Ce 8 février, entretien au Sénat entre Jorge Luis Jure Arnoletti, ambassadeur de l’Uruguay en France et le groupe d’amitié France-Pays du Cône Sud, présidé par Victorin Lurel et dont Bruno Belin est président délégué pour l’Uruguay.

Lors de son propos introductif, l’ambassadeur Arnoletti a rappelé que la France est un des premiers pays à avoir reconnu l’Uruguay. La Chambre de commerce française de Montevideo est la doyenne des CCI internationales depuis 1882 !

J’ai interrogé l’ambassadeur sur trois sujets :

1 – En décembre 2013, l’Uruguay a été le premier état au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis dans le but d’en contrôler le marché et de le soustraire au crime organisé.

Lors de mon déplacement à Montevideo en avril 2016, j’avais rencontré Mme Andrea Rizzo, agent de liaison entre le ministère des Relations extérieures et la Commission nationale des drogues et Dra Esc. Stella Maris Justo, secrétaire technique de l’équipe de direction de l’IRCCA, Institut de régulation et de contrôle du cannabis.

J’ai souhaité connaitre les effets de cette législation près de dix ans après son introduction.

L’ambassadeur m’a indiqué que le trafic de marijuana a chuté, puisqu’on peut se la procurer en pharmacie ou la cultiver chez soi.

Il n’y a pas d’étude pour justifier que cela ait freiné l’addiction aux autres drogues. Le trafic de stupéfiants a progressé sur tout le continent sud-américain. L’Uruguay n’y échappe pas et les saisies de drogues importées sont en hausse.

2 – Venezuela : Pour l’Uruguay, le Venezuela est déclaré comme une dictature et le régime de Nicolas Maduro n’est pas reconnu.
La participation du Venezuela au Mercosur a été suspendue.

3 – Mercosur : pour l’Uruguay, l’entrée dans le Mercosur en 1991 a ouvert un marché de 200 millions d’habitants à ce pays qui compte 3,5 millions d’habitants.

L’Uruguay est le 6ème exportateur de riz au monde. Leurs principaux partenaires commerciaux sont, dans l’ordre : La Chine, le Brésil, les États-Unis et l’Union Européenne.

L’accord entre le Mercosur et l’UE a été signé en 2020 au terme de 20 ans d’échange.

L’ambassadeur a regretté que certains pays de l’Union européenne donnent l’image d’une fermeture de leur marché.