Gérard Pélisson s’est éteint. L’annonce nous laisse pantois et bourdonne dans nos têtes.

Quelle trajectoire ! Qui ne reste pas ébahi devant le parcours du cofondateur d’Accor, avec son partenaire Paul Dubrule, qui débute en 1967 par la construction d’un premier Novotel à Lille, en sortie d’autoroute ? Partis de rien, ils finiront par conquérir le monde en réinventant l’hôtellerie.

Ceux qui ont fréquenté Gérard Pélisson savent combien cet homme sortait de l’ordinaire. S’il affichait cette douce bienveillance de ceux qui n’ont plus rien à prouver, les yeux toujours pétillants de malice, il ne mâchait pas ses mots.

Devenu la figure tutélaire de l’Union des Français de l’étranger, UFE (président de 1997 à 2018), il s’était tout simplement mis au service des autres ; des Français de l’étranger en l’occurrence. Une certaine idée de la réussite…

Gérard Pélisson incarnait aussi une certaine idée de la France, celle dont le devoir était d’offrir toujours plus de progrès d’une génération à l’autre et de tenir son rang à l’international.

Cet entrepreneur a dû abattre bien des préjugés et renverser des totems, non sans jubilation, car il a toujours cultivé l’art de surprendre.

A commencer par se surprendre lui-même : jeune homme, Gérard Pélisson traverse l’Atlantique pour faire des études aux Etats-Unis grâce à 2000 dollars gagnés au poker !

Le nom de Gérard Pélisson était depuis longtemps associé au renom de la France. Son portrait orne depuis plusieurs décennies le hall des milliers d’hôtels Accor qui accueillent des millions de voyageurs aux quatre coins de la planète.

Un ami cher disparaît. Il reste à jamais dans le cœur de ceux qui ont eu le privilège de le connaitre.

Mes pensées vont à sa famille, ses proches, le personnel d’Accor et les membres de l’UFE, que j’assure de ma sympathie et de mon soutien dans cette épreuve.