sacré-Cœur », et ouvre 7 écoles à destination d’enfants pauvres dans la ville.
Elle met en place des systèmes de réinsertion sociale permettant aux pauvres de la ville d’avoir accès aux mêmes chances que les riches… Une première en Irlande !
Après sa mort, sa congrégation est renommée sœurs de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie.
Le pape François la déclare vénérable en 2013. +d’images
Je remercie le PetitJournal de faire écho à mon déplacement à Gdansk (4-6 sept.) lors des Euroskills (compte-rendu) où pendant trois jours 578 jeunes de moins de 25 ans issus de 32 pays se sont affrontés dans 43 compétitions différentes pour devenir le Meilleur d’Europe dans le domaine de leur compétence ou de leur profession.
J’ai répondu aux questions suivantes de Ronan Corcoran (LePetitJournal Varsovie) :
. Pouvez-vous rappeler le rôle d’un sénateur représentant les Français établis hors de France ?
. Pour la France, que représentent les Euroskills qui ont eu lieu cette année à Gdańsk ?
. Qui sont les principaux compétiteurs français ? Dans quels domaines et savoir-faire nous distinguons nous ?
. Qu’avez-vous retenu de cette édition 2023 des Euroskills à Gdansk ?
. Quelle est votre relation avec la Pologne et la communauté française, ici puisqu’il ne s’agit pas de votre premier voyage ?
. Comment se porte la communauté française en Pologne ? Vous a-t-on fait remonter des problématiques spécifiques ?
L’occasion de rappeler qu’étant chargé des questions cyber au Sénat, je suis de très près l’équipe de jeunes professionnels qui travaillent sur la cybersécurité. Dans ce domaine, nous constatons une vraie différence avec la Russie et la Chine, nous avons encore une marge de progression et de vrais challenges.
Nous espérons que les WorldSkills à Lyon en 2024 permettront de créer un déclic chez nos jeunes quand ils verront que nous avons les “Zidane de la coiffure”, de la boulangerie ou les “Mbappé des métiers d’art” (joaillier, tailleur de pierre).
Déplacement à Lyon pour participer à la réunion du Comité Lyon 2024, le 15 septembre 2023, en qualité de membre du conseil d’administration.
L’assemblée générale s’est tenue lors de la Compétition nationale des métiers, destinée à sélectionner les meilleurs apprentis de moins de 23 ans, qui représenteront la France en 2024 lors des mondiaux à Lyon.
Sur le site d’Eurexpo Lyon, la visite du site de la compétition a permis d’appréhender les contraintes organisationnelles de cet événement.
Dans un an, nous accueillerons 1 900 compétiteurs au sein de 85 délégations qui concourront dans 64 métiers. 250 000 visiteurs sont attendus.
La présence simultanée de cinq ministres pour assister aux épreuves nationales témoigne de l’intérêt du gouvernement à soutenir l’apprentissage en France.
Cela m’a offert l’opportunité de présenter Michel Guisembert, ancien président de Worldskills France, à Roland Lescure, ministre de l’industrie, et à Olivier Dussopt, ministre du travail.
Soutenu par Emmanuel Macron, Michel a porté la candidature victorieuse de la France à Kazan pour accueillir les Worldskills à Lyon en 2024 (compte-rendu).