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LPM – Chefs d’état-major (Marine, Terre, Air&Espace)

J’ai participé ce 31 mai aux auditions de l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine ; du général Pierre Schill, chef d’état-major de l’Armée de terre ; et du général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace, sur le projet de loi de programmation militaire.

Partir en mer à l’isolement sans contact avec les proches ni internet pendant de longues semaines constitue un véritable défi.

En réponse à ma question sur les difficultés à faire accepter ces inconvénients aux nouvelles recrues pour servir dans les sous-marins, l’amiral Vandier nous a confié que le sevrage numérique permet de redevenir normal. Il y a une écologie numérique qui a un impact sur la sociabilité. Il n’y a plus de difficultés pour recruter sur ces postes.

Je lui ai demandé si la LPM permettrait de couvrir des missions visant à garantir la liberté de navigation en Indopacifique notamment en mer de Chine méridionale et le Détroit de Taïwan, afin de sauvegarder la paix et la stabilité de la région.

J’ai interrogé le général Mille sur son opinion concernant le Futur cloud de combat européen et l’appel à la DGA du président de Dassault Aviation, Eric Trappier, pour soutenir l’initiative de création d’un cloud souverain par Dassault avec Naval Group.

Le chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’Espace n’écarte rien et rappelle les nécessités d’être souverain, tout en étant compatible avec ses alliés. +d’images

Sénat – Serbie – Centre culturel

Très heureux d’avoir assisté à la réception pour célébrer les 50 ans du Centre culturel de Serbie, en présence de la vice-présidente du gouvernement et ministre de la Culture, Mme Maja Gojkovic (à l’image) ; de M. Goran Aleksic, secrétaire d’État au ministère des Affaires Étrangères et de S.E. Mme Nataša Marić, ambassadeur de la République de Serbie et de Nicolas Faye, chef de la mission de l’Europe balkanique, au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

J’ai exprimé ma gratitude à la ministre pour avoir qualifié Paris de “capitale européenne et mondiale de la culture”.

Le centre culturel serbe à Paris constitue une superbe vitrine pour mettre en valeur la richesse de la culture serbe.

L’exposition anniversaire consacrée à Sava Sumanovic en est une belle illustration. Les critiques contemporains de Sumanovic le présentait comme le plus doué et le plus intelligent de tous les artistes yougoslaves présents à Paris.  +d’images

Sénat – GIA France-Pays du Golfe – Ambassadrice des EAU

Le 25 mai, en ma qualité de président du groupe d’amitié, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec S.E. Mme Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis (EAU) en France.

Durant notre conversation, nous avons abordé divers sujets importants, notamment la Coupe du Monde de football au Qatar et ses retombées positives sur l’économie émiratie du fait de l’hébergement de spectateurs sur le territoire des EAU. Nous avons par ailleurs discuté de l’organisation prochaine de la COP 28 à Dubaï.

Les enjeux géopolitiques observés dans la Corne de l’Afrique, en particulier au Somaliland, ainsi que plus généralement sur le continent africain, où les Émirats entendent s’investir de façon croissante, ont aussi été évoqués lors de notre échange.

Nous avons souligné ensemble le rôle crucial de l’économie, de l’éducation, de la culture et de la tolérance religieuse en tant que remparts contre la violence et le terrorisme. D’autres sujets d’actualité tels que le conflit en Ukraine, les accords d’Abraham, le conflit israélo-palestinien et le rapprochement de l’Arabie saoudite d’avec l’Iran ont également ont également alimenté notre conversation.

Ces échanges fructueux et profonds continuent de renforcer les relations entre nos nations et de contribuer au dialogue international sur des questions clés.

Sénat – GIA Vietnam – Mer de Chine méridionale

À l’invitation de Catherine Deroche, présidente du groupe d’amitié France-Vietnam, j’ai participé ce 26 mai au colloque : “Mer de Chine méridionale : un espace pluriel aux enjeux globaux” organisé en partenariat avec l’Institut d’études de géopolitique appliquée, en présence de l’ambassadrice des Philippines en France.

J’ai assisté à une table ronde passionnante intitulée : Le conflit en mer de Chine au prisme du soft power.

La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.

La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.

La volonté de Pékin de contrôler ses voisins s’exprime également par le contrôle en amont du Mékong. La Chine a construit 95 barrages sur les affluents et 11 méga-barrages sur le fleuve principal.

Je suis intervenu pour partager ma préoccupation, car la Chine ne respecte pas les décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines : les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016. Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».

Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, rivalisant avec la marine américaine, peut conduire à l’escalade et provoquer un conflit.

Merci à
. Hugo Meijer – Directeur fondateur de European Initiative for Security Studies (EISS),
chercheur au Centre d’études des relations internationales de Sciences Po (CERI)
. Pierre Journoud – Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry
Montpellier 3 et directeur du D.U. Tremplin pour le Vietnam
. Yohan Briant – Directeur général de l’Institut d’études de géopolitique appliquée
et au Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) qui a suppléé Antoine Bondaz
pour avoir partagé leurs analyses respectives.

En circonscription en Algérie (3/3) – Alger – 22-23 mai 2023

Organisé conjointement par Bruno Clerc, consul général à Alger, et Radya Rahal, conseillère des Français de l’étranger, la qualité ce troisième déplacement à Alger leur doit beaucoup.

Je les remercie de m’avoir accompagné à chaque séquence.

Je remercie aussi sincèrement François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, de m’avoir accueilli à la Résidence de France, où le général de Gaulle a séjourné durant un an de 1943 à 1944.

Diplomatie parlementaire

Ambassade

Pour mon retour à Alger, l’ambassadeur François Gouyette a organisé un petit-déjeuner avec les chefs de service pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.

Les visites successives à Alger du Président de la République et de la Première ministre accompagnée de 13 ministres illustrent l’amélioration de la relation entretenue entre nos deux pays, alors même qu’une visite du Président Tebboune en France, prévue initialement début mai, reste attendue.

Ce réchauffement accompagne un désir d’échanges avec la France que j’ai pu observer lors de mes échanges avec les Algériens.

Les espaces Campus France d’Algérie ont enregistré le record absolu de 53 000 dossiers de demandes pour venir en France afin d’y poursuivre des études supérieures contre près de 30 000 au Maroc. +d’images

Diplomatie économique

MM. Coutellier, Cadic, Bisac et Clerc

Forum régional CCEF : Maghreb / Sud-Méditerranée

À l’invitation de Patrick Coutellier, président de la section Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et de Michel Bisac, VP de la section et également président de la Chambre de commerce France-Algérie, j’ai participé à mon cinquième forum régional des CCEF de l’année consacré au Maghreb / Sud-Méditerranée (Moyen Orient à Tel Aviv en janvier, Asie à Hô Chi Minh en mars, Océan Indien à Nosy Be en avril, Amérique latine à Rio en mai).

J’ai assisté au discours d’ouverture de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, et de Patrick Coutellier, en présence de Bruno Clerc, consul général de France à Alger, et de Magali Cesana (DG Trésor).

L’ambassadeur a souligné la volonté du Président de la République Emmanuel Macron d’ancrer la relation bilatérale dans la stabilité et la durée. Il a rappelé les atouts de l’Algérie et l’opportunité d’accompagner le pays dans la transition énergétique et le numérique.

Les organisateurs m’ont demandé d’intervenir durant 30 minutes devant les 65 participants.

Michel Bisac, qui savait que l’on avait beaucoup parlé géopolitique au forum Afrique des CCEF en 2022, m’avait demandé de dire ce que je pensais sur le sujet sans langue de bois.

J’ai fait un état des lieux des menaces et rappelé que les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela implique de privilégier l’adaptabilité et le pragmatisme pour aborder les marchés à l’étranger.

Qui aurait pu prévoir, en janvier 2022, la volte-face des Espagnols sur le Sahara occidental, deux mois plus tard, et que les relations tomberaient à un niveau zéro entre l’Algérie et l’Espagne, alors que les Espagnols étaient présentés comme le premier partenaire européen des Algériens, après la visite du premier ministre Sanchez en octobre 2020 ?

De son côté, Patrick Coutellier m’a demandé de décrire ma vision de ce qu’il faudrait faire pour développer le commerce extérieur.

Depuis de longues années, je préconise de rationaliser l’organisation du réseau du commerce extérieur en s’appuyant sur nos chambres à l’étranger comme le font les Allemands. J’ai souligné les faiblesses de compétitivité de nombreuses conventions fiscales bilatérales de la France face à des partenaires européens. Cela conduit de nombreuses entreprises françaises à investir depuis un autre pays que l’Hexagone pour maximiser les remontées de dividendes.

J’ai ensuite dévoilé d’autres idées susceptibles de revoir la manière de distinguer l’approche économique des entreprises françaises face aux méthodes prédatrices des entreprises chinoises par exemple.

Les participants aux tables rondes qui ont suivi sur les opportunités d’affaires et les perspectives en profitant de l’impact des dynamiques régionales ; sur les opportunités en Lybie ; les stratégies hydrogènes au Maghreb ; la sécurité alimentaire au Maghreb, ont été éclairants.

L’UE reste le premier fournisseur des 3 pays du Maghreb avec 40 à 49% de leurs importations. En réponse à un participant basé en France qui redoutait l’instabilité juridique de ces pays, Patrick Coutellier a invité les participants, fort de son expérience, à favoriser les investissements industriels en privilégiant le long terme, à être agile et affuté réglementairement. +d’images

Communauté économique

À la faveur du forum des conseillers du commerce extérieur de la France pour le Maghreb et le sud Méditerranée, François Gouyette, ambassadeur de France, a invité les participants à la Résidence de France pour un cocktail dînatoire, en présence des conseillers des Français de l’étranger.

