AEFE : Pour un réseau durable fondé sur le juste coût et le juste prix

Ce 13 octobre, j’ai rencontré Anne Grillo, directrice générale de la mondialisation (DGM), pour discuter de la situation préoccupante de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Un réseau sous pression financière

Les faiblesses de l’AEFE sont connues depuis longtemps. Malgré son rôle stratégique, l’Agence reste fortement dépendante de l’argent public. Chaque année, plusieurs centaines de millions d’euros servent notamment au financement partiel des 5 121 personnels détachés du ministère de l’Éducation nationale, répartis dans 68 établissements en gestion directe (EGD) et 159 écoles conventionnées.

Cette situation alourdit les frais de scolarité pour les familles et met une pression supplémentaire sur les finances publiques.

Le principe du “juste coût / juste prix”

Lors de notre entretien, j’ai rappelé l’importance d’une réforme : « L’AEFE doit tendre vers le juste coût — une gestion rigoureuse et transparente des moyens publics — et vers le juste prix, pour que les familles ne paient que ce qui correspond réellement au service rendu. »

Cette approche permet de préserver le réseau, tout en garantissant équité et soutenabilité. Elle empêche que des dépenses excessives soient supportées par les contribuables ou les parents.

Une orientation désormais envisagée par la DGM : Mme Grillo a confirmé que cette idée fait désormais partie des pistes de réflexion de la DGM. C’est un signal positif pour un réseau qui a besoin de clarté, transparence et responsabilité.

Un avertissement ancien, aujourd’hui confirmé

En 2008, j’avais déjà alerté dans une tribune publiée par Société Civile :

« Si rien n’est fait, l’AEFE deviendra un mammouth budgétivore. »

Dix-sept ans plus tard, ce constat est malheureusement confirmé : le réseau souffre d’un modèle économique insoutenable. Lire l’article du 11 mars 2008 publié par l’Ifrap

Vers un nouveau cap

Il est désormais urgent de clarifier la feuille de route de l’AEFE autour du juste coût / juste prix.

Cette réforme doit être lucide, équitable et progressive, pour assurer la pérennité du réseau, le bon usage de l’argent public et la justice pour les familles.