Une page de notre Histoire se tourne, ce 2 décembre, avec la disparition de Valéry Giscard d’Estaing. Haute figure de la politique française, européen convaincu et homme de lettres, il appartient désormais à notre mémoire collective.

Ce grand serviteur de l’État fut ministre du général de Gaulle, avant de devenir le troisième président de la Vème République en 1974, incarnant le rajeunissement de la classe politique dans une France en pleine modernisation et confiante en son avenir.

Sa présidence aura servi la construction européenne et fait naitre d’importantes réformes de société, comme la majorité à 18 ans, le droit à l’avortement ou encore le divorce par consentement mutuel.

Mais ses années à l’Élysée ont aussi coïncidé avec la fin des Trente Glorieuses et l’apparition de problématiques devenues endémiques, comme le chômage ou le déficit public.

« La France a plus besoin d’un homme d’État que d’un Président de la République », avait déclaré Valéry Giscard d’Estaing, alors que François Hollande était président, lors d’un diner public au Sénat en octobre 2016, où je le vis pour la dernière fois.

J’adresse mes plus chaleureuses condoléances à sa famille et ma profonde sympathie à son fils Louis.