Présidée par Patrick Coutelier, la section Algérie, hôte de l’événement compte 26 CCEF. Michel Bisac, président de la Chambre de commerce franco-algérienne est également vice-président des CCEF Algérie.

La France est le 2ème client et le 2ème fournisseur de l’Algérie.
250 entreprises françaises implantées en Algérie emploient 100 000 personnes
Depuis 2021, le solde commercial est en faveur de l’Algérie.
Selon la Banque mondiale, l’Algérie est la 4ème puissance économique en Afrique. +d’images

Communauté française

Élus et associations

Accueilli par le consul général à la résidence consulaire pour un déjeuner avec les élus (Radya Rahal, Nadia Lahlouh, Djamal Hammoutene, Reda Ziriat) et les présidents d’associations de Français (Alger Accueil ; UFE ; Français du Monde ; AFSA), j’ai écouté les observations de nos représentants.

La circonscription consulaire d’Alger compte 18 585 inscrits, en baisse de 25% sur 5 ans. 90% d’entre eux sont binationaux. 77% vivent dans la grande agglomération d’Alger, tandis que 15% sont dans la région de Kabylie.

Toutefois, les rapatriements en France organisés entre mars et juin 2020, lors de la crise Covid, se sont élevés à 80 000 personnes. Il est donc probable qu’une proportion non négligeable de binationaux, qui vit à cheval sur les deux pays, fasse le choix de ne pas s’inscrire au consulat.

Le débat récent sur la maitrise de notre dépense publique a fait émerger le souci de s’assurer que certains d’entre eux ne bénéficient pas de prestations sociales françaises non exportables.

À l’inverse, comme me l’a mentionné un conseiller des FDE, les Français de l’étranger ont aussi besoin d’un numéro de sécurité sociale pour pouvoir acquitter des impôts en France lorsque cela est justifié. Le Président de la République s’y est engagé.

Nous avons évoqué les difficultés à percevoir les pensions venant d’Algérie, lorsque les personnes décident de partir en retraite en France, les lourdeurs administratives pour remonter les dividendes d’entreprises en Algérie vers l’hexagone et la nouvelle loi sur les associations.

Enseignement

Lycée International Alexandre Dumas (LIAD)

Visite des deux sites d’Alger du LIAD, établissement en gestion directe de l’AEFE, en compagnie de Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.

Accueillis par Chantal Levy, proviseur, nous avons d’abord visité le site collège-lycée qui compte 1178 élèves. J’ai pu évaluer le projet immobilier GRAND LIAD. Ouvert en 2002, le LIAD a un plan ambitieux pour moderniser et étendre ses infrastructures.

Lors de mon échange avec les enseignants, j’ai pris conscience de l’engouement des Algériens pour notre enseignement. Il se traduit par un nombre très élevé de candidats libres pour passer le baccalauréat chaque année.

Pour 130 candidats venant du LIAD (100% de réussite), on compte 1700 candidats individuels. Si on ajoute les 1200 candidats au diplôme national du brevet et les 1400 aux examens anticipés, cela fait environ 4300 candidats libres aux examens français formés par des écoles algériennes.

Ceci explique pourquoi les cours sont interrompus dès le mois de mai au LIAD. Le passage des examens à Alger constitue un véritable défi. Je salue les enseignants qui y parviennent chaque année, en faisant preuve d’abnégation. +d’images

EPIAD (LIAD)

Visite de l’école primaire internationale Alexandre Dumas qui dépend du LIAD. Ce site regroupe les classes de maternelle et de primaire sur un espace qui lui permet d’envisager de s’agrandir. Il accueille 615 élèves qui s’initient à la botanique dès la maternelle.

Intrigués par la présence d’hommes en cravate et de la proviseure du LIAD dans la cour durant l’interclasse, des élèves de primaire se sont enquis des raisons de ma présence. Ils souhaitaient savoir si j’étais le président.

Je leur ai déclaré que je contrôlais l’action du gouvernement et que ma présence permettait de vérifier s’ils étaient satisfaits de la cantine et de la directrice de l’EPIAD.
A l’unanimité moins une voix, la restauration les enthousiasme.
Pour le reste, sans vouloir y voir un lien de cause à effet, j’ai remarqué que les élèves se relayaient souvent pour marquer leur affection de manière démonstrative à leur directrice.
Visiblement, ils souhaitaient tous la conserver. +d’images

Petite École d’Hydra

Monique Dangla, directrice de la Petite École d’Hydra, m’a accueilli avec Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.

École conventionnée de la Mission Laïque Française (MLF), la Petite École d’Hydra est une école d’entreprises privées françaises (Accor, Bnp Paribas, Danone, Renault, Sanofi, Schneider Electric, Société Générale, Total, Lafarge…) qui délivre le programme d’enseignement français.

Elle scolarise 143 élèves de la très petite section de maternelle au CM2 pour les enfants de sociétés étrangères ou de diplomates. L’école anticipe de scolariser 160 à 170 élèves en 2023-2024 et semble sortir de la crise Covid. C’est à la fois rassurant et encourageant déclare Monique Dangla.

La capacité maximale des locaux est de 225 élèves. L’optimisation de l’espace m’a paru ingénieux. +d’images

Sénat – GIA France-Pays du Golfe – Qatar – Ministre d’État

Ce 25 mai, en ma qualité de président du groupe d’amitié, et aux côtés de mes collègues Hélène Conway-Mouret et Hassani Abdallah, j’ai eu le privilège de recevoir au Sénat, en présence de Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, S.E. Mme Lolwa Rashid Al-Khater, ministre d’Etat à la Coopération internationale du Qatar.

Mme Rashid Al-Khater était accompagnée de S.E. Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France, M. Youssef Ahmad Rashid Al-Malki, directeur de cabinet de la ministre d’État, M. Nawf Khaled Saif Al-Suwaidi, adjoint au directeur de cabinet chargé de la coopération et du développement international, Mme Sara Al-Ahmad, deuxième secrétaire à l’Ambassade du Qatar, et M. Ghanem Al-Yafei, troisième secrétaire au cabinet de la ministre d’État.

Lors de ces échanges, la ministre a tenu à souligner l’importance du partenariat liant son pays et la France dans les domaines politique, diplomatique, économique, technique, culturel et universitaire, disant souhaiter son approfondissement dans un nombre croissant de secteurs.

En tant que président, j’ai souligné l’exemple de l’étroite coopération entre les forces de sécurité qataries et françaises lors de la Coupe du Monde de football. Cette collaboration exemplaire sera, j’en suis sûr, une expérience précieuse en perspective de l’organisation par la France de la Coupe du Monde de rugby cette année et des Jeux Olympiques l’année prochaine (lire Retour d’expérience sur la sécurisation de la Coupe du monde de football au Qatar).

Lorsque Hélène Conway-Mouret a posé la question sur les champs d’activité prioritaires du Qatar dans les années à venir, S.E. Mme Lolwa Rashid Al-Khater a expliqué que le sport et l’organisation de compétitions internationales resteraient des axes majeurs de développement. Ces initiatives seraient cependant réorientées pour mieux répondre aux besoins des populations, notamment les plus vulnérables. Elle a illustré cela en mentionnant la création de « fan zones » pour réfugiés ou l’envoi dans les régions de Syrie affectées par les tremblements de terre d’unités d’hébergement construites pour la Coupe du Monde de football.

La ministre a également souligné le rôle du Qatar en tant que médiateur diplomatique pour promouvoir la paix à l’échelle régionale. Elle a abordé le sujet des investissements importants, notamment par la Qatar Investment Authority, dans différents secteurs. À ce sujet, elle a cité l’exemple de la société française Technip Energies et Consolidated Contractors Company (CCC) qui ont récemment obtenu un contrat de 10 milliards de dollars de la part de Qatar Energy, le géant gazier qatari. Ces investissements se concentrent principalement dans le secteur de l’énergie, destinés en priorité à l’Union européenne et aux États-Unis. +d’images

Sénat – GIA Ukraine – VP de la Rada

À l’invitation de ma collègue Nadia Sollogoub, présidente du groupe d’amitié France-Ukraine, j’ai participé à un entretien avec Oleksandr Korniyenko, Premier vice-président de la Rada d’Ukraine, le 24 mai, dans l’annexe de la Bibliothèque du Sénat.

Cette rencontre nous a offert l’opportunité de renouveler notre soutien et notre solidarité avec l’Ukraine.

L’objectif était d’échanger sur les besoins en matière de reconstruction et de développer les partenariats bilatéraux directs entre collectivités locales.

Je salue l’abnégation de Nadia. Son engagement et son dévouement en faveur de l’Ukraine constituent une source d’inspiration pour tous les sénateurs qui s’impliquent dans la diplomatie parlementaire.

Médias – “Le Sénat vote un texte pour «valoriser» les entrepreneurs français à l’étranger” (Le Figaro – 30 mai 2023)

Article du Figaro qui se fait l’écho de la séance du 30 mai dans l’hémicycle, où je suis intervenu en discussion générale au nom du groupe UC et fait adopté trois amendements.

Extrait :

Le gouvernement «accueille avec bienveillance l’esprit» de la proposition de loi, a indiqué Olivier Becht, ministre chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger.
(…)
Le Sénat a adopté un amendement de Jean-Baptiste Lemoyne (RDPI à majorité Renaissance) stipulant que le secrétariat de ce comité serait assuré par le service économique de l’ambassade de France. Et un autre du centriste Olivier Cadic pour préciser que seuls les entrepreneurs qui le souhaitent seraient ainsi identifiés comme tels. Le texte propose enfin la création d’un «label» visant à les valoriser, dont les modalités d’attribution seraient précisées par décret, de même que son nom. Les auteurs de la proposition de loi avaient opté pour l’appellation «Made by French», qui n’a pas été retenue en commission.

Lire l’article du Figaro Le Sénat vote un texte pour «valoriser» les entrepreneurs français à l’étranger

PPL Entrepreneurs français à l’étranger – Discussion générale (vidéo 8m)

Les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française !

Ce 30 mai, en présence d’Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, nous avons débattu de la proposition de loi déposée par Évelyne Renaud-Garabedian et Jean-Pierre Bansard visant à “reconnaître et à soutenir les entrepreneurs français à l’étranger”.

Je suis intervenu au nom du groupe UC lors de la discussion générale.

Le Sénat a voté en faveur cette proposition de loi, modifiée par trois de mes amendements adoptés au cours des débats.

VERBATIM de mon intervention en DG

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers collègues,

Depuis longtemps, on cherche à définir la nationalité d’une entreprise lorsqu’elle a son implantation à l’étranger.

Car en fonction des critères choisis, celle-ci aura accès à différentes aides d’opérateurs institutionnels dont la vocation est d’encourager l’export et le développement international de sociétés françaises.

Pendant la crise sanitaire, des appels ont été lancés à travers le monde pour alerter sur la situation de certains entrepreneurs français à l’étranger.

La CCIFI présidée à l’époque par Renaud Bentejat, les conseillers du commerce extérieur, présidé par Alain Bentejac ont mené, dès 2020, une enquête visant à recenser les entreprises françaises à l’étranger et identifier leurs besoins face aux restrictions sanitaires qui, partout dans le monde, ont mis en péril leurs activités.

L’objectif était clair : faire bénéficier ces entreprises d’un filet de sécurité, pour éviter que ces acteurs méconnus et pourtant essentiels de la diplomatie économique française ne disparaissent.

L’Assemblée des Français de l’étranger et, plus particulièrement, sa commission du Commerce extérieur alors présidée par Geneviève Beraud-Suberville, avait proposé des pistes de réflexion importantes.

Depuis, notons les initiatives de nos collègues députés, Anne Genetet et maintenant Stéphane VOJETTA, qui ont déposé une proposition de loi dans une démarche analogue au texte que nous examinons aujourd’hui.

Lors d’une table ronde organisée en novembre 2020 par notre collègue Serge Babary, président de la délégation aux entreprises, j’avais proposé sept pistes d’action.
L’une d’elle consistait à cartographier les entreprises françaises qui « ont un impact positif sur notre commerce extérieur » afin d’identifier les opportunités, de les accompagner si nécessaire.

Aujourd’hui, quel est l’objectif poursuivi par la PPL des sénateurs Garabedian et Bansart du groupe Les Républicains ?
La « reconnaissance » et le « soutien » des entrepreneurs français à l’étranger.

Je suis également convaincu du rôle et de l’importance essentiels des entrepreneurs français à l’étranger.

C’est pourquoi j’avais fait adopter en 2021 un amendement à la loi « Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales » portée par Jean-Yves Le Drian pour reconnaitre nos entrepreneurs à l’étranger et leur apporter un soutien via l’AFD, comme vous l’avez rappelé et souligné, Monsieur le Ministre.
La loi prévoit déjà ainsi que :
« La France reconnaît le rôle actif des entrepreneurs français à l’étranger comme vecteurs de l’efficacité de notre politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales. »

Je proposerai donc de changer le titre de la PPL qui nous est présentée en :
« Identifier et valoriser les entrepreneurs français à l’étranger »

En effet, il me paraît important de donner une portée plus utile au texte comme l’a rappelé notre collègue Fabien Gay, en nous concentrant sur les entrepreneurs français à l’étranger qui ne sont pas étrangers à la France.
Pour ce faire, il convient dans un premier temps de les cartographier, de mesurer leur flux d’activités avec la France et de communiquer les données concernant l’impact de l’activité entrepreneuriale française à l’étranger.
La proposition de loi déposée par les sénateurs Garabedian et Bansart du groupe Les Républicains comptait 187 mots répartis en 3 articles.
Une minute et 15 secondes pour le lire montre en mains !

À 3 mois d’une échéance sénatoriale, je félicite et remercie ses auteurs pour leur concision.

Dans leur texte, nos deux collègues assimilaient les entrepreneurs français de l’étranger aux seuls Français chefs d’entreprises majoritaires à l’étranger, loin de la startup nation… les entrepreneurs de la Tech abandonnent très vite la majorité de leur capital aux fonds d’investissement. Ils sont pourtant de vrais entrepreneurs, ne les oublions pas.

Les trois articles du texte proposé ont été judicieusement remanié par le rapporteur de la commission des Affaires économiques, Serge BABARY et je l’en remercie.

J’ai toutefois apporté 8 amendements à la version de la commission afin d’apporter des précisions qui me paraissent importantes.

Ils sont fondés sur mon expertise d’entrepreneur français au Royaume-Uni et d’échanges avec les entrepreneurs rencontrés à chacun de mes 483 déplacements.

Je proposerai à l’article 1 de préciser la fonction de direction générale pour prendre en compte tous les entrepreneurs.

Quant à l’article 2, la question des modalités du recensement reste entière.
Des inquiétudes me reviennent déjà sur le caractère intrusif, non désiré par des entrepreneurs binationaux en particulier, et sur le sort des données recueillies par ces « comités de recensement ».
La notion de volontariat n’apparait pas. Il nous paraît indispensable de le préciser.

Une cartographie est nécessaire pour identifier les entrepreneurs. Comme en toute chose, il faut pouvoir connaître la cible avant de pouvoir l’atteindre.
Il serait souhaitable que les conseils consulaires, dont la loi prévoit une compétence en matière économique, puissent être associés, au même titre que les Chambres et les CCE.

Enfin, l’article 3 crée un label. Je salue cette initiative, qui souligne le dynamisme entrepreneurial français dans le monde, déjà incarné par la French Tech.
Le nom « Made by French » proposé par les deux sénateurs les Républicains a été éliminé par la commission. Comme l’objectif à atteindre par le label n’est pas défini, le baptiser maintenant pourrait revenir à mettre la charrue avant les bœufs.

Je proposerai également un caractère automatique si les critères objectifs définis sont remplis de nature à éviter tout arbitraire et possibilité de conflits d’intérêts dans les comités.

Nous proposons également d’inclure des entrepreneurs qui ne vendent pas un savoir-faire français particulier, mais qui œuvrent en faveur de l’attractivité de notre territoire.
C’est le cas des conseils financiers, par exemple. Ils favorisent l’investissement en France.
De même, il revient aux acteurs locaux de décider de l’opportunité́ de publier leur label ou pas. La publicité́ du répertoire des entrepreneurs labellisés soulève des risques en raison de l’instabilité géopolitique observée dans certaines régions. Voilà pourquoi, je proposerai la suppression de l’alinéa 4 de l’article 3.

Monsieur le Ministre,
Vous faites preuve de grandes qualités et d’un dévouement total, exemplaire, en soutien à nos entrepreneurs quand vous passez à l’étranger. J’aurais une grande confiance dans votre capacité à animer directement un tel label.
Mais je vous sais soucieux de respecter le droit de la concurrence, notamment communautaire et vous l’avez rappelé.

C’est la raison pour laquelle j’avais déposé un amendement pour limiter votre action à la désignation de l’organisme qui le délivrerait. L’article 40 nous a été opposé.
Si nous souhaitons éviter au label proposé le même sort que celui du « Deutch Qualitate » de nos amis allemands, il conviendrait d’être prudent avec le rattachement du label au ministère de l’Europe et des affaires étrangères si ce texte devait être discuté devant l’Assemblée nationale.

Qu’est ce qui fait que les Philippins de l’étranger sont des héros dans leur pays ?
C’est que tous leurs compatriotes restés au pays savent combien ils renvoient d’argent dans leur pays chaque année et que c’est déterminant pour leur économie.

C’est pourquoi j’ai ajouté un article pour que le gouvernement communique annuellement les données globalisées des entreprises labellisées permettant d’évaluer les flux financiers réalisés avec la France.

Nos compatriotes comprendront alors que les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française !

Notre groupe ce texte en espérant qu’il ne se limite pas, à l’issue des débats, à une initiative dont l’objectif reste à définir.

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°218 – 25 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°218 – 25 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. « Reconnaitre et soutenir les entrepreneurs français à l’étranger » (Evelyne RENAUD-GARABEDIAN et Jean-Pierre BANSARD)
. Holodomor (Joëlle GARRIAUD-MAYLAM)
. Complémentaire santé solidaire
. Inaccessibilité du compte Ameli depuis l’étranger
. Déclaration de nationalité : le délai de 50 ans prend en compte les grands-parents

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Michel GLEYZE, président du conseil consulaire en Éthiopie (lycée franco-éthiopien d’Addis-Abeba).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. LPM/Cloud souverain. Eric TRAPPIER, p-dg de Dassault Aviation
. LPM/Cyberdéfense. Rapport
. En circonscription en ALGÉRIE (1/3) – Constantine & Skikda – 18-19 mai 2023
Accueilli par François GOUYETTE, ambassadeur de France en Algérie et François PUGEAUT, consul général à Constantine et Annaba
. En circonscription en ALGÉRIE (2/3) – Annaba – 19-21 mai 2023
Déplacement organisé par François PUGEAUT, consul général à Constantine et Annaba et Sabri MÊLE, conseiller des Français de l’étranger

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°218

En circonscription en Algérie (2/3) – Annaba – 19-21 mai 2023

À la faveur de mon retour à Annaba, huit ans après mon premier déplacement, je remercie François Pugeaut, consul général, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour l’organisation de ma visite de 48 heures dans cette ville chargée d’histoire qui abrite la basilique St Augustin, des ruines romaines et un musée.

La circonscription compte plus de 5000 compatriotes enregistrés sur la LEC.

Diplomatie parlementaire

Wali

Rencontre avec le Wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, et Youcef Chouchane, Maire d’Annaba, en compagnie de de François Pugeaut, consul général, et de Sabri Mêle, conseiller des FDE.

Lors de notre échange, j’ai apprécié le discours pragmatique du Wali, fait d’engagements fixés dans le temps.

Compte tenu des dégradations observées dans le cimetière chrétien d’Annaba, il nous a annoncé la décision que la mairie mette en place des installations électriques solaires, pour ne plus laisser le lieu dans l’obscurité, la nuit. De plus, les gardiens disposeront de chiens pour leur permettre de veiller sur les lieux.

Nous avons également évoqué les attentes de l’école française pour poursuivre son expansion. J’ai remercié le Wali pour son écoute et pour sa détermination à promouvoir Annaba et assurer son développement. +d’images

Communauté française

Consulat

Visite du Consulat organisée par François Pugeaut, consul général, en présence de Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger.

Je me suis entretenu avec tous les services : social, administration des Français, état civil, visas…

Le consul et les agents titulaires s’appuient sur la loyauté d’agents recrutés localement, à l’image de Sabri, depuis sa réouverture au début des années 2000. Ils sont la mémoire de cette administration.

Les procédures rigoureuses et innovantes du service des visas permettent de localiser un passeport en quelques minutes, parmi les centaines de demandes instruites chaque jour. +d’images

Réception

François Pugeaut, consul général, a organisé une réception pour me permettre de renouer avec la communauté française, en présence des trois conseillers des Français de l’étranger : Abdelghani Boutaleb (Pdt), Sabri Mêle, Fwad Hasnaoui.

J’ai échangé avec nos compatriotes et des représentants algériens sur les progrès observés ces dernières années à Annaba, à commencer par la création d’une école française, annexe du LIAD d’Alger, la réfection de l’Institut français et la création d’une annexe, l’augmentation de la capacité hôtelière, le développement de la Chambre de commerce…

J’adresse un remerciement particulier à Farah Pugeaut, épouse du consul général, pour le soin qu’elle a apporté à la préparation de la soirée pour garantir sa réussite. +d’images

Diplomatie économique

Conserverie Cap de fer – chantier naval

Visite de l’usine de conserverie Cap de fer et du chantier naval de Nourredine Zemmour, en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des FDE.

Cette entreprise familiale, où trois générations se côtoient dans la bonne humeur, emploie 200 personnes et s’est imposée dans l’agroalimentaire sur le marché intérieur comme à l’international.

L’unité de production traite 15 tonnes de thon par jour au rythme de 400 boites par minute, soit plus de 200 000 boites par jour.

Mais Nourredine Zemmour ne veut pas s’en tenir à ce succès. Il a entamé sur ses fonds propres la réalisation d’un chantier naval qui comprendra un port de plaisance et 4 hangars pour entreposer et entretenir les bateaux.

Le rêve d’une vie susceptible de créer une légende lorsqu’il sera accompli.

Nourredine Zemmour a promis de m’inviter pour assister à son inauguration. Je lui adresse tous mes vœux de réussite. +d’images

Enseignement

Lycée international Alexandre-Dumas

Visite de l’annexe du Lycée international Alexandre-Dumas (LIAD), organisée par Rim Othmani, directrice charismatique, en compagnie de François Pugeaut, consul général, et de Sabri Mêle, conseiller des FDE.

Fruit de la volonté de Bernard Emié, ancien ambassadeur de France en Algérie, qui voulait offrir un enseignement français en dehors d’Alger, cette annexe, ouverte en septembre 2018, accueille désormais 86 enfants de la maternelle à la 6ème. À la rentrée de septembre 2023, la directrice anticipe déjà 110 élèves avec l’ouverture d’une classe de 5ème. Le collège sera complet à la rentrée de 2025.

J’ai échangé avec les élèves de chacune des classes de l’école. Hormis les maternelles, visiblement intimidés, les enfants se sont montrés très ouverts, voire sans complexe, pour échanger avec un sénateur et exprimer leurs attentes. J’ai félicité les enseignants pour ce résultat lors de notre rencontre.

L’échange avec les parents s’est révélé très encourageant. Conscients de la chance offerte pour leurs enfants, consécutive à l’ouverture de cet établissement de l’AEFE, les parents expriment une attente forte pour qu’une solution soit trouvée, afin de leur offrir un chemin local pour accompagner leur progéniture jusqu’au baccalauréat. +d’images

Culture

Basilique

Comme je l’avais fait en 2015, je suis retourné pour revoir la basilique Saint-Augustin d’Annaba, évêque de la ville de 396 jusqu’à sa mort en 430.

Chrétiens comme Musulmans s’emploient à entretenir l’église Saint-Augustin qui fait partie du patrimoine historique d’Annaba. La basilique rénovée a été inaugurée le 19 octobre 2013

Le Père Basil Hilary m’a rappelé que la messe est célébrée le vendredi, jour de repos hebdomadaire en Algérie. Cela permet à tous les fidèles d’y assister sans avoir à s’absenter à leur emploi. +d’images

Institut Français

L’Institut français d’Annaba dirigé par Philippe Laleu a été totalement restauré en 2017-18.

La salle de cinéma a été remplacée par un espace fonctionnel et modulaire. L’appartement du directeur au sommet du bâtiment a cédé la place à une cafétéria. Le toit offre une terrasse devenue un espace de détente pour la jeunesse. Le sous-sol est équipé d’un bar à mangas et d’un studio d’enregistrement.

Les salles de cours de français enregistrent 2000 inscriptions par an. Son espace jeunesse à l’étage pour les cours de français réservés aux enfants et adolescents m’a paru très bien adapté.

L’espace Campus France traite 1500 demandes d’inscription dans l’enseignement supérieur en France.

J’ai également visité l’annexe qui permet aux jeunes artistes locaux d’exposer leurs œuvres.
Une belle évolution depuis mon précédent passage. +d’images

Social

Petites Soeurs des Pauvres

À proximité de la basilique, j’ai pris le temps de revoir les sœurs blanches qui ont créé un centre pour personnes âgées, destinées aux Algériens.

Malades ou personnes isolées, les personnes âgées algériennes sont entièrement prises en charge par les Petites Sœurs des pauvres et financées par des bienfaiteurs locaux.

Cette visite m’a offert des moments très émouvants, comme cette rencontre avec une centenaire qui se réjouissait de notre venue ou cet ancien fonctionnaire des postes, non voyant de 97 ans, qui m’a récité les pensées de Pascal et m’a lancé à mon départ : « Vive la France… sans les militaires et la police ». +d’images

Devoir de mémoire

Cimetières chrétiens d’Annaba et de Constantine

À l’occasion de ce 5ème déplacement en Algérie, et à la demande de l’association In Memoriam, je me suis rendu dans les cimetières chrétiens de Constantine et d’Annaba.

Les travaux de sécurisation du cimetière, engagés par les autorités, n’ont pas encore d’effets.

Si les dégradations sur les sépultures du cimetière de Constantine sont nombreuses et détestables, les profanations systématiques des tombes observées à Annaba sont révoltantes. Ceux qui s’en prennent à des morts se déshonorent et nuisent à l’image de leur pays.

Avec François Pugeaut, consul général, et Sabri Mêle, conseiller des FDE qui a présidé In Memoriam pendant 9 ans au début des années 2000, nous avons constaté ces outrages, dont certains sont récents.

Un rapport consécutif à une mission du Quai d’Orsay, destiné à faire le point sur l’état des cimetières chrétiens en Algérie, est en cours de rédaction.

Je souhaite exprimer ma solidarité et ma tristesse aux familles concernées par les atteintes à la mémoire de leurs parents ou de leurs proches. Je salue l’action et le dévouement de celles et ceux qui œuvrent pour entretenir notre mémoire. +d’images

LPM – Cloud de défense – Dassault Aviation

Ce 24 mai, Eric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation, a été auditionné sur le projet de loi de programmation militaire par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.

En réponse à ma question sur la stratégie américaine en matière de cloud de défense, Eric Trappier annonce la création d’un cloud souverain par Dassault avec Naval Group et il appelle la DGA à soutenir cette initiative.

LPM – Mon rapport sur la Cyberdéfense

À l’occasion de la préparation de la loi de programmation militaire, j’ai présenté, ce 24 mai, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense, mon rapport sur la cyberdéfense en compagnie de mon collègue Mickaël Vallet.

Texte de mon intervention

Mes chers collègues,

Le programme 129 que je rapporte avec mon collègue Mickaël Vallet sur la coordination de la sécurité et de la défense relève de la mission « Direction de l’action du Gouvernement », c’est-à-dire les services de la Première ministre, et non de la mission « Défense ». Nous y examinons chaque année en loi de finances le budget du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), dont relèvent notamment l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Ce programme comporte toutefois plusieurs liens avec la LPM en cours d’examen et je remercie le Président de la commission d’avoir bien voulu renouveler la mise en place d’un groupe de travail sur le thème de la coordination de la cyberdéfense, comme pour la LPM précédente. Je remercie André Gattolin d’avoir rejoint et contribué aux travaux du groupe.

« Il va falloir être plus connectés et moins vulnérables », a dit Eric Trappier, Pdt Dassault Aviation, ce matin. Cet objectif guide nos réflexions.

Quels sont ces points de contact entre l’ANSSI et la LPM ?
En premier lieu, la résilience cyber a été érigée en objectif stratégique par la Revue nationale stratégique et le Président de la République a annoncé dans son discours sur la LPM son souhait de voir doubler notre capacité de traitement des attaques cyber majeures.
A notre sens, cet objectif ne peut s’inscrire que dans une coordination entre les milieux civils et militaires, le public et le privé, le national et le local.
S’y ajoute un enjeu de coordination entre le bouclier (lutte informatique défensive) et le glaive (lutte informatique offensive) qui caractérise la dichotomie du dispositif français :
– avec d’une part la compétence de l’ANSSI sur le volet défensif des réseaux interministériels, des opérateurs d’importance vitale (OIV) et les opérateurs de services essentiels (OSE) au nombre desquels figurent par exemple 142 centre hospitaliers ;
– et d’autre part la compétence de lutte informatique offensive dont l’existence est reconnue mais dont les acteurs et les moyens relèvent du ministère des armées et donc in fine du Président de la République si une action devait être déclenchée.

On se demande d’ailleurs si le seul objectif de doublement de capacité est suffisant quand on sait la progression exponentielle des menaces répertoriées par l’ANSSI (831 intrusions avérées) et Cybermalveillance (plus de 170 000 demandes d’assistance dont plus de 90% émanent de collectivités territoriales).

Sur le volet militaire de la lutte informatique défensive (LID), le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) a traité en une année 150 événements de sécurité numérique touchant au périmètre du ministère des armées (hors services de renseignements).

Le second point de contact a trait à la coordination civilo-militaire entre ANSSI d’une part et le COMCYBER, la DGA-MI (Délégation générale à l’armement « maîtrise de l’information ») et la DGSE d’autre part.
Le groupe de travail s’est rendu à Rennes à la rencontre du Pôle d’excellence cyber et dans les locaux du ComCyber et de la DGA-MI. Il nous y a été relaté la relation très directe et quasi quotidienne entre l’ANSSI et la DGA-MI cette dernière apportant son expertise technique dans le traitement des données et la conception de programmes dédiés.

Comment véritablement inscrire dans la prochaine LPM la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives (qui sont traditionnellement et structurellement séparées dans notre organisation actuelle) pour que la défense de nos intérêts soit mieux intégrée, notamment entre l’ANSSI pour le volet civil (en métropole et dans les outre-mer) et le ComCyber pour le volet militaire ?

Le troisième point de contact entre ANSSI et LPM se matérialise par 4 articles normatifs :
– l’article 32 visent à demander aux opérateurs un filtrage des noms de domaine afin d’entraver une menace susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale ;
– l’article 33 prévoit la transmission à l’ANSSI de données lui permettant d’identifier les serveurs et infrastructure des pirates informatiques ;
– l’article 34 vise à obliger les éditeurs de logiciels informatiques à informer l’ANSSI et les utilisateurs de tous incidents ou vulnérabilité de leur produit ;
– enfin, l’article 35 vise à renforcer les capacités de détection des cyberattaques en permettant à l’ANSSI l’accès au contenu des communications et à l’identité des victimes présumées de cyberattaques.
J’attire votre vigilance sur ces articles qui soulèveront certainement un débat sur la question de l’accès aux contenus des communications, alors que jusqu’à présent le leitmotiv de l’ANSSI est d’accéder aux réseaux, c’est-à-dire les contenants, mais pas aux contenus proprement-dit.
On pourra s’interroger sur la compétence de l’ARCEP en tant qu’autorité de contrôle a priori sur les avis autorisant l’accès aux données de contenu. Alors même que le projet de loi propose la suppression de l’assermentation judiciaire des agents de l’ANSSI, celle-ci emploierait des techniques d’accès au contenu jusqu’alors réservées aux services de renseignement, ce que n’est pas l’agence.

S’agissant du financement, le rapport annexé à la LPM prévoit 4 milliards d’euros de besoins programmés pour la cyberdéfense afin d’augmenter les effectifs, de s’adapter aux évolutions technologiques, d’accompagner les entreprises du secteur de la défense et d’appuyer l’ANSSI en cas de crise cyber nationale.
Il faut rappeler que le ComCyber est susceptible de mettre à disposition quelques cybercombattants pour soutenir directement l’ANSSI, mais pas dans des proportions annoncées pour faire face à un doublement des cyberattaques.
Cela pose la question de la cible d’augmentation des effectifs pour la période 2024-2030 : le ministre des armées a annoncé une hausse de 953 ETP pour le seul ministère des armées répartis entre la DGSE, la DGA et les armées. C’est moins que les 1 500 postes prévus dans le domaine cyber pour la LPM 2019-2025.

J’en viens maintenant à quelques observations assorties de propositions :
– Ainsi que le ministre des armées l’a précisé lors de son audition, aucun des 4 milliards de crédit de la LPM n’est destiné à l’ANSSI. La LPM ne vise aucunement à financer le passage de l’ANSSI de 660 agents en 2023 à 800 agents en 2027.
Cette augmentation sera financée par le budget du SGDSN.
Une question se pose si ces 4 milliards d’euros sont principalement fléchés vers la DGSE, la DGA-MI et le COMCYBER, en partie dans le but de pouvoir davantage contribuer à l’action défensive.
La raison serait d’organiser l’emploi des ressources publiques et privées en cas de dépassement des capacités de l’Etat à faire face à une crise cyber d’ampleur.
Mais alors pourquoi ne serait-ce pas à l’ANSSI, au lieu de l’armée, de monter davantage en puissance afin de coordonner directement les capacités cyberdéfensives publiques et privées du pays pour faire face à la massification des attaques ?
– Enfin, je souhaite formuler deux observations plus générales sur les stratégies de réponse. S’il existe bien une comitologie de niveau stratégique (le C4 strat est mensuel) et opérationnel (le C4 TechOps est quasi quotidien), on peut s’interroger sur les conditions de contrôle de l’efficience globale du dispositif.
Ensuite, je ne partage pas, et d’autres pays alliés non plus, la stratégie de la revue nationale stratégique selon laquelle, je cite, « l’application d’une logique dissuasive dans le cyberespace qui forcerait tout attaquant à la retenue contre la France est illusoire ».
Comme l’a dit le Président de la République, le 9/11/23, « Une attitude qui serait seulement réactive, voire défensive, pourrait passer pour une forme de passivité ».
Voilà pourquoi je pense qu’il faut absolument faire évoluer l’action de l’ANSSI vers un rôle plus offensif, a minima plus proactif, ainsi que le prévoient certains des articles de la LPM.

En circonscription en Algérie (1/3) – Constantine & Skikda – 18-19 mai 2023

Retour en Algérie, pour un second déplacement dans l’est algérien.

À cette occasion, je me suis rendu pour la première fois à Constantine, 3ème ville la plus peuplée d’Algérie.

J’ai eu le plaisir d’y retrouver François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, qui m’avait reçu à Riyad et Tunis dans ses deux postes précédents, et François Pugeaut, consul général à Annaba, précédemment rencontré au Caire, en qualité de consul général en Égypte.

Diplomatie parlementaire

Wali

Nous avons été accueillis par Abdel Khalek Soueda, Wali de Constantine qui a présenté les attraits de la région en matière économique, touristique et culturel.

La ville de Constantine est jumelée avec Grenoble.

Les deux cités sont engagées dans des actions techniques de coopération décentralisée. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce

La wilaya de Constantine est dotée d’une base industrielle orientée vers l’agroalimentaire ; le BTP ; la mécanique ; l’industrie pharmaceutique ; l’artisanat ; le service…

J’ai été reçu à la Chambre de commerce par Souici Larbi, président, en compagnie de plusieurs membres du conseil d’administration.

Le président a déclaré que l’Algérie souhaite être un pays de production et a réformé sa législation pour s’ouvrir aux investissements étrangers en ce sens.

Il s’est déclaré très optimiste sur le développement du courant d’affaires avec la France, qui est le premier partenaire. La langue, la culture et l’histoire constituent des points communs pour nous permettre de réussir. Il s’est félicité de ses échanges avec la CCI de Grenoble.

Il a regretté la politique des visas de la France qui reste un frein au développement des échanges bilatéraux. 40 jours d’attente pour obtenir un visa est un délai trop long pour des hommes d’affaires. Le consul général a souhaité rassurer nos interlocuteurs sur la détermination de la France à améliorer ce point. +d’images

Social

Waha – Lutte contre le cancer

Visite de l’association Waha contre le cancer du Dr Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la Santé (située à El Khroub dans les environs de Constantine).

Depuis 12 ans, l’association accompagne les personnes confrontées à la maladie.

Cellules psychologiques pour surmonter le choc de l’annonce, 4 résidences d’une capacité de 24 lits pour permettre à un accompagnant de rester présent avec le patient pendant son traitement, espace de restauration et structure pour faire de la prévention.

Tout est pris en charge par des bénévoles pour permettre aux résidents en cours de traitement d’accéder à des moments de repos et de sérénité.

Très heureux d’entendre Dr Abdelhamid Aberkane saluer le soutien de mon ancien collègue Jean-Marie Bockel, de la mairie de Mulhouse et d’autres personnalités de la région qui ont favorisé la création d’une station de radio permettant à l’association de se faire connaître du grand public.

J’ai exprimé mon admiration à toutes ces personnes qui font preuve d’un grand courage pour affronter et surmonter la maladie. Une fois guéris, ils se mettent au service d’autres patients pour les aider à leur tour. Cette chaîne de solidarité constitue une très belle leçon de vie. +d’images

Culture

Ville des ponts

Constantine est une des villes les plus anciennes du monde (au moins 25 siècles). Construite sur un rocher de plus de 600 mètres d’altitude, entourée de profonds ravins, Constantine est la ville des ponts.

Le mélange culturel et civilisationnel numide, romain, arabo-musulman, turc et français rend cette ville incomparable.

Accompagné de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie ; de François Pugeaut, consul général à Annaba, et de leurs épouses, nous avons rendu visite à deux personnalités emblématiques de la culture à Constantine. +d’images

Librairie Media-Plus

Tout d’abord, à la librairie Media-Plus, point de rendez-vous de tous les écrivains et lecteurs attachés à la francophonie, pour échanger avec Saïd Yassine Hannachi, directeur des Éditions Média-Plus.

Libraire depuis 1986 et éditeur depuis 1991, Saïd Yassine Hannachi est membre de l’association internationale des libraires francophones depuis sa création. Il donne à sa librairie beaucoup d’énergie avec des animations culturelles pour la promotion de la lecture. +d’images

Maitre du Malouf

Constantine est aussi la ville du Malouf, la célèbre musique arabo-andalouse, dont l’ambassadeur est un fin connaisseur.

La famille du célèbre chanteur de Malouf, Mohamed Tahar Fergani, nous a accueilli à son domicile et fait découvrir l’art raffiné de la cuisine locale en musique.

Des moments privilégiés avec des amis qui soudent l’amitié entre la France et l’Algérie. +d’images

Institut français

Visite du très bel Institut français de Constantine situé au cœur de la ville, en compagnie de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie et de François Pugeaut, consul général à Annaba

Cette villa majestueuse qui a appartenu dans le passé à un riche minotier a été transformée en un centre culturel très prisé par les jeunes constantinois. Il comprend une salle de cinéma de 100 places et une terrasse qui offre une superbe vue sur le Rhumel.

1000 apprenants y suivent les cours de français chaque année et la médiathèque compte 4000 abonnés.

Le service Campus France a traité 3200 demandes d’accès à l’enseignement supérieur en France. +d’images

Skikda 

Skikda est une ville située entre Constantine et Annaba. Ancien comptoir phénicien, cette ville compte un patrimoine architectural important, dont le plus impressionnant reste l’amphithéâtre romain.

Je me suis rendu sur place en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour voir l’évolution de cette ville.

 

Diplomatie économique

Port de Skikda

La ville a vu la construction de l’usine de liquéfaction de gaz de Skikda par la société française Technip, à la fin des années 1970, pour le compte d’une société mixte franco-algérienne de gaz.

Skikda abrite le second port algérien en trafic de conteneurs après celui d’Alger.

Elle dispose désormais d’un pôle industriel d’importance internationale de la zone pétrochimique, s’étalant sur 1200 ha et abritant neuf unités industrielles.

Cette ville côtière présente des plages de paradis du sud méditerranéen est une région hautement touristique. Ses plages de sable fin et les sites panoramique avec vue imprenable sur la mer attirent des investisseurs qui ont partagé avec moi leur confiance dans les perspectives de développement touristique de cette région. +d’images

La Flèche Bleue Algérienne

Rencontre avec le directeur général adjoint de l’entreprise de logistique, la Flèche Bleue Algérienne, société de transport co-fondée à Skikda en 2004, par Jean-Jacques Dahan, un compatriote.

L’essentiel du transport de marchandises se fait par camion en Algérie.

Cette société de 1000 salariés dispose de 460 camions. Elle s’est imposée dans le monde du transport de marchandises depuis plusieurs années et occupe aujourd‘hui une place de leader.

Elle assure le stockage sur 5 sites, dont Skikda, Alger et Oran. Parmi leurs clients des grands noms comme Coca Cola ou Lafarge.
Une !

Félicitations pour cette belle réussite à Jean-Jacques Dahan et je lui exprime ma sincère reconnaissance pour avoir organisé notre accueil en son absence et permis de découvrir et apprécier Skikda. +d’images

 

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°217 – 17 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°217 – 17 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. CFE : un guide pour les entreprises
. Travailler à l’étranger en conservant ses droits à la sécurité sociale française
. Impôts et comptes bancaires SEPA.
. Qu’est-ce que le SEPA ?
. 36 (fiches-pays sur impots.gouv.fr)
. Deux Français libérés en Iran
. Législatives partielles : une analyse
. Reconnaissance à Francis HUSS pour son engagement

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Catherine METAYER, présidente du conseil consulaire en Andorre (hommage de la chorale des Petits Cantors d’Andorre)
. Bruno MARTINATO, conseiller des Français en Côte d’Ivoire. (« Il y a bien une vie après l’Armée »).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Emmanuel MACRON au 20h.
. LPM et notre Base industrielle et technologique (BITD)
. Taïwan & Attractivité. Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
. Andorre. Rapporteur sur un accord bilatéral pour l’aménagement les routes
. En circonscription au BRÉSIL (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023
Déplacement organisé par Gérard MARÉCHAL, consul général, Serge BORG, attaché de coopération éducative, et Marie GODEFROY, conseillère des Français de l’étranger (Rio).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°217

Sénat – Attractivité & Taïwan – Audition C. Colonna (Q/R vidéo 6’20) )

En Commission des Affaires étrangères, de la Défense, et des Forces armées du Sénat, ce 17 mai, nous avons reçu Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

J’ai abordé l’attractivité de la France et notamment l’investissement de l’entreprise taïwanaise ProLogium en France, avant d’évoquer nos relations avec Taïwan.

📌 VERBATIM de mon intervention

Madame la Ministre,

En marge de l’opération Choose France, le premier succès cité par le chef de l’État lors de son interview télévisée, lundi dernier, a été la décision de l’entreprise taïwanaise ProLogium qui investit 5,2 Mds € en France et prévoit de créer 3000 emplois à Dunkerque.
Le Président de Prologium déclare dans un hebdomadaire combien l’implication personnelle du Président de la République a été déterminante dans la décision de sa société.
Je me réjouis des résultats des efforts entrepris pour notre attractivité depuis 2017, puisque c’est Emmanuel Macron qui a initié des sommets que d’autres pays cherchent à copier désormais.
La France est depuis 4 ans au premier rang européen pour accueillir les investissements étrangers.

S’agissant de Taïwan, vous avez rappelé depuis Tokyo, Madame la Ministre, et je vous en remercie, la politique constante et sans ambiguïté de la France, en faveur de la paix et de la stabilité dans le détroit et opposée à toute modification unilatérale du statu quo.
La Chine, elle, affirme sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan dont elle revendique la souveraineté, au nom de la « réunification nationale ».
La zone est au centre d’une concurrence géopolitique très intensive, preuves en sont notamment les tensions croissantes autour de territoires et de zones maritimes contestées par la Chine qui affiche son expansionnisme face à ses voisins.
La situation dans l’indo-pacifique n’a jamais été aussi dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale a déclaré l’ambassadrice d’Australie en France lors d’une conférence à Paris.
Les parlementaires français se rendent régulièrement à Taiwan pour renforcer notre relation bilatérale avec l’île, vous le savez, qui pointe à la 20ème place pour son PIB.
Des ministres européens se déplacent également régulièrement sur l’ile et en profitent pour saluer la vigueur de cette économie et de sa démocratie.
Cela fait de nombreuses années que l’île n’a pas été visitée par un membre du gouvernement français.
Compte tenu de la hauteur de l’investissement taïwanais dans l’hexagone, est-ce que vous ou le ministre Olivier Becht, en charge du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, avez prévu de vous rendre prochainement à Taiwan, afin de marquer notre reconnaissance pour cette marque de confiance, et approfondir notre relation bilatérale ?

Cybersécurité & Cyberdéfense – BITD – (vidéo 5″50)

Ce 17 mai, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat a auditionné Marc Darmon, président du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité terrestres et aéroterrestres), Guillaume Faury, président du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales ainsi que Pierre Éric Pommellet, président du GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) sur le projet de loi de programmation militaire.

J’ai saisi l’occasion pour poser plusieurs question en matière cyber, notamment sur l’initiative lancée par le département de la défense américain en juillet 2022 pour un cloud de défense intitulé “Zero Trust reference architecture”.

J’ai également demandé si la Loi de Programmation Militaire (LPM) nous permettra de disposer d’un cloud de défense suffisamment sécurisé au regard des investissements que les États-Unis consacrent à cet objectif.

VERBATIM de mon intervention

Messieurs les présidents,

Concernant la cyber-sécurité et la cyber défense, nous avons visité la semaine dernière la DGA et le cyber command à Rennes, en compagnie de mes collègues Mickaël Vallet et André Gattolin.

Nous avons été très agréablement surpris, et cela va aller dans le sens de vos propos, et rassuré par le niveau des capacités présentées pour répondre aux défis futurs dans le cyber.
Je voudrais d’ailleurs féliciter Thales, qui a réussi à neutraliser un satellite de démonstration en orbite dans le cadre d’un défi lancé par l’Agence spatiale européenne à des experts de la cybersécurité de l’écosystème spatial.
Ce hacking satellitaire est une première mondiale et c’est important de le souligner.

La principale inquiétude dans notre dispositif est quand même la vulnérabilité de la BITD en matière cyber.
On nous fait une guerre cyber. Les 14 affaires d’espionnage cyber en 2021 dont 9 sont d’origine chinoises en témoignent. Nos agresseurs sont à l’initiative.
En répondant à mon collègue Michael Vallet sur les défis en ressources humaines concernant la cyber, le Président Darmon a répondu par anticipation à une question que j’avais prévue, pour savoir ce qui était prévu pour que la BITD ne soit pas le maillon faible de notre dispositif en cyber.

J’aimerais poser une question complémentaire par rapport à votre réponse.
Le département de la défense américain a lancé une initiative en juillet 22 pour un cloud de défense intitulé Zero Trust reference architecture qui prévoit d’associer les grands noms américains comme Microsoft.
Comment analysez-vous cette initiative ?
Pensez-vous que la LPM nous permette de disposer d’un cloud de défense suffisamment sécurisé au regard des investissements que les États-Unis consacrent à cet objectif ?

Accord franco-andorran – Route du succès

Ce 17 mai, en Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat nous avons examiné le projet de loi autorisant l’approbation d’un accord entre la France et la Principauté d’Andorre, visant à renforcer la résilience climatique et la viabilité des routes nationales entre Prades et la frontière franco-andorrane.

Cet accord revêt une importance particulière pour moi, car j’étais rapporteur sur un texte similaire en 2018 concernant les routes nationales entre Tarascon-sur-Ariège et la frontière franco-andorrane.

Je souhaitais assurer un suivi complet des difficultés d’accès à Andorre depuis notre territoire.

L’Andorre, en tant qu’État enclavé dans les Pyrénées, dépend principalement des routes nationales pour les échanges avec la France. Malheureusement, ces routes sont souvent sujettes à des risques naturels tels que les avalanches et les chutes de pierres, ce qui entraîne des coupures de circulation, notamment en hiver.

Cet accord, soutenu à la fois par la France et l’Andorre, prévoit des améliorations significatives. Des aménagements importants, tels que l’installation de filets pare-avalanches et pare-blocs, ainsi que la création d’aires de chaînage, ont déjà été réalisés. De plus, la construction d’une galerie paravalanche de 300 mètres de long est prévue pour l’automne 2025.

Le financement de ces projets est partagé entre la France et l’Andorre, malgré le fait que les infrastructures se situent exclusivement sur le territoire français. Cela démontre notre volonté commune de renforcer nos relations et de favoriser la sécurité et la fluidité des échanges.

Je suis convaincu que cet accord présente de nombreux avantages sur les plans sécuritaire, économique, financier et social. Il réduira les risques d’accidents, facilitera les échanges commerciaux et renforcera les liens entre les résidents français et andorrans.

J’ai également profité de ce moment pour saluer la réélection de Xavier Espot le 10 mai dernier comme Chef du Gouvernement d’Andorre.

Je vous invite à suivre l’examen de ce projet de loi en séance publique le mercredi 24 mai 2023.
L’approbation de cet accord par notre assemblée ne présente à mes yeux que des avantages.

Verbatim de mon intervention

En circonscription au Brésil (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF intitulé Cône sud : une puissance tranquille.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gérard Maréchal (au centre de l’image), consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico, ainsi que Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé au développement de la francophonie lorsqu’il était en poste en Israël.

Ce nouveau déplacement à Rio m’a aussi offert le bonheur de retrouver Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et de rendre hommage à son dévouement en faveur des Français de Rio.

Je leur adresse à tous les trois toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail et la chaleur de leur accueil !

Diplomatie économique

Forum Régional CCEF

“Cône Sud : une puissance tranquille”

Après les réunions régionales des CCEF pour le Moyen-Orient (Tel Aviv en janvier 23), pour l’Asie (Ho-Chi-Minh Ville en mars 23), pour l’Océan indien (Nosy-Be en avril 23), j’ai assisté à la réunion régionale pour l’Amérique latine organisée à Rio Janeiro par Frédéric Junck (Pdt section CCEF Brésil), en compagnie de Laurence Loyer (Pdte section CCEF Argentine), Jean-Marc Besnier (Pdt section CCEF Chili), Charles-Henry Chenut (Pdt section CCEF Amérique latine).

Ouverte par Frédéric Junck en compagnie de Brigitte Collet, ambassadrice de France au Brésil, Alain Bentéjac (Pdt CCEF), Denis Le Fers (DG Trésor), Laurent Saint Martin (Directeur Business France), la journée de travail qui a réuni en Amérique latine plus de 150 conseillers du commerce extérieur de la France, les conseillers économiques et les représentants de Business France, a représenté une opportunité de rencontres et d’échanges autour de divers sujets transversaux et d’actualités.

Les entreprises françaises investissent 89Mds euros au Brésil à comparer au 28Mds qui étaient investis en Russie. La remontée de dividendes des entreprises françaises implantées au Brésil contribue à notre balance des paiements.

Parmi les 200 CEO attendus au prochain sommet « Choose France », 7 viendront du Cône sud (Brésil-3; Chili-3; Argentine-1).

Ce forum régional a bien choisi son titre en qualifiant ce continent de “puissance tranquille”. Ses ressources naturelles gigantesques lui permettent de voir l’avenir avec sérénité.

Félicitations aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation.

Hormis les événements en marge des conférences, j’ai assisté à trois tables rondes animées par Sandrine Weisz (Entreprendre à l’International) :

> La première, consacrée à la dynamique du Green business, a permis d’évoquer les réalités de la gestion de la forêt amazonienne qui diffèrent de la présentation parfois caricaturale des médias.
Le Brésil a déjà réalisé sa transition énergétique, puisque 80% de sa production provient du renouvelable.
Les métaux rares constituent un enjeu déterminant pour le Cône Sud qui possèderait 60% des gisements mondiaux de lithium.
Il faut 6 fois plus de métaux rares pour un véhicule électrique que pour un thermique. C’est le même rapport pour une centrale éolienne comparée à une centrale à charbon.

> La deuxième portait sur la révolution du e-business qui a fait évoluer le milieu des affaires du Cône Sud. Avec un principe de Warren Buffet en rappel de l’importance de suivre sa réputation sur les réseaux sociaux : « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation, 5 minutes pour la détruire ». Et de rappeler que le Brésil est le 3ème utilisateur de YouTube au monde après les États-Unis et l’Inde.

> La troisième détaillait la stratégie chinoise en Amérique du Sud.
Les analyses d’Emmanuel Véron (Inalco) et Denis Le Fers (DG Trésor) étaient destinées à mieux évaluer comment se positionner face à une Chine qui agit sans état d’âme.
Un participant a informé l’assistance de l’adresse à Rio d’un centre policier clandestin chinois, signe que l’étau du Parti communiste chinois se resserre même pour les Chinois vivant à l’étranger.
J’ai partagé mes observations sur la tension qui s’exacerbe du fait que Pékin s’arme lourdement, en affirmant sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan.
Le patron d’une multinationale française installée au Brésil m’a confié : « Nous nous sommes fait avoir avec la Russie, une première fois. Il n’y en aura pas deux avec la Chine. »
L’opération pour garantir un processus de fabrication indépendant des sources chinoises a été lancé. +d’images

Alain Bentéjac

Le mois prochain, Alain Bentéjac transmettra le flambeau de sa présidence du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

Durant les 9 ans de son mandat, j’ai assisté à la transformation de cette organisation qui s’est ouverte à l’extérieur et a gagné en visibilité.

Ses analyses exprimées lors des nombreux forums mondiaux ou régionaux des CCEF, auxquels j’ai pu participer aux quatre coins du monde, m’ont toujours paru pertinentes. La force de son engagement au service de notre diplomatie économique et sa capacité à faire prospérer les idées ont contribué à mettre en valeur l’importance des entrepreneurs français établis à l’étranger pour notre économie.

Fort de son sens du collectif, Alain a toujours su mettre en valeur l’équipe qui l’accompagne au conseil national et les présidents de section.

Ce message me permet de m’associer aux nombreux hommages qui lui ont été rendus par ses pairs tout au long du forum à Rio. +d’images

Chambre de commerce – Lycée Molière de Rio de Janeiro

Double rencontre avec la Chambre de commerce et d’industrie France Brésil (CCIFB).

> Tout d’abord une réunion à la CCIFB avec Jacqueline Saad, directrice de la CCIFB en présence de Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et Serge Borg, attaché de coopération éducative pour discuter de l’action de la CCIFB qui compte environ 100 membres et s’organise en commissions thématiques.

La France est le premier employeur étranger au Brésil et le troisième investisseur direct étranger. À la différence de la Chine qui s’approvisionne au Brésil et s’affiche comme son premier client à l’export, la France se fond dans le paysage brésilien et contribue à son développement de l’intérieur.

> Puis en présence de Gérard Maréchal, consul général, j’ai retrouvé Patrick Sabatier (L’Oréal), président de la CCIFB et également président du comité de gestion du lycée Molière, depuis un an.

Sollicité à l’époque par le consul général pour apaiser les tensions observées au lycée Molière, Patrick a professionnalisé le comité de gestion, qui comprend désormais 10 représentants d’entreprises de la CCIFB et un représentant des parents.

Changement de directeur administratif et financier, retour à l’équilibre financier, apaisement des relations au lycée, les problèmes du court terme sont désormais dépassés. L’heure est venue de construire un plan à 10 ans, conforme à une ambition de croissance pour cet établissement qui accueille 890 élèves.

Compte tenu de la baisse du nombre d’expatriés, Patrick souhaite attirer les Brésiliens dès la petite section de maternelle. Je me réjouis de cette nouvelle dynamique.

La professionnalisation des comités de gestion est une gouvernance que je recommande depuis toujours pour trouver un équilibre entre les attentes des parents d’élèves et les besoins des personnels, sans sacrifier les projets à plus long terme pour assurer le développement de l’établissement. +d’images

French Tech

Rencontre avec Xavier Leclerc et Olivier Mourier animateurs de la French Tech Rio en marge du Web Summit Rio.

En matière de simplification administrative, ils soulignent l’intérêt de l’utilisation d’un identifiant unique (CPF) qui facilite les démarches pour toutes les personnes qui le demandent, même les touristes.

Les Français qui réussissent au Brésil se fondent dans leur environnement et manquent de visibilité.

TotalEnergies et Carrefour n’apparaissent pas dans la balance commerciale au Brésil.

Communauté française

Élus consulaires

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF, j’ai eu l’opportunité de retrouver Gérard Maréchal, consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico.

Afin de me permettre de faire un point général sur la situation des 5 000 français inscrits au registre consulaire à Rio, le consul général m’a organisé trois réunions au consulat : la première avec les élus, puis les chefs de service et enfin une rencontre dédiée à la situation sécuritaire à Rio.

Lors de la première réunion, Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’ont fait part de leur perception d’une hausse de l’insécurité depuis quelques mois.

Nous avons échangé sur l’évolution du réseau AEFE et les entrepreneurs français à l’étranger.

Les difficultés des retraités qui peinent à toucher leur pension française ont été soulignées. Certains attendent parfois 2 à 3 ans pour obtenir leur première pension. Une vingtaine de personnes sont actuellement dans cette situation. À l’inverse, une pension est toujours versée à une femme âgée de 123 ans, cas plus que suspect, lorsqu’il est apparu que son fils décédé, à l’âge de 85 ans, touchait alors la pension sur son compte personnel…

Au Brésil, les personnes qui vont chercher de l’argent au distributeur utilisent leurs empreintes. Cela vaut preuve de leur existence. +d’images

Maison de l’Europe

Deux réunions ont été organisées pour me permettre d’échanger avec la communauté française.

> La première initiée par Gérard Maréchal, s’est tenue à la maison de l’Europe dans la superbe médiathèque en présence de nombreux participants, parmi lesquels Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, Luis Fernando Serra, ancien ambassadeur du Brésil en France et Serge Borg, attaché de coopération éducative.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’action de Gérard Maréchal qui a su persuader le Quai d’Orsay de conserver la maison de l’Europe à Rio.

L’édifice de treize étages abrite les services consulaires et culturels, la chambre de commerce, un théâtre, une grande médiathèque, mais également le consulat allemand.

Sa vente aurait traumatisé non seulement nos compatriotes mais également nos partenaires brésiliens.

> Le lendemain, Marie Godefroy m’a accueilli avec des compatriotes très investis à ses côtés en faveur des Français de Rio.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’abnégation de Marie, infatigable point d’appui pour aider nos compatriotes à surmonter les difficultés administratives.

Un grand merci à Marie Godefroy et Gérard Maréchal. +d’images

Sécurité

Lors de nos échanges au consulat général, Gérard Maréchal a organisé une réunion dédiée à la situation sécuritaire à Rio, avec la participation de Pascal Gras, dirigeant de la Société Movisafe.

Son expérience d’engagé militaire a permis à Pascal de gagner la confiance de beaucoup de filiales, de grands groupes français, situées au Mexique d’abord, puis au Brésil pour les conseiller en matière de sécurité.

Il a été constaté une dégradation de la situation depuis la fin des JO. Les gangs sont sortis renforcés de la période Covid. Il est vivement déconseillé de visiter les favelas, notamment à Rio de Janeiro, même accompagné d’un guide.

La drogue fait des ravages au Brésil. Les agressions peuvent dégénérer très vite.

L’attention est attirée sur une drogue synthétique baptisée : « Bonne nuit Cendrillon », glissée discrètement dans le verre. Une fois ingérée, la personne fait tout ce qu’on lui demande sans se souvenir de ce qu’il s’est passé. Afin de protéger leurs clients, les hôtels refusent l’entrée à tout accompagnateur qui n’est pas enregistré. Je partage le conseil transmis : « Considérez que si vous laissez votre verre sur une table, il sera corrompu lorsque vous reviendrez ! »

Les quartiers qui ne veulent pas subir la loi des gangs s’organisent avec des milices. Le modèle économique de ces milices repose sur un pourcentage prélevé sur des produits qu’ils ont autorisés. Les personnes qui rentrent avec des produits non commissionnés dans le quartier protégé se mettent en danger. Un jeune compatriote qui a voulu s’opposer à ce système l’a payé de sa vie.

Il est vivement conseillé aux nouveaux arrivants de prendre conseil auprès des personnes installées de longue date sur les précautions à prendre pour le choix de leur habitation. Il est aussi recommandé de lire les conseils aux voyageurs publiés par le MEAE. +d’images

Enseignement

Label France Éducation, à Niterói

Ce nouveau déplacement à Rio m’a offert le bonheur de retrouver Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé lorsqu’il était en poste en Israël.

Serge a pris avantage de ma visite à Rio pour me permettre de participer à la cérémonie de remise du second Label FrancEducation du Brésil.

Nous avons traversé la baie de Rio en ferry, pour aller à Niteroi en compagnie de Gérard Maréchal, consul général de France. J’y ai découvert le CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français, dirigé par Cicero Tauil. Les élèves, sélectionnés, selon leurs résultats, viennent des favelas.

Lors de la visite de l’établissement, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec les représentants officiels du Secrétariat d’état à l’éducation pour l’État de Rio, la municipalité de Niterói, l’université, les équipes enseignantes, et les élèves.

J’ai été séduit et même parfois impressionné par la maitrise de notre langue en discutant avec les élèves.

Lors de mon discours, j’ai rendu hommage à Marcela et Lucas, deux élèves de l’établissement qui connaissaient les paroles de la Marseillaise jouée pour la circonstance. J’ai ressenti une énorme émotion en entendant les élèves s’écrier « vive l’amitié Brésil-France ».

Lors du dévoilement de la plaque officielle, j’ai tenu à être accompagné par Serge Borg. Ce résultat est le fruit de son travail acharné au service de la promotion de la langue française. +d’images

Fédération brésilienne des professeurs de français

L’apprentissage de la langue française dans ce pays lusophone constitue un vrai défi sur ce continent dominé par l’anglais et l’espagnol. Signe encourageant : 145.000 apprenants de français sont recensés au Brésil.

Serge Borg m’a proposé de rencontrer Pedro Magalhães, président de la Fédération brésilienne des professeurs de français (FBPF).

Cette fédération est constituée de 27 associations couvrant les 27 états de la République fédérale du Brésil. Elle représente 835 professeurs de français.

Cette réunion de travail entrait dans le cadre de la préparation des SEDIFRALES, le Congrès panaméricain des professeurs de français (COPALC / FIPF) qui se tiendra à Brasilia en novembre 2023. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Botafogo en compagnie de Serge Borg, attaché de coopération éducative, et Gérard Maréchal, consul général de France à Rio.

Accueilli par Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil, nous avons visité les espaces de cours et la salle dédiée aux enfants.

La réunion de travail m’a permis de mesurer la difficulté de l’Alliance française à contenir une concurrence privée très offensive. Entre 2019 et 2023, l’AFde Rio a perdu un tiers de ses apprenants à 2000 par an, sur 3 sites. Ils étaient 7000 lors de mon passage en 2016.

Cette situation a nécessité une remise à plat de la stratégie pour attirer une clientèle très sollicitée sur les réseaux.

En utilisant la publicité en ligne, en développant un département de production de contenus numériques d’apprentissage autonome, en formant une équipe de Digital learning designers, l’AF Rio a vu son nombre de nouveaux apprenants repartir dans le bon sens cette année.

Il est anticipé que les chiffres enregistrés en 2019, avant le Covid, seront retrouvés début 2024. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°216 – 11 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°216 – 11 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Impôts 2023 : la date limite de déclaration de revenus
. Toutes vos questions sur les impôts
. Divorce à l’étranger non judiciaire : distinction en et hors Union européenne
. Fraude fiscale
. Otage (en Centrafrique)
. Reflexes (5e « rendez-vous »)
. « Pour une gauche unie aux sénatoriales »

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe des Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa (Olivier BECHT échange avec le groupe des Indépendants de l’AFE).
. Marie-José CARON, conseillère des Français du Danemark (La section norvégienne du lycée international de St Germain en Laye).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats arabes unis. Saqr GHOBASH, président du Conseil national de la Fédération des EAU
. Fiafe. Corinne LEVET, présidente
. 8 mai
. Hommage
. En circonscription au BRÉSIL (2/3) – Foz do Iguaçu – 29 avril-01 mai 2023
Déplacement organisé par Ana Fábia FERRAZ MARTINS, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

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